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 - money can't buy love, but it improves your bargaining position. (r.)

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Message(#) Sujet: - money can't buy love, but it improves your bargaining position. (r.) - money can't buy love, but it improves your bargaining position. (r.) EmptyMer 15 Fév 2012 - 9:15

stewart&genesis, vente aux enchères.
Une vente aux enchères ? Plus sa mère lui avait soumis l’idée, moins elle l’avait trouvée intéressante. Si elle pouvait comprendre que l’on veuille aider de pauvres animaux sans défense, elle ne comprenait pas que l’on puisse donner à l’homme, aussi inutile et arrogant soit-il, le rend d’esclave pour une soirée. Ça n’avait ni intérêt, ni sens à ses yeux. Mais comme toujours lorsque sa mère avait une idée en tête, elle n’avait pas manqué une occasion de lui rappeler qu’elle lui avait acheté une superbe robe et que tout cela pourrait être drôle. Drôle ? Voir un banc complet de thons le temps d’une vente et dépenser son fric comme s’ils en valaient la peine n’avait absolument rien de drôle. C’était risible, tout au plus. Mais pour ne pas froisser sa mère et sa sœur qui avait insisté, lui rappelant sans cesse son célibat éternel, Ginny avait succombé. Elle avait enfilé cette robe stupide de fille proprette sur elle et elle avait même accepté le rendez-vous chez la manucure. La charmante dame qui dû s’occuper d’elle devrait d’ailleurs s’en rappeler toute sa vie. Elle avait un avis et un commentaire sur tout. Mais le problème n’était pas là. Les vrais soucis, ceux qu’elle ne s’imaginait pas, avait commencé dès lors qu’elle avait atterri dans cette salle bondée de femmes troublées par leurs hormones. Elle avait soupiré avec agacement et s’était tapie bien sagement dans un coin en attendant que tout cela se termine et qu’elle puisse retourner à sa vie de bohème. Elle se sentie bousculée, considérée de haut et même dévisagée la plupart du temps. Cette manie que sa mère avait toujours eu d’arriver à l’avance ! Un nouveau soupir lui échappa lorsqu’on lui demanda d’approcher parce que la vente allait commencer. Super. Elle avait attendu ça tout le jour. Les bras croisés sur sa poitrine, elle daigna enfin porter un regard sur la marchandise, persuadée qu’elle n’y trouverait rien de bien passionnant que tout ce qu’elle avait déjà croisé ici. Mais qu’elle ne fut pas sa surprise de voir planté là, son éternel air supérieur scotché au faciès, Stewart Maxwell. Cela faisait des années qu’elle ne l’avait pas vu et dans son bon souvenir, elle se rappelait également qu’ils ne s’étaient pas quittés sur les meilleures bases possibles. Toutefois, elle fut agacée de voir qu’il n’avait même pas pris la peine de l’avertir de son retour. Depuis combien de temps était-il là ? Que s’était-il passé depuis qu’ils s’étaient quittés ? Les questions se bousculaient dans sa tête et sans même en avoir conscience, elle ne put s’empêcher d’enchérir sur cet homme que son regard ne parvenait plus à quitter. Par amusement, elle monta également la mise sur David, priant pour qu’une imbécile mise toujours plus et visiblement, les blondes étaient vraiment stupides à tous les niveaux. Pauvre fille. Les prix montaient sans qu’elle ne daigne abandonner le trophée qu’elle voulait se payer. Ou, plus précisément, que son père allait lui offrir en ce jour de Saint-Valentin. Sa mère ne semblait pas approuver son choix, trouvant Stewart bien trop vieux pour sa petite princesse, si seulement elle savait, soupirait la petite blonde. Et ce fut pour la modique (oui, enfin presque quoi) somme de 8 000$ qu’elle emporta Maxwell. Ravie d’avoir remporté son lot, elle n’attendait plus que la réception avec impatience. Adjugé et vendu, Genesis s’approcha de son achat un air dédaigneux, qu’on lui connaissait peu, sur le visage. « Stewart Maxwell de retour. Quelle surprise. » Le ton de sa voix était las alors qu’elle vint glisser son bras sous celui de son trentenaire, faisant mine d’être ravie, alors qu’elle marmonnait entre ses dents : « Ne me fais pas l’affront de déguerpir ou de me taper la honte alors que je viens de débourser 8 000$ pour toi. Tu n’en vaux même pas la moitié. » Si Genesis n’avait jamais été quelqu’un de méchant, Stewart Maxwell était de ceux qu’elle ne pouvait pas – ou plus – supporter. Elle se sentait dans l’obligation de lui montrer qu’elle le connaissait et qu’il pourrait dire ce qu’il voulait, elle ne se laisserait pas berner comme la première venue. « Je pense que tu as beaucoup de chose à me dire, de toute façon. Enfin, moi j’en ai à dire si tu joues au plus malin… » Elle lui offrit un beau sourire avant de laisser retomber son bras et de franchir la porte de la salle.


Dernière édition par Genesis Margulies le Lun 20 Fév 2012 - 9:28, édité 1 fois
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Message(#) Sujet: Re: - money can't buy love, but it improves your bargaining position. (r.) - money can't buy love, but it improves your bargaining position. (r.) EmptyVen 17 Fév 2012 - 17:20


Genesis & Stewart.

Quand Stewart avait entendu parler d'une vente aux enchères dont les prix étaient des hommes (en chaire et en os) il avait tout d'abord sauté au plafond, les poils hérissés de terreur. Mais quelle honte, avait-il aussitôt pensé. Comment était-il possible de traiter les hommes, des êtres si dignes et si supérieurs, comme de vulgaires objets ? On laissait ça aux femmes pardi ! Indigné, il était entré dans une colère folle et avait tout d'abord songé à aller rencontrer l'idiote qui avait pondu une idée aussi stupide et honteuse, afin de lui faire partager sa vision des choses et de tout faire annuler. Surtout que les bénéfices iraient pour une œuvre de charité totalement inintéressante. Stewart commençait à en avoir sérieusement marre que l'argent des riches aillent aux fainéants. Bon sang, lui il bossait pour gagner son pain, pourquoi devrait-il donner "généreusement" de l'argent à quelqu'un qui n'en foutait pas une ? Ça le rendait hystérique. Il avait donc appelé plusieurs des ses collèges journalistes, dont deux qui bossaient pour des journaux d'informations diverses, et il les avait supplié de faire un article dégradant sur ça. Malheureusement, le premier ne l'aimant pas trop ne lui fit pas cette fleur. Quant au second, il ne décidait pas des articles qu'il écrivait et son boss était une femme, c'était donc perdu d'avance. Conscient qu'il allait devoir prendre ça en main lui-même, il réfléchit pendant un moment à comment il pourrait obtenir vengeance. Et c'est là qu'une idée brillante lui traversa l'esprit. Par-fait ! Mais pour ça, il devrait s'inscrire. Une fois chose faite, il rentra à la perfection dans son rôle d'homme-objet afin d'attirer les enchères au maximum et de ruiner une pauvre femme autant que possible. Et puis, le coup de grâce viendrait. Mais gardons ça pour plus tard.

Stewart, toujours aussi prétentieux et suffisant, ne daignait même pas regarder dans la salle à quoi ressemblaient les pauvres folles qui misaient sur lui. Il s'en foutait royalement, à ses yeux elles étaient toutes aussi stupides. Lorsqu'il entendit qu'il était "vendu" pour la soirée à 8000$ il ne fut pas mécontent du prix. Il espérait que ce soit une femme pas trop riche, pour qui débourser une telle somme serait un véritable sacrifice. Mais lorsqu'il descendit de la scène pour s'approcher de celle qui l'avait remporté, il s'arrêta net. Genesis ? GENESIS ? C'était elle qui venait de miser l'argent pour faire mumuse avec lui toute la soirée&nuit ? Il fronça les sourcils et regarda autour de lui, persuadé qu'il avait à faire à une caméra cachée ou une autre blague dans le genre. Si ça se trouvait, ce n'était même pas Genesis, mais une pseudo doublure pour le gag. Il la laissa s'approcher, méfiant. « Stewart Maxwell de retour. Quelle surprise. » Non, ce n'était pas une mauvaise plaisanterie. Se tenait face à lui Genesis Margulies. Shit ! Stewart grimaça et soupira en roulant des yeux, mécontent de la tournure que prenait la soirée. Après tout ce temps, il fallait qu'il la retrouve ici et maintenant ? Dieu le punissait ou quoi ? Mais de quoi ? Avait-il était trop bon avec une femme dernièrement ? Certainement, oui.. Et Dieu n'était pas content. Aussitôt le journaliste fit la promesse de se rattraper avec la prochaine qui passait. Et pourquoi pas sur Genesis d'ailleurs ? « Ne me fais pas l’affront de déguerpir ou de me taper la honte alors que je viens de débourser 8 000$ pour toi. Tu n’en vaux même pas la moitié. » Je t'emmerde, pensa-t-il avec satisfaction. Et puis comment avait-elle pu deviner qu'il avait l'intention de se barrer et de la regarder pleurer sur les 8000$ qu'elle venait de jeter par la fenêtre du coup ? Raahh, que c'était agaçant d'être aussi prévisible. Il pinça les lèvres, mécontent et rétorqua : « Ne me tente pas, j'ai les pieds qui me démangent, la sortie les attire avec force. Je ne suis pas sûr de pouvoir résister encore longtemps. » Il la laissa glisser son bras sous le sien, se crispant. Oui vraiment, se barrer semblait être une merveilleuse idée ! Mais en même temps.. la curiosité l'attisait. « Mais l'envie de passer des heures à gâcher ta soirée est encore plus forte finalement. Alors, toujours folle de moi à ce que je vois... Débourser 8000$, c'est pas anodin ça. » Il jeta vers elle un regard mesquin et provocant, se doutant bien que l'idée qu'il pense qu'elle était folle de lui ne lui plairait pas du tout. Tant mieux ! Il n'était pas là pour lui plaire. Plus il l'emmerdait, mieux il se portait. « Je pense que tu as beaucoup de chose à me dire, de toute façon. Enfin, moi j’en ai à dire si tu joues au plus malin… » Il se crispa un peu plus et réajusta nerveusement sa veste. « Sale garce. » Il tourna la tête vers elle, lui offrant un grand sourire hypocrite. Qu'elle aille au diable cette connasse ! Il souffla, contrarié. Que les gens sachent qu'il avait 5 femmes en Inde était bien la dernière chose qu'il voulait. Cela risquait de compromettre ses plans drague et ça, c'était vraiment frustrant. Ils passèrent la porte de la salle et aussitôt il se tourna vers elle et l'obligea à s'arrêter et lui faire face : « Écoute Genesis, te revoir m'emmerde autant que toi j'imagine. Je n'ai absolument rien prévu pour la soirée, car comme tu l'as deviné, j'avais la ferme intention de me barrer devant les yeux de la conne qui m'aurait remporté. Donc à toi de voir si tu as envie de passer la soirée la plus infernale de toute ta vie... Ou pas ! Tu as le choix, je sais que tu prendras la bonne décision. » Il croisa ses bras sur son torse et la fixa avec insistance. Tu parles ! Il savait qu'elle n'allait pas le lâcher. Déjà parce qu'elle avait déboursée 8000$, mais aussi parce qu'elle prendrait trop de plaisir à lui renvoyer la monnaie de sa pièce s'il se montrait odieux (ce qui allait forcément arriver donc). Maudite femelle !








