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 1407 ● Un air d'été

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1407 ● Un air d'été Vide
Message(#) Sujet: 1407 ● Un air d'été 1407 ● Un air d'été EmptyJeu 19 Mai 2011 - 18:39

    Un air d’été &
    une histoire de fourrage


    1407 ● Un air d'été Stock09 1407 ● Un air d'été Stock11

    Romiel

    Au bord de la piscine, et simplement vêtu d'un shorty de bain, Romain terminait de repasser une manne de linge. Sous ses yeux, Samuel et Cane jouaient avec des figurines de cowboys, tandis que Declan, Eddie et Melissa, ses neveux, s'amusaient bruyamment dans la grande piscine de la propriété du sénateur. Entre sauts de toute sorte qui faisaient aboyer Hunter, musiques d’adolescent, cris et éclaboussures, il régnait sur la terrasse un brouhaha assourdissant. Celui-ci avait forcé le sénateur – malgré le soleil chaleureux de cet après-midi – à monter travailler dans son bureau. Romain ne lui en voulait pas. Il avait conscience que sa famille (en vacance à Miami depuis un moment maintenant) était parfois des plus envahissante. Les Parker n’avait pas la notion d’espace vital et privé. Pour eux « tout ce qui est à moi est à toi, et inversement ». Être un groupe et non un individu, était sans doute le prix à payer lorsqu’on était membre d’une grande famille très unie.

    Une fois sa besogne terminée et les chemises de Gabriel soigneusement pliées, puis rangées dans le dressing, Romain s’autorisa un moment de répit. Avec Samuel et Cane, il grimpa sur un matelas gonflable dans lequel il se calla avant de glisser sur les flots turquoise du bassin. Autour d’eux, les trois diablotins de Lena continuaient de jouer au ballon, créant de gros remous qui poussa bien heureusement la bouée vers l’autre bout de la piscine.

    « Romy ! Je t’avais dit pas de piscine pour eux aujourd’hui. » fit Lena en apportant des serviettes. « Ils vont mettre une plombe à se sécher et nous allons être en retard. »
    Avec dédain, le jeune homme roula les yeux.
    « Le festival des Keys ne va pas s’envoler. »
    Elle balaya d’un geste d’humeur le propos de son cadet.
    « Je te laisse ton filleul pour le week-end. Evite que ton mari ne le convertisse aux biscuits et aux sodas. Declan m’a dit qu’il lui avait payé un McDonald ! Un McDonald !!! »
    « Ce soir : purée, maquereau et verre d’eau. » jura Romain en levant la main droite. « Et comme dessert, un esquimau au yaourt. »
    « J’espère bien ! »

    Une demi-heure plus tard, Lena et ses aînés quittèrent la propriété des McAllister en direction des îles Keys. Romain resta seul sur l’eau avec son fils et son filleul. Les deux petits garçons étaient blottit contre lui, l’un tétant son pouce et l’autre son éternelle tétine. Ils restèrent-là un long moment, jusqu’à ce que Gabriel passe le pas des portes-fenêtres.

    « Le calme est revenu dans son château alors le maître des lieux redescend nous faire honneur de se présence. » Du bout des doigts, il tenta de pagayer jusqu’au bord du bassin. « Elle est au courant… ma sœur… pour le McDonald. Tu as le week-end de répit avant qu’elle ne te tombe dessus. » Il esquissa un sourire, moqueur et amusé à la fois. « La prochaine fois, évite le Happy Meal. C’est le jouet qui t’a trahi. »
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Message(#) Sujet: Re: 1407 ● Un air d'été 1407 ● Un air d'été EmptyDim 29 Mai 2011 - 21:31

    Ignorant le joyeux boucan au dehors, le sénateur assit à son bureau feuilletait distraitement une énième feuille de chou.
    Ça faisait maintenant prêt de deux mois.
    Deux mois que Gabriel avait publiquement révélé son homosexualité. Deux mois de battage médiatique qui avait réduit sa vie à un roman photo. Les rumeurs allaient bon train, certaines vraies, la plupart fausses. La vie de Romain avait été passée au crible également. C'était ce qui avait donné le plus de travail au sénateur : protéger son mari d'un passé qu'ils s'évertuaient désormais à laisser derrière eux.

    Dans un soupir, il referma le magasine et s'approcha de la fenêtre. Le regard rivé sur Romain et sa sœur Lena, il attendait que l'emmerdeuse (malgré toute son affection pour sa belle famille) en chef s'en aille, si possible, avec sa marmaille sous le bras. Aujourd'hui était un jour spécial, décret arbitraire d'un sénateur usé par la pression, poussé à la démission et qui faisait front, comme toujours.

