| | how to fall head first into a cliché | |
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InvitéInvité
| (#) Sujet: how to fall head first into a cliché Dim 29 Mai 2011 - 16:56 | |
| how to fall head first into a cliché gomshelli Plein d’un mélange grotesque de culpabilité et de rare satisfaction, Callum MacKinnon fixait l’écran de télévision, un bras autour du corps menu de sa secrétaire, Jisel Burgess, serrée contre lui. Il savait que c’était une monstrueuse connerie, que jamais il n’aurait dû franchir cette ligne. Parce qu’il était marié, d’abord. Et aussi parce que Jisel était sa secrétaire. Le grand cliché devenu réalité. Le boss qui s’envoie sa secrétaire. C’était stupide, c’était risqué, c’était complètement fou, mais c’était tout cela qui avait rendu cette soirée particulièrement agréable.
Callum MacKinnon n’était pas un homme infidèle. Et pourtant, il pourrait bien dire ce qu’il voudrait, il était dans ce lit, allongé avec sa maîtresse à regarder une émission télé après une longue nuit d’ébats plus que passionnés. Il n’avait jamais trompé sa femme. Et il s’en voudrait probablement longtemps d’avoir passé ce cap dans leur relation plus qu’ennuyeuse. Car s’il détestait leur mariage plus encore que sa femme elle-même, il la respectait trop que pour lui imposer cela. Ou plutôt non, il ne la respectait pas tout à fait, sinon il ne serait pas là, dans ce lit, à vouloir à tout prix sentir encore la chaleur des baisers de Jisel sur sa peau. Il avait juste peur de la faire souffrir. Eleanor ne méritait pas de souffrir. Mais lui, le méritait-il ? Il vivait avec elle dans ce mariage, à chaque jour faire semblant de l’aimer, d’adorer cette vie monotone et leur maison avec vue sur l’océan. Il avait longtemps regretté d’avoir passé la bague au doigt de cette magnifique créature qu’était Eleanor. Et pourtant, Dieu sait qu’il l’avait aimée. Avant de s’être passé la corde au cou. Elle était indépendante, forte, différente de toutes les femmes qu’il avait connues avant elle. Elle n’accordait aucune importance au regard des autres et faisait creusait son chemin seule. Elle avait au moins le mérite de s’être construite toute seule. C’était cela qui l’avait fait fondre. Cela et son irrésistible goût pour l’art pour l’art, de son âme de bienfaitrice des artistes et des étoiles qui brillaient dans ses yeux lorsqu’elle parvenait à faire partager son goût pour une peinture rocambolesque. Eleanor était merveilleuse. Mais à croire que tout cela n’était qu’un leurre, car une fois mariée à l’héritier MacKinnon, elle avait tout fait pour qu’il suive le chemin tracé par MacKinnon senior. Et quand Callum avait cédé sa place à son frère à la tête de l’entreprise familiale, ça avait été le début de la fin. Elle ne l’avait pas soutenu, et c’était ce qui avait le plus déçu le jeune homme qui, à l’époque, était aussi sûr de lui qu’un nouveau-né. Il aurait tant voulu qu’elle le soutienne… Mais il avait mis sa déception de côté et avait tout fait pour se rattraper : il avait accepté de vivre à L.A. pour qu’elle puisse ouvrir sa galerie et vende ses œuvres à de riches célébrités. Il avait également cédé lorsqu’elle avait voulu déménager à Ocean Grove. Il cédait lorsqu’elle le traînait dans des soirées pour lui faire rencontrer ses riches et ennuyeux clients. Il cédait toujours et encore. Irrémédiablement. Parce qu’il l’avait déçue et qu’il voulait se racheter. Et il ne l’avait jamais trompée, parce qu’elle aurait été terriblement déçue de constater que leur mariage n’était qu’un vulgaire échec, car elle avait beau avoir toute l’intelligence du monde, Eleanor était aveuglée par son amour pour Callum et le pensait heureux dans cette petite vie tranquille.