Dernière édition par Stewart Maxwell le Mar 21 Fév 2012 - 21:14, édité 1 fois
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Message(#) Sujet: Re: - money can't buy love, but it improves your bargaining position. (r.) - money can't buy love, but it improves your bargaining position. (r.) EmptyLun 20 Fév 2012 - 9:27

Il ne lui avait fallu guère plus de trente secondes pour regretter son geste. Miser sur Stewart une fois et pour une pauvre somme, d’accord, pourquoi pas. Miser une deuxième fois avec somme un peu plus coquette, allons-y, mais alors se battre jusqu’à l’emporter et à un prix astronomique (pauvre en comparaison de certain, mais quand même très élevé par rapport à d’autre) c’était ridicule. Elle s’en voulait. Heureusement que l’argent ne lui appartenait pas et qu’il s’agissait en fait d’un petit cadeau de la part de sa mère. Pour lui faire plaisir, avait-elle assurée. Lorsqu’elle avait entendu cette idée absurde, Genesis n’avait pas pu retenir son rire franc. Sa mère avait toujours été très drôle, il n’y avait pas de doutes là-dessus. Mais lorsqu’elle lui avait parlé de la robe et qu’elle avait plus qu’insisté pour qu’elle y aille, Ginny avait compris. Sa mère n’attendait qu’une chose, qu’elle s’en aille. Tant pis si c’était avec le premier venu. Pire, tant pis s’il fallait le payer pour ça. Si la jeune femme ne s’offusquait pas de cette idée, elle trouvait cela vraiment très moche comme manière de penser et elle n’allait pas faire l’honneur à sa mère de choisir le plus joli lot. Si sa mère ignorait tout de leurs petites histoires, elle n’était pas stupide et se rendrait vite compte que son choix n’était pas anodin. Elle n’avait pas enchéris autant de fois sans raison, et le regard qu’elle lui avait glissé de biais était une preuve de sa curiosité. Mais elle n’était pas prête à perdre son temps avec sa tendre mère et ses commentaires inutiles. Elle s’était donc approchée de son gain avec raideur. Et malgré s’être fait mentalement la promesse de paraître indifférente et complètement blasée par cette soirée, elle n’avait pu retenir une petite remarque cinglante. « Si tu ne résistes pas, tu auras mon pied dans le derrière. Je doute que la sodomie soit ton truc. » lâcha-t-elle en réponse à sa provocation alors qu’elle haussait des épaules. En achetant Stewart, Ginny ne s’était pas fait un cadeau qu’à elle-même. Elle avait fait un cadeau à toutes les pauvres filles naïves qui avait eu dans l’idée de passer une agréable soirée avec un trentenaire sexy à souhait. Elle avait fait sa bonne action du genre, en somme, qu’on ne vienne pas lui reprocher d’être égoïste ou individualiste, pour le coup ! « Folle de toi ? Je ne dirais pas ça… » dit-elle en se pinçant les lèvres alors qu’elle posa son regard froid sur lui. « Ce n’est pas anodin, non. Disons juste qu’il fallait que je remporte un prix ce soir et que tu étais le seul de la liste qui pourrait me servir d’exutoire. Je porte une robe, j’ai du vernis et j’ai du gel dans ma tignasse... J’ai les nerfs en pelote. Ne me cherche pas. » Le ton de sa voix était dur et prouvait le sérieux dont elle faisait preuve. Ses pieds commençaient peu à peu à lui lancer douloureusement. Elle ruminait intérieurement contre sa mère qui avait eu l’idée fabuleuse de lui acheter des chaussures à talons. Enfin, talons, c’était beaucoup dire puisqu’il s’agissait d’une semelle compensée. Mais pour elle, c’était du pareil au-même. Elle fut amusée de voir que Stewart devenait un peu plus nerveux lorsqu’elle abordait sa vie en Inde et se voir traiter de garce fit naître un énorme sourire sur ses lèvres. Elle, une garce ? On l’avait déjà dit folle, zinzin, marteau, sinoque, tarée, siphonnée, aliénée, insensée… Mais alors garce, jamais. C’était nouveau pour elle et elle trouvait cela presque touchant. Pour une fois dans sa vie ou elle pourrait avoir un rôle semblable à n’importe quelle minette. Du bonheur, presque.

Le regard que Stewart posa sur elle une fois qu’ils eurent passé la porte et le petit soliloque débile qui lui proposa la fit soupirer. Joignant ses bras contre sa poitrine, Genesis se contenta de lever les yeux au ciel. « Mais tu crois ? Que je vais gentiment de laisser repartir, la queue entre les jambes ? » Le ton de sa voix était cassant alors qu’elle le dévisageait avec mépris. Comment lui expliquer qu’elle s’en moquait pas mal des 8 000$ ? Comment lui expliquer qu’elle n’en n’avait rien à faire de la Saint Valentin ? Elle était simplement un peu agacée que sa famille est complètement oubliée que ce jour représentait aussi sa date d’anniversaire. Elle venait tout juste d’avoir vingt-cinq ans, même si ses traits ne le montraient pas, et personne n’avait pris la peine de le lui souhaiter. L’idée de passer la soirée avec Stewart ne la réjouissait pas plus que de rentrer chez elle, mais au moins, il aurait pour mérite de la divertir et de ne pas lui rappeler que ce genre était inutile. « Stewart Maxwell, je te t’interdis de songer à t’enfuir et c’est la dernière fois que je le dis. Tu vas rester et tu vas me faire passer une bonne soirée. Je m’en fous que ça te plaise ou non, je m’en fous que tu n’aies rien prévu, je m’en fous que tu n’en n’aies pas envie, c’est clair ? Je m’en fous. Mais alors, s’il te plaît, fait un effort au moins une fois dans ta vie et prouve que tu n’es pas que le petit con supérieur que tout le monde sait que tu es. Je vois bien que l’idée ne t’enchante pas, et crois-moi, c’est pas non plus celle que je préfère. Mais on est coincé. Je ne te laisserai pas partir et tu ne le feras plus de plein gré. Alors bon, tu te creuses la cervelle et tu nous trouves une activité digne de ce nom. » Les mots avaient coulé sur ses lèvres sans qu’elle ne puisse les retenir. Elle porta finalement son nez dans les étoiles et se demanda bien pourquoi elle ne passait pas plutôt la soirée avec Adam. Au moins, lui, il aurait rendu ce jour morose intéressant et digne d’intérêt. Elle reporta finalement son attention sur Stewart et dit d’un air agacé : « Range ta mine renfrognée et sort ton sourire hypocrite. Je préfère encore ça. » Ou pas.
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Message(#) Sujet: Re: - money can't buy love, but it improves your bargaining position. (r.) - money can't buy love, but it improves your bargaining position. (r.) EmptyMar 21 Fév 2012 - 21:58


« Si tu ne résistes pas, tu auras mon pied dans le derrière. Je doute que la sodomie soit ton truc. » Elle n'avait pas changée. Stewart se souvenait parfaitement que chaque échange verbal avec elle se transformait en une véritable joute interminable. Mais d'une certaine façon, ça devait lui plaire. Enfin quelqu'un à sa hauteur, enfin quelqu'un à qui il ne clouait pas le bec en trois mots. C'était énervant et jouissif à la fois. Tranquillement il rétorqua : « J'adore ça. Mais avec les rôles inversés. » Évidemment ! Il était absolument hors de question que quoi que ce soit ne vienne le visiter à l'intérieur. Il sentit rapidement le regard de la blonde se poser sur lui, sévère. Les lèvres pincées, elle déclara : « Folle de toi ? Je ne dirais pas ça… Ce n’est pas anodin, non. Disons juste qu’il fallait que je remporte un prix ce soir et que tu étais le seul de la liste qui pourrait me servir d’exutoire. Je porte une robe, j’ai du vernis et j’ai du gel dans ma tignasse... J’ai les nerfs en pelote. Ne me cherche pas. » Stewart échappa un petit rire sarcastique. De toute évidence, n'importe quel autre homme lui aurait été plus utile que lui. Car, excepté faire de sa soirée un enfer, il n'avait pas l'intention de faire quoi que ce soit d'autre. Il n'était l'exutoire de personne. Il était Stewart Maxwell, emmerdeur misogyne. Point-à-la-ligne. Il ne tarda d'ailleurs pas à lui faire comprendre : « Et tu pensais peut-être que je serais la solution pour calmer tes nerfs ? J'hésite entre : conne, naïve et maso. La dernière option me plairait d'avantage au passage. Quoi quelle n'empêche pas les deux premières au final. » Il la dévisagea un instant avec son air sournois et pervers et il ajouta dans un haussement de sourcil : « Pour ce qui est de ta robe... Si tu es si mal dedans, je peux toujours t'aider à l'enlever. » Hey, vous vous attendiez à quoi ? Il n'aurait pu passer outre cette remarque, c'était im-po-ssi-ble. Elle pouvait bien être autant en colère qu'elle voulait, prête à péter un plomb il n'en avait que faire. Ce n'était absolument pas son problème. Lui aussi était contrarié ! Il n'avait pas prévu ça du tout pour cette fichue soirée, alors ils étaient ainsi quittes. Il n'était pas là à déblatérer sur son malheur lui, alors qu'elle fasse de même et tout ira bien. Enfin non évidemment, avec Stewart dans les parages rien ne pouvait bien aller.

