[FULL MOON] BLESS ME, LORD, FOR I HAVE SINNED (pv)
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(#) Sujet: [FULL MOON] BLESS ME, LORD, FOR I HAVE SINNED (pv) Mer 17 Nov 2010 - 1:12
bless me, lord,
for i have sinned.
SAMAËL MONAGHAN & AUBREE DEHZKEL
frissonner & lifeisacircus @LJ
26 OCTOBRE 2011 - BUREAU DE SAMAËL MONAGHAN, FULL MOON
« Sois imaginative, détruis, manipule, joue, danse, drague, exagère, empoisonne. Monte ses filles les unes contre les autres. Fais en sorte de tomber sur un flic en civil et propose-lui une passe. Couche pour de l'argent, empoche les billets et fais-toi plaisir. » Depuis quelques semaines, ces paroles, proférées par Pride Berrington, et scrupuleusement respectées par Aubree comme s’il s’était s’agi d’un texte saint, avaient rythmé la vie de la glaciale blonde. Après avoir été expulsée de son ancien lieu de travail, le Soho’s 1515, Aubree n’avait eu aucune difficulté à se faire embaucher par la boîte rivale, le Full Moon. Certes, elle ne voyait aucunement dans ce changement de lieu de travail un moyen de faire de la concurrence – bien au contraire. C’était sur les ordres de son ancien patron qu’elle avait grossi les rangs du Full Moon. La seule raison pour laquelle elle travaillait désormais pour Samaël Monaghan, c’était parce que Pride le lui avait demandé. Elle ne devait pas seulement travailler pour Sam. Non, elle devait pourrir sa boîte. Elle devait l’anéantir de l’intérieur. Mentir, manipuler et corrompre, c’était ce qu’elle faisait de mieux. Et Pride avait bien vu en lui confiant cette mission, qui assurait à Aubree, en plus d’une dose d’adrénaline garantie, un amusement sans limites. De plus, elle oeuvrait pour le « bien » - du moins, pour celui de Berrington.
Sitôt qu’elle eût rejoint la boîte de Samaël, Aubree avait réussi à s’y faire un nom. Elle était connue comme la blonde froide et mystérieuse, qui suintait le mal et dont l’aura devrait suffire à vous tenir à l’écart, mais vous attirait malgré vous. Son patron n’avait pas été une exception à la règle, et ils entretinrent bientôt une relation qui dépassait les simples rapports que devaient entretenir supérieur et employée. Ce n’était, bien évidemment, rien de sérieux – il suffisait de jeter un coup d’œil à Aubree pour s’en rendre compte. En effet, la jeune femme semblait pour ainsi dire ne posséder aucun sentiment, aucune émotion, et l’affection, voire des sentiments d’attirance plus profonds, ne pouvait décemment pas trouver sa place dans son cœur de glace. Cependant, la passion faisait bel et bien partie des sentiments qui reliaient les deux jeunes adultes, qui se laissaient régulièrement aller aux plaisirs de la chair sans se soucier de quoi que ce soit d’autre. Cette relation pour le moins ambiguë restait aussi secrète que possible, mais Aubree avait déjà décelé des lueurs soupçonneuses dans le regard des autres danseuses – pour son plus grand bonheur. Tout ce qui pouvait faire couler le Full Moon rendait Aubree satisfaite. Une fois de plus, tout le mal qui était en elle la dirigeait sans qu’elle pût y faire quoi que ce soit – et cela ne dérangeait pas la jeune femme, qui ne se souciait guère de ce qui pouvait être mieux pour elle : elle préférait toujours prendre la voie de la facilité. À savoir, accomplir la mission de Pride, qui lui allait comme un gant.
