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 « X is work. Y is play. Z is keep your mouth shut » feat. Joe Cotton

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« X is work. Y is play. Z is keep your mouth shut » feat. Joe Cotton Vide
Message(#) Sujet: « X is work. Y is play. Z is keep your mouth shut » feat. Joe Cotton « X is work. Y is play. Z is keep your mouth shut » feat. Joe Cotton EmptyMar 19 Avr 2011 - 16:21

« If A equals success, then the formula is A equals X plus Y and Z, with X being work, Y play, and Z keeping your mouth shut »

Une moue pensive figeait les traits de Maya. Debout devant la garde-robe, elle fixait ses vêtements comme si elle attendait que la tenue idéale daigne sortir du lot. Elle soupira avec lassitude et s’approcha des robes qui pendaient à leurs cintres. Elle n’avait jamais été très portée sur la mode et s’achetait donc toujours des vêtements censés être confortables et agréables. Elle n’avait aucun tailleur, aucune jupe un tant soit peu habillée et elle pouvait difficilement aller emprunter un costume dans l’armoire d’Adriel. Elle n’aimait pas spécialement faire un effort vestimentaire, elle trouvait que c’était comme surjouer. Or elle serait bien forcée d’opter pour quelque chose qui ne paraisse pas trop décontracté, sans quoi son entretien serait terminé avant même d’avoir commencé.
Un mouvement derrière elle attira son attention et elle lança un regard faussement désespéré à son ami, qui s’était arrêté dans l’encadrement de la porte. « Crois-le ou non, je n’ai rien de convenable pour passer un entretien d’embauche. C’est pitoyable. » Elle avait dit ça sans chercher à dissimuler le sourire d’autodérision qui était venu caresser ses lèvres. Adriel quitta son poste et s’approcha d’elle, la poussant gentiment sur le côté pour commencer à fouiller dans les affaires de la jeune femme. Elle le regarda faire en se mordillant la lèvre inférieure pour ne pas sourire de façon trop ostensible et quand il dénicha deux robes – l’une d’un violet sombre et l’autre, noir de jais – il haussa les sourcils. « Je pense qu’elles devraient faire l’affaire. » déclara-t-il en les lui montrant, les exposant contre lui pour qu’elle les voie côte à côte. Adriel n’avait aucune honte à montrer qu’il s’y connaissait en tenues. Il n’avait rien de féminisé dans son attitude mais avec le boulot qu’il avait, il avait probablement dû se forger un certain goût vestimentaire. « Je doute que je rentre encore dans la violette » répliqua Maya en attrapant le tissu de la jupe pour en apprécier la texture. « Je la portais quand j’avais seize ans. Je n’ai jamais pu m’en séparer. » Elle relâcha la robe et attrapa sa voisine, la collant contre elle pour évaluer l’air qu’elle lui donnerait. « Qu’est-ce que je ferais sans toi ? » dit-elle en se levant sur la pointe des pieds pour venir déposer un léger baiser sur la joue de son sauveur. Il n’émit pour toute réponse qu’un petit rire et ils n’avaient pas vraiment besoin de plus. Ils se connaissaient par cœur et ce qu’ils ne connaissaient pas de l’autre, ils l’apprenaient chaque jour, en petit-déjeunant ou en dinant ensemble, ou en allant se promener dans les dunes, lors de leurs balades. Maya n’avait pas tenté d’imaginer ce que serait la vie avec Adriel et elle était ravie d’avoir laissé la surprise lui faire découvrir ce nouveau mode de vie. Calme, apaisant, dépourvu d’angoisse. Jamais elle ne le remercierait assez de lui avoir tendu les bras quand elle en avait le plus besoin, même si, à l’époque, elle l’ignorait encore.