Il n’avait jamais trompé sa femme avant ce soir, et il n’avait jamais éprouvé autant de plaisir que ce soir, à serrer dans ses bras une femme autre que la sienne dans le secret d’une chambre d’hôtel hors de prix. Il n’avait rien trouvé de mieux pour tomber les deux pieds dans le cliché que d’emmener Jisel, la délicieuse Jisel, dans une luxueuse chambre du Four Seasons Hotel de Miami en mentant à son épouse à propos d’un dîner avec un client. Ce n’était pas sa faute, c’était la première fois qu’il la trompait, il ne savait pas réellement comment s’y prendre. Jisel, son adorable et dévouée Jisel. Ses yeux noirs et ses regards de braise avaient fini par achever toute sa volonté. Il lui avait cédé, mais pour une fois, céder n’avait jamais été aussi bon. En son for intérieur, malgré toute la culpabilité qu’il éprouvait à l’égard d’Eleanor, il savait que cette fois ne serait pas la première fois, c’était la porte ouverte à une longue série de tromperie. Et ce serait peut-être avec Jisel, ou peut-être avec une autre, mais au fond, est-ce que cela avait une importance ? Tout de même, ce soir était symbolique et il était certain de ne jamais oublier cette nuit. Cette nuit où, pour une fois, il avait pu être lui-même et faire ce qu’il rêvait de faire, oublier tout le reste.
Le présentateur de l’émission était l’Américain typique au brushing impeccable et au visage teinté d’autobronzant. Son sourire digne d’une pub pour dentifrice blanchissant devait faire craquer plus d’une ménagère et il s’imaginait très bien Eleanor, allongée dans leur lit conjugal, seule avec une revue d’art, regarder d’un œil distrait ce présentateur déstabiliser les candidats. Callum et Jisel regardaient une petite blonde à lunettes au bord des larmes, car incapable de répondre à la question. Callum non plus n’aurait pas pu répondre et il se demandait si, dans les mêmes circonstances, il se serait mis à pleurer ? Sans doute pas, mais après tout, qu’en savait-il ? Il était distrait et son esprit voguait d’une chose à l’autre sans vraiment réussir à se fixer. Il caressait du bout des doigts le bas du dos de Jisel, lovée contre lui. Sa peau d’albâtre était d’une douceur exquise et il mourrait d’envie d’en dévorer chaque centimètre carré. Comment avait-il pu résister aussi longtemps avant de la plaquer contre un mur pour l’embrasser sauvagement ? A présent qu’il avait goûté au fruit interdit, il savait que ce serait une torture quotidienne de voir sa secrétaire chaque jour, assise à son bureau à lui lancer des œillades sans équivoque sans pouvoir coller ses lèvres sur sa bouche pulpeuse… C’était probablement une énorme bêtise que d’avoir trompé Eleanor avec sa secrétaire, mais il était trop tard que pour avoir des regrets.
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| | | InvitéInvité
| (#) Sujet: Re: how to fall head first into a cliché Dim 29 Mai 2011 - 19:01 | |
| Ça faisait la deuxième fois que Jisel venait dans cet hôtel et, de plus, pour la même chose. Elle avait passé deux soirées mémorables, pleines d'émotions. Sauf que comparé à la première, elle se souvenait entièrement de celle-ci, de ce qu'elle avait ressentit, elle était aux anges. Enroulée dans ses bras, elle s'était endormie avant Callum, chose qu'elle n'aimait jamais faire. Il n'était pas de son habitude de passer la nuit avec un homme et elle avait pour habitude de jamais d'effectuer quelconque geste d'affection. Généralement, elle s'endormait une fois comblée et partait discrètement le lendemain. Cette fois-ci, il n'en était rien. Pour une fois, elle s'était réveillée la dernière et n'avait guère bougé. Blottie contre son patron, elle effectuait de petits ronds sur son torse pour lui annoncer qu'elle était réveillée. Ni une ni deux, elle posa ses lèvres naturellement sur celles de Callum comme si elle avait toujours fait cela, de manière très intense. Puis elle reposa sa tête sur lui et regarda la télévision qu'il venait d'allumer. En ce moment, Jisel perdait les pédales, elle n'était plus elle-même. Ça avait commencé lorsque le kiné de son frère lui avait dit qu'il pourrait recommencer à vivre à peu près normalement, puis ça s'était continué lors d'une soirée où elle termina ivre, dans les bras d'un certain Taylor qu'elle ne reconnaîtra pas le lendemain et qui lui causerait pas mal d'ennuis. Et puis, pour finir, elle était là, dans le même lit que son patron. Pourtant, leur relation avait bien mal commencé. Il n'avait jamais osé lui adresser quelconque gestes déplacés, mais Jisel avait fait comme. Elle lui avait fait comprendre également qu'elle ne tomberait pas dans ses filets, à croire qu'elle tentait de lui demander qu'il ne tombe pas dans les siens. La jeune secrétaire se retrouvait à coucher avec son