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 [PALAIS DE JUSTICE] SEASON FINALE - IT ONLY GETS WORSE (pv)

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[PALAIS DE JUSTICE] SEASON FINALE - IT ONLY GETS WORSE (pv) Vide
Message(#) Sujet: [PALAIS DE JUSTICE] SEASON FINALE - IT ONLY GETS WORSE (pv) [PALAIS DE JUSTICE] SEASON FINALE - IT ONLY GETS WORSE (pv) EmptyMer 17 Nov 2010 - 23:30



it only gets worse
    LAURENCE F. LENNON & TRAY RANNIGAN

    [PALAIS DE JUSTICE] SEASON FINALE - IT ONLY GETS WORSE (pv) 2dsgwoh [PALAIS DE JUSTICE] SEASON FINALE - IT ONLY GETS WORSE (pv) 2i24zy9 [PALAIS DE JUSTICE] SEASON FINALE - IT ONLY GETS WORSE (pv) 256h8pf
    balderdash






Les dernières semaines n’avaient pas été de tout repos pour Tray Rannigan. En effet, le jeune avocat avait eu bien du mal à s’y retrouver, entre ses occupations professionnelles qui prenaient décidément bien trop d’espace dans sa vie, et ses sentiments qui, étrangement, s’étaient imposés à lui comme quelque chose de réel qu’il ne pouvait plus ignorer, ou délaisser. Tray Rannigan avait toujours été de ceux qui faisaient comme si rien ne les atteignait, comme s’ils étaient invincibles et indifférents à toutes les catastrophes du monde. Bien entendu, l’arrogance et la suffisance innées de Tray constituaient un bouclier plus qu’efficace contre bon nombre de problèmes liés aux sentiments. Le jeune homme préférait ignorer ceux-ci, conscient qu’ils ne faisaient qu’apporter des problèmes. Cette pensée avait récemment été confirmée, alors qu’il avait, bien malgré lui, laissé ses sentiments prendre une plus grande place dans son cœur. Il ne savait plus à quoi penser, tourmenté par les événements qui se poursuivaient à une vitesse affolante. Il tentait de garder l’esprit clair, de ne pas se laisser déconcentrer par des choses aussi futiles que les relations amoureuses et tout ce qui pouvait s’y apparenter – Tray Rannigan était plus que sceptique à ce sujet-là, préférant aux grands amours les relations d’un ou plusieurs soirs, tout aussi intenses et bien moins compliquées à gérer. Tray n’avait jamais été des plus courageux, et il ne s’attribuait pas non plus cette qualité, conscient que dans le monde des affaires, la ruse et la manipulation payaient généralement bien plus que la bravoure. Le monde était corrompu jusqu’à la moelle, et cela arrangeait bien Rannigan, qui se retrouvait dans son élément. Cependant, qu’était-il censé faire lorsque, bien malgré lui, il se retrouvait confronté à des situations qu’il aurait préféré ne plus jamais vivre ?

Tout d’abord, incroyable mais vrai, Tray venait de connaître une déception sentimentale, à défaut de pouvoir la qualifier d’amoureuse. Il était, au prix de nombreux efforts, parvenu à obtenir une nouvelle chance auprès de Jane Blodwen, et avait, une fois de plus, tout gâché entre eux. Aujourd’hui, il regrettait infiniment cet éternel faux pas, conscient qu’il avait bel et bien tout ruiné entre eux et que les chances de pouvoir un jour se rabibocher avec elle étaient proches de zéro. Ce qui l’énervait encore plus, c’était l’importance qu’il y attachait : à chaque fois que le visage fin de Jane lui venait à l’esprit, il sentait son estomac se contracter et une douleur des plus désagréables s’emparer de lui. Il haïssait ce sentiment de faiblesse qui l’emplissait tout entier, et se maudissait d’avoir été aussi stupide, d’avoir abusé une fois de trop de la confiance de Jane. Aujourd’hui, il ne savait plus quoi penser d’elle. Mais il ne pouvait nier qu’elle était bien plus importante à ses yeux qu’il ne l’aurait jamais cru. Cette idée rendait Tray nerveux, l’énervait presque : il ne voulait absolument pas être maîtrisé par ses sentiments. Pourtant, sa frustration était à son comble et il ne pouvait rien faire contre. Alors, il enchainait, inlassablement, connerie sur connerie, profitant de son charme pour mettre dans son lit toutes les demoiselles qu’il croisait.

Sauf une. Ainsley Cavenaugh. Elle était venue frapper à la porte de Tray quelques jours auparavant, avec une mauvaise nouvelle : elle s’installait à Ocean Grove. La chose aurait pu être supportable si Ainsley n’avait pas été l’ex-femme de Tray, qu’il avait quittée parce qu’elle l’avait trompé à plusieurs reprises. Bien sûr, Tray avait sa part de responsabilités dans l’histoire et il en était parfaitement conscient, mais son ego en avait pris un coup et il avait immédiatement demandé le divorce, qui fut prononcé peu après. Il avait clairement signifié à Ainsley qu’il ne voulait plus la voir. Et la voilà qui débarque, visiblement déterminée à parvenir à ses fins. Mais quels fins ? Tray l’ignorait, bien qu’il eût sa petite idée – et cette idée ne lui plaisait pas, au contraire. Il redoutait l’entêtement d’Ainsley, qui la pousserait à aller jusqu’au bout de ses idées. Il ne voulait absolument pas savoir ce qu’elle allait lui faire – il ne voulait tout simplement pas la voir. Et pourtant, lorsqu’il avait croisé ses yeux, quelque chose d’autre s’était éveillée en lui… sans qu’il pût clairement dire quoi. Mais il s’était souvenu, l’espace d’un instant, de tous les moments paisibles et heureux qu’ils avaient passé ensemble… Peu importe, tout cela n’avait désormais plus aucune importance.

Restait le dernier problème. Laurence Lennon. Autrefois rien de plus qu’une rivale particulièrement ambitieuse et agaçante, la jeune avocate était devenue bien plus depuis que Tray avait eu l’occasion de la voir dans son plus simple appareil. Bien entendu, ils avaient décidé d’un commun accord de garder cette petite aventure entre eux. Mais à chaque fois qu’il la croisait, au détour d’un couloir, Tray se sentait incapable de penser à autre chose que les minutes d’intimité qu’ils avaient passé ensemble. Sans doute Laurence l’avait-elle remarqué… Sinon, pourquoi lui aurait-elle demandé de la rejoindre ici, aujourd’hui, au beau milieu du palais de Justice, alors qu’ils n’avaient aucune affaire en cours ? Qui plus est, Tray ne voyait nulle part la jeune femme, et se demandait ce qu’elle pouvait bien faire, elle d’ordinaire si pointilleuse.
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Message(#) Sujet: Re: [PALAIS DE JUSTICE] SEASON FINALE - IT ONLY GETS WORSE (pv) [PALAIS DE JUSTICE] SEASON FINALE - IT ONLY GETS WORSE (pv) EmptyJeu 18 Nov 2010 - 19:58

Alors que ses talons claquaient sur le sol vernis du palais de justice, Laurence prenait tout son temps pour se diriger là où elle avait donné rendez-vous à Tray Rannigan. Elle préférait ne pas laisser son esprit se mettre dans la peau de Tray qui avait pu interpréter se ‘’rendez-vous’’ comme une situation où elle aurait aimé remettre ce qui s’était passé entre eux. Plutôt mourir. Ce n’était pas parce que Tray Rannigan était un mauvais coup. Ou encore parce que c’était sans doute le type le plus arrogant et désagréable du monde. Mais tout simplement parce que les choses s’étaient rétablies avec Jovan Lennon et que Laurence était bien déterminée à ce que sa reste dans ce sens la. Mais malgré tout elle sentait qu’elle avait une responsabilité envers Tray et même si ça ne lui plaisait pas, elle devait lui parler de ses doutes et mettre fermement les choses à l’évidence. Ils n’étaient que des collègues de travail, des rivaux et Laurence ne souhaitait aucunement qu’il s’immisce dans sa vie personnelle. Jovan Lennon était de nouveau dans sa vie, savourant les moments avant qu’il ne devienne père d’une petite fille. Il l’avait demandé immédiatement en mariage sachant à quel point Laurence et sa famille étaient traditionnalistes. Une demande qu’elle avait acceptée bien rapidement – convaincue qu’ainsi les choses iraient mieux et qu’elle pourrait enfin avoir l’impression de constituer peu à peu une famille unie. Au grand soulagement de ses parents qui avaient vu sa soudaine grossesse d’un mauvais œil. Ils avaient prévus pour leur fille quelques prétendants qu’elle avait repoussés. Une réaction qu’ils n’avaient jamais compris vu le rang social des prétendants – et il fallait avouer que pour les Ferdison, Jovan Lennon était sans doute loin d’être un jeune homme recommandable. Il n’était pas un brillant médecin et n’avait pas d’éducation équivalente. Il restait aux yeux de sa famille un jeune homme qui jusqu’à maintenant semblait l’influencer à faire de mauvais choix. Heureusement pour Laurence, ils ne connaissaient pas Tray Rannigan qui aurait eu sans doute beaucoup d’éléments en sa faveur pour charmer sa famille. Et si elle était là dans le palais de justice, c’était justement pour éloigner le plus possible Tray de sa vie. Surtout avec les nouvelles qu’il allait apprendre.

