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 alors, ce mariage ? | noah&rhiannon | terminé.

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Message(#) Sujet: alors, ce mariage ? | noah&rhiannon | terminé. alors, ce mariage ? | noah&rhiannon | terminé. EmptyMer 19 Jan 2011 - 18:22


NOAH & RHIANNON ~ ROUND II

Depuis maintenant quelques jours, la rumeur du mariage de Noah Dickers, le mannequin adulé par des milliers de femmes, n’était plus. Les journaux ne cessaient d’imprimer les photos de cet événement sans précédents chose que commençait quelque peu à énerver Rhiannon. Magazines de mode, de décoration ou d’actualité, tous faisaient référence à l’événement fashion surprise de l’année pour certains, voir de la décennie pour d’autres. Mais au fond d’elle, la jeune femme savait bien que cette effervescence ne durerait pas car même sans être une intime du mannequin star, elle l’avait assez côtoyé pour savoir qu’il y avait anguille sous roche. Elle n’aurait su dire pourquoi mais lors de leur première et dernière rencontre, celle qui avait pour but de parler d’une commande de cartons d’invitation pour ce même mariage, Rhiannon avait trouvé Noah si peu au courant des goûts et des envies de sa future femme que ça l’en avait presque choquée. Elle avait bien sûr caché ses inquiétudes, ce n’était pas à elle de donner des conseils à un homme comme Noah Dickers mais elle était restée néanmoins intriguée par ce rendez-vous d’affaires. Au départ, elle s’était dit qu’imaginer un couple sachant tout sur l’autre venait peut-être de son imagination et qu’il n’en est pas ainsi en vrai (car Rhiannon est loin d’avoir connu de véritables sentiments amoureux) mais plus le temps passait, plus ses soupçons grandissaient pour finir par s’évaporer d’un coup d’un seul, lorsqu’elle décida que toute cette histoire ne la concernait pas et qu’elle n’avait pas à se prendre la tête pour un événement people de plus.

Le temps avait passé depuis cette rencontre. Rhia, elle, allait de moins en moins en cours (certainement suite à cet ouragan qui lui avait fait revoir quelques unes de ses priorités) et passait de plus en plus de temps à travailler sur ses dessins, ce que le magazine de mode le plus connu de la ville n’avait pas oublié. Très satisfait de son travail, il l’avait rappelé ponctuellement pour quelques gribouillages leur servant de combler quelques vides et bien que ce ne soit pas vraiment ce qu’elle recherchait, Rhiannon ne crachait pas sur quelques cachets toujours assez généreux pour le travail accompli. Jusqu’à ce qu’il lui propose un travail plus important mais aussi plus régulier. Consciente que la biologie n’était définitivement faite pour elle, cette opportunité la conforta dans son choix possible d’abandonner ses études prochainement et de se lancer dans le dessin à temps complet. Cependant, il lui fallait des contacts pour pouvoir vivre de son activité et ce contrat tombait à pic pour lui permettre d’obtenir plus de visibilité et donc plus de clients potentiels. Contactée plus tôt dans la semaine, Rhia s’était vu proposé un rendez-vous avec la rédaction du magazine afin d’en savoir plus sur leurs attentes. Dès ses premiers pas au sein de la rédaction, elle avait bien observé qu’une ambiance empreinte d’excitation régnait dans les locaux mais elle fut ignorante sur la raison d’un tel spectacle jusqu’à ce qu’elle ne sorte de son rendez-vous. « Dana, c’est quoi tout ce bazar ici ? » « Ah ouais, t’as remarqué… Les filles savent pas se tenir… Noah Dickers doit venir passer une interview alors elles tiennent plus ! » « Ah d’accord je vois, c’est vrai qu’avec son mariage, il est en pleine actu en ce moment ! » « Oui c’est sur ! Mais en fait, il ne sait pas que c’est de ça dont on va lui parler. C’est une idée de la rédactrice people, elle l’a fait venir prétextant un sujet sur sa nouvelle campagne pour la marque de maillots mais c’est plutôt sa femme et son mariage qui les intéressent ! » « Vous êtes sournois ici ! » dit-elle en riant, « Je t’avoue que je trouve aussi mais bon, c’est la rédac’ people, elle n’est pas à ce poste pour rien ! Heureusement que tu bosses pas avec elle toi ! »[/color] « La rédac’ mode, c’est les meilleurs ! » finit-elle en décochant un clin d’œil à son amie.

Sur ces derniers mots, elle récupéra sa chemise contenant ses derniers croquis et prit lentement le chemin de la sortie, en espérant à ce pauvre Noah de ne pas se faire trop chambouler par cette histoire…


Dernière édition par Rhiannon Tägtgren le Mar 22 Mar 2011 - 21:15, édité 1 fois
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Message(#) Sujet: Re: alors, ce mariage ? | noah&rhiannon | terminé. alors, ce mariage ? | noah&rhiannon | terminé. EmptyJeu 20 Jan 2011 - 21:24

Une semaine. Une semaine s'était écoulée depuis le mariage et seulement deux jours depuis son retour de voyage de noces ; Noah était sur les genoux. Non pas que le voyage en lui-même ait été épuisant, tant vis à vis de la distance (les Bahamas n'étaient pas si loin de la Floride après tout) que vis à vis de son contenu (buller pendant 5 jours dans un hôtel 5 étoiles n'était pas la chose la plus éreintante qui soit), mais plutôt que les dernières 48 heures qui avaient signé son retour à la réalité l'avaient tout bonnement cassé en deux. La fatigue ; le stress ; les questions qui fusaient de toutes parts ; la presse féminine qui - amie fidèle quand il s'agissait de le qualifier de beau gosse, mais tellement moins quand il s'agissait d'accepter l'idée qu'il ne soit plus libre - s'acharnait à le contacter pour en savoir plus sur ce mariage auquel aucune rédactrice - ni personne d'autre que la famille de la mariée, en fait - n'avait été conviée ; l'acharnement à mettre pour que sa mère qui vivait à New York ne soit pas au courant et les moments de panique pour trouver un poteau derrière lequel se cacher lorsqu'il voulait éviter de croiser certaines de ses collègues (et ex) qui - il le savait - ne manqueraient pas de lui arracher la tête pour leur avoir fait l'affront d'avoir apparemment préféré la discrète et quelconque Narcisse à leur divine personne ; tout ça - en si peu de temps - avait suffi à creuser des cernes kilométriques sous ses yeux qu'il avait pourtant fait l'effort de cacher à grands renforts de maquilleuses professionnelles afin de se rendre à ce rendez-vous durant lequel on devait l'interviewer au sujet de sa dernière campagne promotionnelle pour une marque de maillots.

