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 Le Bon, la Belle et le Truand ...

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Le Bon, la Belle et le Truand ... Vide
Message(#) Sujet: Le Bon, la Belle et le Truand ... Le Bon, la Belle et le Truand ... EmptyLun 18 Oct 2010 - 18:43

Citation :
Plus de courant non plus chez toi ? Apple Road est plongée dans le noir !

Voilà à quoi se résumait le texto que lui avait envoyé Narcisse un peu plus tôt dans la soirée et comment Noah avait découvert que – en effet – plus aucune lumière ne semblait vouloir fonctionner au sein d’Ocean Grove. Distrait de cet état de fait pourtant difficilement non-remarquable, le mannequin ne s’était aperçut de rien, trop occupé qu’il était à se chamailler avec Ella dans le parc dont il n’avait pas conscience qu’il aurait du être beaucoup plus éclairé qu’il ne l’avait été lors de leurs batifolages puisque ce soir avait signé sa première découverte des lieux. Toutefois, une fois le texto reçu et la bonne nuit souhaitée à sa nouvelle amie de 15 ans, Dickers avait pris le temps de faire un crochet par chez lui pour 1) vérifier si la coupure de courant touchait également Lemon Street et 2) pester en constatant que c’était le cas et qu’il ne pourrait donc pas appeler le dépanneur de si tôt pour sa voiture restée en rade à l’entrée d’Apple Road.

Citation :
Pareil ici, j’arrive.

Avait-il alors pianoté sur le clavier de son téléphone portable en ressortant de sa demeure aussi vite qu’il y était entré. Rester seul chez lui, alors que sa maison n’était toujours pas aménagée (glandeur !) et qu’il n’y avait aucun moyen d’écouter quoique ce soit comme musique ou de regarder un film, cela ne l’inspirait pas des masses, lui qui ne se couchait jamais avant une heure avancée de la nuit et qui ne se voyait pas en train de se tourner les pouces dans la pénombre en attendant le marchand de sable. Aussi se dirigea-t-il d’un pas assuré vers l’intersection des deux axes principaux du quartier pour s’engouffrer dans Apple Road et en remonter le trottoir jusqu’à parvenir devant la maison de Narcisse. Plongé dans le noir, l’avenue aurait presque pu paraître glauque, mais c’était sans compter sur les jardins impeccables que le clair de lune illuminait plus ou moins brillamment et qui rappelaient aux peureux qu’on n’était pas à Bagdad après un bombardement qui aurait fait sauter les plombs, mais bel et bien à Miami, dans un quartier résidentiel et parfaitement entretenu, qui plus est.

* Toc toc toc *


Planté sur le perron, il manifesta sa présence en frappant trois coups légers contre la porte de la demeure, convaincu que Riley ne s’étonnerait pas de le voir débarquer après son texto d’avertissement. Lorsque cette dernière ouvrit la porte, il lui accorda un sourire amusé. Outre le fait que cette situation fut dérangeante vis-à-vis de son cabriolet abandonné en plein milieu de la route, Noah-je-suis-un-ado-attardé-à-mes-heures-perdues-Dickers trouvait cette panne d’électricité plutôt amusante.

- Tu ne m’as jamais dit si t’avais peur du noir, alors dans le doute j’ai préféré venir te tenir compagnie. On s’ennuie comme des rats morts sans électricité …

Une entrée en matière somme toute frivole, il fallait bien le reconnaître, mais il fallait au moins ça pour détendre l’atmosphère après que leurs regards se soient croisés et aient ravivé le souvenir houleux de leur dernière sortie en tant que couple. N’ayant pas revu la belle depuis l’épisode de la réception au Four Seasons, Dickers se demanda soudain quel pouvait bien être son état d’esprit vis-à-vis de lui, de sa venue tardive et du silence radio qu’il n’avait pas cherché à rompre voyant qu’elle ne le rappelait pas. En son for il la soupçonnait d’avoir du penser au moins autant que lui à l’enveloppe qu’elle n’avait pas eu le temps de lui remettre lors de son départ précipité, mais le minimum de délicatesse syndicale avait voulu qu’il n’eut pas le mauvais goût de la rappeler uniquement pour reprendre son du, surtout pas après qu’elle eut fondu en larmes pour des raisons encore inexpliquées.

- Je peux entrer ? Imagine qu’un voisin nous regarde depuis sa fenêtre, ça sera du meilleur effet que de me voir pénétrer chez toi dans cette obscurité propice aux rapprochements physiques … Ajouta-t-il, pince sans rire et avec un faux air de ne pas y toucher, peut-être moins gêné quelle par ses propres insinuations à connotations sexuelles.


Dernière édition par Noah J. Dickers le Sam 23 Oct 2010 - 4:20, édité 1 fois
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Message(#) Sujet: Re: Le Bon, la Belle et le Truand ... Le Bon, la Belle et le Truand ... EmptyMar 19 Oct 2010 - 4:49

    Une bouteille de vin traînait sur la table basse du salon, complètement vide. Ce n’était pas le genre de Narcisse de boire autant. Or, elle était tellement nerveuse ces derniers temps qu’en ce samedi soir, elle avait préparé son repas avec de la musique et c’était versé un verre. Des heures durant elle avait cuisiné, sirotant son breuvage. La belle avait bu un autre verre pour accompagner son bœuf stroganoff. Elle avait fait la vaisselle puis s’était fait couler un bain chaud. Elle avait créé l’ambiance la plus calme qu’elle le pouvait. Dans la pénombre, entourée de chandelles, la musique classique qui avait joué tout l’après-midi en arrière-plan. Narcisse s’était versé un troisième verre et était resté dans l’eau un long moment. Le simple fait de rester immobile la détendait incroyablement, peut-être que c’était l’alcool dans son corps qui faisait également effet. Pour une personne aussi menue, qui ne boit jamais, ce n’était pas facile de garder les idées claires après trois coupes de vin. En sortant, elle ne revêtit que son peignoir de soie gris foncé et alla s’installer dans le salon, sans s’être d’abord versé un autre verre de vin. Elle ouvrit un livre et s’y plongea. Elle s’endormit, cependant. Des coups contre sa porte la sortirent de sa rêverie. Elle sursauta et regarda autour d’elle. Cela ne devait faire qu’une heure qu’elle dormait, peut-être deux. Pourtant, quelque chose avait changé. Elle réalisa, après quelques secondes de réflexion que les lumières étaient éteintes. La belle tenta de les rallumer, mais rien ne se produisit. Elle alla à sa fenêtre et observa qu’il n’y avait aucune lumière nulle part. Les sourcils froncés, elle alla vers son téléphone portable pour vérifier sur internet s’il y avait quelque chose concernant ce qui se passait et elle remarqua que Noah lui avait écrit. La belle en fût surprise, d’autant plus qu’il s’agissait d’une réponse à un texto qu’elle lui avait envoyé. Elle n’en avait aucun souvenir, cependant. Narcisse réalisa alors que ce qui l’avait éveillé était un bruit contre sa porte et que donc, ce devait être Noah. Elle se dépêcha d’aller ouvrir, les idées encore un peu embrouillées. Elle ne réalisa qu’au moment où elle regardait le garçon dans les yeux qu’elle était à moitié nue. Le malaise qu’elle ressentit s’accentua lorsqu’elle tenta de se rappeler la dernière fois qu’ils s’étaient parlé. Heureusement, il parla et cela la fît rire. Elle en oublia donc tout ce qui avait pu être négatif. Oui, elle était encore un peu feeling, c’était ridiculement facile de la saouler, mais que voulez-vous. La jeune femme passa une main dans ses cheveux, avant de répondre, amusée : « Je n’ai pas peur, mais je ne refuserai pas une aussi agréable compagnie ». Puis, il demanda à entrer et Narcisse se tassa pour le laisser passer. Elle n’avait même pas pensé à l’inviter à intérieur, quelle manque de politesse! Il fît une blague qu’elle aurait probablement trouvé de mauvais goût si elle avait été entièrement elle-même. Mais elle eut un petit rire, heureuse qu’il ne puisse pas voir le mordillement de sa lèvre inférieur. Elle avait soudainement très envie de beau Dickers et il ne fallait surtout pas qu’elle succombe à cette envie. Car oui il était très, voir trop désirable et que dans les faits il était son fiancé. Mais elle lui avait demandé du temps pour réfléchir et elle n’avait pas encore pris une décision fixe et irrévocable. Le fait de lui sauter dessus serait donc une erreur. Et puis, elle ne pouvait être certaine qu’il ne la repousse pas, alors il valait mieux s’abstenir. Elle le laissa seul dans le salon, alors qu’elle se précipitait à l’étage pour chercher des bougies. Elle en installa un peu partout dans le salon. Noah le regardait, assis sur le canapé. L’ambiance que cela créait était beaucoup trop romantique. Avec la lumière des flammes, Noah semblait avoir les yeux tendres, brillants. Narcisse commença à ranger autour d’elle, même avec de l’alcool dans son système, elle ne perdait pas ses obsessions. En fait, elle voulait plus que tout se tenir loin du beau brun assis dans son fauteuil. Idéalement, elle aurait été s’habiller ou au moins, mettre une petite culotte. Mais le fait que son esprit était concentré à résister ne l’aidait pas à penser. Il faut dire qu’il y avait un assez long moment qu’elle n’avait pas eu de relation sexuelle et que la panne d’électricité, les bougies, le vin et la présence d’un si bel homme en face d’elle n’aidait en rien du tout. Lorsqu’il lui signifia que l’endroit était plus propre qu’une salle stérilisée, elle s’excusa et vint s’assoir. Elle s’installa à l’autre bout du fauteuil, pour qu’aucun contact physique ne soit possible et tenta de chercher un sujet de conversation.

