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 Un peu de calme, ce soir. [P]

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Un peu de calme, ce soir. [P] Vide
Message(#) Sujet: Un peu de calme, ce soir. [P] Un peu de calme, ce soir. [P] EmptyLun 31 Aoû 2009 - 13:21



    Chris sortait du taxi qui l’avait emmené jusqu’à la soirée. Il n’était pourtant pas du genre à se prendre pour un « grand de ce monde » en ne prenant que le taxi, sa voiture était sa principale alliée pour ses déplacements, comme les gens normaux. Après avoir payé rapidement le chauffeur, il regarda la voiture jaune s’éloigner. Seul dans le taxi, il était pourtant accompagné pour la soirée. Panamee était une jeune femme que Chris appréciait beaucoup, d’une beauté certaine, le jeune homme était attiré, évidemment. Pourtant, la situation de celle ci n’était pas simple. Son fils devait avoir à peine un an, et même si Chris l’appréciait, c’était un brave gamin, il voulait tout de même passer une soirée tranquille et seul avec la jeune mère. Mais trouver une baby sitter digne de ce nom n’était pas chose facile à Ocean Grove. Panamee semblait très protectrice envers son enfant, elle n’allait pas le laisser tout la garde de n’importe qui.
    Aux dernières nouvelles, la jeune femme n’avait trouvé personne, la soirée allait donc se dérouler à trois. Chris était étonné de ne pas être gêné par tout cela, il n’avait pas peur de s’afficher comme une famille aux autres, avec un enfant, on pouvait facilement imaginer qu’ils étaient tous liés. En fait, toute sa relation avec Panamee était compliquée si l’on y réfléchissait bien. Même ce rendez vous était introduit de manière étrange.

      Une semaine auparavant, août 2009, 09:29. Devant de la maison de la famille Griffith-Matthews, Apple Road, Miami, Floride, USA.

      Chris était réveillé depuis moins d’une heure. Cette journée s’annonçait belle, le soleil brillait, les oiseaux chantaient, tout semblait parfait. Après avoir difficilement émergé, Chris était en train de boire une tasse de café en robe de chambre. C’est alors qu’il vit la facteur passer très vite, mettre du courrier dans la boite aux lettres. Encore des factures sans doute. Celles ci étaient un véritable calvaire, Chris, qui était un homme très organisé, était pourtant débordé par la surabondance de courrier lui rappelant tout ce que ce confort pouvait lui coûter. Il sortit donc, sa tasse de café à la main, espérant que personne ne serait dehors, pour ne pas le voir dans cet état. C’est alors qu’il surprit un dogue de petite taille, en train d’uriner sur sa pelouse, purement et simplement ! Quel sans gêne !

      Hey, oh, le clébart, tu dégage de là, fissa !

      La maîtresse n’était pas bien loin, heureusement. C’était Panamee, une jeune femme avec qui Chris avait déjà expérimenté les rendez vous étranges. Elle semblait se balader tranquille, son bébé dans une poussette, la petite balade matinale dont beaucoup d’habitants de Ocean Grove profitaient. Plus tard, il ferait chaud et sortir par ce temps ne se faisait qu’en cas d’absolue nécessité. Mais bon, personne n’allait faire des petits besoins sur la pelouse des voisins, c’était quand même une des règles élémentaires du savoir vivre ! Assez remonté, pas bien remis de son réveil, Chris s’avança vers la jeune femme.

      Vous pourriez tenir votre chien en laisse !

      Je suis désolée, cela n’arrivera plus ! Que puis-je faire pour rattraper cela ?

      Chris réfléchit quelques secondes. A la main, il tenait son courrier dans lequel figurait l’invitation des Blythe. Le jeune homme ne mit pas longtemps à lier les deux situations, c’était le destin ! La demande était peut être un peu osée, et la situation n’était sans doute pas la bonne. Après tout, cela partait de l’urine d’un chien ! Bon, de toute façon, il fallait tenter !

      Très bien... M’accompagneriez vous au gala des Blythe ?

      Et voila comment la demande avait été faite, encore une situation originale entre les deux jeunes gens, espérons que cette fois ci sera plus calme...

      Retour au présent ...


    En entrant sur le bateau, Chris se rendit compte qu’il n’était pas vraiment en avance. Les gens se pressaient sur le pont, la fête attirait les foules. Heureusement, le bateau était particulièrement imposant, la famille n’avait pas fait les choses à moitié. Tout le monde était sur son 31, une atmosphère vraiment typique de ce que l’on rencontrait dans les milieux aisés de Miami. Chris n’avait pas l’habitude d’être dans ce genre d’endroit, ayant vécu dans un milieu beaucoup plus modeste. Pourtant, le jeune homme se sentait à l’aise, pas comme un intrus contrairement à ce qu’il aurait pu croire. Panamee était sans doute déjà arrivée, et Chris se mit à sa recherche. Après avoir fait deux tours, commençant à désespérer, il vit une silhouette qui ne pouvait être qu’elle. Les gens s’agitaient un peu mais Chris n’y fit pas vraiment attention, trop occupé à slalomer parmi les gens sans leur marcher sur les pieds ou ce genre de chose.

    Bonsoir, belle demoiselle.

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Message(#) Sujet: Re: Un peu de calme, ce soir. [P] Un peu de calme, ce soir. [P] EmptyLun 31 Aoû 2009 - 15:03

PANAMEE « nan c'est pas le moment chéri,
allez ouvre la bouche on fait l'avion ! »


Elle tenait sa cuillère à café de la main droite, tentant de faire avaler à son fils la dernière bouchée de Kraft Foods compote de pomme alors que ce dernier prenait un plaisir à baver sur son pyjama bleu. La jeune maman se mit alors à soupirer puis lâchant prise, elle attrapa son petit pot qu'elle posa sur la table de la cuisine, fouillant dans son sac à main elle en extirpa son téléphone mobile où elle composa le numéro de Jovan. SHIT. Il répondait pas. Sa dernière tentative de partir sans Mikhaïl Oliver venait d'être réduite à néant au moment où elle entendit la messagerie de son baby sitter habituel. Panamee chopa alors son bambin contre elle et tapotant son dos elle attendit sagement le rot avant de le reposer dans son couffin, et de descendre les escaliers du perron. Là, ses yeux s'extirpèrent sur la maison d'en face où elle vit cette vieille Mme Hellday allumant la télévision de sa salle à manger, puis se fourrant dans son fauteuil en velour rouge bordeaux. Panamee eut alors un mince à sourire et fila à toute allure au numéro 1669 de l'Apple Road, son descendant jouant péniblement avec le hochet accroché à son landeau. Elle toqua une fois à la porte. La lumière de Beverly Hills qui sortait de la TV venait de s'éteindre au même moment où elle avait sonné. Etrange hasard. Panamee tapa alors du pied et sonna longtemps sur la clochette de la porte d'entrée.

PANAMEE « mme Hellday... je sais que vous
êtes là. je vous ai vu, & j'ai vraiment
besoin de vous ce soir. ouvrez moi,
s'il vous plaît »

Au bout de quelques minutes, la porte se décida
alors à s'ouvrir, laissant entrevoir une jeune dame
ridée par l'âge, vêtue d'une robe de chambre aux
couleurs verdâtres que son fils aurait sans doute
nommé " caca d'oie " s'il avait su parlé.
MME HELLDAY « excusez moi je n'avais pas
entendu la sonnette, comment allez vous ? »
Pendant un cours instant, elle fut quasiment prête
à la traiter de vieille peau, cette femme à l’âge
mûr qui se trouvait des prétextes pour ne jamais
porter secours.
PANAMEE « très bien merci. je voulais savoir
si vous vous étiez décidée à vous joindre à Ocean
Grove pour le gala des Blythe ? »

MME HELLDAY « vous savez depuis la noyade
de mon mari il y a deux ans, je ne crains pas pouvoir
vous accompagner malheureusement cette année. mais
allez y vous, je me charge du petit. »

PANAMEE « vous êtes certaine que je peux vous laisser
Oliver juste pour ce soir et le récupérer un peu plus tard ?
vous êtes certaine que ? »

MME HELLDAY « allez y avant que je revienne sur ma
décision Panamee, c’est un ordre. »


La jeune femme esquissa un sourire face à sa voisine et rentra alors quelques instants à l’abri des regards indiscrets, déposant le landau de son fils sur le fauteuil auparavant occupé par Mme Hellday. Elle déposa son sac de voyage sur la table basse, sortant les couches et le biberon, ainsi que les jouets pouvant apaiser le nouveau né en cas de crise. Elle détestait cela. Panamee avait la boule au ventre de le laisser entre les mains de cette vieille femme amaigrie par le deuil de son mari, néanmoins elle savait que c’était la bonne solution pour sa soirée ainsi que celle de son fiston. Le petit descendant McCawkey avait tendance à hurler de pleurs lorsque le bruit retentissait de par et d’autre d’une pièce, & le gala des Blythe semblait être cauchemardesque pour Oliver Mikhaïl. Elle reprit son manteau avec lequel elle recouvrit sa robe rouge vif à parjures, embrassa une dernière fois son enfant et referma discrètement la porte d’entrée. Claquant ses talons sur le parquet en béton, elle se précipitait d’avancer avec la crainte d’entendre des gémissements dans la maison et de devoir faire machine arrière.

Quelques minutes plus tard, elle avait rejoint sa voiture de travail où le cycle médical était dessiné à l’avant de son automobile, déclenchant le moteur elle partait en direction du port, où un certain Chris Griffith-Matthews l’attendait. Vous ai-je déjà parlé de ce Chris ? Il était brun & plutôt jeune, assez beau mature pour son âge. Ils s’étaient rencontrés dans le quartier d’Apple Road où la maman avait eu l’honneur de se retrouver dans des situations cocasses. Un pipiroom in the garden, & quelques TOCs plus tard, ils avaient renouvelé pour la dernière fois l’expérience grâce à son molosse qu’elle avait enfermé dans son salon avant de partir. Panamee vêtue d’une longue robe de couleur rougeâtre aux rubans noirs, les cheveux bruns détachés et virevoltant dans le vent, elle se laissa guider jusqu’au parking où elle gara sa voiture. Dirigée par les hôtes elle fut rapidement au bord du bateau puis dans la salle de réception où un punch l’accosta sur un magnifique verre à pied en cristal. Elle sortit alors de la foule pour rejoindre le pont du paquebot où monsieur petit four s’approcha discrètement d’elle pour lui glisser au fond de la gorge un mini apéritif au jambon fromage.

Au moment où elle finit par engloutir la fin de sa gourmandise, elle vit une foule massive sortir de la salle de réception, tels des coqs enragés elle se sentit compressée puis se fit bousculer par deux jeunes gens. Son verre de punch se renversa sur le dos d’une enfant apeuré qui la contemplait, et sans rien comprendre elle aperçut des hommes aux visages sombres. BONNE SOIREE ? Panamee avait compris que quelque chose clochait, et c’est à cet instant qu’elle sentit la main de Chris sur son épaule suivit de son timbre de voix cassée.

CHRIS « bonsoir, belle demoiselle »


Elle se retourna alors avec un faible sourire de peur de ne voir qu’une illusion de l’homme qu’elle attendait, elle attrapa précipitamment la main de ce dernier, et l’incita à se baisser sous la table du buffet du pont, se joignant à lui. Presque gênée, elle retira alors ses doigts de la paume de main du jeune homme, et ses pupilles étincelantes dans celle du jeune homme vêtu d’un costard de marque ou alors de haute couture non reconnue encore, elle se mordilla la lèvre puis s’esclaffa en murmurant.