Fatigué jusque dans sa démarche plus lente que d'habitude, Noah pénétra le hall des bureaux du magasine avec un sourire commercial, le même que celui qu'il avait appris à servir aux photographes ou aux spectateurs lors de ses défilés. Qu'il vente, qu'il neige, que l'une de ses tantes soit mourante ou que - en l'occurence - son célibat ait trépassé dans les pires conditions qui puissent être, un mannequin se devait d'être beaux et de transpirer la perfection. Teint parfait, sourire éclatant, tenue impeccable. Quand bien même rien ne l'enchantait dans sa vie actuelle, personne n'aurait pu émettre le moindre soupçon en le voyant quitter l'accueil pour se rentre au sein de la rédac' people où devait avoir lieu son entretient. Personne ... Sauf peut-être la jeune femme qu'il croisa au détour d'un couloir et qu'il manqua de percuter (indice infime pour en déduire qu'il était ailleurs, plongé dans ses tourments sans doute, car regarder droit devant lui pour s'assurer la démarche la plus élégante qui soit faisait partie de ses aptitudes professionnelles, on en venait donc à se demander comment rentrer dans quelqu'un était envisageable ...).

- Oh ! Excusez-moi. Lâcha-t-il machinalement d'une voix sensuelle comme à chaque fois qu'il avait quelque chose à se faire pardonner, puis, reconnaissant le visage de sa vis à vis, il ajouta : Mademoiselle Tägtgren, vous ici ! Dois-je en conclure qu'on vous sollicite à manière de moins en moins ponctuelle, voire qu'on vous ait carrément embauchée depuis la fois dernière ?


Dernière édition par Noah J. Dickers le Mar 15 Mar 2011 - 17:48, édité 1 fois
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Message(#) Sujet: Re: alors, ce mariage ? | noah&rhiannon | terminé. alors, ce mariage ? | noah&rhiannon | terminé. EmptyDim 23 Jan 2011 - 16:40


Voir Dickers en face d’elle alors qu’elle sortait juste du bâtiment lui parut être un bien mauvais coup de la part du destin. Elle qui, quelques minutes auparavant, priait le ciel pour ne pas avoir à le rencontrer et ne pas devoir choisir entre rester dans la confidence ou lui avouer à quel sauce il allait être mangé, consciente qu’elle était peut-être la seule à posséder des preuves tangibles sur la viabilité de ce mariage, se trouvait alors bien ennuyée de le trouver à ses côtés. Elle aurait voulu faire comme si de rien était, elle aurait aimé qu’il ne la reconnaisse pas, et d’ailleurs, quelles étaient les chances qu’une telle superstar se souviennent d’une jeune dessinatrice aussi insignifiante… Mais bien sûr, rien ne se déroula comme prévu. Il la percuta puis s’excusa et alors que Rhia tentait désespérément de passer inaperçue, elle entendit son nom et sut que quelque soit les efforts qu’elles feraient, ils resteraient vains. Piégée, elle lui sourit et attendit qu’il ait fini de poser sa question espérant que la discussion ne serait que brève. Le pire dans cette histoire, c’est que quelques semaines auparavant, Rhiannon aurait tout donné (façon de parler tout de même) pour que Noah Dickers lui parle comme s’ils se connaissaient, comme il le faisait en ce moment même. Sans être une groupie ou même une fan du mannequin, elle ne pouvait mentir sur le fait qu’elle aussi, comme toutes les autres, avait bavé devant les photos de ce bel apollon et le croiser dans la rue ou l’entendre lui adresser la parole l’aurait bien certainement troublée quelque peu. Malheureusement, elle n’en était plus à ce stade. Elle savait des choses, tout du moins, avait de forts soupçons et se trouvait maintenant dans une situation délicate. Pourtant, ce n’était pas comme si elle lui devait quelque chose mais rien qui l’idée qu’une personne connue lui en veuille la mortifiait (et c’était stupide, elle s’en rendait bien compte).

« Oui moi ici, c’est à ce point surprenant ? Disons que mon travail est appréciée et que j’ai gagné un peu plus de visibilité, pas d’embauche donc mais ça me va très bien comme ça, je préfère rester libre. Une fois embauchée ici, je devrais suivre le mouvement qu’on m’impose et ce n’est pas vraiment mon but… »
Une fois sa phrase terminée, elle scruta avec attention la réaction de Noah espérant qu’il la laisse tranquille. Elle était affreusement gênée et priait pour que cela ne se voit pas mais elle savait pertinemment qu’elle n’était pas douée pour ça.




hj. c'est court désolée mais je voulais pas trop m'avancer dans le topic ne sachant comment noah va continuer la discussion Silent
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Message(#) Sujet: Re: alors, ce mariage ? | noah&rhiannon | terminé. alors, ce mariage ? | noah&rhiannon | terminé. EmptyMar 25 Jan 2011 - 3:00

hj : aucun soucis, c'est parfait comme ça aussi ;]

« Oui moi ici, c’est à ce point surprenant ? » Dans l'optique de tuer dans l'œuf la fausse idée qu'il ait pu s'étonner de la voir comme étant signe qu'elle ne méritait pas sa place en ces lieux, Noah lui décocha un sourire tout de suite suivit d'un rire institutionnellement interprété comme " rire de gorge ", de ces rires qu'utilisaient souvent ses semblables pour atténuer la dureté des vacheries qu'ils se jetaient les uns aux autres lors des diners mondains et sans la présence desquels des guerres auraient éclatés. Le remède à toutes les susceptibilités, donc. Calé en mode pilote automatique, il avait tout du maintient et des mimiques propres à son rang de monsieur paraître.

« Disons que mon travail est appréciée et que j’ai gagné un peu plus de visibilité, pas d’embauche donc mais ça me va très bien comme ça, je préfère rester libre. Une fois embauchée ici, je devrais suivre le mouvement qu’on m’impose et ce n’est pas vraiment mon but … » Arquant un sourcil amusé face à cette réponse et à la gêne de la jeune femme qu'il interpréta comme un manque de confiance en elle, Dicker laissa échapper un nouveau soupire amusé avant de reprendre : « Ahhh, mais c'est en ça qu'on reconnait les ambitieux. Bon nombre de grands noms se sont construis autour d'une non-envie de se plier aux règles ou aux conventions d'usage. » Ce qui était tout aussi vrai que faux, au final, mais l'idée de s'enfoncer dans un débat métaphysique sur la nécessité ou non d'avancer le long des sentiers battus avant d'avoir assez d'expérience pour se lancer seul(e) ne le séduisait pas, d'autant plus que - s'il avait bonne mémoire - le sujet des études que Rhiannon suivait en parallèle à son job de dessinatrice free-lance avait déjà été abordé, ce qui l'incita à croire qu'elle avait peut-être des raisons scolaires à ne pas regretter de ne pas être engager par le magasine. « Vous étiez simplement venue répondre à une commande alors ? » Fit-il en détaillant le carton à dessin qu'elle tenait sous le bras. « Je vous remercie encore pour les faire-part, ils ont fait l'unanimité. Narcisse n'a pas tari d'éloges au sujet de vos dessins, si vous cherchez à vous faire éditer un jour je pense qu'elle se ferait une joie de vous donner un coup de pouce. »

En fait, il n'en savait rien du tout, mais le fait était que les faire-part avaient effectivement plu aux Riley (à Narcisse et à sa mère, plus particulièrement) et qu'en tant que travailleuse dans le secteur de l'édition, sa femme ne devait pas manquer de contacts. A cette pensée ( à celle du mot " femme " plus précisément ), Dickers ne put retenir un coup d'œil rapide à son annulaire cerclé d'argent. Sans pouvoir s'en empêcher, il se fit la réflexion silencieuse que les cages modernes pouvaient prendre bien des formes, celle d'une bague pour commencer ...


