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 I'll hold your hand. (Laurence)

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Message(#) Sujet: I'll hold your hand. (Laurence) I'll hold your hand. (Laurence) EmptyMar 28 Juin 2011 - 19:02


« Laurence, tu ne peux pas faire demi-tour. » Il observa la jeune femme, et tapota maladroitement sur sa main en signe de réconfort. Il ne savait pas vraiment quoi lui dire pour la rassurer, ni même pour la convaincre de se rendre à l'hôpital comme il était prévu. Adriel avait beau s'être nettement amélioré au niveau des contacts humains depuis que Maya était de retour dans sa vie, il n'en devenait pas pour autant un expert en relations humaines, mais il faisait de son mieux – et cette fois, de bon coeur. Il s'était toujours obligé d'aller vers les gens, de prendre sur lui pour se montrer sociable, et de créer des liens qui, il en avait la certitude, resteraient superficiels. A l'heure actuelle, cela allait beaucoup mieux. Il était un peu moins méfiant vis à vis des gens, et se rendait compte que il s'était longtemps privé de petits plaisirs de la vie sans réellement s'en rendre compte. Il était désormais plus facile pour lui d'avoir des discussions avec ses voisins, ou avec des gens à qui il n'adresserait probablement la parole qu'une fois dans sa vie. Evidemment, il n'était que rarement celui qui initiait la conversation, mais il n'avait désormais plus autant de mal à reprendre la conversation. Après tout, il restait quelqu'un de discret, timide, et réservé. Il n'allait pas changer qui il était réellement non plus. Après tout, cela semblait bien convenir à certaines personnes. Et parmi celles-ci, il y avait Laurence. Une Laurence qui était entrain de paniquer totalement en ce moment-même. Et Adriel ne savait pas vraiment comment la rassurer. Il fallait qu'ils se rendent à l'hôpital, et qu'ils fassent ce test de paternité. La jeune avocate ne pouvait pas rester éternellement sans savoir qui était le père de son enfant – cela lui causait des inquiétudes non nécessaires, mauvaises pour l'enfant qui plus est. Mais il comprenait également ses craintes – en tout cas, il essayait. En tant qu'homme, il avait un petit peu du mal à comprendre tout le tracas qu'une grossesse impliqué. C'était d'ailleurs probablement plus en tant qu'homme célibataire que en tant qu'homme. « Je t'accompagne à chaque étape, et si tu veux... tu pourras toujours attendre pour ouvrir les résultats. » Cela lui paraissait le meilleur compromis à faire. Ainsi, elle était certaine d'avoir la réponse avec elle, et de ne pas avoir à se causer encore plus de stress.
En toute honnêteté, Adriel ne trouvait pas ça très juste vis à vis des pères potentiels. Pour ce qu'il avait compris de la situation – Laurence lui avait débité à une vitesse incroyable avant de l'embarquer dans sa voiture -, il y avait un doute sur la paternité du bébé entre le petit-ami de Laurence, et … une erreur de parcours, dirons nous. Il ne la jugeait pas sur ce point ; Adriel avait beau être quelqu'un de très droit, il n'en restait pas moins un homme et savait pertinemment que ce genre de choses pouvait arriver sans que la personne « coupable » d'adultère ne soit à traiter de tous les noms. Après tout, il ne vivait pas dans le couple qu'elle formait avec... Jovan, et ne voulait pas se mêler de ce genre de choses. Mais il estimait qu'elle aurait tout de même du faire ce test dès qu'elle en avait eu l'occasion pour faire cesser le suspense tant de son coté que de celui des deux hommes. Cependant, si Laurence lui avait demandé de l'accompagner, c'était en tant que soutien, et c'était bien le rôle que le jeune homme souhaitait tenir.

Ils n'étaient pas particulièrement proches pourtant. Evidemment, ils se côtoyaient toutes les semaines puisqu'ils travaillaient tous les deux à la mairie en tant que bénévole lors de la permanence hebdomadaire, mais ils échangeaient rarement plus d'un simple bonjour. Ainsi, la vie de l'autre était une énigme pour l'autre, énigme qui n'avait pas plus d'attrait qu'une autre aux yeux d'Adriel jusqu'à ce que celle-ci lui demande ce service. Il n'était pas d'un naturel particulièrement curieux, mais pourtant il aurait aimé savoir pourquoi elle l'avait choisi lui, et sur quels critères pour l'accompagner dans une étape si importante de sa grossesse. Les raisons pour lesquelles elle ne souhaitait pas s'y rendre seule étaient assez évidentes, mais l'on ne pouvait en dire autant de son choix. Sans doute était-ce la discrétion du jeune homme qui avait joué, et son activité extra-professionnelle – en tant que bénévole, l'éthique l'obligeait au secret.
Un sourire se dessina sur les lèvres du jeune homme quand il fit la voiture redémarrer après que quelques coups de klaxon aient témoignés de l'impatience des autres automobilistes. Laurence semblait être prête à faire la route jusque l'hôpital même si ses doigts continuaient de tapoter le volant avec frénésie. Il n'avait pas vraiment idée du résultat que la jeune femme attendait de ce test, ni même de l'avancée exacte de sa grossesse. Cela ne lui facilitait pas vraiment les choses, mais il ferait de son mieux. Ainsi, il prit un air assuré pour tenter de la rassurer une dernière fois alors que l’hôpital se profilait à l'horizon. « Tout ira bien, ne t'inquiète pas. N'hésite pas à me demander quoique ce soit. »


Dernière édition par Adriel Lamontagne le Ven 5 Aoû 2011 - 21:34, édité 1 fois
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Message(#) Sujet: Re: I'll hold your hand. (Laurence) I'll hold your hand. (Laurence) EmptyMer 6 Juil 2011 - 16:44

« Laurence, tu ne peux pas faire demi-tour. » Énervée, Laurence se retenti de ne pas tourner le volant en sens inverse afin de retourner sur leurs pas et qu’elle ai reconduire Adriel chez lui pour le remercier de l’avoir accompagner malgré que ça ne servait à rien. Elle ne pouvait pas se présenter à la clinique pour faire ce fichu test. C’était toujours le même discours dans sa tête qui tournait en boucle malgré cette petite voix de la raison qui lui disait qu’elle ne pouvait pas continuer à attendre. Une torture interminable où chaque fois elle ne pouvait que se haïr toujours un peu plus d’avoir été aussi stupide pour avoir rendu les choses aussi difficile dans sa relation avec Jovan sans compter cette relation – qui ont doit l’avouer avait toujours été ambiguë avec son collègue avocat Tray. Hors maintenant qu’elle était mère d’une merveilleuse petite princesse, Laurence savait qu’elle n’avait pas le droit de cacher la paternité à sa fille et jamais elle arriverait très longtemps à supporter le fait de ne pas savoir. Il n’y avait sans doute pas quelqu’un de plus curieux qu’elle, après tout elle adorait découvrir tout ce qu’il y avait découvrir chez ses chers voisins. Ce genre de curiosité l’avait amenée à un merveilleux plan qui impliquait un Tadeck, qui participait évidemment contre son gré. Sauf qu’en apprenant que Jovan avait tourné la page bien rapidement au profit d’être aux cotés d’une jeune étudiante, banale – plus jeune qu’elle – Laurence savait que rien ne retenait Jovan à elle si ce n’est l’espoir qu’il alimentait à voir cette petite Rachel en étant sa fille et non pas celle d’un autre. Et si c’était Tray? L’éventualité de cette réponse fit crispé davantage les mains de la jeune avocate qui tenait très fortement le volant de la voiture qui patientait docilement que le feu change au vert afin qu’ils continuent leur route. A moins qu’elle change vraiment d’idée. Sous la nervosité qui lui montait à la tête, Laurence se mit à respirer de plus en plus rapidement manquant visiblement d’air. Que ferait-elle si ce n’était pas celui qu’elle souhait? Laurence délaissa la prise du volant pour se jeter vers l’avant afin d’ouvrir le coffre à gant devant Adriel. Elle repoussa machinalement dans un geste paniqué les objets divers et inutiles qui s’y trouvaient afin de retrouver sa pompe qui lui permettait de passer à travers une crise d’asthme. Triomphante alors qu’elle agrippait le dit objet, elle le porta vivement à ses lèvres avant d’inspirer profondément en appuyant sur le bouton pour l’injection. Puis une deuxième. Puis une troisième fois – Juste au cas où. « Je t'accompagne à chaque étape, et si tu veux... tu pourras toujours attendre pour ouvrir les résultats. »