Il quitta la pièce en refermant doucement derrière lui et Maya entreprit de troquer sa tenue – un short en jean qui était autrefois un pantalon et qu’elle avait défiguré de quelques bons coups de ciseau et un pull ample qui découvrait son épaule gauche. Elle attrapa un soutien-gorge qu’elle enfila sans réfléchir. Cela faisait un moment qu’elle avait abandonné cette mode des sous-vêtements, elle se sentait bien mieux sans l’entrave de ces bretelles et ces agrafes mais elle ne pouvait décemment pas se présenter pour un travail sans rien porter sous sa robe. Non, l’idée que cela puisse justement lui permettre de décrocher ce job ne lui traversa pas l’esprit. La séduction ne passait pas par l’exposition de son corps, contrairement à ce que pensaient d’autres. La robe glissa sur sa peau claire et s’ajusta d’elle-même. Il y avait une éternité qu’elle ne l’avait pas mise et en se redécouvrant dans le miroir, elle fut stupéfaite. Avec ce simple bout de tissu, elle était métamorphosée en jeune femme respectable et tout à fait « normale ». Il ne manquait plus qu’une paire de chaussures à talons et elle deviendrait la femme d’affaires idéale. Cette pensée la fit grimacer et elle soupira, préférant s’éloigner de son reflet en tirant la fermeture Eclair vers le haut. Elle dégota une paire de chaussures en cuir et les enfila rapidement avant de farfouiller dans sa petite boite à bijoux pour parfaire son look de jeune femme sérieuse et digne de confiance. Lorsqu’elle jeta un coup d’œil dans le miroir mural, au moment de franchir le seuil de la chambre, elle se demanda qui elle leurrait en se travestissant de la sorte. Peu importe, du moment qu’elle était prise, elle aviserait ensuite.

Elle avait quitté la maison après avoir entendu Adriel lui souhaiter bonne chance. De la chance, elle en aurait certainement besoin, surtout pour le poste pour lequel elle se présentait. Elle n’avait aucune qualification dans le domaine de l’administration et n’étant pas la femme la plus ordonnée qui soit, il faudrait qu’elle fasse preuve d’ingéniosité si elle voulait faire pencher la balance en sa faveur. Elle n’avait pour elle, finalement, que son don et sa passion pour le dessin. Quant au reste, elle n’avait pas peur d’apprendre sur le tas. Le tout était de tomber sur quelqu’un qui ne se braquerait pas sous prétexte qu’il faudrait tout expliquer.
Elle trouva l’endroit sans grande difficulté et si ses pieds souffraient le martyre parce qu’elle n’était pas vraiment habituée à se balader dans des chaussures pareilles, elle n’en montra rien. Elle poussa la porte du bâtiment et se présenta auprès de la réceptionniste qui l’invita à s’asseoir dans la salle d’attente. Obéissante, Maya se dirigea vers la série de canapés alignés mais au lieu de s’asseoir et de patienter jusqu’à ce qu’on vienne la chercher, elle se mit à observer les lieux, passant devant les photos qui étaient accrochées aux murs, inspectant les plantes et découvrant les noms qui étaient étiquetés sur les portes de bois sombres. Elle fit ainsi le tour du couloir et était parvenue devant une porte close sur laquelle était appliqué le nom de « M. Cotton » quand le battant s’ouvrit soudainement, laissant apparaitre un homme au visage concentré, du moins c’est ce qu’elle déduit à la façon dont il avait les sourcils froncés. Si elle n’eut pas le réflexe immédiat de s’écarter pour libérer le passage, elle finit cependant par effectuer un pas en arrière, se décalant pour le laisser sortir et poursuivre sa route.
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Message(#) Sujet: Re: « X is work. Y is play. Z is keep your mouth shut » feat. Joe Cotton « X is work. Y is play. Z is keep your mouth shut » feat. Joe Cotton EmptyVen 20 Mai 2011 - 23:44

Comme à mon habitude, j'étais arrivé à mon bureau à huit heures tapantes. J'aimais faire partie des premiers arrivés et être par la même occasion le premier à partir (et non pas le dernier. Effectuer des heures supplémentaires ? Très peu pour moi : je laisse ça à ceux qui crèveraient la bouche ouverte pour un billet supplémentaire). Les dossiers actuels n'étaient pas excessivement nombreux : je comptais à mon actif quelques dernières maisons victimes de l'ouragan et la rénovation du Soho's Club. Rien d'alarmant et par la même occasion, rien de bien excitant. Aussi, installé derrière mon ordinateur, j'avais passé la plus grande partie de ma matinée à envoyer des e-mails infectés de virus à mes concurrents et quelques lettres bien senties à Bluenn Henighan. Pour les deux, j'utilisais cette même adresse fictive et impersonnelle : smith76387@gmail.com. Le nom n'avait aucun rapport avec le mien, naturellement et un soin tout particulier aux chiffres fut apporté pour m'assurer qu'aucun ne me trahirait d'une quelconque façon. De plus, le fait que je passai par le serveur de l'entreprise m'assurait une couverture idéale : basée au Nouveau-Mexique et sécurisée à tous les niveaux, je serai probablement déjà froid lorsque quelqu'un comprendra que c'est moi l'émissaire de tous ces courriers empoisonnés.