Dernière édition par Noah J. Dickers le Mar 15 Mar 2011 - 17:48, édité 1 fois
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Message(#) Sujet: Re: alors, ce mariage ? | noah&rhiannon | terminé. alors, ce mariage ? | noah&rhiannon | terminé. EmptyMar 8 Fév 2011 - 16:15


D’où venait cet adage disant que les mannequins étaient stupides et sans culture, Rhiannon n’en savait rien mais il était forcé de constater que Noah J. Dickers n’était pas idiot et à ce moment précis de leur conversation, la jeune dessinatrice aurait bien aimé que cette rumeur soit fondée. Alors qu’elle essayait par tous les moyens (maigres pour sur) de mettre un terme à leur rencontre, Noah ne faisait que rebondir sur ces paroles comme si elles étaient d’une importance capitale pour lui. Elle sourit donc lorsqu’il lui sortit cette réplique quasi philosophique, quoique plausible mais ne put échapper à sa question suivante. « En quelque sorte, c’était plus une réunion de mise au point, rien d’important en fait. » Ses phrases étaient courtes et concises ce qui ne lui ressemblait vraiment pas. D’habitude bavarde comme une pie, elle avait beaucoup de mal à former des phrases aussi simples et sentait que son interlocuteur se doutait de quelque chose, même si elle n’en avait aucune preuve. Et puis, il finit par lui porter le coup de grâce en la remerciant chaudement pour son travail. Que pouvait-elle faire à présent ? Se taire alors qu’il lui était si gentil ? De plus, sa femme, qui qu’elle soit, n’avait certainement pas besoin d’être traînée dans les tabloïds ou tout autre magazine. Pouvait-elle vraiment faire ça ? Le dilemme grandissait en elle et Rhia ne savait plus quoi faire. Se rendant alors compte qu’un blanc durait depuis maintenant quelques secondes à la place des remerciements qu’elle était sensé faire, elle se confondit en excuses. « Oh, excusez-moi, j’avais… j’avais la tête ailleurs… Merci, oui et euh… Ne dérangez pas votre femme pour ça, enfin je ne veux l’obliger en rien bien sûr. »

Rhia semblait comme prise au piège par ses démons intérieurs la poussant tour à tour de tout révéler et de se taire. Et puis, elle finit par se rendre compte que Noah n’était pas bête et qu’en fait, il avait peut-être très bien compris que son rendez-vous au magazine n’avait rien à voir avec cette campagne de maillots de bain. Elle n’avait qu’une seule manière de le savoir… « Et vous, qu’est ce qui vous amène ici donc ? Ca doit faire peu de temps que vous êtes de retour de voyage de noce ! » Pour se donner du courage ou bien occuper ses mains, elle-même n’en était pas sûre, elle sortit son paquet de cigarette, en attrapa une et l’alluma à une vitesse record. Elle tira sa première bouffée de drogue légale et tendit son paquet ouvert à Noah. Au fond d’elle, elle espérait réellement que Noah ne soit pas aussi naïf qu’elle l’avait pensé au départ et qu’il savait tout. Il ne pouvait de toute façon pas ignorer le fait que la nouvelle de son mariage avait été accueillie de manière fracassante et qu’aucun magazine à ce jour n’avait omis d’en parler une seule fois…
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Message(#) Sujet: Re: alors, ce mariage ? | noah&rhiannon | terminé. alors, ce mariage ? | noah&rhiannon | terminé. EmptyJeu 10 Fév 2011 - 4:03

La réplique parcimonieuse, le regard fuyant, le ton hésitant ... La Rhiannon qui lui faisait face différait de beaucoup avec celle dont il gardait le souvenir. Dans sa mémoire, la jeune femme avait été bavarde, enjouée et curieuse (voire même trop, puisqu'elle en était arrivée - lors de leur rendez-vous destiné à élaboration des faire-part - à poser des questions délicates sur Narcisse, ses goûts et ses couleurs ; questions auxquelles il n'avait pas su répondre à l'époque et auxquelles il n'auraient toujours pas su répondre si elle les lui avait de nouveau posées, là, dans ce couloir, alors qu'il était désormais l'époux de Riley et qu'il revenait d'une semaine entière passée en sa compagnie dans un hôtel dont le nombre d'étoiles n'avaient malheureusement pas su lui donner l'impression d'avoir décrocher la lune en s'engageant si fermement dans la consolidation de leur mensonge à tous les deux). Fallait-il voir dans cet étourdissement passager et cette attitude réservée un signe visant à révéler qu'elle non plus n'était pas dans son assiette ? Paraitre parfaitement épanoui et heureux n'était qu'une formalité professionnelle pour lui, mais pour elle qui avait le privilège d'être peut-être moins rongée par les apparences, il paraissait évident que quelque chose n'allait pas fort.

« Et vous, qu’est ce qui vous amène ici donc ? Ca doit faire peu de temps que vous êtes de retour de voyage de noce ! » Dévia-t-elle en s'allumant une cigarette sans réussir toutefois à faire taire l'idée qui avait germé dans l'esprit de Dickers et selon laquelle il y avait anguille sous roche. « Non, merci. » Répondit-il alors à sa proposition silencieuse tout en agrémentant sa phrase d'une négation de la main, sans pour autant ajouter que la déclinaison de cette invitation ne relevait pas tant d'un non goût pour le tabac que d'une nécessité de préserver la blancheur éclatante de ses dents (outil de travail à l'importance capitale). « J'ai rendez-vous avec la rédac' mode du magasine me semble-t-il. Pour tout vous dire, ce rendez-vous a été conclu sur le pouce par mon agent juste avant que je ne parte en lune de miel. Si je n'avais pas eu de coup de fil de rappel hier soir, j'aurais complètement oublié de m'y rendre. »

S'accordant un soupire fatigué, il leva les yeux au ciel et lui décocha un énième sourire. « Dur dur le retour à la réalité après une semaine de vacances ... Reparler boulot après avoir passé 7 jours sans avoir rien à penser d'autre que la température du jacuzzi ou l'indice de crème solaire, je sens qu'il me faudra plus d'une minute pour me remettre dans le bain. » Et il le pensait sincèrement, d'autant plus que cette campagne vestimentaire pour laquelle il avait pausé remontait à quelques semaines déjà et qu'il avait pour habitude de donner le gros de ses interviews dans les jours qui suivaient les parutions en général. A croire que ce mariage, en plus d'avoir définitivement clôt un chapitre de sa vie, avait aussi réussi à chambouler tout l'emploi du temps que son agent prenait toujours des heures à essayer de rendre le plus pratique possible.