      « C’est gentil d’être passé, j’apprécie. » Déclara-t-elle, après un certain temps.
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Message(#) Sujet: Re: Le Bon, la Belle et le Truand ... Le Bon, la Belle et le Truand ... EmptyMar 19 Oct 2010 - 17:09

Profitant qu’elle s’efface pour le laisser entrer, Noah pénétra la demeure en ayant un regard surpris à l’encontre de la tenue de Narcisse. Jusqu’à présent, il l’avait toujours vu prendre grand soin d’être toujours tirée à quatre épingles, belle et propre et bien vêtue. Certes, dans ce peignoir de soie elle ne perdrait rien de sa beauté et de son élégance naturelle, mais quand même, on était bien loin du style sophistiqué et sobre avec lequel elle lui tenait compagnie en général … Il n’eut toutefois pas le temps de lui faire la réflexion qu’elle l’abandonnait déjà dans le salon pour grimper à l’étage. Seul dans l’obscurité silencieuse, Dickers tâtonna le mobilier afin de repérer le canapé et d’y prendre place, s’assurant ainsi de ne pas se cogner ou de trébucher sur quoi que ce soit qui aurait pu trainer par terre, bien qu’en définitive il aurait été surpris de voir quelque chose trainer chez Narcisse qu’il savait bien plus regardante que lui sur le ménage et l’entretient de son intérieur. Patient, il attendit que la jeune femme revienne et la regarda s’afférer autour d’eux pour offrir à la pièce un peu de lumière artificielle dispensée par une multitude de bougies qu’elle alluma avec ferveur avant de se lancer dans la réorganisation inattendue des objets et autres babioles présentes dans la pièce. Septique, Noah observa le manège en se demandant si le moment était bien choisit. Faire son ménage tout court lui semblait déjà rasoir, mais dans le noir cela relevait – à ses yeux – de l’obstination pure et simple, voir même de la maniaquerie.

- Narcisse ? Questionna-t-il, amusé. Je pense qu’on frise le niveau zéro d’insalubrité là, don’t stress …

Semblant reprendre conscience, la belle se figea et s’excusa avant de venir le rejoindre sur le canapé. Même depuis l’autre côté du fauteuil, sa gêne était palpable … Noah ne comprenait pas pourquoi, il estimait avoir été assez blagueur d’entrée de jeu pour effacer le malaise éventuel que leur dernière sortie aurait pu laisser planer dans l’atmosphère. Ce n’est que lorsqu’il constata la présence d’une bouteille de vin vide sur la table basse qu’il commença à nourrir quelques soupçons envers la sobriété de son hôte en se disant qu’il était sur la bonne piste quant à l’explication de ce comportement étrange.

- C’est gentil d’être passé, j’apprécie. Lâcha-t-elle, visiblement désireuse de ne pas laisser le silence s’installer. Je te dérange peut-être ? Releva-t-il enfin en la toisant de haut en bas, comme pour bien lui faire comprendre qu’il se posait des questions sur le pourquoi de cette tenue légère. Ou alors … Reprit-il, sans lui laisser le temps de répondre.

La connexion foireuse et regrettable se fit dans son cerveau avant même que toute raison n’ait pu l’en empêcher. Taquin et souriant de biais comme il savait si bien le faire pour séduire les femmes, il accorda à sa fiancée une œillade concupiscente à souhait avant de se rapprocher d’elle. Ou alors c’est pour moi que tu t’es habillée comme ça … Joueur, il tendit le bras pour juger de la douceur du tissu en attrapant entre ses doigts l’un des pans du peignoir et en frôlant par la même occasion la jambe de la jeune femme, non sans l’avoir fait exprès d’ailleurs, curieux de voir quel genre de réactions ce type de comportement pouvait produire sur une Narcisse qu’il n’avait encore jamais eu l’occasion de côtoyer lorsqu’elle avait bu. Séduit par la douceur de l’étoffe, il alla même jusqu’à pousser la tentation au point de se pencher pour y frotter sa joue rappeuse. La tête toute proche des cuisses de Narcisse, il prit soin – avec une négligence feinte – de laisser son souffle parcourir la peau fine et rendue diaphane par la lueur des bougies, tandis que son sourire s’élargissait crescendo, visiblement ravi de pouvoir profiter de la situation afin de mettre à l’épreuve la maitrise que Riley avait d’elle-même. Huuuuum, c’est douuuux … Ronronna-t-il de surcroit, avant de se redresser pour lire dans les yeux de la jeune femme quel genre de pensées anarchiques pouvaient bien lui parcourir l’esprit suite à ça.

Petit con ? Salaud ? Profiteur ? Mais non, pas du tout, juste … curieux. Après tout quel mal y avait-il à cela ? S’il suivait la logique du contrat qui les unissait, « fiancé » et « futur époux » étaient deux statuts qui lui conféraient le droit de toucher s’il en avait envie ^^


Dernière édition par Noah J. Dickers le Lun 8 Nov 2010 - 6:42, édité 1 fois
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Message(#) Sujet: Re: Le Bon, la Belle et le Truand ... Le Bon, la Belle et le Truand ... EmptyVen 22 Oct 2010 - 2:47

    Il le faisait exprès! Il n’y avait presque aucun doute. Narcisse, même sans être complètement sobre pouvait le deviner. Et malgré le fait que la jolie jeune femme sache qu’il ne s’agissait que d’un jeu, elle ferma tout de même les yeux en poussant un petit soupire. Ce n’était pas fair du tout, qu’il puisse profiter d’elle ainsi. Il la regarda avec un de ces regards, il était clair qu’il voulait la tester et ce n’était franchement pas le moment. Peut-être que la belle se faisait des idées aussi, qu’elle divaguait un peu à cause de l’alcool, reste qu’elle était persuadée que Noah le mettait au défi de résister. Et par on ne sait quelle force, elle réussit. Enfin, presque. L’idée de jouer aussi s’empara d’elle et alors que Noah la regardait, la jeune femme se pencha vers lui. En fait, elle étendit son corps contre celui du garçon, laissant ainsi dévoiler une partie de son sein (parce que le peignoir attaché seulement à la taille faisant une sorte de décolleté plongeant). Elle ne posa pas ses lèvres sur celles de son fiancé, mais les frôla le plus sensuellement possible. Elle parvint à son oreille et y murmura : « Qu’est-ce que tu crois… » Puis elle lui mordilla l’oreille avant de descendre dans son cou. La belle passa ses mains sous le t-shirt de Noah et caressa son torse, faisant avec son corps, une pression contre celui du mannequin. Elle osa baisser une main jusque sous les jeans de son fiancé, et caressa le bas de son ventre, sans se rendre jusqu’à son sexe. Ce n’était pas la peine, puisqu’à peine ce moment amorcé que son sexe se durcit. Noah chercha donc les lèvres de la blonde et ils s’embrassèrent. Le jeune homme avait repris le contrôle, il se trouvait par-dessus elle et caressait avidement sa cuisse. Narcisse avait très envie de rester dans ses bras et d’aller au bout de ce moment, mais son but n’avait été que de jouer avec lui. Et maintenant qu’il était excité, elle devait arrêter. Elle le repoussa donc et se leva. Elle le regarda avec envie, mais s’éloigna tout de même dans la cuisine. L’éditrice n’avait jamais été une allumeuse. Elle était très charmante, mais pas charmeuse du tout. Elle n’avait jamais eu de relation sexuelle sans éprouver d’amour pour son partenaire, elle n’était pas ce genre de femme. La belle avait toujours cru être incapable de se faire désirer. Peut-être est-ce que l’alcool lui donnait la confiance nécessaire ou peut-être qu’elle avait toujours eu cela en elle, sans vraiment le savoir. Les deux mains bien appuyées sur le comptoir, la jeune femme inspirait et expirait avec force. Elle devait absolument reprendre ses esprits. Narcisse avait chaud et l’idée seule de faire l’amour occupait son esprit. Elle ne resta que quelques secondes dans cette position. Noah l’avait suivi. En l’entendant, la belle se retourna et le vit avancer vers elle. Narcisse eut un sourire alors que Noah la soulevait et la déposait sur le comptoir. Son peignoir était tombé de ses épaules, sa poitrine ainsi offerte au garçon. Il se pencha vers elle et lorsqu’il embrassa le bout de son sein, la jeune femme poussa un petit gémissement et ne fût plus en état pour lutter. Le nombre de mois qu’elle n’avait pas été touchée ainsi, c’était impossible de résister. Elle s’empara de la chevelure de son compagnon et serra ses jambes autour de lui. La belle lui retira son chandail et l’embrassa avidement. Il la descendit du comptoir et la traina jusqu’à la table de cuisine sur laquelle il la déposa. Noah défit son pantalon et l’accompagna sur la table de bois. C’était un instant intense, particulièrement agressif. Le jeune homme allait la pénétrer au moment où la sonnette de la porte d’entrée retentit. Ils se raidirent tous les deux un court instant et Noah décida que cela ne valait pas la peine d’être répondu. Il posa de nouveau ses lèvres contre celles de Narcisse, tout en la caressant. Même si elle avait légèrement peur d’être surprise dans cette position, il lui était impossible de le repousser. C’était plus fort qu’elle, la belle en avait aussi envie que lui, si ce n’est plus. C’était la première fois qu’elle succombait ainsi à ses envies et ce n’était pas pour lui en déplaire. Le silence retomba quelques instants, mis à part le souffle et les gémissements des jeunes gens, il n’y avait aucun bruit. La personne à la porte avait sûrement rebroussé chemin. Un bruit contre le verre les fit cependant sursauter. On cognait contre la porte arrière, une lumière de lampe torche pointée dans leur direction.
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Message(#) Sujet: Re: Le Bon, la Belle et le Truand ... Le Bon, la Belle et le Truand ... EmptyVen 22 Oct 2010 - 17:00

