L'être humain est armé contre beaucoup de choses, mais pas la solitude.
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(#) Sujet: L'être humain est armé contre beaucoup de choses, mais pas la solitude. Sam 25 Déc 2010 - 21:56
L'ÊTRE HUMAIN EST ARME CONTRE BEAUCOUP DE CHOSES, MAIS PAS LA SOLITUDE.
Le moins que l’on peut se dire, c’est que la vie nous réserve toujours des surprises – et en moins de temps qu’il nous en faut pour dire « ouf » on peut se retrouver rapidement dans des situations que nous n’avions jamais pensé possible quelques heures ou quelques années auparavant. Mon parcours sentimental était de ces situations. Que l’on ne s’y m’éprenne pas, je ne fais pas parti de ces homosexuels qui prétendent avoir toujours su qu’ils l’étaient justement, homosexuels. Ma première aventure avec un homme date de l’université, et avant ce moment, je n’avais jamais envisagé un seul instant que je pourrais tomber amoureux d’un homme. Croyez-le ou non, mais c’est pourtant la réalité. Pendant longtemps, les filles ont été les seules à avoir toute mon attention. Sans être particulièrement un tombeur de ces dames dans mes années lycéennes, je sais pourtant que j’ai dû en briser des cœurs en restant fidèle et amoureux de Tammy Hunkerfield, ma petite amie de l’époque. D’ailleurs, malgré mes quelques aventures homosexuelles dans mes jeunes années d’étudiant, je suis toujours resté ancré dans mes attirances hétérosexuelles. Les exemples qui illustrent le mieux cela sont évidemment Maggie et Darla, deux femmes que j’ai manqué d’épouser. La première est morte dans un accident de voiture dont j’ai d’ailleurs survécu, la seconde m’a quitté lorsqu’elle a découvert que je l’avais trompé à plusieurs reprises avec un homme – Scott Matthews. Scott m’a marqué, me marque et me marquera surement à jamais. Soyons honnête, je peux affirmer sans me tromper que je l’aimerais toute mon existence, ne me lassant jamais de regarder les photos de cette période heureuse de ma simple vie.
Quoi qu’il en soit, ma vie sentimentale était aujourd’hui au plus bas – ma vie sexuelle avec, si vous voulez tout savoir. Avec un enfant à charge, je n’avais pas spécialement de penser à autre chose. De plus, maintenant que je vivais avec Lyann E. Roosevelt, je ne pouvais pas lui imposer mes déboires sentimentaux sans être sûr que cela en valait la peine. Or pour le moment, personne ne m’intéressait pour justement rentrer dans cette catégorie. Je ne me doutais donc pas que tout ça allait prendre un virage pour les moins inattendus et des plus intéressants. En allant chercher mon courrier ce matin-là, je remarquais deux lettres qui ne m’étaient pas adressée. « Esteban Carson ». Une erreur de ce cher facteur, remplaçant de l’habituel aujourd’hui à l’hôpital des suites de ses blessures après avoir eu un accident de voiture en raison de l’ouragan. Vêtu d’une simple chemise unie noire Hermès négligemment ouverte, manches retroussées, et d’un jean’s délavé Lewis, je sortis de chez moi pieds nus et me rendis jusqu’au 1212, Apple Road. La maison d’Esteban était dans un sale état, comme toutes les autres du quartier depuis le passage de l’ouragan et je me mis à jurer en marchant sur un morceau de verre qui trainait là. « Putaiiiiiiiin ». Je m’avançais alors en piétinant jusqu’à la porte d’entrée, puis après avoir enfoncé la sonnette, je m’affalais contre le mur pour regarder ce qui était fiché sous ma plante plantaire. D’ailleurs, Esteban ne mit pas longtemps pour ouvrir la porte ce qui me permit de me plaindre convenablement. « Carson, tu devrais passer un coup de balai brosse dans ton allée pour retirer tous les bouts de verre, j’en ai un planté dans mon pied », puis d’un geste négligé, je sortis de la poche arrière de mon jean’s les deux enveloppes qui lui était adressées « Et tu as du courrier. Mais ne prends pas ça pour une habitude, j’suis pas ton putain de facteur. Préviens tes interlocuteurs que ton adresse c’est 1212 par le 1666 ».