Un peu avant onze heures toutefois, mon téléphone de service sonna. La voix au bout du fil m'indiqua qu'il me restait moins de dix minutes avant mon premier entretien avec ce qui constituait mes potentiels futurs assistants. J'eus une grimace. J'avais totalement oublié que c'était aujourd'hui que je devais trouver un remplaçant à mon dernier assistant qui avait piqué une crise de nerfs simplement parce que je lui avais demandé de perforer les cinq cent feuilles d'un dossier sensible à la main. Certes, il s'agissait d'une requête totalement arbitraire et sans réel intérêt de ma part mais je ne m'étais pas attendu à ce qu'il flanche aussi facilement. Pour un étudiant en dernier année d'architecture dans la plus grande université de Floride et carriériste comme lui, ce n'était pas faire preuve d'un grand self-control. Qu'à cela ne tienne, j'allais recruter quelqu'un d'autre d'aussi bon sans grande peine : mon nom suffisait à attirer tous les petits jeunes rêvant de faire carrière dans le milieu. A onze heures précises, le premier candidat entra dans mon bureau. Par principe, je savais que ça serait non pour lui : je ne prenais jamais le premier choix. Pourtant, je le laissai s'asseoir et me débiter ses motivations que je n'écoutai pas tandis que je réfléchissais au restaurant que ma secrétaire réserverait pour moi ce soir. Quand il eut fini son plaidoyer, je daignai poser un œil torve sur lui avant de lui répondre d'un ton ferme après un silence volontaire. « Si vous vouliez vraiment être pris, vous n'auriez jamais mis cette cravate pourpre avec cette chemise bleue. Votre parcours est sans doute impressionnant : je n'en sais rien, je ne l'ai pas lu mais cette faute de goût vous vaudra la place. Vous pouvez disposer. »
Deux minutes plus tard, je me retrouvai seul et paisible derrière mon bureau, disposé à présent à considérer avec un peu plus de sérieux les dossiers des prochaines candidatures. Mon attention fut alors attirée par un dossier en particulier. Ce qui m'intrigua fut le manque de qualification et d'études qui étaient présents. S'agissait-il d'une farce ? Attrapant le dossier dans une main, je me levai, contournai mon bureau et me dirigeai vers ma porte pour rejoindre le bureau de ma secrétaire et de lui demander ce qui lui était passé par la tête. A l'instant même où j'ouvris la porte, je fus alors bloqué par une petite silhouette. Instantanément, son visage mutin et sa coupe de cheveux courte me firent comprendre qu'il s'agissait précisément de la jeune femme dont je tenais le dossier, sa photo l'ayant devancée. Pourquoi est-ce qu'ils me proposaient tout le temps des assistants de plus en plus jeunes ? Pensaient-ils qu'ils m'attendriraient d'avantage et que je me montrerais donc moins mesquin avec eux ? Blasé, je fis tout de même un pas de côté et renonçai à aller voir ma secrétaire. J'allais m'occuper du cas moi-même, advienne que pourra. « Miss Mazello, je présume ? Entrez. » D'un geste cordial je lui montrai le passage avant de refermer la porte derrière elle et de la doubler pour rejoindre le bureau. Restant debout, je lui fis signe de prendre place sur la chaise présente à cet effet et m'appuyai pour ma part contre le bois de mon bureau. De toute évidence, mon langage corporel trahissait mes pensées à son sujet : j'étais déjà sur le point de la raccompagner à la porte. « Bien bien. Parlez-moi de vous, s'il vous plait. Des choses qui puissent vous être favorables toutefois, votre dossier vous a plutôt desservi, vous avez trois minutes pour rattraper les dégâts. » Manipulant son dossier entre mes doigts adroits, j'attendais d'elle qu'elle fasse ses preuves, qu'elle m'explique la raison de son dossier entre mes mains même si mon regard sévère et lourd semblait l'avoir condamner d'avance.