PANAMEE « bon soir ou pas. je crains
bien que notre soirée ne soit encore pas
aussi bonne que je ne le pensais. »

Marquant une pause, elle se fit presque
écrabouiller par une femme qui éclata
son verre contre le sol en bois où elle vit
le vin rouge s’éparpiller sur les planches.
PANAMEE « soit dit en passant… tu es
ravissant dans cette tenue Chris, même
si j’espérai une rencontre mieux
entretenue que sous une table de buffet. »
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Message(#) Sujet: Re: Un peu de calme, ce soir. [P] Un peu de calme, ce soir. [P] EmptyMar 1 Sep 2009 - 16:54



    Chris ne comprenait pas ce qu’il se passait. N’était-il pas sensé discuter tranquillement avec les gens, avec pour plus grande préoccupation de ne pas avoir l’air trop stupide ? Les évènements prenaient une drôle de tournure et le jeune homme était un peu perdus. Les gens se bousculaient et sortaient le plus vite possible de la salle de réception, oubliant toutes les règles de la bienséance. Pour que ce genre de chose arrive, il fallait vraiment qu’il se passe quelque chose. En fait, Chris n’était pas très doué pour agir dans les situations d’urgence, n’aimant pas réfléchir trop vite. Les objets volaient et Chris devait faire attention à ne pas se faire écraser les mains. Une grosse femme éclata une verre tout près de Panamee ce qui surprit Chris. Les gens étaient comme sauvage, et le mystère qui planait autour de tout cela était d’autant plus inquiétant.

    « bon soir ou pas. je crains bien que notre soirée ne soit encore pas aussi bonne que je ne le pensais. soit dit en passant… tu es ravissant dans cette tenue Chris, même si j’espérai une rencontre mieux entretenue que sous une table de buffet. »

    Oh, tu sais, je n’aime de toute façon pas tellement être installé sur une chaise. C’est tellement conventionnel ! Nous sommes jeunes, nous pouvons même lancer une mode !

    Accroupis derrière le buffet, Chris devait bien admettre que la compagnie de la jeune femme était agréable. Étrange, mais agréable tout de même. Celle ci était très jolie dans sa robe rouge, ses cheveux étaient un peu bousculés par la cohue mais elle savait garder une contenance et une certaine élégance. Les gens pouvaient bien dire qu’elle était une dévergondée pour avoir un enfant à son age, on ne pouvait pas nier qu’elle avait également une certaine classe qui émanait de sa personne, même dans les situations les plus extrêmes. Chris avait d’ailleurs légèrement rougis lorsque Panamee lui avait saisit la main, ne comprenant pas la raison de ce geste dans un premier temps. Cela prouvait bien que la jeune femme le troublait, qu’il y avait quelque chose de spécial entre eux. Elle avait l’air assez amusée par la situation tandis que Chris ne pouvait s’empêcher d’être tendu. Un comportement pareil de la par des habitants d’Ocean Grove ne présageait rien de bon. Mais de toute façon, Panamee avait l’air habituée des situations étranges, toutes leurs rencontres avaient été assez particulières.


      Deux semaines auparavant, août 2009, 20:49. Un restaurant, Four Seasons Hotel Miami, Miami, Floride, USA.

      Chris et Panamee étaient à leur premier rendez vous. Tous les deux voisins et arrivés depuis assez peu de temps, ils avaient décidé de tenter l’expérience en se disant que de toute façon, ils n’allaient pas se marier, un dîner n’engageait à rien. La jeune femme était pourtant très attirante, amusante, elle avait de la conversation et cette soirée au restaurant était particulièrement agréable pour Chris. Pourtant, il en avait connu des rendez vous désastreux, des femmes qui ne ressemblaient absolument pas à ce qu’il imaginait, et ces instants n’avaient vraiment rien en commun. Il n’avait pas vu le temps passer et le dîner avait duré une éternité, les gens étaient peu à peu partis du restaurant, laissant des chaises vides aux quatre coins de la salle. Ils avaient enfin commandé le dessert et le serveur arrivait pour clôturer ce délicieux repas quand celui ci eut le malheur de renverser le verre de vin rouge de Panamee sur la nappe blanche.

      Oh ! S’exclama Panamee, visiblement très surprise et préoccupée par cet incident qui semblait mineur à Chris.

      Oh, je suis désolé ! Répondit simplement de serveur, qui ne semblait pas vraiment concerné par cela, comme si le fait qu’ils terminaient leur repas justifiait un quelconque manque de politesse.

      J’espère bien que vous étés désolé ! Nettoyez cela tout de suite !

      Panamee semblait véritablement furieuse. Certes, Chris n’approuvait en rien le comportement désinvolte du serveur, mais un tel énervement l’étonnait vraiment. A l’évidence, la jeune femme ne supportait pas cette tache, qui, au fond, ne gênait pas Chris plus que cela. Après un petit scandale qui acheva de rendre cette fin de soirée étrange, le repas se termina dans le calme, mais les ardeurs de Chris étaient refroidies par ce comportement étrange qu’il ne comprenait pas. On aurait dit une personne totalement différente. On pouvait voir à ce moment dans son regard qu’elle pouvait sortir de ses gongs, que cette situation était insupportable à ses yeux. Une réaction assez étrange en somme. Cette pulsion d’énervement avait mis le jeune homme dans le doute, il espérait trouver des réponses avant le rendez vous suivant, en vain. Le premier rendez vous entre les deux jeunes gens avait donc déjà été étrange, pour rester dans une même lignée.

      Retour au présent ...


    Chris était étonné par la réactivité de la jeune femme. Après tout, il aurait sans doute eu sensiblement la même réaction que le reste de la populace : aller dans tout les sens sans but précis. A l’évidence, quoi qu’il se passe, ils étaient plus en sécurité ici, derrière le buffet. Les aliments avaient volés dans tous les sens le sol était jonché d’objets en tout genre, comme si une petite tornade était passée par là. Entre temps, pas mal de personnes avaient essayé de prendre leur place, mais il était trop tard, ils s’accrochaient, premiers arrivés, premiers servis ! Mais cela ne faisait qu’accroître l’agitation qui les environnait, cela pouvait même devenir dangereux. Chris n’aurait pas été étonné si quelqu’un s’était blessé en se faisant piétiner ou quelque chose dans ce genre. Lui et Panamee étaient jeunes et robustes, mais si elle avait emmené son fils par exemple, cette cohue aurait pu le blesser assez gravement. Puis, tout sembla se calmer. Les choses devenaient encore plus étrange quand l’explication à tout cela arriva.

    Ceci est une prise d’otage. Rentrez calmement dans la salle de réception et tout se passera bien.

    Chris commençait vraiment à angoisser. Des murmures se faisaient entendre mais la cohue s’était sensiblement calmée, ne voulant pas tenter le diable. Les gens partaient lentement en direction de la salle de réception comme l’avaient indiqué les ravisseurs. Chris était assez angoissé, ce n’était pas du tout le genre de situation où il voulait se trouver, il ne s’y attendait absolument pas. Un instant, il crut que c’était une mise en scène de la famille Blythe. Les habitants d’Ocean Grove étaient un peu fous et ce gala aurait pu être là pour faire le spectacle. Mais les organisateurs semblaient impuissants, s’ils jouaient, ils étaient très bons acteurs. Ce n’était décidément qu’ici que ce genre de chose pouvait arriver, toutes les catastrophes du monde tombaient ici, peut être parce que les gens l’avaient mérité, après tout.
    Heureusement, les ravisseurs ne semblaient pas vouloir tous les tuer, mais il n’y avait vraiment aucune sortie, en pleine mer, aucun moyen de s’échapper même s’ils arrivaient à échapper à la surveillance des belligérants. Ces derniers avaient l’air très bien organisés et rameutaient tout le monde vers la salle de réception qui commençait à être exigu pour accueillir tout ce beau monde. Les gens étaient suffisamment apeurés pour être disciplinés, personne ne voulait jouer les héros, et c’était tant mieux. Le jeune homme mettait sa fierté de coté et ne cherchait pas à se donner tellement une contenance, il restait aussi digne que possible bien sur, sans en faire trop, il ne voulait pas faire croire qu’il résistait ou quelque chose dans ce genre qui pourrait attirer l’attention des preneurs d’otages. Chris tentait de rester près de Panamee. Au départ, plus par réflexe ils étaient en rendez vous ensemble après tout, mais ensuite également parce que sa présence le rassurait, comme si elle savait quoi faire en cas de problème. Bien sur, Chris savaient bien qu’elle ne pourrait pas tout résoudre, mais rester bercé dans ses illusions l’empêche de paniquer, et c’était l’important à ce moment.

    On reste ensemble, hein ?

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Message(#) Sujet: Re: Un peu de calme, ce soir. [P] Un peu de calme, ce soir. [P] EmptyJeu 3 Sep 2009 - 1:15

Panamee n'avait pas eu le temps de gouter à son alcool de la marque Blythen qu'il s'était étalé sur l'habit du petit garçon. A présent, elle sentait que la boisson non ingurgitée lui montait à la tête. Ou bien était ce simplement la situation qui se déroulait sous ses pupilles. Elle avait attiré contre son buste le jeune Chris, avant de l'abaisser et de faire de même à ses côtés, en dessous du buffet principal du pont. Une attraction physique qui aurait pu la mener à quelques frissons corporelles si sa main n'avait pas été retirée à temps de celle de son cavalier. L'agitation provoquée sur le bâteau n'était pas habituelle, & l'angoisse se lisait peu à peu sur le visage de la maman tentant cependant de faire bonne figure pour cette soirée de charité. Elle retira de peu sa main d'une chaussure pointant du 43 de longueur, des vrais santiags prêtes à écrabouiller les doigts fins et précis de la femme. Puis, elle entendit la voix de Chris parmi cette foule hystérique et ce brouillard de sons.

CHRIS « oh, tu sais, je n’aime de toute façon pas
tellement être installé sur une chaise. c’est tellement
conventionnel ! nous sommes jeunes, nous pouvons
même lancer une mode ! »


La relation qu'entretenait Chris avec Panamee était des plus étranges. Elle esquissa alors un faible sourire, s'installant accroupie sur ses talons de quelques centimètres et regardant de temps à autre les pieds qui s'arrêtaient près d'elle. Ses yeux aux couleurs marrons verts se portèrent enfin sur la gent masculine qui la fixait, elle en fut presque gênée. De plus en plus proche de lui, elle put alors apercevoir les pores de l'homme ainsi que sa carrure et ses traits de visage si finement dessinés. Une bouille, qu'elle n'avait eu que très rarement l'opportunuité de scruter comme elle le faisait à cet instant précis. Elle appréciait par ailleurs la beauté de son minois & sa physionomie du garçon qui se préoccupait de lui sans vraiment passer sa matinée dans la salle de bains. & c'est alors qu'elle sortit ce compliment sur la tenue vestimentaire pour ne pas en paraître trop sur les pensées qui naviguaient dans son cerveau. Panamee cligna plusieurs fois des yeux, et détourna enfin ses pupilles de ce regard trop pesant pour ses épaules, préférant réfléchir sur les bottines de cette vieille femme qui toussait aux côtés du buffet. Des bactéries microscopiques furent projettées de la bouche de cette femme âgée jusqu'au parquet en bois, et contre toute attente la mère de famille ne se saisit pas d'un chiffon pour récurrer les planches du paquebot. Un effort ? Elle était déjà certainement tétanisée intérieurement par la situation pour s'occuper du ménage de ce lieu cauchemardesque. Sa vision d'un aéroport prêt au décollage et de ses voyageurs retardaires courant dans tous les côtés de l'embarcadaire, se rétrécit petit à petit. Effectivement, ils étaient tout deux presque serrés l'un contre l'autre et pourtant, le brouhaha confus des passagers se dispersa tranquillement. Du moins ce le fut, jusqu'au moment où une personne vint prendre la parole, non loin d'eux.

JOHN DOE « ceci est une prise d’otage. rentrez calmement
dans la salle de réception et tout se passera bien. »


Gloups. Elle avala soudainement sa salive, fixant l'homme qui venait de prendre la parole, ses iris se refermèrent et elle poussa un profond soupir en silence. La peur qui l'emparait auparavant venait de monter d'un cran. Panamee détourna sa tête en direction de Chris qui fit de même & elle se crispa doucement en fronçant les sourcils. Des sourcils noirs comme on en avait jamais vu. Elle flippait. Ne sachant que faire face à la situation, la jeune femme avait les pupilles rivées sur le garçon et attendait un signal d'actions de sa part. Elle était chirurgienne en neurologie mais n'avait eu affaire à des prises d'otages que sur le dossier de ses patiens endoloris. Avec une certaine franchise ou alors sur le coup de la frousse, elle murmura une phrase ironique dans ce silence pesant qui avait alors tout son sens.

