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 shoot the runner (chiles)

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Cullen Salander
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Message(#) Sujet: shoot the runner (chiles) shoot the runner (chiles) EmptyMar 14 Fév 2012 - 12:23


chiles & marley


« TAIS-TOI! » hurla Marley. Les yeux grands ouverts, la bouche bée, il n'y croyait pas. Est-ce que tout cela allait vraiment se passer? Est-ce qu'il s'agissait d'un rêve? Sans prendre attention au regard que Chiles lui lançait, Marley observait le bâtiment sur sa droite avec la plus grande attention. Ce n'était pas un bâtiment comme les autres. Il s'agissait d'un ancien hangar qui venait tout juste d'être transformé en centre de tir. Un centre de tir. Son rêve. Depuis qu'il travaillait avec Tawny et qu'il fréquentait Chiles pour le bien de son livre, il avait toujours eut envie d'apprendre à tirer. Les deux jeunes femmes avaient clairement dit non et Tawny était farouchement opposé à l'idée de le laisser essayer une arme à feu. Chiles venait de le surprendre et Marley ne pouvait pas y croire. Il allait enfin apprendre à tirer avec un pistolet. « J'arrive pas à y croire... » dit-il, les yeux émerveillés devant l'enseigne du centre. Avec tous les refus qu'il avait essuyé, l'espoir de Marley d'utiliser un jour une arme à feu s'était réduit à néant. Chiles venait ainsi de le surprendre, et dans le bon sens du terme. Excité, il se précipita hors de la voiture sans prêter attention à ce que la jeune femme lui disait, et pénétra dans le bâtiment. Chiles avait beau hurler derrière lui de l'attendre, Marley était déjà dans son délire. Pour beaucoup, il était un jeune irresponsable mais ce que la plupart des gens ne savaient pas, c'était qu'il était loin de l'être. Immature, sûrement mais Marley avait une petite fille de cinq ans à sa charge et il était loin de prendre la vie à la légère. Cependant, il lui arrivait parfois d'oublier qu'il avait vingt-cinq ans pour retomber dans l'adolescence. C'était le cas aujourd'hui où Marley avait la sensation de ne plus avoir contrôle de son corps. Il avait cette drôle de sensation qu'une autre personnalité prenait le dessus sur lui. Comme Tara dans la série United States of Tara, on pourrait croire que Marley souffre d'un trouble dissociatif de l'identité mais ce n'était pas du tout le cas, loin de là.
Quelques instants plus tard, il se retrouvait dans le centre du tir, une arme à feu dans la main. La sensation était étrange: Marley était à la fois excité et effrayé. Face à lui, la cible en papier et Marley comprit rapidement que cela devait être plus compliqué qu'il n'y pensait de tirer sur quelqu'un. Alors qu'il ferma les yeux, il appuya sur la gâchette. Le coup de feu partit et sous la violence du coup, Marley recula, tout en essayant de maintenir son équilibre. Oui, c'était complètement différent que dans les films, il n'y avait pas de doute là dessus. Il se tourna vers Chiles qui affichait une mine satisfaite et il fronça les sourcils: « J'espère que tu ne te moques pas de moi. » dit-il, en sachant que c'était le cas. Il essaya de trouver l'impact de la balle sur la cible, espérant secrètement avoir touché la tête ou le coeur pour se rendre compte qu'il n'avait... rien touché du tout. Déçu, il tenta sa chance une seconde fois pour en arriver au même résultat. Plutôt du genre mauvais perdant/joueur, Marley appréciait encore moins qu'on se moque de lui ouvertement comme Chiles ne pouvait s'empêcher de le faire. Cela n'avait rien à avoir avec les jeux vidéos devant lesquels il pouvait passer des heures devant. « Arrête de rire ou je te supprime du livre. » menaça t-il. Ce qu'il ne ferait pas. Tout comme Tawny, Chiles était une femme indépendante et de caractère. Toutes les deux possédaient une véritable force mentale qui avait impressionné Marley la première fois qu'ils les avaient rencontrés. Par bien des moments, elles se ressemblaient mais se différenciaient aussi, d'où son habitude à passer de longs moments avec les deux jeunes femmes qu'il appréciait beaucoup. « Je suis sûr que je peux y arriver! » finit-il par dire, en perdant patience. Plus du tout concentré, Marley utilisa son arme à plusieurs reprises, sans pour autant toucher la cible, ce qui l’agaça au plus haut point. Il laissa tomber l'arme au sol, sans penser à remettre la sécurité, si bien qu'un dernier coup parti. Marley ne pût s'empêcher de pousser un petit cri aigu de surprise, en s'imaginant qu'il allait se prendre une balle dans l'arrière train. Il ferma les yeux en attendant la douleur mais rien. Après quelques secondes, il comprit qu'il était en sécurité et ouvrit à nouveau les yeux. Souriant, il se tourna vers Chiles: « Oups. » dit-il, avant de partir en fou rire.