Dès lors qu’elle tourna le coin du couloir afin de se retrouver à quelques mètres de l’endroit où elle lui avait donné rendez-vous, elle ne put que continuer d’avancer malgré qu’elle ait la gorgée nouée à ne pas savoir comment aborder les choses avec lui. Pourtant, ce fut d’une démarche confiante – ou du moins le plus que le pouvait sa condition actuelle – qu’elle s’approcha de Rannigan en sachant les souvenirs embarrassants qu’elle revivait en posant les yeux sur son petit sourire satisfait et arrogant. Hors depuis quelques mois, ils ne s’étaient pas revus et elle s’en était portée que mieux. Sa grossesse la rendait dans une humeur parfois massacrante et elle aurait perdue son sang froid à maintes reprises devant Tray… situation qu’il aurait clairement profité à son avantage. Une grossesse qu’elle lui avait dissimulée jusqu’à aujourd’hui. Car au 5eme mois de sa grossesse, Laurence n’avait plus rien qui pouvait cacher les changements que la grossesse lui avait apporté. Laurence avait donc revêtit son traditionnel complet qu’elle avait dût faire ajuster par une couturière pour pouvoir refermer ne serais ce que son veston. Elle ne rentrait plus dans aucun de ses vêtements, avait même dut envisager de changer de format de brassière... elle avait du mal à supporter les regards se sentant ridiculement énorme et mal dans sa peau. Des sentiments parfaitement normaux selon son médecin, médecin qu’elle avait bien fait d’envoyer promener. Elle avait profité de l’occasion pour lui écrire une lettre de recommandation sur certaines de ses méthodes. Encore quelques pas et Laurence se retrouva à quelques centimètres de Tray, seul dans un des couloirs déserts du palais de justice. Rapidement elle remarqua son visage qui venait de changer … une réaction sans doute très rationnelle s’il était amplement capable de deviner ce pourquoi elle avait voulu le voir. « Je suis surprise que tu sois venu, habituellement tu aurais préférer me faire attendre. » Laurence lui avait souvent reproché d’être aussi peu pointilleux sur le temps alors qu’elle gérait son emploi du temps comme une furie. « Alors, quoi de neuf? Encore dans un cas où tu soudoye tes adversaires? Tu peux dire le contraire... mais un jour j’te coincerai Rannigan.» Si elle paraissait être venue raviver leur rivalité, ce n’Était qu’une façade alors qu’elle préférait attendre que Tray pose des questions ou du moins qu’il réagisse. Et elle le connaissait assez pour savoir qu’il allait sans doute être choqué. Et il le serait encore plus lorsqu’elle lui remettrait sur le nez son refus catégorique qu’il prenne par à quoique ce soit dans sa vie. Tout ça, alors qu’elle continuait malgré elle de repasser en boucle les événements qui s’étaient passés dans le cabinet de l’avocat.


Dernière édition par Laurence F. Lennon le Ven 17 Déc 2010 - 4:32, édité 1 fois
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Message(#) Sujet: Re: [PALAIS DE JUSTICE] SEASON FINALE - IT ONLY GETS WORSE (pv) [PALAIS DE JUSTICE] SEASON FINALE - IT ONLY GETS WORSE (pv) EmptyMer 24 Nov 2010 - 0:16





Que ne fut pas la surprise de Tray lorsqu'il vit arriver Laurence : elle avait changé, c'était le moins que l'on puisse dire. Lorsqu'elle parvint à sa hauteur, de sa démarche confiante et rapide, Tray eut le réflexe de poser ses yeux pâles sur le ventre rebondi de sa rivale. Il se doutait bien que le grossissement de celui-ci n'avait aucun rapport avec une quelconque gourmandise – il n’était pas suffisamment stupide pour penser une chose pareille. Si la prise de poids de Laurence était due à ce qui venait de traverser l’esprit de Tray, cela constituait un énorme soulagement pour l’avocat : ce serait le moyen de passer définitivement à autre chose. En effet, quoi de plus convaincant qu’une grossesse pour montrer au monde entier que tout allait pour le mieux dans le meilleur des mondes avec Jovan Lennon ? Tray ne savait même pas que Laurence s’était remise avec son mari, duquel elle avait exigé le divorce bien rapidement lorsqu’elle avait appris qu’il avait dû purger une peine en prison, quelques temps auparavant. À l’époque, cette nouvelle l’avait suffisamment choquée pour la pousser, en plus, à se jeter dans les bras de Tray pour qu’il lui fasse oublier ses soucis – sous-entendu en la déshabillant et en la dévorant de baisers et de caresses plus ou moins intimes. Aujourd’hui, elle était clairement passée à autre chose et le passée de taulard de Jovan n’était visiblement plus un problème : Laurence lui avait, en tout cas, suffisamment pardonné que pour porter son enfant. Bref, Tray Rannigan avait le sentiment – trompeur – que cette grossesse signifierait un retour à la normale : Laurence continuerait à piquer ses crises de nerfs, dues à son caractère impossible ou à ses hormones de femme enceinte, mais au moins, ils reprendraient leur relation là où celle-ci s’était arrêtée depuis qu’ils avaient couché ensemble – c’est-à-dire une rivalité peu formelle, teintée de taquineries et de remarques acerbes. Tray adorait Laurence, ne serait-ce que pour son caractère impossible et la manière dont elle s’enflammait au moindre mot qu’il prononçait, incapable de se contenir et obligée de riposter de plus belle. Ce petit jeu, auquel Tray jouait volontiers, ne prenait jamais fin lorsqu’il y jouait avec Laurence : elle saisissait à chaque fois la perche que lui tendait le jeune homme. Tray espérait sincèrement retrouver cette relation pour le moins étrange, mais malgré le signe avant-coureur d’une réconciliation imminente, il ne pouvait s’empêcher de se poser des questions : Si Laurence était enceinte de Jovan, à en juger par l’envergure de son ventre, ce ne devait pas dater d’hier. Elle aurait donc pu le prévenir plus tôt, afin de lui épargner les semaines de silence radio qu’ils venaient de traverser. Lorsqu’il l’avait croisée entre deux réunions, il n’avait guère eu le temps de la détailler du regard – à vrai dire, il avait à peine eu le temps de la reconnaître, avant qu’elle ne disparaisse, semblant le fuir comme la peste.