Laurence fini par acquiescer doucement de la tête alors qu’elle reprenait son souffle et ses esprits en se convainquant qu’elle n’avait plus le choix. Déposant son médicament à coté d’elle, Laurence ferma les yeux une seconde avant de poser les mains sur la clé contact de sa voiture et puis de redémarrer le moteur sous les klaxons insistant des autres conducteurs. Laurence les ignora en traversant la route au feu qui était depuis déjà une bonne dizaine de secondes, vert. Finalement demander à Adriel de l’accompagner était sans doute la meilleure idée qu’elle avait eu dans les derniers jours. Elle savait qu’on pouvait faire confiance à un avocat, surtout si on faisait référence à cette petite fibre judiciaire comme quoi le secret professionnel était de mise. Oui, même si cette visite lui offrirait sans doute la réponse à leurs questionnements, Laurence se voyait bien de demander à Adriel de garder pour lui les résultats. Peut-être même qu’elle n’aurait pas le choix de lui demander d’ouvrir le document pour elle. Elle n’avait plus aucun courage certaine que le résultat pourrait anéantir sa vie au complet. « Tout ira bien, ne t'inquiète pas. N'hésite pas à me demander quoique ce soit. » Elle secoua négativement la tête alors qu’elle se forçait à conserver les yeux sur la route pour ne pas provoquer un accident, elle était déjà assez nerveuse comme ça. « Évite de dire des conneries comme ça, Adriel. Ça vas pas aller bien, ni mieux. T’imagine que peu importe la réponse, je vais quand même continuer d’être mère célibataire avec une petite fille qui dans 10 ans vas me demander pourquoi son taré de père est pas à la maison. Et la seule chose qui va changer c’est ma réponse! » Laurence se mit à prendre une petite voix, celle qu’elle utilisait quand elle parlait à sa fille. « Ah mais tu sais ma chérie, ton père il est trop irresponsable pour prendre ses responsabilités… » Laurence secoua la tête alors qu’elle jouait des doigts sur le volant nerveusement. « Ça c’est si c’est Tray. Tu sais Rannigan, l’avocat. Et puis si c’est Jovan, ça vas vraiment être génial de raconter à ma fille qu’il m’a fait emprisonné et qu’après il s’est enfui pour une étudiante. » D’un air amer, Laurence se passa une main dans les cheveux alors qu’elle parlait plus vite que d’habitude – ce qui était déjà beaucoup. « Alors non, ça ira pas bien! » Conclua-t-elle en entrant dans le stationnement de l’hôpital. Elle immobilisa son véhicule après avoir pris le billet de stationnement. Le moteur coupé, Laurence ne prit pas la peine de détacher sa ceinture qu’elle s’écrasa la tête contre son volant. Bon sang qu’elle était une idiote.
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Message(#) Sujet: Re: I'll hold your hand. (Laurence) I'll hold your hand. (Laurence) EmptySam 9 Juil 2011 - 15:47


Laurence était une jeune femme pétillante, et adorable. Adriel ne savait pas vraiment comment elle faisait pour être aussi sociable, et avenante avec les gens. Elle n'avait aucun problème à adresser la parole à qui que ce soit, et même si Adriel la trouvait parfois beaucoup trop bavarde, il avait fini par en déduire que c'était très probablement un moyen pour la jeune femme d'évacuer tout le stress. Car une autre des caractéristiques de la jeune femme était qu'elle était particulièrement nerveuse, mais le jeune homme ne l'en blamait pas. Pour le moment, elle arborait le statut de mère célibataire, et elle devait sans aucun doute penser à une bonne centaine de choses. En tout cas, une chose certaine, c'était que le jeune homme en aurait tout bonnement été incapable. C'était en partie pour cela qu'il avait accepté de l'accompagner. Ils n'étaient pas des amis, mais si Laurence se tournait vers lui, cela voulait dire qu'elle ne pouvait compter sur aucun de ses amis – ou qu'elle ne se sentait pas capable de le leur demander. Alors, en bon samaritain qu'il pouvait être lorsqu'il y mettait du sien, il avait accepté de l'accompagner. Pour l'heure, cependant, il n'était pas certain qu'elle ait eu la meilleure idée du siècle. Il ne savait absolument pas comment il allait pouvoir l'aider à gérer tout ce stress. D'autant plus qu'il avait conscience qu'en soit, la situation serait difficile peu importe la réponse comme elle était entrain de lui expliquer. Mais les enfants pouvaient parfois se montrer plus compréhensif qu'on ne le pensait. Il le savait par l'expérience difficile qu'il avait traversé dans son enfance, mais également par ce que la situation lui rappelait. Après tout, l'honnêteté permet souvent de résoudre bien des problèmes. En tout cas, le juriste était persuadé que c'était la meilleure chose à faire. Clairement, la situation de Laurence n'était pas idéale, et il faudrait qu'elle fasse preuve de beaucoup de courage. Mais elle était une femme forte et déterminée, elle finirait par y arriver. C'était certain. Cependant, comment pouvait-il lui donner un peu plus confiance en l'avenir ? Là était le réel problème du moment.

Maladroit, il tapota doucement dans sa tête dans un geste qu'il voulut de réconfort, puis sortit de la voiture et en fit le tour. Après avoir ouvert la portière de la jeune femme, il répondit à son laïus. « Ecoute, tout d'abord, rien ne te dit qu'elle te posera la question. » Bon, ce n'était pas terrible comme début. La question finirait forcément par pointer le bout de son nez. « Tu n'es pas obligée d'être aussi... sincère dans ta réponse. Il y a forcément quelque chose qui t'a plu chez eux. C'est de ça dont il faudra lui parler... Tu ne crois pas ? » A vrai dire, Adriel avait un avis bien tranché sur la question pour avoir passé des heures à y réfléchir. Mais il ne se considérait pas comme quelqu'un ayant la science infuse, et n'était pas certain d'en être arrivé à la meilleure solution. « Tu peux expliquer qu'ils ne se sentaient pas prêts, mais que tu tenais à l'avoir parce que tu l'aimais déjà. Et au final, ce n'est pas si loin de la vérité. » Il s'agissait certes d'une version édulcorée, mais Laurence aurait bien le temps de tout expliquer de manière plus exacte, précise lorsque son enfant serait plus en âge de comprendre. A quoi bon expliquer à un gamin, une gamine en l'occurrence, de dix ans qu'elle n'était pas désirée, que c'était un accident qui s'était soldé par l'un des parents n'assumant pas ces « conneries » ? Pour Adriel, cela ferait plus de mal que nécessaire à l'enfant, et finirait très probablement par créer des problèmes psychologiques comme un sentiment de rejet, ou des problèmes de confiance. Le juriste en était le témoin, et la preuve à la fois. Il tendit la main à la jeune femme pour qu'elle sorte de l'habitacle, un sourire encourageant dessiné sur son visage. « Ne te pose pas trop de questions. Tu es venu ici pour trouver des réponses, pas pour trouver d'autres raisons de t'inquiéter. » Une fois qu'elle fut sortit de la voiture, Adriel relâcha sa main – cela avait été plutôt un geste « rhétorique », il ne s'était pas attendu à ce qu'elle prenne sa main – et avança vers l'hôpital après avoir récupéré la petite qui s'était assoupie sur le siège arrière. Alors qu'il s'apprêtait à pénétrer dans l'enceinte de l'établissement, Adriel jeta un coup d'oeil à Laurence qui ne semblait pas plus rassurer. Luttant contre tous ses instincts, il passa une main dans son dos et la poussa légèrement. Ce n'était pas le moment de reculer. Concentrée comme elle était, la jeune femme était tout simplement trop préoccupée pour regarder où se dirigeait. « Attends. Je vais demander à quel étage on doit aller. » Il se dirigea vers le bureau de la réceptionniste qui lui demanda le nom, et l'heure de rendez-vous ainsi que le service. Après l'avoir informé que le médecin aurait un peu de retard, elle lui indiqua l'étage avec un sourire compatissant, pendant très probablement qu'il était celui qui avait des doutes sur sa paternité. « Troisième étage à gauche » indiqua-t-il à Laurence.
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Message(#) Sujet: Re: I'll hold your hand. (Laurence) I'll hold your hand. (Laurence) EmptyMer 13 Juil 2011 - 20:52

