| | Something old, something new... | |
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| (#) Sujet: Something old, something new... Mar 7 Déc 2010 - 18:48 | |
| (c) LJ (c) Memorial Foxft. Muse Hannigan, Pride Berrington... SOMETHING BORROWED, SOMETHING BLUE.
24 Decembre 2o11 Aimer une personne et en oublier le reste. A croire que Pride Berrington demeurait égocentrique même jusqu'aux tréfonds d'un si noble sentiment : devenu dépendant à la demoiselle de ses pensées, il rejetait le reste du monde dans un déni total de ses souvenirs. Muse importait seulement, les autres attendront et ne se faisaient pour le moment que spectres ternes et sans couleur. Sans elle, il se sentait perdu dans des affres douloureuses auxquelles il ne voulait pas faire face : le jeune homme avait tiré un trait sur son passé, suivant les conseils avisés de sa Muse, Pride avait abandonné l'idée de se souvenir, de revivre ces mémoires éphémères, de se réapproprier des visages, des histoires, des ressentis. Il avait, grâce à elle, tourné son regard vers un avenir nouveau, loin de ces autres qui faisaient pourtant parti de lui mais dont il ne se souvenait plus, loin de leurs regards, loin de leurs sourires ; seulement auprès d'elle. Et la dépendance psychologique entraîna des sentiments forts, un amour physique, un amour tenace, un amour factice. Mais un amour tout de même, plus puissant encore que la force de sa mémoire perdue qu'il ne désirait plus retrouver, car sa Muse seule était devenue reine de ses pensées. Et un amour aussi puissant, coulant dans ses veines de passionné brûlant d'une soif de se faire désirer en retour, avait précipité bien des choses. La preuve en était qu'en l'approche des fêtes de Noël, Pride Berrington avait prévu une surprise de taille à sa bien aimée. « Je t'emmène à Chicago pour Noël. » , lui avait-il soufflé dans un murmure désirable au creux de son oreille, avant de porter ses lèvres affamées et tendre à son lobe, à sa joue, à son cou, à la coupe de ses lèvres cerise. 'Amour toujours', semblait se faire écho dans le palpitant de Pride qui pourtant était connu pour ses réticences à s'engager : le piège de sa dépendance se fermait sur les grilles dorées d'une cage paradisiaque qu'étaient ses sentiments pour la si belle jeune femme. Gageons que Chicago n'était pas en soit le présent qu'il souhaitait lui offrir ; il lui donnerait bien plus, et lui offrirait dans un écrin la seule chose que l'on pensait absente chez Pride Berrington : son coeur.
Ainsi les amants se retrouvèrent à Chicago : le contraste entre la douceur hivernale de Miami et l'humidité d'un Illinois enneigé était par ailleurs frappant. Ce fut donc sous des flocons d'un blanc passablement immaculé que le jeune homme sortit d'un taxi de luxe à la carrosserie ébène les conduisant de leur hôtel aux grands appartements de ses parents adoptifs, tendant d'un geste galant la main à Muse dont les longues jambes dépassant ainsi du véhicule lui donnaient à voir monts et merveilles. Un sourire affamé se dessina sur ses lèvres carmin alors qu'il se tourna vers le building, sa main masculine posée sur la hanche frêle de sa compagne comme pour prouver au reste du monde qu'elle était à lui, et lui seul, ses yeux ambrés toisant la hauteur de l'immeuble imposant. « C'est ici, j'y ai passé quelques années de mon adolescence. » fit-il de sa voix suave, dans des aveux sur sa personne qu'il ne faisait que rarement. Par ailleurs, Pride n'avait jamais confessé à sa Muse qu'il avait été élevé dans la poussière des ghettos, sous le joug d'une génitrice incapable, et qu'ils se rendaient en cette veille de Noël chez ses parents adoptifs. Non par honte ou par fuite, mais parce que le jeune homme ne considérait pas ce fait comme important : certes il avait tort, mais plus encore, Pride était connu pour ne parler que rarement de lui-même. Cette soirée se devant d'être mémorable pour eux-deux, il s'avança néanmoins d'avantage, car après tout, si cette femme était celle en qui il croyait le plus, elle avait bien droit d'en apprendre d'avantage. Posant ses rétines fauves sur sa Muse, Pride renchérit alors d'une voix un peu plus solennelle, son sourire alors effacé : « Ce sont mes parents adoptifs en vérité, mais ça ne change rien. » Posant ses lèvres sur sa tempe fragile, il l'embrassa tendrement avant de l'inviter à s'avancer vers l'immeuble en question.