[-18] Les propos qui suivent sont susceptibles de heurter le sensibilité de plus jeunes.
Les MST ne sont pas des maladies virtuelles, elles,
soyez pas cons, protégez-vous Heart

En voyant Narcisse se pencher vers lui et prendre de l’aplomb afin de mieux l’inciter à s’allonger dans le canapé, Noah ne put retenir un sourire d’une suffisance quasi déplacée. Bras derrière la tête façon pacha léthargique, il savoura la réponse physique de sa fiancée en se gratifiant intérieurement d’être un tombeur à qui personne ne pouvait résister (voyez le niveau de modestie …) et en regrettant presque – presque – que ce fut trop facile de la faire craquer. La chaleur de son souffre, le poids de son corps, la douceur de ses lèvres dans son cou et les caresses de ses mains délicates, tout ça n’était pas pour lui déplaire, bien au contraire, lui qui ne savait jamais trouver le moment d’arrêter les jeux avant que tout cela ne se retourne contre lui. Et c’est précisément ce qui se passa – une fois encore – quand Narcisse se mit en tête de lui rendre la monnaie de sa pièce. S’il avait trouvé extrêmement amusant de la tourmenter alors qu’elle avait bu et qu’elle semblait vulnérable, il se sentit totalement frustré d’avoir pu l’embrasser langoureusement le temps d’une seconde et de s’être fait planter là la seconde d’après. Capricieux et si non habitué à ce qu’on lui refuse quoique ce soit, sa première réaction fut de se rasseoir correctement dans le canapé et de croiser les bras pour bouder comme tout enfant pourri gâté l’aurait fait tandis que Narcisse, elle, s’échappait en direction de la cuisine. Puis vint la prise de conscience qu’il avait bien mérité de se faire allumer et abandonner comme un con après avoir tendu une perche aussi grosse à la jeune femme. Seulement, Dickers n’était pas du genre à reconnaître ses torts, c’était fatalement de la faute des autres, jamais de la sienne. Alors, persévérant et plus par orgueil mal placé que par jeu cette fois, il décida de se lever pour la rejoindre dans sa cachette, histoire de voir ce qu’elle serait encore capable de faire s’il s’y mettait vraiment pour la faire craquer et ainsi repousser les limites du politiquement correcte auquel elle tenait beaucoup en temps normal.

Quand il arriva dans la cuisine, Narcisse lui tournait le dos et semblait prendre sur elle pour retrouver une respiration lente et calme. Déterminé, Noah interpréta cet exercice comme un signe qui ne trompait pas et se rapprocha d’elle avec une confiance débordante quant à sa capacité à obtenir ce qu’il voulait, à savoir le plaisir puéril de constater qu’elle, comme les autres, ne dirait pas non s’il en avait décidé ainsi. Aussi, ses mains se voulaient fermes et sans réplique quand il l’agrippa par la taille pour l’asseoir sur le comptoir tout comme elles restèrent toujours aussi déterminées lorsqu’elles placèrent les jambes de la jeune femme de part et d’autre de ses hanches à lui. Sa bouche, consciente du rôle qu’elle avait à jouer pour lui permettre d’obtenir satisfaction, s’empressa de parcourir la poitrine de Narcisse pour la recouvrir de baisers dont le caractère se perdait entre avidité et mise au défi de dire stop, ce qui se révéla être la tentation de trop en définitive, car il n’en fallut pas plus pour que la situation se mettre à déraper pour de bon. Passant de la provocation plus ou moins contrôlée au désir anarchique, Noah sentit l’esprit de Narcisse chavirer en même temps que le sien dès l’instant où elle resserra ses jambes autour de lui. Porté par une pulsion qu’il n’avait pas vu venir et qui en foutait un sacré coup à sa crédibilité de joueur expérimenté, il resserra ses bras autour de la belle et tituba à travers la cuisine pour l’allonger sur la table à manger. Quelque chose dans son désir fulgurant le rendait brusque et beaucoup moins attentionné que lorsqu’il avait tâté de la soie du peignoir de Riley pour la première fois. Si elle n’avait d’ailleurs pas prit autant de soin à lui rendre ses baisers brûlants, quiconque aurait regardé la scène de loin aurait pu croire à quelque chose qui s’apparentait d’assez près une tentative de viol. Pantalon sur les chevilles et caresses archi possessives, Noah était bien loin de l’image de gentleman qu’il avait renvoyé lors de leur dernière sortie. Cette obscurité, les soupires de Narcisse et la tension sexuelle que leur situation particulière entretenait chaque fois qu’ils devaient jouer le couple modèle en public semblaient avoir eu raison de ses intentions premières. Rien à faire de mélanger vie privée et vie publique, dans son état il lui était absolument impossible de penser aux conséquences peut-être désastreuses que pourrait provoquer ce qu’il s’apprêtait à faire. Avide, il attrapa les jambes de la jeune femme pour la ramener sur le bord de la table et la recouvrir de son corps fiévreux, mais un coup de sonnette impromptu le fit se figer alors qu’il s’apprêtait à commettre l’irréparable … Qui cela pouvait-il bien être ? Et pourquoi, bordel de merde (la rédaction ne se porte en aucun cas garante des obscénités tout droit sorties de l’imaginaire du personnage ^^), Narcisse avait-elle fait installer une sonnette à piles alors que l’excuse de la panne de courant aurait été toute trouvée pour ne pas répondre ? Tant pis, Noah ne pouvait pas se résigner à abandonner maintenant, il était bien trop excité pour ne serait-ce qu’envisager la possibilité de s’éloigner de cette maudite table afin de ramasser son t-shirt, de remonter son jean et d’aller ouvrir comme si de rien n’était. Alors, égoïste et méprisant, il préféra ignorer cette tentative d’intrusion pour pénétrer Narcisse sans plus attendre et de ce fait plonger tête la première dans ce qui s’avérerait certainement être une séance de sexe à l’origine de tout un tas d’emmerdes et de regrets futurs. Souples et cadencés, ses va et vient n’avaient aucune considération pour le caractère éphémère du plaisir ressenti en comparaison de la montagne de mal-être que ce moment de jouissance en devenir pourrait leur apporter …

Seulement, de jouissance il n’y en eut pas car, coupé dans son élan, Dickers ne put retenir un grognement mauvais lorsque d’autres coups frappés à la porte (de derrière cette fois-ci) les interrompirent à nouveau. Ses lèvres, suspendues à celles de la jeune femme, se pincèrent pour retenir un « ALLEZ DONC VOUS FAIRE FOUTRE BANDE DE VAUTOURS » qu’il se serait bien vu crier à la ou les personnes qui s’obstinai(en)t à les déranger. Ses yeux, encore habités par la flamme de son désir échevelé, se plongèrent dans ceux de Narcisse comme pour chercher une réponse à la question qu’il se posait, à savoir : continuer envers et contre tout … ou pas ? Finalement, la réponse vint d’ailleurs et fut plus que radicale quand une lumière les éclaira depuis la porte à laquelle les coups avaient été frappés. A vif, Noah lâcha un autre grognement significatif d’agressivité avant de se redresser et de s’éloigner à contre cœur de sa fiancée laissée nue sur la table. Se contentant de remonter jean et boxer d’un geste vif sans prendre la peine de refermer sa ceinture, il se dirigea à pas décidés vers la porte de malheur et l’ouvrit d’un coup sec en brayant un « OUAIS QU’EST-CE QU’IL Y A ?! » tout sauf accueillant et courtois, comme c’était de coutume au sein du quartier lorsqu’un voisin venait en déranger un autre. Et là, son regard se posa sur la personne qu’il avait certainement le moins envie de voir en cet instant : Gadd’, l’ami peau de colle et amoureux transi de Riley. Si, en temps normal, son antipathie envers cet individu était travaillée et exagérée pour le besoin de sauver les apparences quant à la véritable nature de sa relation avec Narcisse, ce soir c’était bel et bien pour de vrai qu’il le détestait de tout son être. Alors, sans plus attendre et sans un mot d’explication, Dickers referma la porte aussi vite qu’il l’avait ouverte, la claquant au nez du visiteur et contenant un juron bien tassé quant à la manie que ce type avait de TOUJOURS débarquer au mauvais moment.

« Narcisse ! » Lâcha-t-il d’une voix rendue glacée par la colère et qui entrait en contraste saisissant avec les gémissements de plaisir qu’il avait poussé quelques secondes auparavant, « c’est Gaddièl. Il va falloir que tu t’en occupes, la tentation de lui coller une pêche est trop forte pour mon self-control actuellement … » Enchaina-t-il, indifférent à l’idée que le principal concerné puisse l’entendre ou non à travers la porte. Parallèlement, sa main ne quittait pas la poignée, au cas où l’autre boulet nocturne aurait eu la mauvaise idée de vouloir forcer le passage.