Ce fut en entendant la portière du coté du passager s’ouvrir que Laurence soupira en réalisant à quel point elle devait être insupportable pour Adriel. Elle ne l’aurait pas blâmé s’il avait décidé de la laisser se morfondre comme une idiote dans sa voiture au lieu de prendre son courage à deux mains et de passer cette épreuve difficile. Maintenant qu’elle était mère célibataire et que son rêve d’avoir une vraie famille s’était détruit… à quoi bon? « Écoute, tout d'abord, rien ne te dit qu'elle te posera la question. » Laurence releva la tête en la tournant vers Adriel qui l’avait rejoins en contournant la voiture. Sans doute pour l’aider à aller jusqu’au bout de tout ça. Et pourtant, en le regardant bien - et en s’imaginant que sa fille soit comme elle dans le futur… Laurence était certaine qu’au fond des choses sa petite Rachel poserait des centaines de questions et qu’elle se retrouverait embarrassée de toute façon. Si seulement, elle pouvait être rassurée sur qui était le père et arranger les choses par la suite… Peut-être que lorsque la vraie paternité serait enfin confirmé, celui-ci prendrait les responsabilités que ceci exigeait et prendrait des décisions en conséquences. Mais la crainte de rester toute seule – comme elle l’était en se moment – la paralysait littéralement sur place. « Tu n'es pas obligée d'être aussi... sincère dans ta réponse. Il y a forcément quelque chose qui t'a plu chez eux. C'est de ça dont il faudra lui parler... Tu ne crois pas ? Tu peux expliquer qu'ils ne se sentaient pas prêts, mais que tu tenais à l'avoir parce que tu l'aimais déjà. Et au final, ce n'est pas si loin de la vérité. » La jeune femme plongea ses yeux dans ceux de celui qu’elle considérait comme un collègue – et peut-être au fond un ami – et elle refoula les larmes qui lui montait aux yeux. Il fallait qu’elle cesse d’être émotive et qu’elle soit cette femme forte qu’elle prétendait être. Mais jamais Laurence aurait le courage d’avouer à sa fille que lorsqu’elle avinât appris qu’elle était enceinte, elle avait hésité à se faire avorter. Elle souhaitait trop avoir d’enfant au final, malgré qu’elle gardait une crainte constante de ne pas réussir à lui offrir une vie aussi parfaite que celle qu’elle avait toujours eue dans son enfance. Les lèvres pincées, Laurence déposa sa main dans celle d’Adriel pour se donner du courage puis finalement après avoir débouclé sa ceinture, elle réussit à sortir de sa voiture et de refermer la porte derrière elle – non pas sans avoir pris la peine de prendre ses pompes au cas où elle aurait une autre crise d’asthme. « Ne te pose pas trop de questions. Tu es venu ici pour trouver des réponses, pas pour trouver d'autres raisons de t'inquiéter. » Bon sang qu’elle aurait souhaité être aussi calme et compréhensive que pouvait l’être Adriel. Elle savait qu’il avait raison malheureusement alors qu’elle levait les yeux pour regarder l’immense bâtiment aux allures sombres et tristes sa gorge se serra dans l’angoisse qu’elle avait cultivée depuis autant de temps. « J’espère que les réponses, seront celles que j’ai envie d’entendre.. » murmura-t-elle en prenant doucement sa fille dans ses bras après qu’Adriel ai facilité les choses en la sortant de la voiture. Elle était trop préoccupée pour réussir à penser aux moindres détails et elle ne pouvait que lui être reconnaissant d’avoir accepter de l’accompagner. Sans compter qu’il avait accepté à la condition de garder le secret lorsqu’ils sauraient qui était le père. Inutile que la rumeur circule avant que les deux intéressés ne soient concernés. Pour une fois, elle souhaitait ne pas refaire les mêmes erreurs.

Déambulant dans le stationnement jusqu’à rejoindre l’entrée de l’hôpital, elle avait porté toute sa confiance en Adriel sachant qu’il l’aiderait jusqu’au bout. « Attends. Je vais demander à quel étage on doit aller. » Comme de fait, il lui dit qu’il allait se renseigner à savoir où ils devaient aller pour son rendez-vous. Dans une autre situation, elle aurait sans doute pu se rappeler qu’elle avait un petit morceau de post-it dans son sac sur lequel les indications avaient été écrites à la hâte. Mais elle était trop subjuguée par ce moment ainsi que par sa fille qui rigolait inconsciemment en sentant les mèches de ses cheveux lui chatouiller le visage. Laurence suivit Adriel dans les couloirs jusqu’à ce qu’ils atteignent l’ascenseur supposer les conduire au troisième étage. À partir de là, le temps d’attente pouvait être particulièrement long. « Il est trop tard pour revenir en arrière hein… » Posa-t-elle comme question, laissant en suspend l’évidence même de la réponse. Non elle ne pouvait pas revenir en arrière, surtout pas après autant de temps d’attentes et d’argent dépensé pour faire ce fichu test. Autant dépenser plus, pour attendre moins. Tel avait été sa devise afin de faire passer son nom dans cette prétendue file d’attente. Ils marchèrent silencieusement dans les couloirs de l’hôpital avant de se retrouver dans la salle d’attente où ils devaient attendre qu’on vienne la chercher. Ils s’installèrent sur les chaises de plastiques et Laurence tourna la tête vers Adriel après avoir replacer Rachel plus confortablement pour qu’elle ne se mette pas à gigoter trop fortement. « Désolé. » Elle soupira avant de baisser la tête, se trouvant plus que pathétique. « Je n’aurais pas du te demander de m’accompagner. Déjà que je suis insupportable, tu ne mérites pas de supporter tout ça. » Elle serra un peu plus fort sa fille contre elle avant de replonger ses yeux dans ceux du jeune homme. « Tu peux partir, Adriel. J’assumerai mes erreurs toute seule. » Comme d’habitude manqua-t-elle de rajouter. Elle avait soudainement décidé qu’elle ne méritait pas qu’on la supporte encore moins l’aide d’Adriel. Il était trop gentil, alors qu’elle n’avait jamais réellement fait quelque chose pour qui l’aide d’aussi bonne volonté.
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Message(#) Sujet: Re: I'll hold your hand. (Laurence) I'll hold your hand. (Laurence) EmptySam 16 Juil 2011 - 23:57