Régulièrement, elle informait Pride de l’avancement de sa fameuse mission, et les deux partenaires s’étaient surpris à créer entre eux une entente quasi inespérée, étant donné l’état lamentable de leur relation auparavant. Ils jubilaient tous les deux à la pensée des événements à suivre, réfléchissaient à des manières d’accélérer ou d’optimiser le processus, et discutaient des prochaines étapes à accomplir. Aubree racontait tout ce qu’elle avait fait, Pride commentait et la conseillait. Loin d’être le simple rapport qu’il avait évoqué au début, cette discussion qui prenait place toutes les deux semaines devenait une véritable petite réunion tout droit sortie des enfers. Lorsqu’elle retournait au Full Moon, Aubree reprenait son masque de danseuse garce mais pas dangereuse. Et tout le monde n’y voyait que du feu. Bien entendu, on adorait la détester car les actes de sabotage qu’elle accomplissait les uns après les autres, et qui étaient interprétés comme de simples coups bas trop inoffensifs pour être qualifiés de nuisibles, mais qui, accumulés, devenaient sources de problèmes divers, devinrent rapidement un sujet de dispute au sein du Full Moon. Aubree manipulait tout le monde, de Sam aux danseuses, en passant par les clients, ne tentant jamais de paraître gentille, sans jamais se révéler non plus sous son véritable jour. Elle avait répandu des rumeurs futiles mais suffisamment destructrices pour créer une animosité entre les danseuses. Danseuses qui, elles, étaient persuadées qu’Aubree bénéficiait d’un traitement de faveur, chose qu’elle ne niait pas sans jamais la confirmer, et qui, par conséquent, conçurent une vive rancœur à son égard, mais aussi à celui de Samaël. Aubree adorait également simuler des laisser-aller prétendument involontaires lorsqu’elle était sur scène, montrant ainsi aux clients un comportement normalement proscrit au sein du Full Moon. En gros, le Full Moon était lentement rongé de l’intérieur, et la situation ne tarderait pas à s’empirer, si toutefois Aubree ne se faisait pas attraper avant.
Comme toujours, ses bêtises entrainaient d’inévitables représailles. Représailles rapidement oubliées, car Samaël, malgré sa froideur et son agacement, finissait généralement par profiter des courbes voluptueuses d’Aubree. Celle-ci, aujourd’hui, dut se rendre dans le bureau de son patron et amant. Lorsqu’elle poussa la porte de l’imposante pièce, elle aperçut le jeune homme, qui arborait un regard froid. Exactement pareil au sien. Aubree savait pourquoi elle était ici, ce qu’elle avait fait. Autant s’en débarrasser aussi vite que possible. Elle s’installa face à Samaël, dans le fauteuil de cuir qui faisait face à son bureau. « Écoute, Sam, je suis vraiment désolée pour cette histoire débile. Chloé a pété un câble parce que tout le monde dit qu’elle est grosse, ou une connerie du genre. Je sais absolument pas pourquoi elle m’en veut à moi, alors que tout le monde dit la même chose et que je lui ai rien fait. » Aubree ne cherchait pas à nier l’existence des moqueries qu’elle avait balancées au visage de sa collègue – Samaël connaissait suffisamment son tempérament pour se douter qu’elle avait agi de la sorte, et elle savait qu’il ne s’y intéressait que peu. La vérité, c’est que Chloé avait grossi à cause d’Aubree, qui lui avait recommandé un régime soi-disant révolutionnaire. Celui-ci l’était, dans la mesure où il vous faisait prendre du poids à une vitesse affolante. C’était bas et stupide, mais ça fonctionnait : Chloé n’oserait bientôt plus monter sur scène et serait prête à se rendre malade pour retrouver sa silhouette de rêve – Aubree avait marqué un nouveau point. Mais elle n’était pas sûre que Sam serait de cet avis… Peu importe, elle trouverait le moyen de le convaincre.