Dernière édition par Noah J. Dickers le Mar 15 Mar 2011 - 17:47, édité 2 fois
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Message(#) Sujet: Re: alors, ce mariage ? | noah&rhiannon | terminé. alors, ce mariage ? | noah&rhiannon | terminé. EmptyLun 21 Fév 2011 - 15:11

La tension de plus en plus forte devenait insupportable et Rhiannon n’arrivait plus à soutenir cette conversation à la banalité affligeante. Si Noah Dickers ne semblait pas vouloir aborder le sujet, Rhia, elle, allait le faire quelqu’en soit les conséquences sur ce travail dont elle venait juste de parler avec la rédaction du magazine. Elle se fichait bien des affaires du mannequin mais étrangement, elle avait ce sentiment en elle qui grandissait et qui semblait vouloir la convaincre qu’il était injuste pour lui et surtout pour sa femme d’être une fois de plus les victimes d’une presse sans pitié. Elle ne l’aurait pas connu, elle se serait amusée à lire tout ceci dans les torchons les moins inspirés du pays mais le cœur n’y était plus à présent. Toujours accompagnée de sa fidèle cigarette, elle rangea fébrilement son paquet dans son sac et tira une nouvelle taffe pour se donner du courage. Elle l’écouta utilisant cette vieille technique du troisième œil pour ne pas avoir à soutenir son regard sans qu’il ne s’aperçoive de rien. La fac lui aurait au moins servie à être mauvaise, bonne nouvelle. Son scepticisme la rendait folle de culpabilité, chose nouvelle pour elle qui se soucie en général de ce qui ne la regarde pas. Pourquoi se sentait-elle si proche de lui sans pourtant le connaître ? Certainement l’effet de sa célébrité, des dizaines d’interviews et des centaines de photos qu’elle avait pu voir de lui. Néanmoins, tout ça était très étrange. Elle répondait à ses sourires, tous plus irrésistibles les uns que les autres, tous plus sincères, sincérité qui devait horriblement manquer aux siens.

Et enfin, il se tut. Elle le regarda, sans rien dire, le regard certainement empreint d’une certaine pitié. Elle se ferait certainement jeté de ne pas lui avoir avoué la vérité plus tôt mais elle s’en fichait. Etait-ce égoïste de vouloir libérer sa conscience d’un tel secret ? Elle essayait de se persuader que non mais elle le pensait tout de même. Jetant alors sa cigarette à moitié fumée, elle attrapant discrètement sa manche et l’attira un peu plus loin, de manière à ce que le réceptionniste ne puisse plus les avoir dans sa ligne de mire (et priant secrètement pour qu’il ne les ait pas remarqué plus tôt…). « Venez, suivez-moi… » Quelques pas plus loin, elle finit par déballer son sac aussi rapidement qu’elle pouvait le faire. « En fait, ils ne vous ont pas appelés pour cette campagne. Vous ne vous en doutez pas ? Quand même… En sortant de mon rendez-vous, j’ai été surprise de voir tant d’agitation, on m’a alors informé que vous arriviez dans les bureaux, enfin bref. C’est une ruse un peu conne, franchement, ils veulent une interview concernant votre mariage et tout le truc. Et je serais prête à parier qu’ils seront assez persuasifs pour obtenir les réponses qu’ils veulent vu l’importance que ce magazine a eu pour votre carrière. Bon, ok, c’est de la spéculation cette dernière partie. Mais c’est la vérité, ils s’en foutent de vos maillots de bain, enfin oui et non, mais aujourd’hui, ils veulent des infos croustillantes… Pathétique je trouve pour un magazine de mode, enfin si je peux me permettre. » Soulagée, elle lui sourit, un peu gênée de lui avoir balancé tout ça à la figure. Un silence s’installa et elle ne put s’empêcher de rajouter ce qui lui pesait sur le cœur depuis leur premier rendez-vous. « Je vous le dis parce que, je vais pas vous le cacher, mais je vous ai trouvé bizarre à notre première rencontre. Je ne juge pas attention mais je voudrais juste pas que quelque chose blesse votre femme qui doit être moins habituée à tout ça que vous. » Nouveau sourire, nouvelle gêne. « Désolée. »
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Message(#) Sujet: Re: alors, ce mariage ? | noah&rhiannon | terminé. alors, ce mariage ? | noah&rhiannon | terminé. EmptyJeu 24 Fév 2011 - 1:36

Cette façon qu'elle avait de le regarder à la dérobée et l'air pincé qui accompagnait les expirations de fumée qui s'échappaient de sa bouche, tout ça poussa Noah à se demander s'il n'avait pas perdu de son charme. Car, après tout, rares étaient les femmes capables de le regarder de la sorte, avec une espèce de douleur dans les yeux, sans qu'il n'ait été coupable de leur avoir brisé le cœur (ce qui n'était pas le cas ici, du moins pas à sa connaissance). Les autres, pour la plupart du moins, ne se faisaient jamais prier pour sauter sur la moindre opportunité de le regarder droit dans les yeux, de lui rendre ses sourires et de rire à chacune de ses fins de phrase, souvent pour un rien d'ailleurs ; peut-être même pour lui donner l'impression qu'il était drôle et plein d'esprit (ce qu'on ferait pas pour plaire à un homme, tout de même !). Qu'est ce qui pouvait bien mettre cette jeune femme si mal à l'aise ? Il n'avait pourtant pas l'impression d'avoir été ennuyeux ou désobligeant ...

Surpris qu'elle lui attrape la manche pour l'attirer le plus loin possible des regards indiscrets, il se laissa faire en haussant les sourcils et écouta attentivement les confidences qu'elle lui servit par la suite. Enfin, lorsqu'elle eut mis à jour tout le stratagème machiavéliquement orchestré, il ne put retenir un énième soupire fatigué. « Je vois ... » Souffla-t-il avec désillusion. Se passant une main sur le visage comme pour chasser l'exaspération résignée qui s'emparait de lui, il en vint à se dire que ce qui le surprenait le plus dans cette histoire n'était pas tant qu'on lui tende un piège mais plutôt que ce piège ait été tendu par des femmes qu'il connaissait depuis des années et qui s'étaient toujours donné beaucoup de mal pour l'avoir à la bonne avec lui. Comme quoi, les jalousies et les ragots étaient capables de pourrir jusqu'à la plus fidèle des admiratrices.

