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 Ordinary Man || Hazel

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Ordinary Man || Hazel Vide
Message(#) Sujet: Ordinary Man || Hazel Ordinary Man || Hazel EmptyLun 24 Jan 2011 - 1:56

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© now_ennui & unjustice
      « Je ne sais pas spécialement ce que je veux, mais je sais ce que je ne veux pas. Et je ne veux pas la perdre après toutes ces années. »

    La maison est vide, terriblement vide. J'avais jusque-là l'habitude de sentir la présence de Jonathan, sans même qu'il ne vienne me parler, juste par ses pas dans la cuisine, les pages du journal tournées dans le salon, ou encore cette stupide émission de télévision pour personnes du troisième âge qui faisait de lui ce que j'appelais le « stéréotype parfait du vieux pantouflard qui s'emmerde », appellation à laquelle il répondait généralement en me lançant lesdites pantoufles pour me pousser à me retrancher au premier étage. A présent, plus rien. Il n'y a que ma propre respiration que je parviens à distinguer au milieu de ce terrible silence. Je pourrais l'accepter - ou faire au moins semblant de l'accepter - , mais vivre seul est quelque chose que je ne peux pas supporter, il me faut une présence, du bruit, quelqu'un avec qui échanger, je ne sais pas comment j'ai fait pour survivre jusqu'à maintenant. Cela ne fait que quelques jours que j'ai de nouveau emménagé au 1585, Lemon Street, que j'ai plus ou moins repris le cours normal de mon existence, mais il manque quelque chose au tableau, une nuance de couleur particulière que j'apprécie, un rituel auquel je me suis habitué durant les six dernières années, et qui ne s'est plus reproduit depuis mon retour : la visite habituelle de Hazel.

    Je ne sais pas si elle veut m'éviter parce qu'elle tenait aussi beaucoup à Jonathan, si elle ne sait pas que je suis revenu, ou si elle a fini par fusionner avec son ordinateur pour ne faire plus qu'un, mais j'ai besoin de la voir, de savoir qu'elle va bien et de lui faire comprendre qu'elle compte toujours pour moi. Le temps est ensoleillé lorsque je sors enfin de la maison, et j'hésite quelques secondes en observant la Ford Mustang garée sur la propriété avant de finalement décider d'y aller à pied. Ma voiture a perdu tout l'intérêt qu'elle avait. C'était beaucoup plus drôle avant, quand je devais prier pour qu'elle démarre au bout de trois tentatives, mais maintenant qu'elle y arrive à chaque fois, il n'y a plus aucun suspense, c'est pas drôle. Je traverse Lemon Street, puis Apple Road, et constate que la reconstruction a énormément avancé depuis l'ouragan. C'est vrai que certaines maisons sont toujours dans un sale état, mais la plupart ont réussi à se remettre sur pied en un rien de temps. Après de longues minutes de marche - non, je ne vous ferai pas le plaisir de dire que je regrette le choix d'avoir laissé ma voiture, même sous la torture ! - , j'arrive - enfin - au 3993, et m'approche lentement de la porte d'entrée, essayant de deviner la présence ou non d'une personne dans la maison, exercice pour lequel je n'ai aucun talent. Je décide donc de sonner une première fois. Puis une deuxième. Puis une troisième. Soit la maison est vide, soit la partie est serrée et Hazel risque de m'en vouloir un moment... Tant pis, je prends le risque !

    Hazel...? C'est Harlan !

    Ma voix n'est pas assurée, mais croyez-moi, vous seriez dans la même situation si vous aviez à affronter une geek qui a potentiellement perdu sa partie par votre faute ! Ma gorge se resserre légèrement, et une idée me traverse l'esprit durant un instant. Et si elle avait décidé de m'effacer de son existence suite à la mort de Jonathan? Peut-être qu'elle ne me considérais pas comme une personne à part après tout, mais plus comme un complément de mon grand-père, et maintenant que celui-ci était parti, je n'ai plus ma place dans sa vie. A présent, j'hésite entre attendre sur le seuil de la porte et prendre le risque de subir une terrible déception, et m'enfuir le plus vite possible pour passer plus tard dans la soirée un coup de fil afin de m'assurer que je suis toujours le bienvenu. Arrête Harlan, tu réfléchis trop, et ça ne changera absolument rien à la situation. Et puis de toute façon, même si elle ne veut plus me voir, j'ai besoin de la voir, moi.
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Ordinary Man || Hazel Vide
Message(#) Sujet: Re: Ordinary Man || Hazel Ordinary Man || Hazel EmptyLun 14 Fév 2011 - 12:42