La voix de Laurence, trop froide pour être un bon signe, le tira de ses pensées et l’arracha à sa contemplation du nouveau corps de l’avocate – Tray avait finir par détacher son regard pâle de l’estomac de Laurence, pour le poser, pas tout à fait volontairement, sur sa poitrine qui avait, elle aussi, gagné en taille. « Je suis surprise que tu sois venu, habituellement tu aurais préférer me faire attendre. » Tray arqua un sourcil – au moins, elle n’avait pas perdu la main en ce qui concernait les remarques acerbes. Cependant, ces paroles ne lui firent pas vraiment plaisir et eurent le don de susciter un léger agacement en lui – après tout, il était ponctuel, il n’était donc pas nécessaire de revenir sur sa fâcheuse habitude de se faire désirer. Il n’y avait que lui qui fût assez mesquin pour faire ce genre de remarques. Piqué au vif, Tray répliqua aussitôt: « Ta vie semblait dépendre de ce rendez-vous, je n’allais pas te faire subir mon manque de ponctualité. » L’ironie était omniprésente dans les paroles qu’il venait de proférer, et Laurence le savait sûrement. Cependant, Tray avait veillé à ne pas être désagréable – il avait juste défendu son honneur, ce n’était que chose due, vu la provocation de Laurence. « Alors, quoi de neuf? Encore dans un cas où tu soudoye tes adversaires? Tu peux dire le contraire... mais un jour j’te coincerai Rannigan.» Cette fois-ci, Tray fut interloqué. L’animosité était palpable dans la voix de Laurence, tout comme une agressivité à peine masquée. Le jeune homme ne comprenait pas pourquoi elle agissait ainsi, ce qu’il avait fait pour susciter une telle antipathie – après tout, les derniers mots qu’elle lui avait adressés jusqu’à aujourd’hui avaient été des remerciements. Certes, ils avaient vécu un moment qui ne leur était en aucun cas favorable s’il venait à être découvert. Mais Tray n’était, étrangement, jamais revenu dessus, s’était abstenu de tout commentaire ou tentative de harcèlement. Il avait laissé le temps à Laurence de revenir ou de prendre ses distances. Jusqu’à présent, elle avait opté pour la deuxième option. Alors, pourquoi soudainement être si agressive alors qu’elle n’avait aucune raison évidente de s’en prendre ainsi à lui ? « Bien sûr, j’ai même été plus loin en les menaçant de mort s’ils refusaient mon deal. » Peu désireux de faire de l’esprit alors qu’il était agacé par le comportement insensé de Laurence, Tray ne chercha pas à cacher son animosité. « C’est quoi ton problème, Laurence ? C’est quoi le rapport, au juste – et qu’est-ce que je t’ai fait ? »



Dernière édition par Tray Rannigan le Mar 21 Déc 2010 - 18:53, édité 1 fois
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Message(#) Sujet: Re: [PALAIS DE JUSTICE] SEASON FINALE - IT ONLY GETS WORSE (pv) [PALAIS DE JUSTICE] SEASON FINALE - IT ONLY GETS WORSE (pv) EmptyJeu 25 Nov 2010 - 17:40

Immobile comme si elle voulait à tout prix garder une certaine distance entre lui et elle, Laurence suivait des yeux le regard de Tray insistant pour ne rien manquer. Elle était décidée à tout lui dire et cette fois-ci il y avait aucun retour en arrière, aucun regard fuyant. « Ta vie semblait dépendre de ce rendez-vous, je n’allais pas te faire subir mon manque de ponctualité. » La répartie de Tray sembla faire perdre le sourire arrogant de Laurence lui relançant cruellement toutes les raisons pourquoi elle l’avait appelé après avoir attendu si longtemps. Après tout, elle avait bien attendu plus de quelques mois avant de décider à daigner lui adresser quelques mots. Elle lui en voulait encore, et la situation actuelle ne faisant qu’empirer les choses… comme si ce n’était que de la faute de Tray. Oui elle avait sa partie de torts, mais la liste était plus longue chez Rannigan. « Bien sûr, j’ai même été plus loin en les menaçant de mort s’ils refusaient mon deal. » Agacée, Laurence croisa les bras sur sa poitrine comme si ce simple geste pouvait amener Tray à focuser sur quelque chose d’autre. Elle reconnaissait bien l’ironie caractéristique de Rannigan sur lequel elle semblait avoir bien envie de taper. Ou du moins bien énerver. « C’est quoi ton problème, Laurence ? C’est quoi le rapport, au juste – et qu’est-ce que je t’ai fait ? » Alors que la tension était de plus en plus palpable, son visage sembla se changer en une moue plus furieuse. « Mon problème?» répéta-t-elle en serrant les dents. « C’est ça. C’est toi mon problème!» lui dit-elle d’une voix forte alors qu’elle pointait l’ensemble d’elle-même essayant de représenter l’état dans lequel sa grossesse la plongeait. Quelque chose lui disait qu’elle perdrait très certainement son sang froid face à lui – encore une fois. Comment pouvait-elle lui expliquer à quel point elle était furieuse de réaliser que les choses dans sa vie n’étaient pas parfaites? Pire encore, qu’elle était littéralement entrain de mentir à Jovan Lennon au sujet de sa paternité comme si elle était convaincue qu’il était bien le père. Mais qu’est-ce qu’elle en savait réellement, alors que Tray penchait dans la balance? Que si elle calculait les dates, les jours… ce pouvait tout aussi bien être l’un que l’autre.

« Tu vas prétendre que t’a rien fait? Sérieusement tu te moques de moi, peut-être? » Demanda-t-elle en l’accusant injustement alors que Tray ne semblait pas avoir encore saisit ses torts. Les lèvres mordillées, Laurence desserra ses bras croisés alors qu’elle s’approchait d’avantage de celui-ci. Cette fois-ci ce n’était en rien l’attirance qu’elle aurait pu avoir pour lui dans d’autres circonstances. Et même si les souvenirs refaisaient surfaces, ils ne faisaient qu’alimenter son animosité envers Tray. Et le sentiment de culpabilité qu’elle avait envers Jovan quand elle était face à lui. Son sourire comblé de savoir qu’elle portait son enfant… Jamais – dans l’éventualité où celui qui se tenait actuellement devant elle était le paternel – elle ne pourrait le lui dire. Jovan Lennon l’abandonnerait sans doute pour toujours blessé à jamais par ses mensonges. Après tout, elle n’aurait pas pu le lui reprocher. Ce qu’on ne savait pas ne pouvait pas nous faire du mal… « Tu crois que c’est simple comme ça? Que tu peux tirer ton coup puis hop y’a pas à s’inquiéter? T’étais content sans doute que je te dise que j’avais laissé Jovan, hein? C’était quoi, une manière pour toi de te dire, ah mais je peux en profiter? » Le teint qui virait au rouge, Laurence s’emportait dans le couloir sans se préoccuper qu’on l’entende ou encore que certains s’arrête pour voir ce qui se passait. Elle était si furieuse qu’elle aurait bien déferler une série de coups de poings et pieds à l’égard de Tray Rannigan…simplement pour défouler la frustration qu’elle avait depuis un bon moment. Plus ironique que jamais, elle afficha un faux sourire tout en applaudissant dans ses mains – prête plus que jamais à lui faire payer les mensonges qu’elle devait garder pour pouvoir rester avec Jovan. « Félicitation, y’a une chance sur deux que t’es père.» Comme une bombe, Laurence venait de jeter au visage de Tray ses cartes préférant jouer la franchise après tout elle avait assez tourné autour du pot. Mais elle était loin d‘être décidée à arrêter de s’acharner sur lui, même si connaissant Tray ce pouvait être dangereux de jouer à ce jeu. Elle-même avait passé un bon moment à s’angoisser à cette éventualité et la raison de ce rendez-vous n’était que pour mettre les choses au clair comme elle le souhaitait et elle obtiendrait son accord verbal. Mais voir le visage de Tray, sembla presque lui faire plaisir. « Alors ça vas, pas trop le choc? »







Dernière édition par Laurence F. Lennon le Ven 17 Déc 2010 - 4:31, édité 1 fois
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Message(#) Sujet: Re: [PALAIS DE JUSTICE] SEASON FINALE - IT ONLY GETS WORSE (pv) [PALAIS DE JUSTICE] SEASON FINALE - IT ONLY GETS WORSE (pv) EmptyVen 26 Nov 2010 - 0:00





Tray était littéralement consterné de voir quelle rage animait Laurence. Certes, il l’avait toujours connue comme étant une véritable boule de nerfs, impossible à calmer ou à raisonner, qui pétait littéralement des câbles sans raison apparente. Mais là, le comportement de Laurence dépassait toute raison. Il ne comprenait tout bonnement pas ce qu’il avait fait pour qu’elle soit aussi véhémente et aussi agressive. Après tout, ils ne s’étaient pas parlé depuis longtemps, et il était persuadé que malgré les ambiguïtés qu’avait pu créer leur aventure, leur relation n’en serait pas trop gravement affectée et ne finirait pas aussi brusquement. Et, surtout, qu’ils ne deviendraient pas de réels ennemis – loin de toute rivalité, plutôt animés par une haine mutuelle comme Laurence semblait en éprouver en ce moment. Tray trouvait son attitude ridicule et insensée, mais il n’en était pas moins troublé. Il avait du mal à saisir exactement ce qui traversait l’esprit de la brunette, qui n’avait jamais montré, malgré toutes les extravagances dont elle avait toujours fait preuve, autant d’hystérie, qui plus est sans qu’il ait rien fait – ou plutôt, rien fait de grave – pour la provoquer. « Mon problème? C’est ça. C’est toi mon problème!» Tray arqua une nouvelle fois un sourcil, ne comprenant pas exactement où elle voulait en venir. D’accord, son problème, c’était, en partie, lui – il aurait pu s’en douter, il en avait l’habitude, après des mois passés à subir les foudres de Laurence. Mais pourquoi s’était-elle également désignée ? Pourquoi avait-elle pointé du doigt son ventre rebondi ? Il savait qu’elle avait toujours fait attention à sa silhouette, soucieuse de ne pas prendre de poids. Mais elle était enceinte, bon sang ! En quoi est-ce qu’une grossesse, qui plus est issue de l’amour qu’elle partageait avec son vaurien de mari, pouvait être moins importante qu’une silhouette ? Tray se sentait tout bonnement dépassé, et comprenait de moins en moins ce qui se passait. « Qu’est-ce que j’ai à voir avec l’heureux événement ? Tu vas quand même pas reporter encore une fois la faute sur moi alors que j’ai aucun rapport là-dedans ? »