« Je vous le dis parce que, je vais pas vous le cacher, mais je vous ai trouvé bizarre à notre première rencontre. Je ne juge pas attention mais je voudrais juste pas que quelque chose blesse votre femme qui doit être moins habituée à tout ça que vous. » Silencieux, Dickers détailla l'étudiante en tachant de dissocier le vrai du faux. Elle n'aurait pas été la première à tirer dans les jambes d'une rivale pour gagner le privilège d'un scoop en béton armé, mais la logique et le bon sens refirent bien vite surface pour lui signaler qu'en plus de prendre le risque de révéler le pot aux roses, elle n'avait pas grand chose à y gagner. Ainsi donc, il s'adossa au mur le plus proche et fit preuve d'un peu plus de négligence en s'accordant une pause " mains dans les poches ".

« C'est aimable de votre part de me prévenir. J'ai passé tellement de temps à esquiver les bombardements médiatiques ces derniers jours qu'il semblerait que j'ai négligé la possibilité que l'attaque puisse également se faire en interne ... Qu'à cela ne tienne, ne soyez pas désolée. Je sèche, j'enverrai des fleurs avec un petit mot tout en subtilité à la rédac' pour leur faire comprendre que mon travail ne consiste pas faire leur choux gras mais bel et bien à représenter les marques qui m'emploient. » Peut-être était-ce la fatigue d'avoir à se cacher perpétuellement pour garder un minimum d'intimité qui fit naître vers la fin de sa phrase une pointe de rancœur dans sa voix ; toujours est-il qu'il termina sur un sourire bienveillant en se redressant convenablement. « Il y a une porte de service là bas à droite, que diriez-vous de l'emprunter et de me raccompagner jusqu'à ma voiture ? Je vous dépose où bon vous semble pour vous remercier. »


Dernière édition par Noah J. Dickers le Mar 15 Mar 2011 - 17:47, édité 1 fois
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Message(#) Sujet: Re: alors, ce mariage ? | noah&rhiannon | terminé. alors, ce mariage ? | noah&rhiannon | terminé. EmptyMar 1 Mar 2011 - 18:01


Toute cette histoire avait pris des proportions surprenantes dans la vie de Rhia, une jeune femme étudiante au quotidien bien trop éloigné du showbiz pour pouvoir se mêler des affaires d’une personne comme Noah J. Dickers. Pourtant, elle avait bien souvent pensé à ce mariage. Elle y avait pensé après sa première rencontre avec Dickers, lorsque les hésitations du jeune marié concernant les goûts de sa femme lui étaient parues étranges, elle y avait pensé quand tous les magazines people ne parlaient que de ça et aujourd’hui, elle y avait pensé quand elle avait eu vent de ce coup bas et lorsque malgré toutes ses espérances, elle s’était retrouvée face à lui. Rhiannon savait qu’elle avait fait ce qui était bien, elle ne pouvait décemment pas le laisser tomber dans ce traquenard. Surtout qu’au fond d’elle, sans vraiment comprendre pourquoi, elle ressentait ce doute, comme si elle était proche de ce couple et qu’elle avait compris que quelque chose clochait. Pourtant, il ne s’agissait absolument pas de ses affaires et ce sentiment était nouveau pour elle, elle avait du mal à se confier à lui tout en gardant cette distance qu’on se doit d’avoir entre relations formelles. Elle qui était si sûre d’elle d’habitude était réduite à se comporter avec une réserve qui n’avait rien de naturel pour elle et plus que tout, c’était ceci qui la déstabilisait. Plus que cette situation et bien plus que d’être en face d’un de ses sex symbols.

Elle redoutait la réaction de Dickers qui était pour elle totalement imprévisible. Colère, tristesse, remerciements… Les possibilités étaient nombreuses tout comme les raisons qui le pousseraient à réagir d’une façon ou d’une autre. Tout d’abord, qui était-elle pour émettre des réserves sur sa vie privée et puis, elle avait hésité à lui avouer la vérité, elle ne pouvait pas le nier et là était la source de ses peurs. Pourtant, elle l’écouta et le regarda. Certes, il n’avait pas l’air heureux d’avoir pris connaissance de tout ça, rien de bien surprenant mais il n’était pas non plus surpris, il devait s’y attendre un peu. Elle l’écouta et lui sourit, elle ne savait pas vraiment quoi faire d’autre en réalité et puis, ce n’était pas à elle de s’occuper de ça mais à Noah, qui avait déjà un plan bien défini ce qui la rassura. Tout comme le sourire qu’elle décela sur son visage une fois qu’il eut terminé. Tout allait donc pour le mieux en espérant que cette histoire ne se répercute pas sur Rhia. Après tout, elle était à l’origine d’une fuite plutôt importante pour le magazine et s’ils venaient à le savoir, il se pourrait bien qu’elle perde son contrat. En somme, ce ne serait pas une catastrophe, néanmoins, une telle opportunité était importante pour elle et c’est pourquoi elle essaya de ne plus y penser histoire de capter les nouvelles paroles du mannequin. La proposition était surprenante mais pourquoi pas, elle était venue en taxi et économiser une course n’était pas négligeable. « Oui pourquoi pas, je ne dis pas non ! » Elle hésita alors à rajouter une couche concernant ce mariage mais préféra se raviser, ce sujet étant certainement le dernier qu’il voulait voir aborder en cet instant. Ils se dirigèrent alors tous deux vers cette porte dérobée et arrivèrent finalement au parking de building. Le silence s’étant installé entre eux, chose que Rhia avait toujours eu du mal à supporter, elle prit le risque de lancer une conversation en espérant ne pas tomber sur un sujet sensible. « Vous disiez donc que votre femme était éditrice ! J’ai toujours trouvé ce boulot passionnant mais je ne suis pas assez bonne lectrice pour m’y être lancé. Enfin bref, je parle pour rien dire, désolée ! Je vais me faire raccompagner par Noah Dickers, je suppose que vous pouvez comprendre que c’est assez inédit pour quelqu’un comme moi ! » Elle se mit à rire essayant de détendre l’atmosphère, but qu’elle ne fut pas sûre d’avoir atteint.
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Message(#) Sujet: Re: alors, ce mariage ? | noah&rhiannon | terminé. alors, ce mariage ? | noah&rhiannon | terminé. EmptyVen 4 Mar 2011 - 22:20

Constatant que sa proposition venait de faire mouche, Noah tourna les talons et ouvrit la port à la jeune femme pour que cette dernière puisse rejoindre le parking de l'agence. Sortant ses clés de sa poches, il l'accompagna silencieusement dans leur traversée du parking non sans tout de même laisser une bonne partie de son esprit réfléchir à la nature des révélations qu'elle venait de lui faire. Certes, il n'était pas plus surpris que ça du stratagème pour le moins fourbe qui avait été mis en place dans le but de le piéger. Tout au long de sa carrière (et à plus forte raison lorsqu'il s'agissait de sa vie privée), il avait appris que la presse était capable de beaucoup de choses pour s'informer. Cela dit, le fait qu'il connaisse plus d'une employée au sein du magazine et qu'aucune autre que Rhiannon (qui, en fait, ne faisait même pas partie des employés) ne l'ait prévenu lui faisait prendre conscience que le nombre de personnes sur lesquelles il pouvait compter était on ne peut plus restreint. Plus restreint que ce qu'il croyait encore quelques minutes auparavant en tout cas.

