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 Nine West, 4 heures [Bluenn Henighan]

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Nine West, 4 heures [Bluenn Henighan] Vide
Message(#) Sujet: Nine West, 4 heures [Bluenn Henighan] Nine West, 4 heures [Bluenn Henighan] EmptyLun 6 Juil 2009 - 12:26

Ce matin, Rebecca avait décidé d'aller faire les boutiques. Pour moi. Rebecca voulait m'accompagner. Argh. Rebecca voulait m'accompagner faire les boutiques. Eurk eurk eurk. Cette image était si incongrue dans mon esprit que je tentais par différents moyens de l'en dissuader : George ne devait-il pas lui rendre visite ce matin ? -il avait annulé; elle-même ne devait-elle pas s'occuper de.. de vérifier des commandes pour la semaine prochaine ? -elle l'avait fait hier soir. J'eus beau donner nombre et nombre de prétextes, elle s'arrangea constamment pour me faire valloir que ma garde-robe était plus importante. Elle avait même rajouté : "Tous ces vêtements sont désuets. Encore, s'ils dataient d'un mois, de deux mois au plus. Mais regarde ce débardeur : au premier coup d'oeil, on voit qu'il a quasiment deux ans ! C'est pourquoi j'ai décidé que nous irions faire les boutiques aujourd'hui."

Aujourd'hui, bien entendu, était un samedi. Et quoi de mieux que d'aller acheter des vêtements dans une gallerie commerciale surpeuplée de gens uppés - en compagnie de sa grand-mère Rebecca ? Rien, bien entendu.

Comme vous l'a fait comprendre sa remarque sur l'âge de mes vêtements, je ne suis pas vraiment une fille qui attache grande importance à son apparence vestimentaire. Bon, c'est peut-être du à de vieilles origines liées à la populace que me vient ce goût, mais je préfère de largement porter un vêtement dans lequel je me sens bien, plutôt qu'un vêtement dans lequel je me fais remarquer pour la qualité du tissus ou l'harmonie des accessoires. Question de point de vue. Je savais aussi que l'on pouvait porter des vêtements dans lesquels on se sentait bien, et qui me faisaient remarquer (quoi qu'ils fussent bien rares). En plus, je n'aimais pas dépenser l'argent de Rebecca. C'était peut-être une sensation stupide, mais je sentais qu'il ne m'appartenait pas.

C'est pourquoi, en plus d'être accompagnée de ma grand-mère au milieu d'étudiants que je croise tous les jours, je ne me sentais pas très à l'aise en rentrant à Nine West, boutique uppée d'Ocean Grove. Les prix affichés sans pudeur sur les étiquettes me donnèrent rapidement le vertige. 299$ ; 480 $ ; 720 $ ; 1.200$ ... je voulus faire un repli stratégique, mais la vendeuse, comme pressentant ma réaction, me barrait le passage. Commença ensuite une véritable torture pour moi. J'avais l'impression que, sur le visage de tous les moins de vingt ans qui pénétraient dans cette boutique, se peignait un sourire narquois. Bien entendu, j'essayais de me raisonner en me disant qu'ils ne m'avaient même pas remarqué, qu'il ne s'agissait que d'un tour de mon imagination.

Je fus cependant bien soulagée lorsque, quatre heures plus tard, un sac à l'effigie de NW rempli de dix-neuf hauts, huit pantalons, et deux nouvelles paires de sandalettes se dirigea vers le coffre de la voiture, et que ma grand-mère rentra chez elle, sa bonne action terminée. J'avais obtenu la permission de faire un tour au CocoWalk. Il fallait cependant que je sois rentrée pour quatorze heures, pour je-ne-savais quelle nouvelle lubie de ma grand-mère. Bref. Je me sentais soulagée d'un grand poids. Je marchais, mes nouvelles sandalettes Dorwin orange leather aux pieds, dans la gallerie commerciale.

Soudain, en passant devant un café, j'apperçus Bluenn Henighan. M'avait-elle apperçue ? Si oui, je ne pouvais décemment pas poursuivre mon chemin; cela aurait donné une mauvaise impression de moi à cette pauvre fille qui faisait son apparition dans le quartier après plusieurs longs mois d'absence. M'armant d'un sourire poli, je me dirigeais naturellement vers sa table. Elle était seule : attendant un ami ? Je décidais de profiter de l'occasion.

