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 3719,Lemon Street | Bad news, good news.

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Message(#) Sujet: 3719,Lemon Street | Bad news, good news. 3719,Lemon Street | Bad news, good news. EmptySam 25 Sep 2010 - 18:26

Bad news, Good news.
feat laurence ferdison and jovan lennon
3719,Lemon Street | Bad news, good news. 16366898 3719,Lemon Street | Bad news, good news. 028

En quelques mois, Laurence avait changé beaucoup plus qu’elle ne l’aurait voulu en si peu de temps. Elle détestait littéralement ce changement, se critiquant tous les soirs devant son miroir à savoir qu’elle était devenue rapidement énorme et que la grossesse ne lui allait pas. Seule chez elle, alors que Mélinda la femme de ménage s’occupait d’elle comme elle le pouvait, Laurence quand à elle restait plus maussade et triste. Ses hormones n’aidaient en rien son état, l’aggravant parfois… comme cette fois où elle avait décider de changer entièrement la décoration des pièces à l’étage. Une semaine entière à déverser son mécontentement sur la pauvre décoratrice d’intérieur – qui ne s’était pas enfuie puisque le salaire était véritablement énorme. Mais l’argent était bien la seule raison qui l’avait convaincue de supporter Laurence. Enceinte de 3 mois, Laurence avait d’abord du faire face à ses parents qui avaient eu beaucoup de mal à exprimer ce qu’ils pensaient de tout ça. Jovan n’était pas exactement le père des enfants de Laurence que la famille Ferdison attendait. Après des discussions interminables, des crises de larmes au téléphone; Laurence s’était fait dire par ses parents qu’elle n’avait plus le choix d’assumer ses erreurs. Ils ne s’étaient pas empêcher de lui dire à quel point elle les avaient déçus – fait qui avait littéralement fait déprimer Laurence. Découragée, Laurence s’était déversée corps et âme dans son travail avant de commencer à sentir la fatigue la gagner. Une situation qu’elle aurait préférée ne pas vivre toute seule et c’était exactement pourquoi elle se tenait immobile devant la maison de Jovan Lennon attendant de trouver le courage de lui dire ce qu’elle lui avait cachée. Après tout, elle avait été si injuste envers lui qu’elle avait préférée établir une distance entre eux. Mais Jovan ne pouvait pas apprendre des mois plus tard qu’il était père. Et qui plus est, d’une petite fille. « Allez rentre, tu vas prendre froid à rester ici. » déclara Mamie Lennon alors que Laurence posait ses yeux sur la vieille dame. Rapidement un faible sourire apparut sur ses lèvres alors qu’elle essayait de repousser son état lunatique, n’ayant jamais entendu la porte s’ouvrir. Timidement, Laurence entra dans la maison. Le souffle coupé elle eut du mal à demander si Jovan était à la maison. Un simple pas et elle eut l’impression de voir défiler devant ses yeux des souvenirs partagés avec celui qui avait été son mari. Un moment bref, mais qu’elle ne pouvait pas oublier. « Assis toi ici… il est sortit il y a quelques heures. Il y avait l’enterrement de Scott Matthews, son patron. Le pauvre, mon petit Jovan a du mal à ne pas se responsabiliser pour toute cette histoire…surtout depuis qu’il est devenu représentant du quartier. » Laurence s’assit sur la chaise qu’elle lui pointa alors qu’une part d’elle sembla déçue qu’il ne soit pas présent. Mais elle comprenait convaincue que Mamie Lennon avait raison en sachant que Jovan ne devait pas prendre la nouvelle très bien. Elle avait aucun mal à l’imaginer se sentant responsable de ne pas avoir pu empêcher les choses d’arriver. « Habituellement, tu es plus bavarde… Tu en es à combien? » Étonnée, Laurence dévisagea un instant Charlize surprise qu’elle ait deviner les choses aussi facilement. En même temps, avec le poids qu’elle avait prit simplement dans le dernier mois… « 3 mois…? Peut-être que je devrais repasser, je voudrais pas te déranger. » Il y avait bien longtemps que le vouvoiement entre les deux femmes avait disparut. Leurs soirées poker étaient en grande partie à l’origine de cet attachement entre elles. « Pas question, ça fait un moment que je n’ai pas dépoussiérer mes cartes! Tu vas me faire le plaisir de me montrer que tu fais encore le poids face à une vieille comme moi! » Un sourire plus lumineux apparut sur ses lèvres alors que la promesse de jouer au poker se faisait – dieu que ça faisait longtemps qu’elle résistait à ne pas tout flamber au casino. « Faudra pas me donner des coups de canne cette fois-ci, histoire de me faire perdre ma concentration! »

Two hours later…

« J’ai fait les examens, et tout est normal. Pas de problème de développement rien. » Laurence pigea une carte dans la pile du milieu alors qu’elle racontait en grande parti les détails en lien avec sa grossesse. Les parties avaient été serrées, et malgré que Laurence menait la partie par deux points, Charlize semblait commencer à avoir l’avantage. « Et moi qui voulait garder ma jeunesse, tu me fais vieillir! » Elles se mirent à rigoler, devant l’évidence qu’elle ne restait plus la grand-mère de Jovan mais bientôt l’arrière-grand-mère de leur enfant. «Jovan!» Laurence sursauta alors que Charlize venait d’interpeler son petit-fils qui venait d’arriver derrière Laurence. Les jeunes femmes avaient été si absorbées par leur conversation qu’elles le l’avait pas entendu arriver. Aucunement la tête à la partie qu’elles avaient en cours – Laurence se releva presque brusquement comme s’elle était entrain de faire quelque chose qu’elle n’aurait pas dût. «…Jovan.»