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(#) Sujet: Re: [FULL MOON] BLESS ME, LORD, FOR I HAVE SINNED (pv) Mar 23 Nov 2010 - 16:53
aubree ft. samaël ; the full moon
Cela faisait désormais plusieurs semaines que le Full Moon avait accueillit une nouvelle danseuse en ses rangs. Froide, sensuelle et volcanique, la jeune effrontée avait su plaire à Samaël qui d'habitude faisait défiler une ribambelles de jolies demoiselles a qui il arrivait à trouver le moindre petit défauts avant de trouver la perle, celle qu'il garderait pour on ne sait qu'elle raison et qui si elle avait de la chance, parviendrait à rester plus longtemps que les autres. Samaël n'était pas un patron excessivement méchant non, mais il parvenait à se lasser beaucoup plus rapidement que n'importe quel humain normalement constitué. Après tout, toutes ces jolies donzelles, astucieusement triées sur le volet avait très largement de quoi exciter les hormones de ses Messieurs, celles de Samaël étaient simplement plus exigeantes. Le Full Moon ne possédait qu'une seule employée à l'ancienneté relativement importante, mais celle-ci était bien évidemment la plus belle de toutes, se situant entre le mannequin et la perfection aux yeux des clients qui payaient parfois des millions ne serait-ce que pour avoir l'occasion d'effleurer de leurs mains vicieuses la croupe de la jeune femme. Le joyaux de la couronne en somme. Mais ce n'est pas la jolie Stella qui vint sortir de son sommeil le jeune blonds, non, il s'agissait d'un simple coup de fil de la part de sa secrétaire qui lui rappelait un rendez-vous qu'il avait totalement oublié. « A 09h00 tapante, Monsieur. » fit la jeune femme à l'autre bout de fil alors que le jeune homme s'extirpait de son lit, bousculant au passage son amante d'une nuit qui vint gémir lorsqu'elle heurta le sol comme une malpropre. Et coinçant le combiné entre son oreille et son épaule, Samaël ramassa d'un seul geste les affaires de la dite amante et les lui lança, se tournant vers la porte qu'il désigna du menton. « Très bien, merci de me le rappeler. Appelez-moi Edgar et dite lui de se rendre immédiatement au club afin d'accueillir notre jeune recrue. » Il marqua une légère pause et raccrocha, ses prunelles claires heurtant celle de la jeune ingénue qui le regardait avec un étonnement si vif qu'elle en ouvrit la bouche. « Quant à toi, sors d'ici. Oh et puis...ferme la bouche, je n'aimerais pas que tu avale une mouche. » Une once de compassion pour la mouche bien sûr... La moquerie passée, son interlocutrice s'exécuta, non sans lui lancer un dernier regard noir en lui joignant le geste, envoyant donc directement sur lui un coussin qu'il rattrapa habilement, une lueur de défis dans le regard. « Loupé. »
Quelques minutes plus tard, vêtu d'un costume luxueux noir qui transcendait avec la pâleur de sa peau, le jeune homme s'avança vers sa Porsche, caressant d'un regard étrangement tendre le bolide. Les clefs à la main, il prit place derrière le volant et mit le contact après avoir ajusté d'un geste machinal son rétroviseur. Conduisant habituellement vite, il ne fallut à Samaël que cinqs minutes pour se rendre sur son lieu de travail qui se trouvait pourtant à plusieurs mètres et feux de chez lui. Celui-ci ne prit même pas la peine de verrouiller la fermeture centralisé de sa somptueuse voiture, il y fit camper deux colosses d'un bon mètre quatre vingts au bras aussi gros que des troncs de sapins. Largement de quoi dissuader n'importe quel potentiel voleur. Vint à sa rencontre la dite secrétaire qu'il avait auparavant eu au