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(#) Sujet: Re: L'être humain est armé contre beaucoup de choses, mais pas la solitude. Lun 27 Déc 2010 - 4:33
C’était en râlant qu’Esteban se retourna vers le comptoir de la cuisine pour couper une à une les croûtes de pain du sandwich de sa fille qui - exigeante – requérait de lui qu’il les lui préparent comme bon le lui semblait. Élodie ne passait pas une journée sans lui reprocher le moindre de ses oublis allant jusqu’à lui piquer du fric pour manger à la cafétéria de l’école lorsqu’elle considérait que son sandwich n’était pas convenablement préparé. Malheureusement, l’autorité parentale était loin d’être son fort et Esteban cédait aux moindre de ses caprices afin qu’elle finisse par arrêter de parler. Après tout contrairement aux autres parents, il avait 8 bonnes années à rattraper et les circonstances n’aimaient aucunes bonnes raisons à Élodie d’apprécier Esteban. On pouvait tous la comprendre. Le jeune homme jeta dans la poubelle les rebuts du repas d’Élodie puis commença à emballer le dit sandwich. Enfin satisfait, il rangea le repas puis traversa la cuisine pour remonter l’escalier. Au milieu des marches, il sursauta en entendant la sonnette résonner dans toute la maison. Il se retourna pour redescendre les escaliers, sachant qu’il n’y avait aucune chance pour que ce soit pour Élodie ou encore parce qu’elle n’aurait pas daigné se déplacer pour répondre. Est-ce que tous les enfants de 8 ans étaient aussi insupportables? Esteban ouvrit la porte, ne relevant pas qu’il allait ouvrir la porte, vêtu comme à son habitude d’un simple caleçon noir. Il ne fallait pas chercher très loin, d’où venait le nom de son chien – caleçon. Alors qu’il ouvrit la porte, Esteban resta complètement surprit d’y voir affaissé au sol Maât Blythe-Sheldon. « Carson, tu devrais passer un coup de balai brosse dans ton allée pour retirer tous les bouts de verre, j’en ai un planté dans mon pied. » Il ne prit pas grand temps pour le cerveau de celui-ci de se rétablir de la surprise alors qu’il avait bien envie de laisser Maât se vider de son sang sur son balcon. Après tout leur relation n’avait jamais été très amicale, et Esteban gardait un souvenir très net de tout ce que Scott lui avait fait. Et d’un coté il était soulagé que Scott soi mort, alors que de l’autre coté il devait s’avouer attristé. Des sentiments qu’il n’avouerait jamais, bien évidemment. Déjà ça avait été un véritable exploit qu’il se présente aux funérailles. « Et tu as du courrier. Mais ne prends pas ça pour une habitude, j’suis pas ton putain de facteur. Préviens tes interlocuteurs que ton adresse c’est 1212 par le 1666 » Observant les lettres tendues par Maât, Esteban hésita quelques secondes comme s’il avait peur que celles-ci lui explosent au visage. Il les empoignant finalement en validant l’adresse puis que son nom était bien écrit sur les lettres. « Hé, c’est pas ma faute Blythe s’il est daltonien ce facteur. » répliqua Esteban comme si être daltonien pouvait être la cause de la confusion de lettres par le nouveau facteur. Il déchiqueta la première, curieux de savoir ce que la lettre pouvait bien contenir, ignorant pendant quelques secondes Maât qui observait son pied où s’était loger un morceau de verre. Qui était assez idiot pour se promener dans la ville nus pieds après une telle tempête qui avait renverser des milliers de débris un peu partout dans la ville?
