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 N°1818 « Where does the good go. » [ENDED]

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Message(#) Sujet: N°1818 « Where does the good go. » [ENDED] N°1818 « Where does the good go. » [ENDED] EmptyVen 8 Oct 2010 - 20:45


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« Where does the good go. »


La mort de Scott m'avait bien plus touché que mes voisins, amis et même connaissances le pensaient. Je ne disais rien. Je n'avais pas pleuré. J'étais restais silencieux. Mais, intérieurement, tout se basculait. Tout se retournait. Je venais de perdre mon meilleur ami, la première personne à m'avoir ouvert ses bras puis son coeur, une fois que son amour pour moi s'était envolé pour un autre bouffon nommé aussi Maât Blythe-Sheldon. Je ne l'appréciais pas. En fait, je ne l'aimais pas, tout simplement. C'était physique a priori. Je le voyais et je n'avais qu'une envie de le frapper pour me l'avoir piqué sous le nez. J'avais découvert Scott dans ses bras. Il m'avait alors avoué qu'il l'aimait. Le vie n'était pas juste. Je prenais toujours des déceptions en plein visage et cette dernière fut sans doute celle qui me marqua le plus. Scotty n'était plus célibataire. Il ne me reviendrait pas. Nous ne coucherions plus ensemble et tout ça à cause de ce Blythe. Aujourd'hui encore, j'enrageais rien qu'en entendant son prénom. Je tentais pourtant de me calmer. Maintenant que le chef cuisinier est décédé, j'essaye de me comporter comme il l'aurait toujours voulu : poli, gentil et aimable. Je savais que c'était trop tard mais j'espèrais tout de même remonter dans l'estime de mon défunt meilleur ami et ancien amant. Je l'avais aimé. Je l'aimais toujours et en cet instant, alors que nous étions le 7 octobre 2011, je pensais à une vie qui aurait pu être la nôtre si j'avais su faire les bons choix. Perdu dans mes pensées, je divaguais en fumant, buvant et me prélassant en caleçon sur mon canapé.


REALITE PARALLELE
7 OCTOBRE 2011 ♦ N°1818, APPLE ROAD

« Scott, viens m'aider, s'il te plaît ! Je ne vais pas pouvoir sortir ce nouveau lit du pick up tout seul. Je suis peut-être costaud mais je ne suis pas encore un hulk en puissance. » J'abaissais la portière de l'arrière de mon véhicule et commençais à faire glisser notre nouveau lit. Nous l'avions acheté ensemble. Maintenant que j'avais enfin de quoi me payer du mobilier, j'en profitais pour construire notre petit nid d'amour. Scotty m'avait au départ hébergé en tant que meilleur ami et amant. Mais aujourd'hui tout était différent. En effet, alors qu'il sortait encore avec Maât, j'avais fini par craquer et lui avouer mes sentiments à son égard, mon amour pour lui depuis notre adolescence. C'est pourquoi, alors que lui et Maât s'étaient séparé, il revint vers moi, m'avouant à son tour qu'il m'avait aimé et que cela n'avait jamais cessé. Il m'indiqua également qu'il avait aimé deux personnes : Maât et moi-même, sans jamais avoir su lequel choisir. Mais en ce jour, tout était révolu. Nous étions ensemble depuis janvier 2010, peu de temps après que Scott recroise Maât en sortant d'une banque où il venait de déposer environ 800 000 dollars. Dans sa confession, il m'avait clairement dit que se fut en cet instant qu'il comprit que son bonheur ne se trouvait pas avec Maât qu'il préférait ne plus jamais le revoir et tenter une relation avec moi, son meilleur ami. Un an et demi plus tard, nous étions encore ensemble. Le destin m'avait choisi comme l'heureux élu du coeur de Scott Matthews et j'en étais comblé. « Bon, Scott, c'est quand tu veux ! » Criais-je.
« J'arrive ! » Me répondit-il avec autant de puissance. Je rigolais. C'était toujours la même chose. Il était parti protéger le sol et déplacer quelques meubles avant même de savoir si notre nouveau lit pouvait passer sans les bouger. Je décidais donc de me débrouiller seul dans un premier temps. Je tirais donc le mobilier vers moi. D'une force convaincante, je réussis à déplace le lit vers la sortie de mon pick up noir aux vitres teintées, petit bijoux que je m'étais offert après mon premier mois en tant qu'inspecteur. C'est ainsi que notre nouvel achat bascula vers moi et m'écrasa le pied. J'ai hurlé de douleur tout en repoussant instantanément mon membre de sous ce poids. Etrangement, l'amour de ma vie arriva en courrant. Mais j'avais bien trop mal pour en rire. Je me suis alors assis sur l'arrière de mon pick up. J'ai rétiré chaussure et chaussette histoire de constater les dégâts. Il n'y avait rien de bien grave même si j'aurais surement un bleu ou un hématome. Le chef cuisinier s'installa à mes côtés et regarda à son tour mon pied. « Ca va aller. » Dit-il surement pour ma calmer. Mais j'avais toujours mal, atrocement mal. Il m'embrassa.
« Ca va un peu mieux. » Il déposa une nouvelle fois ses lèvres sur les miennes. « J'ai encore un peu mal. » Continuais-je à lui dire. Il me donna un nouveau baiser beaucoup plus langoureux et passionné. « Je crois que la douleur est passée. » Puis se fut à mon tour d'unir nos lèvres puis nos langues dans un plaisir commun qui nous transportait toujours au septième ciel comme en ce mois de janvier 2010.