« Tu vas prétendre que t’a rien fait? Sérieusement tu te moques de moi, peut-être? » Les accusations insensées de Laurence embrouillèrent davantage le jeune homme, qui avait maintenant les sourcils froncés dans une moue d’incompréhension. Bon sang, où voulait-elle en venir ? pourquoi était-elle encore plus hystérique que d’habitude ? Aucun hormone de grossesse ne pouvait avoir cet effet-là, c’était tout bonnement impossible. Cette réponse à la question du jeune homme plongea celui-ci dans l’incompréhension la plus totale, et il soupira. Toute trace d’ironie et de sarcasme avait disparu, non pas volontairement, tout simplement parce qu’il se sentait complètement largué. Laurence s’approcha de lui, menaçante, et il dut résister à l’envie de reculer d’un pas. « Tu crois que c’est simple comme ça? Que tu peux tirer ton coup puis hop y’a pas à s’inquiéter? T’étais content sans doute que je te dise que j’avais laissé Jovan, hein? C’était quoi, une manière pour toi de te dire, ah mais je peux en profiter? » Cette fois-ci, le jeune homme écarquilla les yeux, littéralement stupéfait. Est-ce que c’était un mauvais rêve, ou une mauvaise blague ? Dans tous les cas, ça avait le goût amer de la réalité. « Mais putain, Laurence, c’est quoi ce bordel ? Qu’est-ce que tu racontes, bordel ? Tu délires complètement, ma vieille ! » Agacé, il réalisa alors que quelques personnes qui avaient croisé leur chemin se retournaient, interloquées de les voir en train de se chamailler. Tray empoigna Laurence par le bras et l’entraîna dans une salle vide, où ils poursuivirent leur conversation. Un silence glacé s’était cependant installé, et Tray vit, plus surpris que jamais, un air sarcastique et faussement joyeux étirer les traits de Laurence. Elle applaudit, et rompit ensuite le silence de sa voix, avec l’effet d’une bombe. « Félicitation, y’a une chance sur deux que t’es père.»

Le monde sembla s’écrouler autour de Tray, qui n’en croyait pas ses oreilles. Il refusait d’assimiler ce qu’il venait d’entendre, et pourtant, il n’y avait pas d’erreur possible : il n’avait pas pu mal interpréter la phrase limpide de Laurence. Il ne comprenait pas, et pourtant, il savait qu’il n’y avait rien à comprendre. Une vague de froid s’empara de sa cage thoracique et sembla paralyser tous ses organes. Autour de lui, le temps s’arrêta. Les yeux écarquillés dans une expression de véritable stupéfaction, Tray ne sut comment réagir. Jamais il ne se serait attendu à ça. Il ne savait pas quoi dire, ni comment réagir. Et surtout, il ne savait pas quoi penser. Il était comme incapable d’émettre le moindre son, de produire la moindre réflexion. Il était paralysé. Lui, père ? Même si Laurence avait clairement dit qu’il y avait une chance sur deux qu’il ne le soit pas, les 50% qui penchaient pour sa paternité semblaient bien plus importants. « Alors ça vas, pas trop le choc? » Laurence était toujours aussi sarcastique, et Tray péta alors littéralement les plombs. « Putain de merde… Putain… Putain, putain, putain ! » D’abord à peine plus haute qu’un murmure, sa voix avait fini par se muer en un cri de désespoir et de frustration. Jamais Tray ne s’était montré aussi démuni – du moins, ces dernières années. Il ferma les yeux, tentant de recouvrer son calme, mais c’était tout bonnement impossible. Il fixa Laurence, furieux et paniqué. « À quoi tu joues, Laurence ? Qu’est-ce qui t’a pris de me balancer ça comme ça à la gueule ? Pourquoi tu le fais après des mois ? Bordel de merde, tu te fous vraiment de ma gueule ? Qu’est-ce que je t’ai fait pour mériter ça, putain ? »


Dernière édition par Tray Rannigan le Mar 28 Déc 2010 - 4:47, édité 1 fois
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Message(#) Sujet: Re: [PALAIS DE JUSTICE] SEASON FINALE - IT ONLY GETS WORSE (pv) [PALAIS DE JUSTICE] SEASON FINALE - IT ONLY GETS WORSE (pv) EmptyVen 26 Nov 2010 - 17:48



La réaction paniquée et furieuse de Tray sembla quelque part rassurer Laurence. Elle n’aurait pas été capable de s’expliquée mais simplement lui dire ce qu’elle cachait depuis si longtemps semblait lui enlever un poids sur les épaules. Même si bien sûr des dizaines d’autres s’ajoutaient. Déjà, elle en voulait tellement à Tray alors que dans un sens c’était infondé - et totalement leur faute à eux deux, qu’elle avait décider de jeter les bombes sans penser aux conséquences. Comme le bouleversement de sa vie. Les milliers de liens, scénarios et conséquences qui se bousculaient dans l’esprit du jeune homme. Elle était plus froide face à tout ça, ayant passé l’angoisse pendant les derniers mois à se convaincre qu’elle avait tort de croire que Tray avait une minime chance d’être père de la petite fille qu’elle traînait partout et qui lui donnait énormément de troubles. Heureusement pour eux – et leur crédibilité publique – Tray avait eu la brillante idée de les enfermer dans une salle vide. « Putain de merde… Putain… Putain, putain, putain ! » La gorge serrée, elle le regarda péter les plombs lui rappelant à quel point sa propre réaction avait été semblable. Combien de jours l’avait-elle maudit sans qu’il ne le sache? C’était sur lui qu’elle remettait la faute. La faute d’avoir été là quand elle ne savait plus où aller. La faute encore d’avoir provoquer ce baiser. Ça faute si les choses avaient dérapés, si elle gardait encore caché cette putain de chemise qu’il lui avait prêté afin qu’elle ne sorte pas avec sa propre chemise qui avait été vigoureusement arrachée... Une seule nuit. Une seule qui pouvait tout gâcher. Alors oui, quelque part elle était rassurée de ne plus être seule avec son secret. Les lèvres mordillées, elle se recula doucement près d’une des chaises souhaitant toujours garder cette distance entre eux. « À quoi tu joues, Laurence ? Qu’est-ce qui t’a pris de me balancer ça comme ça à la gueule ? Pourquoi tu le fais après des mois ? Bordel de merde, tu te fous vraiment de ma gueule ? Qu’est-ce que je t’ai fait pour mériter ça, putain ? » Froidement, Laurence continua de le regarder alors que les réponses ne semblaient pas se former aussi vite qu’elle l’aurait voulu.