"Bluenn ! Comment vas-tu ? Ca fait pas mal de temps que je ne t'ai pas vu dans les parages." Puis, après un silence de ma part, je fis une petite grimace : "J'espère que je ne te dérange pas, j'espère. Je viens juste prendre de tes nouvelles -et, si tu attends quelqu'un, je m'en vais."

C'était plutôt amusant de voir avec quel naturel je proposais de m'en aller alors même que je venais d'arriver; mais j'avais toujours mis un point d'honneur à ne pas iimposer ma présence à ceux qui ne la désiraient pas, et il était tout à fait naturel que, si Bluenn attendait un ami, elle n'ait pas très envie que je l'accapare dans une discussion de deux heures.
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Roxcy Hollister
a champagne supernova in the sky.
Roxcy Hollister

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Multinicks : nora, ridley.
♦ Credits : api, tumblr.

Status : living the married life.
Address : n°1650, parkside street.
Job/Studies : female version of Bear Grylls — french teacher at the Miami University (part-time).
Quote : « my death will probably be caused by being sarcastic at the wrong time. »
Activité(s) de quartier : roller derby.


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Message(#) Sujet: Re: Nine West, 4 heures [Bluenn Henighan] Nine West, 4 heures [Bluenn Henighan] EmptySam 25 Juil 2009 - 20:46


Il faisait sombre, je ne voyais absolument rien et un silence de plomb voire macabre accompagnait le tout. Je sentais mon cœur s’affolait et ma main essuya les perles de sueurs qui coulaient sur mon front. Je paniquais. « Est-ce qu’il y’a quelqu’un ? » demandai-je, avec espoir qu’on me réponde, en vain. J’avançais sans savoir où je mettais les pieds mais j’avais la sensation que je n’avais pas besoin de voir pour me diriger, j’avais juste la drôle d’impression que je connaissais les lieux. Cependant, j’avais toujours cette boule à l’estomac, j’étais toujours autant paniquée. « S’il vous plait, répondez-moi ! » insistai-je toujours sans succès. C’était infernal, je n’aimais pas ressentir ce genre de chose et même si la seule envie que j’avais était de fuir par tous les moyens, je continuais d’avancer doucement. Je sentis alors un souffle léger me caresser le cou. Surprise, je m’arrêtai instantanément. Je regardai à droite puis à gauche, c’était un réflexe stupide étant donné que je me trouvais dans l’obscurité la plus totale. Mais je n’étais plus seule. Je sentais quelque chose ou quelqu’un se rapprocher de moi. Puis j’entendis des pas. « Jodee ? Maggie ? » Evidemment ce n’était pas elles, j’en avais la certitude mais c’était les premières personnes auxquelles j’avais pensé. Puis j’eus la sensation que quelqu’un essayait de me susurrer quelque chose dans mon oreille sauf que j’avais du mal à comprendre quoi, sa voix semblait si lointaine. « Il est l'heure Bluenn, il est l'heure. » Mon sang se glaça et une lumière aveuglante surgit de nulle part. C’était terminé.

Je me réveillai en sursaut, en sueur dans ce qui semblait être mon propre lit. C’était un cauchemar. Je soupirai, à la fois soulagée mais traumatisée. Je pensais m’être enfin débarrassée de ces mauvais rêves, visiblement non. Je tournai le visage vers mon réveil qui affichait quatre heures du matin. Je n’allais pas pouvoir me rendormir. Partie dans cette optique, je me levai et me dirigeai vers la salle-de-bain. J’allumai la pièce et j’eus presque peur en voyant mon reflet dans la glace. Mes cheveux étaient en désordre et ne ressemblaient à rien, j’avais des cernes sous mes yeux, j’avais la gorge sèche et je me sentais mal dans mon pyjama. Il était peut-être un peu tôt pour que j’actionne la douche…tant pis. Je me déshabillai pour me réveiller complètement.