PANAMEE « tu parles de rester calme... vous inquiétez pas
on va juste vous tuer mais il faut rester tranquille. comment
veux tu rester sobre pendant un moment pareil, je savais que
j'aurai pas du renverser mon punch avant ton arrivée. »


Son humour venait de l'apaiser elle même. Elle ne se sentait pas en sureté voir pas du tout. Néanmoins, elle savait pertinnement que tout aurait pu être pire : son fils aurait pu être là. & tout aurait changé. La jeune mère ne supportait pas une approche trop étrangère aux alentours de son enfant, le fait est que la prise d'otages aurait eu les tournures d'un film d'horreur si bien pour elle, que pour Oliver.

Quelques secondes plus tard, Panamee savait qu'elle allait devoir rejoindre la salle de réception sans rechigner, comme le faisait déjà certaines personnes. Elle négociait que très rarement. Jouer l'héroïne ? Très peu pour elle. & pas à cette soirée. Plus les secondes défilèrent, plus la foule se dissipait vers l'intérieur de la salle. Ils leur restaient peu de chance de ne pas être apperçus et embarqués eux aussi dans la pièce de réception où se tenait le discours des Blythe. Elle qui avait une force de caractère, se retourna silencieusement vers Chris au moment où il tenta lui même de se rassurer par une simple phrase de sécurité.

CHRIS « on reste ensemble, hein ? »


Elle lui répondit par un hochement positif de la tête, & alors qu'elle voulut répondre plus directement, une tête s'abaissa à leur niveau, un revolver coincé entre la ceinture et le pantalon. Aïe. No negociation ? Panamee sursauta et perdit l'équilibre avec ses chaussures en hauteur pour se retrouver le popotin sur le sol, se redressant rapidement elle comprit ce qu'il fallut faire. Rejoindre la salle de réception. Sans plus attendre, elle avançait sans un bruit et sans faire de signe à son partenaire pour atteindre l'intérieur du bâteau. Se faufilant parmi les larmes et les pleurs, elle atterit avec Chris au fond de la pièce où un autre homme à la même carrure était positionné à quelques mètres d'eux, près d'une porte. La jeune femme s'assit alors, repliant ses genoux elle se laissa glisser contre le mur de l'enceinte et fixa d'un air désespéré Chris.

PANAMEE « si jamais ce rendez vous se passe mal... ce
qui est de toute évidence entrain de se passer, on aura le
droit à une dernière chance de mon côté. si tu es partant,
et si on est toujours vivant d'ici là. »


Un faible sourire apparaissait alors sur son visage, tandis qu'elle écoutait les instructions lancées par l'un des meneurs de l'équipe dite John Doe. La demoiselle ne se sentait pas du tout en sureté, certes savoir qu'elle n'était pas seule et qu'il y avait Chris à ses côtés la rassurait énormément, mais le fusil situé à quelques mètres d'elle rabaissait immédiatement sa confiance sur la sécurité que pouvait lui apporter son cavalier. Ainsi, dans un faible souffle en direction de celui assis à ses côtés et entre deux paroles du terroriste, elle se laissa guider par son sentiment d'inquiétude pour rétorquer brièvement.

PANAMEE « Chris ? j'ai la trouille... »


& pour la première fois, elle n'avait pas uniquement la pétoche pour elle ou pour son fils. Elle l'avait aussi pour Chris.
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Un peu de calme, ce soir. [P] Vide
Message(#) Sujet: Re: Un peu de calme, ce soir. [P] Un peu de calme, ce soir. [P] EmptyLun 7 Sep 2009 - 19:44

    Les deux jeunes gens étaient plutôt proches à ce moment. Pourtant, Chris était assez pudique et ce genre de situation l’aurait vraiment géné en temps normal. Mais les conditions étaient spéciales et leurs « instincts naturels » avaient pris le dessus. Ils étaient serrés l’un contre l’autre, cherchant du réconfort comme ils pouvaient dans cette situation un peu folle.
    Pourtant, les deux étaient attirés l’un vers l’autre, c’était indéniable. Chris la trouvait vraiment très jolie, et son état d’esprit en règle générale lui plaisait beaucoup. Ils se ressemblaient au fond, et leur réaction dans ce contexte était à peu près la même la meilleure aux yeux du jeune homme.

    « tu parles de rester calme... vous inquiétez pas on va juste vous tuer mais il faut rester tranquille. Comment veux tu rester sobre pendant un moment pareil, je savais que j'aurai pas du renverser mon punch avant ton arrivée. »

    La fete avait déjà commencé depuis un moment lors de la prise d’otage. Ce genre de festivité était supportable, à petite dose seulement. Malheureusement, certaines personnes y étaient exposées très souvent, et pour supporter cela, il fallait bien etre imbibé d’alcool. Et puis, certains jeunes ne devaient pas etre vraiment habitués à se tenir en société, devant les grandes personnes. Chris imaginait plutôt bien les adolescentes en chaleur en train de se descendre une bouteille d’alcool dans les toilettes du bateau. Pourtant, la soirée en elle même à la base était très bien réussie, les Blythe avaient fait fort, mais quand la routine s’intalle, on ne doit plus remarquer ce genre d’effort.

    Je ne pense que que ce soit le moment d’etre ivre, tu t’imagines danser sur la table maintenant ?

    Les gens étaient presque tous dans la salle de réception. Pour l’instant, la seule violence avait été celle des passagers entre eux, dans la panique, sans réfléchir, les gens avaient du se faire mal et faire mal aux autres. Chris se voyait mal courir partout, comme s’il était dans la jungle. C’est dingue de voir à quel point les gens peuvent changer de comportement en un clin d’oeil. Pourtant, les ravisseurs avaient été plutôt polis jusqu’à maintenant, ils n’avaient brutalisé personne et n’avaient pas profité de leur position de domination pour abuser de quoi que ce soit. La soirée avait bien sur été arrêtée et perturber le cours de la vie des habitants de Ocean Grove pouvait etre vu comme une agression, mais pour l’instant, cela s’arrêtait là.

    Mais bon, les ravisseurs avaient tout de même des armes, cela inquiétait au plus haut point Chris qui voyait là une véritable menace. Après tout, un dérapage était toujours possible, on ne peut jamais totalement contrôler la situation. Les bélligérants n’avaient pas encore demandé quoi que ce soit, les passagers ne connaissaient pas les motifs de cette agression Après tout, pour faire une chose aussi folle, il fallait bien avoir un motif ! Heureusement, le fils de Panamee n’était pas là. Chris imaginait la jeune maman en train de s’inquiéter pour son fils, et elle n’avait vraiment pas besoin d’un soucis de plus en ce moment. Le jeune homme devait à la base venir avec elle au rendez vous, cet hasard était bien la seule chose véritablement heureuse qui s’était produite ce soir.

    Les gens se bousculaient vers la salle de réception. Maintenant, tout le monde voulait suivre les instructions des ravisseurs de peur de prendre des représailles un claimat assez inquiétant s’était installé sur le bateau, l’incertitude avait pris l’ensemble des passagers. Chris croisait parfois des tetes connues, tout Ocean Grove était manifestement venu pour le bal, personne ne semblait manquer à l’appel. Ainsi, tout le monde était en danger. Cette situation était complètement folle, comme s’ils étaient dans un film. Pourtant, lorsqu’ils avaient parlé, quelqu’un les avait repéré, ils avaient interet à se tenir à carreaux. Après tout, dans le films quelqu’un finit toujours par se faire tirer dessus, au moins pour donner l’exemple, pour que tout le monde se calme. Seulement, dans les films, c’est très cool, alors qu’une telle tragédie dans la vraie vie aussi vite après son arrivée serait vraiment traumatisante, cela le marquerait pour un moment.

    « si jamais ce rendez vous se passe mal... ce qui est de toute évidence entrain de se passer, on aura le droit à une dernière chance de mon côté. si tu es partant, et si on est toujours vivant d'ici là. »

    Tous les deux étaient loin d’etre dans l’ambiance qu’ils avaient prévue, celle d’un rendez vous romantique en bonne et due forme, comme ils en avaient convenu.

    Si on s’en sors, on aura le droit à tous les rendez vous nécessaire !

    La situation était totalement surréaliste. La discussion aussi d’ailleurs. Chris tentait de prendre du recul par rapport à la situation mais ne pas non plus se rendre compte de ce qui lui arriver pour ne pas craquer. Il y avait un véritable danger qui planait sur eux, ils étaient vraiment en péril. Pour l’instant, le jeune homme arrivait à rester à peu près calme et serein, ne rien faire de mal était sa priorité, avec le fait de rassurer sa charmante camarade qui, quant à elle, semblait commencer à réaliser ce qui leur arrivait.

    « Chris ? j'ai la trouille... »

    Ca va aller, ne t’inquiète pas.


    Leur discussion se faisait cette fois par murmures. Ils ne voulaient focaliser l’attention sur eux, c’était sans doute bien plus prudent. Il y avait pas mal de monde, cela permettait de se fondre dans la masse, a priori il n’y avait pas de raison pour que quoi que ce soit puisse leur arriver. Mais Chris avait peur que l’un de ces balourds fasse quelque chose de mal qui énerve les ravisseurs et les fasse déraper. Après tout, quelqu’un de sensible pouvait facilement paniquer, il y avait pas mal de personne au tempérement de feu à Ocean Grove. Bref, tant que personne ne voudrait jouer au héros, les choses ne semblaient pas empirer. Et puis, les gens aussi organisés, devaient avoir prévus leur coup, ils avaient avoir des revendications bien précises.
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Message(#) Sujet: Re: Un peu de calme, ce soir. [P] Un peu de calme, ce soir. [P] EmptyLun 7 Sep 2009 - 22:10

CHRIS « je ne pense pas que ce soit le moment d’etre
ivre, tu t’imagines danser sur la table maintenant ? »


Le soupir. Long et profond qu'elle venait de cracher par la bouche, se transforma un instant en un faible sourire où elle pencha la tête vers Chris, s'imaginant une seconde sur la table entrain de gesticuler. Panamee n'avait pas eu l'occasion de fricoter son corps contre une barre de fer, ou contre un homme tout court depuis plusieurs mois déjà. Difficile de croire à tout ça lorsqu'on regardait son joli minois, néanmoins la vérité était aussi grande que la naissance de son fils. Les rêves parvenaient alors jusqu'à ses neurones, là où elle se voyait entrain de flirter avec la populasse d'Ocean Grove & peut être même de faire du charme à son voisin. Elle fut cependant tirée de ses songes par les claquements de dents ou de je-ne-sais-quoi, appartenant à la femme assise à sa gauche, les jambes recroquevillées sur elle même. Effectivement comme il le disait, ce n'était en aucun cas le bon moment pour ce genre de plaisanteries.

Elle était persuadée de voir sa tête dans le journal quotidien du lendemain. Cette jeune femme qui crispait tout son corps au point de faire grincer sa mâchoire, était peut être l'une de ces journalistes au talent de comédienne. Elle se serait alors munie de son téléphone mobile pour photographier la jeune mère, et s'apprêtait déjà à donner le ton en gros titre : « la chirurgienne d'OG se rapproche fortement de l'étudiant en droit Chris Griffith-Matthews ». Peu lui importait. La femme en sourirait, et trouverait peut être quelque part un brin de sincérité dans la news. A cet instant précis, elle se demandait même qu'elle désastre suprême elle allait devoir encore supporter en compagnie du garçon. Toutes leurs rencontres s'étaient soldées en échec total, & pourtant... et pourtant ils continuaient à tenter de se revoir, comme en ce soir si spécial. Le fixant du regard, elle avait sorti sa proposition d'un futur rendez vous sur le ton de l'ironie. Apaisant la situation, elle le contemplait d'un regard doux, lorsqu'il lui répondit.