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Message(#) Sujet: Re: shoot the runner (chiles) shoot the runner (chiles) EmptyMar 14 Fév 2012 - 21:06


Emmener Marley dans un centre de tir n'était pas l'idée la plus merveilleuse qu'elle ait eu. Il la tannait avec ça depuis un moment, sans que Chiles n'ait jamais osé céder à son caprice. Elle le soupçonnait déjà d'être en danger avec un stylo plume entre les doigts, alors une arme à feu.. Pourtant, aujourd'hui, la blonde avait décidé de faire un immense effort. Il était temps pour lui d'apprendre à se défendre, une arme dans les mains. Et tel un petit chiot excité, le voilà déjà en train de courir jusqu'au centre, sans même prendre le temps de l'écouter. « Oh je sens que je vais m'amuser.. » marmonna-t-elle à son attention en levant les yeux au ciel. A vingt-sept ans, Chiles était capable de foutre un homme au tapis - peu importe son gabarit - en moins de deux secondes, savait se servir d'une arme, avait essuyé une guerre en Irak.. mais était incapable de contrôler ne serait-ce que trois minutes les hormones bouillantes de Marley. Autant dire que ces deux là venaient de deux mondes bien distincts. Elle l'imaginait déjà en train de courir en Irak, derrière un char, se prenant une rafle de kalachnikov en pleine poire. Le service militaire le plus court de l'histoire..
Adossée à un mur, les bras croisés, la jeune femme observait Marley, son arme dans les mains. Il ferma les yeux et manqua sa cible, Chiles ne put s'empêcher de réprimer un petit gloussement moqueur, tentant vainement de se contenir. « Bien sûr que non, je ne me moque pas.. tu te débrouilles si bien. » souffla-t-elle alors que sa seconde tentative fut aussi infructueuse que la première. Ce fut la goutte de trop puisque Chiles partit dans un fou rire monumental face à l'incapacité de son ami à toucher ne serait-ce qu'un bout de papier mobile. « Tu ne peux pas me supprimer, je suis l'essence même de ton bouquin, ta muse.. » dit-elle, persuadée d'être totalement indispensable. Il était pourtant facile de trouver une femme de caractère dans le pays et donc simple comme bonjour de la remplacer. Allez lui expliquer ça. Elle avait déjà posé une main sur son coeur, prenant un air terriblement niais, signifiant bien qu'elle avait totalement raison. D'ailleurs, Chiles se demandait toujours comment elle pouvait être une source d'inspiration, se voyant plus comme une.. banalité de la nature avec une touche d'indépendance en plus. Ceci dit, elle n'allait pas se plaindre non plus. Si ce livre était un best-seller, la blonde se voyait déjà se pavaner au bras de Marley, par pur plaisir du "l’héroïne est inspirée de moi, tralala". Malheureusement, elle fut sortit de ses rêveries rapidement, alors qu'il venait de s'énerver et de lâcher l'arme. Et ce n'est certainement pas le coup de feu qui était parti, qui avait effrayé Chiles, loin de là. C'est bien le gloussement de dinde de son ami. En plein fou rire, elle le fixa, se demandant d'ou il débarquait parfois, puis se mit subitement à rire, moqueuse à souhait. Pour ça, en Irak, elle se serait prit un coup de crosse dans la poire. Elle ne tenterait pas cette expérience sur lui, de peur de l’abîmer. « Tu ferais mieux de ne pas te prendre une balle dans les fesses.. Je sais la retirer avec un simple fil de fer et sans anesthésie. Et tu sais aussi bien que moi que je le ferai sur toi sans hésiter.. » dit-elle en passant un bras autour de ses épaules, imaginant déjà la scène avec une certaine envie. Oui, elle souhaitait juste l'effrayer un peu ça va de soi. Elle garda pourtant son sourire en récupérant l'arme tombée au sol. Prenant une grande inspiration, elle fixa un temps son ami, sceptique, puis finit par prendre les choses en mains. « C'est pas compliqué pourtant.. tu veux tuer ? Tu vises là. » fit-elle, pointant le pistolet et tirant rapidement. La balle vint directement se loger dans la tête, bien au milieux. « Ou bien