Adriel n'osait pas imaginer ce que cela devait faire d'être à la place de Tray, et de Jovan. Ils n'avaient pas l'air d'être des types très responsables, et sans doute ne vivaient-ils pas les choses comme Adriel pensait qu'il le vivrait, mais leur situation ne devait pas être facile pour autant. En tout cas, le jeune homme n'aurait pas aimé être à leur place. Ils avaient tout deux l'opportunité d'être père, mais ne pouvaient en être certains. Peut être était-ce cela qui expliquait leur réaction – en ne s'occupant pas de l'enfant, ils ne s'y attachaient pas, et n'avaient pas à souffrir, et être déçu lorsqu'ils découvriraient qui étaient le père du jeune homme. Pourtant, Adriel avait une vision plus... réaliste que ça de la paternité. Ce n'était pas le sang qui coulait dans vos veines qui définissait qui était votre père, ce n'était pas un test ADN, ou quoique ce soit en rapport avec la génétique pour le jeune homme. Non, pour le jeune homme, c'était bien plus que ça. C'était la personne qui prenait soin de vous en vous pardonnant tout, et en essayant de vous soutenir au maximum, peu importe vos choix. C'était quelqu'un qui répondait à vos questions, et qui faisait de leur mieux pour cacher leur malheur quand vous les partagiez. C'était quelqu'un pour qui, en grandissant, portait plus qu'une simple affection, plus que l'attachement que l'on ressent pour un parent, mais un respect incommensurable, et une admiration certaine. En tout cas, c'était ce que Adriel ressentait pour son père, et il espérait sincèrement que la fille de Laurence aurait l'occasion de regarder son père avec un même émerveillement. Car, il n'aurait pu rêver mieux – et Adriel savait de quoi il parlait. « J’espère que les réponses, seront celles que j’ai envie d’entendre.. » Un sourire se dessina sur les lèvres du jeune homme. C'était honnêtement tout le mal qu'il lui souhaitait, mais il espérait surtout que le test donnerait un résultat positif pour l'enfant. Il n'arrivait pas à se décider sur lequel des deux hommes feraient un meilleur père. Tout deux avaient laissé Laurence se débrouiller, oubliant qu'au final, ils étaient également peut être responsable. Honnêtement, il avait du mal à cautionner ce genre de comportement, ou même à l'excuser. Ils n'étaient pas des adolescents, après tout ! Si ils avaient eu dix huit ans, encore, il aurait pu comprendre ! Mais désormais, ils étaient des hommes, plus des adolescents. Ils étaient en âge d'assumer leurs faits et gestes – même si l'attitude de Laurence n'était pas non plus irréprochable.

Il ignora la jeune femme lorsqu'elle demanda si il était trop tard pour revenir en arrière. La question était purement rhétorique, et qui plus est, il ne souhaitait pas encourager la jeune femme dans ses interrogations. Plus elle se reposerait sur les épaules d'Adriel pour trouver le courage de faire ce test, moins il y avait de chances qu'elle trouve le courage d'annoncer le résultat aux deux principaux concernés, et tout ceci serait alors une perte de temps – et ferait probablement que Laurence se sentirait encore plus mal. Il monta alors en sa compagnie dans l'ascenseur, et posa son regard sur Rachel qui semblait obnubilé par les boutons de l'ascenseur. Un sourire attendri éclairait son visage. Parfois, le jeune homme se demandait si il serait un jour père, et puis il se rappelait. Détournant le regard, il laissa échapper un léger soupir de soulagement en sortant de l'ascenseur, et se rendit dans la salle d'attente suivant la jeune femme. Il eut un léger sursaut lorsqu'elle s'adressa à lui, perdu dans ses pensées qu'il était. Il secoua à la tête à ses paroles. C'était ridicule, cela ne le gênait absolument pas de se trouver ici. Il n'aurait jamais fait le déplacement si cela avait été le cas, ou si c'était pour l'abandonner alors que c'était bel et bien maintenant qu'elle allait devenir le plus nerveuse. Il secoua la tête. « Ne dis pas de bêtises, veux-tu ? » Un sourire amusé se dessina sur son visage, et la prochaine réplique qui sortit de ses lèvres le surprit lui-même. « C'est toi qui m'a amené jusque ici. Il faut que tu me ramènes jusque ma voiture. » Il offrit un clin d'oeil à la jeune femme, et continua. « Cela ne me gêne pas d'être là, Laurence. Et tu es tout à fait supportable jusqu'à maintenant. Quand j'en aurai assez, je partirai. Promis. » Sur ce, il se leva, et alla leur chercher deux verres d'eau. Alors qu'il était à mi-chemin vers Laurence – l'espace de quelques pas à peine en réalité -, il se ravisa, et alla prendre un troisième gobelet pour la petite. Peut être avait-elle soif ? Il ne savait pas vraiment ce dont pouvait avoir besoin les bébés précisément, mais ils avaient sans aucun doute besoin de s'hydrater. Il tendit alors le gobelet à Laurence, puis haussa légèrement les épaules en montrant le deuxième. « Elle peut boire de l'eau, n'est-ce pas ? » Il lui aurait volontiers proposé de la prendre quelques secondes pour la soulager, mais il n'avait jamais été particulièrement amener à s'occuper d'enfants, et il n'avait pas particulièrement envie de la faire tomber.

Quelques minutes plus tard, on vient chercher Laurence. Lorsqu'elle regarda le jeune homme un peu paniqué, il lui offrit un sourire d'encouragement. « Je t'attends ici, ne t'inquiète pas. » Il regarda alors la jeune femme partir avec le médecin, et attrapa un magasine au hasard qu'il feuilleta sans vraiment prêter attention aux articles. Non, les articles n'intéressaient vraiment pas Adriel Lamontagne dont l'esprit semblait happé par les souvenirs du passé.
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Message(#) Sujet: Re: I'll hold your hand. (Laurence) I'll hold your hand. (Laurence) EmptyMer 20 Juil 2011 - 16:54

Laurence le regarda secouer la tête négativement alors qu’elle le priait presque pour qu’il s’en aille et qu’elle reste toute seule dans cette salle d’attente. Intérieurement, elle avait réellement espérée qu’il ne l’abandonnerait pas à un moment aussi difficile. Elle n’aurait pas pu se résoudre à inviter Jovan, Tray ou même les deux pour qu’ils soient fixés. Jamais, elle n’aurait supporté la pression que les jeunes hommes lui auraient inévitablement fait subir. Sans compter qu’elle savait qu’ils avaient – par sa faute – une relation très tendue. Tray avait toutes les raisons de lui en vouloir, mais pas Jovan. Si ce n’est qu’elle eu cru que sa fille était de lui. Mais pas d’avoir coucher avec Tray. Car s’était arrivé après qu’ils aient mit fin à leur relation. Et il pouvait dire ce qu’il voulait, mais elle ne l’avait pas trompé. « Ne dis pas de bêtises, veux-tu ? C'est toi qui m'a amené jusque ici. Il faut que tu me ramènes jusque ma voiture. Cela ne me gêne pas d'être là, Laurence. Et tu es tout à fait supportable jusqu'à maintenant. Quand j'en aurai assez, je partirai. Promis. » ? Laurence eu un faible sourire en coin alors qu’il lui promettait de partir lorsqu’il en avait assez. Même si, connaissant bien le jeune homme il y avait de fortes chances qu’il reste malgré tout – Laurence était tout de même rassurée de savoir que si elle empirait les choses il ne resterait pas inutilement. Gratifiant sa petite fille d’un baiser, Laurence suivit des yeux Adriel qui venait de se relever pour s’éloigner un peu plus loin où siégeait une fontaine d’eau, où ils pouvaient se servir pendant qu’ils attendaient. Alors qu’il lui tendit un gobelet, Laurence remarqua d’un air amusé le troisième gobelet qu’elle devinait être pour sa fille. Malheureusement à cet âge, il était préférable de limité l’alimentation de sa fille par l’allaitement. C’était apparemment plus désaltérant et nourrissant pour le nourrisson que n’importe quoi d’autre. « Elle peut boire de l'eau, n'est-ce pas ? » ? La jeune mère secoua la tête négativement en souriant touchée par l’attention d’Adriel face à sa fille. « Elle est encore un peu trop jeune… Mais c’est très gentil… » ? Laurence se désaltéra doucement essayant de contrôler le stresse qui lui paralysait la gorge et qui l’avait empêcher depuis hier de manger correctement. Elle avait fait des efforts considérable pour que ça n’affecte pas sa fille.