« La prochaine fois Maât, appelle-moi comme ça je ferai bien attention pour faire le ménage et être sur que peu importe où tu marcheras, ça sera moelleux comme un coussin. Un café avec ça? » ironisa-t-il devant le fait que Maât le tenait responsable du morceau de verre qu’il s’était lui même enfoncer dans le pied en marchant dessus. D’un coup d’œil, Esteban soupira à la vue de la lettre qui n’était qu’une autre des multiples factures qui s’empilaient sur la table. Carson jeta de nouveau un coup d’œil à Maât qui sembla requérir de son aide bien qu’il n’était pas certain de bien pouvoir le faire. Certes il connaissait les premiers soins et toutes ses conneries qu’on lui avait enseigné quand il passait ses brevets pour être soudeur plongeur – mais Maât pouvait sans doute rentrer chez lui en sautillant? « Quoi? » demanda-t-il sous le regard noir de Maât. « J’aime qu’on m’apporte mon courrier, ça me donne un bon modèle pour mon chien. » Esteban avait bien essayé de faire quelque chose de bien avec Caleçon, mais il était aussi boqué que sa fille. À croire qu’il était damné et qu’il ne pourrait jamais réussir à avoir quelque chose de bon de l’un ou de l’autre. « Bon allez, rentre j’ai surement un truc pour t’enlever ça. Mais la prochaine fois soit une lumière et met des baskets. » Esteban se poussa de quelques centimètres sur le coté pour laisser entrer Maât quelques instants afin de l’aider à soigner sa blessure. Il n’avait pas réellement l’intention de le laisser ainsi sur son balcon - qu’il aurait sali de son sang – sauf qu’il avait l’impression que ce n’était pas une très bonne idée de laisser entrer le frère de Victoria, l’ex de son meilleur ami et celui encore que Scott avait trompé par sa faute. Ça pouvait tout aussi bien finir en bain de sang au 1212 Apple road. Mais pour l’instant, aucune arme n’était braquée ce qui s’annonçait être un bon signe. Qui sait.
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(#) Sujet: Re: L'être humain est armé contre beaucoup de choses, mais pas la solitude. Mar 28 Déc 2010 - 14:02
Je réalisais progressivement que mon pied saignait abondamment, répandant mon propre sang sur le dallage de l’entrée d’Esteban Carson. Vision déguellasse, qui illustrait à la perfection l’envie assassine qui devait habiter Esteban en me voyant planté devant sa porte d’entrée. « Hé, c’est pas ma faute Blythe s’il est daltonien ce facteur. » Une réplique qui me donna des envies de meurtres. Mon pied me lançait affreusement et il n’était même pas capable de reconnaitre son erreur. « Hé, je dis ça pour ta gamine moi » ajoutais-je sans même lever le regard, trop occupé à passer mes doigts sur ma voute plantaire ensanglanté. Je retirais alors, sans ménagement, un des bouts de verre fiché dans mon pied et le laissa tomber dans un petit bruit de Crystal sur le côté droit de son perron en faisant la grimace.
« La prochaine fois Maât, appelle-moi comme ça je ferai bien attention pour faire le ménage et être sur que peu importe où tu marcheras, ça sera moelleux comme un coussin. Un café avec ça? - Ouais je te faxerai. Et tu devrais savoir que je ne bois pas de café. Jamais. » Comment aurait-il pu le savoir ? C’est une bonne question, et ce n’était pas mon problème. Il irait dû le savoir, un point c’est tout. Deux autres morceaux de verre étaient toujours plantés dans ma peau. Je regardais Esteban, espérant qu’il m’inviterait au moins à rentrer et à m’assoir pour que je puisse plus facilement les retirer de mon pied, à défaut de lui demander de me les retirer lui-même. Je n’en demandais pas tant de sa part, il était si égoïste. « Quoi? » me demanda-t-il. J’avais envie de le frapper. « J’aime qu’on m’apporte mon courrier, ça me donne un bon modèle pour mon chien. » S’il continuait à se montrer aussi con, j’allais le mordre, comme son clébard. « Bon allez, rentre j’ai surement un truc pour t’enlever ça. Mais la prochaine fois soit une lumière et met des baskets. » Je le remerciais brièvement avant de rentrer dans son vestibule. Je ne me doutais pas qu’en pénétrant dans son lieu, j’allais chambouler à jamais ma vie et que le futur serait bien étrange et qu’il prendrait une tournure que je n’aurais pas imaginé une seconde possible. Mais en attendant, je me trainais en piétinant jusqu’à un de ses canapés. Je notais avec amusement la présence d’un diadème de princesse à quelques centimètres de moi. « Je ne pensais pas que tu aimais te déguiser comme ça pendant tes petits jeux érotiques ». J’étais très amusé par la situation, et vraiment étonné de me trouver dans la maison d’Esteban Carson, un homme que Scott mon ex-partenaire avait détesté toute sa vie, prétendant qu’Esteban l’avait drogué et violé. Faits que j’avais évidemment cru alors qu’il n’y avait aucune preuve de ce que Scott avançait. Aujourd’hui, je me savais plus vraiment où se trouvait la vérité dans tout ça. J’essayais de ne pas trop y penser. Esteban et moi étions trop différents pour penser que, si les choses avaient été différentes, nous aurions pu être amis. Il était si vulgaire, sans aucune conversation qui ne dérive pas sur le sexe ou je ne sais quel autre sujet de conversation peu propice entre deux hommes civilisés. Oui, nous n’aurions jamais pu être autre chose que des ennemis. J’en avais l’intime conviction. Et j’avais tord. « Tu as de l’alcool pour désinfecter un peu mon pied » J’eus un sourire puis me moquais quelque peu : « Évidemment que tu as de l’alcool, je m’adresse à Esteban Carson ».