là, aussi. » reprit-elle en visant cette fois-ci le coeur. Touché encore une fois. « Le reste c'est pour la souffrance, l'agonie ou pour les boulets qui savent pas viser, tu comprends ? » lança-t-elle, se foutant à nouveau ouvertement de lui. Chiles ne pouvait pas s'en empêcher. Marley avait un petit côté jeune adolescent totalement adorable. Le titiller était donc une obligation pour la jeune femme, qui n'avait pas l'habitude de côtoyer de jeunes hommes comme lui. « Après, évidemment, tu peux viser sous la ceinture, là c'est vraiment pour le fun et les gens comme moi. » précisa-t-elle, souriante, consciente qu'elle avait dû lui foutre une trouille bleue avec cette réflexion. Amusée, elle mit la sécurité sur l'arme, la déposant bien en évidence avant d'inspirer un grand coup. Non, décidément, cette idée était réellement mauvaise. « Et le tricot ? Ça te dit pas le tricot ? C'est super dur le tricot ! T'as les petites aiguilles qui montent, descendent, y a un risque proportionnel de t'en prendre une dans l'oeil. Un vrai sport d'homme ! Hm ? »
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Message(#) Sujet: Re: shoot the runner (chiles) shoot the runner (chiles) EmptyMer 15 Fév 2012 - 18:32


L'ironie dont faisait preuve Chiles était plutôt amusante et Marley ne pouvait s'empêcher de sourire à ses remarques. Trop absorbé par son écher, il finit cependant par observer Chiles prendre les choses en main et tirer trois balles dans la cible, sans ciller. Voyant les divers endroits qu'elle avait touché, il ne pût s'empêcher de déglutir en passant à quel point Chiles pouvait être... Dangereuse. Mais au moins, on devait se sentir en sécurité lorsque l'on sortait avec elle. Souriant, il l'observant mettre la sécurité sur l'arme et la déposé. Marley s'approcha alors pour la prendre en main tout en écoutant la réflexion de Chiles. Le tricot? Oui, certes, Marley était plus habitué à vivre à l'intérieur qu'à l'extérieur mais de là à lui donner des activités de vieillard... Il haussa les épaules, comme s'il n'avait rien entendu et attraper l'arme entre ses mains. Le contact froid était plus désagréable et bien que la séance de tir s'avérait divertissante, Marley ne pouvait s'empêcher d’éprouver un léger malaise en se demandant ce que l'on pouvait ressentir lorsque l'on tirait sur quelqu'un. Une curiosité qui le poussa rapidement à poser la question à Chiles: « Qu'est ce qu'on ressent? Lorsque l'on tire sur quelqu'un? ». Il attrapa l'arme dans l'une de ses mains et s'amusa à prendre la pause, se prenant pour Tom Cruise dans Minority Report, film qu'il avait vu la veille une fois qu'il avait couché Poppy dans sa chambre, parce que bien évidemment, ce n'était pas un film pour une petite fille de son âge. Maladroit, mais Marley avait quelques sursauts de responsabilité par moment. « Pour le livre hein. » précisa t-il, de peur qu'elle ne le soupçonne de vouloir tenter l'expérience même s'il y avait très peu de chance que Chiles le croit capable de tirer. Et elle avait sûrement raison puisqu'il n'arrivait même pas à toucher une cible en papier immobile. Marley se retourna alors vers la cible pour la viser. Il ferma l'un de ses yeux puis se concentra tant bien que mal avant d'appuyer sur la gâchette. Bien évidemment, la sécurité étant mise, il n'y avait aucunes chances qu'un coup parte accidentellement cette fois-ci. Il se retourna vers Chiles pour protester: « Je suis sûr que j'aurais touché la cible! ». Comme un gosse, il poussa un petit soupir avant d'afficher une mine boudeuse puis il reposa l'arme sur la petite table pour sortir un petit calepin de la poche de son pantalon, ainsi qu'un stylo. « Ça ne te gêne pas que je prenne quelques notes? » demanda t-il avant de s'asseoir tout en ouvrant le calepin. Dans tous les cas, Marley allait prendre des notes. C'était ce qu'il avait toujours fait avant de se mettre réellement au travail d'écriture. Les informations que lui donnaient