téléphone, cintrée dans un tailleur noir de marque Prada, elle se posta près de lui alors qu'il traversait tel deux fantômes le club entier. « Excusez-moi pour le réveil brutal monsieur Monaghan, mais Crystal a déclaré que s'était urgent. » « Où est-elle ? » fit-il, ne tournant pas même la tête vers son interlocutrice. « Elle vous attend dans votre bureau. » répondit précipitamment celle-ci, craignant le ton un peu trop sec de son patron. « Très bien, une fois que je serais à l'intérieur, faite venir Crystal, elle nous en dira plus sur notre amie... » Il n'ajouta rien d'autre et gagna le dit bureau, son parfum doux et citronné le précédant. Et d'un geste qui se voulait brusque il tira sa chaise et prit place, appuyant négligemment son dos contre le dossier alors qu'il scrutait d'un regard accusateur la jeune Aubree. « Écoute, Sam, je suis vraiment désolée pour cette histoire débile. Chloé a pété un câble parce que tout le monde dit qu'elle est grosse, ou une connerie du genre. Je sais absolument pas pourquoi elle m'en veut à moi, alors que tout le monde dit la même chose et que je lui ai rien fait. » Silencieux, Samaël fronça les sourcils en levant les yeux au plafond, las de devoir faire face à ce genre de situation. Le calme avant la tempête, car la lueur d'agitation qui miroitait dangereusement dans ses prunelles océanes traduisait une colère grandissante et sans nom. « Aubree...» souffla t-il sur un ton sec, marquant alors une légère pose théâtrale mais qui sonnait là le glas de la fin pour la jeune femme. « Je me fiche de Chloé et de ses jérémiades inutiles, elle ne m'intéresse pas. Je voulais...te voir toi, et j'imagine que si tu a ne serait-ce qu'un peu de jugeote tu devinera aisément ce qui te vaut un rendez-vous à une heure si matinale. » Mieux valait qu'elle parle, la patience n'était pas une qualité dont avait été doté le jeune Monaghan.
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(#) Sujet: Re: [FULL MOON] BLESS ME, LORD, FOR I HAVE SINNED (pv) Jeu 25 Nov 2010 - 22:43
Le regard froid et antipathique de Samaël n’annonçait rien de bon. Aubree pouvait déceler, malgré le calme apparent de son patron, une lueur furieuse briller dans ses yeux bleus. Elle n’en fut nullement déstabilisée ou intimidée, elle n’était pas du genre à craindre les réactions des autres. Après tout, Aubree était la première à faire regretter leurs actes aux autres, elle n’était, elle-même, pas du genre à se soucier des conséquences de ses actes – conséquences qu’elle esquivait systématiquement. Elle avait même développé un certain talent dans l’art de fuir ses responsabilités et les problèmes qui accompagnaient ses actes stupides et irréfléchis. Cependant, elle adoptait, en la présence de Samaël, un comportement davantage empreint de retenue que celui qu’elle pouvait afficher devant d’autres personnes. Principalement parce qu’elle avait besoin de lui : elle ne pouvait pas se permettre de se le mettre à dos, car il était essentiel pour elle de continuer à avoir une bonne relation avec le jeune homme – sans quoi son plan diabolique tombait tout bonnement à l’eau. À cela s’ajoutait le fait que Samaël était, de manière générale, une personne dotée d’une certaine prestance qui ne vous incitait pas vraiment à le provoquer. Son regard suffisait à vous paralyser et à vous dissuader de commettre le moindre écart. Aubree possédait cette même aura, à la différence près qu’elle avait l’air bien plus vicieuse que Samaël, dont l’air menaçant était bien plus subtil. Tous deux étaient aussi dangereux l’un que l’autre, mais dans le