patron, quel clicher ! Elle en rigolait presque. Presque. « Tu as bien dormi? » dit-elle, pendant une pub. En temps normal, elle l'aurait plutôt joué en le vouvoyant mais c'était un sujet qu'elle ne voulait pas mettre sur le tapis, surtout qu'elle ne savait pas s'il souhaitait recommencer, continuer de se voir. Quant à elle, elle ne le savait pas non plus. Tout ce qu'elle avait envie, pour l'instant, était d'oublier tous ses soucis, de s'évader dans ses bras, de vivre le moment présent. Une émission commença et les deux amants se trouvèrent plus captivés par leurs petites caresses volées que par celle-ci, mais ils faisaient tout comme. Après plusieurs minutes, une femme blonde se retrouvait pratiquement à pleurer, elle ne trouvait pas la réponse à la question posé par le présentateur -un abruti, qui devait la savoir autant que la femme, si seulement il n'avait pas ses fiches. Jisel les trouvait ridicules, d'autant plus qu'elle connaissait la réponse. « C'est Napoléon III. Victor Hugo était un écrivain engagé qui en avait contre Napoléon III. C'est pas compliqué, bon sang ! » dit-elle, en se relevant rapidement. Finalement, elle reprit sa place initiale, elle se sentait observée par Callum.
Dernière édition par Jisel Burgess le Lun 20 Juin 2011 - 20:27, édité 3 fois |
| | | InvitéInvité
| (#) Sujet: Re: how to fall head first into a cliché Lun 13 Juin 2011 - 19:54 | |
| Après réflexion, tromper sa femme était peut-être la meilleure chose qui lui était arrivée depuis longtemps. A part son boulot. Bien que ses journées étaient atrocement chargées et qu'il passait parfois encore ses nuits à lire des manuscrits, il adorait son métier et l'ambiance qui régnait au bureau. Toute l'équipe s'entendait mieux que bien et tous se sentaient comme dans une petite famille. Aucune compétition n'était à rapporter entre les différents employés, pour la simple et bonne raison que Callum avait instauré une règle à part : chacun avait son « domaine » de prédilection. Ainsi, Erik était le maître lorsqu'il s'agissait de repérer un bon roman fantastique, Sam était la reine du roman historique et était capable de repérer un anachronisme dans un roman de mille pages, Penny arrivait à trouver ce qui sonnait faux dans un roman d'amour, et cetera. Bien sûr, les relecteurs, les correcteurs, les graphistes et tous les autres contribuaient à ce que les livres qui sortaient de presse étaient de la meilleure qualité possible. Et que ferait Callum sans son incroyable secrétaire, qui pensait à tout en plus d'être brillante. La seule note négative à accorder à Jisel était sans conteste son charme irrésistible. La preuve : Callum était tombé dans ses filets comme un débutant.
Allongés dans le lit, ils regardaient la télé comme un couple normal. Qui aurait pu croire que cet homme élégant qui était entré tout à l'heure à l'hôtel était en train de tromper sa femme de la façon la moins originale qui soit, en s'envoyant sa secrétaire ! Mais soit, Callum était bien décidé à profiter un maximum de cette soirée avant le retour à la normale inévitable qu'elle et lui devraient s'imposer dès le lundi. Le patron s'inquiétait déjà de la façon dont il devrait s'adresser à Jisel, bien qu'au fond, tout un chacun savait que ce petit écart de conduite finirait par arriver. Et si Callum et Jisel étaient les derniers à le savoir, c'était parce que les autres employés avaient tout fait pour que ces petites rumeurs restent les plus secrètes possibles. Toujours est-il que tous finiraient pas découvrir le pot au rose dès le lundi matin.
L'émission en cours à la télévision était loin d'être passionnante, mais les deux amants n'avaient pas besoin d'autre chose. Après tout, ils n'étaient pas là pour regarder un film, sinon ils seraient restés chez eux. D'ailleurs, Callum ignorait tout bonnement pourquoi ils avaient décidé d'allumer le petit écran. Cela faisait un fond sonore qui leur évitait d'avoir à se faire la conversation. L'Ecossais devait bien avouer être assez mal à l'aise et ne pas savoir quoi dire. Il avait toujours eu une relation strictement professionnelle avec Jisel et ne savait rien d'elle, outre ce qui était renseigné sur son CV. Il se demandait s'il était temps de s'intéresser à sa vie privée, maintenant qu'il connaissait chaque recoin de son corps, ou s'il était trop tard pour le faire ? Après tout, il n'avait pas eu besoin de savoir à quel âge elle avait perdu sa première dent pour lui soutirer des gémissements de plaisir. Et elle ne semblait pas non plus s'intéresser beaucoup à son passé. Ce qui n'était pas forcément une mauvaise chose, car Callum n'était pas enclin à parler de sa famille traditionaliste écossaise ou du jour où il avait annoncé qu'il ne reprendrait pas la célèbre MacKinnon Finances.