CHRIS « si on s’en sors, on aura le droit à tous les
rendez vous nécessaire ! »


Exceptionnellement incroyable ! Alors qu'elle venait de décrocher une succession de rencards, elle détourna ses pupilles sur l'action qui se déroulait sous ses yeux. Les sous entendus passants auparavant dans le dialogue de Panamee, semblait surréaliste dans des circonstances telles que la prise d'otages dans laquelle ils étaient embarqués. Elle se mit à écouter le discours de l'imposteur posé devant son micro à donner des ordres, un sourire figé dans le vide & qui n'avait pas tellement de sens à ce moment, mais qui était la satisfaction de la réponse de Chris. Sa main gauche était posée sur son genou replié et dénudé qu'elle frottait énergiquement comme pour se réchauffer. Le chauffage du bâteau venait il d'être coupé ? Elle ressera son gilet autour de ses épaules fraîches, scrutant les invités affolés qui s'étaien positionnés en avant de la salle.

JOHN DOE « tous le monde va jeter son porbable,
bijoux et biens de valeur dans les sacs promenés
par mes collègues. »


Gloussante, la jeune femme qui n'avait rien de WONDERWOMAN avait la prétention de faire exactement comme les autres otages, c'est à dire, donner sans rechigner son téléphone mobile. Il coûtait une fortune certes, mais qu'était le prix contre sa propre vie ? La frousse emparait petit à petit la silhouette fine de la brune, & ses doigts qui se refroidissaient doucement pour devenir glaciale expliquèrent le phénomène. Elle était gelée par la peur. Panamee qui n'écoutait désormais que d'une oreille les conseils et les règles du meneur de la prise d'otages, elle avait laissé prendre ses sentiments jusqu'à dire à son cavalier, l'angoisse qui la rongeait. Une intonation semblable au chuchotement pour ne pas être entendu par l'homme à l'arme situé à quelques mètres d'eux, elle fronçait les sourcils en murmurant avec sa sincérité qu'au contraire ça n'allait pas bien.

CHRIS « ca va aller, ne t’inquiète pas »


La greco italienne qui scrutait des yeux Chris, ne quittait désormais plus du regard l'homme qui venait de lui parler, & peut être quelque part de la rassurer. Elle lâcha un dernier soupir de soulagement avant de finir l'entente du discours de ce John Doe qui se croyait plus fort que tout. Et effectivement, pour le moment, il l'était.

JOHN DOE « si vous tentez quoi que ce soit,
ou si les autorités ne se plient pas à nos futurs
exigences, nous serons dans l'obligation d'abattre
un otage -c'est à dire vous- toutes les heures. »


Malheuresement, c'est dans ces moments que tout le monde se met à douter de la capacité d'angoisse et de stress de chacun. Le coeur en alarme & PAN ! Un de moins toutes les heures. Panamee ne se sentait que très peu en sureté dans cet établissement, même si Chris était là en cas de pépin, il ne pourrait guère faire grand chose face à ces cowboys en vestes noires. Ils allaient tous nous buter, c'était certain. Elle en était certaine. Retirant sa main congelée de sa rotule, la jeune maman attrapa son portable où son fils riait aux éclats dans l'écran de veille et de fond, appuya sur la touche rouge afin de l'éteindre, & fit comme les dizaines et dizaines d'autres personnes. Elle le fit glisser jusqu'à l'homme près d'eux, son porte feuille le suivit de près avec sa gourmette & ses boucles d'oreilles de valeur. Aurevoir 500$. Ses pupilles dilatées, elle les referma pour penser à un rêve et frolant sans le vouloir la main de Chris, elle les rouvrit aussitôt. Gênée malgré la situation, elle fit une moue embarrassante avant de rétorquer silencieusement.

PANAMEE « désolée... je... euh... »
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Message(#) Sujet: Re: Un peu de calme, ce soir. [P] Un peu de calme, ce soir. [P] EmptyMar 22 Sep 2009 - 19:58

    Chris avait véritablement l’impression d’être dans un film. Cette situation était surréaliste, au fond, on imagine tous ce que l’on pourrait faire dans ces situations, à quel personnage on peut s’identifier. Mais tant que l’on a pas vécut cela, c’est impossible à vraiment imaginer. Personne ne se faisait vraiment remarquer, pourtant, le gala des Blythe était suffisamment populaire et mondain pour avoir attiré pas mal de journalistes qui étaient maintenant parmi les otages. En général, pour mieux voir la véritable ambiance et connaître les affaires sordides, ils ne se faisaient pas remarquer pour se fondre dans la foule et pouvoir fouiner partout. Ainsi, quand Chris regardait autour de lui, personne ne lui semblait suspect en ce sens, les gens avaient tous peur. Les méthodes des journalistes devaient être de plus en plus perfectionnées, et des cours de comédie devaient être à l’oeuvre ici pour qu’ils puissent ainsi garder leur self control.

    JOHN DOE « tous le monde va jeter son portable, bijoux et biens de valeur dans les sacs promenés par mes collègues. »

    Tout le monde était prudent, personne n’en menait bien large. Chacun était intimidé par ces hommes menaçants qui pouvaient vraiment tout faire. En fait, suite à cette annonce, personne n’eut le courage de contester quoi que ce soit, même de se plaindre ou pousser un soupir. Chris ne fichait assez des bijoux, ce n’était pas son genre d’en porter et il n’avait rien de valeur sur lui, à part ses vêtements. Il espérait donc que tout le monde n’aurait pas à se mettre nu, pour certains, ce serait une vision d’horreur que le jeune homme n’osait même pas imaginer. Mais une grosse dame très habillée semblait porter beaucoup de bijoux, elle devait perdre une petite fortune ici. Pourtant, elle ne rechignait pas à la tache et donnait tout assez facilement. Après tout, les gens préféraient sauver leur peau, même si pour cela ils devaient perdre de l’argent. Ces fêtes étaient l’occasion de montrer son opulence, le fait que l’on a réussit dans la vie. Certaines personnes devaient donc perdre beaucoup, c’était un élément très important à Ocean Grove. Mais bon, pour certains, avoir un peu moins d’argent ne pourrait que leur faire du bien. Et puis, les vieilles dames aigries devaient bien avoir d’autres ensembles d’accessoires. Ce qui embetait plus Chris pour ce coup, c’était le fait que Panamee semblait s’être beaucoup préparée pour cette soirée et elle aussi portait pas mal de bijoux, ils avaient de la valeur. Une femme de la sorte ne portait sans doute pas de la pacotille.

    Le jeu de regard entre les deux jeunes gens n’avait pas cessé depuis qu’ils étaient arrivés dans la salle de réception. Pour Chris, c’était véritablement un moyen de se rassurer mutuellement, la situation était vraiment angoissante et pour garder son calme, il fallait se soutenir. Mais cela avait peut être éveillé l’attention des belligérants, un homme à la stature très imposante s’approchait d’eux et Chris craignait le pire. Il ne voulait pas se faire remarquer, que ce soit pour lui ou son campagne d’infortune. Un homme fluet l’accompagnait. Les agresseurs étaient en binôme, un « monsieur muscle » et une personne normale. Ce dernier était sûrement le cerveau du duo, le plus dangereux aux yeux de Chris. Tout cela était planifié et le gorille ne déciderait sûrement pas de ce qui allait se passer, ce n’était qu’un homme de main. Non, c’était bien l’autre qu’il fallait redouter. Après leur avoir jeté un regard noir, l’homme décida d’aller un peu plus loin, ayant bien calmé les ardeurs du jeune Matthews.

    JOHN DOE « si vous tentez quoi que ce soit, ou si les autorités ne se plient pas à nos futurs exigences, nous serons dans l'obligation d'abattre un otage -c'est à dire vous- toutes les heures. »

    La pression était montée d’un coup. Manifestement, ce n’était pas une blague, ces gens étaient sérieux. Dans les films, les héros sont les derniers à mourir, les personnages les plus fades sont les premiers sacrifiés. Le joli petit couple en devenir allait être épargné, n’est ce pas ? Chacun regardait son voisin, en se demandant qui allait passer à la casserole en premier. La solidarité n’était plus le mot d’ordre, tout le monde restait calme pour ne pas exciter les ravisseurs, mais personne ne semblait vouloir jouer au héros, même si la vie de quelqu’un était en jeux. Dans les films, la police gérait plutôt bien ces conflits et la plupart des otages sortaient vivants du cauchemar dans lequel ils étaient tombés. Mais là, Chris ne voyait pas d’ossue heureuse à cette situation.

    Olala...

    Chris avait chuchoté ces mots sans véritable sens autant pour ta campagne que pour lui même. Il voulait attirer son attention vers un coin de la salle, pas très loin d’eux mais dont la vue était plutôt dégagée malgré la foule qui s’était amassée ici. Une femme commençait à pleurer très fort. Elle faisait vraiment beaucoup bruit en fait, elle beuglait. Son amie, paniquée, semblait tenter de la calmer, mais ses sanglots redoublaient au rythme de ses efforts. La première victime de toutes ces tensions avait les nerfs qui lâchaient. Les gens se tournaient vers elle pour savoir ce qui se passait, elle perdait totalement toute crédibilité et semblait ne pas s’en soucier, étrange pour une habitante du coin. Un groupe de ravisseurs s’approchèrent d’elle, tout le monde retenait son souffle en attendant un coup de feu ou quelques chose dans ce genre. Mais ils pouvaient toujours l’attendre. Ils se dégagèrent et la femme se tenait recroquevillée, les yeux dans le vague. Elle semblait absente, et malgré le fait que son amie tentait de la faire revenir à la réalité, elle avait tétanisée par la peur. Chris se demandait ce qui avait bien pu la calmer. A l’évidence, ces belligérants étaient très efficaces et savaient ce qu’ils faisaient, ils maniaient à merveille l’art de transmettre la peur.

    « désolée... je... euh... »

    Pendant ce temps, le sac avait circulé et était arrivé jusqu’à eux. Les voisins de bateau posaient leurs biens avec l’air désolés, mais la vie était bien plus précieuse que tout cela. Puis, ils déposèrent eux même leurs affaires quand leurs mains s’effleurèrent. Panamee semblait gênée, Chris peut être un peu moins. C’était amusant de voir comme cette même atmosphère de rendez vous persistait entre eux même dans les situations les plus extrêmes. Ce jeu de séduction n’avait pas cessé depuis qu’ils étaient arrivés et le soutien qu’ils pouvaient s’apporter était on ne peut plus efficace puisqu’ils avaient pas encore craqués comme certains. Chris se rassit à coté d’elle et sentaient qu’ils avaient encore besoin de soutien, c’est pourquoi il approcha doucement sa main de celle de la jeune femme.
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Message(#) Sujet: Re: Un peu de calme, ce soir. [P] Un peu de calme, ce soir. [P] EmptySam 26 Sep 2009 - 1:43

La photographie de son fiston accroché sur le pendentif de son porte feuille où quelques dollars étaient glissés entre deux poches, la jeune maman cligna plusieurs fois des yeux. Attristée et désarmée, elle embrassa le misérable porte clef avant de laisser glisser son argent à côté du porte monnaie de Chris. Néanmoins lorsque l'un des chefs les plus intellectuels du duo de Laurel et Hardy vint à la rencontre de ses effets, la petite brune apperçut alors la bouille de son enfant en image qui rigolait. Elle se mit à effectuer un sourire qui se dégrada au fur et à mesure que sa feraille & la vie de son fils s'éloignait. Ainsi que la sienne. Elle se rassit alors aux côtés de son cavalier, l'air dépité. Panamee voulut alors penser à son bambin qu'elle chérissait tant, le petit homme songeait elle qui devait dormir à l'instant précis où sa mère vaguait encore entre l'incertitude d'une vie ou d'une mort. Par ailleurs, sa pensée traversa si fort son esprit qu'elle finit par toucher l'avant bras de son compagnon. Déboussolée, elle avait crispé son visage une nouvelle fois et n'avait réouver les -volets- de ses yeux si mystérieux que quelques secondes plus tard. Là, elle s'excusa.

PANAMEE « désolée... je... euh... », rétorqua t elle tout en retirant ses fins doigts du membre de Chris.