cas présent, c’était Sam qui était en position de force : Aubree avait besoin de lui, pas le contraire. Voilà pourquoi elle s’efforçait de l’amadouer, afin de ne pas tout ruiner à cause de l’une ou l’autre futilité. « Aubree...» Sa voix claire et froide retentit dans l’air, et cet unique mot eut bien plus d’effet que tout le petit laïus que venait de servir Aubree. Elle inspira brusquement, s’efforçant d’afficher un air légèrement soumis, sans rien perdre de sa froideur et de son arrogance naturelles. Il devait croire qu’elle était à ses pieds. Qu’il régnait sur elle comme un dictateur sur un peuple opprimé. Qu’elle était à son entière disposition, prête à mourir pour ses beaux yeux. Mais elle ne devait pas être comme toutes les autres filles, celles qui se pâmaient d’admiration devant la beauté manichéenne de Samaël. Elle devait garder l’allure qui la caractérisait, celle qui la rendait aussi séduisante et aussi particulière que Sam. Elle savait que c’était une des raisons pour lesquelles il l’appréciait – elle était comme son double au féminin : froide, indifférente, mauvaise et malfaisante. Aubree soutint donc le regard de Samaël, lui témoignant une totale attention sans pour autant laisser apparaître un quelconque air de terreur. « Je me fiche de Chloé et de ses jérémiades inutiles, elle ne m'intéresse pas. Je voulais...te voir toi, et j'imagine que si tu a ne serait-ce qu'un peu de jugeote tu devinera aisément ce qui te vaut un rendez-vous à une heure si matinale. » Aubree ouvrit la bouche, puis la referma. Pour être sincère, elle ne savait pas vraiment pourquoi il l’avait convoquée. Laquelle des frasques commises par Aubree avait tapé dans l’œil de Samaël ? Laquelle de ses tentatives de sabotage avaient tant agacé son patron que celui-ci s’était décidé à la convoquer, l’air bien moins commode qu’à l’ordinaire - ou plutôt, encore moins commode ? Aubree l’ignorait, mais elle ne se laissa pas déstabiliser. Au lieu de quoi, elle sourit légèrement, et son visage s’éclaira d’une assurance qu’elle semblait avoir cachée au cours des dernières minutes. « Sam, je… » Elle adopta alors une expression confuse, comme si elle cherchait frénétiquement dans sa mémoire les événements évoqués par Samaël. En réalité, elle savait déjà ce qu’elle allait faire, mais elle devait rester crédible. Son regard se fit lointain l’espace d’une ou deux secondes, puis elle reporta son attention sur le jeune homme, dont émanait toujours une colère calme et glaciale. « Quoi, tu parles de cet accident débile ? » Un sourire malicieux bien que coupable étira les lèvres vermeilles de la jeune femme, qui se leva et contourna le bureau, avant de s’arrêter auprès de Samaël qu’elle darda du regard. « Celui où j’ai insulté ce mec qui avait trop bu ? À moins que… » Elle se rapprocha sensiblement de lui, son corps se mit à onduler légèrement. « … tu veuilles parler de ce dérapage où j’ai accidentellement… » Au rythme de ses paroles, elle enjamba d’une de ses longues jambes blanches, uniquement recouverte d’une jupe qui arrivait mi-cuisse, le bassin de son patron. « … approché un client de trop près et où… » Elle colla son bassin à celui de Samaël, faisant bientôt de même avec son buste, de sorte à ce que ses lèvres finissent, elles aussi, par frôler le visage de Sam. « … j’ai fini par un peu trop bien m’occuper de lui ? » Elle lui adressa un sourire diabolique, avant de l’embrasser fougueusement. Elle était consciente du charme et de l’effet qu’elle exerçait sur Sam, et espérait sincèrement que ceux-ci lui sauveraient la mise une fois de plus.