Chiles et même Tawny se révélaient être très utiles pour coller le plus possible à la réalité. Même si Marley était plus attiré par le genre heroic-fantasy, l'idée d'écrire un livre policier lui avait traversé l'esprit après une discussion avec son éditeur et il trouvait cela plutôt excitant. Être en collaboration pour ça avec une femme travaillant pour le FBI avait était un long combat pour que son éditeur accepte mais lorsqu'il avait apprit en plus que Marley fréquentait Chiles pour le besoin de son livre, ce dernier s'était arraché les cheveux. La peur de perdre son poulain, sur lequel il avait misé gros y était peut être pour beaucoup mais si Marley devait y passer, ce n'était ni aux côtés de Chiles ou de Tawny que cela allait se produire sauf si l'une des deux décide de se débarrasser de lui, ce qui était plus probable que de se faire assassiner. « J'aimerai savoir si tu pouvais me parler de l'Irak. » demanda t-il, poliment en regardant Chiles dans les yeux. C'était un sujet qu'ils n'évoquaient pas, mais Marley était vraiment intéressé. Pas dans le genre curiosité malsaine mais plutôt pour cerner Chiles et son histoire - qui allait tout de même servir de personnage à son livre. Il voulait connaître Chiles pour en faire un personnage fort. Elle était l'un des personnages principales et Marley voulait que le public la comprenne. Comprenne son parcours, son caractère. « Je sais que beaucoup de soldats qui en reviennent ne veulent pas en parler et si tu ne veux pas, c'est d'accord mais j'en ai besoin. » demanda t-il. Mal à l'aise à l'idée de lui demander de lui parler d'une expérience traumatisante - après tout, c'était la guerre - Marley espérait que Chiles comprenne sa démarche et qu'elle ne le prenne pas mal. Ou même qu'elle attrape l'arme et lui tire dessus par accès de colère. Dans l'attente d'une réponse de la part de la blonde, il se mit à jouer avec son stylo.
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Message(#) Sujet: Re: shoot the runner (chiles) shoot the runner (chiles) EmptyVen 17 Fév 2012 - 16:13


La question de Marley eut le don d'étonner la jeune femme. Elle opta donc pour un petit sourire crispé, traduisant la gêne quant à ce qu'elle allait bien pouvoir lui dire. « Ce que je vais te dire va te choquer.. mais on s'y habitue. » avoua-t-elle, presque lasse. Un sentiment qui enfonçait le clou quant au peu d'émotions humaines qu'elle pouvait - parfois - avoir. Pourtant il s'agissait de l'entière vérité. Chiles, comme les autres, n'avaient pas forcément le choix. Au début, la tâche était rude, certains visages hantaient littéralement vos nuits. Ce qui, à l'heure actuelle, était toujours le cas. Bien que la blonde paraisse totalement équilibrée et plutôt bien dans sa peau, les démons de son passé faisaient très souvent surfaces. Le stress post-traumatique était le quotidien des anciens soldats. « On fait avec plutôt.. » son explication était évasive et assez douteuse mais elle était tout bonnement incapable d'être claire sur ce point. « Ils te hantent. » finit-elle par dire, sans même oser le regarder. Faire preuve de faiblesse n'était pas dans ses habitudes. Si bien qu'elle retira bien vite ce sourire crispé de son visage, lui stipulant ainsi qu'elle n'en rajouterait pas une seule couche sur le sujet. « Pour le livre, évidemment, je ne vois pas comment tu pourrais tuer quelqu'un, il faudrait déjà que tu atteignes une cible mobile. » plaisanta-t-elle en l'observant se prendre pour un faux James Bond. S'il avait le physique pour incarner le fameux 007, le reste ne suivait pas franchement. Pourtant, elle restait persuadée qu'avec un peu d'entrainement il finirait par y arriver. Prendre des notes, ça, c'était son domaine. Chiles fronça légèrement les sourcils, se demandant ce qu'il lui voulait encore. L'Irak. Bien évidemment. Un autre rictus crispé se dessina sur son visage. L'idée de lui trouer le derrière était, d'un coup, beaucoup plus alléchante