Ce n'était pas la période. Et encore moins le bon endroit. Pourtant, sa main en avait décidé autrement. Elle avait froid puis chaud sans le comprendre vraiment. Plus le temps défilait, plus la jeune femme crisait dans des températures sitôt brûlante, sitôt glaciale. Un phénomène étrange. Claquant quelquefois des dents, elle le vit alors se rasseoir à ses côtés et au moment où elle perdait le contrôle de son propre corps, sentit une pression sur ses doigts. Ce poids étranger fut produit par cette main réchauffée de l'homme qui était présent depuis ce début de soirée. Il venait de lui prendre l'extrémité des doigts avec assurance, lui démontrant la sureté qu'elle pouvait avoir à être avec Chris. Il n'y avait plus besoin de mots. Le simple geste signifiait tout. Panamee resserra l'étreinte de leurs cinq doigts chacun entremêlés les uns dans les autres, jeta un oeil hagard en direction du mâle assis à quelques centimètres puis dégagea sa vision vers l'un des preneurs d'otages.

Il semblait assez stressé. Perdre peu à peu patience face à la foule affolée. La jeune mère avait jeté ses affaires sans demander 'négociation' à qui que ce soit, s'était rassise à terre, la main dans celle de Chris. Une femme blonde située à une quinzaine de mètres tentait néanmoins de jouer avec le diable, contactant alors les forces de l'ordre. Panamee l'avait vu. S'était tue. Une boule au ventre et une bouffée d'espoir, elle la contemplait faire au moment où elle fut surprise par la tête des preneurs d'otages : le chef. Merde. Le temps trop court n'eut certainement pas l'occasion de faire biper la police & son coup de fil avait donc servi à rien appart se donner des soucis. L'homme s'approcha de cette demoiselle à la robe verte avant de pointer son arme sur une autre femme vêtue de noir et de blanc. Panamee ferma les pupilles si fortement qu'elle crut se briser les iris, compressa la main de son cavalier si brutalement qu'elle crut l'étouffer. PAN ! Le coup était parti trop vite. La tâche de vin rouge vint s'éparpiller sur sa belle robe de soirée & alors que le sang dégoulinait et qu'elle n'osait rouvrir les yeux un autre coup percuta en plein fouet la blonde. Cette dernière avait été trainé par les cheveux jusqu'au parquet frais & son bruit de terreur résonnait X1000 dans ses tympans. Le grincement de ses chaussures à talons sur le sol avait fait sursauté la jeune mère, qui venait de réouvrir les yeux.

JOHN DOE « Que ceci vous serve d'exemple ! », cria t il en direction de la salle de réception toute entière. Pendant ne serait ce qu'un instant, on put appercevoir le regard de l'agresseur ancré dans celui de Panamee, qui gisait à présent en larmes. Il avança alors à sa position première et ramassa le dernier porte feuille oublié par ses congénaires, avant de se repositionner en avant scène.

Elle était chirurgienne. Le beau visage de cette greco italienne laissa apparaître des traînées transparentes le long de ses pomettes et de ses joues, n'ayant plus la force de les arrêter, elle pleurait sans s'en rendre compte. Du sang elle en avait déjà vu. Oui c'était tout à fait vrai. Mais dans son hôpital. Des gouttes de plus en plus grosses venaient tremper son minois en une marre de tristesse, contemplant la dame à terre puis la blessée à la jambe, elle gémissait. Son regard perdu se posa alors sur Chris, la bouche légèrement entrouverte, elle reniflait et sanglotait en laissant enfin appercevoir la faiblesse de son caractère. Puis, les yeux larmoyants et entre deux hoquets, la jeune femme déplora en un murmure si bas que les mots ayant du mal à parvenir jusqu'à sa bouche, sortaient par syllabe : « j'.. j'ai... pe... pe... peur... Chr...isshhhe... », répéta t elle pour la deuxième fois dans la soirée.
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Message(#) Sujet: Re: Un peu de calme, ce soir. [P] Un peu de calme, ce soir. [P] EmptyMer 7 Oct 2009 - 6:32

    Au fond, Chris devait bien avouer qu’il était bien content d’être avec Panamee. Cela pouvait paraître égoïste mais le jeune homme avait réellement besoin de soutien en ce moment. Peu de personnes pouvaient se targuer d’avoir quelqu’un à ses cotés en ce moment. C’était étrange de voir à quel point des personnes qui avaient l’air aimées de tous se retrouvaient maintenant seules, les masques tombaient sous la pression de cette situation hors du commun et seules les véritables amitiés apparaissaient. Tous les deux étaient enlacés, mais cette position n’avait absolument rien de sexuel. Dans une situation ordinaire, comme la plupart des hommes, Chris aurait eu des arrières pensées, mais ici, maintenant, la libido du jeune homme était au point mort. Un lien plus spirituel était en train de se tisser entre les deux jeunes gens, quelque chose que Chris n’avait jamais créé auparavant. Et s’il fallait éprouver une prise d’otage pour cela, mieux valait ne pas le revivre à nouveau ! Chris tentait de rester fort pour rassurer sa cavalière. Certes, il n’était pas naïf, il ne pouvait pas stopper les balles et si les ravisseurs se mettaient en tête de s’en prendre à elle, il ne pourrait absolument rien faire. Mais pour la forme, il fallait tout de même la protéger qu’elle se sente un temps soit peu en sécurité, même si cela restait une illusion malheureusement.

    Chris n’avait pas vu la jeune femme tenter l’impossible avec son téléphone. Beaucoup de personnes avaient du regarder son manège, et à vrai dire, c’était assez stupide. En effet, si tout le monde regarde dans la même direction, les ravisseurs seraient attirés par ce point et elle serait immédiatement repérée. De toute façon, la jeune femme s’était fait prendre, Chris prit conscience de la situation lorsque le bruit de l’agression attira son attention. Il n’était manifestement pas le seul puisque toutes les têtes se tournèrent dans cette direction pour observer la scène. Dès qu’un changement se produisait, tout le monde cherchait à connaître les évolutions de leur situation. Chris, quant à lui, en voyant une telle profusion de violence, préféra se faire tout petit aux cotés de Panamee, histoire de ne pas se faire repérer et subir des représailles de ce geste inconscient.
    Tout le monde était choqué par tant de violence, le but des belligérants était atteint, maintenant, plus personne n’allait tenter quoi que ce soit. Les gens semblaient encore plus angoissés qu’auparavant, n’étant pas habitués à ce genre d’attitude. Chris était tout de même reconnaissant envers la jeune blonde. En effet, au moins, Chris n’aurait pas de regrets ainsi que l’ensemble des passagers, ils auront tout tenté pour s’en sortir, même appeler des secours, même faire des choses stupides, la situation désespérée nécessitait sans doute des mesures drastiques. Mais la violence alla plus loin, puisque cette fois, une femme innocente avait été attaquée. Cet acte était d’autant plus inquiétant qu’il ne semblait pas y avoir de réel motif quant au choix de la victime. Comme quoi, même en se tenant tranquille, tout le monde pouvait subir les foudres des ravisseurs, sans distinctions. Chris était effrayé puisqu’ils semblaient irrationnels cette fois ci, ne pas avoir de plan en tête pas tirer sur des gens au hasard. Pourquoi avoir tiré sur cette femme et pas sur Panamee ou lui ? Personne n’était protégé, même avec une attitude exemplaire comme il essayait d’adopter avec sa partenaire.

    « Que ceci vous serve d'exemple ! »

    Cette violence avait profondément choqué la bonne société d’Ocean Grove. La menace du début revenait dans la tête de chacun des habitants. Maintenant, il ne ferait aucun doute qu’il y aurait des morts, un par heure. Qui serait le premier ? Y aura-t-il des survivants ? Cette soirée promettait de les marquer à vie, et pas dans le bon sens. Pour l’instant, les gens qui se trouvaient sur la terre ferme ne savaient sûrement pas ce qu’il ne passait ici. Cela semblait faire des heures qu’ils étaient dans cette horrible position, le temps passait vraiment très lentement. Quand les gens se rendront-ils compte que quelque chose ne va pas, qu’il manque des personnes dans le vrai monde ? Dans la soirée, personne n’attendait Chris, personne ne se rendrait compte de sa disparition avant un bon moment à l’évidence. Cette perspective l’angoissait un peu, le fait qu’il soit nouveau dans le quartier faisait qu’il n’avait pas pu encore créer de liens suffisamment forts avec les autres. S’il s’en sortait, Chris ne promit de faire plus attention aux gens autour de lui? Après tout, certaines personnes devaient bien valoir le coup, il suffisait de voir sa ravissante cavalière ce soir. Mais y avait il un système de sécurité pour ce genre de cas sur le bateau ? Sûrement pas. Après, tout c’était si exceptionnel, les Blythe avaient sans doute préféré investir dans les petits fours que dans un système anti prise d’otages.

    j'.. j'ai... pe... pe... peur... Chr...isshhhe...

    Panamee semblait visiblement avoir de plus en plus peur. La situation était vraiment effrayante et même si Chris ne montrait pas son angoisse, sa jeune partenaire ne pourvoit la retenir. Elle tremblait et sanglotait doucement, l’étreinte du jeune homme se fit plus forte, comme pour mieux la rassurer, pour qu’elle se sente enfin en sécurité. Bien sur, s’il le pouvait, Chris arrêterait tout cela, mais ce n’était pas en son pouvoir. Il avait mal de la voir comme cela, les larmes qui coulaient lentement le long de son visage marquaient son effroi, le fait qu’elle était totalement chamboulée après tous ces évènements. Cela était particulièrement choquant aux yeux de Chris puisqu’il voyait cette détresse en contraste avec ce qu’elle affichait habituellement, elle était une femme forte et sure d’elle. Même elle craquait en ce moment, comme beaucoup de personne, ses nerfs avaient lâchés. Chris n’étaient pas forcément plus courageux, mais surtout plus insouciant. Il n’avait pas encore assez de recul sur la situation pour réagir correctement, mais cela pouvait venir d’un moment à l’autre.
    Chris tentait de consoler Panamee en silence, il ne fallait pas se faire remarquer. Ainsi, la femme qui avait été blessée n’avait pas le droit à son aide. Cela pouvait paraître extrêmement égoïste après tout, s’il était blessé, le jeune homme voudrait être secourut. Mais là, c’était bien trop dangereux, il ne comptait pas prendre de risque pour une femme qu’il ne connaissait pas. Certaines personnes tentaient de l’aider tant bien que mal en se préservait autant que faire se peut, mais Chris ne voulait pas prendre de risques. Ainsi, il avait dissuadé Panamee d’y aller avant même qu’elle ait eu le temps de décider par elle-même par un signe. Il ne connaissait pas encore suffisamment Panamee pour savoir si elle allait, ou non, jouer à Mère Thérésa. Quoi qu’il en soit, Chris ne souhaitait absolument pas qu’elle y aille, c’était bien trop dangereux, mieux valait rester bien tranquilles dans leur coin, à suivre les instructions à la lettre au lieu de jouer aux héros. Dans ces conditions, il n’y avait pas de pitié, seul l’instinct primaire de survie s’exprimait, et il lui commandait de rester tranquille en ce moment.

    « Que voulez-vous bon sang ?! »

    « Vous le savez très bien Monsieur Blythe ! Tout ceci est de votre faute ! »

    Les ravisseurs avaient donc un but bien précis. Après tout, ils étaient vraiment organisés, tout laissait présager que cela avait été prémédité depuis un moment. Leur plan était bien huilé et à l’évidence, il n’y avait pas encore eu un mauvais accrochage qui ferait tout déraper. Chris en voulait maintenant aux Blythe de les avoir mis dans une telle galère. Peut être allait-il mourir à cause d’eux, cela l’angoissait terriblement. Tout cela était étrange, les organisateurs ne semblaient pas bien comprendre non plus ce qu’il ne passait sous leurs yeux, et ils avaient vraiment différents des ravisseurs. Comme quoi, des gens qui n’ont a priori rien à voir peuvent faire affaire ensemble, même si ici cela tourne vraiment au vinaigre. Ces affaires semblaient assez sordides pour que cela se termine dans un bain de sang avec des menaces telles qu’une prise d’otages, les gens les plus respectables tels que les Blythe, qui était très respectés dans la haute société de Ocean Grove, mettaient les mains dans la boue eux aussi et devaient passer par des gens capables d’utiliser des méthodes plus que douteuses pour arriver à leurs fins. Pourtant, Chris se disait, avec une lueur d’espoir que les Blythe avaient maintenant un plan, qu’ils savaient ce qu’ils devaient faire. Après tout, cela ne devait quand même pas leur tomber sur le coin du nez d’un coup ! Bref, de toute façon, Chris avaient besoin de croire qu’ils avaient encore une chance de s’en survivre et il se raccrochait à toutes les branches, même les plus suspectes.