* * *


« - Tu as bien dormi ? s'inquiéta Jodee, ma tante.
- J’ai connu mieux…
- Tu as une sale mine Blu’, constata Maggie, je me tournai vers elle, feignant un sourire.
- Ça va, je vous assure. Je pense que je vais aller faire un tour au centre commercial.
- J’aurai bien voulu t’accompagner mais je travaille.
- Ce n’est pas grave, la rassurai-je. Bon j’y vais, on se voit à plus tard. »

Je pris la porte et je rejoignis la voiture avec nonchalance. J’ignore pourquoi j’avais eu cette subite envie de me rendre au centre commercial, cet endroit remplis de monde mais tant pis. Une fois les pieds à l’intérieur, je scrutai les environs pour savoir ce que j’allais bien y faire. Je n’avais pas pour objectif de faire les boutiques, même si ce serait certainement le meilleur moyen pour moi de ne plus penser à ce cauchemar. Finalement, je trouvai une place à un café, j’en avais besoin avec le peu de sommeil que j’avais eu. Cela devait d’ailleurs se voir que j’étais fatiguée d’après la remarque de Maggie. Je laissai tournoyer entre mes mains le gobelet contenant du café que j’avais auparavant commandé, l’air pensif. « Bluenn… » Je levai subitement la tête vers la personne qui venait de prononcer mon prénom « …Comment vas-tu ? Ça fait pas mal de temps que je ne t'ai pas vu dans les parages. J'espère que je ne te dérange pas, j'espère. Je viens juste prendre de tes nouvelles -et, si tu attends quelqu'un, je m'en vais. » Je n’aimais pas ce genre de situation, je me sentais complètement gênée de ne pas reconnaître les personnes qui eux, savaient qui j’étais. Puis à force de l’observer, mes souvenirs me revinrent.

« Liv c’est ça ? Désolée, ça fait longtemps en effet. Je vais…bien et toi ? Non non, je n’attends personne, tu ne me déranges pas. Tu peux prendre place si tu veux. »

Voilà qu’un fantôme du passé refaisait surface. Je ne la connaissais pas réellement bien, je savais qu’on avait fréquenté le même lycée et qu’on s’était parlé de temps en temps, sans plus. Je devais avouer que sa présence me fit replonger à l’époque du lycée, les bons et les mauvais souvenirs qui vont avec.


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Message(#) Sujet: Re: Nine West, 4 heures [Bluenn Henighan] Nine West, 4 heures [Bluenn Henighan] EmptyMar 11 Aoû 2009 - 11:55

Dans un monde où les apparences n'auraient pas autant comptées, je serais peut-être passée à côté de Bluenn même si je l'avais aperçue assise à cette table de café, un gobelet fumant à la main. Mais cela ne se faisait pas. Ce n'était pas poli. N'importe qui ayant reçu les bases de la notion de respect d'autrui aurait pensé comme moi.
Parce que, à vrai dire, Bluenn et moi, ce n'était pas vraiment une histoire d'amour. Tout au plus nous adressions nous la parole pour nous dire bonjour, lorsque nous nous croisions. Avant, en tout cas. Car, me semblait-il, si nous nous étions croisées dans la rue, mon petit doigt me disait qu'elle non plus ne m'aurait pas dit bonjour : rien qu'à voir la manière dont elle me dévisageait (et je la laissais faire, patiente), elle avait oublié mon visage. Je ne lui en voulais pas. Être reconnue par ceux que je ne considérais pas comme mes amis ne m'importait guère, contrairement à une majorité de la classe upée d'Ocean Grove. À dire vrai, je faisais ma vie, tranquillement.

Excepté lorsqu'une vieille connaissance, aussi peu intime ai-je été avec elle, refaisait surface. Il fallait alors dire bonjour. Se demander réciproquement comment l'on se portait. Demander des nouvelles. Cela se faisait même dans les classes de la population moins aisées que celle se trouvant à Miami. CQFD obligatoirement au CocoWalk.