Jisel regardait la télévision d'un air distrait, tout en dessinant des ronds sur le torse de Callum et lui demanda avec un sourire s'il avait bien dormi. Effectivement, il s'était assoupi, serrant contre lui le petit corps de sa secrétaire. C'était quelque chose qu'il n'avait pas prévu. Il pensait qu'il partirait après un moment, mais il avait trouvé cela très peu courtois et gentleman de laisser la frêle Jisel seule dans ce grand lit, sans nouvelles de lui. Et puis il n'avait surtout aucune envie de rentrer retrouver les bras de son épouse. Il trouverait bien une excuse pour être resté si tard avec son client... Après tout, cela lui était arrivé plusieurs fois de rentrer aux aurores après avoir accompagné un futur client dans un club toute la nuit.
« Etrangement bien oui. Et toi ? » dit-il en caressant le bas de son dos. S'ensuivirent des caresses plus ou moins appuyées, des baisers, histoire de faire monter la chaleur entre eux, mais ils n'allèrent pas plus loin, se contentant de ces petits plaisirs volés. D'un air nonchalant, Jisel se mit à répondre à la question qui torturait la candidate de l'émission depuis un moment. Comme si c'était une évidence. Callum sourit devant l'enthousiasme de Jisel à démontrer que cette réponse était plus que facile. Au bout du temps de réflexion accordé à la candidate, le présentateur annonça la bonne réponse. Victor Hugo, correct. « Eh bien, Jisel, tu connais l'histoire de France par coeur ? » dit-il en souriant avant de déposer un baiser sur le front de la belle. Il se leva pour prendre la bouteille de champagne qui refroidissait au milieu des glaçons dans un seau. Il remplit deux coupes et s'empressa de rejoindre l'étreinte de Jisel. Il avala une gorgée du vin pétillant tout en écoutant la question suivante. « De combien de degré l'axe de la Terre est-il incliné par rapport au plan de l'orbite terrestre ? » Callum haussa les sourcils. Comme si quelqu'un parmi les candidats pouvait connaître la réponse, hormis peut-être ce matheux à l'extrême droite de l'écran qui commença à se dandiner d'un pied à l'autre en regrettant sûrement de ne pas avoir reçu cette question. Le candidat interrogé changea de couleur. Callum reprit une autre gorgée de champagne avant de déposer sa coupe sur la table de chevet. « Si tu réponds correctement à cette question, tu peux disposer de mon corps comme tu l'entends. » souffla-t-il à l'oreille de Jisel tout en déposant un baiser au creux de sa nuque. Il ne résistait déjà plus à ses charmes et cette émission ne suffirait plus à capter son attention bien longtemps.