    Gabriel guettait donc le départ de sa belle sœur. Lorsqu'elle disparu à l'intérieur de la maison, il jeta un œil sur une grande boite posée sur son bureau, comme pour s'assurer qu'elle était toujours en place. Alors que Romain repassait amoureusement le linge en le croyant occupé à travailler, lui avait œuvré dans l'ombre. Il avait mijoté son coup depuis quelques semaines, jusqu'au jour J. Déjà il avait fallu quitter la maison en douce – chose rendue difficile par les Parker, un peu trop à leurs aises dans SA maison – revenir tout aussi discrètement, chargé d'un encombrant colis.

    Tel un infiltré dans sa propre maison, le sénateur descendit les escaliers, attendit planqué derrière un pan de mur, que la porte d'entrée claque avant de s'aventurer l'air de rien dans la cour pour rejoindre son époux qui le alpagua en pagayant avec la vigueur d'un caneton tout juste sorti de l'œuf. « Le calme est revenu dans son château alors le maître des lieux redescend nous faire honneur de se présence. »
    « J'avais du travail. » argumenta Gabriel sans essayer de cacher son petit sourire mystérieux.
    « Elle est au courant… ma sœur… pour le McDonald. Tu as le week-end de répit avant qu’elle ne te tombe dessus. » Tout le week-end ! Bonne nouvelle ! Il n'avait osé en espérer autant ! « La prochaine fois, évite le Happy Meal. C’est le jouet qui t’a trahi. »

    Gabriel sourit à l'évocation de son méfait puis haussa les épaules d'un air détaché.
    « C'est pas comme si je lui avais appris à rouler un joint. » Cependant il doutait que ce genre d'argument fasse mouche auprès de la mère poule en colère. Tiens ca devait être un truc de Parker ça : la fibre maternelle poussé à l'extrême.

    Parce qu'en parlant de poule, son époux lui offrait un spectacle des plus splendide.
    C'était un de ces moments langoureux où Gabriel était censé se déshabiller (et bien sûr avoir prévu le maillot sous son jean) , entrer dans l'eau et voler un baiser à son ange en s'extasiant sur son corps de rêve étendu sur les flots tandis que deux adorables bambins faisaient la sieste blottis contre lui.

    Seulement voilà, il fallait parfois voir l'aspect pratique des choses. Gabriel avait un délai, une boîte, une demande sur le feu, un livreur sur le chemin et pas le temps de se sécher, ni d'attendre que Romain arrive au bord de la piscine par la seule force de ses phalanges. Aussi il s'empara de la perche et entreprit de pousser l'embarcation gonflable vers le bord de la piscine. Tant pis si son rôle de Roméo énamouré souffrait un intermède « maitre nageur ».

    « Il va falloir que tu te rhabilles. » annonça t-il avant de poser sur Romain un regard de loup affamé et de se reprendre. « Oh et puis non, te rhabille pas. En revanche la sieste est terminée ! J'ai besoin de toi. » l'instant d'après il était accroupi au bord de l'eau et prenait dans un bras un Samuel somnolant, tendant l'autre à son époux. « Prends ton neveu sous le bras Docteur Parker, tu as rendez vous dans mon bureau. »
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Message(#) Sujet: Re: 1407 ● Un air d'été 1407 ● Un air d'été EmptyVen 24 Juin 2011 - 17:36

    Avachit sur la bouée, Romain regardait avec amusement Gabriel usé de la longue perche pour le ramener vers le bord. Le sénateur avait décidé arbitrairement de mettre fin à la petite sieste qu’il faisait en compagnie des deux enfants. Il avait « besoin de lui ». Comme par hasard lorsque la maison était enfin vide de tout Parker (à l’exception de Cane). Romain savait ce que cela voulait dire. Alors que Gabriel récupérait un Samuel somnolant aux bras désarticulés, le jeune homme regarda sa montre. Il lui restait un peu plus d’une heure avant de se mettre à la préparation du dîner. Il pouvait donc « aider » son mari à combler son « besoin de lui ». Car dans l’esprit de Romain, Gabriel avait envie de sexe. Il n’était pas rare que les deux amants s’envoi en l’air de manière industrielle, sans préliminaire, mots doux où attention particulière. Juste du sexe que l’un venait chercher lorsqu’il avait envie de l’autre.

    Comme à chaque fois que le grand brun le désirait, Romain ne se fit pas prier. Il sourit, entendu. Servir au repos du guerrier (car il avait conscience qu’ils ne feraient pas l’amour dans le bureau… pas à cette heure de la journée et avec si peu de temps devant eux), était une seconde nature pour lui. Une nature qu’il ne pouvait, et surtout, ne voulait pas réprimer. Qu’importe si leur sexualité était exacerbée au point d’en être indécente et de frôler dangereusement l’obsession. Ils étaient bien ainsi. C’était leur hamonie.