La chaleur d'un hall luxuriant vint les frapper de plein fouet : dorures légères et sobres, lumière tamisée, réceptionniste à la posture trop droite... Une habitation en sorte digne de toutes celles qui bordaient la Magnificience Road, ou les « Champs Elysées de Chicago », comme on l'appelait ici. Certes la comparaison était arrogante et les lieux avaient encore bien à envier du plus célèbre des boulevards, néanmoins cela n'ôtait rien à la magie d'un Noël passé sous la neige. Dans l'ascenseur, Pride eut alors tout le loisir de garder auprès de lui sa Muse, dans l'optique peut-être de la rassurer : après tout rencontrer ses beaux-parents avait bien souvent tout d'une épreuve ; les clichés avaient toujours la vie dure. Et lorsque la porte s'ouvrit dans un son fluet passablement désagréable, la main du jeune homme glissa dans celle plus frêle de son amante, alors qu'il s'avançait avec prestance et assurance vers la porte d'entrée, son parfum épicé le précédant. Ce fut une femme blonde et ravissante qui les accueillit, vêtue avec grâce d'une robe légère et sans prétention : cette dernière eut un large sourire aimant avant d'enlacer son fils avec tendresse. « Je savais que tu serais en retard. » fit-elle à Pride non sans froncer les sourcils, se tournant alors vers Muse et la contemplant chaleureusement. « Pride a toujours eu bon goût. Regarde-toi, tu es toute belle ! » « Et il est juste à côté de toi. » Quelle étrange manie de parler d'une personne présente comme si elle était absente ; fidèle à lui même, le jeune homme fit preuve de son agacement avant de passer le seuil d'entrée tandis que sa propre mère, expansive, prit la jeune Muse dans ses bras. « J'entends un agréable bonsoir, je suis certain que Pride est arrivé. » Le ténébreux jeune homme esquissa un sourire complice lorsque se dessina la silhouette de son père au moins aussi chaleureux que sa belle épouse : il enlaça son fils, accueillit Muse avec beaucoup de galanterie sincère et d'intérêt amical, avant de les inviter à ôter leurs manteaux. La demeure était emplie d'un parfum encensé, laissant briller au fond du salon un immense sapin magnifiquement décoré. « J'étais terriblement inquiète, tu n'es pas fichu de passer un coup de fil alors que tu sais pertinemment que je ne peux pas dormir sur mes deux oreilles depuis ces histoires d'ouragan. Est-ce qu'il t'appelle souvent ? J'en doute... » demanda alors Mrs Berrington, Caitlin de son prénom – dit-elle alors avec complicité à Muse qu'elle semblait déjà apprécier, afin de l'inviter à l'appeler ainsi – traînant alors celle qu'elle nommait déjà sa belle-fille dans la cuisine, laissant les hommes entre eux. « Je pensais que ta soeur viendrait avec vous. » « Elle a comme qui dirait des difficultés relationnelles avec Muse. » approuva Pride à son père non sans lancer un bref regard vers la cuisine ouverte, reposant finalement ses rétines fauves sur son père. « Mais ça lui passera. Elle ne devrait pas tarder. » acheva-t-il sous le regard appréhensif de Dwayne Berrington.
Dernière édition par Pride S. Berrington le Dim 2 Jan 2011 - 15:43, édité 1 fois |
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| (#) Sujet: Re: Something old, something new... Sam 18 Déc 2010 - 1:03 | |
| La tempête était enfin passée. Oui l’ouragan avait disparu aussi vite qu’il était apparu, laissant derrière lui des familles à reconstruire, des villes à reconstruire, des vies à reconstruire. Et puis la tempête qui avait fait rage dans le couple formé par Pride et Muse avait aussi disparu. Les deux âmes après des retrouvailles peu chaleureuses s’étaient définitivement retrouvées pour le meilleur. Muse, qui avait toujours craint de retomber amoureuse après son échec cuisant avec Joe Cotton, était enfin prête à laisser son cœur entre les mains d’un autre homme. Et cet homme, c’était Pride Berrington, amour de jeunesse qui avait mal tourné. Aujourd’hui, Muse avait grandi, manipulatrice jusqu’à la moelle, elle avait osé trompé Pride Berrington, et c’est ainsi qu’elle avait réussi à le récupérer. Plus le temps passait à ses côtés, plus elle oubliait le mensonge énorme qu’elle lui avait servi. Pour elle, leur relation était tellement parfaite, leur amour si beau, si intense, si passionné, que rien d’autre ne comptait. Ils étaient ensemble, ils étaient heureux, et elle n’imaginait plus sa vie sans lui. Elle s’était donnée cœur et âme dans cette nouvelle relation et elle espérait sincèrement qu’ils finiraient leurs jours ensemble. C’était peut-être cliché, mais c’était réellement ce qu’elle désirait au plus profond de son être. Alors, lorsque Pride était revenu de Chicago pour la retrouver, elle avait décidé de tout mettre en œuvre pour que leur histoire dure le plus longtemps possible. Et c’est apaisés, amoureux, dépendant l’un de l’autre qu’ils marchaient à présent côte à côte. Alors que la jeune femme n’avait rien de prévu pour les fêtes de fin d’année, alors qu’elle n’y avait même pas pensé une seule seconde, c’est avec une surprise et une joie non dissimulée qu’elle accueillit la nouvelle de Pride: « Je t'emmène à Chicago pour Noël. » Ravie, mais aussi angoissée par cette nouvelle, elle l’avait embrassé avec passion, impatiente d’arriver à ce fameux jour.