Lorsqu'ils furent isolés de la pièce principale, ils s'arrêtèrent afin de se faire face. Il n'avait en aucune façon l'intention de la satisfaire de quoi que ce soit. Mais la belle était tout aussi entêtée que lui, malheureusement. Se débarrasser d'elle ne serait pas une mince affaire. Mais au fond, en avait-il seulement envie ? Rien n'était moins sûr. « Mais tu crois ? Que je vais gentiment de laisser repartir, la queue entre les jambes ? » Et pourquoi pas, hmm ? Mais comme à son habitude, Stewart ne pouvait s'empêcher d'utiliser les sarcasmes pour répondre. Ce fut donc dans un sourire parfaitement hypocrite, comme lui seul en avait le secret, qu'il répondit, calme et détendu : « C'est gentil de te soucier de ma queue. Mais ne t'inquiètes pas pour elle, elle va très bien. Néanmoins, si tu veux lui faire un petit coucou, il suffit de demander. » La plupart -non, tout le monde en fait- des gens le disaient insupportable avec toutes ces petites répliques. Lui, il se trouvait hilarant, bien qu'il affichait toujours une mine sérieuse. Rire de ses propres phrases, c'était bien trop ridicule pour lui convenir. Bref. Après lui avoir servi un monologue, ce fut le tour de Ginny. Il roula des yeux, croisa ses bras et soupira alors qu'elle parlait, parlait, parlait... Alors qu'elle se taisait enfin (ENFIN !), Stewart affichait une moue dégoutée et presque indignée. Non mais, elle se prenait pour qui celle-là ? Il hallucinait totalement. Elle allait vite calmer ses hardeurs ou il devenait méchant. Il n'avait pas du tout envie d'écouter les jérémiades d'une gamine de 8 ans, aussi charmante soit-elle. Qu'elle aille au diable, elle et sa soirée pourrie ! « Range ta mine renfrognée et sort ton sourire hypocrite. Je préfère encore ça. » Finalement, il se mit à rire. Oui, Stewart riait beaucoup. Rarement jusqu'aux éclats, mais toujours ce petit rire cynique et grinçant qui vous hérissait les poils du dos (en supposant que vous en aviez). Finalement il secoua doucement la tête de gauche à droite, posa sa main droite sur son torse au niveau de son cœur et répliqua : « Ginny, je suis vraiment, vraiment désolé si j'ai laissé l'impression de me soucier de tes intérêts, ce n'était pas volontaire du tout. » Ça, c'était fait. Il mouva ensuite sa main pour venir la poser sur les épaules frêles de son interlocutrice. Et il reprit : « Je ne suis pas ta pute, je ne suis pas là pour te satisfaire. Si tu avais véritablement voulu passer une bonne soirée ou une soirée distrayante, tu aurais acheté quelqu'un d'autre, c'est évident. Alors je ne sais pas à quoi tu joues, mais tu peux aller te faire foutre. » Il la relâcha et prit une mine songeuse. Après quelques secondes d'un silence ne présageant rien de bon pour la suite, il s'exclama enfin : « Voilà donc mon programme pour la soirée : on rentre chez moi et on baise comme des bêtes. Non négociable. » Bam, sourire hypocrite, le retour ! Néanmoins, si elle acceptait, il serait plus que ravit.








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Message(#) Sujet: Re: - money can't buy love, but it improves your bargaining position. (r.) - money can't buy love, but it improves your bargaining position. (r.) EmptyMer 22 Fév 2012 - 17:43

Ce qu’il y avait d’agaçant avec Stewart, c’est qu’il pensait toujours détenir les rênes. Il se croyait au-dessus de tout le monde et encore pire s’il s’agissait d’une femme. Mais avec elle, il était bien mal tombé. Si Ginny n’était pas la féminité même et une féministe émérite, pour lui, elle aurait joué le jeu. Parce qu’elle adorait lui répondre d’un ton cassant et le remettre gentiment à sa place. Mais comme toujours, monsieur avait le mot pour rire et son petit air supérieur. « Bah tiens. J’aurais du me douter qu’en fait, t’étais plutôt de ce bord là. Faut pas avoir peur, mon petit. Il faut t’assumer. Tu peux le faire. Allez, répète après tata Ginny : Je suis homosexuel. Ou tu préfères "gay" ? Ca fait moins sérieux… Moi je dirais gay si j’étais toi. » Elle se demandait bien comme l’idée n’avait jamais germé avant. Un type qui déteste autant les femmes mais se plait à en avoir près d’une demi-douzaine, c’était suspect. Et peut-être que dans le fond, c’était pour ça qu’il détestait les femmes. Tout se tenait ! Le petit Maxwell était fâché parce que son popol ne se levait pas pour les femmes comme cela aurait du être le cas. Triste, quand même. Mais bon, il n’avait pas besoin d’en faire tout un flan. Il avait que se faire des hommes si ça le chantait, personne ne le retenait ! Ou peut-être que si, peut-être que son job ne lui permettait pas un tel aveu ? Ginny se fit la promesse d’y réfléchir plus tard. Bien que tout cela ne l’intéressait pas vraiment. « Détrompe-toi, joli-cœur. Je ne suis rien de tout ça. J’aime simplement passer mon temps à t’emmerder. Et puis, surtout, j’ai évité à une pauvre fille de se faire arnaquer. » Et elle leva les yeux au ciel, exaspérée de son attitude. Qu’il arrête de la regarder avec ses yeux là car elle risquerait de lui crever. Elle avait beau être une jeune femme douce et gentille lorsque l’on savait s’y prendre avec elle, mais elle pouvait être aussi la pire des teignes avec des abrutis congénitaux façon Maxwell. « T’es gentil, mais je préfère encore ressembler à une quiche plutôt que de devoir endurer ton regard vicieux de pervers pucelle. » Elle n’allait certainement pas lui offrir le plaisir de se mettre en petite culotte devant lui. Si lorsqu’elle était adolescente elle trainait devant l’université pour le voir, aujourd’hui, elle serait plutôt du genre à partir en courant pour ne pas devoir supporter ses prunelles trop bleues. Ou à se jeter sous une voiture, c’était envisageable.

Genesis bouillait de l’intérieure, ses doigts s’engourdissait tant elle devait se retenir pour ne pas lui foutre en plein visage. S’il pensait qu’elle allait le laisser partir comme bon lui semblait, il se fourrait le doigt dans l’œil. L’idée de passer la soirée avec lui ne l’enchantait pas plus que d’aller à l’abattoir, mais elle l’avait acheté et elle comptait bien profiter de sa présence pour ne pas passer un anniversaire plus déprimant que jamais. Elle poussa un soupir lorsqu’une fois de plus, il parvint à détourner la réplique qu’elle venait de lui lancer. « Toi et moi, on sait très bien que ta toute petite queue n’aime pas voir du monde et qu’elle parfois du mal à dire bonjour. Je ne voudrais pas l’ennuyer. » Si elle avait toujours eu en horreur les gens qui parlait de sexe comme de scampis, elle ne pouvait pas s’empêcher de toujours trouver quelque chose à lui répondre. Elle n’était tout simplement pas prête à lâcher prise aussi facilement. Pas face à lui. Pas après cette année passée en Inde. Pas après tout ce qu’elle savait et ce qu’il savait. Ce serait bien trop facile. Mais lui non plus n’allait pas abandonner et lorsque son rire résonna aux oreilles de la jeune femme, elle manqua de se jeter sur lui pour l’étrangler de ses mains frêles. Elle avait également pensé à lui arracher une oreille avec les dents mais elle aurait tâché sa si jolie et unique robe. Elle croisa ses bras sur sa poitrine et le dévisagea d’un air moqueur alors qu’il jouait de nouveau au plus malin avec elle. Mais croyait-il encore au père Noël ? Comme si il avait besoin de lui faire remarquer qu’il n’en n’avait rien à caller de son avis, comme si elle était trop stupide pour s’en être rendu compte, comme s’il était la gagnant de l’histoire et elle la pauvre femme esseulée et peinée. Il n’avait décidemment rien compris à ce qu’elle venait dire. Elle s’en moquait éperdument de son avis à la con et il allait faire ce qu’elle voulait, pas la peine de lui toucher l’épaule de cette manière. Le regard de Ginny se posa d’ailleurs sur cette main et un léger sourire indécent se glissa sur ses lèvres. « Mais je ne joue pas, moi. Et si je décide que tu es ma pute, tu seras ma pute. Ça me semblait plutôt clair : je m’en contrefiche de ton avis. Le pire c’est que tu sais, toi aussi, que j’ai déjà gagné. Avoue. Si je n’avais pas gagné tu ne serais pas encore là à foutre tes sales pattes sur moi et à m’expliquer la vie comme si je m’appelais Heidi. » Elle lui emprunta son léger sourire et même son geste débile lorsqu’il lui exposa son programme. Elle posa sa main sur son épaule, la tapota gentiment en penchant la tête sur le côté. Elle secoua la tête et son regard indifférent glissa le long de la silhouette du présentateur. « Tu sais, quand tu étais jeune… Tu avais ton corps, à défaut d’avoir la cervelle. Aujourd’hui, je pense que tu es un peu rouillé. C’est que ça doit fatiguer toutes ces femmes. Ça marche encore, là en bas ? » Son bras retomba le long de son corps alors qu’elle se pencha en avant, son nez pratiquement collé à la fermeture éclair du pantalon de Stewart et d’une voix guillerette d’une grand-mère heureuse elle susurra : « Bah alors, mon pépère, t’es prêt pour le programme ? C’est bien ce que je me disais. T’es usé. C’est pas grave, on va te trouver une occupation. » Et dans un geste bref et inattendu, elle se redressa et envoya son genou dans les parties intimes de son prétendant d’un soir. « Bon. Mon programme de la soirée : tu souris, tu fermes ta gueule et tu me payes une bière. Deal ? » BAM, sourire hypocrite. Stewart avait-il oublié qu’elle avait eu un bon maître ?
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Message(#) Sujet: Re: - money can't buy love, but it improves your bargaining position. (r.) - money can't buy love, but it improves your bargaining position. (r.) EmptySam 3 Mar 2012 - 13:12