De nouveau, un silence glacé vit les séparer alors que Laurence continuait de regarder Tray, l’estomac à l’envers. Elle avait sans doute les larmes aux yeux mais ce n’était pas des larmes de tristesse mais plutôt de peur et d’épuisement. Elle en avait marre de se battre constamment, alors que les choses auraient put être simples. Mais un sens moral – douteux peut-être – l’avait amené à céder à l’envie de cacher cette possibilité à Tray. « T’aurais voulu que je te le dise comment Tray? Avec une carte? Des biscuits peut-être? » Elle déposa ses bras sur son ventre tout aussi furieuse que lui. Il n’avait aucune idée à quel point elle avait eu besoin de se défouler depuis tout ce temps et que ça tombait nécessairement sur lui. « Pourquoi tu avais pas pu réagir comme quelqu’un de normal? Comme un ami? La seule occasion qui se présente où je vais pas bien... et ça donne tout ça! » Elle parlait de l’éventuel problème si les 50% de chances penchaient en faveur de l’avocat et bien sur toutes les conséquences auquel ils devaient faire face. Et l’accuser pour tous ses problèmes lui semblait être la meilleure manière pour avoir l’impression de ne pas tromper Jovan dans son dos avec tous ses mensonges. Le bon dieu avait pas cru que c’était possible pour elle d’avoir une vie le moindrement normal où elle pourrait monter ca petite famille – parfaite – et continuer à devenir la meilleure avocate de la ville? Elle en demandait trop peut-être? Intérieurement elle avouait qu’elle avait peut-être été un peu trop directe dans un sujet aussi délicat, mais l’éternelle question à savoir si Tray méritait qu’elle prenne les gants blancs avec lui. « Tu crois que ça m’amuse de me dire que l’enfant que je porte a une chance sur deux d’être le tien? J’le trimbale partout, moi. Y’a pas un jour que je me pose la question, que j’essaie de voir s’il y aurait pas un signe qui puisse me dire qui est le père. » Elle s’arrêta de parler de plus en plus énervée. Honteusement, elle essuya les faibles larmes qui s’étaient glissées sur ses joues alors qu’elle aurait préférée montrer qu’elle était en contrôle de la situation et que tout ce qu’elle voulait c’était faire paniquer Tray… à sa place. Mais les hormones étaient ses pires alliées. La respiration faible, Laurence sut qu’elle allait devoir arranger les choses avec Rannigan si elle ne voulait pas que les choses dégénèrent dans son couple. Car, Tray n’avait qu’à faire un appel pour contacter Jovan et elle pouvait être certaine qu’il aurait réussit à détruire ses futures chances avec le jeune homme. Mais malgré qu’elle était naïve, Laurence osait croire que Tray n’irait pas jusque là. N’en manquant pas d’en rajouter, Laurence sut qu’il y avait un détail important qu’elle se devait de préciser. « J’ai déjà dis, à Jovan… qu’il était le père. » Lourde de sous-entendus, elle laissait le loisir à Tray de comprendre qu’ils s’étaient remis ensemble et que malgré les mensonges de l’avocate Jovan était convaincu qu’il allait élevé son enfant. Et si elle était venue à cet endroit pour le voir, ce n’était pas pour envisager un futur ensemble.







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Message(#) Sujet: Re: [PALAIS DE JUSTICE] SEASON FINALE - IT ONLY GETS WORSE (pv) [PALAIS DE JUSTICE] SEASON FINALE - IT ONLY GETS WORSE (pv) EmptyLun 29 Nov 2010 - 1:36





« T’aurais voulu que je te le dise comment Tray? Avec une carte? Des biscuits peut-être? » Tray ne répondit pas. Elle avait raison, il n’y avait pas de bonne manière d’annoncer ce genre de nouvelles. Peu importe la façon dont Laurence aurait pu s’y prendre, le résultat aurait été le même : Tray aurait cédé à la panique et à la colère d’avoir, peut-être, commis une telle erreur. Car c’était ainsi que le jeune homme considérait le petit être qui habitait le ventre de Laurence, du moins s’il en était le père : une erreur. Quelque chose qui n’aurait jamais dû arriver, le fruit d’une nuit qu’il s’était efforcé de ranger dans un coin éloigné de sa mémoire, de crainte d’y penser trop souvent et d’ainsi empirer davantage sa relation déjà fragile avec Laurence. Tray Rannigan ne désirait pas être père : il ne l’avait jamais voulu, et encore aujourd’hui, à l’aube de ses trente ans, n’avait pas changé d’avis. Il se souvenait de l’enfant insupportable qu’il avait été, et avait déjà suffisamment entendu de récits de ses collègues qui se plaignaient de devoir se lever au beau milieu de la nuit pour aller calmer leur nourrisson. D’autant plus que la paternité signifiait fin de sa liberté : fini les soirées où il pouvait agir comme bon lui semblait sans se soucier des conséquences et des responsabilités. Tray n’était pas le genre d’homme à fuir ses responsabilités : au contraire, travailleur et ambitieux, il avait peut-être délaissé le cabinet dont il avait hérité, mais avait toujours veillé au bon fonctionnement de celui-ci en désignait des personnes parmi les plus compétentes pour le gérer. Et depuis quelques mois, il s’était investi dans son métier comme il ne l’avait encore jamais fait auparavant. Certes, le métier l’ennuyait autant qu’avant, mais il savait combien il était important de ne pas délaisser cette entreprise familiale qui avait vu le jour grâce au dur labeur de son grand-père et de son père. Oui, Tray Rannigan avait le sens des responsabilités. Il était capable d’assumer ses erreurs malgré son indifférence et son orgueil à toute épreuve. Mais il choisissait lui-même les domaines dans lesquels ce sens était d’application : et la paternité n’en faisait en aucun cas partie. Tray ne désirait pas se retrouver déjà, alors qu’il était encore jeune, avec un enfant sur le bras. Il savait combien c’était égoïste, mais il n’était impliqué dans aucune relation sérieuse et ne voyait pas pourquoi, de ce fait, il devait envisager la nécessité d’avoir un enfant. Peut-être qu’un jour, s’il se retrouvait confronté à une telle situation mais que les conditions étaient, disons, plus propices à accepter la perspective de devenir père, il pourrait envisager une éventuelle paternité. Mais là, alors que Laurence, autrement dit sa rivale névrosée et perpétuellement au bord de la crise de nerfs, venait de lui lâcher la nouvelle comme une bombe, il ne pouvait pas imaginer une chose pareille. Pire, il se laissait gagner par la panique. Pouvait-il, dans le cas où il serait père, dire à Laurence de faire comme si de rien n’était et la laisser élever son enfant avec Jovan en prétendant que c’était leur enfant à tous les deux, et que Tray n’avait jamais existé ? Non pas que Tray mourût d’envie de réclamer sa propriété, bien au contraire, mais il était assez scrupuleux que pour ne pas accepter une telle perspective. Il avait un tantinet de principes, juste ce qu’il fallait pour savoir que ce n’était pas la chose à faire. Qu’il ne pouvait décemment pas laisser une vie entière se construire sur un mensonge. Mais il ne pouvait pas non plus accepter cet enfant comme le sien, s’en occuper, devenir un père. Tray n’était pas fait pour ça. Il ne le serait sans doute jamais.

« Pourquoi tu avais pas pu réagir comme quelqu’un de normal? Comme un ami? La seule occasion qui se présente où je vais pas bien... et ça donne tout ça! » Tray soupira. Ça y est, elle avait encore trouvé le moyen de tout remettre sur le dos du jeune homme. « C’est pas vrai, tu vas quand même pas me reprocher ça ? Ce qui est fait est fait, Laurence. J’aurais peut-être pas dû réagir ainsi, mais on n’a jamais été amis non plus. » C’était peut-être dur, mais également sincère. Jamais Tray et Laurence, malgré le feeling qui passait entre eux en dépit de leur rivalité, n’avaient été assez proches pour être qualifiés d’amis. Tray ne s’était donc pas posé la question lorsqu’il avait embrassé la jeune femme. Et vu la façon dont elle avait réagi, elle n’y avait pas vu le moindre problème. . « Tu crois que ça m’amuse de me dire que l’enfant que je porte a une chance sur deux d’être le tien? J’le trimbale partout, moi. Y’a pas un jour que je me pose la question, que j’essaie de voir s’il y aurait pas un signe qui puisse me dire qui est le père. » Tray toisa longuement Laurence, et put distinguer une lueur aussi inquiète que lui dans les prunelles noisette de la jeune femme. Il comprit que, peu importe l’issue quant au questionnement de l’identité du père de l’enfant, il n’était pas désiré. Ce n’était en rien un scoop, mais, étrangement, cette pensée le démoralisa un peu plus. Il ne répondit pas, incapable de formuler une autre phrase. Il voulait témoigner un geste de réconfort, calmer Laurence, mais fut bien vite interrompu dans ses pensées. « J’ai déjà dis, à Jovan… qu’il était le père. »

Tray se figea. Il aurait dû être soulagé, mais une nouvelle fois, la gêne que provoquait un tel mensonge – ou plutôt, potentiel mensonge – s’empara de lui. Gêne aussitôt remplacée par un élan de colère. Une nouvelle fois, Tray haussa le ton, et toute envie de réconforter Laurence s’était évaporée. « Et ça aussi, tu ne comptais pas m’en parler plus tôt ? Putain de merde, à quoi tu joues ? T’as pas le droit de faire ça ! Si ce… cette… si ce gosse n’est pas de lui, qu’est-ce que tu vas faire ? Comment tu peux être aussi égoïste, Laurence ? » Tray était bien mal placé pour parler d’égoïsme, et surtout, il aurait dû être reconnaissant envers Laurence car en agissant ainsi, elle lui épargnait des tas d’angoisses. Mais ç’aurait été opter pour la facilité, et, une fois n’est pas coutume, Tray ne voulait pas se défiler. Il ne savait, d’ailleurs, pas du tout ce qu’il voulait.