Et le réveillon de Noel arriva. Muse était assez stressée, et ce pour plusieurs raisons. Elle allait enfin rencontrer les parents de Pride, et craignait qu’ils ne l’apprécient pas. Après tout, ce ne serait pas la première fois que les parents d’un de ses petits amis ne l’aimaient pas. Elle avait peur de ne pas savoir quoi dire, d’être tétanisée et de montrer une image fausse d’elle. Mais pire, elle avait aussi, et surtout peur que Casey soit là. Elle était la goute d’eau qui ferait déborder le vase. Casey savait, oh oui elle savait que Pride n’appréciait pas Muse dans le passé. Pour le moment, Casey n’avait rien dit à son frère, ce qui étonnait la jeune mannequin. Muse avait dans un premier temps pensé que Casey avait complètement oublié le fait que son frère détestait la jeune Hannigan lorsqu’ils étaient plus jeunes, mais après les regards plutôt froids de la jolie blonde, la brune avait compris que ce n’était pas le cas. Le silence de la jeune Berrington restait un mystère aux yeux de la jeune Hannigan. Ainsi, c’est excitée et légèrement angoissée que la jeune Muse passa le trajet, main dans la main avec l’homme de ses rêves. Lorsqu’ils arrivèrent, la jeune fille inspira profondément et sortit du taxi à la suite du garçon. Vêtue d’une robe rose pâle qui lui arrivait au dessus du genou, et d’escarpins gris, la jeune femme était sublime. Les flocons tombaient sur ses cheveux bruns, et c’est le regard empli d’étoiles qu’elle observa son compagnon dont la classe légendaire n’était plus à défendre tellement elle était évidente. Elle se mit sur la pointe des pieds, vola un baiser à Pride, et sa main bien serrée dans la sienne, observa à ses côtés l’immense édifice où vivaient les parents adoptifs de Pride. Enfin, ils y étaient. « C'est ici, j'y ai passé quelques années de mon adolescence. » Heureuse de faire enfin partie entièrement de sa vie, d’en apprendre un peu plus sur son compagnon, un doux sourire attendri s’afficha sur le visage du mannequin. Elle n’en revenait pas, jamais elle n’aurait cru possible le fait que Pride s’engage auprès d’elle de la sorte. Il allait concrétiser leur relation en lui présentant ses parents, ses véritables parents. « Ce sont mes parents adoptifs en vérité, mais ça ne change rien. » Muse le regarda légèrement surprise. Elle n’avait jamais imaginé que Pride avait été adopté. Flattée par cet aveu délivré en toute simplicité, la main de la jeune femme vint caresser le visage de son doux amour. Un sourire aimant s’afficha, elle lui vola un nouveau baiser et après avoir murmuré: « J’ai un peu peur. » ils se dirigèrent vers le bâtiment, sous le regard amusé de Pride. C’est le regard ébahi que la jeune femme pénétra dans la magnifique structure. Elle observa le moindre détail, absorbant tout, sans oublier le visage parfait de son amant. Ils se dirigèrent dans l’ascenseur, et tout au long de son ascension, Muse ne cessait de murmurer des: « Et s’ils ne m’aiment pas ? », « Et si je ne leur plais pas ? », « Et si ils se rendaient compte que je n’étais pas assez bien pour l’homme que tu es ? » Toutes les questions angoissées que posaient Muse étaient ponctuées par les rires amusés de Pride, qui, il faut l’admettre, voyait Muse sous un jour qu’il ne connaissait pas. En effet, très peu étaient ceux qui avaient pu voir la jeune mannequin sous cet angle, si peu sûre d’elle.
Enfin le moment fatidique ils sortirent de l’ascenseur main dans la main, et Pride poussa la porte d’entrée. Muse n’eut pas le temps de s’acclimater à ce nouvel environnement qu’une jolie femme blonde s’approcha de Pride et le prit dans ses bras tout en disant: « Je savais que tu serais en retard. » Muse eut un sourire amusé devant cette gentille remarque, se rappelant parfaitement que Pride avait été légèrement en retard lors de leur premier rendez-vous. La mère du garçon se tourna vers Muse, qui lui adressa un sourire poli et gêné lorsqu’elle entendit: « Pride a toujours eu bon goût. Regarde-toi, tu es toute belle ! » Pour la première fois depuis longtemps, Muse rougit. Occupée par les paroles de sa peut-être future belle-mère, la demoiselle ne fit pas vraiment attention à la remarque de son compagnon, malgré le fait qu’elle ne lâchait pas sa main. Finalement, elle du lâcher ses doigts rassurants lorsque sa mère la prit dans ses bras. Rassurée par cet accueil on ne peut plus chaleureux, Muse murmura à l’oreille de Mme Berrington: « Je suis réellement enchantée de vous rencontrer. » Et c’était vrai. Pouvoir mettre un visage sur ceux qui avaient éduqué Pride était un véritable bonheur pour elle. Enfin, elle faisait entièrement partie de sa vie. Elle se détacha de la fameuse maman, lorsque le papa arriva: « J'entends un agréable bonsoir, je suis certain que Pride est arrivé. » Muse put alors admirer l’homme élégant et charismatique qu’était le père adoptif de Pride. Elle le salua avec un large sourire, et lui donna sa veste lorsqu’il la demanda. C’est ainsi qu’elle dévoila un