« Vous disiez donc que votre femme était éditrice ! J’ai toujours trouvé ce boulot passionnant mais je ne suis pas assez bonne lectrice pour m’y être lancé. » Tiré de sa méditation, Noah reporta son attention sur la jeune femme tout en hochant la tête pour confirmer que Narcisse était bien éditrice. Cependant, intérieurement, il sentit son attention se mettre à l'affut de la moindre question un peu trop délicate qui - comme la dernière fois qu'il s'était retrouvé seul à seul avec l'étudiante - risquait de le mettre dans l'incapacité de répondre correctement. Heureusement, la gêne ou le malaise (au choix) de son interlocutrice sembla reprendre le dessus, tournant ainsi la situation à son avantage. « Enfin bref, je parle pour rien dire, désolée ! Je vais me faire raccompagner par Noah Dickers, je suppose que vous pouvez comprendre que c’est assez inédit pour quelqu’un comme moi ! » Tout naturellement, le mannequin se mit à rire. Mais pas d'un rire moqueur ou méprisant, non, d'un rire enjoué et doux comme du miel. Ce rire qui, au fil des années, avait appris à être le plus sucré possible pour faire rougir les filles à vrai dire (et il ne le cachait pas, c'était devenu systématique à force).

« Détendez-vous, je ne mords pas. » Plaisanta-t-il en lui décochant un énième clin d'œil avant de contourner le coupé sport qui était le sien pour lui ouvrir la portière et prouver ainsi ses bonnes manières. Une fois qu'elle eut pris place, il alla s'installer derrière le volant, mit le contact et se tourna vers elle, un sourire éclatant aux lèvres, visiblement beaucoup moins fatigué que lors de son arrivée dans le hall. « Alors, où doit-on déposer la sauveuse du jour ? » Frimeur, il pressa l'accélérateur pour faire vrombir le moteur de son bolide et imiter à la perfection cette scène culte du Journal de Bridget Jones dans laquelle Hugh Grant rugissait tel un lion. Puis, pouffant de sa propre bêtise, il s'occupa d'allumer la radio et de lancer la lecture du CD qui ne quittait jamais son autoradio : le live de Daft Punk.

« Vous aimez l'électro ? » Questionna-t-il en tapotant le volant du bout des doigts, preuve s'il en fallait qu'il adorait ça, lui.


Dernière édition par Noah J. Dickers le Mar 15 Mar 2011 - 17:46, édité 1 fois
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Message(#) Sujet: Re: alors, ce mariage ? | noah&rhiannon | terminé. alors, ce mariage ? | noah&rhiannon | terminé. EmptyJeu 10 Mar 2011 - 22:20


Délivrée de ce poids qui pesait si lourd sur ses épaules, Rhiannon commençait petit à petit à retrouver son naturel et son enthousiasme qui lui avait tant manqué quelques minutes auparavant. Cacher des choses, se soucier autant de la vie d’une personne qu’elle n’est même pas sensé connaître, ce n’était pas son habitude, elle n’était pas à l’aise quand il s’agissait de garder des informations ou de fomenter dans le dos des gens. Elle préférait largement chasser les idées noires et les enfouir dans un coin de son esprit des plus éloignés. Suivant le mannequin dans le parking du magazine, elle s’attendait bien à se trouver face à la plus belle et plus chère voiture du coin. Elle scrutait donc les berlines et autres voitures de haute gamme avant de finalement poser ses yeux sur un superbe coupé sport qui biensûr appartenait à Noah. Qu’aurait-il pu avoir d’autre d’ailleurs…

Rhia se rendait bien compte qu’elle parlait pour ne rien dire, pour meubler. Elle était tendue oui et pas à cause d’un quelconque secret qu’elle avait pu avoir, cette tension là était passée à présent mais à cause de la présence d’une personne sur laquelle elle avait longtemps fantasmé autrefois, un mannequin star qui s’apprêtait à la ramener chez elle. Le voir ainsi, en chair et en os avait néanmoins changé la donne, il était devenu réel et avait malheureusement perdu de son aura magnétique. Pourtant, Rhia était toujours intimidée et se détendre était loin d’être facile. « Je m’en doute mais bon, vous devez comprendre, je veux dire… Je vous connais depuis longtemps avec les magazines, ce genre de choses et même si nous nous sommes déjà rencontrés, c’était professionnel en quelque sorte. C’était déjà assez bizarre en fait mais là, m’assoir dans le coupé sport d’un mannequin star, c’est carrément de la science fiction ! Je devrais appeler toutes les pétasses populaires du lycée qui me martyrisait et leur donner rendez-vous devant chez moi, ça serait une bonne revanche je crois ! » lui répondit-elle en riant nerveusement.

Elle devait certainement passer pour la cruche de service mais elle s’en fichait, elle n’était pas du genre à s’attacher aux apparences et de toute façon, les chances qu’elle le revoit étaient minces alors à quoi bon s’en faire… « Super voiture d’ailleurs, joli moteur ! » répondit-elle à son effet de style avec l’accélérateur en riant à son tour. « 3987 Apple Road à Ocean Grove s’il vous plait ». Elle lui sourit et attendit gentiment sans rien dire de plus, occupée à observer dans les moindres détails cette voiture de luxe qu’elle n’avait pas souvent le loisir de côtoyer. Elle entendit alors les premières notes de Harder Faster Stronger suivi de la question de Noah. « J’aime beaucoup oui, ce sont les Daft Punk non ? Ils sont français je crois. J’aime beaucoup leur musique, ça change. » La réponse était stupide, certes. Mais parler de musique avec Noah Dickers était tout autant déstabilisant. Le doux son du moteur se fit alors entendre et la voiture quitta le parking. Le trajet n’allait pas être long mais il allait bien certainement se révéler interminable pour Rhia qui n’arrivait définitivement pas à se détendre. Il était pourtant normal non ? Deux jambes, deux bras, deux yeux… La célébrité était définitivement la chose la plus étrange à côtoyer. Elle restait silencieuse, bercée par le son électrisant des Daft Punk, observant le paysage défilant par la fenêtre…
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Message(#) Sujet: Re: alors, ce mariage ? | noah&rhiannon | terminé. alors, ce mariage ? | noah&rhiannon | terminé. EmptyMar 15 Mar 2011 - 17:45