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(#) Sujet: Re: [FULL MOON] BLESS ME, LORD, FOR I HAVE SINNED (pv) Sam 27 Nov 2010 - 3:40
Oui Samaël Monaghan était un homme à femme, oui il les aimait belles, froides et jeunes (sans trop l'être), mais non, il ne se laissait pas amadoué par les jolies yeux d'une biche effarouchée, que celle-ci possède un physique à son goût ou non. Ceci, la jeune Aubree, ne devait assurément pas le savoir pour se trémousser ainsi devant lui, comme la dernière des catins. Car c'était bien ce mots là qui brûlait les lèvres du jeune homme et qui désormais lui revenait en tête à chaque fois que ses yeux se posaient sur la jeune brune ; elle n'était rien de plus qu'une catin, une fille de joie qui avait osée s'attaquer à lui et qui a présent, aller le payer très cher. D'un calme déroutant malgré la lueur bestiale qui dansait dans son regard, le blond resta figé pendant quelques instants, mué d'un mutisme soudain qui ne lui ressemblait pas, laissant ainsi croire à Aubree que son petit manège avait fonctionné. Puis, d'une poigne de fer il vint attraper les poignets de celle-ci, la plaquant alors violemment sur son bureau, furieux. Un geste aussi rare qu'inattendu et il fallut probablement à son interlocutrice un long moment avant de comprendre ce qu'il venait de se passer. Samaël ne sortait que très rarement de ses gonds, mais quand il le faisait, généralement, l'imprudent qui avait osé le mettre en rogne finissait bien souvent la tempe collée contre le canon de son revolver qu'il gardait toujours à porter de main. Aubree, ne connaîtrait hélas (pour certains) pas le même destin que la plupart des dis imprudents. Non, Samaël avait d'autres projets en tête pour elle, mais ce qu'il voulait avant tout, c'était des aveux et il n'avait pas l'intention de lésiner sur les moyens pour les obtenir. Ainsi, d'une voix polaire et cinglante comme un couteau que l'on lance en l'air, il répliqua : « Je sais tout Aubree, absolument tout. » marquant une pause, il se redressa, libérant ainsi la jeune femme dont les poignets devaient être a présent douloureux. Se détournant très légèrement vers la droite, il adressa un signe de tête à son garde du corps rester en retrait, lui intimant de faire venir une personne à laquelle Aubree ne s'attendait sûrement pas. « Il semble que tu es sous-estimé tes collègues. Vois-tu, Crystal ta suivie et ma rapporter ceci. » dit-il en prenant une large enveloppe des mains de la dite collègue qui ne put s'empêcher de lancer un regard noir à Aubree. Samaël, n'y prêta guère attention et ouvrit l'enveloppe d'un geste précis. Elle contenait des clichés d'un certain Pride Berrington en compagnie de l'intéresser, tout deux discutant ensemble. Il en tendit une à la jeune femme, son regard noir rivé sur le mur derrière celle-ci. « Pride Berrington, mais j'imagine que tu ne le connais pas. » fit-il dans un sourire mesquin, tournant et retournant dans la pièce tel un fauve en cage. Ce Pride était décidément une vraie punaise, de la mauvaise herbe, un cafard plutôt, coriace et qui non content de lui voler une partie de ses bénéfices avait tenté de le détruire de l'intérieur. Le jeune homme se promit de rendre visite à ce dernier un peu plus tard. Il fallait bien que quelqu'un débarrasse la ville de ce parasite. Il ne pouvait décemment pas y avoir deux loups noirs dans une même ville, il n'y avait pas assez d'agnelles pour cela lorsqu'on connaît l'appétit pour le moins vorace des deux protagonistes. « Vends moi tes bobards ou avoue tout, je saurais peut-être me montrer indulgent. » Et il reprit place derrière son bureau, époussetant d'un geste machinal son veston de luxe. C'était la fin, la fin d'un jeu malsain, la fin d'une collaboration aussi, et peut-être même la fin de deux personnes qui n'inspiraient désormais à Samaël que mépris et paradoxalement pitié, attisant son envie de vengeance mais comme on dit, la vengeance est un plat qui se mange froid ; et Pride et Aubree allait regretter d'avoir réveillé le loup qui sommeillait en lui.