à ses yeux. « C'est chaud. Et désertique. » répondit-elle comme un automate. Une remarque à côté de la plaque, certes, mais c'était le but. Chiles ne savait absolument pas comment parler de la guerre. Incapable de mettre des mots clairs sur son ressenti quant à cette expérience. Puisqu'à l'écouter : elle l'avait forgé. Certes mais il y avait également la partie immergé de l'iceberg. Chaque jour elle s'efforçait de l'enfouir un peu plus, s'imaginant oublier certains moments. « Tu ne peux pas comprendre, j'en suis persuadée. » Marley avait eu le don de la déstabiliser. Chiles ne sachant plus ou se mettre sans paraître stupide désormais. Elle faisait un point d'honneur à ne jamais mentionner cette guerre. Sa guerre. Mais l'air de son ami suffisait presque à la faire changer d'avis. De plus, elle ne voyait aucune curiosité maladive en cette question, un simple désir de donner un peu plus de réalité à son livre. Résignée, la blonde croisa les bras, affichant déjà une moue sceptique. « C'est de la survie, c'est tout. Tu t'arrêtes de réfléchir. T'as plus de chances de revenir dans un cercueil ou de ne pas revenir du tout. Un gamin de 10 ans devient même une possible menace.. et tu ne peux pas t'attendrir devant lui. » Ça lui coutait énormément de devoir avouer ça. Chiles avait parfois l'impression d'être un monstre après ses années passées là-bas. Exorciser ses anciens démons étaient la solution, pourtant la jeune femme s'y refusait ouvertement. Pas de psychologue pour elle, de thérapie quelconque, elle vivrait avec ce qu'elle a fait, voilà tout. Eh bien que la situation soit difficile, la blonde s'en sortait admirablement bien. Combien de ses camarades avaient fini par sombrer dans la folie ou l'alcoolisme ? Avec un travail et une jolie maison, elle était bien au dessus du lot. Ceci dit il n'y avait qu'à se pencher un instant sur sa vie sociale pour comprendre que quelque chose clochait vraiment. Marley pouvait donc s'estimer heureux qu'elle soit franche avec lui aujourd'hui. Signe que, malgré son air de petit chiot égaré, elle plaçait tout de même en lui une certaine confiance. « J'ai merdé, là-bas. J'ai pas obéis et les otages sont morts. Tu dois vivre avec ça, avec le fait de tuer des gens déjà et le fait d'être à l'origine de la mort de plusieurs autres, sans même avoir pointé une arme sur eux. » C'était ça, l'Irak, de la survie physique mais de la survie psychologique également. Tuer ou se faire tuer, prendre des décisions ayant des impacts conséquents, voir ses troupes se faire décimer les uns après les autres sans même avoir le temps de leur porter secours. Ni Marley, ni aucuns autres habitants d'Ocean Grove ne la comprendraient jamais. Elle aurait beau expliquer ses pensées - toujours confuses - ce n'était que des paroles. Là ou tous ses résidents étaient noyés dans une vie paisible faite de problèmes tout à fait futiles à ses yeux. Et c'était là toute la différence. « Alors dis toi que tu as beaucoup de chance de ne pas savoir viser et d'être écrivain. »
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Message(#) Sujet: Re: shoot the runner (chiles) shoot the runner (chiles) EmptyJeu 23 Fév 2012 - 0:33


Marley portait un intérêt tout particulier à ses personnages en essayant de les rendre le plus réel possible pour que les lecteurs puissent s’identifier à eux. Connaître l'histoire de ses sources d'inspiration était donc nécessaire et même s'il était mal à l'aise d'évoquer un sujet aussi tabou que l'Irak pour Chiles, il devait le faire. Alors qu'elle commença à parler, il s'empresse de faire quelques annotations sur son petit carnet sans en prendre de trop: c'était son histoire et les détails lui appartenaient. Il ne désirait que quelques idées pour pouvoir s'inspirer et permettre à son personnage de gagner en profondeur. Marley, comme tous les américains, n'était pas naïf: il savait parfaitement que le retour au pays pour des soldats ayant vécus dans le