Amusé par l'image que Rhiannon avait de lui, de sa célébrité et d'elle-même, prétendument " pauvre petite étudiante anonyme ", Noah ne put retenir un rire entendu. Ni moqueur, ni suffisant, juste amusé. D'ordinaire juste bon à se pavaner en accueillant ce genre d'aveux comme de la matière à faire gonfler son égo, il n'était cette fois-ci rien d'autre qu'un mec normal (mec normal ayant failli se faire avoir par la ruse d'une bande de fanatiques sournoises qui plus est !), reconnaissant et sincèrement surpris qu'une jeune femme l'ayant aidé dans le bon déroulement de son mariage puisse se sentir intimidée ou chanceuse d'avoir une place à ses côtés, dans sa voiture tape à l'œil. En fait, cette réplique lui fit prendre conscience qu'à trop s'angoisser lors des préparatifs, il avait complétement déshumanisé l'étudiante, la trouvant souriante et sympa, certes, mais ne la considérant que comme une machine à dessiner, une professionnelle de la chose, rien de plus. Ce jour là, alors qu'elle venait de lui sauver la mise et de lui avouer son trouble, il fut forcé de constater qu'en plus d'avoir été snob, il avait été stupide de ne pas prendre en compte sa trop petite expérience dans le milieu. Ses sourires gênés, la façon qu'elle avait de parler des Daft Punk en détournant le regard et en jouant de maladresse dans sa façon de relancer la discussion, tout ça était tellement ... tellement ... sincère. Un vrai dépaysement pour lui qui faisait toujours semblant de tout, qui mentait sur tout, qui devait surveiller la moindre de ses apparitions publiques et qui - depuis longtemps - n'avait plus le problème d'être déstabilisé ou pris de court puisque l'univers carnassier de la mode et des apparences avait eu raison de lui, le transformant au fil des années en robot particulièrement séduisant, capable de répondre à tout et avec le sourire, s'il vous plait !

Pensif, il quitta le parking et prit la direction d'Ocean Grove sans même percuter qu'en plus de travailler occasionnellement dans l'un des magasines avec lesquels il avait beaucoup d'affinités, l'étudiante était également résidente du même quartier que lui ! Son esprit, tout occupé à la réflexion existentielle, le fit garder le silence jusqu'à ce que son coupé sport s'engage dans Apple Road et ce n'est qu'une fois arrivé à destination, le moteur coupé, qu'il reprit la parole, plus grave qu'auparavant mais aussi plus attentionné et plus tendre : « Tu sais Rhia, mannequin star hyper médiatisé ou pas, je ne suis rien de plus qu'un pion sur l'échiquier de mes employeurs. On m'habille, on me maquille, on me rend beau, tout ça pour faire fantasmer les pétasses populaires des lycées au sein desquels les étudiantes comme toi ne devraient jamais se laisser duper et croire que je suis effectivement ce que la presse laisse sous-entendre. Je t'aime bien, je voudrais que tu ne te laisses pas pourrir par le milieu. Parce que si tu commences à me regarder avec des yeux pétillants, saches que les jours avant qu'un connard moins scrupuleux profite de toi te sont comptés. C'est un vice tu sais ? Être beau et désirable ... On serait prêt à tuer pour garder l'amour des groupies. On serait prêt à tout pour une image. Et quand on est aussi nombriliste on n'a que faire de la sensibilité des filles biens et assez honnêtes pour refuser de croire que tout ce qui constitue le monde de la mode n'est que poudre aux yeux. » Avoua-t-il en tournant la tête dans sa direction, les mains toujours posées sur le volant. « Qu'on soit dessinatrice ou modèle, c'est partout pareil. On arrive à l'agence persuadé d'être différent et de ne jamais rentrer dans le moule. Et puis le temps passe, on signe des contrats, on devient une valeur sûre, les gens se battent pour nos sourires ou notre talent. On y prend goût, on ne vit plus que par ça. On devient le produit de consommation qu'on s'était juré de ne jamais devenir ou, quand on est de l'autre côté du rideau, face cachée, on devient la connasse qui a l'idée de tendre un piège au connard pour qu'il vienne parler de sa nouvelle femme en interview plutôt que de son travail, alors qu'auparavant on était la première à trouver ce genre de techniques scandaleuses. Argent, profit, popularité, scoop, reconnaissance, promotion, admiration, sourires, félicitations, honneurs, paranoïa ... Moi je sais pourquoi la mode est éphémère : parce qu'elle tue tous ceux qui sont assez bêtes pour la faire vivre. »

Un silence impressionnant s'installa dans l'habitacle après ce déballage de vie en bonne et due forme. Usé par la course au mensonge que lui avait imposé son mariage, Dickers venait de craquer à demi mot, lui qui pourtant ne pensait toujours qu'à lui et qui se moquait bien qu'une petite nouvelle se fasse ternir l'âme par le monde faussement magique dans lequel il vivait. « C'est votre imagination et vos fantasmes qui nous rendent beaux. » Acheva-t-il, en fixant la rue à travers le pare-brise. « J'ai l'importance qu'on me donne, sans ça je ne suis rien. » Mêlant dignité et tristesse, il renvoyait l'image poignante d'un jouet éclairé, ayant conscience de sa position de " chose " mais qui - pourtant - préférait l'horreur de cette situation à celle de l'anonymat. Un anonymat qu'il avait aimé jadis et dont il regrettait amèrement de ne plus savoir goûter la saveur comme Rhia pouvait encore le faire, elle, et comme il fallait qu'elle en profite avant de devenir comme lui si, par malheur, ses ambitions l'avaient amenée à se diriger pour de bon dans la branche " Mode " de la vie artistique.
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Message(#) Sujet: Re: alors, ce mariage ? | noah&rhiannon | terminé. alors, ce mariage ? | noah&rhiannon | terminé. EmptyDim 20 Mar 2011 - 15:41


