I WANT AGAIN

Capricieux, River avait exigé une semaine de vacance à son coach lui faisant bien comprendre que pendant ces 7 jours de bonheur il ne voulait pas entendre parler de baseball. La saison allait bientôt recommencer, et il voulait pouvoir se reposer un peu avant de repartir dans le rythme infernal des matchs. Le coach avait d’abord refusé, lui intimant qu’il n’en avait pas besoin vu le peu d’efforts qu’il avait fournis dernièrement et que si c’était pour passer une semaine à se défoncer la gueule et à coucher à droite à gauche, ce n’était pas la peine. Seulement voilà, comment résister à River Joshuam ? Plus pénible, tu meurs. Alors voilà, il avait fini par obtenir ces petites vacances improvisées et en effet, il comptait bien les passer à faire tout et n’importe quoi. Ce matin-là, nous étions Dimanche et River avait dormit jusqu’à midi environs. Il s’étira bruyamment, se réveillant seul –pour une fois- et appréciant les rayons du soleil qui se faufilaient à travers ses volets. Il soupira de bien-être et sortit de son lit, vêtu d’un simple caleçon –et quelques dégâts matinaux- et alla aussitôt ouvrir ses volets. Merveilleuse journée qu’en ce début de mai ! Il adorait la vue que lui offrait la fenêtre de sa chambre : son jardin, parfaitement entretenu, avec sa belle piscine d’un bleu lumineux. Il n’avait à présent plus qu’une envie : plonger dedans ! Il se changea, enfilant son maillot de bain et descendit en bas, ouvrant toutes ses pièces. Il se prépara un bol de café, des fruits et deux barres vitaminés qu’il installa sur un plateau avant de regagner sa terrasse, au bord de sa piscine. Profitant du calme, quelques rires d’enfants voisins lui parvenaient parfois sans que ça ne le dérange. Une fois son déjeuner engloutit il se glissa dans l’eau encore un peu fraiche de sa piscine. Ça réveillait bien au moins ! Il nagea un long moment –histoire d’entretenir son corps d’athlète- se coupant du reste du monde pendant plus d’une heure. Puis, pour se détendre il finit par faire la planche et ferma les yeux, flottant au milieu de sa piscine. Finalement, il en sortit il était près de 15h. Il s’installa sur une de ses chaises longues, attrapa un magazine de voitures et se mit à le feuilleter, sèchement tranquillement sous ce soleil brûlant.

Ce fut aux alentours de 16h30 que le garçon décida de se bouger. Il remonta dans sa chambre et se revêtit d’un jean et d’une simple chemise claire dont il retroussa les manches jusqu’à ses coudes. Un peu de gel dans les cheveux, une touche de parfum et River quittait sa belle demeure pour en rejoindre une autre, une idée bien précise derrière la tête. Arrivant devant celle de Dawn, le garçon marqua une pause. Dawn, la jolie Dawn. Son ex autrement dit. Elle l’avait quittée il y avait de ça bien longtemps maintenant, tant et si bien qu’il ne se rappelait même plus trop pourquoi. Certainement comme les autres finalement : infidélité + narcissisme éreintant. Un cocktail efficace pour se faire plaquer. Mais ça ne l’avait jamais vraiment traumatisé, il fallait le dire. River était un expert des relations foireuses. En règle générale, une fois célibataire à nouveau il allait écumer les bars, à la recherche de jolies « poulettes » à se mettre sous la dent et puis basta, il tournait la page avec une facilité déconcertante. Au départ, ça avait été exactement la même chose avec Dawn. Ils s’étaient engueulés, elle s’était barrée et voilà, plus de nouvelles. Mais vivre non loin l’un de l’autre, ça tisse forcément des liens. Et voilà, ils s’étaient revus, occasionnellement, puis de plus en plus souvent jusqu’à faire apparaitre un semblant d’amitié. Et River n’aurait su dire pourquoi, mais ses désirs physiques pour la belle avaient fini par refaire surface. Et voilà qu’à nouveau il n’avait plus qu’une idée en tête : la remettre dans ses draps. Juste histoire de se prouver qu’il pouvait encore la posséder s’il le voulait, et que qu’importe les évènements, les femmes ne lui résistaient jamais.

Gravissant les marches qui menaient jusqu’au perron, il s’arrêta devant la porte, s’appuya contre l’encadrement de la porte de sa main droite, la positionnant un peu plus haut que sa tête puis il sonna. Sourire charmeur, regard de séducteur, mode 100% River Lev Joshuma quoi. La porte s’ouvrit au bout de quelques secondes, laissant entrevoir la silhouette envoutante de la jeune femme. D’une voix suave, River déclara après un petit clin d’œil : « Mon ptit doigt m’a dit que tu t’ennuyais toute seule dans cette grande maison. Je me suis donc dévoué pour venir tenir compagnie à ma voisine préférée. » Courte pause, il se redressa, retira sa main de l’encadrement afin de croiser ses bras sur sa poitrine. Petit regard en coin et il ajouta : « Tu m’invites à boire le café Dawny ? » Au moins, il avait le mérite d’être franc et direct. Avec lui, on savait toujours où on allait.