désert, une boule au ventre de peur de vivre leur dernier jour ne devait pas être une étape facile. Il avait, à plusieurs reprises, rencontrés des soldats qui étaient maintenant obligés de prendre des médicaments pour pouvoir vivre normalement. Un traumatisme ancré dans chacun d'entre eux que les civils ne pouvaient guère comprendre. Ils pouvaient simplement les remercier de se sacrifier pour les protéger, que l'on soit pour ou contre la guerre. « Tu as raison. Je ne serais jamais en position de comprendre ce que tu peux ressentir. » dit-il tristement. D'un seul coup, il se trouvait lâche. Chiles était une femme et elle était bien plus courageuse que lui. Non pas que ce soit sexiste comme remarque mais elle avait vu des horreurs qu'il ne pouvait imaginer. Il écouta attentivement chacune de ses paroles et sa dernière phrase fit mouche. Était-ce un reproche? Marley n'en avait aucunes idées. Il ne voulait surtout pas contrarier la jeune femme avec l'une de ses remarques puériles, si bien qu'il resta silencieux pendant un instant et gribouilla sur sa feuille, réfléchissant aux questions qu'il pouvait poser. Il était intéressé par l'incident que Chiles avait évoqué mais maladroit comme il était, il y avait des chances qu'il pose une mauvaise question. « Alors que tu étais en danger de mort quotidiennement, je profitais de la vie ici, complètement insouciant. » dit-il, en haussant les épaules. Non pas par indifférence mais c'était un fait qu'il ne pouvait nier. « Poppy s'amusait tranquillement dehors alors que toi... Tu évitais les balles. » Sans être patriotique, Marley admirait Chiles ou les membres de l'armée en général. « Je suis sûr que ce n'est pas de ta faute, Chiles. » dit-il. En réalité, il ne savait pas l'histoire, à part ce qu'elle venait de lui dire. « Je dois te sembler bien méprisable, n'est ce pas? » finit-il par ajouter, sur un ton qu'il ne souhaitait pas aussi froid. « Je me préoccupe de mon livre, de ma pelouse bien tondue, de ce que je vais manger ce soir, de comment je vais peindre le salon alors que des dizaines de personnes, certaines plus jeunes que moi sont engagés dans un conflit armée. » dit-il, sombrement. Qui avait-il de plus à ajouter? Marley n'en avait aucunes idées. Rien de ce qu'il dirait ne pourrait permettre à Chiles de lui faire oublier tout ce qu'elle avait vécue. Il était chanceux. Imaginer une guerre était une chose, la vivre, c'était différent. Rien à voir avec les films, c'était évident. Son regard se posa sur le visage de Chiles. Personne ne savait ce qu'elle avait connue là-bas et apparemment, elle comptait en garder le plus pour elle. Son regard croisa le sien et Marley préféra regarder ailleurs. Il ne voulait pas qu'elle croit qu'il avait pitié d'elle parce que ce n'était pas le cas. Bien au contraire, il l'admirait. Elle ne montrait aucunes faiblesses. Pas un problème d'alcool, de drogue, de cigarette, d'anti-douleurs.. Rien. Rien ne laissait deviner qu'elle avait participé à conflit de ce genre. Marley voulait impérativement que son personnage possède le même trait de caractère. « Je suis conscient d'avoir une vie ridicule. » Un nouveau haussement d'épaule finit par conclure ce qu'il avait à dire. Gêné d'avoir lancé Chiles sur cette pente glissante, il désirait changer rapidement de sujet. Il baissa les yeux pour continuer de gribouiller sur sa feuille en repensant à toutes ses familles séparées à jamais. Cela ne pouvait que lui rappeler le décès de sa soeur. Pas dans les mêmes conditions certes mais le fait de parler de la guerre et de la mort était un douloureux rappel de cet événement. « Tu es restée combien de temps en Irak? » demanda finalement Marley. Mal à l'aise, il préférait parler pour combler les silences gênants de ce genre. Habituellement, il pouvait dire tout et n'importe quoi pour éviter les blancs. Puisque la discussion était on ne peut plus sérieuse, une petite blague n'allait sûrement pas détendre l'atmosphère.