Rhiannon était dévastée. Elle venait de se rendre compte que son discours, sa tentative vaine d’expliquer son comportement étrange avait finalement eu un effet totalement contraire à ses attentes. Pourtant, cette situation était prévisible si l’on acceptait le fait que Noah Dickers ne soit pas ce bellâtre arrogant que les magazines nous présentaient, chose dont Rhiannon avait eu tout le loisir de se rendre compte grâce à ses peu nombreuses rencontres avec le mannequin, des rencontres pourtant riches en informations diverses et variées. Elle ne pensait cependant pas qu’il pouvait être à ce point touché, voir blessé par cette image qu’il renvoyait, par cette supercherie luxueuse qui faisait rêver les jeunes filles naïves ne se rendant pas toujours compte qu’il ne s’agissait que d’un mensonge éhonté. La jeune fille ne savait définitivement plus où se mettre et cette fois, ce malaise n’avait rien à voir avec le fossé qui existait entre une célébrité et une simple étudiante, il s’agissait d’un sentiment bien plus commun, celui de la culpabilité et de la honte. Elle avait honte, honte d’avoir pu se laisser aller à devenir comme ces groupies qui crient et s’extasient devant le dernier beau gosse à la mode, honte d’avoir pu se laisser aveugler de la sorte alors qu’elle s’était toujours définie comme étant une personne originale et anticonformiste. Néanmoins, elle fut rassurée d’entendre qu’il lui disait tout ceci dans le but de la mettre en garde, preuve que même s’il n’avait pas vraiment apprécié son explication, il ne lui en tenait pas forcément rigueur. La célébrité avait réellement un effet néfaste que ce soit chez les principaux intéressés ou bien les anonymes. Elle poussait réellement les gens à donner une fausse image d’eux même pour finir par les transformer en quelque chose d’autres et Rhiannon ne pouvait être que reconnaissante envers Noah d’avoir stoppé net cette métamorphose qu’elle n’aurait jamais supportée. Elle se croyait plus fine et plus intelligente que les autres, pensant être assez maline pour ne pas tomber dans le piège mais Rhiannon s’était faite avoir en beauté et ce jour signait l’arrivée de nouvelles résolutions pour la jeune dessinatrice.

Après un long silence donc, Rhia prit enfin la parole, essayant de choisir ses mots avec une précision qu’elle n’avait jamais encore prise. « Je… En fait, je suis idiote parce que tout ça, je le savais. Je ne vais pas mentir, j’ai eu cette période adolescente où j’ai été cette groupie, où j’ai déprimé des soirs entiers parce que miss machine était parfaite et pas moi. J’ai grandi quand même et j’ai intégré le fait que tout ça était faux. Je pensais vraiment être assez maline pour ne pas me faire prendre à ce jeu mais je me suis trompée et je n’aurais jamais du vous mettre sur un piedestal ainsi alors que nos rencontres étaient au final de simples entrevues entre deux personnes normales. Je suis donc désolée si j’ai pu vous froissé et je vous fais réellement la promesse de ne plus jamais me laisser faire. J’ai compris ce que vous me disiez et je pense aussi que je dois vous remercier pour ça, pour avoir stoppé net cette sorte de furie que je devenais en me laissant happée par ce monde futile. » Elle espérait ne pas avoir fait de faux-pas une nouvelle fois même si pour la première fois, elle avait réellement parlé avec sa voix à elle et non pas cette hybride Rhia/groupie totalement pathétique. Elle qui n’avait jamais considéré cette relation comme sérieuse étant donnée leurs vies respectives venaient de se rendre compte qu’elle allait lui être d’une importance capitale pour sa vie future et elle ne pourrait jamais le remercier assez. Grâce à lui, elle ne deviendrait pas une conne finie et avait également découvert une autre vision de ce monde, une autre façon d’aborder la célébrité, un peu comme si, au final, il lui avait prouvé que tout ceci n’était qu’un château de cartes…

Reconnaissant alors l’entrée de la maison de ses parents, elle lui sourit et le remercia une nouvelle. « Merci pour ce que vous venez de me dire et aussi pour m’avoir raccompagnée ! J’espère que je ne vous ai pas envoyé trop loin de chez vous ! » Elle lui sourit à nouveau et sortit finalement de la voiture, attendant sa réponse avant de refermer la portière et de finalement rentrer chez elle.
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Message(#) Sujet: Re: alors, ce mariage ? | noah&rhiannon | terminé. alors, ce mariage ? | noah&rhiannon | terminé. EmptyMar 22 Mar 2011 - 18:19

Très à l'écoute de ce qu'elle lui disait, Noah hocha la tête à plusieurs reprises, en silence, comme pour mieux l'encourager dans sa prise de parole. Avec un sourire que n'importe qui d'autre qu'eux aurait pu considéré comme séducteur (mais qui, en réalité, n'avait jamais été aussi vide et triste), il accepta ses remerciements sans pour autant avoir l'impression de les mériter. Après tout, il était le premier à entretenir l'illusion ; le premier à se prêter au jeu et - fatalement - l'un des premiers à blâmer pour tous ces faux rêves de perfection qui complexaient les gamines ou les faisaient pleurer le soir, quand elles lisaient les blogs et les twitters de leurs idoles en se disant que la vie était injuste et que jamais elles n'auraient le faux privilège de se pendre à leur cou comme c'était le cas de toutes les autres pouffiasses superficielles avec lesquels lui-même pausait en photo ou souriait aux caméras lors des interviews. Dans un sens il aurait eu tendance à se dire que c'était à lui de la remercier d'avoir été honnête et sincère avec lui alors que n'importe quelle autre femme directement sortie du milieu infernal de la mode l'aurait laissé s'embourber dans le piège tendu par le magasine avec le secret espoir de pouvoir lire le lendemain ou le surlendemain, dans les pages people, le compte rendu détaillé de l'interrogatoire portant sur son mariage, sa vie privée et tout ce qui - au final - ne regardait que lui. Cela dit, sa capacité de remise en question avait des limites et avouer de vive voix qu'il était le secouru et elle la sauveuse risquait de remettre en cause bien trop de choses dans sa philosophie de vie pour qu'il en prenne le risque. Alors, la voyant ouvrir la portière pour s'extraire de la voiture, il se pencha vers la boîte à gants et en sortie une carte de visite qu'il lui tendit d'un gracieux mouvement de bras.

« J'ai adoré discuter avec toi. Voici ma carte, si l'envie te dit, un jour, pour la beauté du geste, de venger tes années lycée en te pavanant au bras d'une marionnette surpayée n'hésite pas. Contrairement à ce que l'on croit j'ai beaucoup de défauts, celui de me complaire dans mon rôle de frimeur tenant lieu de leader aux autres. » Lâcha-t-il non sans auto-dérision et - pour la première fois - avec un sourire sincère. Enfin, lorsqu'elle eut accepté le carton tenant lieu de preuve au fait qu'elle ne l'avait pas le moins du monde rendu loin de chez lui (adresse à l'appui), il lui décocha un énième clin d'œil complice et remit le moteur en marche avant de s'éloigner et de rejoindre Lemon Street.

Plus tard, lorsqu'il fut de retour chez lui et sagement enfoncé dans un bain bien chaud, l'idée d'avoir pris un risque en montrant à cette étudiante la part d'ombre derrière la lumière apparente lui revint à l'esprit et, contre toute attente, c'est d'un revers de main qu'il chassa l'angoisse au profit d'un sentiment de libération. Car, au final, rien ne pouvait être meilleur à ses yeux que de se sentir vivant et d'avoir la certitude qu'il y avait désormais au moins une personne dans le quartier à savoir que Noah James Dickers n'était pas que l'image du playboy bien sous tous rapports et cruellement superficiel véhiculée par la presse.
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