Dernière édition par Noah J. Dickers le Jeu 18 Nov 2010 - 17:56, édité 7 fois
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Message(#) Sujet: Re: Le Bon, la Belle et le Truand ... Le Bon, la Belle et le Truand ... EmptySam 23 Oct 2010 - 3:31

Non, Gaddièl Stherling n'avait pas eu l'intention de se rendre au domicile de la belle éditrice, le soir de la coupure de courant. Il avait été bien assez occupé de son côté, et on ne pouvait pas dire que leur dernière rencontre ai laissé un souvenir très délectable. Cette séance photo pour la PETA, ne lui avait pas porté chance du tout. Une fois qu'il avait tombé le peignoir devant les photographes, et qu'il s'était approché de Narcisse pour lui déposer un baiser chaste sur le front pour la remercier de son soutien. La jeune femme avait alors disparu de son champ de vision, et Gaddièl s'était retrouvé un petit idiot, sans comprendre ce qu'il avait pu faire de mal. Au moins à ce moment précis, car il était clair que l'idée de convier la future madame Dickers à un shooting de nu intégral, n'était point si désintéressé que cela. Elle était clairement pas une simple amie, même s'il jouait ce rôle parfaitement depuis quelques mois. Jouer. C'est ce qu'il faisait de mieux en ce moment. Le garçon, en tout cas, essayait de s'en persuader, en se garant sur un trottoir d'Apple Road. Il avait coupé le moteur, et curieusement ne voulait pas encore rentrer chez lui. La soirée avait été agitée, entre la visite de Dakota Wayhme, et ce curieux sms qui l'avait poussé à braver la coupure d'électricité pour se rendre en ville. La visite avait été courte, ce qui n'enchantait guère le médium. Il se regarda dans son rétroviseur, la nuit l'enveloppant comme douce et épaisse couverture. Il avait les traits tirés par sa dur journée à et porté fièrement un début de barbe naissante. « Alors pas de nouvelle ? Bonne nouvelle donc ? » Gaddièl sursauta, découvrant à l'arrière une silhouette, les jambes croisées et le visage drapé par l'obscurité. La main de l'inconnu sur la banquette arrière tapotait son jeans avec un zippo qu'il faisait glisser entre ses doigts. Le médium fit craquer sa nuque et posa son menton sur son volant, en ignorant complétement la vision derrière son épaule. Il fixa l'horizon même s'il avait rien à voir. Le zippo s'enflamma, puis s'étouffa, dans un bruit mécanique qui se répéta encore et encore. « Si tu veux mon avis, tu le payes bien trop ce mec pour la merde qu'il va te déterrer. » Gaddièl grinça des dents et jeta un regard mauvais à l'inconnu qui arrêta son petit jeu et rangea l'objet argenté dans ses poches. Le regard du jeune homme à l'avant se fit plus sombre, comme un ciel couvert au première brasillement de l'été. Il se pencha sur le côté pour fouiller dans sa boite à gant, traversa plusieurs papiers anodins, et autre paquet de victuailles en jachère, pour enfin atteindre le fond. Gad' en sortit un paquet de cigarette ouvert avec son briquet dans l'étui. Il tapota le paquet sur son tableau de bord, bien décidé à s'en griller une. « Surprenant...Toi, tu fumes ? » Le cancer en boite s'alluma très facilement, éclairant l'avant du véhicule. Le jeune brun tira sur la cigarette avant d'ajouter. « Non, je fume pas jusqu'à nouvel ordre... »

Mais avant qu'il puisse ajouter quelque chose, une main heurta le carreau, et Gaddièl en perdit sa cigarette. Il poussa un petit cri quand le mégot heurta son entre-jambe, puis le repoussa d'une main jusqu'à ses pieds. Il fit descendre sa vitre, en profitant pour éteindre sa clope. Devant lui, une ménagère tout droit tiré des années 50, où du dressing privé de la scandaleuse Lady Gaga. La femme n'avait point des canettes dans les cheveux mais des énormes bigoudis rose à pinces. Elle était recroquevillée sur elle même, avec son peignoir tout aussi criard. Drag-queen en recherche du dernier club à la mode , ou prostitué en recherche de client ? Non. C'était juste Madame Lobwillsky, la voisine de la jeune Riley. « Monsieur Stherling, c'est vous ? Vous m'avez fait peur, je pensais que c'était un rôdeur ! » Elle fit tombée la lampe torche qu'elle tenait, et le médium refoula l'envie de pousser un petit cri d'effroi. La vieille femme sans maquillage ressemblait au Joker qui aurait été attaqué par un pistolet à colle possédé par le démon. Madame Lobwillsky tourna sa lampe à l'arrière du véhicule, comme si elle l'avait observé depuis longtemps depuis son porche. Personne. Il n'y avait que Gaddièl dans cette voiture. En parfait concitoyen modèle, le jeune homme discuta de la panne de courant, et des futilités d'usage, jusqu'à que la vieille femme s'inquiète de la possible présence d'un rôdeur dans la rue. Elle commença à lui décrire le passage d'un homme devant la porte de Narcisse, et qui serait rentré sans attendre l'invitation d'usage. Gad' rappela alors à la vieille chouette que la jeune fille, aurait pu avoir la visite de son petit ami. « Ah ! Non ! Je l'ai bien observé depuis ma fenêtre, là c'était un petit homme trapu, chauve, et qui semblait avoir des poils dans les oreilles ! » Shterling sortit de sa voiture, presque amusé par la description de la voisine. Mais comme il était bien élevé, il garda son sérieux. Elle insista, pour qu'il aille jeter un œil, ce qu'il ne pouvait refuser. Malgré les différents entre eux, il ne pourrait fermer l'œil, en pensant qu'un rôdeur pourrait abuser de son amie. Même si la description de madame Lobwillsky ressemblait plus à l'image d'un vieux panda venue demander sa pitance. Et, jusqu'à présent pour le médium, Narcisse ne cachait pas des bambous dans son string, donc elle n'avait rien à craindre. Pourtant, voilà que notre femme au foyer pousse en avant notre héros, lui glissant sa lampe torche dans une main, et son taser dans l'autre.

Gaddièl arriva vite devant la porte de l'éditrice, un regard inquiet sur l'arme dans sa main. Il avait vu beaucoup trop de série policière, où on finissait mal avec ce genre d'outil. Les gestes lents et hésitant, il sonna chez mademoiselle Riley, jonglant plus au moins difficilement avec ce qu'il avait dans les mains. Le temps d'attendre une réponse, il se regarda, le garçon ne ressemblait à rien, mais au moins il était habillé. Il portait un polo blanc avec un col en v, un bermuda sombre et des simples tongs. Le garçon aurait du s'inquiéter de ses retrouvailles improvisées, mais c'est la santé de Narcisse qui occupait principalement ses pensées. Il colla son oreille à la porte, des bruits suspects qui le conforta dans son idée de persévérer. Gaddièl cru percevoir des gémissements, il imagina alors le pire. Peut-être que quelqu'un était entrain de faire du mal à la belle blonde, loin de penser qu'on était entrain de lui en faire avec extrême dévotion. Alors, est-ce que Stherling présageait qu'on pouvait tourner le remake de, L'empire des sens, derrière cette porte ? A cette question le juré pourra répondre, non. Le garçon était angoissé qu'une personne retienne son amie, et l'empêche de hurler à l'aide. Il décida alors à faire le tour, et essayer la porte de derrière, peut-être qu'il aurait plus de chance. Il frappa sur le verre, et éclaira de sa lampe les deux silhouettes déformées par l'effet du verre, même s'il pouvait deviner qu'ils étaient collés. Batifolage ? Combat désespéré ? C'était encore dur à dire pour le soit-disant médium. « Il y a quelqu'un ? » Dans sa voix, on pouvait sentir toute son inquiétude, ses sentiments pour l'éditrice remontant à la surface avec violence. On l'avait entendu, car quelqu'un venait à sa rencontre, la porte s'ouvrit, on lui hurla dessus, et on lui referma la porte au nez. Petit mouvement de recul du côté du visiteur, juste le temps d'analyser ce qu'il venait d'arriver. Ce visage, il le connaissait, même s'il avait tout fait pour l'occulter. C'était bien le futur époux de Narcisse. Mais c'était pas à lui qu'il voulait parler. Le garçon n'était pas d'humeur à faire semblant ce soir. Il donna un coup dans la porte avec son pieds pour montrer son mécontentement devant l'attitude du mannequin. Alors, les enfants attaquer une porte avec des tongs, pas bonne idée du tout. « Aie...Je vous dérange ? C'est con, mais vous m'auriez répondu tout à l'heure, je serais déjà parti ! Je viens juste voir que Narcisse va bien, et après je me casse ! » Il toussa en étouffant un à peine audible « ...enculé... » Il massa son pieds douloureux, tout en levant les yeux au ciel suit aux paroles de son rival. Il mima avec ses lèvres ce qu'il aurait pu lui rétorquer du tac au tac, mais aucun son ne sortit de sa bouche. Le garçon leva juste sa main libre, pour offrir à la porte un magnifique doigt d'honneur. Puis termina par essayer d'ouvrir la porte, que Dickers bloquait de l'autre côté. Les yeux de l'intrus se levèrent au ciel, pour prier le seigneur de trouver la force de ne pas s'énerver. Car jouer avec la poignée, ne l'amusait pas, et ses yeux se tournèrent dangereusement vers le tasser, puis vers la poignée. Hum.....Non, cela ne serait pas bien... Il rejeta l'idée, attrapa le taser gun et le rangea dans la poche arrière de son bermuda. Gad' insista, et frappa à nouveau avec le plat de sa lampe. Il prit son plus beau ton hypocrite et ajouta enfin « Je veux pas forcément vous déranger...Narcisse ? Si tu pouvais me dire un mot, comme cela j'arrêterais d'énerver ton futur mari...»
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Message(#) Sujet: Re: Le Bon, la Belle et le Truand ... Le Bon, la Belle et le Truand ... EmptyDim 7 Nov 2010 - 18:07