« Liv c’est ça ? Désolée, ça fait longtemps en effet. Je vais…bien et toi ? Non non, je n’attends personne, tu ne me déranges pas. Tu peux prendre place si tu veux. »

Je hochais la tête, indulgente, lorsqu'elle m'annonça avoir oublié mon prénom avec le temps - signe implicite : "pas grave, je m'en remettrais". Je notais une légère hésitation sur le dernier mot de la phrase, mais je ne le relevais pas; nous n'étions pas assez proches pour parler de ses problèmes, si problèmes elle avait. Une question de ma part aurait semblé malvenue, et Bluenn se serait soudainement souvenue de quelque chose à faire de toute urgence. Dieu savait cependant, que j'étais loyale et de bonne écoute.

Bluenn ne faisait pas mine d'amorcer la conversation.

"Ca fait un bail que je ne t'ai pas croisé dans les couloirs de l'université. C'est drôle, nous nous adressons à peine la parole, mais nos saluts perpétuels, sans jamais aller l'une vers l'autre m'ont manqué. A croire que, comme une petite vieille, je me suis attachée à mes habitudes." Un léger rire. La sincérité. Je ne pouvais pas faire autrement. C'était par trop naturel chez moi.

Un serveur muni d'un plateau passant dans le coin, j'attirais son attention et commandais un latte macchiato. Le serveur parti, je me fis à voix haute la réflexion que :

"Je déteste le café. À part lorsqu'il y a plus de chocolat que de café dedans. Sauf qu'à partir de ce moment, on ne peut plus appeler cela un café."

Un petit sourire. Bluenn avait l'air exténuée. Les cernes sous ses yeux en attestaient. Des banalités, je passais à une question qui me semblait importante. Je pris cependant le temps de tremper mes lèvres dans la mousse du café que venait, diligemment, de m'apporter le même serveur à qui j'avais pris la commande. Ils étaient rapides, ici. Tant mieux, c'est ce qui faisait leur qualité. En plus de la qualité des consommations, cela va sans dire. Lorsque je relevais la tête, un nuage de mousse bordait ma lèvre supérieure. Cela, je ne le compris pas immédiatement. Il fallut qu'un petit enfant pointe son index dégoulinant de chocolat en ma direction, et que sa mère le réprime sévèrement, pour que, enfin, la pensée qu'il me restait encore de la mousse me traverse l'esprit.

A nouveau, je me permis un petit sourire en coin à la pensée que les adultes étaient bien trop occupés à s'occuper de la décence et de la politesse. Seul un petit enfant aurait pu me faire la réflexion que ma moustache était belle. Si ce monde n'avait été qu'un monde d'adultes, je me serais certainement promenée avec jusqu'à ce que je me retrouve devant un miroir.

Mais peu importait, après tout. J'enlaçais mes deux mains autour du gobelet encore fumant dans l'intention de me réchauffer. Puis, tranquillement, je posais la question qui me brûlait les lèvres :

"Tu comptes revenir ?"

Revenir de partout, j'entendais. Revenir à Ocean Grove. Revenir à l'université. Revenir faire sa vie à Miami. Revenir retrouver ses amis d'avant. Revenir reprendre sa place dans la société.
Bien sur, je ne posais pas toutes ces questions. Parce que, Bluenn, hé bien, je ne la connaissais pas. Parce que, bien que plein de petits signaux me prouvent qu'elle n'allait pas si.. bien qu'elle voulait le laisser penser aux autres, elle ne me connaissait pas. Et ça, ça faisait toute la différence.
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Nine West, 4 heures [Bluenn Henighan] Vide
Message(#) Sujet: Re: Nine West, 4 heures [Bluenn Henighan] Nine West, 4 heures [Bluenn Henighan] EmptyDim 23 Aoû 2009 - 21:49