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Message(#) Sujet: Re: 3719,Lemon Street | Bad news, good news. 3719,Lemon Street | Bad news, good news. EmptyDim 26 Sep 2010 - 0:48

Ce 27 Septembre 2011 était un jour pourri. Ce jour-là, Scott Matthews avait été enterré, mettant un dernier point sur sa vie, si courte. Jovan avait été très attristé en apprenant la nouvelle. Scott et lui, ça n'avait pas toujours été une amitié. Un verre de trop, et un baiser volé avait fait éclaté de colère Jovan. Un coup était parti, et parce qu'une chipie avait mis le nez dans ses affaires, il s'était retrouvé sans job. Il l'avait détesté pour ça. Mais c'était il y avait bien longtemps, et depuis de l'eau avait coulé. Matthews lui avait proposé il y a quelques mois de travailler comme son bras droit dans le restaurant qu'il allait ouvrir; et depuis le manque d'argent n'était plus une peur qui l'entraillait du matin jusqu'au soir.
Jovan était allé porter un dernier hommage à celui qu'il considérait maintenant comme un ami. L'épreuve fut rude, il ne pouvait s'empêcher de culpabiliser en voyant ce cercueil. Il aurait dû faire quelque chose pour empêcher cela; après tout, c'était lui le représentant de quartier. Sur le chemin du retour, Jovan n'avait pas pipé un mot. D'habitude, quand quelqu'un lui grillait la priorité, il était capable de bien des gestes ou paroles pour lui faire comprendre qu'il n'avait pas fait quelque chose de bien. Mais là, la gorge nouée, il n'avait pas râlé un coup lorsqu'une voiture l'avait doublé du mauvais côté. Rien. Pas un appel de phares. Pas un poing d'honneur. Pas une insulte de lancer. Rien. Son esprit était bien trop occupé à penser à Scotty. La vie était parfois injuste, et elle ne se manquait pas de nous le rappeler.
Serrant le frein à mains devant la maison de sa mamie, Jovan tourna la clef sur le contact et sortit prestemment de la voiture. Il ferma en cliquant sur le petit bouton, et le coeur lourd il arpenta les quelques mètres qui le séparait de la porte d'entrée. En rentrant dans la maison, Jovan entendit des paroles provenant du salon. Il soupira; mamie avait dû inviter une de ses copines à jouer au poker. C'était devenu une habitude, et d'ordinaire, il aimait cette routine de mamie, mais là, il s'en serait volontiers passé. Jovan se dirigea vers la cuisine, et ouvrit la porte du frigo. Il se choppa une bière, et fut un peu deçu de ne pas trouver un alcool un peu plus fort. En fermant la porte du frigo, il entendit distinctement l'amie de sa mamie dire « J’ai fait les examens, et tout est normal. Pas de problème de développement rien. » Il fronça les sourcils, se demandant s'il ne devenait pas fou. Cette voix de la grande-mère copine avec sa mamie ressemblait drôlement à celle de Laurence. Il fit alors quelques pas et jeta un coup d'oeil dans le salon. Le choc qu'il ressentit à ce moment lui fit quasiment lâcher sa bouteille. La copine de sa mamie, présente en face d'elle, montrant son dos à Jovan n'avait rien à voir avec une vieille folle: elle avait de longs cheveux bruns, légèrement ondulés par endroit. Elle n'était pas vieille, elle était jeune, et Jovan était capable de dire son âge exact; elle avait 24 ans, et se prénommait Laurence. Tellement choqué, Jovan ne fit pas attention aux paroles de Charlize. « Et moi qui voulait garder ma jeunesse, tu me fais vieillir! » Le rire de Laurence fendit le coeur de Jovan. Elle l'avait quitté, et maintenant, elle jouait avec sa grand-mère au poker? Il espérait au moins que mamie gagnerait de l'argent. «Jovan!» Mamie avait remarqué son petit-fils, et Laurence sursauta, se relevant brusquement. «…Jovan.»
Perplexe de voir le toupet qu'elle avait, Jovan fit quelques pas, frôlant Laurence sur son passage, et venant s'installer, debout à côté de mamie. Il jeta un regard glacé à Laurence, la dévisageant. Elle avait assez grossit ces deux derniers mois. Il faut croire que leur rupture avait été douloureuse, et qu'elle s'était empiffrée de crèmes glacées -et juste pour ça, Jovan ressentit une pointe de fierté. Son regard se posa alors sur sa grand-mère, et il demanda, d'une voix qu'il tentait le plus agréable possible. « qu'est-ce qu'elle fait là? » Puis, il posa de nouveau son regard sur elle. Son ventre avait quelques graisses supplémentaires. Rien de bien méchant, c'était même sexy. Mais le pire, c'était sa poitrine. Il avait l'impression qu'elle avait doublé de volume. Avec un petit sourire amusé, Jovan ouvrit la bouche en direction de Laurence. « t'as fait de la chirurgie plastique? » dit-il en pointant sa main avec sa bière en direction de la jeune femme.
C'était les premiers mots qu'il adressait à son ex-femme. Pas même un bonjour, pas même un mot de sympathie. Charlize allait sans doute lui dire deux mots quand elle sera partie d'ailleurs. Mais de ce que les gens pensaient, il n'en avait rien à faire. Laurence l'avait plaqué. Et elle venait maintenant faire amie-amie avec sa mamie. Et il était de mauvaise humeur. S'il savait seulement de quoi elles parlaient...
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Message(#) Sujet: Re: 3719,Lemon Street | Bad news, good news. 3719,Lemon Street | Bad news, good news. EmptyDim 26 Sep 2010 - 5:29