    La jeune femme n’avait pas eu le temps de répondre face au regard de Noah. Et c’était peut-être mieux ainsi, car elle n’aurait su quoi lui dire. Certes, l’envie de continuer était forte, mais elle n’était pas à l’aise du tout qu’on puisse les épier, les entendre, surtout. La lumière de la lampe torche l’aveugla quelques secondes et sans qu’elle n’en ait réellement conscience, Noah se levait-rageant- et allait ouvrir la porte. La belle eut le temps de remettre son peignoir autour de ses frêles épaules, quoiqu’elle n’était pas dans le champ de la porte de derrière. Elle resta assise sur la table de la cuisine, cherchant à voir qui se trouvait là. Elle reconnut bien vite la voix de Gad et eu un petit soupir de découragement. La majorité du temps, la jeune femme appréciait la présence de son ami, même lorsqu’il arrivait tard dans la nuit et la réveillait pour lui raconter ce qui lui était arrivé avec une femme le soir même, ou lorsqu’il se pointait pour la voir lorsqu’elle était en rendez-vous, ou… La plupart des gens de son entourage ne comprenait pas comment elle supportait cette présence envahissante dans sa vie. Et Narcisse n’avait pas de réponse, si ce n’est qu’une amitié très forte les unissait et qu’elle ne pouvait simplement jamais lui en vouloir. Elle était là pour lui, tout simplement. Peu importe ce qui arrivait et quand cela arrivait, c’était comme un accord silencieux d’être là pour l’autre. Elle le considérait presque comme sa famille. Que Gad puisse profiter de cette entente, voir même abuser de leur relation eh bien, c’était hors du contrôle de l’éditrice. Elle ne pouvait choisir les moments où elle était là pour lui, elle devait l’être toujours. Et puis, elle savait bien que si un jour elle avait besoin de quelqu’un, pour quelque chose de complètement fou- genre cacher un cadavre- il serait là pour elle, à son tour. Ce soir, cependant, pour la première fois depuis qu’elle le connaissait, elle lui en voulu. Sincèrement, elle en vint à le haïr, pour environ une minute, mais quand même. Pour une fois dans sa vie, elle faisait quelque chose d’un peu surprenant, elle agissait sous l’impulsivité et prenait un plaisir-il faut l’avouer- considérable. Et il venait de tout gâcher. Noah était en colère, il criait et semblait sur le point de lancer quelque objet au bout de ses bras. Cette rage fît descendre Narcisse de son petit nuage. Elle était presque en état de choc et cela sembla annuler les effets de l’alcool. Elle reprit ses esprits assez vite. Son ami la supplia de lui répondre et la belle allait le faire, mais un regard vers son fiancé la fît attendre. Il avait une expression presque effrayante, tellement il semblait contenir une colère noire. Il avait la main sur la poignée, empêchant ainsi Gad de pénétrer dans la maison. La belle savait que si elle tentait de parler, sa voix la trahirait. Qu’elle le veuille ou non, elle était encore quelque peu essoufflée. Par les ébats précédents, par la crainte qu’elle avait eu que ce soit un cambrioleur ou un maniaque à la porte et par l’envie qu’elle avait de pleurer. Car Noah lui en voulait très probablement d’avoir joué les allumeuses pour ne même pas aller jusqu’au bout. Et puis, elle regrettait presque ce geste. Elle avait l’impression d’être sale, mais l’envie de recommencer ne la quittait pas. Narcisse fini par se lever et elle s’approcha de son fiancé. Son plan était d’ouvrir la porte, pour que son ami puisse voir qu’elle allait bien. Car en le lui criant simplement, il verrait que quelque chose clochait et pourrait s’imaginer le pire. La jeune femme posa sa main sur la poigné, par-dessus-celle de son fiancé qui la regarda dans les yeux. L’envie qui l’avait surprise un peu plus tôt revint, plus forte encore et elle se permit de l’embrasser langoureusement. Cela devait lui signifier que dès l’instant où Gad les quitterait- ce qui aurait dû être deux minutes plus tard- ils allaient reprendre là où ils s’étaient arrêtés. Noah répondit à son baiser et lorsqu’il s’éloigna d’elle, probablement pour éviter de voir Gad, il avait un sourire au coin des lèvres. Narcisse passa sa main libre dans ses cheveux et la déposa ensuite sur sa poitrine, en un geste de protection. Elle n’avait pas envie qu’un peu de sa peau soit visible. Puis, elle ouvrit la porte.

    « Relaxe Gad, je vais très bien. Pas besoin de t’inquiéter. » Elle accompagna cette réplique d’un sourire aimable, le genre de sourire qu’elle accordait aux gens par politesse. Elle en voulait quand même un peu à son ami d’avoir gâché ce moment et donc, ne pouvait lui sourire sincèrement. Il s’approcha un peu d’elle, vérifiant par la même occasion où se trouvait Noah et demanda : « Qu’est-ce que vous faisiez, j’avais l’impression qu’on te poignardait ou quelque chose dans le genre? » Le fait qu’il ne pense pas une seconde à elle pouvant avoir une relation sexuelle l’insulta un peu. Comme si elle était un être asexué qu’il était vraiment désagréable d’imaginer en train de baiser. Elle ne pensa pas une seconde que Gad ne tenait pas à l’imaginer prendre du plaisir avec un autre mec, parce qu’il rêvait de lui en procurer lui-même. Narcisse leva les yeux au ciel et tourna la tête vers son fiancé qui la dévorait littéralement du regard. Ses joues s’empourprèrent, elle eut un sourire et se mordit la lèvre inférieure avant de se retourner vers Gad. Un sourire mesquin tirait maintenant ses traits et elle répliqua, un peu sèchement quand même : Qu’est-ce que tu crois? » Pas besoin d’ajouter quoique ce soit, le visage de son ami changea immédiatement. Narcisse replaça une mèche de ses cheveux blonds derrière son oreille, laissant ainsi à Gad le temps de voir une marque rouge autour de son cou. Le reste se passa en un instant, le jeune homme la poussa sur le côté et se jeta sur Noah, le ruant de coups. Évidemment, son fiancé répondit à cette attaque et s’ensuivit une bataille assez violente. Les deux gars se criaient dessus et frappaient. Sans rien comprendre, Narcisse se précipita vers eux pour les séparer. Elle n’était cependant pas assez forte pour faire quoi que ce soit. Cette marque dans son cou, qui avait oui été causé par Noah, car durant leur élan il la tenait un peu fort- ce qu’elle avait adoré- avait été perçu par son ami comme une plaie dû à de la violence conjugale ou un truc du genre. Peut-être que l’envie qu’il retenait de frapper Noah avait fini par prendre le dessus, lui faisant imaginer le pire. Reste que la belle était impuissante. Elle avait beau crier, leur donner des coups de pieds-légers quand même- tenter de les séparer, rien n’y faisait. C’est uniquement lorsqu’elle prit une assiette dans son armoire et la jeta avec force sur le sol que les deux hommes se lâchèrent et se tournèrent vers elle. « Ça va? » demanda Gad, surpris par les larmes aux joues de la jeune femme. Elle se recula quand Noah s’approcha d’elle pour la calmer et se mit à hurler. « Non ça ne va pas! T’es crétin ou quoi? Pourquoi tu lui as sauté dessus, hein? Je t’ai dit que t’avais pas à t’inquiéter et sans raison tu te jettes sur mon fiancé et le frappe? Je n’accepterai pas que tu recommences un truc du genre, jamais tu m’entends? T’as de la chance que j’accepte encore de te parler. Tu n’as pas un mot à dire, je me fiche que tu ne l’aimes pas, je m’en fiche t’as compris? C'est moi qui va l’épouser, je suis celle qui choisit et si moi je l’aime et bien c’est suffisant! » Gad ne savait quoi dire, il la regardait surpris et triste à la fois. Le petit rire de Noah fît tourner la tête de Narcisse vers ce dernier et elle éclata de plus belle : « Oh non! Je ne te permets pas de rire! Tu rêves de le frapper depuis que tu l’as rencontré. C’est même étonnant que tu n’es pas donné le premier coup. Mais tu y as répondu avec un plaisir à peine dissimulé, tu attendais juste une occasion comme celle-là pour lui casser la gueule. Je ne sais pas c’est quoi ton problème, si t’es jaloux ou n’importe quoi, mais Gad est mon ami, okay? Alors t’as aucun droit de le haïr parce que je n’ai pas l’intention de le laisser tomber parce qu’il ne te plait pas. T’as pas ce contrôle là sur ma vie, c’est clair? » Les deux hommes se regardèrent et Gad se dirigea vers la sortie, il s’excusa avant de mettre un pied dehors. Narcisse la rejoint et le poussa vers l’intérieur. « Qu’est-ce que tu crois que tu fais? Personne ne va sortir d’ici tant que vous ne vous serez pas excusé. » Elle referma la porte et croisa les bras sur sa poitrine, attendant qu’un deux s’exécute. Ils froncèrent les sourcils et se regardèrent avec mépris. Noah osa même émettre un « tsss » des plus désagréable et aller se vautrer dans le fauteuil du salon.
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Message(#) Sujet: Re: Le Bon, la Belle et le Truand ... Le Bon, la Belle et le Truand ... EmptyDim 7 Nov 2010 - 20:51

« Je veux pas forcément vous déranger ... Narcisse ? Si tu pouvais me dire un mot, comme cela j'arrêterais d'énerver ton futur mari ... » * Ce sale con de merde d'enfoiré de ... * S'enflamma Noah en pensées assassines avant que Narcisse n'arrive pour calmer le jeu et poser sa main sur la sienne par dessus la poignée. Muré dans un silence meurtrier, il lui rendit son regard et constata avec étonnement que cette situation à la limite de l'incident diplomatique avait des effets inattendus sur sa libido. Voir Narcisse le regarder de la sorte et la sentir aussi frémissante dans le baiser qu'elle lui offrit lui fit prendre conscience de tout le pouvoir en plus qu'il avait sur la situation contrairement à Gaddièl. Et c'en était excitant, presque, de se dire qu'une âme torturée attendait derrière la porte en s'inquiétant pour l'intégrité physique d'une fille qui semblait n'attendre rien d'autre que de se faire de nouveau maltraiter par les pulsions de son fiancé ... Adouci par cette promesse silencieuse qu'elle venait de lui faire, Dickers consentit enfin à lâcher prise et à s'éloigner de la porte. Son air satisfait le suivit jusqu'à l'entrée du salon où il s'adossa à un mur pour garder Narcisse dans son champ de vision sans que Gaddièl ne puisse le voir.