décolleté plutôt plongeant, mais pas vers sa poitrine, plutôt dans son dos. Elle était élégante, sans l’être trop. Très peu de maquillage, et un simple bracelet en argent autour du poignet. Alors que Caitlin l’emmenait dans la cuisine, elle dit à Muse: « J'étais terriblement inquiète, tu n'es pas fichu de passer un coup de fil alors que tu sais pertinemment que je ne peux pas dormir sur mes deux oreilles depuis ces histoires d'ouragan. Est-ce qu'il t'appelle souvent ? J'en doute... » Muse eut un petit rire amusé avant de lui concéder: « Je lui ai pourtant dis de téléphoner, mais que voulez-vous, lorsque Pride Berrington a une idée en tête… » Un regard complice échangé avec la fameuse maman, et Muse sut qu’elles venaient de se comprendre. Elle arriva dans l’immense cuisine design de la maison et ajouta: « C’est vrai qu’il ne téléphone pas beaucoup, mais il est rare qu’il soit en retard. » Laissant les hommes dans le salon, Muse en profita pour proposer son aide à la femme qui deviendrait peut-être sa belle-mère un jour. C’est ainsi que Muse se retrouva en train de préparer l’apéritif aux côtés d’une femme tellement simple et douce, que la jeune mannequin ne ressentait presque plus d’angoisse. Muse se laissa même aller à quelques confessions, dans un murmure elle dit alors à Caitlin: « Vous savez, votre fils, c’est réellement une belle personne. » De la bouche de Muse, cela voulait tout dire. Oui elle trouvait que Pride était aussi beau à l’intérieur qu’à l’extérieur, à tel point qu’elle osait le dire devant sa mère. Celle-ci après un sourire à Muse lui prit doucement la main, comme pour montrer qu’elle était d’accord avec elle. Et puis toutes deux, elles se dirigèrent vers le salon, Muse portant le plateau où se trouvaient les verres, les coupelles contenant des petites gourmandises, tandis que la maman apportait les boissons. Muse posa tout sur la table, et alla se lover vers son amant sur le canapé, faisant face à ses futurs beaux parents (espérons le). « Alors vous deux, dîtes-nous, comment vous êtes vous rencontrés ? » La voix calme et sympathique du papa s’était élevé dans la pièce, suite à quoi, Muse eut un petit rire, et après un regard complice échangé avec Pride, elle répondit légèrement gênée: « Je suis rentrée dans sa voiture avec la mienne… » Aussi étrange que cela puisse paraitre, M Berrington se mit à rire, tandis que sa femme ajoutait avec un grand sourire: « Tu dois vraiment être quelqu’un d’exceptionnel, parce que pour qu’il ne t’ait pas encore tuée, et qu’il soit toujours à tes côtés… » Elle n’eut pas besoin de finir sa phrase puisque Dwayne poursuivit: « …On ne touche pas à la voiture de Pride Berrington. Votre relation est un véritable miracle. » Il adressa un léger clin d’œil à Muse, tandis que celle-ci laissa ses doigts glisser dans la main de son compagnon. En effet, leur histoire était un véritable miracle, et elle en était plus que ravie. Soudain, alors que Caitlin tendait un verre à Muse, la porte d’entrée s’ouvrit, pour laisser place à Casey. La jeune mannequin déglutit avec difficulté en se disant que le moment de paix était malheureusement terminé. Tous se levèrent, et c’est avec un sourire un peu crispé que Muse dit à Casey en la voyant s’approcher: « Casey, un vrai plaisir de passer le réveillon à tes côtés. » Les regards échangés voulaient tout dire. Elle n’en pensait pas un mot, mais les deux jeunes femmes faisaient en sorte d’être cordiales, au moins par respect pour cette famille. Combien de temps cela durerait-il ? Muse n’en n’avait pas la moindre idée. Dans tous les cas, elle était aux côtés de Pride, et c’était tout ce qui comptait. |
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| (#) Sujet: Re: Something old, something new... Dim 26 Déc 2010 - 15:05 | |
| D'un geste alangui, le jeune homme leva le bras naturellement, afin de laisser sa dulcinée se lover contre lui. Les amants semblaient vivre une idylle aux parfums encensés d'un amour parfait, ce qui étonnait agréablement le couple Berrington, bien que leur mutisme trahissait leur désir de voir leur progéniture s'épanouir d'avantage dans les bras d'une Muse divine. Jamais compagne aussi délicieuse n'avait été présentée par Pride, jamais il ne s'était montré si tendre dans son attitude, jamais, il ne s'était montré plus conquis. Un premier acte se jouait sous le toit des Berrington, pourtant léger et emprunt d'un esprit festif : les sourires naissaient au coin des lèvres, et la tendre étreinte des amants insouciants nourrissait la sérénité de ce réveillon de Noël. Et bientôt, la voix amusée de Dwayne résonna sous un feu crépitant, le regard mutin : « Alors vous deux, dîtes-nous, comment vous êtes vous rencontrés ? » D'une oeillade complice, les rétines chocolat de Pride vinrent glisser sur le noble visage de sa dulcinée. Il se souvenait de la frustration glacée qu'il avait eu suite à ce véhicule ayant osé percuter son précieux bolide, ainsi que l'agréable surprise