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Message(#) Sujet: Re: [PALAIS DE JUSTICE] SEASON FINALE - IT ONLY GETS WORSE (pv) [PALAIS DE JUSTICE] SEASON FINALE - IT ONLY GETS WORSE (pv) EmptyMar 30 Nov 2010 - 16:34

Depuis qu’elle était haute comme trois pommes, Laurence avait décidée que plus tard quand elle serait une grande personne – elle aurait elle aussi son prince charmant qui la sauverait d’un terrible dragon dans une tour. Elle porterait de belles robes de princesses et finirait heureuse en ayant beaucoup d’enfants. Et on dit qu’avec l’âge on perd sa naïveté. Alors que Laurence réalisait que ce n’était qu’un faux proverbe. C’était avec les erreurs qu’on perdait sa naïveté, avec les faux pas qu’on en perdait peu à peu ses rêves. « C’est pas vrai, tu vas quand même pas me reprocher ça ? Ce qui est fait est fait, Laurence. J’aurais peut-être pas dû réagir ainsi, mais on n’a jamais été amis non plus. » Silencieusement, elle encaissa les dures paroles de Tray qui se défendait contre ses propos qui visaient à diriger la faute sur lui seulement. Elle était prête à lui concéder qu’il avait totalement raison sur tout. Elle ne pouvait pas lui reprocher d’avoir voulu se rapprocher d’elle – alors qu’elle en avait profité tout autant que lui. Certes elle avait été vulnérable, mais ça ne changeait absolument rien à sa fougue passée et aux gestes qu’elle ne pouvait que regretter désormais. Comme il le disait si bien, tout ce qui était fait était fait. Et elle devait supporter l’idée qu’elle pouvait avoir l’enfant de Tray. Mais il était hors de question qu’elle mentionne le nom de Tray Rannigan devant Jovan. Hors de question. « Et ça aussi, tu ne comptais pas m’en parler plus tôt ? Putain de merde, à quoi tu joues ? T’as pas le droit de faire ça ! Si ce… cette… si ce gosse n’est pas de lui, qu’est-ce que tu vas faire ? Comment tu peux être aussi égoïste, Laurence ? »

Se mordillant les lèvres face à la nouvelle réaction agressive de Tray, elle enfuit son visage dans ses mains, toujours à la recherche des réponses. Et plus elle l’écoutait, et plus elle commençait à croire qu’il avait sans doute raison. Elle était complètement égoïste et elle était prête à l’être jusqu’au bout pour obtenir la famille parfaite qu’elle souhaitait depuis toujours avoir. Une famille aussi modèle que la sienne, qui ne ferait pas honte à ses parents ni aux parents de la future petite fille. À la recherche des bons mots. Elle se massa pendant quelques secondes le visage comme si ça aurait pu lui redonner un peu plus de courage afin d’affronter Tray. « Égoïste? » répéta-t-elle surprise du terme qu’il utilisa. Un soupire s’échappa de ses lèvres alors qu’elle relevait de nouveau la tête et plongeait ses yeux dans ceux de l’avocat. En quelques secondes une panique s’était emparée d’elle à savoir s’il voudrait revendiquer ses droits auprès de sa fille une fois qu’elle serait née. Laurence ne pouvait pas envisager d’élevée sa fille avec un père qu’elle ne pourrait pas marier, encore moins un père avec qui elle n’avait aucune relation ni aucune affinité. « Tu me proposerais quoi, s’il était de toi Tray? Qu’est-ce que tu ferais? L’élever? Tu l’as dit toi même, on n’a jamais été amis non plus. J’ai essayé d’envisager les choses à long terme. Mais tu n’as pas le droit de me reprocher, de vouloir une famille pour elle. Une vraie. Pas une fondée d’incertitudes. » Troublée, Laurence tourna dos à Tray alors qu’elle ne voulait pas qu’il lui dise ce que pourrait être l’avenir si celui-ci les liait. Si seulement elle n’avait pas trouvé aussi lourd de porter un tel secret, elle lui aurait évité tous ses hurlements, ses angoisses et ses tourments au profit d’un secret qu’elle aurait gardé pour elle jusqu’à sa tombe. Laurence éclata littéralement en sanglot ne sachant pas du tout comment elle pourrait supporter tout le stress que cette histoire lui apportait, accumulé à tous les soucis de sa grossesse. Les craintes accumulés de voir son monde s’écroulé s’ils apprenaient ses doutes, les craintes encore de faire le moindre faux pas qui pourrait blesser sa fille. Maintenant, plus que jamais elle se sentait seule. « Depuis le début, j’suis toute seule. C’est moi qui suis enceinte. C’est ni toi ni lui. Que tu sois le père où qu’il le soit… je veux le meilleur pour elle. » Ayant de moins en moins l’énergie pour se défendre contre Tray elle était résignée à subir tous les reproches qu’il allait pouvoir lui hurler dessus s’il le souhaitait. Déjà pendant plusieurs mois elle n’avait adressée la parole à ni un ni l’autre ne sachant pas comment Tray réagirait en l’apprenant, et s’il elle avait la moindre chance de se rapprocher de Jovan. Craintive à l’idée de se retrouvée seule avec sa fille, Laurence avait décidé de prendre en main les choses pour éviter les mauvaises surprises et surtout pour pouvoir planifier son avenir si incertain. Ses plans qui s’étalaient sur 10 ans avaient été facilement chamboulés par cette révélation. Elle n’avait pas prévu commencer à avoir ses 7 enfants avant ses 28 ans. Après qu’elle aurait été à la tête du monde comme étant la meilleure avocate de tous les temps. Ses yeux brillants de larmes se posèrent sur le sol alors qu’elle ajoutait : « Et j’ai cru que j’avais choisi le meilleur… » Père?


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Message(#) Sujet: Re: [PALAIS DE JUSTICE] SEASON FINALE - IT ONLY GETS WORSE (pv) [PALAIS DE JUSTICE] SEASON FINALE - IT ONLY GETS WORSE (pv) EmptyDim 12 Déc 2010 - 20:38





Même le désespoir de Laurence ne parvint pas à radoucir Tray – au contraire, il était exaspéré de voir qu’elle non plus ne gérait absolument pas cette situation. Alors qu’elle aurait pu éviter tout cela, autant que lui… Lui n’aurait jamais pu deviner que ses ébats avec Laurence auraient pu donner lieu à une grossesse. Il s’était dit que, comme toute femme de son âge, Laurence prenait la pilule contraceptive, qu’elle faisait attention à son poids et qu’elle se serait alertée du moindre changement dès l’apparition de celui-ci – assez tôt pour avorter dès qu’elle se serait rendue compte qu’un être grandissait en elle. Car oui, c’était l’avis qu’avait Tray : elle aurait dû éviter cette grossesse, et, vu que cela n’avait pas pu se faire, au moins tenter d’y remédier une fois le mal fait. Égoïstement, Tray ne considérait pas l’embryon comme un enfant, comme un être à part entière. Aussi la perspective de l’avortement lui semblait-elle tout à fait judicieuse, étant donné que Laurence ne semblait pas non plus enchantée par cette grossesse pour le moins imprévue. Il pouvait voir combien elle était désemparée par la situation, et se doutait qu’il en était de même pour tout le monde : en tout cas, lui était plus que chamboulé. Il ne savait absolument pas quoi penser – les problèmes semblaient lui tomber dessus par dizaines, comme si Dieu, après de longues années de sommeil et d’inattention, avait décidé de le punir pour ses pêchés. Une telle perspective était bien entendu tout à fait saugrenue et improbable, mais c’est ainsi que Tray, le plus athée des hommes, voyait cette suite d’événements. Quelle autre solution était envisageable ? D’abord, il perdait la femme pour qui il avait découvert éprouver des sentiments bien plus forts qu’il ne l’aurait pensé. Ensuite, son ex-femme emménage à quelques maisonnées de chez lui, pour le harceler et le tourmenter, de toute évidence encore rancunière à cause de leur divorce pour le moins précipité. Et maintenant, Laurence lui annonçait qu’il était peut-être père… C’était bien trop pour Tray, qui saturait tout autant que sa rivale.