« Relaxe Gad, je vais très bien. Pas besoin de t’inquiéter. » « Qu’est-ce que vous faisiez, j’avais l’impression qu’on te poignardait ou quelque chose dans le genre ? » Noah étouffa un rire mesquin en jouant avec la boucle de sa ceinture pour attirer l'attention de Riley et titiller délibérément sa capacité à mentir tendit qu'on la provoquait à distance. Son attitude aguicheuse relevait de l'affront silencieux fait au visiteur de la soirée, le côté malsain de cette situation avait quelque chose de stimulant qu'il n'aurait pas su expliquer, quelque chose qui se perdait entre le plaisir sadique de se savoir responsable d'une peine de cœur et la satisfaction de se dire que c'était gagné d'avance. « Qu’est-ce que tu crois ? » Cette réplique sèche et explicite élargit son sourire pour le faire passer du stade de frémissement aux coins des lèvres à celui de rictus confirmé. A ce moment précis, il aurait adoré voir le visage de Gaddièl se décomposer. En définitive, même s'il ne s'était jamais considéré comme étant quelqu'un de cruel, Noah devait bien reconnaitre que la perspective d'imaginer ce con fini pleurer comme une madeleine sur le chemin du retour l'enchantait indécemment. Un enchantement qui se décupla quand Stherling, visiblement rendu furieux par les marques de sauvageries laissées dans le cou de Narcisse, se précipita à l'intérieur pour lui sauter dessus. Point de masochisme de la part de Noah, juste un plaisir infini de pouvoir se dire qu'il l'avait enfin son excuse à la bagarre, son prétexte à lui coller un poing dans la gueule et tout ça avec la cerise sur le gâteau que représentait cette phrase magique : c'est lui qui a commencé ! qu'il pourrait prononcer si on l'accusait de quoique ce soit. Alors, sans peur et sans angoisse, il se laissa percuter de plein fouet par Gaddièl et tomba à la renverse sur le sol sans accuser le coup quand sa tête claqua contre le planché. Son sourire arrogant était tellement éclatant que même la lumière plus qu'approximative des bougies ne pouvait le cacher. Il répondit au coup de poing de son agresseur par un coup de coude qui lui fit se mordre la langue quand sa mâchoire claqua et s'accorda même le luxe de l'attraper par la nuque pour murmurer à son oreille un « Ca te tue hein, que je puisse la sauter quand l'envie me prend et qu'elle se laisse faire avec plaisir ... » qu'eux seuls pouvaient entendre et qu'il savait fatal pour le petit cœur de cet ami trop curieux, trop collant, trop envahissant, bref, trop amoureux. Comme c'était à prévoir, la violence du conflit s'en décupla et c'est entre grognements et insultes incompréhensibles qu'ils l'appliquèrent à se refaire le portrait avec toute l'attention du monde si bien qu'il fallut que Narcisse casse une assiette pour mettre fin à cette bagarre.

Gaddièl, apparemment plus inquiet de que lui en ce qui concernait les ressentis de Riley, se releva prompto et s'enquit de l'état de la belle. Dickers, lui, prit plus de temps pour se remettre sur ses jambes et pesta en constatant que la douleur lancinante qu'il ressentait au niveau de l'arcade sourcilière avait de fortes chances de se transformer en joli coquard, ce qui revenait à dire qu'en plus d'avoir à essuyer cette défiguration passagère il devrait aussi encaisser les cris hystériques de Cassandre lorsqu'il se présenterait ainsi marqué à l'agence ... M'enfin, le jeu en valait bien la chandelle. Consciencieux, Dickers amorça un pas en direction de Narcisse dans l'attitude de l'homo-sapiens cherchant à rassurer sa compagne, mais cette dernière eut un mouvement de recul et se mit à hurler. Tout d'abord stupéfait par ces éclats de voix qui ne lui ressemblaient pas, Noah finit par sourire avec plus d'arrogance que jamais en regardant Gaddièl se faire accabler et en allant même jusqu'à se permettre un petit rire suffisant lorsque la propriétaire des lieux lâcha un « [...] Je l’aime et bien c’est suffisant ! ». Son regard pesant s'attarda un instant sur le visage de son rival comme pour lui rappeler les mots qu'il lui avait susurré à l'oreille durant la bagarre, mais il n'eut pas le temps de se pavaner d'avantage car c'est vers lui que convergèrent les foudres de Narcisse par la suite. « [...] T’as pas ce contrôle là sur ma vie, c’est clair ? » Pris au dépourvu, Noah tenta de répliquer, mais le départ précipité de Stherling le coupa dans son élan. Reniflant avec dédain, ce n'est que pour ne pas envenimer la situation vis à vis de Narcisse qu'il retint un " bon débarras ", mais cet avis sur la chose n'était visiblement pas partagé par tout le monde dans la pièce puisque la blonde s'empressa de le rattraper pour le forcer à faire demi-tour. Enfin, quand elle referma la porte en exigeant qu'ils se présentent des excuses, Dickers ne put contenir un « tsss » méprisant à souhait. Et puis quoi encore ? S'excuser ? Envers ce crétin en stade terminal de la boulet attitude ? Il savait que Narcisse était quelqu'un d'optimiste, mais pas de la à fantasmer sur ce genre de réconciliation à la bonne franquette !

Comme pour marquer son refus catégorique de coopérer, Noah tourna les talons et partit s'affaler dans le canapé au fond duquel il s'enfonça avant de lâcher un « T'as embarqué l'enveloppe que j'avais laissé dans ton sac la dernière fois Narcisse, j'étais venu la récupérer » qui, selon lui, coupait cours à toute illusion en terme de réconciliations. Si Gaddièl ne pouvait pas comprendre le sens caché de ces mots, Narcisse, elle, ne manquerait certainement pas de les recevoir comme une claque en plein visage. Rendu impitoyable par la frustration qu'il ressentait de savoir sa soirée fichue, Noah savait que ce message codé terminerait de rappeler à Riley qu'elle n'était pas en droit d'attendre quoique ce soit de sa part simplement en en faisant la demande, car, après tout, supporter son ami obsessionnel ne faisait en aucun cas partie du contrat.
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Message(#) Sujet: Re: Le Bon, la Belle et le Truand ... Le Bon, la Belle et le Truand ... EmptyLun 8 Nov 2010 - 8:52

« Relaxe Gad, je vais très bien. Pas besoin de t’inquiéter. » coupa la belle éditrice ce qui permit à Gaddièl de couper toute inquiétude, la lampe torche toujours dans la main, il glissa le pâle rayon sur les formes de Narcisse. Il découvrit ce qu'elle portait, où plutôt ce qu'elle ne portait pas. Le grand brun ne pouvait voir Noah, mais il entendait bien du bruit derrière cette porte entrouverte. Est-ce qu'il venait de les déranger en plein ébats ? Un petit regard en coin, qui ne lui n'était pas adressé, puis les joues de la délicieuse blonde s'illuminèrent. Il avait du désir et de l'attraction qui se propageaient dans cette maison, son ventre fit un tour sur lui même. C'était cela donc l'amour ? Deux corps qui ne peuvent lutter contre le plaisir de se retrouver l'un contre l'autre. Deux êtres qui s'appartiennent l'un à l'autre, pour quelques minutes, pour une heure, pour toute une vie. Gaddièl profita de ce coup d'œil, pour lui adressé un regard emprunt de désespoir avec un petit rire adressé à lui même, avant qu'elle ne revienne à lui. Il se demandait vraiment ce qu'il faisait ici ? Qu'est-ce qu'il espérait au final ? « Qu’est-ce que tu crois ? » Et, sans vraiment comprendre, ses yeux s'humectèrent. Les paroles de Narcisse résumaient bien l'idiot qu'il avait été. « Ouais...Qu'est-ce que j'ai cru honnêtement ! » Il baissa lentement la lampe, le visage extrêmement triste mais cela Riley ne le verrait pas, trop occupé à lancer des œillades à celui derrière la porte. Non, il ne pleurait pas, il savait que cela ferrait trop plaisir à certaine personne. Pourtant, est-ce que c'était trop demandé un peu de réconfort et d'amour ? Et, malgré tout, dans l'histoire, c'était Shterling le fielleux, et les méchants ne pleurent pas. Alors, qu'est ce qu'ils leurs restent ? La colère était la chose la plus simple à arborer, plutôt que la honte. Tout s'enchaîna alors très rapidement dans son esprit. Une marque sur un cou, et Gad' força l'entrée pour se jeter sur le mannequin. Non, car il pensait que Narcisse était une femme battue. Mais plutôt pour faire mal, comme il pouvait avoir mal actuellement. Il lâcha la lampe sur le sol de la cuisine pour le frapper avec violence au visage. Il lui sauta ensuite dessus pour le frapper au sol, mais le coup de coude de son adversaire le fit reculer. C'était de bonne guerre, il roula sur lui, et poussa un petit cri quand Dickers l'attrapa par la nuque. Et, ne s'attendait pas du tout à s'entendre dire : « Ca te tue hein, que je puisse la sauter quand l'envie me prend et qu'elle se laisse faire avec plaisir ... » Comment rendre plus furieux un vieux lion sur la fin ? Sur un combat qu'il avait été fou de penser pouvoir gagner. Les paroles de Noah agirent comme une piqure d'adrénaline sur le cadavre d'une jeune cocaïnomane sur le retour. Le grand brun était comme enragé, il sauta sur l'oreille de son adversaire si proche de lui après cette petite pique verbale, et avait bien l'intention de la mordre sauvagement. « Enfoiré ! Je vais te la faire bouffer ! » Il sentit les bras imposants de son assaillant le repousser loin de toute possible morsure. Gaddièl jeta alors sa jambe avec violence sur les parties intimes du mannequin, dans l'intention de lui faire le plus de mal possible, avec un bon vieux coup dans les couilles comme on en fait plus. La luminosité étant presque nul, il ne savait pas s'il avait réussi. Le combat reprit de plus belle, jusqu'à qu'une assiette touche le sol.