Si elle cru une seconde qu’énoncer le nom de Jovan allait l’aider à réaliser qu’il était bien devant lui, au moment même où elle croisa son regard elle sentit toute la haine qu’elle s’était imaginée qu’il devait avoir envers elle. Ses heures entières à anticiper le jour où elle allait le revoir. Ce jour même où elle lui dirait qu’il est père depuis déjà 3 mois, ce jour encore où elle allait devoir supporter son regard. Le regard de Jovan lui en voulant d’avoir tout détruit par elle-même. Immobile, Laurence regarda Jovan la frôler avant d’avancer à coté de Charlize sans lui adresser un mot. Supportant le regard glacé de Jovan, elle sentit les larmes lui monter aux yeux alors que cette situation lui semblait encore plus difficile à supporter – qu’elle ne l’avait imaginée. « Qu'est-ce qu'elle fait là? » Face à l’injustice de Jovan, elle ne put rien dire alors qu’il se mit à demander à sa grand-mère ce qu’elle faisait la… comme si elle ne l’entendait pas. Elle baissa les yeux les mains sur le dossier de sa chaise – préférant plus que tout au monde d’éviter de croiser le regard de Jovan plus longtemps. La jeune avocate n’avait jamais été aussi terrifiée qu’elle ne le fût à ce moment même. « T'as fait de la chirurgie plastique? » Étonnée, Laurence releva la tête pour comprendre les allusions de Jovan. Elle ne prit pas longtemps pour baisser les yeux puis comprendre qu’il mentionnait ses courbes… plus volumineuses. Partagée entre la gêne et la frustration, Laurence croisa les bras sur sa poitrine comme si ce simple geste pouvait en dissimuler. « Qu..quoi?! Pas du tout! » bredouilla-t-elle complètement désemparée. Déjà deux mois qu’ils ne s’étaient pas revus, et Jovan avait décider de jouer la carte du désintéressé. « Jovan Amoo Lennon, tu vas me faire le plaisir de prendre place à cette chaise et de l’écouter jusqu’au bout. » Le silence remplit la pièce alors que Charlize venait de s’énerver face à son petit fils qui empirait peu à peu la situation. La gorge nouée – et semblant sur le point d’éclater en sanglot à tout moment – Laurence reprit doucement place à la table alors que Charlize se relevait pour ranger les cartes. Leur partie de carte ne semblait plus être à l’ordre du jour – surtout depuis que le principal intéressé venait de les rejoindre. « Je t’apporte un verre d’eau… » lui murmura Maie Lennon alors qu’elle disparaissait dans la cuisine non pas avant d’avoir jeter un ultime regard à Jovan pour qu’il l’écoute finalement même si visiblement le cœur ne le lui disait pas. Mais il fallait avouer qu’ils étaient rares ceux qui voulaient tenir bien longtemps tête à Charlize Lennon.

Seule dans la même pièce que Jovan, Laurence releva difficilement la tête vers celui-ci sachant très bien qu’elle ne pouvait pas s’éterniser toute sa vie à lui cacher qu’elle était enceinte. Après tout, il avait des droits légitimes sur cet enfant. Mais elle se voyait mal tout lui dire d’un seul coup, surtout sans s’excuser d’abord. Sa bouche s’ouvrit et pourtant rien ne sorti de ses lèvres. Laurence s’essuya le bord des yeux convaincue que fondre en larmes ne ferait d’aggraver la situation négative qui se tramait entre eux. « Je sais que… » Ses quelques mots brisèrent le silence assez pour lui donner l’impression que maintenant qu’elle venait de parler – elle ne pouvait plus retourner en arrière. « que… je suis la dernière personne que tu veux voir. Mais, il fallait que je te dise quelque chose… » L’avocate s’arrêta de parler devant son ex-mari, trouvant soudainement ridicule les mots qui formulait qu’elle était désolée. Peu importe les mots qu’elle pouvait utiliser – jamais il pourrait lui pardonner d’avoir été aussi égoïste. Et elle ne pouvait que le comprendre. Car elle même dans ce genre de situation, elle aurait eu tout le mal du monde à ne pas être sarcastique. « D’abord… je suis…sincèrement désolée… » Elle s’arrêta alors que Charlize revenait avec un verre d’eau qu’elle déposa devant Laurence avant de repartir discrètement sachant que leur conversation était privée et que Laurence avait besoin d’être seule avec Jovan afin de lui expliquer sa situation. Car ce n’était pas le genre de nouvelles qui ne nous choquaient pas. Au contraire, c’était exactement le genre de nouvelles qui bouleversait une vie. Ou plutôt deux.



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Message(#) Sujet: Re: 3719,Lemon Street | Bad news, good news. 3719,Lemon Street | Bad news, good news. EmptyDim 26 Sep 2010 - 14:48

L'attitude de Jovan était loin d'être la plus agréable possible. Sa journée avait été pourrie, et Fatigué par tout ça, sa sympathie s'était envolée, laissant place à l'énervement de devoir tirer un trait sur une fin d'après-midi agréable. Ses yeux fixés sur Laurence, il ne pouvait s'empêcher de constater qu'elle avait vraiment changé en deux mois. Sa poitrine était bien plus généreuse qu'avant, et la question qu'il lui avait formulé n'était pas anodine: il croyait dur comme fer à cette théorie. Laurence avait beau être la fille la plus sage d'Ocean Grove, et peut-être même des Etats-Unis entiers, elle n'en restait pas moins celle qui, en quelques mois, avait fait une grosse connerie. Peut-être avait-elle croisé Billy qu'il lui avait demandé d'aller chez un chirurgien.. Elle se serait peut-être laissée tenter après tout.
Outrée, la jeune femme bredouilla quelques mots. « Qu..quoi?! Pas du tout! » Elle croisa alors les bras, gênant ainsi la vue de Jovan sur cette incroyable poitrine. Il haussa alors les épaules. La voix de sa grand-mère retentit alors dans le salon « Jovan Amoo Lennon, tu vas me faire le plaisir de prendre place à cette chaise et de l’écouter jusqu’au bout. » Le dénommé tourna la tête vers elle en fronçant légèrement les sourcils. Quelque chose de grave était en train de se produire. D'un, parce que mamie n'appelait les gens que par leurs prénoms et nom complet que quand ils avaient fait une bétise. Et de deux, parce que le ton qu'elle employait ne lui laissait pas le choix. Elle n'était pas le genre de personnes à qui on pouvait tenir tête -et Jovan refusait de toute façon; elle comptait beaucoup trop à ses yeux. Les mains tremblantes de mamie attrapèrent les cartes et commencèrent à les ranger. Ses yeux étaient toujours fixés sur Jovan, tandis que ce dernier se posait toujours autant de questions. « Je t’apporte un verre d’eau… » dit-elle à Laurence, tout en se levant. Elle jeta un regard glacé à Jovan, et celui-ci profita de sa disparition vers la cuisine pour s'asseoir -malgré son envie de s'en aller- sur la chaise vide qu'elle avait laissé, face à Laurence.
Les deux jeunes gens étaient maintenant seuls dans la même pièce. Le regard de Jovan fuyait celui de Laurence. Les mains croisés, posés sur la table, il se demandait ce qu'il faisait là. Il remarquait bien que la jeune femme était prête à fondre en larmes, et il s'en voulut énormément. Faire ses commentaires étaient bien agréables, ça le soulageait presque. Mais voir une femme que l'on a aimé prête à fondre en larmes lui fendait le coeur – et ce, même si elle n'avait pas eu autant de remord quand elle lui avait brisé le sien. « Je sais que… » commença-t-elle. Les yeux de Jovan se relevèrent vers elle, et pour la première fois depuis qu'ils étaient seuls, se fixèrent sur elle. Il ne put s'empêcher de penser à quel point elle était belle. « que… je suis la dernière personne que tu veux voir. Mais, il fallait que je te dise quelque chose… » Il fronça de nouveau les sourcils, inquiet de ce qu'elle pouvait bien lui dire. Il tripota alors sa bouteille de bières avec ses mains, prêt à arracher l'étiquette dessus. « D’abord… je suis…sincèrement désolée… ». Ses yeux fixés sur elle, Jovan se demanda s'il avait bien entendu. Mamie revint à ce moment-là, déposant le verre d'eau devant la jeune femme. Il se contenta de se taire, attendant que sa grand-mère soit sortie pour éviter le regard noir de celle-ci si elle l'entendait. Quand elle ferma la porte derrière elle, Jovan ouvrit alors la bouche. « tu n'étais pas obligée de faire tout ce chemin pour me le dire. Un simple sms aurait suffit. » Il se mordit alors les lèvres, conscient qu'elle serait capable d'éclater en sanglots. Il bougea sur sa chaise, et continua à gratter l'étiquette sur sa bouteille de bière. « Excuse-moi Laurence, mais je... » Il chercha les mots adéquats à dire dans ces moments-là. Il les connaissait évidemment, mais il voulait montrer qu'il se calmait doucement. « Je ne comprends pas pourquoi tu es là exactement. » Et franchement, elle aurait mieux fait de choisir un tout autre jour. « Surtout que je n'ai pas eu de nouvelles pendant deux mois Laurence. Et là, aujourd'hui, tu débarques comme ça. »Il ne voyait vraiment pas où elle voulait en venir: pourtant, l'évidence était là, devant lui, cachée sous les petites rondeurs de l'avocate.
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Message(#) Sujet: Re: 3719,Lemon Street | Bad news, good news. 3719,Lemon Street | Bad news, good news. EmptyDim 26 Sep 2010 - 16:30