    « Tu comptes me faire payer le bouquant de cet après-midi ? » demanda tout innocemment le jeune homme en saisissant le bras tendu par son mari. « Convoqué dans le bureau du Big Boss ! J’ai l’impression que l’amande va être salée. » Il gloussa bêtement puis ajouta afin de titiller davantage son chéri, et de le pousser à plus de sévérité envers lui : « Melissa à renverser son jus de fruit sur la moquette tout à l’heure. Y a une grooooosse tâche maintenant. »

    Cane solidement callé contre lui, Romain se laissa tirer hors de la piscine par le bras puissant du grand brun. Arrivé à sa hauteur, il lui vola un petit baiser puis récupéra leur fils. « Je te rejoins dès qu’ils sont couchés. » Et sans autre forme de préambule, il entra par les portes-fenêtres de la maison. Il ne lui fallu qu’une poignée de minutes pour coucher Samuel et Cane, et les recouvrir d’une petite couverture et retrouver Gabriel dans le bureau.

    A peine entré dans la pièce, il se précipita vers son mari, se jetant à son cou pour l’embrasser langoureusement, son corps quasi nu collé au sien. Pas le temps pour les mots doux. Et encore moins pour de longs préliminaires. Romain n’avait faim que d’un interlude sexe. Rapide mais rondement mené ! « Le passage express dans la buanderie ne t’as pas suffit. » chuchota-t-il, ses lèvres plaquées contre celles de Gabriel, tandis que ses mains s’attaquait déjà à la ceinture de son jeans…
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Message(#) Sujet: Re: 1407 ● Un air d'été 1407 ● Un air d'été EmptyVen 24 Juin 2011 - 18:22

    « Melissa à renverser son jus de fruit sur la moquette tout à l’heure. Y a une grooooosse tâche maintenant. »
    Romain gloussait. Tel un bel Adonis étendu lascivement sur un boudin plein d'air, que Gabriel envisageait présentement de crever pour venger sa moquette. Il gloussait et ses yeux rieurs brûlaient de cette flamme mutine et enjôleuse qu'il reconnaissait entre mille. Aucun doute possible, pour oser rire alors qu'on salopait la maison, Romain avait forcément comprit de travers le rendez-vous improvisé du sénateur.

    Comme pour endiguer sa capacité à lui en vouloir, il vint effleurer les lèvres de Gabriel. A peine un baiser, si fugace que la seconde d'après, le jeune homme s'en allait d'un pas léger coucher les petits. Le beau brun haussa les épaules en roulant des yeux et rejoignit le bureau pour y attendre son époux, un sourire félin flottant sur ses lèvres. Timing serré ou pas, on pouvait compter sur le sénateur pour honorer le devoir conjugal !

    Il tapotait du bout des doigts sur la boite mystère ornant son bureau lorsque Romain vint le retrouver. Et le quiproquo au bord de la piscine valait le coup, parce qu'une demi seconde plus tard, il se jetait sur Gabriel. Un frisson de plaisir enfiévré parcouru l'échine du sénateur en réponse. La raison – le manque de temps surtout – aurait voulu qu'il le repousse, seulement il n'avait aucune envie de mettre fin à cette étreinte. Il entoura la taille de Romain d'un bras puissant et répondit à son baiser avec la même fougue, tandis que les mains de son amant jouaient déjà avec la boucle de sa ceinture.

    Gabriel souleva le jeune homme sans rompre leur baiser afin de sceller un peu plus leur corps. Mais quelque chose le titillait tout de même.
    « Me suffire d'un passage express dans la buanderie ? » demanda t-il d'un ton qu'il voulu outré. « A quel moment de la journée t'es tu permis d'oublier que je suis un homme exigeant ? » Un sourire frondeur marquait ses traits alors qu'il mordillait les lèvres tendres.

    Dans l'empressement qui s'était emparé d'eux, Gabriel ne se rendit pas tout de suite compte qu'il avait mené Romain contre son bureau.
    Reprenant son souffle, il l'y déposa avec plus de douceur. Son cœur battait à tout rompre dans sa poitrine. Dans ce contexte quotidien et plus torride qu'amoureux, c'était assez inhabituel mais Romain avait le chic pour faire chavirer les sens du sénateur, les embraser et le laisser vide comme échoué sur une plage après le passage d'une vague dévastatrice.