Gaddièl arrêta le combat et essaya de se relever sans vraiment réussir d'abord. Mais s'aidant d'un meuble pour se relever, il découvrit que Narcisse avait les larmes aux yeux. Il avait mal au ventre et se tenait les côtes avec virulence. La colère redescendant doucement, et les larmes de son amie marquait qu'un peu plus ses erreurs, comme ses afflictions. Violent dans ses pensées. * Pourquoi elle pleurait ? Elle avait peur que j' abime le Babar dans le pantalon de monsieur ? Peur de ne pas monter sur le poney pour faire un petit tour de piste bien sentit ? * Les paroles de la belle ne tardèrent pas, alors qu'il sentait quelque chose couler de sa lèvre. « Non ça ne va pas! T’es crétin ou quoi? Pourquoi tu lui as sauté dessus, hein? Je t’ai dit que t’avais pas à t’inquiéter et sans raison tu te jettes sur mon fiancé et le frappe? Je n’accepterai pas que tu recommences un truc du genre, jamais tu m’entends? T’as de la chance que j’accepte encore de te parler. Tu n’as pas un mot à dire, je me fiche que tu ne l’aimes pas, je m’en fiche t’as compris? C'est moi qui va l’épouser, je suis celle qui choisit et si moi je l’aime et bien c’est suffisant! » Shterling resta sans voix, préférant ne pas répondre encore allumé par les tensions qui parcouraient ses poings endoloris. Il était triste et baissa la tête pour montrer son profond désarroi. * Qu'est ce que j'ai bien pu espérer ? * Il osa un regard vers Noah, même si c'était lui offrir l'extrême satisfaction qu'il avait réussit à lui faire mal autant à l'extérieur qu'à l'intérieur. Et, même la suite des plaintes de Riley n'y changea rien : « Oh non! Je ne te permets pas de rire! Tu rêves de le frapper depuis que tu l’as rencontré. C’est même étonnant que tu n’es pas donné le premier coup. Mais tu y as répondu avec un plaisir à peine dissimulé, tu attendais juste une occasion comme celle-là pour lui casser la gueule. Je ne sais pas c’est quoi ton problème, si t’es jaloux ou n’importe quoi, mais Gad est mon ami, okay? Alors t’as aucun droit de le haïr parce que je n’ai pas l’intention de le laisser tomber parce qu’il ne te plait pas. T’as pas ce contrôle là sur ma vie, c’est clair? » * Oui, j'étais ton ami...Pourquoi j'arrivais pas à me satisfaire de cela ? Mais tu es si belle, si désirable dans cette petite tenue, et dans cette ambiance tamisée. Ton odeur, tes cheveux, tes jambes...* Le grand brun se fit la remarque qu'il n'avait pas sa place ici. Qu'il avait du être assez ridicule pour ce soir. Il n'avait plus rien à attendre, et quand "le bouffon" à bien fait rire la cour, il doit savoir se retirer avec précision. « Tu as raison, pardon, je vous ai déjà trop dérangés ! Je vais y aller ! »

Le médium clopina vers la sortie en se tenant les côtes, jusqu'à qu'elle le rattrape et le tire vers l'intérieur. Il remarqua alors que sa poche arrière été arraché, le tasser était sol, et avait glissé derrière Narcisse. Est-ce qu'elle l'avait remarqué ? « Qu’est-ce que tu crois que tu fais ? Personne ne va sortir d’ici tant que vous ne vous serez pas excusé. » Il regarda Noah et tout explosa sans qu'il puisse retenir les mots qui sortirent de sa bouche. « Oui, je dois des excuses...Je m'excuse de penser que tu vas épouser un gland ! Un mec qui semble même pas percevoir le millième de l'intensité que tu peux dégager, de la femme si drôle et si pleine de vie que tu peux être. Je le regarde là, avec son regard de veaux en mode : Vite reproduisons nous, j'ai les couilles qui chauffent ! Et, je me dis, que c'est tout ce qu'il attends de toi. Mais est-ce qu'il te connait ? Est-ce qu'il sait que tu prends toujours un thé au jasmin avec une pointe de citron pour le petit déjeuner ? Que si tu as le temps tu aimes t'offrir les brownies de Chez Patty sur la 9 ème, même si tu aimes dire que c'est pas bon pour ta ligne. Ce qui en passant me fait bien rire, car tu es parfaite. Est-ce qu'il sait que tu aimes passer la pause du déjeuner au parc près du Zoo ? Que tu te mets entre les mères et que tu regardes les enfants jouer et que tu es assez rêveuse ? Est-ce qu'il sait qu'après une longue journée, tu as des douleurs dans la nuque ? Que tu ne portes pas de parfum industriel, car tu n'aimes pas l'idée que cela soit testé sur des animaux ? Que tu pleures en écoutant Hallelujah de Jeff Buckley ? ... » Gaddièl s'arrêta, sentant un étrange liquide dans sa bouche. Il avait tant parler que sa lèvre c'était ouverte davantage. Un filet de sang tomba sur son polo immaculé. Le médium posa une main devant sa bouche, se trouvant alors idiot et répugnant à la fois. Stherling retira son polo pour essayer de contenir ce saignement. C'est vrai qu'il n'avait pas un torse de mannequin, mais il n'était pas moche à regarder. Sans vraiment demander la permission, vu qu'il connaissait déjà la maison de Riley, il se dirigea vers la salle de bain. « Pardon ...» Tout en adressant un regard tout confus à Narcisse. Noah tomba dans un fauteuil et s'adressa à la belle éditrice : « T'as embarqué l'enveloppe ... » Mais il n'entendit pas la fin, vu qu'il avait déjà quitté la pièce pour rentrer dans la salle de bain non loin du salon. Il se pencha au-dessus du lavabo et vida le sang qu'il avait dans la bouche. Il jeta son polo loin de lui, puis, une main sur son torse nu, il tomba sur le carrelage, ses côtes plus douloureuses que jamais.
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Message(#) Sujet: Re: Le Bon, la Belle et le Truand ... Le Bon, la Belle et le Truand ... EmptyMar 16 Nov 2010 - 4:15

    Larmes de peine, mais surtout de colère. Narcisse n’arrivait plus à se contrôler, les petites gouttes ne cessaient de glisser sur ses joues, à la manière de la pluie dans une vitre. Noah s’était éloigné et Gad lui avait fait l’un des plus beau discours de sa vie. Personne, jamais ne lui avait parlé ainsi. Il y avait dans ses mots une tendresse, une profondeur qui la fît pleurer davantage. Ce n’était pas tellement ses mots qui la mettait dans cet état, même s’il prouvait ainsi la connaître parfaitement. Car il est facile de nommer le caractère d’une personne, de connaître la majorité de ses goûts. Mais ce que le jeune homme déclarait, c’était de savoir exactement qui elle était. Il avait remarqué ces choses banales qui faisaient d’elle celle qu’elle était. Elle n’avait pleuré qu’une fois devant lui, à l’écoute de la chanson de Buckley et pourtant, il avait retenu l’information. Et ce qui la rendait si triste, c’était de savoir qu’il avait raison. Noah ne savait rien de sa vie. Il ne serait jamais ainsi avec elle, il ne lui portait pas cette délicate attention, celle qui fait sourire et qui fait que l’on se sent aimé, pour qui l’on est réellement. Narcisse n’avait pu relever les yeux vers son ami après cet élan, elle l’avait seulement entendu s’éloigner et elle avait finalement mis ses mains sur son visage, éclatant en sanglot. Elle n’était pas comme ces filles, elle avait besoin de sincérité et le mannequin ne lui en apporterait jamais. Il n’était pas ce qu’elle recherchait et pourtant, elle ne pouvait le laisser partir. Elle avait besoin de lui, à un point qu’il ne pouvait même pas imaginer. Elle devait lui laisser du temps, peut-être que tout finirait par être normal entre eux? Évidemment, elle devait se bercer d’illusions ainsi, sinon elle ne cesserait pas de pleurer. Elle en avait du mal à respirer, tellement il était difficile pour elle d’accepter ce qui l’attendait. Quelques semaines plus tôt, ce même doute s’était emparé de l’éditrice et l’avait fait quitter Noah sans une explication. La jeune femme avait eu besoin de temps pour réfléchir, elle devait être certaine car il n’y avait pas de retour en arrière possible. Ce n’était toujours pas clair dans son esprit, son fiancé était venu vers elle alors que sa décision n’était pas prise. Tous les doutes étaient encore dans son esprit, multipliés par dix. Jusqu’à présent, ses craintes s’étaient révélées sans fondement, peut-être qu’il pourrait en être ainsi, sans qu’elle ait besoin d’aller si loin. Lentement, à mesure que des pensées positives l’éloignaient du gouffre, elle reprenait courage. Sa respiration était plus calme, l’air parvenait de nouveau à ses poumons. La jolie blonde sentait les muscles de son corps de relâcher, elle avait cessé de gémir et les larmes ne lui mouillaient plus le visage. Narcisse pénétra dans le salon, pour apercevoir l’ombre de Dickers sur le canapé. Il ne semblait pas perturbé le moins du monde par ce qui venait de se passer. La belle s’approcha davantage et s’assied sur la table basse, face à lui. « T'as embarqué l'enveloppe que j'avais laissé dans ton sac la dernière fois Narcisse, j'étais venu la récupérer », fini-t-il par lâcher, sans aucune délicatesse. Cela eu l’effet d’une claque au visage. La jeune femme se mordit la lèvre inférieure pour ne pas se laisser inonder par le flot d’émotions qui tentait de l’envahir. Tout ce qu’elle avait espéré plus tôt venait de lui éclater au visage. Il n’était pas venu pour s’assurer que sa fiancée était saine et sauve comme il l’avait prétendu un peu plus tôt. Noah était venu récupérer son enveloppe et cette tristesse se transforma bientôt en colère. Puis, plus rien. Elle ne voulait pas pleurer, ne pouvait pas crier. Elle n’avait aucun droit sur l’homme qui se trouvait devant elle et il s’arrangeait pour le lui faire comprendre. La belle n’arrivait plus à sentir son corps. Quelque chose venait de s’éteindre en elle, fatigué de combattre, peut-être. Sa décision était prise, elle en avait terminé avec ce mannequin prétentieux et égoïste. Elle se leva d’un geste lasse et marcha jusqu’à la porte d’entrée. Tout près se trouvait un meuble décoratif en chêne. Narcisse s’empara de ses clés et chercha celle dont elle avait besoin. La noirceur ambiante ne l’aidait en rien, mais elle finit par trouver. L’éditrice inséra la clé dans la serrure du meuble, ouvrant ainsi un petit tiroir dans lequel elle laissait ses effets importants. Elle s’empara de l’enveloppe blanche et fit un pas en direction de Noah. Elle était terrière le fauteuil dans lequel il se trouvait et laissa tomber l’objet de son désir à côté de lui, sans un mot. Puis, elle ouvrit la porte. Ayant l’enveloppe en main, Noah se leva et comprit le message de la belle, même s’il était évident que c’est ce qu’il comptait faire de toute façon. Il passa à côté d’elle et la jeune femme baissa les yeux. Elle ne saurait dire s’il avait parlé, tellement elle ne se sentait pas dans le monde.