de s'apercevoir que l'infâme conducteur était en vérité une délicieuse conductrice pleine de charme. « Je suis rentrée dans sa voiture avec la mienne… » « …On ne touche pas à la voiture de Pride Berrington. Votre relation est un véritable miracle. » Un doux sourire vint naître sur les lèvres carmin de Pride, dont les sourcils s'arquèrent en signe de protestation légère : « La véritable histoire c'est qu'elle a fini par me charmer avec un plat de pâtes, j'ai du m'inviter chez elle pour qu'elle se fasse pardonner. » Il était vrai que leur rencontre spontanée ne ressemblait en rien à ces banales idylles commençant par des rencontres fortuites au détour d'une soirée où les numéros avaient été échangés. Suite à la description brève de leur rencontre cocasse, les rires et discussions légères fusèrent, joyeuses et joviales, lorsqu'alors la porte d'entrée vint s'ouvrir sur une silhouette familière. La jeune soeur de Pride vint faire son entrée, radieuse mais visiblement piquée d'un léger agacement lorsque ses si beaux yeux dévièrent très brièvement sur Muse. Tous se levèrent et la famille Berrington accueillit la nouvelle arrivante chaleureusement : la mère de la jeune fille ne daignait d'ailleurs plus lâcher Casey qu'elle tenait dans ses bras, soulagée de la sentir contre elle après le désastreux épisode de l'ouragan. Ce fut enfin au tour de Pride de la prendre dans ses bras, l'enlaçant avec tendresse ; Casey était la seule demoiselle qu'il étreignait avec autant de douceur et qui bénéficiait de ses regards respectueux et tendres... Jusqu'à ce que Muse ne rentre dans sa vie. « Casey, un vrai plaisir de passer le réveillon à tes côtés. » Les regards des demoiselles avaient beau être polis, ils n'en demeuraient pas moins faux. Trouvant absolument nécessaire d'éloigner Muse de sa jeune soeur avant qu'une éventuelle guerre froide n'éclate, Pride glissa sa main dans celle de sa compagne, avant de l'entraîner vers la porte du salon. « On va prendre l'air un instant. » D'un regard furtif vers son père, Pride comprit que celui-ci avait saisi la raison de sa fuite improvisée : tenter de retarder d'éventuelles hostilités. Gentleman, le jeune homme habilla Muse de son manteau qu'il posa délicatement sur ses épaules frêles avant de l'inviter à le suivre hors du luxueux appartement. Malgré les oeillades interrogatives de la demoiselle, Pride se contenta de lui offrir un sourire joueur, finissant par l'emmener avec lui au sommet vers une porte lourde, ouvrant sur le toit ouvert de l'imposant immeuble.
Chicago s'offrait aux amants dont les silhouettes se découpaient dans la nuit aux éclats de neige tombant généreusement du ciel hivernal. La main de Pride se posa sur la hanche fine de Muse, tandis que leurs yeux se délectaient d'un spectacle unique : Chicago lumineuse et noyée sous des flocons blancs. Et si le bonheur des deux jeunes gens se faisait apaisant, Pride ne put sentir qu'une étrange appréhension qui vint faire battre un peu trop vite son myocarde. Il n'avait attendu qu'elle, quelque part entre les affres ténébreuses d'un sentier en perdition, quelque part dans les lueurs sombres d'un passé qui ne lui appartenait plus : elle était porteuse d'un flambeau lui éclairant le chemin, et illuminant sa vie. Oui sans doute que, aveuglé et perdu, le jeune homme avait offert sa dépendance totale à cette créature de rêve qui pour lui avait été un ange lui tendant la main, le regard brillant de promesses fertiles et le sourire vermeil au coin duquel il aimait s'abreuver de baisers. Plus que jamais, elle était sa muse et sa nymphe, une envie, un espoir, un renouveau, un désir... la tromperie de croire que tout était parfait. D'une main tendre mais désireuse, il la glissa au creux des reins féminins et prometteurs de plaisirs à venir, la ramenant ainsi vers elle tandis qu'il vint lui faire face. Ses lèvres envieuses glissèrent à l'oreille de sa dulcinée, laissant sa voix suave et caustique se faire murmure enflammé. D'un souffle, il viendrait lui avouer ce qu'il n'aurait jamais pensé possible. « Je t'aime. » Des mots qui ne passaient jamais la barrière de ses lèvres, pris en otage d'une gorge récalcitrante. Et comme si ces derniers n'étaient qu'outrage et tabou, la main de Pride se pressa un peu plus sur la cambrure délicieuses de ses reins, de peur que la demoiselle ne s'en aille, ou que lui ne la fuit. « Et oui, cela m'effraie car maintenant j'ai quelque chose à perdre. » Quelle gêne que d'avouer de si nobles sentiments qui pour lui n'était que trouble. Pourtant emporté par sa folie amoureuse et aveugle, le jeune homme allait idéalement pour précipiter les choses. « Je sais que tout va très vite, mais j'ai appris grâce à toi que la course du temps n'avait pas d'importance. » Ses lèvres fines glissèrent sensuellement le long de sa joue froide tandis que de ses mots sincères, il la noyait sous des murmures frémissants, et bientôt il put s'abreuver au coin de sa bouche cerise où vint se