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(#) Sujet: Re: L'être humain est armé contre beaucoup de choses, mais pas la solitude. Ven 31 Déc 2010 - 1:17
Émettant un pas sur le coté, Esteban suivit des yeux Maât alors qu’il entrait lentement dans sa maison. Il referma la porte derrière lui puis alors qu’il allait faire un pas vers la cuisine il s’arrêta immédiatement en voyant l’objet rose qui visiblement ne lui appartenait pas. « Je ne pensais pas que tu aimais te déguiser comme ça pendant tes petits jeux érotiques. » Grimaçant, sans trouver la réplique très amusante – Esteban trouva quand même quelque chose à y redire. « Oui, ta voisine l’a mise sur sa tête hier en me disant qu’elle était ma princesse. Tu imagines bien que je lui ai demandé si je pouvais être son prince et visiter son palais… » Esteban empoigna l’objet dans ses mains avant de la faire disparaître en la jetant dans un tiroir de la cuisine. Il était loin d’être très à l’aise d’exposer au monde entier qu’il avait des responsabilités de père et qu’il faisait de son mieux pour y répondre. Les choses n’étaient jamais comme on le voulait. Du jour au lendemain on se tapait toute la ville, et le jour d’après on faisait la connerie de vouloir se marier et se retrouvait en prison pour son meilleur ami puis la fin de semaine on se retrouvait à devoir rattraper plus de 8 ans avec son enfant – une fille qu’il n’avait jamais voulu. Et certains arrivaient encore à se trouver chanceux. « Tu as de l’alcool pour désinfecter un peu mon pied? Évidemment que tu as de l’alcool, je m’adresse à Esteban Carson. » Carson fronça les yeux devant la remarque de Blythe en se demandant s’il le prenait pour un con. Il le quitta pour fouiller dans la salle de bain de l’étage. En quelques secondes de recherche, Esteban arriva par tomber sur une bouteille presque vide d’alcool à friction servant exclusivement aux blessures. Maât se débrouillerait avec ce qu’il avait, il n’avait pas l’intention de sacrifier de sa précieuse eau de vie pour une blessure que son balcon avait fait à ce petit Blythe.
Comme s’il avait envie de se débarrasser au plus vite de Maât, Esteban revit dans le salon d’un pas lourd en lançant à son ‘’invité’’ la bouteille. Celle-ci presque vite heurta la tête de Maât sans lui procurer de douleur, mais juste assez pour que son cerveau vide résonne. « Tiens, tu croyais quand même pas que j’allais sacrifier de la vodka pour tes pieds? Les russes ont travaillés fort pour la vodka, je leur dois bien ça. » Comme un bel idiot, Esteban s’écrasa sur le fauteuil face à Maât le surveillant pour qu’il ne répande pas de sang sur son canapé qu’il avait payé d’un prix de fou afin de remplacer celui de sa mère qu’il avait brûler lors de ses 25 ans. Un souvenir qui ne pouvait que le faire sourire. Esteban croisa les bras puis soupira en entendant sa gamine courir sous leurs têtes en parlant fortement au téléphone avec une copine sans doute. Heureusement pour lui, Élodie n’avait pas semblée très traumatisé par l’ouragan lui expliquant que l’Italie était bien plus dangereuse. Et Gabriella avait disparue pour sa future carrière, elle ne pouvait donc pas lui reprocher ses méthodes d’éducations douteuses. « Fait attention de pas en mettre partout, je doute que tu auras le fric pour me rembourser le désallisseur. » Esteban s’imaginait offrir une facture salace du nettoyeur dans la ville, qui serait le plus dispendieux simplement pour énerver Maât. Après tout, c’était tout un art de se présenter chez quelqu’un en sang… mais il fallait avoir les moyens de payer. Il s’y connaissait – après tout combien de fois il s’était pointé au bureau du sénateur après s’être battu avec Neal avec des morceaux de voiture brisés et de bat de baseball? Trop de fois pour qu’il puisse les compter sur ses doigts – s’il arrive à compter mieux qu’un enfant de 4 ans. « Élodie, arrête de marcher comme un rhinocéros, c’est pas un zoo ici! » lança-t-il en gueulant dans la maison à Élodie qui s’arrêta les quelques secondes qui lui suffi pout entendre ce qu’il avait à lui dire puis pour l’énerver un peu plus, elle donna volontairement de lourds coups de talon contre le plancher. Vaincu bien rapidement, Esteban ne releva pas l’air sans aucun doute amusé de son ‘’voisin’’.