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Message(#) Sujet: Re: « X is work. Y is play. Z is keep your mouth shut » feat. Joe Cotton « X is work. Y is play. Z is keep your mouth shut » feat. Joe Cotton EmptyLun 23 Mai 2011 - 12:21

Comme à son habitude, Maya afficha un demi-sourire qui pouvait passer pour de la politesse comme pour de l’effronterie, voire de la moquerie. Détaillant un instant l’occupant du bureau, elle ne tarda pas à repérer le dossier qu'il tenait à la main. Le sien. Il s’apprêtait sûrement à filer dans le couloir pour aller la convoquer, puisqu’elle était supposée être restée dans la salle d’attente jusqu’à ce qu’on l’interpelle. Elle lui évitait un trajet de quelques secondes, voilà tout. « Miss Mazzello, je présume ? Entrez. » La jeune femme faillit laisser passer une réplique telle que « Quel esprit de déduction ! » qui aurait laissé percer une ironie très certainement mal venue au vu des circonstances. Après tout, il était son employeur potentiel, mieux ne valait pas le provoquer ou même tenter une taquinerie, surtout qu’il semblait plutôt sévère et donc peu enclin à la plaisanterie. Par conséquent, elle retint son exclamation caustique pour la remplacer par une réponse bien plus cordiale : « C’est bien cela. » Elle passa le pas de la porte et pénétra dans la pièce, ne manquant pas d’observer un peu les lieux pour se sentir plus à l’aise. L’endroit était décoré avec goût et il respirait de chaque objet une assurance et un ordre impressionnants. Lorsqu’elle tourna vers Mr. Cotton qui venait de refermer la porte, elle le vit désigner une chaise et elle s’y installa avec une fausse docilité, posant son sac en cuir à terre, au pied de la chaise. Croisant les chevilles sous le siège, elle se laissa doucement aller contre le dossier en commentant : « C’est très joli par ici. On reconnait l’œil du connaisseur ». Elle indiqua un tableau qui se trouvait derrière le bureau, sur le large mur. Mais visiblement, l’architecte n’était pas là pour faire la conversation, encore moins la mettre à l’aise, puisqu’il restait debout. Si elle avait été timide ou obéissante, Maya aurait certainement été accablée par cette aura qu’il imposait en la surplombant de toute sa hauteur au lieu d’aller s’asseoir face à elle. Elle devait lever le nez pour le regarder et elle s’exécuta sans ciller. La situation avait beau être inconfortable, Maya ne laisserait pas l’autorité peser sur elle. Elle ne l’avait jamais fait auparavant, ce n’est certainement pas aujourd’hui que cela allait commencer. Elle comprit rapidement qu’elle avait affaire à une personnalité qui frôlait le dédain et l’arrogance et fut confortée dans l’idée qu’elle avait devant elle un magnifique spécimen de ces hommes qui ne cherchent pas grand-chose sinon le pouvoir. Celui-ci régissait leur vie, à un tel point qu’il devait certainement négliger toute vie de famille, en partant du principe qu’il en ait une, évidemment. Elle cherchait la confirmation de sa théorie en balayant le bureau du regard lorsqu'il lança, d’un ton hautain et impatient. « Bien, bien. Parlez-moi de vous, s’il vous plait. Des choses qui puissent vous être favorables toutefois, votre dossier vous a plutôt desservi, vous avez trois minutes pour rattraper les dégâts. » Haussant simplement les sourcils, Maya reporta son attention sur la silhouette qui la jugeait de toute sa hauteur. Elle ne fut pas surprise de voir qu’il avait déjà fait son choix sans même l’avoir écoutée et il ne se doutait même pas de ce qu’elle avait omis de mentionner par-ci par-là. Aussi laissa-t-elle la franchise répondre, et non pas ce qu’il y avait de mieux à dire pour obtenir le poste : « Les dégâts ? » Elle émit un petit rire et se tourna pour mieux le regarder. « Pourquoi ? Parce que je n’ai pas un haut diplôme d’architecture ? Non. Effectivement, je n’ai jamais emprunté cette voie-là et je ne pense pas que ça me serait utile au vu des tâches essentiellement administratives de ce boulot, à moins que j’aie mal décodé l’annonce. Qu’est-ce qu’un brillant architecte viendrait faire dans