faner un bref baiser. « Muse Hannigan... » Bam, bam, bam : le rythme d'un coeur assailli par l'importance d'un instant, noyé par la tendresse d'un amour soudain voire illusoire... Il fallait être fou pour jouer contre le temps ; après tout ils ne se connaissaient que depuis peu. Les plus grands fous shakespeariens avaient pourtant hérité d'une idylle fiévreuse, à la fin certes funeste mais d'une infinie passion. Alors pourquoi eux ne succomberaient pas à la folie... Ainsi Pride se redressa, détacha légèrement son corps puissant de la plus gracile silhouette de Muse, plongea son regard enflammé dans le sien, et glissa sa main dans une de ses poches intérieures. L'écrin de velours qu'il en sortit délicatement s'ouvrit sous ses doigts assurés, laissant apparaître une bague somptueusement ornée d'un saphir taillé avec finesse, cerné d'or blanc et de diamants discrets ; les yeux noisette du jeune homme, droit mais passionné, plongèrent dans les prunelles satinées de Muse : « … me feras-tu l'honneur de devenir ma femme ? » Les transports violents ont des fins violentes et meurent dans leur triomphe ; aimez-vous donc modérément. |
| | | InvitéInvité
| (#) Sujet: Re: Something old, something new... Jeu 6 Jan 2011 - 16:17 | |
| Oubliant les stratagèmes mis en place, oubliant les mensonges qui empoisonnaient lentement mais sûrement leur relation, Muse semblait plus épanouie que jamais. Elle se sentait bien, dans les bras de son apollon, face à ses parents, si aimants, si unis et soudés. La jeune mannequin n’en revenait pas. Pour la première fois, elle passait Noel avec son petit ami et dans sa famille. Elle savait que Pride était la personne qu’il lui fallait, elle le sentait, en avait l’intime conviction et sentiment, parce que si ce n’était pas le cas, comment expliquer le fait que tout semblait facile entre eux. Chaque frôlement, chaque regard faisait frémir la jeune Muse de tout son être. Elle le comprenait en un regard, et sentait à quel point il pouvait l’aimer, et surtout à quel point, elle pouvait l’aimer. C’était un véritable miracle, elle, si fermée quant à ce sentiment noble qu’était l’amour, se retrouvait désormais totalement dépendante et aimante d’un homme. Non pas d’un homme parmi tant d’autres, mais de L’homme. Pride Berrington. Et là, assise à ses côtés, on pouvait se rendre compte de toute l’estime que Muse lui portait. Elle était fière d’être à ses côtés, elle était fière de l’homme qu’il était, elle l’aimait, et pour rien au monde elle ne sacrifierait cet amour. La conversation avait repris de plus belle, tandis que de temps à autres, Muse jetait un regard amoureux et complice à Pride. Lorsqu’il parla de son plat de pâtes, et du fait qu’il s’était invité chez elle, elle ne put s’empêcher de rire à ce souvenir. Oui, quelle étrange approche, mais après tout, ce qui aurait été surprenant ça aurait été qu’il se comporte comme un être banal, parce que non, Pride n’était pas quelqu’un d’ordinaire, définitivement pas.
Et puis, un grain de sable vint enrayer la machine du bonheur et de l’amour lorsque Casey pénétra dans l’appartement. Muse savait que la jeune femme serait là, mais il fallait admettre qu’elle espérait qu’elle arriverait au dernier moment. Et même si les deux jeunes femmes se détestaient, Muse était rassurée que la jeune Berrington n’ait rien de grave suite à la tornade. Cela aurait été une véritable tragédie, et Pride ne s’en serait sans doute jamais relevé. Rapidement, Pride lui proposa d’aller prendre l’air et déposa une veste sur ses épaules. Surprise, la jeune femme le suivit sans un mot. Elle pensa dans un premier temps qu’il voulait l’éloigner de Casey pour éviter que les hostilités commencent aussi tôt, mais devant le regard joueur et intriguant du garçon, la jeune Hannigan restait perplexe. Curieuse de savoir où il l’amenait, la demoiselle le suivit sans poser la moindre question. Au bout du compte, une porte s’ouvrit sur…Le toit, et le reste de Chicago. Emerveillée par cette sublime vue, Muse lâcha un petit « Oh ! » de surprise. Elle avança vers la rambarde du toit, observant les alentours. Les flocons de neige venaient fondre sur son visage tandis que Pride l’attrapait par les hanches. Son regard plongé dans celui ténébreux du garçon, elle murmura: « Cet endroit est vraiment magnifique. » Puis, elle le sentit se rapprocher d’elle. Tout son être s’embrasait devant cet homme si désirable. Elle savait qu’il était le bon. Il était parvenu à lui redonner confiance en les hommes. Il avait réussi à l’apprivoiser tout en lui laissant sa liberté. Il avait surtout réussi à devenir une drogue pour elle. Les moments sans lui, lui paraissaient toujours affreusement longs, et elle n’avait qu’une envie, être à ses côtés, l’entendre, le regarder, le toucher, l’aimer…Oui, l’aimer. Et lentement, il s’approcha de son oreille, elle sentit les battements du cœur du garçon s’emballer à moins que ce ne soit que son propre cœur n’en faisant qu’à sa tête.