    « Toi ! La blonde en robe noire et avec les dentelles. Quel est ton prénom ?
    - Moi ? C’est…Lyann, Lyann Roosevelt.
    - Bien chère Lyann, je te souhaite de faire de beaux rêves. »

    Panamee et Chris se trouvaient assez loin de la scène. A vrai dire, le jeune homme trouvait qu’ils étaient plutôt bien placés jusqu’ici, les ravisseurs ne semblaient pas s’intéresser à eux, et c’était tant mieux. Néanmoins, les deux jeunes gens voyaient plutôt bien ce qu’il se passait. Les réactions des gens étaient assez imprévisibles si bien que Chris laissa échapper un cri de surprise lorsque le belligérant tira sur la jeune femme, cri qui se perdit dans la foule, tout le monde était véritablement sous le choc. La tension montait encore d’un cran, si cela était encore possible, tout le monde se regardait pour savoir qui allait être la prochaine victime, comment tout cela allait se passer. Cet étalage de violence gratuite choquait profondément Chris, il se sentait comme dans un cauchemar dont il devait se réveiller cela allait arriver d’un moment à l’autre, il pourrait se retrouver dans son lit, à Ocean Grove et blâmer son imagination débordante pour cette frayeur. Mais cela ne semblait pas vouloir s’arrêter, c’était long, trop long.

    « AH ! » s’exclama-t-il. « Cet homme est un héros ! Applaudissons-le ! »

    Chris regarda la scène d’un peu plus près, il se concentra. Il ne l’avait pas remarqué, mais malgré le fait qu’elle ait fait une mauvaise chute, Lyann n’était pas blessée. A vrai dire, Chris s’était plus préoccupé du coup de feu en lui même que de la personne touchée. Encore une marque d’égoïsme sans doute, mais la situation des autres étaient assez secondaire en ce moment. Néanmoins, il reconnut Conner, le « héros » . L’homme était son demi frère qu’il venait juste de rencontrer, et cette découverte le touchait plus que les précédentes. Bien sur, il aurait voulu l’aider, cette fois ci, l’affaire était plus personnelle. Mais il était trop loin, il ne pouvait pas y aller sans éveiller l’attention, d’autant que les ravisseurs avaient l’air vraiment enragés en ce moment, leur soif de sang semblait décuplée. Le jeune homme espéra donc vraiment cette fois que les personnes proches de Conner viendraient à son secours. Le bateau ne manquait pas de pseudo Mère Thérésa, et cette fois, Chris n’était pas mécontent qu’elles jouent leur rôle. Si son frère ne s’en sortait pas, cet épisode serait vraiment traumatisant pour lui, encore plus qu’un souvenir passé, il changerait sa vie à jamais. La situation avait pris une tournure nouvelle, puisque maintenant, ils ne tiraient plus dans la jambe pour impressionner et blesser, les ravisseurs avaient une véritable envie de tuer. Les passagers avaient donc d’autant plus de soucis à se faire que les belligérants ne semblaient pas avoir de scrupule à prendre des vies humaines pour une cause qui semblait bien mystérieuse au jeune homme pour l’instant.

    « La fête n'est pas encore terminée. »

    Tout cela laissait présager le pire. Les évènements récents étaient déjà choquants pour les habitants de Ocean Grove, mais ils n’avaient encore rien vu. Chris espérait qu’ils n’allait pas tourner la tête dans sa direction, après tout, rien de les empêchaient de le prendre pour cible, que ce soit Panamee ou lui même. Ainsi, le jeune homme observait les gens tout en essayant de ne pas fixer les ravisseurs pour ne pas attirer leurs regards, même s’il ne pouvait pas s’empêcher de les regarder, il fallait tout de même les surveiller, se tenir sur ses gardes. Cette fois, Panamee soutenait également Chris, c’était bien plus réciproque qu’auparavant. Le jeune homme commençait à réaliser ce qu’il ne passait sous ses yeux et en étant de plus en plus affecté, il revenait doucement à la réalité après la montée d’adrénaline qui l’avait anesthésiée un temps.
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Message(#) Sujet: Re: Un peu de calme, ce soir. [P] Un peu de calme, ce soir. [P] EmptyJeu 8 Oct 2009 - 1:18

Cette goutte de sang s'étalant à travers l'habit de la jeune femme, telle une tâche sur un papier de sopalin, semblait s'épaissir au fur et à mesure du temps. GLOUPS. Le rouge foncé sur la cuisse de cette Isobel Reynolds venait d'effrayer cette dernière, à un tel point qu'elle faillit tourner de l'œil et tomber dans les pommes à la vision de sa jambe abimée. Au son du coup de feu, les cris s'exclamèrent par dizaine à l'intérieur de la salle de réception, mais ce dernier son plus aigu appela la souffrance et non l'apeurement de la foule. Panamee avait alors redressé la tête en même temps que les oreilles, sa main toujours dans celle de son partenaire, elle se figea devant le massacre. Ayant resserré l'étreinte de ses cinq doigts, la jeune chirurgienne s'apprêtait à porter secours à cette voisine qui lui avait rapporté à plusieurs reprises, son courrier égaré. À une seconde de taille, la jeune mère de famille avait enlevé sa main de celle de Chris, avait pris appui sur ses paumes, et ses genoux dépliés, elle vit alors un homme à ses côtés. Accroupie sur ses talons de marque, la jeune femme contemplait Rhys Blythe faire les premiers secours, comme ci elle indiquait à un interne ce qu'il devait faire. Il fit alors un garrot trop haut au goût de la jeune femme qui se redressa un peu plus, avant de sentir une pression sur ses chevilles. Elle détourna le regard de la blessée vers le bas de ses jambes, où Chris l'examinait d'un air d'insistance.


FLORIDE. le 09.09.09 (9th september 2009)


Poussant le landau de son fils, elle s'arrêta après dix minutes de marche dans le parc principal de d'Ocean Grove. Son dogue de bordeaux avançait derrière la bonne femme, au moment où il se tapa une pointe et courant à grande allure, il s'arrêta devant un stand mobile de hot dog. Bien évidemment. Panamee s'exclama par une profonde expiration avant de suivre son chiot d'un an, la poussette d'Oliver grinçant à chaque poussée. Elle s'immobilisa devant le marchand de viande fraîche, Mowgli assis devant les saucisses tournant sur le four, un filé de bave hors de la gueule. D'un signe de la main, elle commanda alors un hot dog pour son canin, et tandis qu'elle fouillait dans son sac à main, elle se sentit touchée la jambe par quelqu'un. Quittant un instant sa recherche, elle regarda plus bas, & aperçut alors Oliver, son propre fils de cinq mois, quémandant la même chose que son dogue. Incroyable ! Persuadée de ne pas donner un morceau de saucisse à son rejeton de quelques mois, elle le vit alors montrer du doigt ce qu'il voulait. Son hot dog. Un fin sourire au bout des lèvres, elle contempla pendant un moment le regard de son enfant, ce petit regard rempli de supplices face à ce sandwich. Figée face à ce minois d'ange, la mère redressa alors le visage en direction du vendeur, & juste pour que son fils tienne en main ce qu'il réclamait, sans pour autant le manger, elle en réclama un autre.
PANAMEE « Vous me mettrez un deuxième hot dog s'il vous plaît. »

FLORIDE. le 09.x.2009 (xth september 2009)



Les traits de son fils étaient dessinées dans le minois de Chris, juste pour le temps de ce souvenir d'hot dog. Son partenaire par-delà son geste, venait de rappeler sa raison de vivre qu'était Oliver, & alors qu'elle revenait à ses pensées, elle vit ce même sentiment dans les iris de son voisin. Oui. Chris l'implorait de revenir à sa hauteur et de ne pas rejoindre cette Isobel Reynolds, & par défaut de leur complicité, elle se rassit à ses côtés sans marmonner quoique ce soit. Toujours autant pétrifiée et tremblante, elle avait murmuré alors ces trois mots d'une grande importance. Elle paniquait totalement. Quand à lui, il avait toujours le même aspect. Terrifié ou pas, son sentiment restait indescriptible vis à vis de la jeune femme. Elle fut rapidement persuadée par Chris, et son instinct lui recommandant de rester, elle suffoquait à présent aux côtés du jeune homme, scrutant du regard les pas des priseurs d'otages. Apparemment éloignés d'eux deux, elle se promettait de les tuer lorsqu'elle serait sortie d'ici.

MAÂT « Que voulez-vous bon sang ?! »
JOHN DOE « Vous le savez très bien Monsieur Blythe ! Tout ceci est de votre faute ! »

Les Blythe. Avec un pouvoir de télépathie, supposons rapidement que Panamee aurait pu entendre le mot Blythe résonnant dans chacune des têtes de cette salle, se dégradant à une vitesse affolante en Blattes. Aujourd'hui, tout le monde détesterait les Blythe. C'était inscrit dans les mémoires. Panamee fronçait les sourcils et ses yeux se perdirent dans la foule, jetant des regards noirs aux alentours de Victoria, Rhys & Maât, les maîtres de la maison. Des souffles coupés se transformèrent en murmure à voix basse, et pendant que les concernés faisaient la moue d'incompréhension, la jeune femme eut l'envie de foncer dans le tas en direction des Blythe. Non pas qu'elle ne les appréciait pas. Son fils aurait pu être à ce gala de charité : la famille Blythe ont l'honneur de vous inviter dans leur somptueux paquebot en ce jour, vous & votre fils. Oui. Il aurait pu être cette fameuse Isobel Reynolds, blessé et souffrant à six mois à peine. Elle espérait alors avoir tout faux. Qu'ils ne sauraient guère grand chose au sujet de cette prise d'otages. Encore mieux, la demoiselle gardait l'espoir d'une issue de secours grâce à eux. Après tout, c'était leur bateau. Par ailleurs, les yeux perdus de la plus jeune de la famille, tombèrent un instant sur les pupilles de Panamee, qui voyant le regard de la mère haineuse, baissa immédiatement le visage vers le sol.

45minutes dans cette salle. La gorge nouée, elle écoutait les dires se passant entre les vigiles de la prise d'otages, dont l'un d'entre eux s'avança vers le fond de la pièce. Il se stoppa devant le bain de foule qui s'agitaient comme des poules en panique. Un fin sourire que certains pouvaient voir sur ses lèvres, Panamee trop loin tentait cependant de suivre l'action, accompagnée de son camarade qui faisait de même. Il se pencha devant une jolie femme blonde, et d'un ton assez rauque et autoritaire, il entama la discussion.

JOHN DOE « Toi ! La blonde en robe noire et avec les dentelles. Quel est ton prénom ? »
LYANN « Moi ? C’est…Lyann, Lyann Roosevelt. » répondit elle, apeurée.
JOHN DOE « Bien chère Lyann, je te souhaite de faire de beaux rêves. »

Tout allait très vite. Et tout ce que put réprimander Panamee fut une onomatopée de terreur, alors que les paroles de l'homme se reflétait dans toute la salle de réception, elle qui avait les yeux remplis de stupéfaction lâcha un son de panique.

PANAMEE « Oh... ! » Immobilisée, elle ne voulut pas voir la scène qui se répétait toutes les dix minutes. Ainsi, à la fin de la phrase du kidnappeur, cette même demoiselle inclina ses paupières pour ne rien voir de ce qui se tramait. La bouche ouverte, elle se fourra dans les bras de Chris sans en demander l'autorisation, la frayeur venait de lui emparer tout son cœur. L'étreinte se réduisant auparavant à ses cinq doigts, elle avait fini par trouver le réconfort dans le torse de son cavalier, qui tentait de l'apaiser, lui suivant la scène. Une main derrière le dos de son ami, elle le serrait fort contre elle, ses larmes grossissantes au fur et à mesure que les cris se développaient dans la salle. Était elle morte ? Elle mit un certain temps avant de reprendre ses émotions, sa tête enfouie dans le costard du jeune garçon qu'elle abimait au fur et à mesure qu'elle pleurait à l'intérieur, elle entendit bientôt la réponse à sa question.