- Spoiler:
histoire de t'éviter de faire des recherches, la réponse à la question est 23° 27′ d'après la très fiable encyclopédie Wikipédia
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| | | InvitéInvité
| (#) Sujet: Re: how to fall head first into a cliché Lun 20 Juin 2011 - 20:34 | |
| Le sentiment qu'elle éprouvait n'était guère nouveau pour elle. C'était quelque chose de déjà ressentit pour ses conquêtes d'un soir, bien que cela restait extrêmement rare, sachant qu'elle préférait se griller une cigarette plutôt que de jouer la romantique dans une chambre d'hôtel. Car, non seulement elle détestait les hôtels -elle était bien mieux chez elle- mais, en plus, elle détestait paraître comme faible, ou plutôt se sentir faible et, dans ce lit aux côtés de son patron, elle aurait pu se sentir oppressée par les critiques auxquelles elle s'imaginait déjà devoir répondre. Étrangement, ce n'était pas le cas et profitait d'être dans les bras de son patron qui semblait ressentir la même chose que sa secrétaire. Ce qui l'arrangeait pas mal, tout de même. Tout en écoutant son coeur battre, Jisel continuait de tracer des traits sur le torse de cet ami qui, paradoxalement, n'en était pas un véritablement. Lorsqu'elle fut réveillée et d'humeur assez bonne pour papoter, elle lui demanda s'il avait bien dormi, une autre manière de lui demander ce qu'il avait pensé de la soirée. Elle était très forte pour poser une question à travers une autre, déroutant sachant que la question pouvait, parfois, n'avoir aucun lien avec l'autre. Callum lui répondit positivement, en appuyant sa réponse par de petits plaisirs qui laissa la jeune femme perplexe, mais, au bout de trois baisers, lorsqu'il décolla ses lèvres à sa peau, elle en redemanda, intérieurement. « Etrangement? Tu ne pensais pas dormir aussi bien, en ma compagnie, peut-être? » Un air amusé apparut sur le visage de la secrétaire qui adorait mettre en avant son aspect chipie qui, il fallait bien l'avouer, mettait son côté intime en relief, chose qu'elle savait parfaitement. « J'ai très peu dormi. Peu, mais j'ai très bien dormi. » Elle déposa à son tour des baisers dans le cou de son amant puis un dernier sur ses lèvres. Puis elle reposa sa tête sur son torse, recouvrant le peu de peau découverte de la couverture.
Collé contre celui qui lui remplissait son compte bancaire chaque mois, Jisel n'était que peu absorbée par ce jeu mais, il fallait mieux qu'elle se repose avant de mettre sur le tapis un sujet qui ne lui plairait que peu. Cependant, elle répondait aux questions posées en oubliant de mettre au courant le principal concerné sur ce qu'elle évitait de dire, autant passer pour une débile complète que pour une débile à moitié. La question de Callum la fit douter. Devait-elle paraître pour une fanatique de la France au point de connaître une question que, même les Français ne pouvaient guère répondre sans prendre quelques minutes pour réfléchir? Ou bien répondre sans conviction particulière? Elle ne voulut pas réfléchir et répondit de suite, sur un ton neutre. « Non, mais j'aime me cultiver. » Simple, neutre, efficace. Ni plus ni moins. Elle continua de regarder cette émission, en évitant de répondre aux questions posées par le présentateur, qui lui tapait sur les nerfs au fil des minutes. « De combien de degré l'axe de la Terre est-il incliné par rapport au plan de l'orbite terrestre ? » Jisel fit moins la maligne, intérieurement, et tentait de trouver la réponse, tout en lançant quelques sourires rapides à Callum, il ne devait pas la voir chercher la réponse. Elle la connaissait, c'était évident et, alors qu'elle était sur le point de trouver, Callum lui mit un ultimatum. « Si tu réponds correctement à cette question, tu peux disposer de mon corps comme tu l'entends. » Il déposa un baiser dans son cou, son patron était beaucoup moins sage qu'elle ne l'avait pensé, ce qui la ravissait grandement. Elle fit une pause, marquer le suspens était toujours utile, puis un grand sourire fier se dessina sur son visage, illuminé par la lumière qui traversait la fenêtre. Elle glissa sous les draps et remonta, le long de ce corps. Puis, lorsqu'elle réapparut, elle murmura, en posant un puis deux, puis trois, puis quatre baisers vifs sur ses lèvres : « 23° 27, environ. J'ai gagné. » Assise sur lui, elle leva son index vers le ciel et, au même moment, le présentateur donna l'identique réponse. À cet instant, elle se fichait de savoir s'il allait se poser des questions sur cette intelligence, ou non. Elle voulait s'amuser mais également mettre les choses à plats. « Je profiterai de ce corps plus tard, bien que ça me démange, je ne peux le cacher. Mais il faut que nous parlions. » Elle crut voir son visage s'assombrir, alors, elle continua aussitôt. « Je ne vais pas te questionner à propos de ton repas favori puisque, en vérité, je cuisine assez mal et je ne compte pas t'inviter à un dîner en tête-à-tête, loin de là. Mais je veux être certaine que nous sommes sur la même longueur d'onde, tu vois? » De toutes manières, qu'il le voyait ou pas de la même manière qu'elle, Jisel était déterminée et ne comptait pas se lancer dans une relation amoureuse, l'idée lui avait traversé l'esprit uniquement parce que ça lui était déjà arrivé et qu'elle ne souhaitait que le même scénario se reproduise. Les yeux dans les siens, elle attendait sa réponse. Pourvu que ce soit oui. |
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