Jusqu’à quel point allait-elle réussir à supporter l’air maussade de Jovan à son égard, alors que ce qu’elle avait d’important à lui dire allait redéfinir les choses d’une manière bien plus sérieuse qu’elles ne l’avaient été auparavant. Et pourtant, elle qui n’arrivait pas à faire la vaisselle, ou même encore de comprendre comment fonctionnait les boutons de la machine à laver – elle s’était déjà convaincu qu’il ne l’aiderait pas et qu’elle devrait s’en occupée toute seule. « Tu n'étais pas obligée de faire tout ce chemin pour me le dire. Un simple sms aurait suffit. » C’était sa faute, ses erreurs et c’était à elle de les assumer. « Ca s’écrit pas ses choses là, Jovan. » répliqua-t-elle pour se défendre. Elle s’imaginait très mal lui écrire en quelques caractères qu’elle était enceinte de lui. Ou encore plus stylisé, dans une lettre. « Excuse-moi Laurence, mais je... Je ne comprends pas pourquoi tu es là exactement. Surtout que je n'ai pas eu de nouvelles pendant deux mois Laurence. Et là, aujourd'hui, tu débarques comme ça. » C’était un point de non-retour. Elle ne pouvait pas reculer en s’excusant de s’être trompée – de l’avoir dérangé. Les choses ne pouvaient pas continuer à être dissimulées, surtout que des gens étaient au courant et que Jovan restait encore le principal concerné sans rien savoir. C’est la peur au ventre qu’elle porta à ses lèvres le verre d’eau qu’elle avala d’un trait. « Les choses… se sont compliqués Jovan. » 2 mois qui s’étaient écoulés si vite qu’elle avait eu du mal à en prendre conscience. Comment s’imaginer que d’ici Mars elle serait mère? Qu’elle devrait sans doute mettre sa carrière de coté pour élever un bout de chou. Jamais Laurence avait arrêté de travailler plus de quelques jours d’affiliés. Comment pouvait-elle imaginer de rester à la maison quelques mois? Revenant à Jovan, Laurence posa ses yeux sur lui sachant que tout d’un coup il ferait tous les liens dans son esprit et qu’il comprendrait. Pourquoi est-ce que c’était si difficile au fond? « Ça fait deux mois que je me dis que ce n’est pas une bonne idée… deux mois que j’arrive pas à y croire. » Laurence s’arrêta quelques secondes avant de poser ses mains sur la table et de soutenir le regard de Jovan. Peu importe que ca soit la chose la plus difficile qu’elle eu a faire depuis leur rupture. « Sache que je t’imposerai rien. Je t’ai déjà fait assez de mal… » C’est la gorge nouée qu’elle baissa les yeux comme s’elle voulait qu’il remarque l’état lamentable dans lequel elle était. Elle avait prit tellement de kilos qu’elle avait du mal à se regarder dans un miroir sans être dégoutée. Il ne manquait plus que les gens commence à lui poser des questions – au boulot par exemple – pour que bien tôt tout le monde la traite différemment comme si au moindre incident et elle pouvait expulser un boulet de canon d’entre ses jambes. Et l’idée était loin d’être agréable. « J’suis enceinte. » C’était dit. Mais ses quelques mots n’avaient rien d’une révélation soulageante. Au contraire, Laurence avait tellement peur de se moment précis qu’elle n’en avait pas dormir pendant des nuits effrayée par sa réaction. Des mois à se rendre compte qu’elle n’avait aucune idée de qui il était. Aucune idée de comment il prendrait les choses. C’était le 27 septembre qu’elle venait de tout changer.