« Bah tiens. J’aurais du me douter qu’en fait, t’étais plutôt de ce bord là. Faut pas avoir peur, mon petit. Il faut t’assumer. Tu peux le faire. Allez, répète après tata Ginny : Je suis homosexuel. Ou tu préfères "gay" ? Ca fait moins sérieux… Moi je dirais gay si j’étais toi. » Stewart n'avait aucun soucis avec sa sexualité. Il était hétérosexuel, le savait et n'avait rien à prouver à personne. Que l'on pense de lui qu'il était homosexuel, bi, zoophile, nécrophile et toutes déviances plus gores les unes que les autres : il s'en foutait. Il se mit alors à agiter ses mains comme ce qu'on appelle "une folle" et d'une petite voix haut perchée et en sautillant sur place il répondit : « Haaan je suis découverte, hihihi ! » Après quoi il s'arrêta tout net, posa un regard blasé sur Ginny, croisa les bras et soupira tout en roulant des yeux, l'air de dire : pauvre fille. Elle était pourtant plutôt bien placée pour savoir que lui et les femmes... ça allait comme sur des roulettes ! M'enfin, on ne peut pas trop lui en demander... Ce n'était qu'une femme après tout. « Détrompe-toi, joli-cœur. Je ne suis rien de tout ça. J’aime simplement passer mon temps à t’emmerder. Et puis, surtout, j’ai évité à une pauvre fille de se faire arnaquer. » Il éclata de rire avant de vite reprendre son sérieux et joindre ses deux mains devant lui en signe de prière et de souffler d'une voix solennelle : « Oh merci Sainte Margulies pour tant de dévotion. Notre père là-haut saura vous récompensez dignement pour votre sacrifice. Paix à votre âme. Amen ! » Il pencha la tête sur le côté, lui offrant un sourire mielleux. Elle disait n'importe quoi cette blonde. Toutes les femmes auraient été enchantées de se faire arnaquer par un homme aussi beau, aussi digne et aussi intelligent ! C'était un véritable honneur. Mais Ginny n'était qu'une petite jalouse qui voulait garder ça pour elle. « T’es gentil, mais je préfère encore ressembler à une quiche plutôt que de devoir endurer ton regard vicieux de pervers pucelle. » Il se recula d'un pas, attrapa son menton entre ses doigts et se mit à la fixer d'un air songeur et insistant. Finalement, au bout de quelques secondes de silence, il déclara avec beaucoup de sérieux : « T'as vraiment une sale gueule en quiche. » Il fit une petite grimace, relevant son regard vers le sien. En même temps les quiches... c'est moches.


« Toi et moi, on sait très bien que ta toute petite queue n’aime pas voir du monde et qu’elle parfois du mal à dire bonjour. Je ne voudrais pas l’ennuyer. » Stewart échappa un petit ricanement moqueur. Il fit une petite grimace du genre "tu m'étonnes !" avant de répondre, toujours sur un ton rieur : « En même temps, ma queue à bons goûts, elle ne se lève pas pour n'importe qui. » Il pencha la tête sur le côté en la hochant doucement de haut en bas. Il releva ses épaules et ses mains vinrent claquer contre ses cuisses lorsqu'il les abaissa. Se lancer dans ce genre de jeu avec Stewart, c'était sans fin. Il voulait constamment avoir le dernier mot -surtout face à une femme- et il continuerait la joute jusqu'à ce que son adversaire n'abdique et déclarer publiquement forfait. Lui, il était prêt à en pas dormir et ne pas manger pendant deux jours pour gagner s'il le fallait. Oui, Stewart n'était pas un homme raisonnable. En tout cas, Genesis ne passait pas une bonne soirée pour le moment. Cela se voyait au regard assassin qu'elle posait sur lui. Et il s'en délectait ! Il passait une mauvaise soirée également, alors au moins comme ça : ils étaient deux ! Elle lui servit alors un monologue à en ennuyer les escargots. Il bailla pour bien lui faire comprendre que ça rentrait par une oreille et que ça ressortait par l'autre. Lorsqu'elle eut terminé, il fit mine d'atterrir sur terre, et prenant un air faussement désolé il demanda : « Oh ! Pardon, tu me parlais ? Désolé, je ne suis pas très attentif aux bruits de fond généralement. Quel malpolis ! » Il vint placer ses poings devant sa bouche, l'air vraiment confus, honteux et désolé. Mais c'était évidemment bien trop exagéré pour être crédible. Non mais franchement, il n'avait rien à foutre de ce qu'elle racontait cette espère de mégère dégénérée du cerveau. Enfin non, ce n'était pas possible ça... Pas de cerveau ! « Tu sais, quand tu étais jeune… Tu avais ton corps, à défaut d’avoir la cervelle. Aujourd’hui, je pense que tu es un peu rouillé. C’est que ça doit fatiguer toutes ces femmes. Ça marche encore, là en bas ? » Qu'elle ignorante ! Stewart soupira et claqua sa langue une bref fois contre son palais, l'air désespéré par le manque de savoir et la bêtise de Genesis. Tel un professionnel, il expliqua : « Voyons ! Faire l'amour est un sport. Donc, plus on pratique, plus on est performant et endurant. Autant te dire que si on légalisait ça aux J.O, je serais médaille d'or. » Il se laissa aller à rêver de ça pendant quelques secondes, un sourire béat sur les lèvres. Oui, Stewart avait de drôles de rêves parfois... Souvent. Mais il en sortit rapidement alors qu'elle se penchait en avant, tête face à sa braguette et qu'elle se mettait à parler à son entre-jambe. Cette femme était cinglée. Il haussa un sourcil en la détaillant, presque inquiet pour sa santé mentale. Ah bah tiens, ça lui apprendra à être bon et soucieux envers les femmes ! Cette connasse vint alors encastrer son genoux contre sa troisième jambe, ce qui lui arracha un long râle de douleur. Il se plia aussitôt en avant, mains sur popol, recula de quelques pas en gémissant. BORDEL DE... !!!! Mais ça faisait mal ce truc ! Le souffle coupé, il pestait en silence, la maudissant à vie. Pourquoi avait-elle fait ça ? Elle était malade ! Il n'avait jamais été violent lui, alors qu'elle se maitrise un peu. Ce qu'elle venait de faire pouvait être très dangereux pour un homme. « Bon. Mon programme de la soirée : tu souris, tu fermes ta gueule et tu me payes une bière. Deal ? » Toujours plié en avant, Stewart sentait la colère monter en lui. Il avait été gentil et patient jusque-là, mais cette fois-ci elle était allé trop loin. Dans une voix douloureuse il souffla : « Ta bière.. tu t'las prend et tu t'la fous dans ton cul, salope. » Oui, la douleur rendait vulgaire ! Au bout de quelques secondes il finit par se redresser et sautilla quelques peu tout en se tenant la braguette. Il reprit son souffle, s'appuya contre le mur, souffla, inspira, souffla, inspira, le visage rouge. Finalement, il retrouva une couleur normale et la douleur s'estompa. Il se tourna donc vers Ginny, planta son regard dans le sien et déclara, véritablement en colère : « Si tu penses que je vais faire ce que tu as envie après ça, tu rêves. » Et il avait même une idée... Il s'approcha d'elle, croisant ses bras sur son torse, avec toujours cet insupportable petit air supérieur collé au visage. Il se mit alors à lui tourner autour, comme un scientifique qui réfléchit à des hypothèses. D'une voix posée il déclara : « C'est vrai que tu sais des choses sur moi dont je n'ai pas envie que tout le quartier soit au courant. Enfin, les femmes en tout cas. Mais.. moi aussi je sais une chose sur toi justement. Et il me semble que dans cette pièce là-bas... » Il se tourna pour pointer du doigt la grande salle, tout en s'arrêtant. Il se planta face à elle et lança pour terminer : « ... Il y a tes parents. Comment tu crois qu'ils réagiraient, hmm ? » Chacun son tour !

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Message(#) Sujet: Re: - money can't buy love, but it improves your bargaining position. (r.) - money can't buy love, but it improves your bargaining position. (r.) EmptyJeu 8 Mar 2012 - 14:39

Stewart Maxwell était une erreur de la nature, un mal inévitable, un cheveu dans la soupe, une merde collée à votre chaussure. Souvent, elle se demandait comment il avait fait pour se dégotter autant de cruche à marier, elle se demandait elle-même comment elle avait pu être attiré par lui à l’adolescence. Elle se revoyait encore, tout juste âgé de quinze ans, arpenté les alentours de l’université dans l’espoir de le croiser. Est stupide béguin d’ado. Un truc qui s’était accroché naïvement à son petit cœur pure et l’avait malmené. Quant il était partit, c’était sans doute la meilleure chose qu’il ait jamais fait de sa vie. Le recroiser en aide avait été, d’après elle au premier jour, un coup de chance phénoménal. Elle ne l’avait pas regretté, elle en avait été comblé, voyant que son voyage aurait finalement quelque chose d’excitant à proposer. Mais là, aujourd’hui, au jour de la Saint Valentin, pour son vingt-quatrième anniversaire… Elle n’éprouvait que du dégoût pour cet homme. Elle n’aurait pas su qualifier ce qui n’allait pas chez lui tant tout sonnait horriblement faux. Même ses moqueries avaient un goût amer. Elle qui ne prêtait jamais attention à l’avis de qui que ce soit était bien dérangé par ce bon vieux Maxwell. Qu’il soit gay ou non, elle s’en contrefichait. Elle espérait simplement taper au bon endroit, l’agacer, l’irriter, le sortir de ses gonds. Mais il était bien plus fort qu’elle. Elle s’en rendait compte à chacune des minutes qu’ils partageaient. Et lui qui ne cessait de lui sortir des phrases toutes plus énervantes les unes que les autres. Pourtant, lorsqu’il osa parler de son âme et des potentiels récompenses pour ses bonnes actions, Ginny déglutit avec amertume. Pauvre con. Personne n’était jamais récompensé de rien et il aurait du le savoir. Mais vu que lui pensait rendre service au Seigneur en traitant les femmes comme de la merde. « Arrête de jouer au con, tu m’agaces. » lâcha-t-elle avec raideur, incapable de se retenir. Elle savait qu’elle aurait du garder le silence et ne pas montrer que la brèche de son agacement ne faisait que s’écarteler, chaque mot un peu plus, mais elle n’y parvenait pas. Quant à sa sale gueule de quiche, elle l’appréciait très bien comme ça. « Merci, j’apprécie le compliment. Venant de toi, c’est très flatteur. » Elle lui rendit son horrible sourire mielleux et faussement adorable. Elle n’avait pas du tout envie de relancer le jeu. Elle aurait adoré lui faire remarquer qu’il avait une gueule de sale con suffisant bien trop insupportable, mais là encore, il aurait trouvé autre chose à rétorquer. Elle n’avait pas envie de perdre sa soirée à cela. Déjà qu’elle était bien loin du compte, bien loin de ce qu’elle avait pu imaginer. Elle aurait dû miser sur quelqu’un d’autre. Elle avait été si stupide !