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(#) Sujet: Re: [FULL MOON] BLESS ME, LORD, FOR I HAVE SINNED (pv) Mar 30 Nov 2010 - 0:34
L’espace de quelques instants, Aubree jubila intérieurement, persuadée que son petit manège avait fonctionné à merveille. Après tout, combien de fois n’avait-elle pas charmé Samaël grâce à son tempérament de feu et son physique imparfait mais cependant fascinant ? Elle avait toujours été consciente qu’elle ne laissait pas le jeune homme indifférent, comme, d’ailleurs, une majorité des hommes qu’elle rencontrait. Certes, elle frôlait dangereusement la vulgarité, mais ce n’étaient guère ce genre de détails qui la préoccupaient. En ce moment, c’était le soulagement et la joie d’avoir échappé aux soupçons de Samaël – une fois de plus. Du moins, c’était ce qu’elle croyait. Car tout à coup, elle se sentit soulevée et plaquée violemment contre le bureau de Monaghan. Grimaçant sous la douleur, elle tenta d’abord de bouger mais comprit rapidement qu’il était en position de force et que cela n’avait aucun sens de se débattre. Ses poignets étaient douloureux à cause de la pression impitoyable qu’exerçait Sam dessus. Vint ensuite la phrase qui suffit à glacer le sang d’Aubree, tant par son contenu que par le ton qu’avait employé son patron. « Je sais tout Aubree, absolument tout. » Aubree ne répondit pas, consciente que cela ne pourrait qu’empirer la situation. Elle devait d’abord savoir de quoi il parlait, ce qu’il entendait par « tout ». Peut-être la situation n’était-elle pas si dramatique. Cependant, elle en doutait fortement… Elle fut alors libérée, et, se frottant les poignets afin d’y faire circuler le sang, Aubree posa ses prunelles froides et dédaigneuses sur la nouvelle arrivante, laquelle était accueillie par les commentaires de Samaël. « Il semble que tu aies sous-estimé tes collègues. Vois-tu, Crystal t’a suivie et m’a rapporté ceci. » Aubree regarda d’un air mauvais ce que lui tendait Samaël, et reconnut aussi tôt, avec horreur, des clichés de Pride et d’elle. Merde, il savait donc. « Pride Berrington, mais j'imagine que tu ne le connais pas. » Un sourire froid étira les lèvres d’Aubree, qui patientait toujours, désirant attendre le dernier moment avant de répondre. Il fallait qu’elle en sache le plus possible avant de militer pour pouvoir sauver sa peau – et, éventuellement, celle de Pride.
Car, et elle en prenait pleinement conscience à cet instant, elle faisait courir un grand danger à Pride, et comme l’avait dit celui-ci, la chute de l’un d’eux entrainerait la perte de l’autre. Plus que par obligation, c’était également par loyauté et par principe – bien que ce mot semblât banni du vocabulaire quotidien de la jeune femme – qu’elle désirait arranger les choses tant que possible, étant donné que sauver sa peau ne lui suffirait pas. Elle savait que Pride avait prévu ce genre de situation, et que c’était à elle de faire en sorte que les choses ne se gâtent pas. Du moins, pas davantage. « Vends moi tes bobards ou avoue tout, je saurais peut-être me montrer indulgent. » C’était le signal. Aubree, ignorant royalement Crystal, jaugea rapidement Samaël du regard, avant de répondre, d’une voix glaciale qui sous-entendait une offense profonde et, bien entendue, feinte. « Je connais Pride Berrington, oui. Mais c’est l’homme le plus infect que j’aie jamais rencontré. Je bossais chez lui, il m’a virée. Je suis venue ici parce que j’avais besoin d’argent, et sans doute aussi parce que je savais que ce serait ce qui agacerait le plus Pride. » Elle sourit, comme si cette pensée lui arrachait un plaisir sans bornes. Le tableau de Pride qu’elle s’apprêtait à dépeindre n’était en rien glorieux ni élogieux, mais c’était une chose nécessaire pour être crédible : Aubree devait brouiller les pistes, et pour ce, quoi de mieux que de sous-entendre clairement qu’elle haïssait cet