votre bureau ? Pour un stage, ce serait idéal mais pour la fonction décrite, honnêtement, ce serait se faire joliment avoir que de passer son temps à des tâches administratives quand on a étudié si longtemps. Je ne veux pas paraitre impolie, mais je ne pense pas être idiote. Je suis nulle en mathématiques, mais je suis ordonnée et j’ai une sensibilité pour le dessin qui peut-être bienvenue dans ce bureau. D’ailleurs, un peu de sensibilité tout court ne serait pas superflu. Mais pour répondre à votre question, je m’appelle Maya, je suis née à Milford, dans le Delaware, où j’ai vécu pratiquement toute mon existence. Je suis partie pendant trois ans enseigner à Chicago et puis j’ai eu envie de changer de paysage, d’affronter de nouvelles épreuves et elles m’ont menée ici. Le reste, je suis sûre que vous l’avez déjà lu dans mon dossier et au vu de votre tête, ça ne vous a pas plu. » Le ton de sa voix n’avait pas monté d’un cran. Elle s’était contentée d’énoncer une série de faits et elle croisa les bras avant d’ajouter : « Je suis certaine que vous êtes un perfectionniste et que c’est votre ardeur à la tâche qui vous a mené si loin, mais vous devriez essayer d’être moins transparent et accorder à vos interlocuteurs le bénéfice du doute. Tout le monde n’a pas pour ambition d’être en haut de l’échelle. La vie d’en bas, c’est pas mal non plus. »
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« X is work. Y is play. Z is keep your mouth shut » feat. Joe Cotton Vide
Message(#) Sujet: Re: « X is work. Y is play. Z is keep your mouth shut » feat. Joe Cotton « X is work. Y is play. Z is keep your mouth shut » feat. Joe Cotton EmptySam 2 Juil 2011 - 16:15

Je ne relevai pas le commentaire que ma candidate fit au sujet de l'intérieur de mon bureau. C'était de la lèche pure et dure et cela ne méritait pas de réponse. Toutefois, je ne lui en tenais pas rigueur, on contraire : j'étais passé par là, j'avais aussi fais mon hypocrite auprès de professionnels que je désirai impressionner. En fait, cette phrase la rendit plus intéressante à mes yeux, en un sens : elle n'avait pas peur de faire la lèche-botte pour arriver à ses fins. Est-ce que cela voulait dire pour autant qu'elle y arriverait ? Rien n'était sûr, mais je notai l'effort. Appuyé contre le bureau, mes doigts s'agitant contre le dossier trahissaient mon impatience. J'étais visiblement ennuyé, persuadé de perdre mon temps avec une jeune incompétente alors que j'aurais pu poursuive la marche passionnante de mes activités criminelles depuis le confort de mon bureau. Toutefois, cette demoiselle réussit à m'extirper de ma torpeur en me répondant de manière particulièrement effrontée. Stupéfait, je posai sur elle un œil sévère mais intéressé. Sa façon de me répondre ne m'était pas familière et même si une grande part de moi avait envie de lui faire ravaler son culot, une autre, appréciait. Pas au point de se jeter au plafond et de louer le Ciel mais suffisamment pour ne pas avoir la volonté de la faire taire à coups de poing. Me redressant sensiblement, je la regardai toujours avec la même insistance lorsqu'elle passa aux présentations plus formelles mais je n'écoutai déjà plus. Elle m'avait déjà présenté tout son potentiel ; son nom, sa ville d'origine ou ce qu'elle avait pris au petit déjeuner n'avaient strictement aucune importance à mes yeux. Elle pouvait tout aussi bien en fait s'appeler Bruno et avoir grandit au fin fond de la Philippine que mon soudain intérêt à son égard n'aurait probablement pas flanché. Son audace, son franc-parlé et son assurance m'éblouissaient. Je risquai sans doute de le regretter, l'avoir au quotidien à mes côtés serait un calvaire indéfinissable mais elle représenterait aussi un atout indéniable : celui d'être une assistante futée et dégourdie. Franche et droite. En somme, peu de risque d'avoir de mauvaises surprises avec elle, je le lisais dans ses yeux noisettes qui soutenaient mon regard sans la moindre honte. J'ignorai son âge, elle paraissait jeune, mais elle venait en quelques secondes de me prouver que cela