« M. Ferdison. » ? répéta pour la deuxième fois l’intercom de la salle d’attente lui signifiant qu’elle allait pouvoir rencontrer la spécialiste qui lui remettrait les résultats. « Je t'attends ici, ne t'inquiète pas. » ?Nerveuse plus que jamais, Laurence se releva sèchement de sa chaise sachant que le moment était arrivé et qu’elle ne pouvait plus reculer. Elle se mordilla les lèvres en cherchant du soutien dans les sourires de sa petite fille puis elle s’avança vers la porte. Mais elle s’arrêta après quelques mètres avant de retourner rejoindre Adriel. « Est-ce que je peux te la confier quelques instants? S’il te plait… » ? Demanda-t-elle en déposant finalement sa petite princesse dans ses bras en lui assurant qu’elle reviendrait bien rapidement. Mais elle ne pourrait pas contrôler ses émotions tout en s’occupant de sa fille dans un moment aussi embarrassant. Elle ne voulait pas montrer son inquiétude à la spécialiste, elle voulait paraître calme et simplement ‘’curieuse’’ de savoir qui était finalement le père biologique de Rachel. Même si intérieurement, elle avait envie d’hurler. Après avoir rassurée Adriel que Rachel n’était pas très compliqué et qu’il trouverait tout ce qu’il a besoin dans son sac; Laurence les délaissa dans la salle d’attente pour ouvrir la porte où elle recevrait les résultats. Dès lors qu’elle referma la porte derrière elle, Laurence posa ses yeux sur la femme qui l’attendait et lui afficha un sourire calme et réfléchi. Sauver les apparences, elle arrivait à le faire à des moments incongrus mais il était hors de question qu’elle ne présente ses doutes à cette femme qui devait déjà l’avoir jugée lorsqu’elle s’était présenter à prime abord pour leur offrir les éléments pour faire le test. La suite s’en suivit de multiples documents donc elle dut signer, des explications sur comment le processus s’était effectué… mais Laurence n’écoutait que d’une oreille peu attentive ne signant que lorsqu’on lui présentait un x rouge, hochant la tête quand on lui demandait si elle comprenait et si ça lui conviendrait. Une vingtaine de minutes de procédures réglementaires avant qu’on lui remette sous ses yeux une lettre sellé qui contenait les résultats de laboratoire. Machinalement, Laurence remercia qu’ils aient été aussi rapide de faire leurs tests même s’ils ne s’étaient effectués que parce qu’elle en avait payer le prix. Les mains tremblantes, Laurence quitta le bureau pour rejoindre Adriel dans la salle d’attente, l’enveloppe dans sa main. Il était impossible qu’elle réussisse maintenant à l’ouvrir. « Tu sais bien t’y prendre on dirais… » ? mentionna-t-elle un faible sourire. Elle avait réussit à refouler sa crainte, il ne restait plus qu’à ouvrir cette lettre. Oui mais non. Maintenant qu’elle avait la lettre, elle n’avait qu’à attendre un peu non?
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Message(#) Sujet: Re: I'll hold your hand. (Laurence) I'll hold your hand. (Laurence) EmptyVen 22 Juil 2011 - 15:58


Si le juriste n'était absolument pas au point sur ce dont pouvaient avoir besoin les bébés, et à quel âge il pouvait prendre tel ou tel aliment – la preuve, l'eau qui l'avait ramenée pour Rachel s'était avérée complètement inutile -, les bébés semblaient l'apprécier – ou, en tout cas, ils ne lui étaient pas hostiles. Si il n'était pas père lui-même, il y avait toujours un moment où l'on doit aller féliciter des amis, ou des collègues de la naissance de leur premier, deuxième, troisième, etc enfant et naturellement, il fallait passer par la case par « tu veux le prendre ? » où refuser pouvait se révéler être un grave affront. Ce n'était pas quelque chose qui gênait particulièrement Adriel, en fait. Les enfants étaient très simples, et honnêtes généralement. Naturellement, déchiffre le langage d'un bébé était loin d'être chose aisée, mais leurs besoins étaient assez primaires, et les parents les comprenaient généralement. Cependant, il grimaça légèrement lorsque Laurence lui demanda de la garder quelques instants. Ce n'était pas qu'il avait quelque chose contre l'idée, ou que ça le gênait, mais si elle avait besoin de quoique ce soit, il n'était pas certain de savoir gérer. Il y avait beau tout avoir dans le sac, il fallait savoir quoi lui donner pour qu'elle soit contentée. Il hésita une seconde, puis acquiesça d'un signe de tête. Bien que pas rassuré par la hauteur de la tâche qui lui incombait, il se rassura en se disant qu'il se trouvait dans un hôpital et que quelqu'un devait bien être capable de l'aider si besoin. Il attrapa donc le nourrisson, veillant bien à ce que sa petite tête repose sur son bras et donna un sourire d'encouragement à son amie. Une fois que celle-ci eut disparu derrière la porte, Adriel posa sur le petit être qui s'était de nouveau assoupi dans ses bras, non sans avoir attraper l'auriculaire de celui-ci. Le jeune homme poussa un soupir rempli de tendresse, et observa l'enfant se demandant ce qu'il ressentirait si l'enfant qu'il tenait était le sien. Il s'agissait à la fois de quelque chose de difficile à imaginer, et de tout à fait plausible. Le jeune homme aurait pu être père, après tout. L'enfant resserra son étreinte autour du droit d'Adriel, et alors qu'il lui était arrivé d'avoir des doutes sur ce sujet dans le passé, il en était désormais certain : il voulait être père un jour. Il voulait voir le ventre de la femme dont il tomberait amoureux s'arrondir au fur et à mesure que le foetus grandirait en elle. Il était même prêt à assister à l'accouchement, qui avait l'air d'être une étape particulièrement douloureuse. Il voulait ne pas dormir pendant de trop nombreuses nuits car il serait sans cesse réveillé par les cris incessants d'un nourrisson, de son enfant, et le voir grandir. Jouer avec lui, lui inculquer des valeurs, et tout ce qu'un bon père doit faire. Tout ce que son père avait fait avec lui en somme. Il n'était pas certain d'être à la hauteur, naturellement. Mais il ferait de son mieux en priant de tout son être que cela soit suffisant. Mais il n'en était pas encore là, et avait encore du temps devant lui. Il n'avait même pas encore trouvé la perle rare.