homme ? « Maintenant, il veut me récupérer pour je sais pas quel numéro. Ce mec m’a pourri la vie, et j’ai refusé. Mais vu tout l’argent qu’il me propose, j’ai commencé à hésiter. C’est tout. » L’indifférence glaciale avec laquelle elle s’exprimait lui donnait une contenance difficilement réfutable. Aubree continua, consciente que c’était maintenant ou jamais. « Je sais pas ce que tes pétasses t’ont raconté, mais tu te doutes bien qu’au final, tout ce qui importe pour moi, c’est de me faire payer autant que possible. J’ai aucun intérêt à faire autre chose, qui soit suffisamment intéressant pour que tu m’envoies une détective aux fesses. Crois ce que tu veux, Sam, ça m’est égal. Au pire, si ça ne te convainc pas, je m’en irai et j’empocherai le pactole de Berrington. »
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(#) Sujet: Re: [FULL MOON] BLESS ME, LORD, FOR I HAVE SINNED (pv) Mer 2 Fév 2011 - 10:23
« (...) Au pire, si ça ne te convainc pas, je m’en irai et j’empocherai le pactole de Berrington. » Ce furent les seuls mots que retint Samaël du petit monologue d’Aubree, difficilement convaincant et facilement inutile. Sa décision était prise, elle l’avait été avant même qu’il ne mette les pieds dans son bureau pour faire face à la jeune traitresse. Poussé par un désir de vérité, il avait cependant jugé bon de la confronter à ses actes, quand bien même il savait à la base, que ce serait inutile. Il la savait déterminée, déterminée au point d’avoir abusé de sa confiance, de sa protection et -disons-le- de son hospitalité, n’importe qui n’entrait pas dans le Full Moon sans avoir montré patte blanche. Quoique... On ne l’y reprendrait plus, plus jamais. Déjà dégouté par le genre humain depuis plusieurs années, le voilà qu’il en venait à haïr profondément cette race qui pourtant était sienne. Dieu qu’il pouvait être catégorique... Soupirant, il congédia d’un geste de la tête la dénommée Crystal, dont le mutisme commençait à l’insupporter puis, d’une démarche assurée il se dirigea vers l’unique fenêtre de son bureau, ses doigts fins s’agitant sur ses lèvres pâles, pensif. Ainsi prostré, muré dans un silence significatif, il en vint à regretter amèrement les quelques instants qu’ils avaient pu passer ensemble. Par ailleurs, cette pensée le dégoûta, si bien qu’il en fronça le nez tout en plongeant sa main puissante dans la poche de son veston, ses doigts s’accrochant au tissu fin comme pour réprimer une envie de vomir. Ils allaient payer, tous. Mais pour l’heure, Samaël préféra remettre ses plans de vengeance à plus tard, non sans en être frustré toutefois. Il avait bien plus important à faire et la manipulatrice Aubree, comme le crapuleux Pride attendrait. « Tu aurais pu épargner ta salive de crapaud, figure toi que tu étais virée avant même d’avoir mis les pieds ici. » fit -il, mauvais ses prunelles vives se faisant dédaigneuses et son sourire méprisant. « Maintenant, dégage. Et ne t’avise pas de te repointer pour je ne sais quelle raison car la prochaine fois que je te verrais, je n’hésiterais pas à te coller une balle entre les deux yeux. J’espère que c’est clair. Fou le camp. » Il appuya ses paroles d’un geste sec de la main en direction de la porte puis reprit place face à son bureau, dispersant la paperasse sur celui-ci afin d’y voir plus clair. Se replonger dans le travail n’était peut-être pas la solution à ses problèmes, il lui fallait trouver une remplaçante pour Aubree, et vite. Mais nul doute que le ténébreux garçon parviendrait à trouver preneuse, quitte à profiter de la détresse d’une jolie colombe qui viendrait travailler pour lui uniquement pour payer son loyer. La moralité n’était pas une chose dont s’encombrait Samaël Monaghan.
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[FULL MOON] BLESS ME, LORD, FOR I HAVE SINNED (pv)
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