ne poserait pas de problème. Et puis, cela ferait du bien à ma réputation de m'afficher auprès d'une assistante jeunette, je passerai pour un type ouvert et pédagogue, prêt à aider la jeunesse à trouver sa voie. Sa dernière réplique à mon égard, masquant à peine une attaque, ne réussit pas à me faire changer d'avis. Certes, j'aurais préféré qu'elle n'aille pas jusque là et mon regard s'assombrit notablement mais je n'allais pas lui en tenir rigueur. Pas cette fois-ci, en tout cas. D'un geste brusque, je lançai son dossier sur mon bureau où il glissa jusqu'au rebord opposé mais sans tomber. Je m'avançai ensuite vers la chaise de la demoiselle et la toisait de haut, les mains posées fermement sur mes hanches. Je lui répondit alors d'une voix calme malgré la stature imposante que je lui présentai. « Tout le monde n'a pas l'ambition d'être au top mais uniquement parce que tout le monde ne peut pas y être. » Ma phrase ne laissait aucune place à un quelconque argument adverse. L'heure n'était clairement pas au débat (il l'était d'ailleurs rarement avec moi). « Vous êtes impudente, trop sans doute pour certains, mais à moi, ça me plait bien. Visiblement, vous avez bien cerné ce que j'attendais d'une assistante et vous me semblez suffisamment solide pour effectuer ce boulot. Mais ne criez pas victoire. Comme vous l'avez vous-même reconnu, votre inexpérience est déplorable. Je prendrais un gros pari à vous embaucher. Je risquerais très très gros. Vous êtes pertinente mais pourtant, vous ne semblez pas totalement motivée pour ce poste. » La toisant, je détaillai son allure nonchalante. Effectuant ensuite un pas en arrière, comme si je lui laissai l'espace pour qu'elle puisse s'exécuter, je soufflai d'une voix autoritaire mais atrocement séduisante à la fois. « Prouvez-moi que vous le voulez. Prouvez-moi que vous voulez être mon assistante. »
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« X is work. Y is play. Z is keep your mouth shut » feat. Joe Cotton Vide
Message(#) Sujet: Re: « X is work. Y is play. Z is keep your mouth shut » feat. Joe Cotton « X is work. Y is play. Z is keep your mouth shut » feat. Joe Cotton EmptyJeu 28 Juil 2011 - 21:46

Maya n’avait jamais craint l’autorité. Elle ne ressentait aucune pression. Elle ne défiait pas volontairement ses supérieurs, contrairement à ce que l’on aurait pu s’imaginer. Mais elle n’était pas intimidée par les conflits. Elle restait impassible, parfois cynique, mais jamais vraiment dans une attitude rebelle. Elle était sûre d’elle, confiante dans son bon droit et quand elle se savait en tort, elle assumait pleinement ses choix. La preuve, lorsqu’on l’avait confrontée à la situation « Knox », comme l’appelaient le directeur et le comité de direction du lycée où elle avait enseigné, elle n’avait pas cillé, elle les avait regardé droit dans les yeux en confessant sa faute. Même si à l’intérieur, c’était une toute autre affaire. Mais la situation était différente alors. Elle s’était attachée à ce petit con, elle avait placé sa confiance en lui et il l’avait trahie, elle qui peinait tant à laisser les gens entrer. Dans le cas présent, elle jouait une place mais si elle ne l’obtenait pas, elle irait chercher ailleurs. Elle devait toutefois s’avouer que se trouver face à un personnage au charisme impressionnant tel que son employeur potentiel la grisait. Elle ressentait enfin quelque chose de semblable à ce qu’elle ressentait à l’époque avec River. Un titillement dans le creux de l’estomac, comme si elle avait affaire à un égal, à un être complexe qu’elle devrait analyser et dont elle devrait se méfier mais c’était bien là tout l’intérêt d’une relation professionnelle. Elle ne voulait pas d’un poste comme simple exécutante, elle voulait que chaque journée soit un véritable défi et cette entrevue, même si elle avait mal commencé, était un avant-goût de ce que pourrait être son quotidien sous les ordres d’un tel prétentieux. Loin d’être masochiste, Maya aimait la difficulté, l’échange, le combat qui pouvait être lancé sur base de quelques mots seulement.