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Message(#) Sujet: Re: 3719,Lemon Street | Bad news, good news. 3719,Lemon Street | Bad news, good news. EmptyDim 26 Sep 2010 - 19:46

Jovan était loin de se douter ce qui avait conduit Laurence jusque chez lui. Le « Ca ne s'écrit pas ces choses-là » ne changea rien à sa vision de la chose. Il la trouvait gonflée de ne pas donner de nouvelles pendant tout ce temps, et au final, de venir passer voir mamie. Elle devait bien se douter en plus que ce jour-là, il devait être à un enterrement.
Secouant la tête légèrement en l'entendant, Jovan essayait de se calmer. Il essayait de se convaincre qu'elle ne venait pas juste comme ça. Elle devait forcément avoir une bonne excuse, non? Laquelle? Il n'en avait aucune idée, mais c'était sûr qu'elle en avait une. Son regard posé sur la jeune femme, Jovan attendait qu'elle réponde. Il comprit que quelque chose clochait quand il la vit porter à sa bouche, le verre d'eau et à le boire d'un coup. C'était bien Laurence ça. Dès que quelque chose la contrariait, dès qu'elle n'arrivait pas à trouver les mots pour quelque chose, elle se cachait derrière un verre. C'était la preuve qu'elle n'allait pas bien. « Les choses… se sont compliqués Jovan. » Il fronça les sourcils, gardant ses yeux rivés sur elle. Elle ne bougeait pas d'un poil. Mais elle semblait prendre un mal fou à trouver les bons mots. Jovan se tut pendant tout ce temps. « Ça fait deux mois que je me dis que ce n’est pas une bonne idée… deux mois que j’arrive pas à y croire. » Elle fit encore une pause. Elle posa ses mains devant elle, sur la table, et Jovan baissa le regard quelques secondes. Elle s'amusait elle aussi avec ses mains. Relevant la tête vers elle, il l'écouta continuer. « Sache que je t’imposerai rien. Je t’ai déjà fait assez de mal… » L'avocate baissa la tête. Ce geste était assez inhabituel chez elle. Mais de quoi parlait-elle bon sang?! Jovan ne comprenait fichtrement rien à ce qu'il se passait. Qu''est-ce qu'elle voudrait lui imposer? Pendant un instant, son coeur fit un gros bond dans sa cage thoracique. Et si.. Il avait bien une idée en tête, mais c'était absurde. Elle venait elle-même de dire qu'elle lui avait fait assez de mal. Elle n'allait donc pas rajouter quelque chose qui pourrait lui attirer des ennuis. « de quoi tu me parles Laurence? » Elle commençait sérieusement à lui faire peur. Et la réponse sortit bien vite. « J’suis enceinte. » lâcha-t-elle .
Ces quelques mots eurent l'effet d'une bombe. Ses yeux restèrent skotchés dans le regard de Laurence. Ses mains serrèrent fortement la canette de bière. Il eut de suite la gorge serrée, et un noeud à l'estomac. Sa première réaction fut de murmurer « de moi? ». Une question évidemment forte idiote puisque sinon, elle ne se serait pas tenue devant lui. Il posa la bière, et passa sa main droite sur son visage, comme pour vérifier qu'il n'était pas en train de rêver. Sa main resta posée sous son menton, cachant la plus grosse partie de ses lèvres. Il déglutit avec difficulté, et finalement se releva de la table. Il fit quelques pas autour de la chaise, et jeta un coup d'oeil par la fenêtre, sa main droite toujours sur son menton, frottant le bas de sa joue. Il était loin de s'être imaginé ça. Il allait être père. Lui. Jovan Lennon. Et cette fois, sa copine venait lui dire. Et bizarrement, il se sentait fier. Jovan se rapprocha de nouveau de la table, et se rassit. « excuse-moi, je.. » Il eut un petit sourire, les yeux un peu humides. « Je ne sais pas quoi dire.. Enfin, je me doute bien que c'est de moi. »
Il rattrapa de nouveau sa canette de bière, histoire d'avoir quelque chose en mains. « tu le sais depuis longtemps? » fut la seule question qui lui venait à l'esprit. Cette annonce, si soudaine qu'innatendue, le rendait heureux, malgré l'étrangeté de sa relation avec Laurence.
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Message(#) Sujet: Re: 3719,Lemon Street | Bad news, good news. 3719,Lemon Street | Bad news, good news. EmptyMar 28 Sep 2010 - 21:17

Effrayée de sa réaction, Laurence se crispa sur sa chaise devant Jovan alors qu’elle avait prononcé les mots qui lui faisaient peur. Déjà qu’elle supportait mal d’être enceinte, et elle s’était tellement souvent imaginer la réaction de Jovan qu’elle avait peur qu’il lui dise qu’il en avait rien à faire… qu’il continuerait de lui en vouloir tout le temps et qu’elle n’aurait qu’à s’occuper elle-même de cet enfant. « De moi? » Le doute de Jovan à savoir si l’enfant était vraiment de lui, lui fit si mal qu’elle se mordilla les lèvres alors que des larmes ruisselaient sur ses joues. Tray ne pouvait pas être le père - sa conviction suffisait. Elle ne savait pas s’il l’avait appris – ou encore si c’était ce qu’il pensait d’elle. Peut-être la prenait-il pour une prostituée? Simplement à cette idée elle versa d’avantages de larmes, toujours silencieuse alors que Jovan dans la surprise et le choc de la nouvelle venait de faire quelques pas dans la pièce. Les secondes s’écoulèrent alors que Laurence eu l’impression d’avoir arrêté de respirer jusqu’à ce qu’il se rassit. Essuyant rapidement ses larmes, elle se heurta à remarquer que Jovan semblait sourire. Déroutée, elle sembla froncer les sourcils sans comprendre sa réaction. « Excuse-moi, je.. » Il eut un petit sourire, les yeux un peu humides. « Je ne sais pas quoi dire… Enfin, je me doute bien que c'est de moi. » De plus en plus surprise, Laurence sembla soulagée d’apprendre qu’il révisait son doute sur sa paternité. Il ne manquait plus qu’il doute de la conception de cet enfant pour qu’il ne lui pardonne jamais qu’elle ai provoqué leur divorce sans le lui en glisser un mot. « Tu le sais depuis longtemps? » « Depuis, 2 mois. » Laurence ne trouva rien d’autre à ajouter alors que les questions fusionnaient dans son esprit.