    Sauf que la vague qui le submergeait n'avait rien à voir avec l'émoi amoureux que pouvait susciter son époux. Le temps d'une lourde pulsation, le myocarde du sénateur se tordit, comme comprimé dans un étau, et la douleur explosa dans toute sa cage thoracique. Le souffle coupé par la souffrance, Gabriel sentit son corps s'arquer involontairement. Ses doigts cherchèrent le bord du bureau pour s'y agripper et son visage s'enfouit malgré lui au creux du cou de Romain, dans une scène qui si elle n'était pas en réalité macabre, aurait pu paraitre sensuelle.

    La maladie, sa fidèle maîtresse rôdait. Et pour la première fois, celui qui avait tout bouleversé dans la vie du sénateur rencontrait son ennemie la plus immuable.
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Message(#) Sujet: Re: 1407 ● Un air d'été 1407 ● Un air d'été EmptyVen 24 Juin 2011 - 18:40

    Sous les multiples attentions amoureuses de son mari, Romain ronronnait, gémissait et il se trémoussait sensuellement. Il adorait ce genre d’instant, où il était le seul être au monde à trottiner joyeusement dans la tête du sénateur. Plus rien n’existait à par eux. Les enfants faisaient leur sieste. La préparation des poissons n’était pas encore entamée. Et Gabriel semblait en avoir terminé avec ses épais dossiers. Ils avaient donc finalement tout le temps d’être l’un à l’autre, complice au plus profond de leur intimité.

    Oui, ils en avaient finalement le temps… Seulement, voilà, aujourd’hui, une vieille ennemie avait décidée de refaire son apparition et de tout gâcher. Trop longtemps, elle était restée tapit dans l’ombre, se faisant oublier, au point de n’être qu’un mot pour Romain, qu’une idée, qu’une maladie vague du nom de cardiomyopathie. Pourtant, elle existait bel et bien. Mais, elle restait simplement là, suspendue au-dessus du bonheur de son couple, comme une épée de Damoclès prête à s’abattre, à tout instant, sur leurs épaules, et à trancher dans le vif.

    Le corps raidit et crispé de Gabriel affalé sur lui, son visage dans le creux de son épaule, Romain hoqueta de surprise. Quelques secondes, il pensa à un jeu, à un élan bestial et animal du sénateur, mais lorsqu’il lui releva, inquiet, le visage, il comprit aussitôt pourquoi Gabriel grommelait de la sorte, et pourquoi les traits de son visage étaient aussi crispés. Le cœur ! Son cœur ! Ce maudit cœur en vrac ! Il s’était fait oublier jusqu’à aujourd’hui, mais il ne semblait pas vouloir se taire plus longtemps. Perfidement, il se réveillait pour lui rappeler que l’homme qu’il aimait et dans les bras de qui il se réfugiait quand tout allait mal, que le très puissant et charismatique sénateur, l’homme le plus macho, orgueilleux et intransigeant qu’il connaissait, n’était en réalité qu’un simple homme au cœur malade et fragile.

    « Chéri ? » tremblota Romain dont les yeux se gorgèrent déjà de larmes face à ce qu’il pensait être une crise cardiaque. « Ca va ? Non… je t’en prie. Pas ça ! Ne me fait pas un coup pareille. Pas à nous. » Il ne lui laissa pas le temps de réagir. Le jeune homme aida son mari à aller s’asseoir dans son fauteuil, derrière son bureau, puis, il se saisit du téléphone pour composer le numéro des urgences. « J’appelle une ambulance tout de suite, puis Anton. » Dans tous ses états, Romain s’imaginait déjà le pire. Où était le défibrillateur le plus proche si l’ambulance n’arrivait pas à temps ? Dans la cuisine ?… non ! Celui de la salle de bain, dans le tiroir sous les serviettes, était le plus proche. Le sénateur lui avait apprit à s’en servir… juste au cas où… tout comme Romain lui avait enseigné, un soir, où et surtout quand, utiliser son épipen en cas de choc anaphylactique.
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Message(#) Sujet: Re: 1407 ● Un air d'été 1407 ● Un air d'été EmptyMar 28 Juin 2011 - 4:23

    Dans l'état où il était, Gabriel percevait difficilement les mots de son mari. Ce n'était pas faute de tendre l'oreille. Il essaya même d'articuler quelque chose pour rassurer sa moitié dont la voix tremblait de panique (oui parce qu'à défaut de discerner les mots, l'intonation l'Apocalyspse-est-à-nos-portes était immanquable), mais quand une vingtaine de catcheurs vous compriment le torse, l'exercice prend une ampleur considérable. Il nota ce détail dans un coin de sa tête « n'arrive plus à articuler » sachant qu'il avait son importance et qu'il aurait du l'inquiéter un peu plus que ça, mais pour le moment, il préférait se focaliser sur des choses un peu plus importantes, comme respirer par exemple.