Elle ne quitta pas Joe Cotton du regard, plongeant ses yeux chocolat dans ceux de l’architecte, intriguée et amusée par la lueur dangereuse qui y brillaient. Elle se demanda un instant à quel genre d’homme elle avait affaire. Elle n’avait aucun mal à le voir présidant la table familiale, avec sa petite femme bien sous tout rapport qui lui cuisinerait ses plats – ça, c’était s’ils n’avaient pas une cuisinière pour s’en charger. Puis elle imagina cette même scène idyllique mais avec une certaine violence. Monsieur ne serait pas content et le ferait savoir. Lèverait-il la main sur son épouse ou se contenterait-il de la rabaisser à coup de remarques assassines et méprisantes, comme il était occupé à le faire avec elle ? Loin de se laisser démonter par son attitude hostile, Maya entreprit d’intégrer un maximum d’informations par rapport à son comportement, qu’il s’agisse de mimiques ou du ton de sa voix.
Le dossier voltigea négligemment et atterrit sur le bureau. Maya suivit la chute d’un regard où la surprise se lisait à peine. Quand il s’immobilisa, elle releva les yeux vers l’architecte qui s’était entre-temps approché. « Tout le monde n’a pas l’ambition d’être au top mais uniquement parce que tout le monde ne peut pas y être. » répliqua-t-il, ce qui fit esquisser un sourire sur les lèvres de Maya. Un rictus presque dédaigneux, suant l’assurance. Elle n’avait aucun doute sur ses capacités. Si elle voulait quelque chose, elle l’obtenait, il n’y avait que la paresse qui la convainquait de ne pas se fatiguer pour quelque chose qui n’en valait pas la peine. Rien, jusqu’à présent, n’avait paru impossible à Maya, et pourtant, elle ne croulait pas sous l’argent et avait parfois dû user de stratagèmes pour s’en sortir financièrement, mais cela n’avait jamais été un frein en soi. Elle ne fit que hausser les épaules en réponse, sentant bien qu’il n’attendait rien d’elle. Il s’écoutait parler et elle le laissa faire, ne poussant pas le bouchon jusqu’à faire la sourde oreille. Impudente. Solide. Des mots qui ressortirent de son petit discours qui ressemblait un peu trop à un sermon. Il exagérait sur bien des points, sur le fait qu’il risquait gros, par exemple, parce qu’elle ne voyait pas trop en quoi lui laisser sa chance le mettait en danger mais si c’était sa vision des choses, elle n’irait pas le contredire. Elle aimait bien l’idée d’être une menace. « Prouvez-moi que vous le voulez. Prouvez-moi que vous voulez être mon assistante. » Maya prit un instant de réflexion, le jaugeant d’un air absent avant de hocher la tête d’un air entendu. Se levant de sa chaise pour se retrouver à égalité avec ce ténébreux patron, elle combla la distance, prouvant par la même occasion qu’elle ne craignait aucunement son approche ni son contact. Un poing sur la hanche, elle déclara : « Je pense que vous l’avez compris, je ne suis pas le genre de secrétaire qui va s’habiller sexy pour séduire son patron alors il ne me reste qu’une option. Voilà ce que je propose : je travaille bénévolement durant deux mois. Au terme de ces deux mois, si mon boulot vous convient, vous me rédigez ce contrat. Dans le cas contraire, vous êtes tout à fait libre de me virer sans me donner de raison valable. » Elle haussa les sourcils et ajouta : « Au cas où ça ne paraitrait pas évident, je ne roule pas sur l’or. J’ai besoin de cet argent donc j’espère bien que vous allez m’engager au final. Mais votre attitude me plait bien, je sens que cela va être un véritable challenge que de satisfaire un boss dans votre genre, vous m’avez l’air bien compliqué. » Elle croisa les bras sur sa poitrine, comme pour lui signaler qu’elle concluait là sa tentative de lui prouver ce qu’il attendait d’elle. La balle était à présent dans son camp. Il serait idiot de refuser une telle aubaine, en tout cas !
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