Un soupir agacé lui échappa alors qu’il insinuait clairement qu’elle était n’importe qui. Elle ne pensait pas être quelqu’un d’extraordinaire, c’est vrai. Elle ne pensait pas non plus qu’il se préoccupait de son sort. Mais de là à dire qu’elle était n’importe qui, c’était poussé la mémé dans les orties. « On va dire que c’est ça, oui. Si ça peut te faire plaisir, je ne vais pas m’abaisser à te rendre plus eunuque que tu ne l’es déjà, pas vrai ? » Elle savait que c’était ridicule de continuer sur cette voix, puisqu’il n’en n’aurait rien à faire de son avis. Mais Genesis était vraiment exaspérée et peu à peu, sa patience légendaire disparaissait au profit d’un énervement croissant. Elle rêvait de lui mettre son poing dans la figure pour qu’il se taise ou hurle de douleur. L’un ou l’autre l’aurait comblé de joie. Au lieu de quoi, il lui prouvait une fois de plus qu’elle était stupide de croire qu’il en avait quelque chose à faire de ce qu’elle pouvait bien dire. Sa voix n’était pour lui qu’un bruit de fond, quelque chose qui grésille et agace et que donc, on préfère ignorer. C’était vraiment sympathique de sa part de lui faire un coup pareil. Surtout lorsqu’il se plaisait à jouer les personnes prisent flagrant délit d’impolitesse. « Tu te crois tellement malin, hein ? Mon pauvre… » lâcha-t-elle, franchement lasse. Qu’aurait-elle d’autre à ajouter de toute façon ? Et comme par hasard, monsieur avait encore une excuse pour pardonner ces travers. Il arrivait même à se vanter d’être un parfait amant. Elle ne pouvait s’empêcher de lever les yeux au ciel, royalement irritée par ce snobinard qui pensait que le monde entier était à ses pieds. Stewart était égocentrique comme personne et il s’aimait tellement qu’il n’était même pas fichu de voir qu’il était le seul dans ce cas. Pourtant, elle aurait très bien pu l’aimer, elle. S’il n’avait pas joué au plus malin et s’il n’avait pas passé le plus clair de son temps à la rabaisser comme une moins que rien. « C’est sûr. Tu aurais eu cette médaille d’or là et celle de la personne la plus stupide et égocentrique que la Terre est jamais connue si c’était également un sport de haut niveau. Tu excelles dans ce domaine. Un vrai bouffon. » Ginny était une gentille fille, quelqu’un qui sait voir le bon chez les personnes qui l’entourent. Elle avait beau être très individualiste, cela ne l’empêchait pas d’être ouvert aux autres. Mais à chaque fois qu’elle le voyait, elle perdait patience et n’avait plus rien pour elle que le côté bougon et râleur. Tant et si bien que cette fois, elle n’y tient plus. Le coup parti sans qu’elle ne puisse le retenir. En plein dans l’entre-jambe. Elle espérait qu’il souffrait. Mais il n’y avait qu’à voir la façon dont il se tenait et les couleurs sur ses joues pour comprendre qu’elle avait bien jouer. Amusée désormais, elle croisait les bras contre sa poitrine et le regardait en se marrant. Finalement, cet anniversaire était peut-être le plus beau de sa vie. Voir Maxwell pratiquement à genoux devant elle… Ah, quel bonheur ! « Hey, reste poli mon mignon. J’aime pas du tout qu’on me parle sur ce ton, alors tu te calmes où je vais encore devoir frapper. Et je suis pas sûre que tu apprécies. Alors tu me parles autrement, d’accord ? » Son chantage était bien mince et, à vrai dire, elle aurait peut-être dû le garder pour elle. Parce qu’évidemment, il y avait le retour de bâton. Bien sûr qu’elle espérait qu’il ferait ce qu’elle voulait. Elle avait payé. Mais c’était un argument si pâle pour quelqu’un comme le trentenaire. « Qu’est-ce que tu veux faire, alors ? Tu veux qu’on reste là, planté comme deux cons, à s’envoyer des roses empoisonnés à la gueule ? Très bien… » Elle ne voyait pas ce qu’ils pouvaient faire d’autre. Mais visiblement, Stewart avait plus d’un tour dans son sac et son petit argument la fit lever les yeux au ciel. Oui, en effet, il savait quelque chose qu’elle préférait ignorer. Et qu’elle préférait que ses parents ignorent. Mais de toute façon, il n’irait rien dire du tout, elle le savait. Cela l’entacherait autant qu’elle. Elle soupira lourdement et lâcha, morose : « Okay, j’abandonne. Tu sais quoi, je suis fatiguée de jouer avec toi. Je pensais pas qu’après tout ce temps, tu seras encore aussi immonde. Mais je me rends compte que j’ai eu tort. On ne changera jamais Stewart Maxwell, pas vrai ? » Elle haussa vaguement des épaules, frissonna lorsque le vent s’éleva légèrement et fini par demandé, à bout : « T’as pas envie de ranger les armes ? Juste un soir ? J’ai pas envie de passer mon anniversaire de cette façon… » Le ton de sa voix était trouble, dissimulant tout un tas de chose qu’elle préférait garder pour elle. C’était son anniversaire et elle ne voulait pas en avoir un souvenir aussi pénible. Pourtant, elle savait qu’en formulant une telle requête, elle n’aurait droit qu’à davantage de plaisanterie mesquine. Il lui ferait payer.
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Message(#) Sujet: Re: - money can't buy love, but it improves your bargaining position. (r.) - money can't buy love, but it improves your bargaining position. (r.) EmptySam 10 Mar 2012 - 22:00


« Arrête de jouer au con, tu m’agaces. » Aussitôt, Maxwell échappa un petit ricanement victorieux et diabolique. Qu'elle le reconnaisse l'enchantait au plus haut point et il sentit une bouffée de fierté l'envahir, lui faisant bombé le torse tel un gorille viril qui venait de gagner un combat. Ridicule, certes. Mais Stewart n'avait jamais été du genre à se soucier des avis des autres. Et encore moins de ceux des femmes. D'ailleurs... avaient-elles seulement les capacités d'en avoir ? Cette question demandait réflexion, il fallait qu'il mène son enquête. Oh évidemment, savoir quel sac-à-main mettre avec quelles chaussures ne comptait pas. Mais il n'eut pas le temps de répliquer quoi que ce soit, car déjà elle enchainait : « Merci, j’apprécie le compliment. Venant de toi, c’est très flatteur. » Stewart se pencha alors, mimant une révérence, comme s'il était dans la cour dans château moyenâgeux. Et sur un ton théâtre d'ajouter : « Mais je vous en prie chère amie. » Puis il se redressa, ne se séparant pas de son sourire. S'il continuait comme ça, un jour ou l'autre il se retrouverait coincé à vie à devoir sourire comme ça. Ce serait une fin horrible à vrai dire. Tragique ! D'ailleurs, à cette pensée il cessa bien vite, ramenant ses lèvres en une moue méprisante. Mais au fond de lui, il était plus que ravie face à l'idée qu'elle passait une mauvaise soirée à cause de lui. D'ailleurs, face à la tronche qu'elle tirait il ne put s'empêcher de faire une petite remarque piquante, sauce Maxwell ! « Héhé, c'est dur d'assumer les conséquences de ton magnifique sacrifice, hein ?» Oui, le sacrifice comme quoi elle avait misé sur lui pour épargner une pauvre et innocente brebis. Finalement, elle n'aurait peut-être pas dû, parce qu'il n'avait pas l'intention de l'épargner ce soir. Ni même cette nuit. Et d'ailleurs, de savoir qu'elle était de retour ici elle aussi n'allait faire que l'encourager à trouver sa maison pour lui pourrir la vie. Ah que l'avenir semblait radieux ! Mais la belle n'avait pas dit son dernier mot, bien décidée visiblement à ne pas le laisser parler sans rétorquer. « On va dire que c’est ça, oui. Si ça peut te faire plaisir, je ne vais pas m’abaisser à te rendre plus eunuque que tu ne l’es déjà, pas vrai ? » Si adorable cette petite. Stewart fit une moue émue et vint placer sa main droite là où se situait son cœur, puis la main gauche fit de même. Et dans un ton adorable et reconnaissant il souffla : « Sainte Margulies frappe encore ! Merci mais attention : ta bonté te perdra mon enfant. » Il pencha la tête sur le côté dans un sourire mielleux, comme si elle était la Sainte Vierge. Sauf que, rétablissons la vérité, aux yeux de Stewart il voyait plutôt les choses comme ça : il était Dieu, et elle une de ses catins. Hmmm, intéressant ! Oui, cette vision des choses lui plaisait énormément, vraiment. « Tu te crois tellement malin, hein ? Mon pauvre… » Ah, non, non, elle faisait erreur là ! Stewart fronça doucement les sourcils et son nez se retroussa en une mine contrariée. Il agita son index de gauche à droite et répliqua avec conviction : « Hinhin, laisse-moi te reprendre ma belle ! Je suis malin. » Et non pas "il se croyait" malin. Il l'était bel et bien et il le prouvait chaque jour, chaque heure, chaque minute et même chaque seconde. Il suffisait de le regarder pour comprendre sa supériorité évidente, et donc qu'il était malin, futé, intelligent, doué et bla et bla et bla. « C’est sûr. Tu aurais eu cette médaille d’or là et celle de la personne la plus stupide et égocentrique que la Terre est jamais connue si c’était également un sport de haut niveau. Tu excelles dans ce domaine. Un vrai bouffon. » Son expression changea, comme s'il était subitement intéressé par ce qu'elle racontait. Il fit un pas dans sa direction et se pencha en avant. Son index vint se poser sur le bout du nez de la blondinette alors qu'il déclarait : « Moi au moins, j'excelle dans quelque chose. Ce n'est pas le cas de tout le monde ici ma petite. » Il se redressa ensuite, l'air victorieux. Oui, Stewart avait réponse à tout et c'était terriblement agaçant. Mais c'était bien ça qu'il adorait par-dessus tout chez lui. Il s'amusait même parfois à voir combien de temps tiendrait les gens en face de lui et continuerait à répliquer sans se douter un instant que Stewart ne déclarait jamais défaite. J-a-m-a-i-s ! Bon, il y avait parfois le problème de la violence... Ça c'était plus embêtant. Surtout qu'il ne frappait pas les femmes, alors pour rétorquer ce n'était pas facile, facile. Mais ça le mettait de très très très mauvaise humeur généralement. Et le coup de genoux de Ginny dans ses parties intimes venait en effet de le mettre en rogne. Ce qui le rendit alors vulgaire. Son interlocutrice en profita alors pour lui faire une remarque, comme quoi elle n'aimait pas qu'il lui parle sur ce ton, blablabla, il avait cessé d'écouter. Dans une voix toujours un peu gémissante il répliqua : « Oublie pas vieille peau : j'entends pas les bruits de fond. » Non mais, elle allait vite calmer ses pulsions celle-là, sinon il allait devoir se fâcher pour de bon. « Qu’est-ce que tu veux faire, alors ? Tu veux qu’on reste là, planté comme deux cons, à s’envoyer des roses empoisonnés à la gueule ? Très bien… » Et pourquoi pas ? Mais finalement, il eu une meilleure idée. Oui, Stewart était comme ça, toujours plein de bonnes idées, c'était un don chez lui. Bizarrement, l'option qu'il lui proposa ne sembla pas enthousiasmer sa partenaire de soirée. Étrange... ! Il ne comprenait vraiment pas pourquoi. C'est là qu'elle prononça le mot magique : j'abandonne. VICTOIRE ! Il sautilla alors sur place, mimant une espèce de danse de la joie tout en murmurant un air victorieux. Oui, Stewart avait la victoire modeste. Ahem ! « (...) On ne changera jamais Stewart Maxwell, pas vrai ? » Il hocha la tête solennellement avant de soupirer joyeusement et de répondre enfin : « Non, jamais en effet. Je suis bien trop heureux ainsi ! » Le bonheur des autres ? Qu'est-ce que vous voulez que ça lui foute franchement, hein ? Finalement, elle semblait calmée. Étrangement calme même. Il devint alors méfiant, la regardant frissonner sans songer un seul instant à lui refiler sa veste de costard. « T’as pas envie de ranger les armes ? Juste un soir ? J’ai pas envie de passer mon anniversaire de cette façon… » Aïe, aïe, aïe ! Femme en détresse en vue, tous aux abris ! Stewart recula d'un pas et la toisa de haut en bas, saisissant son trouble sans mal. Il déclara d'abord : « Woh woh woh, reprend toi Ginny ! Les scènes larmoyantes, ça m'emmerde moi.» Mais contre toute attente, aucune autre phrase désagréable ne franchit ses lèvres. Il resta muet quelques instants, l'air songeur. Et finalement, allant de surprise en surprise, il déclara : « Ok, je te propose un deal ! J'essaye de faire au mieux pour que tu passes une soirée potable, mais en échange, on fera l'amour après. D'accord ? Réfléchit bien, il n'y aura pas d'autres propositions Ginny-chérie. » Il marqua une pause, la regardant avec beaucoup de sérieux. Car oui, il était très sérieux. Il reprit la parole pour souligner un fait : « Ah et si tu acceptes mais que tu n'honores pas ton contrat en fin de soirée, pas besoin de te faire un dessin pour que tu comprennes ce qui se passeras ensuite. » Ou autrement dit : ma vengeance sera terrible. Mais pourquoi ce revirement de situation ? Un coup de folie ? Une part d'humanité en lui ? Ou tout simplement un moyen pour s'envoyer en l'air avec elle ? Allez savoir, avec lui, tout était possible... !
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Message(#) Sujet: Re: - money can't buy love, but it improves your bargaining position. (r.) - money can't buy love, but it improves your bargaining position. (r.) EmptyMar 20 Mar 2012 - 19:46