C’est ainsi que le miracle de Noel se produisit. Oui, Noel existait, il n’y avait plus aucun doute. « Je t’aime. » Muse sentit ses membres se contracter tandis que Pride resserrait son étreinte. Avait-elle rêver ? Était-ce une illusion ? Lui avait-il vraiment dis ce qu’elle ne pensait jamais entendre venant de lui, ce qu’elle n’espérait même pas ? Apparemment oui. Le cœur de la demoiselle battait si fort suite à cet aveu qu’elle en avait mal, mais un mal jouissif, qu’elle était prête à ressentit tout le temps, à n’importe quel moment. Pride Berrington venait de lui avouer son amour, et d’aussi loin qu’elle le connaissait, elle ne l’avait jamais cru capable d’une telle délivrance. Elle ne lui en avait jamais tenu rigueur, ayant elle-même énormément de mal à poser des mots sur ses sentiments, pire, à reconnaitre ses sentiments. Dans tous les cas, elle plongea son regard dans le sien, elle allait répondre quelque chose, mais Pride ne lui en laissa pas le temps. « Et oui, cela m'effraie car maintenant j'ai quelque chose à perdre. » « Tu ne me perdras pas. » Répartie déroutante, qui la dérouta elle-même. Elle n'acceptait pas qu'il ose imaginer, ne serait-ce que penser à une telle éventualité. Il n’était pas question qu’ils perdent ce qu’ils avaient, désormais, ils ne faisaient plus qu’un, et aux yeux de la jolie brune, il était impensable qu’elle avance dans la vie sans lui à ses côtés. Totalement impossible. Comme si l’aveu des sentiments de Pride avait renforcé l’amour qu’elle éprouvait pour lui, la demoiselle n’avait d’yeux que pour le bellâtre qui lui faisait face, et qui venait de reprendre la parole: « Je sais que tout va très vite, mais j'ai appris grâce à toi que la course du temps n'avait pas d'importance. » Sans savoir pourquoi, quelques larmes montèrent aux yeux de la jeune femme. Non elle n’était pas malheureuse, bien au contraire, et devant tout ces aveux, la jeune femme ne savait plus comment réagir, se contentant de sourire à l’homme de sa vie - que cela pouvait être cliché…mais dans ce cas tellement vrai- lorsqu’il vint lui voler un baiser. Elle eut du mal à détacher ses lèvres des siennes. Puis il murmura son nom. Et Muse sentit que quelque chose qu’elle ne contrôlait pas, allait se passer. Voir Pride sous cet angle si hésitant, si… Si nu. Parce que oui, là, il ne se cachait plus. Il n’avait aucun masque, il était lui, dans tout son être, dans toute sa splendeur. Il se détacha de son corps, et tandis que le demoiselle sentait ses yeux briller, elle le vit glisser sa main dans l’une de ses poches pour en sortir un magnifique écrin. Sous le choc, elle plaqua une main sur sa bouche. Non, ce n’était juste pas possible, il n’allait pas le faire, il n’allait pas… « … me feras-tu l'honneur de devenir ma femme ? » « Je… Quoi ?!… » Muse le regarda, interloquée, et saisissant enfin le sens de sa phrase, laissa les larmes échapper de ses yeux, et lui répondit: « Oui, bien sûr oui ! » Et sans attendre, elle se jeta dans ses bras. L’embrassant avec avidité, elle ne pouvait stopper ses larmes. C’était ridicule, tout ce qu’elle ne voulait pas être, mais elle ne pouvait pas lutter. Il y avait eux, et le reste du monde, mais eux, bien à part, bien au dessus. Elle était heureuse, amoureuse, et elle l’aimait. Elle se décala de lui, et lorsqu’il lui glissa la sublime bague à son doigt, Muse murmura: « Tu sais, avec ou sans mariage, je savais que j’étais à toi pour l’éternité. » Elle le regarda avec timidité. Un aveu parmi tant d’autres. Leur relation avait certes été chaotique, mais Muse lui avouait enfin qu’elle n’avait jamais douté d’eux, de leur amour, de l’amour qu’elle éprouvait pour lui. Lentement, elle colla son corps au sien, et l’enlaça, son regard se promenant sur les immeubles illuminés de Chicago. Elle n’en revenait tout simplement pas. Et dans une dernière confession, elle lui dit: « Tu ne cesses de répéter que je t’ai libéré de ton passé, moi je ne te l’ai jamais dis mais… Tu m’as sauvée Pride. Tu m’as réellement sauvée. » Oh oui, il l’avait sauvée de tant de choses. De son passé, de Joe, de ses histoires, de ses secrets, de sa douleur, de son manque de confiance, de sa dépression, de sa vie. Il l’avait sauvée, lui avait réappris à aimer, à exister, à vivre. Elle se mit sur la pointe des pieds, l’embrassa et murmura: « Je t’aime, et tu sais que j’adorerai rester là, sur ce toit, avec toi, le reste de la nuit, mais… On devrait peut-être y retourner. » Avec un petit sourire complice, elle lui prit la main, et plus amoureux que jamais, ils retournèrent avec la famille du garçon. Les yeux toujours brillants d’émotion, Muse sourit à la mère du beau brun, lorsque celle-ci laissa glisser son regard sur la main, et sur l’alliance de Muse, surprise, et sous le choc elle balbutia: « Que… Quoi ? Qu’est-ce que ?… » Ne trouvant pas les mots, la mère laissa ses mots en suspend. Muse allait répondre, mais elle n’y arrivait pas, elle sentait que sa voix allait trembler et sans doute s’effondrer, alors elle resserra ses doigts autour de ceux de Pride comme si cela suffisait. Les miracles de Noel existent, tout peur arriver. Muse & Pride en faisaient l’expérience. Il s’agissait d’une promesse, la promesse de l’éternel. |