    Docilement, Gabriel se laissa donc traîner jusque dans son fauteuil – dans lequel il s'écroula artistiquement, replié sur lui-même. Il ne voyait pas ce que Romain faisait même s'il ne fallait pas être un génie pour deviner la suite des évènements, il était peu probable qu'il reste là, les bras ballants à le regarder morfler. Le mot « ambulance » résonna d'ailleurs très clairement dans les oreilles du sénateur. C'était le genre de mot qui passait au dessus des tambours de guerre qui lui martelaient la poitrine, et remontait jusqu'à son cerveau (en s'associant en passant à son ami le mot hôpital), pour venir y hurler : BRANLE BAS DE COMBAT, LES FEMMES ET LES ENFANTS D'ABORD !

    Ah non pas maintenant ! Surtout pas aujourd'hui, et encore moins maintenant ! Il était hors de question que Gabriel se laisse pourrir une journée chronométrée à la partie de jambe en l'air près, par un séjour surprise au Baptist Hospital. Plutôt crever là sur le parquet !

    « Ça va... 'vais bien. » articula t-il en réunissant toutes ses forces dans un élan désespéré. Ce qui concrètement donna une espèce de croassement rauque passablement étranglé. Après quoi il entreprit de se redresser dans une position assise un peu plus droite, histoire d'avoir un peu moins l'air d'une loque et un peu plus d'un être humain, pour mieux convaincre Romain.

    Lentement, alors qu'il reprenait conscience de son environnement, il profita d'une expiration douloureuse pour lâcher d'une traite : « Pas d'ambulance, c'est juste une douleur thoracique, ça va passer. » Bon vu le stade avancé de sa maladie, il risquait l'infarctus du myocarde si ladite douleur ne passait pas rapidement, mais ça, Romain n'était pas censé le savoir, non ?

    Dans un nouvel effort de volonté, il posa ses yeux dans ceux de son époux. Un regard las, pas très vaillant, mais droit, et par lequel le brun espérait apaiser l'inquiétude qui maculait les prunelles humides de larmes du jeune homme. Face à un esprit scientifique comme celui de Romain – aussi émotif soit-il – peu de chances pour que sa stratégie porte ses fruits cela dit.
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Message(#) Sujet: Re: 1407 ● Un air d'été 1407 ● Un air d'été EmptyMar 28 Juin 2011 - 15:49

    La main cramponnée au combiné de téléphone comme si sa propre vie en dépendait, Romain soutenait le regard de son époux. Une simple douleur thoracique ? A d’autre ! Croyait-il sincèrement qu’il allait réussir à l’amadouer de la sorte ? Un autre homme… un homme avec un cœur sain et en bonne santé, aurait eut toutes les chances d’échapper à l’ambulance. Mais pas lui. Pas Gabriel McAllister, habitué du Baptiste Hospital depuis sa première crise cardiaque. Romain ne lui passerait pas cela. Il ne lui obéirait pas. Si d’ordinaire, c’était au sénateur que revenait le droit – en bon macho stéréotypé qu’il était parfois – de prendre la plupart des décisions dans le ménage, aujourd’hui, face à sa plus terrible et terrifiante ennemie, Romain prenait les choses en mains.

    « Tu penses réellement que je vais te croire ? » lâcha-t-il alors que les premières tonalités se firent entendre à travers le combiné. « Tu n’échapperas pas à l’hôpital, mon amour. Et je t’averti tout de suite, au cas où tu espères te défiler : si tu dois y passer le week-end pour de nouveaux examens, ma parole que tu iras et que tu y restera. »

    Le regard humide du jeune homme avait laissé la place à des yeux volontaires. Romain ne lâcherait pas l’affaire. Il ne laisserait pas couler, et il ne passerait pas sous silence cette « simple douleur thoracique ». Gabriel ne se rendait peut-être pas compte que s’il disparaissait, il ne laisserait pas derrière lui qu’un frère capable de se débrouiller désormais seul, mais bien un mari, un fils… une famille ! Leur famille ! Il n’était pas question qu’il leur fasse subir cela !

    Lorsque le standardiste des urgences décrocha enfin, Romain se détourna quelques instants de Gabriel le temps de la conversation. A grands coups de « sénateur de Floride », « urgence » et « cardiaque », il s’assura l’arrivée d’une ambulance dans les minutes à venir.

    « Elle va arriver d’un instant à l’autre. » expliqua-t-il tout en raccrochant et en déposant le combiné sur le coin du bureau.