Et s’il lui reprochait de le lui avoir caché depuis si longtemps? Qu’il lui reprochait de ne pas avoir eu le courage plutôt? Ses yeux embrumés de larmes se posèrent de nouveaux dans ceux de Jovan. « Je suis désolée de ne rien t’avoir dis plutôt… j’avais peur que tu me claques la porte au nez. Ce qui aurait été légitime... je sais.» Une chose qu’il aurait sans doute fait si Charlize n’était pas intervenue un peu plus tôt. Laurence se rappelait très exactement à quel point la scène lorsqu’ils s’étaient parlés la dernière fois… et elle avait été terriblement injuste avec lui. Mais elle en avait marre de toujours s’en vouloir en pensant qu’elle pouvait le faire autant de fois qu’elle le voulait que la situation changerait pas – et que cet enfant continuerait à grandir. Enfant qu’elle n’était même pas sûre de vouloir. L’image d’elle en montgolfière dans un jury ne l’enchantait gère. On était loin du conte de fée. « J’te demande pas de me pardonner… ni quoique ce soit. » Elle fit une brève pause alors qu’elle cherchait les mots – ses mots déchirants. « Il fallait que tu le saches. Et si tu ne veux rien savoir de ta fille… je supporterai. » Alors qu’au fond d’elle elle avait la conviction que c’était faux – mais elle le forcerait à rien.



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Message(#) Sujet: Re: 3719,Lemon Street | Bad news, good news. 3719,Lemon Street | Bad news, good news. EmptyDim 3 Oct 2010 - 23:43

Attablé, Jovan ne cessait de regarder son ex-femme, assise devant lui. Tout ce qu'elle venait de dire était tellement soudain qu'il avait du mal à en revenir. Lui, Jovan Lennon, l'ex-taulard, allait devenir ce que tout homme rêve de devenir: papa. Alors, certes, il l'était déjà. Mais cette première fois n'avait pas été la plus idéale. Il n'avait pas été au courant -comme aujourd'hui, me direz-vous. Sauf qu'il l'avait appris le 13 juin 2007, un an quasiment après que le petit bout soit né. Cette nouvelle avait eu l'effet d'une bombe sur lui, et le soir-même il fit une connerie qui lui coûta un an de sa vie. Il n'avait plus aucune chance de voir un jour le nez de son fiston, il l'avait lui même gâché. Alors si aujourd'hui, on lui apprenait qu'il serait papa, Jovan ferait sans doute tout pour ne pas gâcher, une fois encore, cette chance.
« Depuis, 2 mois. » Deux mois.. Ca voulait dire -si il n'était pas si mauvais en calcul- que le petit naitrait dans six mois. Il devait peut-être mesurer 10 cms.. voire 6 ou 4,, Peut-être même 12, Il n'en avait aucune idée, mais là, sa canette de bière à la main, ses yeux rivés vers Laurence, il imaginait. Il l'imaginait plonger dans cette eau qu'est dans le ventre de Laurence. Il l'imaginait gesticuler. « Je suis désolée de ne rien t’avoir dis plutôt… j’avais peur que tu me claques la porte au nez. Ce qui aurait été légitime... je sais.» La voix de Laurence l'interrompit dans ses pensées. Oui, il aurait pu lui claquer la porte au nez, parce qu'après tout, elle le lui avait bien fait en poussant ses valises dehors. Il l'aurait d'ailleurs fait si mamie n'avait pas insisté avec son air de 'tu m'écoutes' pour qu'il s'assoit, et écoute la jeune femme. Pour réaliser que ce n'était pas qu'un rêve, Jovan leva sa main et but une gorgée de bière. Dieu, ce que ça faisait du bien! Il releva la tête vers Laurence en l'entendant de nouveau.« J’te demande pas de me pardonner… ni quoique ce soit. » Elle s'arrêta un instant, et Jovan continua de la fixer, attendant la suite -parce qu'il savait qu'il y en aurait une. Laurence n'était pas capable de se taire longtemps. « Il fallait que tu le saches. Et si tu ne veux rien savoir de ta fille… je supporterai. » Ta fille? Ses yeux se skotchèrent dans le regard de Laurence. Avait-il bien entendu? Avait-il bien entendu ces deux mots 'ta fille'? Deglutissant avec difficulté tellement le bonheur lui serrait la gorge, Jovan réagit enfin.
« Je... je veux la connaître au contraire. »
Il voulait pouvoir la voir pointer le bout de son nez. Il voulait pouvoir s'évanouir de bonheur. Il voulait pouvoir la tenir dans ses bras. Il voulait pouvoir lui donner le biberon. Il voulait même pouvoir se relever la nuit quand la petite serait malade.
Jovan décida de se relever alors. Il contourna la table et se rapprocha de la jeune femme. De sa main droite, il attrapa la main gauche de Laurence, et la força à se lever -tout en douceur-. Avec un sourire, Jovan demanda à son ex-femme.
« et si on recommençait tout à zero? Pour la petite.. » Il s'arrêta alors, et ajouta « et si, ça ne va pas, on arrêtera là. Mais je te promets que je m'occuperais du bébé. » Il n'avait pas l'intention de les abandonner, toutes les deux. Parce qu'il l'aimait. Un autre sourire se pointa sur le coin de ses lèvres. le bonheur se lisait sur son visage: ses yeux étaient humides et brillaient, ses joues avaient pris une teinte rosée. « Je te promets aussi de ne plus rien te cacher. Tu me poseras toutes les questions que tu veux, et je te dirais tout. » Si elle acceptait, il serait l'homme le plus heureux du monde: mari et papa d'une fille.
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Message(#) Sujet: Re: 3719,Lemon Street | Bad news, good news. 3719,Lemon Street | Bad news, good news. EmptyMar 12 Oct 2010 - 16:02