Elle s’était avouée vaincue. Elle avait baissé les armes, prononcé les mots de trop. Oui, Stewart l’agaçait, l’énervait, l’emmerdait, l’ennuyait, l’irritait, la faisait perdre patience comme personne. Il avait toujours eu ça pour lui. Cette arrogante insolence qui faisait de lui, d’une certaine façon, le maitre de son petit monde. Maxwell était le pire des despotes, dictateur d’un monde qu’il avait lui-même bâti, il n’avait besoin de personne pour torturer les plus faibles. Il avait son horrible sourire venimeux et ses manières audacieuses qui vendaient son triomphe comme une pomme d’amour sur une foire. Il était facile de tomber sous son charme, facile de voir en la bête, un prince à l’allure charmante et puis, il ouvrait la bouche. Genesis le connaissait par cœur, plus qu’elle ne l’aurait voulu et c’était bien pour ça qu’il l’énervait. Elle savait que même lorsqu’elle lançait la bonne pique, la bonne réflexion, celle qui énerve : il trouverait mieux. Comment ne pouvait-elle pas le haïr pour ça ? Comment pouvait-elle encore avoir le courage de l’acheter aux enchères avec l’idée saugrenue de passer une soirée plus ou moins agréable à son compagnie ? Oui, en effet, les conséquences de son sacrifice lui apparaissaient bien pénibles tout à coup. Une drôle de mouche l’avait piqué et elle ne pouvait pas s’empêcher de le regretter. « Oui, c’est pénible. » admit-elle d’une voix lasse. Rien de plus, rien de moins. Il prendrait déjà ça comme un signe de défaite. Et dans le fond, oui, il s’agissait de cela. Ginny avait eu pour idée de lui rendre toujours plus la monnaie de sa pièce mais quelques minutes lui avaient suffit pour comprendre qu’elle était bien trop fatiguée pour jouer à ce petit jeu. Son corps lui semblait lourd et son esprit si embrumé par d’innombrables pensées que le silence était sa seule arme. Mais elle ne pouvait pas écouter cet imbécile baratiner pendant des heures sur des stupidités sans nom. Elle ne pouvait pas encaisser ses sourires mielleux et mimiques insupportables sans broncher. Serrant les poings, légèrement agacée, Ginny pencha elle aussi sa tête sur le côté. Un large sourire s’empara de ses lèvres alors qu’elle dicta d’un ton digne d’un automate : « Le Seigneur me le rendra. » Cette plaisanterie, qu’elle-même jugea de mauvais goût, lui fit rapidement ravaler son sourire. Elle avait bien souvent été trop bonne et en effet, le seigneur le lui rendait. Mais pas de la plus belle des façons et elle s’estimait léser par le pacte tacite qu’ils avaient du échanger il y a fort longtemps. Elle préféra d’ailleurs chasser cette idée de son esprit avant de partir en désolation personnelle qui, selon elle, n’aurait pas eu le moindre intérêt. Genesis n’était pas de celle qui pleurniche sur leur sort en injuriant tout le monde pour les maux qu’elle avait à supporter. Elle aimait le silence, l’ignorance et l’avancée perpétuelle vers un futur sans nom. Mais le silence lui faisait faux bond lorsqu’elle était avec Stewart, adulescent insupportable aux répliques acérées. Il était à ses yeux comme un adolescent qui n’avait pas grandit. Un adulte déjà pourtant si vieux qui préfère se croire éternellement jeune et beau. Qui pense que le monde lui doux tout. Et qui, évidemment, à tout pour lui. De la beauté à l’intelligence. « Bien sûr, Stewart, que tu es malin. Tu es plus que ça. Tu resplendis d’intelligence et de supériorité. Alors que nous, pauvres êtres humains, ou plutôt sous espèce féminine pardonne-moi, nous n’avons que pour nous la stupidité et, au mieux, la cupidité. » Le ton de sa voix était trainant alors qu’elle avait baladé sa tête de droite à gauche avec ennui. Elle ne parvenait pas à s’expliquer cette retombée soudaine. Elle avait eu pour optique de lui faire payer son absence et son retour en silence. Mais finalement, elle s’était fait prendre à son propre piège et elle était celle qui endurait. Arquant même un sourcil, faussement vexé, lorsqu’il sous-entendit qu’elle n’avait rien pour elle. A vrai dire, elle était d’accord avec lui sur ce point et le reprendre ne lui aurait servit à rien. Ginny n’était pas vraiment du genre à se croire supérieure à qui que ce soit, elle menait sa petite vie dans son coin et à sa façon. Si ça ne plaisait pas, tant pis. Elle n’avait jamais essayé d’être conventionnelle et encore moins d’entrée dans les cases préconçues que la société lui avait servit. Alors oui, peut-être qu’elle n’avait rien pour elle, mais c’était bien la plus belle chose qui pouvait lui arriver. Quoi qu’il en soit, l’agacement était tel qu’elle ne pouvait pas éternellement demeuré stoïque et c’était par impulsion qu’elle avait commis l’irréparable, et cela lui valait tous les surnoms les plus horribles et ridicule qu’elle n’ait jamais entendu. « Vieille peau ? Et c’est toi qui dit ça, le trentenaire ? Tu pourras toujours me prêter ta pommade antirides. » Cette verve insatiable qu’il éveillait en elle ne lui plaisait pas. Elle préférait mille fois se la couler douce sous les étoiles avec Adam ou rire avec Ned. Stewart Maxwell l’usait et le pire dans tout ça, c’est qu’il ne changerait jamais. Il le lui concéda si facilement qu’elle ne pouvait en douter. Heureux ? Avait-il dit heureux ? Le mot résonnait à ses tympans avec dérision. Il ne savait même pas ce que cela signifiait d’être heureux, en en avait la conviction intime. Maxwell avait beau être le plus horrible des connards et le plus insupportable des cons, elle pensait qu’il ne faisait pas tout cela sans raison. Il devait avoir des secrets que même elle ignorait, des secrets qui expliqueraient tout. Chercher à les percer lui avait traversé l’esprit lorsqu’elle était adolescente, aujourd’hui, elle surfait sur la vague de démence qu’il lui envoyait au visage. Il n’y avait qu’à constater avec quel mépris il observait l’abandon de Ginny. Elle ne faisait pas de crise larmoyante, ce n’était pas son genre. Elle était juste arrivé au bout d’elle-même, plus tôt qu’elle ne l’avait soupçonné. Sa tête lui lançait, ses intestins se tortillaient sous la barrière de sa peau et les nausées n’avaient de cesse de la héler. Ses mains commençaient à trembler légèrement alors qu’elle tâcha de ne rien laisser paraître. Elle porta toute son attention sur le petit speech de Stewart se permettant de lever les yeux ciel, soupirer, arquer un sourcil ou croiser ses bras contre sa poitrine à un moment ou l’autre. Pourquoi tenait-il à ce qu’ils fassent l’amour puisque de toute façon, son petit oiseau ne se levait pas pour n’importe qui ? Ginny n’aimait pas cette alternative. Troquer son corps pour une soirée alors qu’elle avait déjà déboursé une somme colossale… N’était-ce pas un peu l’hôpital qui se foutait de la charité ? Quoi qu’il en soit, elle haussa vaguement des épaules, en détournant les yeux. Son regard se figea sur les escarpins horribles qu’elle avait du porter et elle fronça le nez, dégoûtée. « Deal. » murmura-t-elle en levant ses prunelles délavées. Pour elle, le sexe n’avait jamais été qu’une obligation. Elle avait beau avoir lu partout que c’était quelque chose de merveilleux et sensationnel, elle n’avait jamais rien ressentit de tel. Peut-être parce qu’elle n’avait jamais réellement aimé la personne avec qui elle l’avait fait. Il fallait avouer que ses conquêtes se limitaient à ce pauvre con qui lui avait ravi sa petite fleur pour quelques dollars et à… Stewart Maxwell, justement. « Tu dois être bien en manque pour me proposer un marcher de ce genre. Les femmes de Miami ne te plaisent pas ? Tu ne trouves pas de pauvres cruches sourdes et muettes capable de t’endurer ? » Sa voix avait la douceur des enfants alors qu’elle se mit à mettre un pied devant l’autre, marchant droit devant elle sans savoir où aller. Lorsque la brise se souleva de nouveau, elle frissonna en silence et continua d’avancer. Il lui avait promis une bonne soirée, alors, qu’il lui offre. Peu importe comment. Ginny avait besoin de se confectionner des souvenirs… « Alors ? On va faire quoi ? Je veux faire des choses que j’ai jamais faites… Comme être à deux endroits à la fois ! » Elle avait dit ça avec vivacité, bien que consciente de l’impossibilité de la chose. On ne peut pas être à deux endroits à la fois, pas vrai ? Elle fit alors la moue, déçue d’avance. Foulant pavé après pavé, elle comptait ses pas. Un, deux, trois : je veux aller à Panama. Quatre, cinq, six : un tatouage, je veux aussi. Sept, huit, neuf : est-ce que je peux pondre un œuf ? « Ah, au fait, Stewart… Je suis contente de te voir. » lâcha-t-elle, sincère, aussi impensable que cela puisse paraître. Oui, elle était contente de le voir. Pourquoi ? Elle seule le savait.
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Message(#) Sujet: Re: - money can't buy love, but it improves your bargaining position. (r.) - money can't buy love, but it improves your bargaining position. (r.) EmptyLun 30 Avr 2012 - 13:21