« Tu me proposerais quoi, s’il était de toi Tray? Qu’est-ce que tu ferais? L’élever? Tu l’as dit toi même, on n’a jamais été amis non plus. J’ai essayé d’envisager les choses à long terme. Mais tu n’as pas le droit de me reprocher, de vouloir une famille pour elle. Une vraie. Pas une fondée d’incertitudes. » Tray ouvrit la bouche pour répliquer, mais il ne savait pas quoi répondre. De plus, le jeune homme fut désarçonné en voyant Laurence lui tourner le dos. La détresse de la jeune femme était palpable et l’espace d’un instant, Tray sentit son cœur se serrer. Quelque part, il s’en voulait d’être peut-être la cause du malheur de la jeune femme. Mais son égoïsme le poussait à s’inquiéter pour sa propre petite personne avant de penser à Laurence. Il savait combien c’était injuste, mais il n’avait pas encore eu le temps de digérer la nouvelle que pour pouvoir y réfléchir posément et objectivement. En attendant, il était paniqué, et sans aucune source de réconfort. Et, contre toute attente, les paroles de Laurence l’avaient touché. Elle avait sans doute raison, mais Tray n’en demeurait pas moins blessé. « Tu n’as même pas pensé à me donner une chance. » Aurait-il pris la peine d’élever cet enfant avec Laurence ? Probablement pas – mais tout le monde est capable de choses qu’on estimerait tout bonnement impossibles. Peut-être que la prise de responsabilités de Tray face à cette situation aurait fait partie de ces choses… Mais le jeune homme était offensé et désabusé par la façon de procéder de Laurence. Elle n’avait rien pris en compte à part son propre avis, peu importe ce qu’elle pouvait bien affirmer. « Depuis le début, j’suis toute seule. C’est moi qui suis enceinte. C’est ni toi ni lui. Que tu sois le père où qu’il le soit… je veux le meilleur pour elle. » Ces nouvelles paroles furent teintées de larmes et de tout le chagrin du monde. Tray resta stoïque, bien peu doué en ce qui concerne le réconfort des personnes en proie à une souffrance semblable à celle de Laurence. Il n’était pas le genre d’homme à prêter son épaule tout en prononçant des paroles réconfortantes – surtout pas dans une situation comme celle-ci. Il ne pouvait s’empêcher d’être dégoûté. Il savait ce que signifiaient ces paroles. Il savait que par là, elle voulait dire qu’elle l’avait déjà exclu de sa vie, quitte à mentir à son mari et, par la même occasion à sa fille. Et, par conséquent, elle l’obligerait, lui aussi à mentir et à oublier qu’il était peut-être le père de cet enfant.

« Et j’ai cru que j’avais choisi le meilleur… » Cette fois-ci, Tray ne dit rien. Il secoua la tête, stupéfait. Certes, il n’y avait rien de surprenant dans le fait que Laurence juge Jovan plus compétent dans l’éducation d’un enfant que Tray. Mais sa façon de procéder avait été écœurante. Et Tray ne comptait pas encaisser sans protester. La solution envisagée par Laurence était peut-être celle qui arrangerait le mieux tout le monde, et la plus simple pour tous – étant donné que Tray ne désirait pas, malgré toute son indignation, devenir père et assumer les responsabilités qui accompagnaient ce statut. Mais il ne pouvait s’imaginer vivre dans un tel mensonge. Il ne pouvait pas l’accepter. Il contourna Laurence pour se retrouver à nouveau face à elle, bien qu’elle fixât toujours résolument le plancher. Il pouvait voir les larmes couler le long de ses joues, et ses épaules se secouer au rythme des sanglots. Mais il ne fit rien pour la réconforter. « Tu sais quoi, Laurence ? Tu me dégoûtes. » Il se tut une seconde ou deux, avant de reprendre, d’une voix calme mais frémissante de colère : « T’es prête à faire de ta vie entière un mensonge. À mentir à ton mari, à ta fille. Et à me forcer à mentir aussi. Tout ça parce que t’as pas le courage d’assumer qu’on a peut-être fait une connerie ? Comment tu peux encore douter de moi et de mes qualités alors que de toute évidence, c’est toi, la parente indigne, dans cette histoire ? »


Dernière édition par Tray Rannigan le Mar 28 Déc 2010 - 4:49, édité 1 fois
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Message(#) Sujet: Re: [PALAIS DE JUSTICE] SEASON FINALE - IT ONLY GETS WORSE (pv) [PALAIS DE JUSTICE] SEASON FINALE - IT ONLY GETS WORSE (pv) EmptyMar 21 Déc 2010 - 0:14

« Tu n’as même pas pensé à me donner une chance. » Laurence ne prit pas la peine de ce défendre contre cet argument puisqu’il n’y avait qu’elle pour avoir envisager sa vie future avec l’un et puis l’autre. Et c’était en imaginant ses scénarios qu’elle avait réalisé bien vite à quel point elle ne le connaissait pas – et surtout à quel point tout ce qu’elle souhaitait c’était de retrouver leur ancienne relation de travail. Ferdison pouvait bien continuer de rêver à ses contes de fées, face à Tray celui-ci ne se priait pas pour lui remettre la réalité en plein visage. Les yeux obstinément fixés vers le sol, Laurence refusa l’espace de quelques moments de regarder Tray dans les yeux. Elle ne voulait pas voir tout ce qu’il pensait d’elle, ni sa colère, ni sa déception… « Tu sais quoi, Laurence? Tu me dégoûtes. » Ce fut tel un coup au cœur que Laurence eu l’impression d’avoir le souffle coupé. Immobile devant Tray à ne plus faire attention à ses sanglots, Laurence subissant l’assaut de celui-ci face à la décision qu’elle avait prise toute seule. Laurence fit un pas en arrière mais s’arrêta presque d’un coup alors que Tray n’en avait pas fini avec elle. « T’es prête à faire de ta vie entière un mensonge. À mentir à ton mari, à ta fille. Et à me forcer à mentir aussi. Tout ça parce que t’as pas le courage d’assumer qu’on a peut-être fait une connerie ? Comment tu peux encore douter de moi et de mes qualités alors que de toute évidence, c’est toi, la parente indigne, dans cette histoire ? » Un claquement sonore se fut entendre alors que Laurence regardait estomaqué Tray. Elle avait giflé Tray si soudainement qu’elle semblait autant sous le choc qu’il pouvait l’être. L’avocate était décidément entrain de craquer sous la pression qu’il remettait sur ses épaules. Jamais elle avait souhaiter faire de sa vie un mensonge comme il le disait si bien, mais elle ne souhait rien d’autre que d’élevée sa fille avec Jovan. Ce même Jovan qu’elle considérait peut-être être l’homme de sa vie. Simplement énoncé ses doutes à Lennon, et elle se serait retrouvée toute seule. C’était toujours le même rituel jours après jours, où on lui demandait de faire les meilleurs choix, d’être la meilleure dans tout ce qu’elle décidait et faisait. Elle était avocate parce que c’était ce dans quoi elle était certaine d’être la meilleure, on ne pouvait pas faire de faux pas dans quelque chose d’aussi concret que la justice. Tout ce qu’elle voulait c’était plaire à tout le monde, tant ses parents, son frère, Jovan, ses clients et même Tray. Mais plus elle essayait et plus elle avait l’impression d’échouer lamentablement. Si lamentablement qu’elle essayait de se défendre du mieux qu’elle le pouvait contre Tray, vers qui naïvement elle avait cru peut-être trouver un certain réconfort face à ce ‘’secret’’.