« Ça fait un bail que je ne t'ai pas croisé dans les couloirs de l'université. C'est drôle, nous nous adressons à peine la parole, mais nos saluts perpétuels, sans jamais aller l'une vers l'autre m'ont manqué. A croire que, comme une petite vieille, je me suis attachée à mes habitudes. » J’acquiesçai en un léger sourire, elle n’avait pas tort mais contrairement à elle, ces petits détails me semblaient totalement insignifiant à l’heure d’aujourd’hui. Je devais réfléchir à bien d’autres choses et m’attarder sur les têtes que je croisais depuis plusieurs mois ne semblait pas m’être d’une importance capitale. J’étais devenue passive en quelque chose, voire indifférente au reste du monde, ces gens qui m’entourent, ils ont beau être nombreux, pour moi c’était comme si j’étais seule au monde ou presque… Néanmoins, Jodee me disait souvent que revoir mes anciens camarades de lycée ne pourraient pas me faire de mal, qu’au contraire, je devais reprendre une vie sociale active plutôt que rester terrée dans mon coin. Peut-être, je n’en savais trop rien et pour dire vrai, je m’en fichais. J’étais bien ainsi, ou n’est-ce qu’une illusion de bien être. « Je déteste le café. À part lorsqu'il y a plus de chocolat que de café dedans. Sauf qu'à partir de ce moment, on ne peut plus appeler cela un café. » Une fois de plus mes lèvres s’étira en un sourire plus sincère cette fois. Je m’en voulais un peu de réagir ainsi face à Liv, peut-être qu’elle ne s’en apercevait pas – j’en doutais – mais j’étais tellement fatiguée, et pourtant je devais me refuser à faire un petit somme, c’en était hors de question. Je ne daignai pas relever le visage lorsque le serveur revint avec la commande de mon interlocutrice, j’étais prise d’une fainéantise qui me surprenait moi-même.

« Je ne raffole pas du café non plus, mais parfois il m’est indispensable… »

J’avais répondu sur un ton qui se voulait intéressé mais à mes oreilles, ma voix sonna comme celle venant d’une personne qui semblait complètement shootée. Il fallait que je me ressaisisse rapidement. Remontant légèrement mon buste, j’apportai mon café à mes lèvres et me réjouis en sentant le liquide chaud descendre dans la gorge. J’avais grand espoir que cette gorgée me réveille suffisamment pour ne pas alerter Liv ou encore, la laisser croire que j’étais ennuyée par sa présence en face de moi. C’est alors qu’elle reprit la parole : « Tu comptes revenir ? » Automatiquement je fronçai les sourcils, baissant les yeux sur mon gobelet encore chaud. J’y avais pensé, en fait, je n’avais jamais vraiment quitté Ocean Grove, je me faisais juste discrète durant les mois qui avaient suivit l’accident de Taylor. Je n’avais plus la tête à faire la fête, les réunions entre anciens lycéens et nouveaux étudiants ne m’attiraient absolument pas, je préférais tout simplement être à ses côtés, prendre soin de lui quand son père n’était pas là. Je passais mes journées à son chevet, continuant à lui parler comme s’il pouvait m’entendre mais au final, c’était toujours la même chose : il ne me répondait jamais. Et je n’avais peur d’une chose : qu’on me prenne en pitié. Je ne voulais pas les entendre me dire « la pauvre, à sa place je… » il n’était pas à ma place et je ne leur souhaite pas de connaître cela un jour. Je n’aime pas m’apitoyer sur mon sort, et cela faisait pas mal de temps que j’allais mieux, que je sortais plus souvent et je devais remercier Maggie et Jodee pour cela.

Sans m’en apercevoir, j’avais laissé le silence s’installer entre nous deux. Je la fixai comme elle me fixait depuis plusieurs secondes j’imagine.

« Je reviens définitivement à la rentrée. Par contre j’ai du retard, alors je vais sans doute devoir travailler plus dur que les autres. Je n’ai pas trop le choix après tout » terminai-je par dire, en laissant échapper un bref rire.

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Message(#) Sujet: Re: Nine West, 4 heures [Bluenn Henighan] Nine West, 4 heures [Bluenn Henighan] EmptyLun 24 Aoû 2009 - 12:30

Spoiler:

Froncement de sourcils de la part de Bluenn. Phrases banales confirmant ma première impression : elle dort mal depuis un certain temps. D'où le café pour la tenir éveillée; je ne suis pas dupe, mais je n'en montre rien. Pas assez proche. Je fais comme si de rien; et, tout en reprenant une nouvelle gorgée de mon chocolat au café, je pose un regard détaché sur ses mains. Puis sur ses cheveux. J'ai laissé le silence s'appesantir. Consciemment. J'ai déjà pris les devants deux fois. Et je ne peux pas faire la conversation toute seule. Lorsqu'elle me répond, elle semble avoir repris une certaine contenance.