    Elle referma la porte et à pas lents, monta vers sa chambre. L’eau coulait toujours dans la salle de bain, mais elle ne l’entendait plus. Narcisse ne voyait même plus ce qui l’entourait, tout était opaque. La lumière des lampadaires, celle des étoiles ne l’atteignait plus. Son corps était engourdi et c’est en poussant un soupir que la demoiselle se laissa tomber dans son lit. Elle était épuisée, fatiguée de se battre. Il y avait longtemps que l’eau coulait, la belle aurait dû aller voir ce qui se passait. Or, Narcisse venait de s’éteindre. Elle n’était plus elle-même. Elle n’était qu’une ombre, perdu dans le vide blanc. Ses yeux clos ne lui apportaient pas le sommeil, juste la paix. Combien il s’écoula de temps avant que Gad sorte de la salle de bain et l’appel, l’éditrice n’aurait su le dire. Elle n’avait plus vraiment conscience de rien. N’obtenant aucune réponse, le jeune homme fît le tour de l’étage supérieur du mieux qu’il put et la trouva dans sa chambre. Elle aurait pu avoir l’air morte, si sa respiration n’avait pas été aussi bruyante. Narcisse ressemblait à une mourante, quelqu’un en train de perdre le souffle. Pourtant, elle allait bien. Ou du moins, elle ne sentait pas que l’air se perdait quelque part en elle. Gad s’approcha et s’adressa à elle. La jeune femme se retourna vers lui, plongea son regard dans le sien, mais fût incapable de dire un mot. Elle n’eut même pas la force de sourire. Il s’accroupit près d’elle, les mains posées sur le lit et la tête sur celles-ci. Il la regarda avec une tristesse au fond des yeux, une émotion que la belle n’arrivait pas à saisir. Même si elle le ressentait mal, sa présence lui faisait du bien. Narcisse posa une main sur le bras de son ami et effectua une pression sur sa peau, tentant de le tirer vers elle. Le jeune homme comprit et monta sur le lit avec elle, la serrant dans ses bras. Pour la première fois depuis longtemps, Narcisse se sentait en sécurité. Elle avait l’impression d’être redevenue une petite fille qui a besoin de protection, car le noir l’effraie. Elle aurait bien voulu le remercier d’être là pour elle, lui dire à quel point il était important dans sa vie et combien elle lui était reconnaissante d’être tel qu’il était, attentif et si gentil avec elle. L’éditrice aurait souhaité lui dire que ce qu’il avait dit tout à l’heure l’avait touché, elle aurait voulu lui dire qu’il avait raison, tout lui avouer. Mais aucun mot n’arrivait à franchir ses lèvres, la belle Riley ouvrait la bouche, mais le silence perdurait en elle, autour d’elle. Cette incapacité de ressentir quoi que ce soit, de ne pas arriver à s’exprima commença à lui faire peur. Et si réellement, quelque chose s’était cassée en elle, qu’il lui serait désormais impossible d’être celle qu’elle était. Ses yeux s’humidifièrent, elle sentait le picotement de ses paupières, mais n’éprouvait aucune panique. Gad lui fît un sourire rassurant, il posa une main sur sa joue et commença à fredonner Hallelujah, pour le faire s’endormir. Narcisse ferma de nouveau les yeux, essayant de chanter elle aussi ou du moins, de réciter les paroles dans sa tête. Cette chanson, elle ne savait pourquoi, la faisait pleurer à chaque écoute. Mais cette fois, rien ne se produisit en elle, si ce n’est la force qu’elle mit à penser à chacun des mots. C’est à ce moment sans doute, que Gad réalisa la gravité de la situation. Son amie n’allait pas bien du tout et il ne savait ce qu’il convenait de faire pour l’aider.
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Message(#) Sujet: Re: Le Bon, la Belle et le Truand ... Le Bon, la Belle et le Truand ... EmptyMer 17 Nov 2010 - 0:06

Lorsqu'elle se leva sans même protester envers le caractère ignoble de sa répartie de gamin cruel et égoïste, Noah n'imagina pas une seule seconde l'avoir blessée plus qu'il n'avait imaginé le faire au départ, en étant volontairement sans cœur dans l'alignement de son phrasé. Dire qu'il ne se croyait pas responsable qu'une éventuelle déchirure sentimentale aurait été mentir, mais il était loin de se douter de toute la colère, voir même du dégoût, que Narcisse pouvait éprouver envers lui en cet instant. Éminemment préoccupé par le coquard qui était en train de se former autour de son œil et par la douleur lancinante qui lui transperçait la cuisse là où l'autre abruti avait bien failli lui aplatir les bijoux de famille, il préféra s'auto-réconforter en se massant ici et là plutôt que de regarder sa fiancée ouvrir le tiroir du meuble de l'entrée. Au final, il ne releva la tête qu'en entendant le bruit d'un objet léger tomber sur le cuir du canapé. Son regard balaya les alentours avant de se poser sur l'enveloppe dont il était question et qui signalait, pour lui, la fin de la soirée, pour elle, la fin de leur relation. Insouciant, confiant, exaspérant de suffisance même, il ramassa son bien et se releva sans trop boiter pour rejoindre la porte d'entrée tenue ouverte par Riley. Son assurance l'aveuglait complétement et ne lui laissait en rien présager qu'il était peut-être sur le point de passer le pas de cette porte pour la dernière fois. Pis encore, il était tellement certain d'être invité à revenir un jour ou l'autre qu'il ne prit même pas la peine d'aller ramasser son t-shirt abandonné sur le carrelage de la cuisine. Qu'elle crie ou qu'elle pleure, Noah restait intimement persuadé que Narcisse ne tarderait pas à revenir vers lui et toute autre attitude n'était Dickersiennement pas envisageable puisqu'aucune femme ne lui avait jamais tourné le dos, qu'elle fut amoureuse ou pas, d'ailleurs. Aussi termina-t-il de redoucler sa ceinture en passant devant elle - conscient du caractère complétement déplacé de ce geste maintenant que l'ambiance c'était très clairement refroidie - avant de franchir le seuil et de descendre les quelques marches qui le firent retrouver l'allée de jardin toujours non éclairée. De prime abord, le courant ne semblait pas pressé de revenir, ce qui était fort dommage car, sans électricité et avec une voiture en panne, Noah sentait déjà l'ennui poindre le bout de son nez.

Derrière lui la porte claqua sans parvenir à le faire se retourner. Son dévolu venait de se jeter sur quelque chose d'autrement plus alléchant que n'importe quelle fiancée larmoyante et renfermée : la voiture de Gaddièl, garée juste là, au coin de la rue, sur le trottoir d'en face, comme une invitation. Euphorique, Dickers farfouilla dans la poche arrière de son jean et en sortit le trousseau de clefs auquel étaient attachés toutes sortes d'objets - des clés en passant par les trombones, les perles et autres mousquetons - qui ne servaient strictement à rien d'autre qu'à faire du bruit lorsqu'il secouait son sac de voyage afin de mettre la main dessus. Ses petits pas aériens traversèrent la rue sans avoir à se soucier de l'anonymat puisque personne n'aurait pu prétendre à bien distinguer son visage dans une obscurité pareille. Enfin, lorsqu'il arriva à la hauteur du véhicule et avec un flegme renversant, il tendit le bras au bout duquel se situait son trousseau de clés et s'appliqua à rayer la peinture le plus profondément possible tout en continuant sa marche comme si de rien n'était. Le bruit du métal grinçant qui accompagnait sa remontée de l'allée ne le fit pas sourciller d'un poil, l'idée de bousiller sa clef de garage non plus par ailleurs. En revanche, celle d'imaginer Gaddièl s'insurger en découvrant le désastre le lendemain matin le faisait beaucoup rire. Un rire qui perdura jusqu'à ce qu'il arrive au croisement qui faisait se rencontrer les deux avenues principales du quartier où il bifurqua sur sa droite pour rejoindre sa demeure en rangeant ni vu ni connu la clef coupable du blasphème dans sa poche de devant, là où elle serait de nouveau à portée de main quand il lui faudrait ouvrir la porte de chez lui.

Torse nu, sourire satisfait aux lèvres et plus tête à claques que jamais, Noah pressa le pas en tapotant l'enveloppe qu'il avait coincée dans la deuxième poche arrière de son jean et en se disant que la soirée ne se terminait pas si mal que ça, en fin de compte.
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