« Qu’est-ce que j’aurais dût faire Tray? Me faire avorter peut-être? » Si elle s’arrêta de parler, elle ne lui laissa pas le temps de répondre quelque chose. Elle avait trop peur qu’il lui dise que c’était exactement ce qu’il aurait voulu. « Je pouvais pas faire ça. J’y ai pensé plus d’une fois… mais je ne pouvais pas le refaire. » Laurence s’écrasa sur la chaise la plus proche d’elle tout en enfouissant son visage dans ses mains. Elle se trouvait horrible d’avoir seulement envisagée cette possibilité pour sa fille, s’imaginant encore et encore à quel point il avait été difficile pour elle d’avorter alors qu’elle n’avait que 16 ans. Sans personne vers qui se tourner, Laurence s’était enfuie de chez elle pour trouver quelqu’un qui pourrait accepter de l’avorter. Laurence essuya de nouveau ses larmes, dans l’intention de partir – elle ne pouvait pas rester devant Tray après de telles confidences. Elle se releva lentement en tremblant puis plongea ses yeux mouillés de larmes dans ceux de Rannigan. « Je ne suis pas prête à mentir toute ma vie à ma fille et à Jovan. Mais je n’ai pas le choix. » Ceux qui énonçaient qu’on avait toujours le choix, pouvaient bien mourir brûler en enfer que Laurence n’acceptait pas de revenir sur cette décision longuement réfléchie. Certes, elle aurait préférée garder Tray à l’écart d’une telle situation mais elle était venue hors et d’abord afin de s’assurer que Jovan n’apprendrait jamais l’erreur qu’ils avaient commis tous les deux. « J’en ai jamais parler à personne… » ajouta-t-elle au sujet de sa confession à propos de son avortement, « Mais je ne te demanderai pas de garder d’avantages de secrets… En fait, je ne te demanderai rien. » Ou presque.
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Message(#) Sujet: Re: [PALAIS DE JUSTICE] SEASON FINALE - IT ONLY GETS WORSE (pv) [PALAIS DE JUSTICE] SEASON FINALE - IT ONLY GETS WORSE (pv) EmptyVen 4 Fév 2011 - 1:52





Clac ! Le bruit de la gifle retentit dans la pièce, et Tray, réalisant à peine ce qui venait de se passer, porta sa main à sa joue pour frotter celle-ci. Il devinait déjà la trace rouge se former sur son épiderme et la pensée de l’injustice de cette claque fusa aussitôt en lui. La gifle n’avait pas été douloureuse, du moins, pas particulièrement, car Laurence était loin d’être dotée d’une force herculéenne, mais le geste n’en choquait pas moins Tray. Car si Laurence n’avait pas été une femme, enceinte de surcroît –bien que ce fût précisément ce qu’il lui reprochait en ce moment, parmi quelques autres facteurs non négligeables comme sa tendance à la mythomanie et sa lâcheté– elle se serait déjà pris un poing dans la face. Mais Tray était quelqu’un de décent et il s’abaissait rarement à la violence avec d’autres hommes, alors une telle chose était tout bonnement impensable à l’égard des femmes. Tray n’était peut-être pas l’homme le plus respectueux au monde envers la gente féminine, mais ses mauvais traitements n’étaient en rien corporels, c’était quelque chose qu’il exécrait et méprisait au plus haut point. Alors, se faire gifler par Laurence était dur, très dur. Car Tray la tenait pour seule et entière responsable de la situation à laquelle tous deux étaient confrontés, et cette fois-ci, ce n’était pas par fierté qu’il refusait de se remettre en question, mais bien parce qu’il savait que sa seule erreur avait été de ne peut-être pas avoir pris toutes les conditions nécessaires à l’empêchement de la grossesse de Laurence. Il ne se souvenait pas si contraception il y avait eu, mais dans tous les cas, Laurence aurait dû prendre la pilule, ce qui aurait réduit ses chances de tomber enceinte à zéro. Mais là n’était pas la question, bien que la grossesse de Laurence fût assez problématique pour les deux jeunes avocats. Non, ce qui perturbait tant Tray, c’était l’injustice et la lâcheté dont faisait preuve Laurence en ce moment même, en ne lui donnant pas même l’occasion d’ouvrir la bouche dans une histoire où il avait 50% de faire partie des principaux concernés, et en l’excluant de tout sans même l’avoir consulté. Le pire était qu’après cela, elle osait encore se placer en position de victime, alors qu’elle savait pertinemment qu’elle ne pouvait en vouloir qu’à elle-même, étant donné qu’elle avait laissé les mensonges s’empiler jusqu’à ce qu’il n’y ait plus d’échappatoire possible. Tray n’éprouvait aucune compassion, aucune tendresse envers Laurence, bien qu’il se rendît pertinemment compte qu’elle était sans doute encore plus paniquée que lui. Mais elle avait dépassé toutes les bornes et il refusait de ne serait-ce que poser un seul regard compatissant sur elle. En ce moment, tout ce qu’il éprouvait, c’était du mépris et du dégoût. Et une vive colère quant au fait qu’elle ait osé le gifler alors qu’il n’avait fait que dire la vérité, ce dont on ne pouvait pas le blâmer étant donné les circonstances et le contexte de la scène.

Mais Laurence, elle, continuait toujours à jouer son numéro de victime. Et la voilà repartie pour un tour et une nouvelle salve de plaintes. « Qu’est-ce que j’aurais dût faire Tray? Me faire avorter peut-être? » Tray esquissa un sourire sarcastique et dépourvu de joie. Peut-être n’était-elle pas si stupide, après tout. « Je pouvais pas faire ça. J’y ai pensé plus d’une fois… mais je ne pouvais pas le refaire. » En la voyant se laisser tomber sur une chaise et enfouir son visage entre ses mains, Tray sentit qu’elle espérait encore obtenir quelque réconfort auprès de lui. Mais elle pouvait toujours rêver. Tray resta de marbre à cette nouvelle, il n’était même pas étonné, en réalité, d’entendre qu’elle s’était déjà fait avorter. Et le savoir le laissa des plus indifférents, ne lui faisant ni chaud ni froid. Tout ce qu’il voulait, désormais, c’était se tirer d’ici – il ne savait même pas ce qu’il faisait encore ici, et surtout, pourquoi il avait même pris la peine de venir. Laurence planta à nouveau ses yeux larmoyants dans ceux de Tray, et celui-ci se retint à grand peine de lever les yeux au ciel. La manie de Laurence de toujours tout faire dans le mélodramatique commençait à lui taper sérieusement sur les nerfs – pensait-elle vraiment qu’elle était la seule au monde à avoir des problèmes ? En tant qu’avocate, elle devrait savoir ce qu’il en était réellement. Et en tant que Laurence Ferdison, elle devrait déjà avoir compris depuis longtemps que son propre égoïsme créait des problèmes à toutes les personnes qui l’entouraient. « Je ne suis pas prête à mentir toute ma vie à ma fille et à Jovan. Mais je n’ai pas le choix. » « C’est ça », ironisa Tray en réponse à cette phrase qu’il jugea non seulement déplacée, mais aussi tout à fait stupide. Comme si elle n’avait pas le choix ! Elle n’avait juste pas le courage d’affronter les conséquences de ses bêtises. Tray esquissa un nouveau sourire sarcastique après avoir prononcé sa réponse, même s’il n’était pas du tout d’humeur à rire – à l’intérieur, il n’était que colère et autres sentiments négatifs. Exaspéré, il recula de quelques centimètres, s’apprêtant à enfin quitter cette pièce. Il ne pouvait plus supporter la vue de Laurence, ou il allait finir par l’étriper. Au diable ses bonnes manières. De toute façon, elle ne semblait pas vouloir s’en encombrer à son égard, pas vrai ? Il suffisait de voir la manière dont elle lui avait annoncé sa possible paternité, et les mesures, ou plutôt la totale absence de mesures, qu’elle avait prises au cas où il était bel et bien le père du bébé de la jeune avocate. « J’en ai jamais parler à personne… Mais je ne te demanderai pas de garder d’avantages de secrets… En fait, je ne te demanderai rien. » Toujours avec sa mine sarcastique, désagréable et énervée, Tray secoua la tête, et répondit avec indifférence : « Ouais, peu importe. » En d’autres mots : tais-toi, ou je ne pourrai plus me retenir de t’étriper une seconde de plus. Tray continua d’observer Laurence pendant quelques secondes, avec un regard quelque peu consterné et totalement désabusé. « J’ai même pas les mots pour décrire ce que tu m’inspires. Tout ce que t’as fait… et après tout ça, t’as encore le culot de vouloir passer pour la victime… Alors, va te faire foutre, Laurence. J’espère que tu seras heureuse avec ta vie faite de mensonges. Moi, j’ai plus rien à voir là-dedans. » Il détourna le regard, secoua la tête, toujours incrédule, puis lui tourna le dos pour quitter la pièce.

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