Les yeux supportant le regard de Jovan donc elle avait eu si peur ses derniers temps, elle s’étonnait de le voir réagir aussi positivement. Il n’y avait pas de cris, pas d’énervement. Non, il semblait malgré tout prendre la nouvelle comme une bonne chose. Elle fut touchée par ce qu’elle vit lorsqu’elle lui dévoila le sexe de l’enfant un peu par automatisme. Dès lors que le médecin le lui avait annoncé elle avait immédiatement associé le mot enfant à fille – imaginant déjà tous les accessoires roses que la chambre du bébé aborderait. Essayant de s’imaginer par la même occasion si cette petite ressemblerait à Jovan ou à elle-même. Des petits détails insignifiants – mais qui avaient réussit à la faire sourire ce qui devenait une chose rare. « Je... je veux la connaître au contraire. » La jeune femme jeta un œil surpris à Jovan, étonnée qu’il lui exprime aussi facilement ce qu’il voulait au sujet de l’enfant. Ne disions-nous pas dans les revues de modes que les hommes ne savaient jamais parler de ce qu’ils ressentaient ou voulaient? Apparemment, Jovan ne correspondait aucunement à tout ça. La gorge nouée par l’émotion, ne sachant aucunement comment exprimer tout ce qu’elle ressentait au moment présent – elle ne fit que se laisser guider par Jovan lorsqu’il s’approcha d’elle pour l’aider à se relever. Utilisant une douceur surprenante, Laurence vit à se demander si soudainement Jovan la voyait comme la chose la plus fragile qu’il connaissait. Comme si le moindre choc pouvait la briser – et la peur de blesser son enfant lui prenait quotidiennement ne pouvant pas s’imaginer de tomber au sol. Car continuellement, une vie dépendait désormais d’elle. « Et si on recommençait tout à zero? Pour la petite... » Ce fut les yeux embrumés de larmes que Laurence jeta un regard étonné à Jovan comme si elle avait l’impression de s’imaginer ses paroles. «Jovan… je..» Elle ne savait pas s’ils y arriveraient aussi facilement. D’un coté elle avait peur qu’à la moindre occasion il lui reproche sa décision tant qu’à leur couple. Après tout, on n’oubliait pas aussi facilement ce genre de choses. « Et si, ça ne va pas, on arrêtera là. Mais je te promets que je m'occuperais du bébé. » Elle baissa la tête en se mordillant les lèvres, ayant de la difficulté à prendre conscience qu’il lui disait exactement tout ce qu’elle avait souhaitée qu’il lui dise en apprenant qu’il serait père. « Je te promets aussi de ne plus rien te cacher. Tu me poseras toutes les questions que tu veux, et je te dirais tout. »

Sans dire un mot, Laurence s’approcha de Jovan en adossant sa tête contre son torse tout en passant ses mains tout autour de sa taille. Délicatement, elle resserra son étreinte sur le jeune homme alors qu’elle fondait en larmes plus sensible que jamais aux événements. Et même si elle se serait sentie plus d’humeur à lui demander si tout ça était vrai – pour se rassurer plus qu’il ne le fallait, fondre en larmes lui semblait être un état incontrôlable qu’elle possédait depuis quelques semaines. Insupportable. Un mois et Laurence en avait déjà largement son quota d’émotions non-contrôlées. Même s’il fallait avouer que même dans son état normal, Laurence avait parfois du mal à contrôler ses émotions. « Il… faut que ... tu me pardonnes. » finit-elle par articuler en se détachant doucement de lui tout en plongeant ses yeux mouillés dans ceux de Jovan. « D’avoir paniquée avec toute… cette histoire judiciaire… Je n’ai rien à te reprocher, au contraire. C’est à moi que j’ai tout à me reprocher. »



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Message(#) Sujet: Re: 3719,Lemon Street | Bad news, good news. 3719,Lemon Street | Bad news, good news. EmptySam 23 Oct 2010 - 11:47

Cette journée avait mal commencé, mais elle ne pouvait pas mieux finir. Il n'y avait encore que quelques minutes, il n'aurait pu supporter d'être dans la même pièce que celle qui malgré tout tenait encore une place importante dans son coeur. Parce qu'il avait beau se voiler la face, détester Laurence n'avait pas été possible; son coeur battait encore pour elle. Chaque fois qu'il passait devant chez elle, il ne pouvait s'empêcher de penser à elle -et il passait souvent devant chez elle; le fait que sa maison soit exactement sur la route du centre ville d'OG n'arrangeait rien. Sa grand-mère l'avait parfaitement deviné. « mais pourquoi tu t'entêtes à passer par ici? » lui demandait-elle à chaque fois qu'ils passaient devant chez Laurence. Comme si ce chemin était le seul à mener là-bas. Et c'était sans doute parce que ses lunettes étaient spéciales, et lisaient dans le coeur des gens qu'elle avait tant insisté pour que Jovan écoute son ex-femme.
Il ne pouvait que la remercier. Parce que ce jour-là, malgré la tragédie et la douleur que ça avait été, ce jour-là serait sans doute à jamais marquer dans son esprit. Il allait être papa. Cette nouvelle lui avait réchauffé le corps tout entier. Papa.. Il pensait aussi souvent à cet enfant qu'il avait eu, à ce qu'il devenait, à la personne qu'il appelait sans doute 'papa'. Parce que oui, Jovan s'imaaginait qu'Eleonor avait refait sa vie, qu'elle avait trouvé un homme, qu'elle s'était marié avec, et qu'elle était encore enceinte d'un autre petit bout de chou. Si encore, elle avait finit ses études.. Parce qu'Eleonor était du genre à faire les choses dans l'ordre.
Comme Laurence. Et encore une fois, Jovan avait foutu leurs désirs et leurs morales en l'air. Il avait fait un gamin à l'une, il s'était marié à la sauvette avec l'autre.
A la suite de ses paroles, les yeux de Jovan fixaient Laurence. Elle s'approcha de lui, et adossa alors sa tête contre son torse, en passant ses mains autour de sa taille. Soulagé, l'entraineur l'entoura de ses bras, et posa sa tête contre la sienne. Il l'entendait lâcher toutes les larmes de son corps, salissant sans doute au passage sa belle chemise. C'était donc ça la sensibilité des femmes enceintes? L'espace d'un court instant, il s'imaginait, aux côtés de Laurence, celle-ci, enceinte jusqu'au cou, s'énervant contre Melinda parce qu'elle avait mal repassé sa robe. Un sourire apparut sur ses lèvres: tant qu'elle s'en prenait à Melinda, il n'y verrait aucun inconvénient.. Elle ouvrit la bouche, et sortit quelques mots. « Il… faut que ... tu me pardonnes. » Elle se détacha de lui légèrement, plongeant son regard dans le sien. Il recula légèrement, tenant toujours la jeune femme par ses mains. « D’avoir paniquée avec toute… cette histoire judiciaire… Je n’ai rien à te reprocher, au contraire. C’est à moi que j’ai tout à me reprocher. » Laurence Ferdison Lennon venait d'avouer ses tords. Il sourit -encore une fois- en entendant ça. Elle s'excusait beaucoup, les hormones peut-être. « Ne t'excuse pas.» finit-il par dire.
Il la lâcha alors. Il fit quelques pas en direction du meuble. Sur le buffet, il attrapa un beigne au chocolat. Il ne remerciera jamais Mamie d'être aussi gourmande. Il se retourna alors vers Laurence, un grand sourire aux lèvres. Avançant de quelques pas pour se retrouver devant elle, il posa un genou à taire. « Laurence » commença-t-il en prenant soin de prendre la main de la jeune femme. « Je sais que tu n'as pas pour habitude de coucher avec un ex-taulard » dit-il en référence à l'une des phrases qu'elle lui avait balancé. « Je sais que je ne suis pas l'homme idéal présent dans tes rêves de petite fille. Mais je te demande de changer tes règles. Je te promets de tout faire pour ressembler au prince charmant, de te rendre le plus heureuse possible; parce que je t'aime. Alors, mademoiselle Laurence Ferdison, veux-tu m'épouser? » Son ton était le plus sérieux possible, même quand, il lentir la main pour montrer le beigne comme bague. Avec un petit sourire, il murmura aussi un « je te promets également une bien plus belle bague! » avant de plonger son regard dans le sien. Une réalité la choqua alors; même en pleurs, remplie d'émotions, elle était toujours aussi belle.
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Message(#) Sujet: Re: 3719,Lemon Street | Bad news, good news. 3719,Lemon Street | Bad news, good news. EmptyMer 27 Oct 2010 - 19:55