« Je reviens définitivement à la rentrée. Par contre j’ai du retard, alors je vais sans doute devoir travailler plus dur que les autres. Je n’ai pas trop le choix après tout »

Une idée me vient soudain.

"Je.. humm.." je cherche mes mots un instant; ma pensée a dépassé mes mots, puisque je ne suis pas encore capable de la formuler convenablement. Cependant, tout me vient rapidement, et j'annonce posément : "Si tu as besoin d'aide pour rattraper ton retard, comme nous sommes dans la même section à l'université, n'hésite pas à me demander mes cours. Ou des explications. Je suis plutôt concise dans mes notes, mais je me souviens que je me laissais parfois entraîner par les anecdotes de M. Bewen."

Je souris. Bewen enseigne la littérature anglaise moyenâgeuse; de surplus, il a une grande connaissance générale. Si bien que, souvent, il se permettait de faire de petits écarts dans ses cours, avant de revenir au sujet que nous devions étudier sans que cela n'ait forcément un rapport avec le cours. Néanmoins, la majorité des anecdotes relatées relevaient d'un certain intérêt; et, comme je les trouvais intéressantes, il me semblait évident de les inscrire à la suite de mon cours.

Je pense subitement à quelque chose d'autre : "Et ne t'inquiète pas; je n'écris pas salement. Bon, il m'arrive parfois de faire de petits dessins ou griffonnages. Mais ça n'empêche pas de comprendre. En tout cas, je pense." Nouveau sourire. "Bien sur, tu n'es pas obligée d'accepter ou de refuser tout de suite. Autant profiter au maximum des vacances pour l'instant, non ?"

Je me mis à jouer avec la touillette en plastique que comportait le latte macchiato, la tournant et la retournant entre mes doigts.

Soudain, je me rendis compte que je ne savais plus comment continuer la conversation. Comme.. le fait était qu'avec certaines personnes, la conversation allait d'elle-même tant les sujets abordés étaient futiles; d'autres fois, c'était parce que les personnes s'entendaient très bien; cependant, il arrivait parfois qu'en se retrouvant face à certaines autres personnes, l'on ait envie de dire plus que des banalités - sans savoir comment s'y prendre. A vrai dire, si j'avais suivi ma première impulsion, j'aurais pris Bluenn dans mes bras. La jeune fille installée en face de moi et retranchée dans ses pensées me faisait l'effet d'une bête inoffensive que j'aurais aimé pouvoir protéger.

Avec ces personnes-là, difficile de parler de la pluie et du beau temps.
Au contraire, l'envie prend de leur dire quelque chose d'important, sans savoir comment le dire. Je suis de ces personnes.

A peine me fis-je cette réflexion que je trouvais malsain l'idée de rester sans parler face à Bluenn. Mécanisme défensif.

Je m'agitais quelque peu sur ma chaise, avant de repasser à un sujet moins personnel :

"Tu as aussi reçu l'invitation des Blythe, je suppose ? Tu comptes t'y rendre ?"
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Message(#) Sujet: Re: Nine West, 4 heures [Bluenn Henighan] Nine West, 4 heures [Bluenn Henighan] EmptyVen 4 Sep 2009 - 14:03