    Après s’être emparé rapidement d’une petite bouteille d’eau dans le minibar près de la bibliothèque, Romain vint s’asseoir sur le bras du fauteuil de son mari. Il débouchonna la boisson et la proposa à boire à Gabriel. Tout en le regardant prendre quelques gorgées, il déposa doucement la paume de la main sur son cœur. Il murmura ensuite, craintif et suppliant à la fois :

    « C’est la première fois, depuis que l’on se connaît, que tu as aussi mal. J’ai l’impression que c’est de ma faute. C’est peut-être la façon qu’a trouvé ton corps pour nous rappeler que tu n’as plus vingt ans et qu’il faudrait penser à lever le pied sur le sexe. » Un regard triste et penaud à la fois. « Je serais prêt à me contenter de bien moins si ça peut te garder plus longtemps en vie. »
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Message(#) Sujet: Re: 1407 ● Un air d'été 1407 ● Un air d'été EmptySam 2 Juil 2011 - 17:28

    « Tu n’échapperas pas à l’hôpital, mon amour. Et je t’averti tout de suite, au cas où tu espères te défiler : si tu dois y passer le week-end pour de nouveaux examens, ma parole que tu iras et que tu y restera. »

    Trop faible pour contester, Gabriel se contenta d'un soupir dramatique, qui lui arracha au passage un pic de douleur de derrière les fagots. Il ne savait pas exactement de quelle crasse Romain était en train de se venger, mais il le faisait avec classe. Parce qu'il était forcément contre lui pour lui imposer un week-end à l'hôpital. L'hôpital, cet endroit charmant où la première chose qu'on s'affaire à massacrer avant de vous découper à coup de bistouri, c'est votre dignité, en vous collant une blouse blanche – ou fadassement colorée pour les plus malchanceux – munie d'une aération postérieure. Franchement, Romain, son Romain voulait vraiment qu'il se retrouve en pyjama et le cul à l'air, au lieu de barboter dans la piscine en roucoulant et en pouponnant tout le week-end ?

    Bien obligé de renoncer à exprimer sa détresse absolue, l'agonisant rejeta doucement la tête en arrière, le souffle court à cause de la douleur au thorax, lorsque Romain lui annonça l'arrivée prochaine des secours. Pas comme s'il s'était attendu à ce qu'un éclair foudroie la zone et coupe la communication. Non c'aurait été trop beau. L'univers pouvait concentrer toute son attention sur Ocean Grove pour y faire pleuvoir toutes les merdes possibles et imaginables, de la coupure de courant, au couple de psychopathes pyromanes, en passant par l'ouragan. Mais un pauvre petit éclair de rien du tout, c'était trop demander.

    Sans qu'il s'en aperçoive vraiment, son époux était venu s'asseoir sur l'accoudoir et lui présentait le goulot d'une bouteille d'eau. Gabriel n'avait ni chaud, ni soif mais il but. Juste parce que c'était agréable que Romain s'occupe de lui. D'ordinaire, c'était son rôle. C'était lui qui gardait en permanence un œil sur le jeune homme et veillait sur la famille qu'ils construisaient ensemble. Il aurait pu trouver la situation humiliante et se borner à refuser l'eau offerte, mais même quand on est très fier et très con, on ne refuse pas la main tendue par l'autre moitié de votre âme. Même si ladite moitié enchainait traitreusement, en vous traitant de vioque infirme et tirait toutes les sonnettes d'alarmes en suggérant de « se contenter de bien moins » sur le plan sexuel.

    Le sénateur ne soupira pas, ni ne protesta. Ses bras se faufilèrent autour de la taille de Romain et sa tête se posa sur celui qui entourait le ventre du jeune homme. Là comme ça, son oreille collée contre son ventre, il sentait son souffle régulier, comme une berceuse. S'il se concentrait il pouvait même entendre les battements de son cœur plus haut dans sa poitrine. C'était apaisant, et peu à peu il lui semblait que son propre cœur se calmait lui aussi, comme s'il calquait son rythme sur celui de son mari.

    « Je veux rester avec toi. » murmura t-il d'un ton plaintif. La vraie version de cette phrase c'était : Tu peux toujours te brosser pour m'y faire rentrer dans ton ambulance ! A moins qu'on m'y transporte les pieds devant ! Mais c'était vraiment trop d'efforts et puis il était bien là, alors il n'émettait qu'une résistance pacifique. Il ferait sa tête de mule plus tard, pour le moment il avait 5 minutes.