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| (#) Sujet: Re: Something old, something new... Dim 9 Jan 2011 - 23:27 | |
| « Je… Quoi ?!… » Elle parla, et le temps suspendit son vol, esclave des lèvres féminines et cerise desquelles se déverseraient merveilles ou déconvenue. Pride plongea avec plus d'insistance encore son regard mordoré dans les yeux perdus de sa dulcinée, à la recherche d'une réponse avant l'heure ; et c'est ainsi que son coeur s'arrêta de battre, le temps de quelques secondes furtives. Celles qui attendaient la délivrance, l'instant ; le leur. Et déjà, le jeune homme se demandait pourquoi il lui avait tendu l'écrin, pourquoi il se tenait là sur les toits, car l'entremêlement confus de ses pensées précédant le tambour cyclique décédé de son coeur, lui fit croire qu'il essuierait un refus. Ainsi attendit-il, suspendu à ses lèvres et à son myocarde, traquant le doute dans les yeux myosotis de sa muse. Et si la belle refusait, et si elle acceptait au contraire, et si elle doutait, et si elle s'enfuyait, et si elle refermait de ses douces mains l'écrin écarlate. Et si elle.... Juste elle, rien qu'elle, toujours elle, et un peu de lui également, au vu de la façon dont il la dévorait des yeux. Car malgré le doute et l'incertitude, malgré l'attente inhumaine qui avait suspendu la course de son coeur, Pride ne pouvait s'empêcher de la dévorer de son regard amoureux. Ses rétines ambrées la déshabillaient et redessinaient Muse dans toute sa splendeur, lumineuse et divine. Et chaque pulsation rythmait un glas de plus les amenant vers leur destin qu'ils scelleraient ou annihileraient au contraire : le silence se fit à la fois bref et diffus, présent mais lointain : déconnecté de la réalité, Pride attendait fiévreusement. D'un mot d'un seul, elle avait le pouvoir de contribuer à son bonheur ou non : quelle injustice que de léguer autant de pouvoir et de fatalité à de simples paroles. Mais Muse se fit divinement contestataire, quand soudain des larmes vinrent alors perler au coin de ses yeux, précédant le poids de mots à venir : elle laissa ses sentiments l'envahir bien avant de prononcer un mot. Un soupir de soulagement passa la barrière des lèvres désirables de Pride, tandis qu'il lui esquissa un léger sourire. « Oui, bien sûr oui ! » Son torse sentit alors à nouveau la course d'un palpitant se mettant à battre, fougueux et inflammable : il s'incendiait à la simple passion de leur idylle vécue sur les toits de Chicago. Accueillant sa belle contre lui, Pride la serra d'une étreinte enivrée, sentant sous ses doigts conquérants le corps délectable de celle qui deviendrait sa femme. Heureux, enfin ; quel sentiment de quiétude et de volupté était-ce que de l'entendre dire oui, lui offrant ainsi en retour un baiser entiché et fiévreux. Cette impression étrange que le monde leur appartenait, que leur avenir se construirait enfin, cette prise de conscience qu'il allait vieillir aux côtés de la personne la plus ineffable à son myocarde, ne pouvait plus que le transporter. Néanmoins , ce fut d'une attitude olympienne et calme qu'il passa la base somptueuse à son doigt fin lorsque Muse se détacha de lui : le glissement de l'anneau fut suivi d'un baise-main qu'il lui offrit galamment en la contemplant dans les yeux d'une lueur admirative et tendre. « Tu sais, avec ou sans mariage, je savais que j’étais à toi pour l’éternité. » Un léger rire s'échappa des lèvres blêmes du jeune homme, touché par l'aveu de sa fiancée, mais surtout enivré de la timidité de Muse qui la rendait incroyablement plus fragile. « Tu ne cesses de répéter que je t’ai libéré de ton passé, moi je ne te l’ai jamais dis mais… Tu m’as sauvée Pride. Tu m’as réellement sauvée. » Ce nouvel aveu le toucha de plein fouet, aussi ce fut d'un soupir de soulagement qu'il la reprit dans ses bras, humant son parfum délicat avant de poser son front contre celui de sa dulcinée. Taciturne, le jeune homme n'en demeurait pourtant pas impassible : ses sourires et ses regards pétillants parlaient pour lui, bien plus que de simples mots d'ailleurs retenus en otage par la course d'un palpitant lui demandant une respiration plus saccadée. « Je t’aime, et tu sais que j’adorerai rester là, sur ce toit, avec toi, le reste de la nuit, mais… On devrait peut-être y retourner. » « Bien, vous vous rattraperez plus tard dans la nuit, Mme Berrington. » Un sourire, un soupir également, un regard échangé ainsi qu'un baiser se mourant au coin de leurs lèvres quémandeuses, et les fiancés vinrent retrouver la chaleur de l'appartement. Bien sûr, les regards s'attardèrent aussitôt sur la bague somptueuse que portait la jolie brune à son doigt : Pride eut un fier sourire face à l'émoi de ses parents, une oeillade rembrunie lorsqu'il toisa sa jeune soeur détourner ses jolis yeux du couple, et enfin serra la main de sa Muse dans la sienne avec tendresse. Le début d'une nouvelle histoire se jouait sous la coupe des amants s'enveloppant peut-être dans trop de passion brusque.
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