Oh Hazel était loin d'ignorer que Harlan était de retour en ville. Sa mère lui avait très subtilement glissé la nouvelle il y a un ou deux jours, au petit déjeuner, avant de laisser planer un silence sans équivoque auquel l'adulescente n'avait répondu que par des «schkronch-schkronch-schkronch» pleins d'entrain et un regard abruti qu'elle arborait en permanence le matin (et par là il faut comprendre entre 10h et 17h). Harlan était de retour ? Euh, ok... Comme souvent, Lilly-Haze ne savait pas quoi penser de ça. Oui, elle aime bien Harlan, et si elle avait suffisamment de mémoire pour avoir en permanence en tête ses amitiés d'enfance, elle pourrait sûrement pu affirmer avec honnêteté qu'il lui avait manqué durant tout le temps de son absence (la vérité étant qu'en l'occurrence elle avait juste occupé son esprit avec autre chose). Dans d'autres circonstances, elle aurait été terriblement enthousiaste à l'idée de le revoir ; elle se serait même précipitée chez lui, Tekken 6 sous le bras, à peine son bol de lions ingurgité. Mais là, les choses étaient différentes. Jonathan parti (car Haze, au même titre que toutes les personnes qui ont 6 ans d'âge mental, n'utilise que des euphémismes dans ce genre de cas), rien ne sera plus comme avant. Et que devait-elle lui dire, à Harlan ? Quel comportement devait-elle adopter ? De toute sa vie, elle n'avait jamais eu à être sérieuse, à afficher une mine de circonstances, et elle doutait d'en être capable. Ça lui irait mal ! Elle avait un visage fait pour rire, faire la gueule ou se moquer. Rien de plus, rien de moins. Ses muscles ne lui permettraient pas d'avoir l'air triste. Même si elle l'était, vraiment.

Toujours est-il que Hazel avait fini par faire faire leur fête à ses céréales, et sa mère avait beau insister sur le fait qu'elle devait aller rendre visite à son ami, la plombière n'avait fait que hocher les épaules en marmonnant d'une voix enrouée « Hum, mais je ne saurais pas quoi lui dire. Ça serait gênant. » avant d'ajouter, encouragée par le regard courroucé de sa génitrice : « Mais je vais y réfléchir. » sur un ton si affirmé et plein d'assurance qu'on pouvait presque avoir l'impression qu'elle en était capable. Presque. Car elle était ensuite sortie de table, était montée dans sa chambre, et à partir du moment où elle avait appuyé sur le bouton de mise en marche de son ordinateur, elle avait complètement oublié sa résolution. C'était prévisible.

Alors quand, le surlendemain, quelqu'un vient sonner à la porte alors qu'elle est seule à la maison (sa sœur était à l'école et sa mère au travail, elle même étant restée cloîtrée dans sa chambre après avoir posé un congé maladie absolument injustifié), Hazel flippe un instant. Déjà parce qu'elle flippe systématiquement quand quelqu'un vient sonner à la porte (pas parce qu'elle a peur que ce soit un assassin ou quoi que ce soit, mais plutôt parce qu'elle a horreur qu'on interrompe sa tranquillité et craint qu'on ne cherche à monopoliser trop longtemps son attention) et ensuite parce que, dans sa petite caboche, ça carbure tout d'un coup à toute allure, et elle ne peut pas s'empêcher de se demander : et si c'était Harlan ? Recevant rarement de la visite de ses 'relations', Hazel supposait assez justement que ce ne pouvait être que lui ou un publicitaire. Ou une de ces voisines super chiantes qui allaient encore l'ennuyer une partie de l'après-midi... Au fond, elle préférait que ça soit Harlan.

Un peu inquiète, tout de même, la jeune femme s'empresse de se déclarer AFK sur WoW pour que ses co-équipiers continuent sans elle, enfile un bas de pyjama à toute allure (elle se trimballait la plupart du temps uniquement en sous-vêtements et tee-shirt) et dévale les escaliers, avant de 'bloquer' légèrement arrivée dans le hall. Ça continue de sonner, et ça l'effraie un peu. Oh, elle aurait dû aller au boulot ! Elle déteste être celle qui va ouvrir aux gens ou répond au téléphone. Prenant son courage à deux mains, Haze avance d'un pas décidée vers la porte, tressaille légèrement en reconnaissant la voix d'Harlan, puis lui lui ouvre finalement, un sourire un peu déstabilisé collé aux lèvres.

« Oh, mec, salut ! Mince alors t'as pris un coup de vieux mon gars... Je pensais pas que ça arriverait un jour mais t'es devenu un homme, 'fin presque ! » le taquine-t-elle, par réflexe ; on pourrait même considérer ça comme un mécanisme de défense.

Aussitôt après, elle se mord les lèvres nerveusement ; elle n'aurait pas dû dire qu'il avait pris un coup de vieux ! Est-ce que ça ne revenait pas à insinuer que la m... le départ de Jon l'avait affecté physiquement ou que ça s'en ressentait à son expression ou... ?

« Ça, hum, fait un bail dis donc. Tu... tu veux entrer ? » continue-t-elle, légèrement mal à l'aise pour la première fois de sa vie.
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