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Message(#) Sujet: Re: shoot the runner (chiles) shoot the runner (chiles) EmptySam 25 Fév 2012 - 22:52


« Ne raconte pas de conneries, tu n'es pas méprisable Marley. » répondit-elle expressément. Certes leurs trains de vie étaient totalement différent, tous comme leurs priorités, voir leurs avenirs tout entier. Cependant, Chiles ne lui faisait aucun reproche. Son choix de s'enrôler dans l'armée était délibéré. Personne ne lui avait pointé un pistolet sur la tempe pour qu'ellele fasse. Peut être avait-elle imaginé un monde légèrement moins.. horrible mais elle s'attendait parfaitement à ne pas en revenir heureuse et pleine de joie. « Tu n'as pas du tout une vie ridicule. » reprit-elle, affichant un léger sourire, tentant de le convaincre. « Je t'envie. » avoua-t-elle en croisant les bras. Oui, derrière la face première de l'iceberg se cachait une Chiles qui aspirait souvent à une vie normale et ordonnée, faite de problèmes aussi simples que la couleur d'un mur ou le prochain achat pour meubler la maison. Mais elle en restait incapable. Tout devenait futile dans son esprit. Si loin de l'Irak, son avenir ne faisait que tourner autour de ce pays pourtant. Et c'était là toute la difficulté : réussir à s'en détacher. La façon dont elle avait quitté l'armée ne l'avait pas aidé. A choisir, elle aurait préféré obtenir les honneurs et rentrer en héro. Au lieu de ça, la blonde obtenait le statut de paria des soldats. « J'aimerai avoir la capacité de me soucier de ma pelouse. Des rosiers. De ma fille qui joue aux poupées dans le jardin. D'être invitée chez un voisin pour le dîner et savoir d'avance que ce sera dégueulasse mais sourire quand même. Au lieu de ça je sais juste tirer et foncer dans le tas. » Ce qui n'avait absolument aucun intérêt dans un quartier comme Ocean Grove, ni même dans le reste de la ville. S'adapter à une vie aussi banale lui était compliqué. Marley ne le savait peut être pas, mais sa présence l'aidait en ce sens. Lui qui avait une vie aussi stable que possible. Ou du moins, une vie tout court, puisqu'à se comparer à lui, Chiles n'avait pas grand chose. Même sa nouvelle maison était vide : elle n'avait pas le temps d'acheter des meubles. Ou pas l'envie.. En fait, elle ne savait pas du tout ce qu'elle voulait. Incapable de faire un choix là dessus. Encore un reste de son ancienne vie : si jamais elle devait fuir les lieux, il n'y aurait rien derrière elle. Autre point à changer. « On est hypra complémentaire en fait. Toi tu voudrais savoir viser correctement et moi je voudrais peindre mon salon. » lança-t-elle en fronçant les sourcils, souriant de plus belle. « Tu sais quoi. Tu vas savoir viser. Quand ce sera le cas, tu viendras m'aider chez moi. » proposa-t-elle, puisque de toute évidence, ils avaient chacun certains connaissances que l'autre ne possédait pas. Autant en profiter pour faire des échanges. Bien prête à lui apprendre à tirer. Chiles ne se voyait cependant pas continuer avec de vraies armes. Aussi, elle passa un bras autour de ses épaules. Un sourire inquiétant collé au coin des lèvres, elle fixait Marley avec insistance et souhaitait lui faire un peu peur. « On va faire du paintball.. » lâcha-t-elle, ravie. Elle imaginait déjà Marley courir en hurlant comme une dinde sous les tirs de peinture. Surtout que ce n'était guère agréable de s'en prendre une. Mais peu importe, il apprendrait bien plus vite ainsi. Ça semblait plus ludique qu'un simple cours de tir. Ils pourraient toujours revenir ici plus tard. Reprenant un air un peu plus sérieux quant à sa question, Chiles répondit aussitôt : « J'y suis restée cinq ans, à peu près. » La notion de temps l'avait légèrement abandonné mais ce devait être dans ses eaux là. Un an ou cinq ans, ça restait de toute évidence, une période bien trop longue qui vous déglinguez les idées.
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