    « Je te jure que je boirais plus une goutte d'alcool. J'approcherais pas de tout ce qui ressemble à une cigarette, je mangerais même des algues si tu veux. » tenta t-il, conscient que Romain, s'il en était à proposer d'éradiquer leur vie sexuelle pour sa survie, allait le priver d'absolument tout le reste au passage. Soit, il ne se débattrait pas. « Mais si tu dois me priver de toi, autant m'achever tout de suite parce que j'y survivrais pas. » Le pire dans tout ça, c'est qu'il ne plaisantait pas. Obsédé ? Oui bien sûr, mais obsédé de Romain, là était la nuance. Gabriel avait besoin de ressentir sa présence par tout ses sens. L'apercevoir faire la cuisine, l'entendre commenter des documentaires sur la reproduction des phoques, respirer son odeur et gouter quotidiennement chaque parcelle de son corps. Évidemment ce n'était pas toujours possible car il leur arrivait d'être séparés plusieurs jours, et à chaque fois son époux lui manquait comme il lui avait manqué lorsqu'il était parti en Inde : dans son âme et dans sa chaire. « De toute façon je te l'interdis bien. » conclu t-il avec autant de conviction que nécessaire. C'était toujours lui l'homme dans le couple. Qu'il agonise ou non n'y changeait rien. Il se sentit d'ailleurs obligé d'ajouter, pour donner du corps à ses menaces « Je te rappelle qu'on parle du devoir conjugal. Pas de l'éventualité conjugale. Et on sait tout les deux que tu ne manques jamais à tes devoirs parce que tu es un père au foyer et un mari modèle. »
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Message(#) Sujet: Re: 1407 ● Un air d'été 1407 ● Un air d'été EmptySam 2 Juil 2011 - 19:00

    Avec une infinie tendresse, Romain accueillit contre son ventre nu la tête de son mari. Il enroula un bras autour d’elle, puis il lui caressa lentement les cheveux, glissant ses doigts à travers ceux-ci pour les brosser en arrière. Par ses gestes tendres et délicats, il tentait de calmer, dans la mesure du possible et de ses moyens, les battements orageux à l’intérieur de la poitrine de son époux. Gabriel n’avait pas besoin de lui dire qu’il n’avait pas envie d’aller à l’hôpital, qu’il préférait rester ici, avec lui, et qu’il ne voulait surtout pas que leur mode de vie change. Romain savait tout ça. Mais le sénateur n’avait pas le choix. Le jeune homme n’accepterait jamais de rester là sans rien faire, alors que le cœur meurtri de l’homme qu’il aimait le faisait souffrir au possible.

    Non, tout devait changer. Romain voyait le malaise de Gabriel comme un rappel à l’ordre, une façon qu’avait trouvé le cœur de son mari pour les mettre en garde. Il n’était plus question de continuer à vivre avec insouciance, de faire comme si Gabriel n’était pas malade. Leur mode de vie devait radicalement changer. Ils ne pouvaient plus désormais jouir des biens faits et des vices de leur belle petite vie de milliardaires.

    « Je sais chéri. » répondit avec affection Romain, alors que ses doigts continuaient de gratouiller le cuir chevelu du sénateur. « Et c’est avec tout son amour que le père au foyer et le mari modèle que je suis te dit que nous ne pouvons plus faire comme si tu n’étais pas malade. Ce n’est pas parce que toi, tu te sens invincible, que tu l’es réellement. Tu bois tes whiskies hors de prix, tu te gaves de viande rouge et saignante, tu fumes tes cubains, et on baise sans arrêt. On se comporte comme si tout allait bien, comme si jamais le sort n’allait pas s’acharner sur nous, comme si nous étions intouchables en bref. »

    D’une main, Romain releva légèrement le visage de son mari afin de pouvoir plonger ses prunelles noisette dans l’océan bleu de ses yeux. Il ne pouvait le blâmer de se comporter ainsi, de vivre en ignorant cette maladie qui l’affaiblissait peu à peu, car lui-même, il avait du mal à accepter cette terrible réalité. Romain haïssait ce contraste. Il détestait se rendre compte que Gabriel n’était pas l’homme surpuissant qu’il s’imaginait. Il y avait d’un côté l’homme fort qu’il aimait, celui au caractère d’acier, l’increvable macho dominateur à l’ego surdimensionné et à la rancune tenace, et de l’autre, tapis dans l’ombre se trouvait le Gabriel meurtri par un cœur en vrac qui pouvait à tout instant être terrassé et perdre la partie, Bon sang qu’il haïssait son cœur ! Une partie de lui, lui en voulait d’être à ce point malade.