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(#) Sujet: Re: L'être humain est armé contre beaucoup de choses, mais pas la solitude. Dim 2 Jan 2011 - 22:44
« Je ne pensais pas que tu aimais te déguiser comme ça pendant tes petits jeux érotiques. - Oui, ta voisine l’a mise sur sa tête hier en me disant qu’elle était ma princesse. Tu imagines bien que je lui ai demandé si je pouvais être son prince et visiter son palais… » Sa réplique m’amusa beaucoup pendant que je le regardais retirer l’objet de son canapé. « Allez Carson, tu m’as habitué à beaucoup plus de répartie de ça, et surtout à des phrases de meilleure qualité ! » Quoi qu’il en soit, il était évidant que je devais avouer que Esteban Carson n’était pas le plus chanceux des hommes. Alors qu’il avait habitué tout le quartier d’Ocean Grove a des pratiques peu orthodoxes, on l’avait retrouvé un matin marié et l’instant d’après père-célibataire, tout comme je l’étais aujourd’hui. Parfois, les choses se passent tellement vite qu’elles donnent l’impression qu’on a loupé des épisodes.
Je le remerciais brièvement lorsqu’il revint avec une bouteille d’alcool. L’instant d’après, il m’envoya la bouteille qui vint me frapper au milieu du front. Connard, pensais-je. Je ne fis aucune remarque pour répondre à sa petite phrase pathétique au sujet de nos voisins russes. Je m’installais sur son canapé puis commençais à ouvrir la bouteille en mettant un peu du liquide sur un klennex que je trouvais dans une boite sur la table basse. Je fis tout les efforts du monde pour ne pas demander à quoi lui servait cette boite de mouchoirs. Après tout, nous savions tous ce qu’Esteban Carson devait faire le soir dans son salon lorsqu’il se sentait seul. « Fais attention de pas en mettre partout, je doute que tu auras le fric pour me rembourser le désallisseur. » Je relevais le regard, étonné par ce qu’il venait de dire. « Tu rigoles là non ? Je dois être celui qui gagne le plus de fric dans cette rue Carson. » Ce n’était pas pour me vanter ou quoi que ce soit mais tout le monde savait que mon poste de présentateur de talkshow me rapportait une fortune non négligeable. S’il le voulait, je pouvais lui en payer une dizaine de son canapé hors de prix sans même noter un manque d’argent sur mon compte à la fin du mois. J’eus presque fini de m’occuper de mon pied – non sans plusieurs grimaces de ma part au contact de l’alcool avec ma plaie – quand je notais les bruits de pas insistant à l’étage. J’allais demander à Esteban s’il ne tenait pas enfermé un éléphant dans sa chambre lorsqu’il prit l’initiative d’hurler à la gamine de se modérer. « Élodie, arrête de marcher comme un rhinocéros, c’est pas un zoo ici! » Il ne fallait pas être un génie pour savoir que la jeune adolescente allait l’instant d’après – et c’est ce qu’elle fit à merveille – redoubler d’effort pour rendre son père complètement dingue et pour peut-être, avec beaucoup de persévérance faire un trou dans le sol du premier étage. Je pouffais de rire, amusé par la situation avant de lui renvoyer la bouteille d’alcool une fois fermée dans la figure, qu’à mon grand regret Esteban rattrapa au vol. « Quel homme fort et rapide » sifflais-je, faussement admiratif telle une groupie en chaleur. A cette pensée, mes yeux virèrent rapidement sur le caleçon que Carson portait. Je me redressais alors tout en détournant le regard, espérant qu’il n’avait rien remarqué. Putain, j’étais vraiment en manque. En venir à reluquer mon voisin le plus détestable, tragique. « Bon, euh, je te laisse Carson. Merci pour avoir esquinté mon pied. »
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(#) Sujet: Re: L'être humain est armé contre beaucoup de choses, mais pas la solitude. Ven 7 Jan 2011 - 22:22