« Oui, c’est pénible. » Il n'y avait pas son plus agréable à son oreille que celui de la défaite. Il inspira une grande bouffée d'air, se délectant de sa victoire imminente. Encore quelques paroles et ce serait dans la poche. Peut-être même que si la chance était de son côté, la belle enfant prendrait la fuite ou déciderait de faire l'amour ici et maintenant avec lui. Seules ces deux options lui semblaient attrayantes. Et il était bien connu que Stewart Maxwell ne faisait jamais rien qui lui déplaisait. ¨Puisque la vie lui offrait tout sur un plateau d'argent, pourquoi faire des efforts et des sacrifices parfois ? C'était absurde. Et de toute façon, ces deux mots ne faisaient pas partie de son vocabulaire, oust, du balais ! Seul son bien-être et sa petite personne comptait. En même temps, on ne pouvait rendre les gens heureux autour de soi si on ne l'était pas soi-même, question de logique. Alors, en bon samaritain, Stewart faisait tout son possible pour être le plus heureux sur cette terre, afin de partager ça avec son prochain. Enfin, c'était l'intention de départ. Malheureusement, son égoïsme aveuglant venait l'en empêcher au dernier moment. Pauvre homme, ce n'était guère sa faute finalement, lui qui agissait ainsi par pures bonnes intentions au départ ! En tout cas, c'était marrant d'y croire. « Le seigneur me le rendra. » Stewart éclata de rire. Mais bien sûr, et lui il serait bientôt couronné roi d'Angleterre ! Il roula des yeux, désespéré et amusé à la fois par les paroles de Ginny. Si y croire pouvait la rassurer sur son destin miséricordieux, il voulait bien lui laisser ça et ne rien ajouter. Vous voyez ... la générosité à l'état pur il était ! Ahem. « Bien sûr, Stewart, que tu es malin. Tu es plus que ça. Tu resplendis d’intelligence et de supériorité. Alors que nous, pauvres êtres humains, ou plutôt sous espèce féminine pardonne-moi, nous n’avons que pour nous la stupidité et, au mieux, la cupidité. » L'avantage dans le petit mon de Maxwell, c'était qu'il captait l'ironie quand il en avait envie. Et là, il n'avait pas envie. Il bombait donc fièrement le torse et hochait la tête de bas en haut pour approuver ses paroles. Il lui tapota ensuite l'épaule, comme si elle n'était rien de plus qu'une brave bête et déclara : « Et bah voilà ! C'était pas si difficile à admettre finalement ? Je suis même persuadé que tu te sens plus légère maintenant. » Le problème de Stewart, c'est qu'il oubliait bien vite que nous étions au 21ème siècle et que dans ce siècle là, les femmes se croyaient tout permis. Comme frapper un homme là où il ne faut surtout pas le faire par exemple. Putain de liberté des femmes ! Déjà que les esclaves n'existaient plus et qu'on avait plus le droit de frapper les enfants... Monde pourri !« Vieille peau ? Et c’est toi qui dit ça, le trentenaire ? Tu pourras toujours me prêter ta pommade antirides. » Naïve, si naïve la douce enfant ! Stewart qui s'était redressé mais qui souffraient encore (si elle avait provoqué trop de dégâts elle le payerait et cher) lui expliqua donc les choses, s'adressant à elle comme à une gosse : « Écoutes ma petite. Il se trouve qu'il y a encore un peu de justice dans ce monde. Un homme qui vieillit, les filles adorent ça. Les rides aux coins des yeux, ça les rend folles ! On a l'air charmant et charismatique et elles sont toutes prêtes à perde la culotte pour nous. Mais une femme qui vieillit.. a moins qu'elle carbure au botox plus personne ne veut d'elle, plus personne ne se retourne sur elle dans la rue. La femme incarne la beauté et la jeunesse. Alors les vieilles, on s'en tape. » Il fit une petite moue et haussa les épaules, l'air désolé pour elle face à ce destin tragique qui l'attendait, alors que lui avait encore des tas de belles années devant lui. Et avec l'argent qu'il avait, même à 60 balais il pourrait encore se taper des jeunettes de 20 ans. Ces idiotes croyaient qu'elles allaient pouvoir obtenir un peu d'argent de lui. Raté ! Enfin bref. Et alors qu'il lui exposait la seule option de la soirée, la jeune femme resta silencieuse un moment, y réfléchissant. Et finalement, après un long soupire, elle murmura : « Deal. » Stewart sourit, satisfait et absolument pas surprit par cette réponse. En même temps, qu'elle fille refusait de coucher avec lui ? Aucune voyons ! Il était trop merveilleux pour qu'on lui résiste. « Tu dois être bien en manque pour me proposer un marcher de ce genre. Les femmes de Miami ne te plaisent pas ? Tu ne trouves pas de pauvres cruches sourdes et muettes capable de t’endurer ? » Ils se mirent en marche et Stewart, avec sérieux et calme expliqua la raison de sa proposition : « Ah non, non. C'est juste que j'ai envie de le faire ce soir et vu que t'es là, ça m'évite de devoir aller dans un bar pour en récupérer une tu vois ? Gain de temps ! » Goujat au possible, en effet. Mais il le vivait bien et ne voyait absolument pas le mal à ça. La preuve en était qu'il avait dit ça comme on dit "bonjour". La brise se levait doucement et la jolie blonde frissonnait mais pas à un seul instant il pense à lui donner sa veste pour la réchauffer. Après, c'était lui qui allait avoir froid ! Manquerait plus que ça. « Alors ? On va faire quoi ? Je veux faire des choses que j’ai jamais faites… Comme être à deux endroits à la fois ! » Gné ? Voilà qu'elle pétait littéralement un câble celle-là. Être à deux endroits à la fois ? Elle s'était cru dans un film de science-fiction ou quoi ? Mais n'ayant pas du tout envie de l'entendre geindre il s'exclama : « Surprise ! » S'il avait une idée de ce qu'ils allaient faire ? Pas la moindre à vrai dire. C'est pourquoi, au fur et à mesure qu'ils avançaient, il réfléchissait. Il fallait qu'il trouve un truc pas trop mal s'il voulait qu'elle s'offre dignement à lui et qu'il puisse y prendre du plaisir. « Ah, au fait, Stewart… Je suis contente de te voir. » Le garçon tourna la tête vers elle et arqua un sourcil, la détaillant avec un peu de surprise. Elle s'énervait contre lui depuis tout à l'heure et au final, elle était contente de le voir ? Stewart échappa un petit rire et dans un sourire amusé déclara : « T'es une vraie maso toi. J'adore ! » C'est vrai qu'il fallait avoir un sacré grain pour dire ça après lui avoir mit son genoux dans l'entre-jambe. Mais venant d'elle, plus rien ne l'étonnait. Il avait vu et entendu bien "pire". Ils arrivèrent alors à sa voiture et il lui fit signe de grimper alors que doucement, une idée germait dans son esprit. Il démarra rapidement et quitta l'endroit pour l'emmener ailleurs. Taquin, il demanda : « Tes parents t'ont donné la permission de minuit ou pas ? » Il échappa un petit rire, mais pas trop insupportable pour une fois. Ça changeait. Après avoir roulé une quinzaine de minutes il se gara sur un parking totalement désert à cette heure-là, alors que plus loin se dressait la grande grille fermée du Métrozoo de Miami. Il claqua sa portière et ferma à clé avant de tourner la tête vers elle. « J'espère que tu aimes l'aventure. » Ils s'approchèrent de la grille et expliqua : « Je passe devant, comme ça je pourrais te réceptionner. Ça me ferait chier que tu te casses un truc. Après tu serais coincée ici et je suis sûre que tu me balancerais aux autorités. » Sans plus attendre il escalada la grille et passa de l'autre côté. Il lui fit signe de faire de même : « Envoie tes chaussures d'abord, t'y arrivera jamais sinon. » Pourquoi avait-il choisit cet endroit ? C'était bien simple. Elle avait dit vouloir être à deux endroits différents à la fois. Puisque ce n'était pas physiquement possible, il avait dû improviser. Ils seraient donc à Miami, mais également dans des tas de pays différents grâce à tous les animaux exotiques et la végétation qui faisaient ce zoo. Il n'avait pas mieux à proposer.
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Message(#) Sujet: Re: - money can't buy love, but it improves your bargaining position. (r.) - money can't buy love, but it improves your bargaining position. (r.) EmptySam 12 Mai 2012 - 12:31