Même si la jeune avocate n’en avait pas l’habitude, elle eut l’impression d’être libérée en admettant les torts qu’elle avait eu envers Jovan et leur relation. Elle avait cru l’espace d’un moment que ses parents ne pouvaient avoir que de bons conseils étant donnés qu’ils savaient qui elle était et ce qu’elle aimait. Mais lorsque son père avait profité d’un de ses moments de déroute pour lui donner l’idée qu’elle était mieux de s’éloignée de celui-ci – elle n’avait rien fait de mieux que d’y croire. Pourtant, ses raisons étaient assez légitimes. Et ce seulement, si ses raisons n’avaient pas été aussi injustes envers Jovan. Malheureusement, on ne pouvait pas changer ses croyances en si peu de temps. Et Laurence Ferdison était plutôt impitoyable lorsqu’il s’agissait de la loi. Fallait simplement demander à Presley Clyde par exemple. Le visage interrogateur, alors que Jovan s’éloignait d’elle – Laurence se demanda ce qu’il pouvait bien vouloir faire. Prenant la peine d’essuyer au maximum ses joues, elle renifla bruyamment trop chamboulée pour penser à prendre un mouchoir. Après tout, non seulement elle n’avait pas envie de les chercher, mais elle n’était pas chez elle. Plissant les sourcils en apercevant le dessert chocolaté dans les mains de Jovan, elle pencha la tête sur le coté en ayant du mal à suivre ce qui était entrain de se dérouler sous ses yeux. « Laurence » Son cœur s’arrêta de battre lorsqu’elle le vit mettre un genou parterre. Elle voulu faire un pas en arrière, mais il lui empoigna la main. L’idée qu’elle était entrain de rêver lui passa par la tête, tant la situation devenait si imprévisible. Après tout, moins de 10 minutes plus tôt et il aurait été prêt à la laisser poireauté sur le balcon de l’entrée… et maintenant il se mettait à genoux? « Je sais que tu n'as pas pour habitude de coucher avec un ex-taulard » Laurence plissa le bout du nez, alors qu’elle aurait préférée oublier ses paroles lors de leur dernière dispute. « Je sais que je ne suis pas l'homme idéal présent dans tes rêves de petite fille. Mais je te demande de changer tes règles. Je te promets de tout faire pour ressembler au prince charmant, de te rendre le plus heureuse possible; parce que je t'aime. Alors, mademoiselle Laurence Ferdison, veux-tu m'épouser? » La gorge nouée, Laurence regarda un instant Jovan à ses pieds sans savoir comment réagir.

Et surtout sans savoir ce qu’elle voulait. Que les choses s’arrangent avec Jovan, c’était ce qu’elle avait souhaité depuis le tout début qu’elle avait apprit qu’elle était enceinte de lui – enfin elle l’espérait – mais elle n’avait envisagé qu’il puisse prendre les choses si sérieusement qu’il la demanderait en mariage. Et pas n’importe quel mariage bidon, organisé en moins d’une heure par une cinglée nommée Billy Johnson. Une vraie demande de mariage, si ce n’était la bague qui était anormalement énorme. « Je te promets également une bien plus belle bague! » Émue, elle se remit à pleurer tout en riant. Partagée entre l’euphorie et des sentiments qu’elle avait du mal à contenir – Laurence empoigna le beigne dans ses mains tout en hochant la tête. Elle articula avec difficulté un oui, avant de se pencher pour embrasser Jovan. Ils discuteraient des détails plus tard, de toutes les modalités et surtout de tout ce qu’ils feraient pour que les choses ne se déroule plus de la même manière. Quand le temps serait venu, elle oserait lui demander ce qu’il avait bien fait pour se retrouver derrière les barreaux. Mais ce n’était nullement la circonstance pour de telles explications. Derrière eux se tenait Charlize qui avait visiblement tout suivit de la cuisine et qui en avait profité pour apparaître alors que son petit fils faisait une vraie déclaration. Elle semblait tout aussi émue que les futurs époux. Poliment, Laurence se releva le beigne toujours à la main qu’elle ne put s’empêcher de gouter. Puis une seconde bouchée, avant de relever la tête vers Jovan consciente qu’elle venait tout juste de manger l’objet de leur liaison. « Huumm… » Laurence guetta la réaction de Jovan avant que son malaise soit comblé par le rire cristallin de Charlize et qu’ils finissent par éclater de rire. « Je suis certaine que cette fois-ci… les choses se passeront mieux. Après tout… on va bientôt être parents. »



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