« Tu rigoles là non ? Je dois être celui qui gagne le plus de fric dans cette rue Carson. » Esteban eu un petit sourire alors qu’il avait l’impression d’avoir piqué un peu à vif Maât vu la réaction qu’il venait d’avoir face à la remise en question de ses revenus monétaires. Certes, il tut le fait qu’il gagnait sans doute plus que lui grâce au casino sans compter le million de dollars qui fleurissait dans le fond de son compte – un précieux cadeau d’un habitant qui avait essayé de se flinguer. Esteban appréciait beaucoup d’avoir le fric de cet idiot de Sloan Weisel qui aurait dût tout simplement se flinguer au lieu blesser encore un plus Presley Clyde. L’orgueil d’Esteban fut rapidement piqué au vif par Maât qui se mit à rire de son intervention peu fructueuse avec sa fille. Détestant qu’on porte le moindre jugement sur ses efforts pitoyables d’élevé sa fille, il se cala un peu plus dans le canapé l’air maussade. Il résista à l’envie de dire à Maât qu’il savait qu’il était nul mais qu’il avait en aucune façon une idée de combien s’était difficile. Mais, il ravala ses paroles en considérant qu’il n’avait aucun compte à rendre. Il releva sa main d’un seul coup attrapant la précédente bouteille qu’il avait balancé dans la tronche à Maât. « Quel homme fort et rapide » « Tu crois que c’est quoi tout ça hein? » demanda-t-il sans vraiment vouloir de réponse en désignant son torse musclé qu’il avait passé des heures à entraîner pour être au sommet de sa forme. Après tout, ce ne pouvait pas être n’importe qui, qui pouvait passer des heures sous l’eau à réparer des coques de bateaux en situation d’urgence. Le seul truc dans lequel il avait été doué et qu’il avait laissé tombé. Ne prenant pas le temps d’avoir une petite pensée nostalgique pour son ancien métier, Esteban remarqua bien rapidement le changement de comportement de son voisin. Alors que Maât se redressait en détournant les yeux, Esteban afficha un sourire hilare. Il était l’expert pour reconnaître ce genre de réaction – surtout celles de ses anciennes proies (ou victimes). « Bon, euh, je te laisse Carson. Merci pour avoir esquinté mon pied. »
Empoignant les rebords de son caleçon - lentement comme si c’était la chose la plus banale au monde – Esteban le retira avant de le jeter derrière son fauteuil. Il déposa ses mains derrière sa tête puis ne se soucia pas que Maât se retourne pour le regarder ou s’il allait simplement s’enfuir. « Sauve-toi, sinon tu peux en profiter comme t’es là. » Provoquant comme toujours, Esteban n’était pas assis dans se fauteuil – nu – dans l’ultime conviction qu’il ferait fuir Maât à vive allure. Ou même l’inverse. En fait il trouvait ça plutôt drôle surtout qu’il n’avait aucune idée de comment Blythe pouvait réagir à son…audace? Il voudrait peut-être lui cassé la gueule? C’était le loisir préféré des mecs d’Ocean Grove après tout (ça après le sexe).
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(#) Sujet: Re: L'être humain est armé contre beaucoup de choses, mais pas la solitude. Dim 9 Jan 2011 - 1:25
Lorsque j’étais encore enfant, mon jeune frère Rhys avait causé beaucoup de soucis à mes parents. En effet, Rhys ne pouvait pas s’empêcher de se balader tout nu dans la maison, sortant parfois même sur le trottoir pour jouer au ballon, ses petites fesses à l’air. Notre mère, très à cheval sur l’éducation et surtout toujours très soucieuse des qu’en-dira-t-on en devenait malade. Pédopsychiatre, hypnotiseur, le petit Rhys eut le droit à la batterie de tests complets, comme si cette attitude démontrait que mon petit frère allait finir tueur en série. Finalement, cette fâcheuse habitude lui était passée lorsqu’il fut mordu à la fesse droite par un caniche qui passait par là. D’ailleurs, encore aujourd’hui, je me demande s’il garde des traces de cette morsure et de cette mésaventure.