Jeter l’éponge, abandonner la partie, le laisser gagner si ça lui faisait plaisir. Voilà ce qu’elle avait décidé. Elle n’aimait pas être celle qui laissait filer la victoire aussi facilement, elle n’aimait pas être celle qui lâchait quelque mot ici et là, pour qu’on lui fiche la paix. Pourtant, elle devait bien admettre qu’elle n’avait plus réellement la force de combattre Stewart. Il y avait deux ans de cela, en Inde, peut-être qu’elle aurait bataillé encore et encore, toujours, pour finalement lui arracher un soupir agacé. Mais tout avait changé, depuis. De l’eau avait coulé sous les ponts et le temps avait fait son œuvre. Sa détermination d’autrefois s’était effiloché, brisée comme une vague sur un rocher. Tout ce qu’elle pourrait bien lui reprocher ne serait jamais assez pour lui donner la force de continuer. Dans un sens, cela lui facilitait la vie. Elle ne perdait plus de temps inutilement, elle ne gâchait plus de précieuses minutes à essayer d’arracher une victoire imaginaire. Mais dans un autre, cela prouvait qu’elle avait déjà commencé à changer. Un peu du moins. Peut-être qu’elle n’aurait pas du continuer de se battre, qu’importe que cela futile ou non. Il y avait quelque chose qui lui faisait défaut, elle en avait conscience, et tout cela était de la faute de Stewart. Elle aurait voulu le frapper une seconde fois pour ça. Lui rappeler qu’il ne pouvait pas toujours avoir ce qu’il voulait et qu’il fallait parfois essayer de comprendre les autres. Elle aurait perdu son temps. Il suffisait de connaître Maxwell pour savoir qu’il était loin d’être comme tous les gens normaux. Lui, c’était Dieu Tout Puissant, dans sa tête. Normal qu’on le respecte et l’admire, normal qu’il soit un connard : c’était ce qu’on attendait de lui. Sa vision de la vie, du bonheur et de toutes ces choses en générales étaient horriblement déformées. Elle avait, bien sûr, déjà essayé de lui expliquer mais le tout c’était soldé par une nième bagarre. Cette fois, lasse, fatiguée même, elle préférait laisser couler. « Me sentir plus légère ? » demanda-t-elle en haussant un sourcil, franchement désabusée par ce pauvre type. « Nous n’avons, et n’auront jamais, les mêmes valeurs Maxwell. Mais si tu t’y tant que ça à t’en persuader, je ne te retiens pas. Après tout, qui suis-je pour vouloir briser tes rêves, hu ? » le ton de sa voix et le petit sourire en coin qui étirait ses lèvres annonçaient clairement la couleur. Elle se moquait de lui et de sa façon si indélicate de voir les choses. Comment un tel être avait-il fait pour rester envie aussi longtemps ?! Sa mère aurait du avoir envie de le tuer ! Cette idée, cette simple perspective, fit réfléchir Genesis. Tiens, elle n’avait jamais rencontré la mère de Stewart. N’aurait-elle pas dû ? Non, bien sûr que non. Pour quelle espèce de raison stupide et insensée aurait-elle vu la mère de cet énergumène ? Elle chassa cette pensée idiote de son esprit et se contenta de lui rappeler que le monsieur se faisait vieux et qu’il ferait probablement bien mieux de se calmer. Elle ne put retenir un rire amer en attendant la façon avec laquelle il s’adressa à elle. Ce n’était plus une gamine et il n’avait pas à lui parler comme à la plus idiote du quartier. « Tu sais, il n’y a pas que la beauté et la jeunesse qui comptent dans la vie. Il n’y a pas que l’apparence. Tu vois, certaines vieilles, comme tu les appelles, pourront bien être vieilles et avoir toujours quelqu’un à leurs côtés. Alors que toi… Toi, quand tu seras vieux, chauve et bedonnant : personne ne voudra de toi, Stewart. Tu es dégoûtant par bien des manières et c’est pas difficile à comprendre. Alors ouais, crois-moi, je préfère devenir vieille et que personne ne se retourne sur moi. Ca m’évitera de rencontrer des types comme toi. » Elle savait que son petit laïus, délivré avec lassitude et d’un ton morne, ne ferait que passer et n’aurait aucun effet sur l’autre. Il trouverait quelque chose à redire. Il dirait qu’il s’en moquerait et qu’elle ne comprenait rien, de toute façon. Comme à chaque fois. Mais Ginny savait qu’elle avait raison et que, dans un sens, c’était triste pour lui. Un jour, il comprendrait qu’il avait bâti sa vie sur un mensonge, une connerie épouvantable. Et il serait tout seul pour y faire face. Dans un sens, ça la peinait pour lui. Et dans un autre, elle savait qu’il n’aurait que ce qu’il méritait. Mais c’était Stewart et… une toute petite part d’elle lui pardonnerait toujours tout. Mais comme à chaque fois, il lui rappelait qu’il était lui et que dans la vie, ses valeurs étaient bien minces. Vouloir se la taper elle pour ne pas avoir à se fatiguer… C’était du Maxwell tout craché, il n’y avait pas à dire ! « Je vois, ouais. » marmonna-t-elle entre ses dents, un peu écœurée à l’idée de n’être que ça. Elle ne s’était pas attendue à plus, mais elle aurait préféré qu’on ne lui dise pas les choses aussi aisément. Elle aurait préféré qu’il préserve un peu sa pudeur. Toutefois, ils avaient un deal et elle savait que Stewart tiendrait sa parole. Pas pour elle. Mais pour le truc immonde qu’il avait entre les jambes. Ce ne serait probablement jamais que la seule raison envisageable. « Surprise ? Je n’aime pas les surprises… C’est toujours décevant ! Et puis, j’sais pas… je peux te faire confiance ? » demanda-t-elle, un brin revigoré à l’idée d’une grande aventure. Elle ne savait pas à quoi s’attendre. Elle était même prête pour la déception. Mais pourquoi pas, après tout ? La vie était trop courte pour manquer de belles occasions, autant en profiter. Elle marchait d’un pas sautillant presque, un peu ailleurs, déjà. Elle s’arrêta en entendant son rire résonné et un sourire, pareil au sien, vint glisser sur ses lèvres. « C’est juste que tu me manqueras toujours. C’est bizarre, oui. Mais c’est comme ça. » Elle était honnête. Mentir était une notion qu’elle abhorrait et une chose qu’elle ne savait pas réellement faire. Et puis Stewart et elle partageait un secret qu’elle garderait toujours précautionneusement graver dans son cœur. Même si cela ne voulait rien dire. Même si tout cela était finalement semblable à un cauchemar. Elle se faufila à l’intérieur de la voiture, se laissa aller contre le siège, fermant légèrement les paupières. Elle ne bouclerait pas sa ceinture, refusant un quelconque lien. Elle avait presque l’impression de s’endormir lorsque le rire du trentenaire résonna encore à ses oreilles. « Mmh. » fut sa seule réponse. Apaisée par les vrombissements du moteur et une présence à ses côtés, Ginny avait juste la sensation que la soirée serait mieux que prévue. Lorsque la voiture s’arrêta un quart d’heure plus tard, la jeune femme se pressa pour sortir de l’habitacle et tourna vers Stewart un regard interrogateur. « L’aventure ? Qu’est-ce que – » commença-t-elle sans achever sa phrase pour autant. Surprise, elle le suivit lorsqu’il s’approcha de la grille et un grand sourire glissa sur ses traits. « T’es vraiment bizarre comme type, Maxwell ! Et puis, c’est tellement délicat de ta part. » dit-elle alors qu’il l’aiderait pour la réception. Elle observa, presque admirative, pendant qu’il escaladait la grille et son regard brillant se posa sur lui alors qu’il lui parlait de ses chaussures. Genesis fronça les sourcils et vint accrocher ses doigts fins à la grille. Collant son museau au métal froid. « Si je dis merci, tu vas encore prendre ça pour un moment larmoyant ou j’ai le droit de le dire ? » demanda-t-elle avec un air malicieux. « Et puis, tu me prends pour qui ? Je peux tout faire ! Même avec des escarpins. Je suis une guerrière, moi, monsieur. » levant le menton, fière, Ginny se mit à son tour à escalader la grille. Elle manque à plusieurs reprises de se rétamer au sol, mais comme elle l’avait dit, c’était une guerrière : elle pouvait tout faire. Et elle l’avait fait. Lorsqu’elle arriva à proximité de Stewart elle ne pût s’empêcher de lâcher : « Ne touche pas à mon cul, ou je te jure que je t’expédie sur la lune. » avant de laisser un rire lui échapper. C’était, bien évidemment, une plaisanterie. Une fois arrivée en bas, elle posa son regard dans le sien et, sans se poser de question, elle glissa sa main dans la sienne. « Tu me fais une visite guidée ? Je suis jamais venue… » avoua-t-elle. Ses parents n’avaient jamais eu le temps d’emmener leurs filles nulle part et elle n’avait jamais pris la peine d’y aller par elle-même. Elle frissonna à nouveau, regrettant vraiment de ne pas avoir pris quelque chose de plus chaud. « Hey… Tu sais que quand t’es pas con, t’es plutôt quelqu’un de bien ? » Elle déposa un léger baiser sur sa joue, amusée à l’idée de le mettre mal à l’aise avec ce genre de discours. Parfois, elle oubliait que, même s’il le faisait pour lui, Stewart pouvait être quelqu’un de bien. Même s’il n’en n’avait pas conscience et même si ça lui foutrait les boules de s’en rendre compte.
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