JOHN DOE « AH ! » s’exclama-t-il. « Cet homme est un héros ! Applaudissons-le ! »

Elle se dégagea enfin de Chris avec un air désolé alors qu'elle ne l'était pas réellement, et le vit alors attentionné par l'œuvre du massacre. La jeune blonde n'avait pas été touché par le gun de 9millimètres, mais un certain Conner D. Matthews le reçut en plein dans le bras. Lyann n'avait pas reçu cette balle, mais son ami de soirée quand à lui venait de se manger le coup, une grimace persistante sur sa jolie face, il s'effondrait petit à petit à terre. Elle ne le connaissait pas. & c'était peut être mieux comme ça. Tout était vraiment sérieux, et même si elle mourrait d'envie de lui extraire la balle le plus rapidement possible afin qu'il ne s'infecte, elle restait assise sur son sol au fond de la pièce, les yeux emplis de larmes.

JOHN DOE « La fête n'est pas encore terminée. »

Panamee essuyait à présent les gouttes ruisselantes sur son visage, au moment où elle sentit l'homme se tourner en leur direction. SHIT. N'osant relever le minois vers le ravisseur, elle fit mine de ne rien entendre, restant figée contre le parquet qui fut alors d'une grande utilité à cet instant. Elle gloussait à voix basse, ses pommettes rougies par les pleurs abondantes elle regarda Chris, montrant enfin l'émotion qui le submergeait. Il ne pleurait guère, mais éprouvait de la crainte. Attrapant alors la main du jeune homme, elle lui tapotait la paume de la main à l'aide de son pouce, puis entendit alors les pas se stoppant. La jeune brune, releva dans un souffle court sa tête, et vit alors le belligérant disposé à trois quatre mètres d'eux. Il fouilla dans un sac poubelle certains objets précieux glissé à l'intérieur, avant que l'un de ses collègues lui apporte le porte monnaie en question. Le porte feuille de Panamee. L'ouvrant de sa main droite non occupé, il se mit alors à émettre un sourire narquois, puis tournant l'objet vers la jeune femme, elle vit la photographie de son fils datant de la semaine dernière. Des trainées multiples s'échappèrent de ses yeux alors que ses nerfs lâchaient.

JOHN DOE « C'est ton fils ? » cria t il.

Paniquée, elle hochait la tête de haut en bas pour répondre positivement à sa question, laissant ses trainées transparentes qui lui inondait toute la figure. Elle sanglotait à chaudes larmes, non consolable, ses pupilles étaient restées bloquées sur l'image de son fils Oliver qui riait aux éclats à cause de son hochet en forme d'hippopotame. Elle voulut toucher ne serait ce que le plastique qui protégeait la photo de son porte feuille, mais savait que ce serait le geste de trop qui empirerait la situation. Alors, après avoir scruté une nouvelle fois le bambin de quelques mois et l'avoir retiré de la pochette de son porte monnaie, il la mit violemment à quelques centimètres du front de la demoiselle.

JOHN DOE « J'espère que tu lui as dis que tu l'aimais avant de partir ce soir... », s'exclama l'homme alors qu'il faisait bouger l'image tel un pendule. « Parce que tu ne le reverras pas de si tôt !! » Ayant fini son explication, il attrapa de ses deux mains la minuscule représentation d'Oliver, et sous les yeux implorants de la mère, il déchira en petit morceau la bouille de son descendant. Puis partant dans une autre direction, elle récupéra les papiers en miette qui signifiait son fils, hurlant de dépit et de colère. Elle le savait, elle ne pleurait plus désormais, incapable d'émettre un son, elle reconstituait la photographie de son enfant, tel un puzzle.
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Message(#) Sujet: Re: Un peu de calme, ce soir. [P] Un peu de calme, ce soir. [P] EmptySam 24 Oct 2009 - 13:41

    Ces gens étaient des voisins, des amis, des personnes que Chris côtoyait tous les jours. Tous étaient en danger, lui y compris, tout son petit monde était en train d’être bouleversé. Pourtant, de nombreux évènements tragiques avaient ponctués leurs vies ces derniers temps, de manière collective ou individuelle. Quoi qu’il en soit, cela n’allait sans doute rien changer. Même si l’on pourrait penser que les lien allaient se resserrer, que les gens allaient tenter d’apprendre à se connaitre les uns les autres, rien de tout cela n’arriverait. Personne ne tirerait de leçons de tout cela. Après tout, c’était bien de la faute des Blythe. Ils allaient être les boucs émissaires de ce drame, Chris imaginait déjà les gens dans quelques jours parler sur leur dos et les discréditer. Mais la vérité était que tout le monde était responsable de cette situation. Tout cette ambiance oppressante conduisait inévitablement les gens à peter un boulon, c’était une relation de cause à effet immuable.

    Chris et Panamee ne semblaient plus contrôler leur corps. Ils se crispaient et se relâchaient au rythme des évènements. Les deux jeunes gens étaient comme dans un état second, un état animal. La jeune femme ne pouvait retenir ses larmes qui ruisselaient le long de ses joues, ils étaient crispés l’un sur l’autre pour tenter de se rassurer, en vain. Heureusement, ils avaient quelqu’un vers qui se tourner, traverser cette épreuve seule devait être un véritable calvaire. Chris ne connaissait pas bien els gens du coin, mais de toute façon il se doutait bien que même le temps ne pouvait pas gommer la distance qui séparait toujours ces gens, cette petite couche dorée qui les séparaient de la réalité dans un mon d’apparences.

    Un homme s’approcha d’eux. Jusqu’ici, ils avaient été assez tranquilles, loin de toute cette violence, mais cela ne pouvait pas durer. Chris commençait à être vraiment angoissé, se demandant ce qui allait bien pouvoir leur tomber sur la tète. Au moins, ce n’était pas le chef, ils n’allaient sans doute pas être tués, pas maintenant. Quelle chance ! Chaque pas résonnait dans la tète du jeune homme comme le tic tac d’une horloge, le temps s’écoulait sous ses yeux, seconde après seconde. Il s’arrêta juste devant eux avant de dire :

    C'est ton fils ? cria-t-il.

    Chris resta bien tranquillement dans sa position pour ne pas attirer l’attention des ravisseurs. A l’évidence, ils voulaient provoquer Panamee, la conduire à faire une faute et ensuite la punir à leur manière. Elle devait rester forte et ne pas sortir de ses gongs, même si le jeune homme savait bien que tout cela était très difficile à réaliser. Ces paroles étaient vraiment cruelles, mais au moins ils ne l’avaient pas blessée physiquement. Bien sur, ces menaces et ces paroles étaient vraiment cruelles, ils souhaitaient vraiment leur faire mal et ils y arrivaient.

    J'espère que tu lui as dis que tu l'aimais avant de partir ce soir... Parce que tu ne le reverras pas de si tôt !!

    Ces paroles restèrent assez mystérieuses, elles pouvaient avoir de multiples sens. Il était déjà évident qu’il s’agissait de menaces, mais envers Panamee spécialement ou envers tous les passagers comme ils le faisaient depuis un moment maintenant ? Cet menaces étaient elles faites à la légère ou bien cela traduisait-il une réelle envie de continuer à faire couler du sang ? L’homme déchira vivement la photographie du bambin sous les yeux désespérés de la jeune mère. Tout d’un coup, c’était comme si il s’était attaqué de loin à l’enfant, et Panamee devait rester très forte pour ne pas s’emporter. Chris était très impressionné par ce contrôle de la part de sa partenaire, et lui était reconnaissant car un pétage de plomb pourrait leur être fatal. L’homme se désintéressa d’eux en la jeune femme put reconstruire comme elle le pouvait la photographie déchirée de son fils. Cela allait prendre du temps puisqu’elle tremblait de rage, les morceaux étaient trop petits pour qu’il puisse l’aider. Pour ne pas la gêner, il l’encouragea en lui posant la main sur l’épaule, pour garder le contact, mais ne pas entraver ses mouvements, elle n’avait sans doute pas besoin d’un pot de colle en ce moment. La seule chose que Chris pouvait faire, c’était surveiller les alentours pour vérifier si personne ne s’approchait de Panamee pour lui vouloir du mal, elle avait baissé sa garde quelques instants, c’était tout à fait compréhensible et Chris voulait faire en sorte que cela ne lui soit pas fatal.

    Quand soudain un bruit sourd attira leur attention. Le jeune homme tourna la tète vers la scène. Une bagarre avait été déclenchée, et Chris ne voyait pas cela d’un bon œil. Cela pouvait dégénérer, ils étaient peut être en danger mais au moins, s’ils se tenaient tranquilles, ils avaient encore de l’espoir. Néanmoins, cette tentative désespérée sembla fonctionner, quand le revolver tomba dans les mains d’un homme. Tout comme la plupart des passagers, Chris se croyait sauvé, ils allaient enfin pouvoir reprendre le contrôle de tout cela. Mais au lieu de cela, l’homme décida de faire lui-même sa propre victime. Les gens étaient profondément choqués par ce qui allait arriver. Chris ne comprenait pas la cause d’un tel comportement. Les gens étaient vraiment déséquilibrés dans le coin, il imaginait tout le monde en train de s’entre tuer. Pas étonnant que des preneurs d’otages viennent ici avec des individus dans ce genre dans les parages. La femme lui inspira vraiment de la pitié, elle semblait le supplier de ne pas tirer, mais ses yeux exprimaient une haine que rien ne pouvait éteindre, il n’avait plus toute sa tête. Chris se demandait comment il pouvait vivre normalement avec des gens dans ce genre qui habitaient près de chez lui. Tous ces dérapages étaient vraiment angoissants, mais encore plus de se dire que tout cela se tramait sous son nez sans qu’il ne puisse s’en rendre compte.

    Finalement, le belligérant repris son arme, ils devaient tout recommencer. Chris craignait particulièrement les représailles et se serra un peu plus contre Panamee. Le jeune homme pouvait distinguer chaque seconde de cette prise d’otages. Pourtant, les évènements s’enchainaient de manière totalement irrationnelle, ils ne pouvaient absolument rien prévoir. Tout cela était très frustrant, Chris se sentait comme une souris prise au piège, une victime qui ne pouvait même pas se débattre. Mais finalement, Panamee et lui avaient choisi le bon coin de la salle, après tout, aucune de ces catastrophes ne s’était déroulée juste à coté d’eux, c’était une chance, tout le monde ne pouvait pas en dire autant. Néanmoins, les secours devaient se dépêcher d’arriver. Les personnes en mauvais état d’accumulaient et les gens commençaient à angoisser à l’idée qu’il puisse y avoir de nouvelles victimes, les ravisseurs ayant démontrés qu’ils n’avaient pas peur d’utiliser la violence pour se faire respecter.
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Message(#) Sujet: Re: Un peu de calme, ce soir. [P] Un peu de calme, ce soir. [P] EmptyDim 25 Oct 2009 - 17:07

Elle reformait la photographie de son fils sous les yeux compatissants du jeune homme qui posa une main sur l'épaule de la femme. Une haine indescriptible envers eux venait de parcourir tout le corps de Panamee, cette dame qui tentait désespérément de reconstruire le fabuleux sourire de son fiston, Oliver. Sur un coup de colère au bout de deux minutes, ne trouvant pas le morceau manquant à la dentition de son enfant, elle balança le tas de poussière et recommença à produire le portrait du bambin. La main sur son omoplate se pressa alors légèrement, comme pour lui demander de ne plus exercer de geste brusque. Disposant une à une les petits coupons déchirés dans sa pochette plastifiée, elle les pressa tendrement contre elle avant de se repositionner contre le mur aux côtés de Chris qui la contemplait. Deux minutes venaient de passer depuis que son interlocuteur lui avait adressé la parole et déchiré le portrait de sa vie. Les poings resserrés, elle se contenait difficilement, les yeux emplis de larmes et semblant perdue dans cette pièce, elle dévisageait toutes les personnes dans la pièce, y comprit ses amis. Elle grelotait et ses jambes dénudées claquaient entre elle, de peur et de haine.