Il n'aurait su dire exactement au bout de combien de temps Laurence était revenue. Perdu dans la contemplation de l'enfant, il en avait perdu la notion du temps. Ca en était presque ridicule l'attention que l'on pouvait apporter à ses petits êtres alors qu'ils étaient tous simplement entrain de dormir paisiblement. Le moindre de leur mouvement était source d'inquiétude, et l'on ne pouvait s'empêcher de vérifier sans cesse que tout allait bien. Tout ceci était évidemment une perte de temps considérable puisque inutile ; l'enfant allait très bien. Et pourtant, l'on ne pouvait s'empêcher de sentir une sorte de satisfaction à voir la prévisibilité qui semblait embrasser le nouveau-né. Il sursauta légèrement lorsqu'elle lui dit qu'il semblait y faire avec l'enfant, avant de laisser un sourire éclairé son visage. « C'est facile ; elle dort plutôt paisiblement. » Il se tourna désormais vers la mère de l'enfant, et ne pensant même pas à rendre Rachel à la jeune femme, il scruta son visage qui semblait plus paisible. Apercevant l'enveloppe dans la main de celle-ci, il demanda : « Tu l'as ouverte ? » A l'attitude de Laurence dans la voiture, il aurait tendance à dire que non mais peut-être avait-elle eu un sursaut de courage et avait décidé de prendre les choses en main. Son visage légèrement apaisé s'expliquerait alors par une réponse « positive » ; la réponse qu'elle attendait en tout cas. La jeune femme hocha négativement la tête, et avant qu'elle n'ait le temps de se dénigrer une fois de plus, Adriel prit la parole. « Ce n'est pas grave. Quand tu seras prête, tu auras la réponse sous la main. » Il lui fit un clin d'oeil. Cependant, le visage du juriste s'assombrit alors qu'une nouvelle patiente entrait dans la salle d'attente. Le jeune homme la suivit du regard, s'assurant qu'il ne s'agissait pas de la jeune femme à laquelle il pensait. Ce n'était pas le cas ; mais pourtant Adriel ne savait pas si il devait s'en sentir soulagé ou déçu. Revoir cette fille lui permettrait d'avoir de tellement de réponses à ses questions qui le hantaient depuis des années. Poussant un profond soupir, il déposa Rachel dans les bras de sa mère, et se leva. « Un café, ca te dit ? » lança-t-il d'une voix faussement enjouée. Il avait besoin d'un peu plus de temps pour être certain de ce qu'il allait faire. Pour la première fois de sa vie, il ressentait réellement besoin de parler de tout ça, mais il n'était pas certain de vouloir en parler à Laurence, ni même de lui faire porter cela. Il ne désirait pas que cela s'ébruite et savait pertinemment qu'il pouvait lui faire confiance – étrangement, d'ailleurs – mais il aurait préféré en parler à Maya. Malgré toutes les années qu'ils avaient passé séparés, ils étaient encore sur la même longueur d'ondes, et sa meilleure amie savait trouvait exactement les mots, ou les gestes, dont il avait besoin.
Une fois arrivés à la cafétéria de l'hôpital, ils s'installèrent à une table puis Adriel alla chercher leur café. Lorsqu'il eut avaler la première gorgée, il se décida enfin à se lancer. Il n'y tenait simplement plus. « Laurence, il faut que je te parle de quelque chose. Mais il faut absolument que cela reste entre nous. »
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Message(#) Sujet: Re: I'll hold your hand. (Laurence) I'll hold your hand. (Laurence) EmptyMer 27 Juil 2011 - 15:34


Il n’y avait aucun doute en voyant le visage souriant d’Adriel, que jamais Laurence n’aurait eu aucune crainte à lui confier sa fille. Certes Rachel était dans ses plus beaux jours la petite fille la plus adorable sur la terre et il semblait que c’était ce qu’elle voulait que les gens dans son entourage sachent. Mais Laurence savait qu’il suffisait qu’elle se mette à crier pour avoir tout ce qu’elle voulait. Et comme toutes les mères, elle savait simplement en regardant sa fille quel pouvait être le problème. Que ce soit qu’elle ai faim ou même tout simplement parce qu’elle avait besoin d’être changée, Laurence savait. Ça la rassurait d’être prise de moins en moins au dépourvu et plus confiante de la situation, même si l’aide d’une nourrisse aurait été plus que la bienvenue. Inspirant profondément alors qu’elle s’afférait à garder le contrôle sur ses mains tremblantes, Laurence n’était pas pressée à reprendre sa fille puisque ça ne semblait apparemment pas gêner Adriel de la garder dans ses bras. Et comme Rachel dormait paisiblement, ça ne pouvait que rassurer légèrement la mère qui n’avait pas la force d’affronter une crise. « Ce n'est pas grave. Quand tu seras prête, tu auras la réponse sous la main. » Elle lui offrit un sourire sans émotions alors qu’elle savait qu’il avait raison, mais l’envie de savoir la réponse s’était dissimulée aussitôt qu’elle avait eu l’opportunité de le savoir. Car les choses étaient réelles. Aussitôt qu’elle saurait, il faudrait qu’elle en avertisse les principaux intéressés et l’un des deux s’éloignerait d’elle pour toujours.. Alors que l’autre fuirait sans doute ses responsabilités et chaque fois qu’elle le verrait la situation serait lourde et difficile à assumée. C’est dans de telles situations, que Laurence renonçait peu à peu à ce qu’elle avait toujours souhaiter, une famille parfaite, réunie et heureuse. Relevant les yeux vers son ami, Laurence ne posa pas de question mais s’étonna de voir ce genre de regard dans le visage d’Adriel. Elle ne savait pas s’il avait l’air fâché ou inquiet, ou si encore il cherchait quelqu’un. Mais elle espérait ne pas être à l’origine de tout ça. Elle avait déçue assez de personnes, elle ne voulait pas en plus le décevoir. « Un café, ca te dit ? » Laurence le dévisagea un instant en ne sachant pas s’il allait bien ou si quelque chose avait soudainement changé. Lui si calme et serein semblait étonnamment tourmenté. Était-ce le fait qu’ils soient à l’hôpital? Avait-il parler à quelqu’un alors qu’elle n’était pas là? « Ça ne serait pas de refus. » C’était la moindre des choses après tout. Sa fille dans ses bras, Laurence suivit Adriel alors qu’ils avaient décidés d’aller prendre un café. Évidemment, secrètement elle aurait souhaiter qu’ils quittent d’abord l’hôpital mais en suivant celui-ci elle comprit en suivant des yeux les écriteaux qu’ils se dirigeaient à la cafétéria.

Elle s’installa doucement à une table alors qu’elle laissa finalement Adriel aller leur chercher les breuvages, avec Rachel dans ses bras elle n’était pas du tout en position pour discuter et le forcer à accepter qu’elle le lui offre. Sans doute qu’elle trouverait un moyen de le remercier, mais pour le moment elle s’inquiétait plus de ce qui avait changé dans son regard. Au point ou elle en avait oubliée dans sa main droite cette lettre rédigée à son intention qu’elle possédait désormais. « Tu es la petite fille la plus merveilleuse au monde.. » Murmura-t-elle à sa petite fille qui sans se préoccuper des problèmes des grandes personnes dormait paisiblement au creux de son bras. « Merci. » Fit-elle en prenant avec précaution le verre de carton avec sa main libre alors que ses yeux étaient rivés sur son ami. « Laurence, il faut que je te parle de quelque chose. Mais il faut absolument que cela reste entre nous. » Muette, Laurence comprit en l’écoutant qu’il y avait quelque chose qui n’allait pas et son instinct avait bien prévu la chose. Certes, elle ne savait pas ce qui préoccupait Adriel, mais il pouvait compter sur elle. S’il souhaitait que ça reste entre eux, après tout ce qu’il avait fait pour elle, il pouvait être rassuré. Ses craintes ne seraient partagées avec personne. « Je t’ai demandée de garder cette histoire pour toi, Adriel. Si tu me fais confiance comme je te fais confiance, je te promets que je garderai tout ça entre nous. Peu importe ce que tu veux me parler. » Elle le pensait vraiment, hormis que s’il lui confiait qu’il était un tueur en série… sans doute que son sens éthique et moral aurait prit un coup et sa promesse n’aurait pas tenue 5 secondes. Mais c’était pas le cas.. Il y avait plus de chances sur un million que Tadeck soit un tueur en série qu’Adriel ne pense à tuer une mouche.
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Message(#) Sujet: Re: I'll hold your hand. (Laurence) I'll hold your hand. (Laurence) EmptyDim 31 Juil 2011 - 22:21