Après lui avoir parlé de mes intentions pour cette nouvelle année scolaire à venir, je haussai les épaules, les yeux baissant sur mon gobelet ; mais pas bien longtemps. Mon interlocutrice enchaina immédiatement, mon regard se planta donc dans la sien, attentive aux mots qui allaient sortir de sa bouche. C’est ainsi qu’elle me proposa son aide. Un mince sourire s’immisça sur mon visage, je trouvais que son attention était touchante. C’est vrai, après tout on ne se connaissait pas énormément, au lycée on ne faisait pas partit du même monde même si bien évidemment cela n’était qu’un détail à mes yeux. Et elle voulait malgré tout se rendre utile auprès de moi. Cette idée me…rassura quelque peu. J’appréhendais toujours peu mon retour à l’université même si j’y avais déjà mis les pieds. Seulement ma présence était devenue irrégulière mais avec beaucoup de chance j’avais réussi à passer mes examens. Je devais remercier ma chère tante Jodee pour s’être démenée ainsi pour moi. Je savais que l’excuse d’une perte d’un être cher n’allait pas durer éternellement, pourtant elle comprenait parfaitement que j’avais du mal à surpasser mes angoisses, malgré les apparences. Mon sourire s’accentua face à une jeune demoiselle qui s’emballait par l’idée qu’elle venait d’avoir. Elle me prévint qu’elle n’écrivait pas trop mal, et qu’il était fort possible que je retrouve de temps en temps quelques dessins sur ses feuilles de cours. Que je la rassure, je faisais de même.

Lorsque je compris qu’elle enfin terminé de parler, je me redressai sur ma chaise et écarta un moment mon gobelet d’entre mes mains.

« J’en serais ravie, ça tombe parfaitement bien. Merci beaucoup de te montrer si serviable avec moi. Je dois t’avouer que j’appréhendais un peu la rentrée, je me voyais déjà passer mes journées à la bibliothèque et ne plus sortir de ma chambre pour bosser d'arrachepied. Alors oui, j’accepte ton aide avec plaisir. »

Plus les minutes s’écoulaient plus je me sentais plus à l’aise avec Liv. Et le plus important : je sentais ma fatigue m’abandonner petit à petit. J’étais consciente que ce n’était pas seulement grâce à la magie de la caféine mais aussi grâce à Liv, qui m’empêcher de m’endormir dans ce café. J’apportai mon gobelet jusqu’à mes lèvres, le liquide chaud vint une nouvelle fois glisser aisément dans ma gorge. Elle semblait tout autant ravie que moi par la perspective de passer un peu plus de temps ensemble, c’était aussi un bon moyen pour apprendre à se connaître davantage. Lyann me disait souvent que je devais agrandir mes relations, que je ne devais pas rester coincer avec seulement mes très bonnes connaissances du lycée, que je devais m’ouvrir aux autres sans avoir peur. C’était encore une étape en cours, même si je suis d’un naturel sociable, je savais que je m’étais quelque peu refermée sur moi-même. Liv me sortit une nouvelle fois de mes pensées, évoquant alors un sujet complètement différent. Je plissai le front, hochant positivement la tête avant de lui répondre.

« Oui bien sûr, tout le monde ne parle que de cette soirée… Je ne sais pas encore si je vais m’y rendre mais il y’a de grandes chances. Certainement avec Maggie, je ne sais pas si tu te souviens d’elle, elle était au lycée avec nous. Bref… Pourquoi pas ? Et toi ? »

La soirée dont on parlait était le Gala organisé par la famille Blythe d’Ocean Grove. Je ne les connaissais que très peu, seulement un rapport de voisinage nous liait. Enfin, avec deux d’entre eux puisque j’avais un peu plus d’entente avec Rhys Blythe. Avant que Liv ne m’en parle, j’avais totalement zappé cet évènement si particulier qui allait mouvementer un peu nos vies par ici. En y réfléchissant, j’étais persuadée que Lyann me pousserait à m’y rendre ainsi que Jodee et Maggie d’ailleurs. C’était quelque chose à laquelle j’allais prendre le temps de réfléchir…

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Message(#) Sujet: Re: Nine West, 4 heures [Bluenn Henighan] Nine West, 4 heures [Bluenn Henighan] EmptyDim 4 Oct 2009 - 14:39

"Oh, il n'y a aucun problème à ça. Au contraire, si ça peut t'aider, ça me ferait très plaisir. Il te suffira de me dire quand tu les veux, et je me charge de te les apporter à l'endroit indiqué."

Encore un sourire. Oui, j'aime beaucoup Bluenn. Je sens qu'elle me cache quelque chose, qu'elle a eu un problème récent; mais le fait de me retrouver en sa compagnie me permet de me détendre. En plus, je me sens particulièrement à l'aise avec elle, ce qui n'est pas évident avec toutes les personnes avec qui on parle.