JOHN DOE « Mon enfant, il est temps de dire au revoir à tes petits amis. »

Ce John Doe terrorisant la populasse d'Ocean Grove termina son chemin sur le destin d'une jeune fille. Bien trop jeune pour mourir. Apeurée, elle fixait l'homme armé en gémissant de petits cris de supplice, lorsque Tyler Hudsen – ou James Bond – stoppa l'allure stoïque que chacun des invités avaient depuis le début du gala. Se jetant sur le belligérant, il l'attaqua alors au visage en lui masquant la vue, lui qui tournait sur lui même en tentant de se dégager de Mr. Hudsen, perdit au même instant le mobile de la soirée. L'arme. Une inspiration que tous les habitants de OG venait de garder au fin fond de leur gorge, un espoir inespéré où Panamee ouvrit ses yeux en grands, regardant l'action trop éloignée de là où elle était. Des gens se levèrent pour entrevoir le déroulement des choses, certains cherchaient au sol l'arme tombée à terre, d'autres encore regardaient les biscottos de Tyler en pleine effusion, tandis que d'autres reluquaient la salle à la recherche de gens familiers. Le pistolet en question venait de tomber dans les bras de ce mari si aimé à Ocean Grove : Jack Wagner. Lui qui n'avait jusqu'alors eut aucun mauvais pas, scrutait du regard sa femme assise en pleurs (sous la pression du fameux John Doe). Cependant, toutes les têtes se tournèrent sous la menace de l'homme au GUN, voulant tuer de sang froid sa femme qui lui jeter cet œil noir de terreur. Difficile d'entendre les implorations de cette femme mariée, Panamee eut beau regardait sans grand intérêt la scène, elle n'entendit guère le discours du couple.

PAN ! Ça, elle l'entendit.
L'étalement du sang sur la poitrine de Deborah Penright eut défaut de leur soucis de couple marié. Ils hurlèrent tous d'incompréhension, se calant une nouvelle fois dans leurs coins du mur. Plus on est petit, plus on est vivant. Paniqué par le geste qu'il venait de commettre, il ne remarqua pas l'arrivée de ce John Doe qui le frappa sur le crâne à l'aide de l'arme qu'il venait de récupérer. C'était fini. L'iris étincelant qui avait occupé les pupilles de Panamee venait de se clore en un silence. Tyler a terre, elle tremblait de partout de peur de voir sous ses yeux un nouveau meurtre. Pauvre Debbie, Panamee ne la connaissait pas. & elle savait pourtant qu'elle était la première victime de cette prise d'otage. Tirée à trois centimètres de la poitrine, son mari n'aurait pas touché l'aorte et elle perdrait beaucoup de sang certes, mais aurait pu vivre avec une arrivée des secours immédiate.

♣♣♣


45 minutes plus tard. Debborah Penright avait largué son dernier soupir.
Le silence pesait à présent sur la foule entière qui entourait Mlle McCawley. Elle avait cru voir le visage de Dallas et cru même apercevoir une goutte d'eau sur sa joue droite, ce qui l'attrista encore plus. La jeune mère voulut porter secours à son voisin si proche, mais le chemin qui les séparait se comptait en mètres, ce qui était bien trop dangereux. Chris s'était rapproché de son amie au cours du dernier coup de feu, et n'avait osé se décaler d'elle par peur d'être le prochain côté à être exterminé. & après 45 minutes d'attente, tout changea. Enfin.

La porte principale s'ouvrit à la volée. Laissant entrer une cinquante d'homme portant l'uniforme, Panamee tourna ses pupilles vers son cavalier en fronçant les sourcils. Il souriait. Chris souriait. Ses yeux pivotèrent alors vers le chef des belligérants trop bouleversé pour s'enfuir, il regardait l'interpellation de ses collègues tout en pointant l'arme sur ceux qui s'approchait de trop près.

SECURITE « Police ! Les mains en l'air ! » hurlèrent les hommes en bleu foncé pénétrant dans la pièce, tout en localisant les hommes armés. « Que tout le monde jette son arme à terre ! » s'exclama le premier des policiers en accourant vers l'un des meurtriers à cagoule. Plaquant ce dernier au sol à l'aide de son bouclier et de sa matraque, il entreprit de mettre les menottes et le laissa à terre, partant à la rencontre des autres. Le chef de la police entra alors dans la pièce, un uniforme non semblable aux autres. Il était le commissaire munit de son habituel haut parleur. « Veuillez vous diriger tranquillement vers la sortie ! [...] Doucement ».

Malgré la présence des secours, la jeune mère n'osait faire un pas vers la sortie. Les invités n'hésitèrent pas une seconde pour sortir de la pièce où des coups gisait de nulle part. Elle était effrayée. Chris attendit quelques secondes avant de l'aider à se redresser et de la diriger vers la sortie, à pas lents. Puis, comprenant enfin que tout était fini elle se mit à marcher avec un peu plus de conviction vers la sortie où des flashs de photographes et de paparazzis vinrent brûler les yeux de la demoiselle. Panamee ne sortit un mot de la bouche, se dirigeant comme tous les autres vers les sacs des preneurs d'otages. Reconnaissant le bon sac où son téléphone mobile et son portefeuille avait été jeté, elle récupéra ses effets. Elle pivota alors et la silhouette de son cavalier venait de se volatiliser. Tel un ange, Panamee resta focaliser dans le vide, cherchant du regard Chris.
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Message(#) Sujet: Re: Un peu de calme, ce soir. [P] Un peu de calme, ce soir. [P] EmptyVen 30 Oct 2009 - 14:26

    45 minutes plus tard

    Chris n’avait pas bougé de son poste, près de son amie. Il avait mal aux jambes à force de rester dans la même position mais n’osait pas bouger de peur s’attirer l’attention. Il était bien callé sur le mur, les gens autour de lui étaient toujours les mêmes, ces mêmes visages qu’il associerait sans doute à jamais à cette tragédie. Il était difficile de croire que ces personnes avaient eu une vie en dehors de cet évènement, qu’il n’étaient pas seulement de marionnettes placées là pour créer la foule. Non, ils étaient tous comme lui, perdus et terrorisés à attendre que cela s’arrête. D’ailleurs, Chris se demandait si tout cela allait pouvoir un jour se terminer. Il était profondément choqué et le temps en lui avait pas manqué pour réfléchir à tous ces évènements et leur portée sur la vie de chacun des habitants d’Ocean Grove, surtout la sienne et celle de Panamee. Le temps s’allongeait démesurément, le jeune homme avait du mal à se dire qu’il y a quelques heures, il était en train de se préparer pour un rencart. Jamais il n’aurait pu imaginer que les évènements prendrait une tournure aussi tragique, il avait d’ailleurs du mal à le réaliser maintenant.

    Chris ne pensait pas une seconde à aller aider les gens, contrairement à sa jeune compagne qui remuait de temps en temps, manifestant son envie des utile aux autres passagers. Cela pouvait paraitre très égoïste, et dans cette situation, le jeune homme l’était sans doute. Mais il préférait rester prudent, lorsque sa vie et celle des gens qu’il aimait était en jeux, il arrêtait d’être une tète brulée, de faire n’importe quoi comme d’habitude et réfléchissait à la marche à suivre. De toute façon, il était bien trop loin des victimes pour agir discrètement. En fait, il se trouvait une bonne excuse pour rester planqué. Certains avaient voulu jouer les héros au cours de cette soirée et cela avait toujours mal fini, soit ils étaient blessés soit ils avaient perdu la boule et avaient fait plus de dégâts qu’ils n’en avaient épargnés. Bref, autant rester sagement dans son coin, se sentir lâche et rester vivant que ne plus se sentir du tout. Dans ses rêveries, Chris avait même pensé une instant qu’ils avaient peut être tous mérités cette situation. C’était peut être une punition pour tout le mal qu’ils avaient fait et que ceux qui étaient blessés était les pires d’entre eux, ce qui n’était pas peu dire, et donc qu’il ne fallait pas les secourir. Il reprit vite ses esprits et se disant que les malfaiteurs dans cette histoire, ce n’était de toute façon pas eux, mais les belligérants qui les retenaient captifs sous menace de mort.

    « Police ! Les mains en l'air ! Que tout le monde jette son arme à terre ! Veuillez vous diriger tranquillement vers la sortie ! [...] Doucement ».

    Le coup avait fait sursauter Chris. Mais cette fois, il était d’une autre nature et avait une autre signification. C’était la délivrance, la liberté. La police arrivait enfin. Le jeune homme le comprit immédiatement, n’attendant que cela depuis un temps qui lui paraissait infini. Heureusement, les ravisseurs ne décidèrent pas de tenter le tout pour le tout et ils sortirent saints et saufs. Chris se dépêcha de se lever mais remarqua la Panamee ne le suivait pas. Le jeune homme comprit sa détresse, mais le fait de se déplier et de marcher un peu librement lui donnait déjà une impression de renouveau, cet évènement était derrière eux maintenant, ils n’avaient plus rien à craindre, ce sentiment était formidable. Mais il fallait d’abord se faire à l’idée que tout cela était fini, qu’ils allaient s’en sortir, et ce n’était pas évident. Elle semblait toujours très choquée, lui-même ne réalisait pas encore l’horreur qui venait de se produire sous ses yeux, tout cela lui semblait encore irréel, le contre coup viendrait sans doute dans quelques heures. Chris fit donc quelques pas en arrière pour l’aider à se relever. Une fois sur ses deux jambes, ils partirent à petits pas. Rien ne pressait maintenant, ils allait s’en sortir, rien de mal se pouvait leur arriver dorénavant.

    Ils sortirent donc tous les deux, jusqu’à la foule bruyante qui s’était amassée sur le port. Ils sentirent les flashs agresser leurs yeux encore rougis par les larmes qu’ils avaient versés, une grande fatigué s’empara du jeune homme qui ne souhaitait absolument pas être confronté à toute cette cohue. Chris imaginait déjà les gros titres du lendemain sur leur tragique aventure. Mais il n’avait pas la force d’en vouloir à ces vautours qui ne voyaient cela que comme un scoop de plus alors que cet épisode allait lui laisser un souvenir impérissable. Il se dit qu’il en saurait plus sur tout cela en lisant les nouvelles le lendemain. Beaucoup de questions lui trottaient dans la tête et attendaient des réponses. La foule était impressionnante et ils eurent du mal à se frayer un passage vers les sacs. Il reprit difficilement ses affaires dans le sac qu’il avait maudit la première fois qu’il l’avait vu. Les passagers ne se gênaient pas pour se bousculer pour obtenir ce qu’ils voulaient. Les bonnes vieilles habitudes reprenaient le dessus, il ne fallait pas s’étonner. Chris tenta de rester près de Panamee mais sentit une main l’attraper par le bras sur le bord de la foule des passagers, hors de son groupe.

    Vous avez été pris en otage ce soir. Un commentaire ?

    Laissez moi tranquille.


    Furieux, Chris se retourna, mais la foule avait continué d’avancer. Panamee avait du marcher vers l’avant également, car même si elle avait remarqué son absence à ses cotés, elle avait du être emporté par le flot humain des victimes de la soirée. Le jeune homme se dit donc qu’il n’avait aucune chance de retrouver sa cavalière parmi toutes ces personnes. La fatigue se faisait sentir, l’adrénaline redescendait et il avait du mal à tenir sur ses deux jambes. Ainsi, Chris décida qu’il était plus sage de repartir chez lui et qu’il irait la voir le lendemain, pour savoir comment elle allait, prendre des nouvelles. Elle aurait sans doute envie de revoir son fils au plus vite, et Chris avait un rendez vous direct avec son lit.
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Message(#) Sujet: Re: Un peu de calme, ce soir. [P] Un peu de calme, ce soir. [P] EmptyVen 30 Oct 2009 - 21:06

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