Adriel n'avait jamais été du genre à s'épancher sur l'épaule de quelqu'un. Il avait appris très jeune que parler de ses problèmes n'y changeait rien, et ce que l'on en parle à un ami, ou à un professionnel. Il avait compris avant même d'avoir dix ans qu'il fallait souvent agir plutôt que de discuter de quelque chose. Nécessairement, une certaine réflexion était souvent possible, et en parler avec quelqu'un se trouvant dans une situation similaire, ou tout simplement quelqu'un qui vous connaissait par coeur, à la votre pouvait aider, mais cela ne permettait pas de résoudre le problème – jamais. Cependant, cette fois, Adriel ressentait le besoin d'en parler, de partager le poids qui pesait sur ses épaules depuis tant d'années. Ce n'était pas vraiment question de savoir ce que la demoiselle aurait fait à sa place, ni même ce qu'elle en pensait. Mais il avait l'impression d'être arrivé à un moment dans sa vie, même si il venait seulement de le réaliser, où soit il renonçait totalement à cette partie de son passé, soit il s'y intéressait et apprenait ce qu'il était advenu de cette personne. Il était nerveux. Pas parce qu'il allait avouer, mais par simplement le fait qu'il allait en parler à quelqu'un qu'il ne connaissait pas tant, en qui il ne pouvait sincèrement avoir confiance. Elle pourrait aller tout répéter dès le lendemain, il ne pourrait s'en prendre qu'à soi-même. Mais c'était quelque chose qu'il devait faire, il le sentait. Il n'avait pas nécessairement besoin d'en parler à Laurence, mais le problème auxquels ils étaient tous les deux confronter était similaire, jusqu'à un certain point, et même si Maya saurait exactement comment lui parler, comment l'aider, il pouvait ainsi faire d'une pierre deux coups. Peut être qu'entendre son point de vue aidait Laurence à voir plus clair dans son problème, à se préparer à annoncer à Jovan et Tray qui était le père, et qui ne l'était pas. Ou peut être pas. Il était décidé de toute façon, maintenant. Il n'avait plus qu'à se lancer. Il attrapa alors la tasse devant lui et but une longue gorgée de café brûlant. Il cligna des paupières, signe d'approbation à ce que venait de lui dire Laurence. Evidemment, il y avait moins de chance qu'elle aille répéter ce qu'il s'apprêtait à lui dévoiler puisque il détenait lui aussi l'un de ses « secrets », mais le jeune homme n'était pas du style à faire du chantage. Il n'en avait jamais vu l'intérêt, et surtout avait des valeurs morales bien plus élevées que cela. « Bon, je me lance alors. » dit-il en esquissant un sourire. Il ne savait pas vraiment par où commencer, c'était à la fois quelque chose de très simple et assez compliqué. Le plus simple était l'histoire, le plus complexe ce qu'il ressentait à ce propos. « Lorsque j'avais dix huit ans, j'ai connu une jeune fille qui a vraiment compté pour moi. » Un air nostalgique se dessina sur son visage à cette pensée. Il s'agissait même de la seule qui est vraiment compté, Théodora était la seule femme – même si elle n'était qu'une adolescente à l'époque – de qui il aurait pu sincèrement tomber amoureux si elle lui en avait laissé le temps. Encore maintenant, en y pensant, il se disait qu'elle était peut être bien même la seule qui aurait su maintenir son intérêt plus de quelques semaines. Après tout, jamais personne n'avait atteint ce stade depuis, peu importe la durée de ces relations. Mais les choses étant comme elles étaient, la vie les avait séparé, et Adriel n'avait plus eu de nouvelles depuis – pour le meilleur, ou pour le pire. « Le problème, c'est qu'elle est tombée enceinte. J'ai à peine eu le temps de digérer la nouvelle qu'elle avait quitté la ville. » Il laissa s'échapper un long soupir. Mélange de soulagement, et de tension. Ce souvenir était particulièrement douloureux, il n'avait pas eu le temps d'en discuter avec elle, de ce qu'elle voulait, de ce qu'il voulait, des solutions qui s'offraient à eux. Il n'avait rien eu à dire, pas eu le droit de réagir. Cette fois-ci, il avait été spectateur, et non acteur de sa vie. Il n'avait pas eu le choix, et c'était probablement ce qui le blessait le plus dans cet événement de sa vie.

« Je te raconte ça parce que j'ai croisé quelqu'un qui y ressemblait tout à l'heure. Je ne sais pas si elle a gardé l'enfant, si elle s'est fait avortée, ou si il y a eu adoption.. mais j'aimerai savoir. Et j'aurai aimé avoir mon mot à dire. » Il espérait sincèrement que la jeune femme n'avait pas l'impression qu'il émettait un jugement sur son style de vie. Ce n'était pas le cas. Il ne savait comment était les pères potentiels de Rachel, il n'avait aucune idée de leur envie ou non d'avoir une réponse à cette question, d'être père ou non. Mais connaître la vérité, aussi agréable ou désagréable soit-elle, était toujours une bonne chose selon le jeune homme. Il ne doutait pas que Laurence finirait par le faire, mais il avait peur que si elle attendait trop, elle finisse par rendre les choses plus difficiles, et plus compliquées qu'elles ne l'étaient déjà. Sans même s'en rendre compte ou avoir réellement conscience de ce qu'il disait, le jeune homme ajouta : « Je me demande même si je ne vais pas essayer de la recontacter. Je ne sais pas. »
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Message(#) Sujet: Re: I'll hold your hand. (Laurence) I'll hold your hand. (Laurence) EmptyMar 2 Aoû 2011 - 20:45

« Bon, je me lance alors. » Silencieusement, Laurence porta à ses lèvres son café fraîchement apporté par son ami alors qu’elle patientait afin de savoir ce qu’il voulait lui dire. En fait, sincèrement Laurence avait du mal à concevoir qu’Adriel voulait bien ce confier à elle. Car, ils n’étaient pas aussi proches et par ce fait même, Laurence aurait compris toute la réticence du monde à ce qu’il en parle à n’importe qui d’autre qu’à elle. Mais juste le fait qu’il décide à se confier à elle, amenait Laurence à être plus à l’écoute et surtout plus sensible à ce qu’il pouvait bien sentir. « Lorsque j'avais dix huit ans, j'ai connu une jeune fille qui a vraiment compté pour moi. Le problème, c'est qu'elle est tombée enceinte. J'ai à peine eu le temps de digérer la nouvelle qu'elle avait quitté la ville. Je te raconte ça parce que j'ai croisé quelqu'un qui y ressemblait tout à l'heure. Je ne sais pas si elle a gardé l'enfant, si elle s'est fait avortée, ou si il y a eu adoption.. mais j'aimerai savoir. Et j'aurai aimé avoir mon mot à dire. » Interdite, Laurence ne put s’empêcher de se sentir mal. Elle ne préférait pas entrer dans les détails mais elle connaissait ce genre de situation pour l’avoir déjà vécue. Après tout, même si elle se sentait horrible, elle avait déjà caresser l’idée d’avorter lorsqu’elle avait appris qu’elle était enceinte. Mais elle n’avait pas pu s’y résoudre. Pas cette fois. Et même si ça ne lui faisait aucun bien, Laurence réalisait lentement combien elle avait été si égoïste face à Jovan et Tray. Quel genre de femme espérait faire signer à l’un des deux potentiels père un contrat comme quoi il renoncerait à ses droits de paternité? À cet instant précis, elle avait l’impression d’être totalement une horrible personne et de ne pas mériter d’avoir la garde de sa fille. Mais elle refoula ses émotions préférant se concentrer de toutes ses forces sur ce que vivait Adriel. « Je me demande même si je ne vais pas essayer de la recontacter. Je ne sais pas. »