« Oui bien sûr, tout le monde ne parle que de cette soirée… Je ne sais pas encore si je vais m’y rendre mais il y’a de grandes chances. Certainement avec Maggie, je ne sais pas si tu te souviens d’elle, elle était au lycée avec nous. Bref… Pourquoi pas ? Et toi ? »
"Tu veux parler d'une grande rousse ?"

Je fais la grimace; j'espère que la jeune femme en face de moi ne m'en voudra pas trop. Autant Bluenn a eu du mal à me remettre alors que je venais tout juste de l'aborder, autant je suis incapable de mettre un visage sur "Maggie". Je revois une rousse plutôt grande et constamment en débardeur collée à Bluenn, mais peut-être ne s'agit-il seulement que d'une de ses connaissances de lycée tentant de piquer un peu de la notoriété de Bluenn. Maggie, non, ça ne me dit rien. Pour tout dire, j'ai retenu Bluenn car je la voyais constamment le matin, et qu'elle était souvent mise en avant. Difficile de se souvenir d'une personne, même si on la croise tous les jours, s'il n'y a pas eu de déclic. Et je ne pense pas que Maggie et moi nous soyons parlées un jour. D'où le fait que je sois incapable de lui donner un visage.
Puis la conversation change de sujet, que j'ai moi-même mis en avant : la soirée chez les Blythe. Mon visage s'éclaire brusquement.

"Bien sur ! Je pense même que ne pas y aller serait une grossière erreur. A vrai dire, je ne connais pas personnellement la famille Blythe -je ne fais pas partie de leur cercle de connaissances. Mais le thème.. "

Je ne suis pas trop mondanités, costumes, comme vous avez pu le remarquer par mon comportement vis-à-vis de mes anciens vêtements. Le thème de la soirée, au fait, c'est la lutte contre le SIDA. Le SIDA, c'est un virus sexuellement transmissible. Qui détruit les cellules de notre système immunitaire. Et qui finit par la mort du sujet suite à une maladie opportuniste. Suite aux nombreuses campagnes publicitaires, de plus en plus de jeunes sont sensibilisés. Mais il en reste toujours, le message n'a pas été transmis partout. Et c'est pourquoi il faut à tout prix le répéter. Montrer ces personnes riches, en robe de gala ou en costume de soirée, en train de faire des dons pour que cette horrible maladie sévisse désormais le moins possible (bien sur tout cela ne se fera pas qu'en une fois) me semblait une très bonne idée. Il s'agissait peut-être également d'un coup de marketing destiné à redorer l'image des instingateurs de la soirée (rien de tel que de se plonger dans l'humanitaire pour donner l'impression d'être plus humain, plus accessible) : mais je ne préférais pas m'avancer trop, ne connaissant pas les rouages cachés. Et puis, il s'agissait peut-être tout simplement finalement d'une simple et désintéressée bonne action.
Je n'y croyais pas trop.

"Rebecca avait prévu quelque chose pour cette soirée, mais je l'ai tellement tannée pour qu'elle vienne, qu'elle a fini par reporter son rendez-vous d'affaires. De toutes manières, avec ou sans moi, il me semble qu'elle s'y serait quand même rendue : Rebecca est avant tout, ne l'oublions pas, une mondaine !", m'exclamais-je avec un sourire en coin.

Oups, il faut peut-être que je revienne un chouilla en arrière. Bluenn ne sait peut-être pas qui est Rebecca. Et même si elle est déjà au courant, le préciser permettra de ne pas faire de quiproquo.

"Au fait, Rebecca est ma grand-mère. J'ai tellement pris l'habitude de l'appeler comme ça que, pour moi, il me semble tout à fait naturel d'en parler de cette manière. Sans forcément me souvenir que les autres ne sont pas au courant."

Petit sourire contrit. Je bois une nouvelle gorgée de mon chocolat au café. Millicent passe devant le CocoWalk, ses mains chargés de sacs sur lesquels sont marqués les plus grandes (et chères) marques de Miami. Elle me sourit sans s'arrêter, je lui fais un signe de la main. Puis elle disparaît à l'intérieur d'une boutique, se fondant dans les robes de bal.
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