Croyez-le ou non, mais c’est exactement ce souvenir de mon jeune frère à l’époque de ses couches-culottes qui me vint à l’esprit lorsqu’Esteban Carson fit tomber son caleçon et qu’il se retrouva complètement nu devant moi. Vous savez, comme dans les mauvaises comédies où l’homme se retrouve face à une belle blonde à forte poitrine qui ne se rend même pas compte qu’elle est l’objet des désirs et qu’elle vient de faire tomber de la crème chantilly à la commissure de son décolleté trop serré, j’eus du mal à déglutir ma salive, mon regard évidement figé sur la partie inférieure du corps magnifique modelé – navré, mais devant un corps pareil, il est nécessaire de le faire remarquer, et même d’insister sur ce point non négligeable – de mon voisin. Je pris ensuite une inspiration, ne sachant pas exactement quelle attitude ne devait adopter. « Sauve-toi, sinon tu peux en profiter comme t’es là. » Bien sûr que j’aurais dû me sauver parce que tout cela n’annonçait rien de bon, mais franchement, Esteban Carson était justement BON. Pardonnez mon vocabulaire mais il n’y avait pas d’autres mots pour qualifier ce que j’avais à me mettre sous la dent. « Je… Euh… Oui je crois que je vais te lécher. EUH ! TE LAISSER. Je vais te LAISSER. » Maât, ta gueule. Pourquoi Esteban faisait-il ça ? Je savais que ce type était complètement déranger, mais qu’est-ce qu’il cherchait avec ce comportement ? J’étais venu pour lui rendre son courrier qui était malencontreusement atterri dans ma boite aux lettres, il ne devait pas raisonnablement penser que je venais avec l’intention de coucher avec lui. Et puis d’abord, pourquoi est-ce que j’irai coucher avec Esteban Carson ? Pourtant, une petite voix dans ma tête ne cessait de répondre par un simple « et pourquoi pas ? ». Ce n’était pas comme si Esteban n’était pas explicite dans ses intentions, il venait littéralement de faire tomber la chemise – pardon, le caleçon. Devant tant d’hésitations, et avant de me décider j’en vins même à penser à sa fille qui était toujours à l’étage dans la maison. Qu’allait-elle penser si elle descendait l’escalier et tombait sur sa père nu devant un autre homme ? Et vlan, 10 ans de psychanalyse. Déjà que cette pauvre gamine devait être au bord de la névrose – bah oui, avec un père comme Esteban, elle ne pouvait pas être saine d’esprit. Pauvre enfant.
Je poussais un soupire d’hésitation et fis claquer la langue contre mon palet, signe d’un grand combat entre mes envies et ma conscience. Doucement, je contournais le canapé pour me diriger dans un premier temps vers la sortie, mais en passant à quelques mètres – que dis-je, à quelques centimètres – de Carson, j’en vins à tourner la tête. Je sentis le souffle de mon voisin contre mes lèvres. Lentement, je rapprochais mes lèvres des siennes. Gardant les yeux ouverts, j’eus encore un instant d’hésitation, me demandant si cela était bien raisonnable – instant d’hésitation qui fut rapidement dispersé par le désir. Nos lèvres se touchèrent, d’abord doucement, tendrement. Ma main gauche partit elle, pendant ce temps, à la rencontre d’une des fesses ferme d’Esteban sur laquelle elle se posa.
Je ne me posais plus de questions, je profitais de ce baiser devenu beaucoup plus insistant et passionné. Quant à l’adolescente d’Esteban qui se trouvait au dessus de nos têtes, et bien… Oh et puis merde, tant pis pour la gamine, quand on arrive à l’adolescence, il est temps d’apprendre que même son père a une vie sexuelle non ? Evidemment, non. Mais bordel, n’avais-je pas le droit de prendre un peu de bon temps ?