Un silence s’installa entre eux alors que Laurence ne savait pas elle-même si l’idée d’Adriel était une bonne idée ou une mauvaise. Elle s’imaginait à sa place et apprendre après autant d’années qu’on avait un fils, ou bien qu’on aurait pu en avoir un…pouvait être bien plus difficile à assimiler qu’on pouvait le croire. « Tu as pas peur qu’elle ai refais sa vie? » Demanda-t-elle avant de se taire immédiatement en considérant que sa question avait peut-être été brusque et peut-être pas nécessairement ce qu’il avait besoin d’entendre. Malheureusement, elle était loin d’être la personne la mieux placée pour trouver les mots justes. Comment vivrait-il la situation si cette jeune femme avait avortée? Comment vivrait-il encore la situation s’il apprenait que quelque part, des étrangers avaient pris pour adoption un fils – ou une fille – qui avait été le sien mais qui ne le verrait que comme un vulgaire étranger. Comment encore vivrait-il la situation si cette jeune femme avait décider de refaire sa vie avec un autre homme tout en gardant le dit enfant? Et au niveau de la justice, quels étaient ses droits? Jusqu’où pouvait-il faire des recherches pour savoir ce qu’il cherchait à apprendre après toutes ses années? « Si savoir ce qui s’est passé est vraiment ce que tu souhaites… il y a des moyens légaux pour le faire. Malheureusement.. ils prennent très souvent beaucoup de temps. » En effet ce genre de services pouvait être offert en moyennant une bonne somme afin que les choses aillent plus vite. Elle le savait c’était ainsi qu’elle avait reçu ses résultats plus rapidement. « Je pourrais t’aider, si tu as besoin. » Hors, les questions fusaient dans son esprit à savoir quelles ressources elle pouvait prendre en considération pour aider Adriel s’il le désirait. Elle souhaitait intérieurement qu’il accepte, ne serais-ce que pour essayer tant bien que mal de faire de bonnes actions afin de se racheter des mauvaises décisions et choses qu’elle avait fait.
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Message(#) Sujet: Re: I'll hold your hand. (Laurence) I'll hold your hand. (Laurence) EmptyVen 5 Aoû 2011 - 21:33


Adriel n'avait aucune idée de comment ils avaient pu en arriver là. L'objet de cette rencontre était de permettre à Laurence d'obtenir des réponses à certaines questions qu'elle se posait, et de lui apporter un soutien dans cette période difficile de sa vie. Pourtant, voilà qu'ils étaient installés autour d'un café à parler d'Adriel, et de quelque chose qui l'avait probablement plus hanté qu'il ne s'en était jamais douté. La question lui traversait parfois l'esprit, il ne pouvait pas le nier. Il s'était régulièrement demandé si quelque part aux Etats-Unis, où même ailleurs, un petit garçon ou une petite fille ne se demandait pas qui était son père, ou si il venait d'apprendre qu'il venait d'être adopté. C'était un sentiment étrange. D'un coté, il se disait que ce n'était pas une si mauvaise chose si elle avait choisi de faire adopter cet enfant, ou même de l'élever sans Adriel, il n'était pas prêt à l'époque à avoir une telle responsabilité – le problème ne venait seulement de la maturité, mais également de la stabilité. Il avait beau ne pas être un drogué, ou même un délinquant – ce qui ne l'avait pas empêché de faire des conneries comme tous les adolescents – le jeune homme n'était pas apte à être père. Cependant, une part de lui ne pouvait s'empêcher de culpabiliser – peut être aurait-il pu, ou du, faire plus contrairement à ce que lui avait conseillé ses parents. Il imaginait parfois dans le froid de son lit ce que pouvait ressentir cet enfant, les questions qu'il pouvait se poser si jamais il avait découvert qu'il avait été adopté. Et puis, d'autres fois, la possibilité que cet enfant n'existait pas lui permettait de se changer les idées. Après tout, il ne savait absolument pas ce qu'il était advenu de Théodora. Théo avait bien pu perdre cet enfant, avorter, l'avoir gardé, devenir écrivain, géologue, architecte, ou caissière ; il ne savait absolument plus rien de sa vie. Il n'avait aucun regret à ce sujet sur ce moment. La vie était comme elle l'était, et il avait toujours su que les personnes qui constituaient la sienne finiraient par partir, que ce soit pour un jour, un moment, ou pour toujours. Un sourire amusé se dessina sur son visage lorsque Laurence lui demanda si il avait peur qu'elle ait refait sa vie. Non, cela ne lui posait absolument pas problème. Non seulement, il y avait toujours eu conscience que cela serait très probablement le cas, mais aussi et surtout il n'avait jamais vraiment rien partagé mis à part cette grossesse non désirée. Ils n'étaient que des adolescents à l'époque, et ne connaissaient tout simplement rien à la vie – du moins, c'était le cas de Théo, Adriel disposant d'une longueur d'avance. Ils avaient vécu un amour d'adolescent, cela n'allait pas plus loin. Il se demandait naturellement ce qu'elle avait pu devenir, si les choses auraient été différentes entre eux si tout cela ne leur était pas arrivé. Mais l'idée qu'ils puissent toujours être ensemble ne lui avait jamais traversé l'esprit – bien au contraire. Ils seraient peut être restés amis, mais les choses n'auraient probablement pas été autrement. Il répondit alors à Laurence, sans hésitation. « Non, c'est plutôt ce que je lui souhaite. » Il n'avait certes pas trouvé lui la personne qui lui conviendrait pour le restant de ses jours, mais il n'était pas pressé. Sa vie était compliquée, et ce, depuis toujours. Il ne voyait pas pourquoi les choses seraient différentes pour lui à ce niveau – et puis après tout, il vivait à son aise, et cela lui convenait. Célibataire endurci, il n'était pas certain d'avoir besoin de quelqu'un à ses cotés chaque jour pour le restant de sa vie – sa meilleure amie Maya lui suffisait largement. Elle était la seule à avoir su déclencher un sentiment aussi fort chez le jeune homme et si il ne l'avait jamais vu autrement que comme une soeur, il n'avait jamais rencontré quiconque qui lui donne l'impression qu'elle ne lui suffirait plus un jour.

Il fut amusé de l'analyse juridique que fit automatiquement Laurence de la situation. Cela ne l'étonnait pas, et c'était l'une des premières questions qu'il s'était posé. Un réflexe de juriste, sans aucun doute. Trouver ce que la loi nous autorise, nous interdit, et comment obtenir ce que l'on désire grâce à elle. Il ne savait que trop bien comment cela fonctionnait, mais ne pouvait, aussi cartésien qu'il était, se résoudre à percevoir les choses ainsi. Il n'y avait pas que ça, il n'y avait pas que ce que la loi l'autorisait à faire. Il y avait ce que la morale lui donnait comme droit, et dans un cas pareil, c'était ce qu'il y avait de plus important. Qui était-il pour venir chambouler une vie ainsi ? Qui était-il pour venir réveiller les démons du passé ? Il n'aurait probablement pas accepté que l'on fasse cela de sa vie. Il n'aurait pas voulu être re-projeté malgré lui dans ce qu'il considérait être ses années noires. L'aisance avec laquelle il avait accueillie Maya l'avait d'ailleurs étonné – mais au final, elle représentait plus la lumière au bout du tunnel de ses années là qu'autre chose. C'était la seule explication qu'il avait trouvé – en plus de l'affection inconditionnelle qu'il lui portait. « C'est gentil. Mais je n'ai pris aucune décision pour le moment. Je te tiens au courant. » Comme si l'enfant se rendait compte que continuer une conversation se révélerait compliqué désormais, et qu'il était donc temps de partir, Rachel décida de se manifester hurlant corps et âmes. Laurence tenta de la nourrir, mais sans succès, dans un sourire, ils décidèrent qu'il était grand temps de fermer cette petite parenthèse dans leur vie, et de retourner à leurs occupations respectives. Pourtant, il ne faisait absolument aucun doute sur le fait que la relation superficielle qu'ils avaient toujours entretenu depuis qu'ils s'étaient rencontrés dans les locaux de la mairie, venait de changer radicalement. Ils ne se parleraient peut être plus jamais ainsi, mais en tout cas, il était certain que ni l'un ni l'autre ne se percevrait plus jamais vraiment de la même manière. Quant à une éventuelle amitié naissante, seul l'avenir le dirait.
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