    « Tu es à mes yeux l’homme le plus fort et le plus courageux qui soit, et tu sais que je te confierait aveuglément ma vie s’il le fallait, mais ton corps nous rappel à l’ordre. Il nous dit que tu n’es pas Hercules et que cette vie d’excès doit prendre fin. Que tout ce qui fait notre vie de petits milliardaires d’Océan Grove doit cesser. Y compris le sexe Gabriel. Il faut ménager ton cœur. Et ce n’est pas en s’envoyant en l’air à longueur de journée, tous les jours, du lundi au dimanche, qu’il se ménagera. » Un regard infaillible. « Il n’est pas question que je te perde. »
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Message(#) Sujet: Re: 1407 ● Un air d'été 1407 ● Un air d'été EmptyLun 4 Juil 2011 - 16:43

    Il n'y avait définitivement rien à faire. Quelque part entre les battements de cœur de Romain, sa voix formait des phrases aussi vraies qu'injustes aux oreilles de Gabriel. A l'écouter, il picolait à longueur de journée, fumait comme un pompier et s'envoyait en l'air pendant des heures ! D'accord le troisième point était vrai, mais ce n'était QUE le troisième point. Pour le reste, les ascendants drama-queen de son époux faisaient dangereusement surface, voilà ce qu'en pensait le sénateur en son for intérieur tandis qu'il ronronnait tout de même sous ses caresses capillaires.

    Son bourreau glissa ses mains sous son visage, et malgré la manif' qui se déroulait dans sa tête, il le laissa plonger ses yeux dans les siens et lui infliger le coup de grâce.
    « Tu es à mes yeux l’homme le plus fort et le plus courageux qui soit, et tu sais que je te confierait aveuglément ma vie s’il le fallait, mais ton corps nous rappel à l’ordre. Il nous dit que tu n’es pas Hercules et que cette vie d’excès doit prendre fin. Que tout ce qui fait notre vie de petits milliardaires d’Océan Grove doit cesser. Y compris le sexe Gabriel. Il faut ménager ton cœur. Et ce n’est pas en s’envoyant en l’air à longueur de journée, tous les jours, du lundi au dimanche, qu’il se ménagera. Il n’est pas question que je te perde. »

    Gabriel ne répondit rien à cela, et il ne bougea pas non plus pour se dégager. La manifestation dans son esprit s'était tue et pour la première fois, il laissa entrevoir à quel point il était fatigué. C'était comme s'il n'arrivait plus à contrôler l'expression de son visage pour masquer ses cernes comme à chaque fois qu'il le voulait. Romain l'avait percé à jour. A cause de ce putain de malaise à la con, il avait réalisé ce que lui-même s'était toujours efforcé de dissimuler. Gabriel était diminué, réellement diminué physiquement, et nom de dieu c'était humiliant.

    Il laissa son front retomber lentement sur le ventre nu de son époux, ferma les yeux et inspira profondément pour respirer son odeur, s'en imprégner et fuir sa réalité. Si seulement... si seulement il pouvait rembobiner, revenir au début de leur étreinte dans le bureau et couper au montage la scène mélodramatique... Quelque chose effleura sa bouche, et le brun reconnu instinctivement le piercing qui ornait le nombril de son époux. Inconsciemment, il resserra son étreinte autour du galbe de ses hanches et ses lèvres vinrent capturer le petit bijou qu'il lui avait offert quelques mois plus tôt. De sa langue, il caressa le nombril de son amant, s'y faufila, cherchant la chaleur rassurante de sa peau chauffée par le soleil. Un baiser était intime, plus que l'acte lui-même. Peut-être était-ce pour cette raison que Gabriel adorait embrasser les lèvres et le corps de Romain.

    A regret, il se détacha de lui en entendant les sirènes de l'ambulance qui prévenaient tout le quartier que le sénateur était une fois de plus à l'article de la mort. Il offrit à son époux un pauvre sourire désabusé et lui dit gentiment.
    « Vas te couvrir, j'aimerais quand même éviter qu'on me fasse la mauvaise piqure juste parce que les ambulanciers étaient trop occupés à te mater. » Il leva la main pour prévenir toute protestation, « et me dis pas qu'ils sont hétéros, la tenue réglementaire des hostos est forcément issue du délire d'un médecin gay et pervers qui abusait de ses patients. » et sur ces mots il s'en alla accueillir les secours.

    Moins d'une minute plus tard, il était assit dans le salon, tandis que plusieurs ambulanciers s'affairaient comme des abeilles à lui faire passer une batterie de tests. Le « On vous emmène à l'hôpital » tant attendu tomba après un rapide bilan de son état et de la possible gravité de son malaise. En gros, on ne savait pas du tout si c'était grave, mais on l'emmenait quand même histoire d'être sûr. Et puis quoi encore ?

    Tous occupés à ranger leur matériel, ses sauveteurs ne s'attendaient visiblement pas à la suite des évènements.
    « Je n'irais pas à l'hôpital. » statua fermement le sénateur. Puis devant la mine déconcerté de l'un des hommes il s'expliqua. « Mon mari n'a pas l'habitude de me voir dans cet état, il a eu peur et vous a appelé tout de suite. Je vais bien et j'ai vraiment d'autres projets pour ce week-end que de perdre mon temps à l'hôpital pour un petit malaise de rien du tout. »
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