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(#) Sujet: Re: L'être humain est armé contre beaucoup de choses, mais pas la solitude. Ven 14 Jan 2011 - 23:11
Immobile, Esteban posait ses yeux sur Maât qui semblait dérouté par le fait qu’il venait de se présenter nu devant lui. Lui-même se demandait ce qui lui était passé par la tête de faire ce genre de conneries, hormis qu’il trouvait particulièrement cocasse le fait de provoquer de cette manière. À quoi ça servait d’avoir un corps comme le sien s’il ne pouvait pas le montrer? Légèrement imbus de lui-même, Esteban semblait satisfait de l’effet visible qu’il avait sur son voisin envers qui une perpétuelle ‘’rivalité’’ avait toujours prédominée dans leur relation. Après tout, Maât avait pendant un bon moment sorti avec Gabriel alors qu’il l’avait averti que ce n’était pas une bonne idée. Et Gabriel, comme d’habitude, ne l’avait pas d’avantage écouter. Il fallait préciser qu’Esteban ne l’avait pas plus écouté quand il lui avait mentionné que se marier avec Hailey n’était peut-être pas une très bonne idée. Esteban Carson n’écoutait que très peu, et peu souvent. Ce fut avec un sourire en coin qu’il se passa la main dans les cheveux fixant toujours aussi intensément Blythe. « Je… Euh… Oui je crois que je vais te lécher. EUH ! TE LAISSER. Je vais te LAISSER. » Il n’y avait aucun doute que ce dilemme l’amusait beaucoup et qu’il mourrait d’envie de savoir comment tout ça se terminerait. Pourquoi pas un bain de sang? À bien y penser il était peut-être légèrement masochiste sur les bords. Alors que Maât se dirigea pour quitter la pièce, Esteban le suivit des yeux tout en ne bougeant pas d’un centimètre. Alors qu’à la dernière seconde il cru qu’il allait se défiler, il resta bien plus surprit lorsque Maât se pencha vers lui pour l’embrasser. Certes, il avait écarté cette possibilité de scénarios plausibles qui pouvaient découler de son geste provocateur – rendant les choses un peu déroutantes de la part de son voisin. Il conserva les yeux ouverts face à Maât donc les lèvres rejoignirent les siennes. D’abord incertain, Esteban se laissa faire avant de poser ses deux mains sur la taille de Maât et d’amplifier leurs baisers à quelque chose de plus tendre. Il ne faisait rien de mal surtout qu’il n’avait rien fait théoriquement parlé pour qu’il se retrouve dans ses bras. Sans l’avouer il sembla apprécier l’audace de Maât à empoigner les choses afin de ne pas trop tarder, après tout Esteban se l’avait imaginé très prude avec toutes ses conneries de petites adolescentes vierges.
Un déclic le fit revenir à la situation actuelle alors qu’il entendit des pas fracassant contre le plancher de l’étage marquant l’humeur maussade de sa fille de 8 ans qui lui en voulait beaucoup de sa précédente intervention. « Dans tes rêves, Blythe. » murmura-t-il avant de le repousser fortement sans pour autant être violent. Ce n’était pas la crainte de voir débarquer sa fille au rez de chaussé avec la vue sur lui tout nu ou bien encore entrain d’embrasser son voisin. Élodie avait développée l’habitude de supporter son père qui n’avait aucun complexe sur son corps et qui le montrait bien à qui le voulait bien. Seulement se faire Maât lui semblait trop facile. Ou trop con peut-être. Il n’arrivait pas à le supporter, il allait pas se le taper en plus? Non? Si? C’était bien une primeur qu’il repoussait une éventuelle conquête à son tableau de chasse. Mais l’avantage c’était qu’il avait désormais la certitude que Maât était en manque et son refus ne ferait qu’amplifier son manque. De quoi le rendre fou pendant quelques jours. On a ou on a pas la grosse tête. « Allez, j’te souhaite que ton pied pogne l’infection. » Un lancer sec et rapide à l’intention de Maât alors qu’Esteban lui montrait rapidement qu’il n’avait rien d’autre à faire que de quitter sa maison, baisers ou pas. C’est pas du jour au lendemain qu’il changera.
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L'être humain est armé contre beaucoup de choses, mais pas la solitude.
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