RETOUR A LA VIE REELLE

J'étais avaché dans mon canapé. L'après-midi était déjà bien avancé et je n'étais toujours pas lavé. Je fumais une cigarette accompagnée par une canette de bière. Fumer nuit à ma santé. Je le savais très bien. Mais je ne m'arrêterais pas en si bon chemin. Je me foutais de leur conseil. Je fumais un point c'est tout et je mourrais en silence comme les scientifiques n'arrêtaient pas de le répéter. On sonna à la porte. Je restais assis sans bouger que la personne se cachant derrière la porte aille se faire foutre. J'étais très bien tout seul. La sonnerie retentit une deuxième fois. Je me levais du canapé avec une once de difficulté et j'avançais en direction de l'entrée vêtu de mon simple sous-vêtement que je portais pour dormir. J'évitais le bordel de la maison en marchant. Des canettes trainaient par-ci, par-là. De la nourriture pourrissait encore dans l'évier de la cuisine. La poussière s'était accumulée au fil des jours et des semaines. Je devenais un vrai débris. Arrivé à ma porte, je mis ma cigarette entre mes lèvres avant d'ouvrir. « Romain. » Dis-je sur un ton monotone presque sans émotions. Lassé des questions d'usage, je m'écartais et repartis dans ma maison, l'ancienne de Scott Matthews. « Fais comme chez toi. » Sans honte, ni gêne de la saleté de mon environnement, je me réinstallais à ma place et j'observais le jeune Parker de mes yeux bleus. « Qu'est-ce que tu veux ? »



Dernière édition par Tyler C. Wendel le Mar 30 Nov 2010 - 20:41, édité 3 fois
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Message(#) Sujet: Re: N°1818 « Where does the good go. » [ENDED] N°1818 « Where does the good go. » [ENDED] EmptyDim 10 Oct 2010 - 15:38



Le vendredi 7 octobre 2011


A bord de sa Subaru Impreza blanche dont les enceintes vomissaient un ancien tube de Cher, Romain fonçait à travers les Everglades en direction de Miami. Dans son coffre se trouvaient trois caisses. Elles contenaient les dernières affaires laissées par Scott chez son oncle Alfie. Il comptait les rendre à Tyler. Bien qu’il ne portait plus trop l’inspecteur de police dans son cœur suite aux révélations faites plusieurs semaines plutôt par son ami, Romain se disait que lui rendre les affaires de Scott était malgré tout la meilleure chose à faire. A qui d’autre aurait-il pu les céder de toute façon ? A Maât ? C’était inenvisageable. A Conner ? Romain maudissait jusqu’à son existence depuis qu’il savait tout sur lui. A Kristen ou Cameron ? Elles étaient en deuils, et il préférait ne pas les accabler davantage. A Chris, alors ? S’aurait été possible, en effet… enfin… s’il ne le considérait pas comme un intrus dans cette fratrie. Il ne restait donc plus que Tyler pour récupérer les affaires de Scott. Qu’il se charge donc de cette tâche ingrate ! Ce serait sa punition pour avoir trahis leur défunt ami.

Alors que la voiture sortait des petits sentiers boueux des marais pour rejoindre une nationale de béton, le téléphone de Romain sonna. A la sonnerie personnalisée et ô combien ridicule, il reconnu tout de suite Anita, son amie et bras droit aux laboratoires. Tout en réduisant sa vitesse afin d’éviter l’accident, il décrocha, mettant le portable sur haut-parleur.

« Ouais ? »
« Eh Speedy Gonzales ! T’es parti comme une flèche ma parole ! » s’indigna la voix d’Anita à travers le combiné. « Même pas le temps de cligner des yeux que t’était déjà un point à l’horizon. Tu me fuis où quoi ? »
« Désolé de t’avoir laissé ranger seule le labo. J’ai une course urgente à faire. Des paquets à déposer chez quelqu’un. »
« Ah oui. » Elle sembla se souvenir. « Les fameux paquets. »
« Ouais, les paquets. »
Un petit silence de quelques secondes s’imposa sur la ligne.
« Bon, note plus réjouissante. Je compte sortir avec quelques amis ce soir, tu nous accompagnes pour une petite virée au Mambo. »
« Ah, désolé Anita. Mais c’est resto et Parkwest Nightclub pour moi. »
« Oh, carrément ! Le Parkwest. » dit-elle sur un petit ton prétentieux. « Et j’imagine que tu y vas avec la clique du sénateur ? »
« Ouais. » avoua-t-il. « Vous voulez venir ? »
« Nous serrions de trop. »
« Allez, arrête. Venez. Ca pourrait être sympa. »
Anita réfléchit quelques secondes, laissant échapper un bruit plutôt étrange du fond de sa gorge.
« Bon, si tu estimes que nous n’allons pas jurer au milieu de la clique du sénateur, pourquoi pas ? »
« Tu rigoles ? Tu crois réellement qu’il va remarquer votre présence ? Ma pauvre, t’as pas les nichons assez gros ! »

Il éclata de rire et durant la demi-heure qui lui fallu pour rejoindre Ocean Grove, il continua de discuter avec son amie. Ce ne fut que lorsqu’il se gara devant la maison de Tyler qu’il raccrocha. Il sortit de sa voiture, ouvrit le coffre et une à une, il prit les caisses chargées des affaires de Scott pour les déposer les unes au-dessus des autres sous le porche. Il sonna. Puis recommença jusqu’à ce que l’inspecteur de police daigne enfin venir lui ouvrir.

« Romain. »
« Tyler. » répondit-il en fronçant les sourcils devant l’air maussade et négligé du grand brun. « T’as pas l’air en forme. »

Pendant que le policier retournait s’avachir dans le salon, le jeune océanologue entra rapidement les caisses avant de refermer la porte derrière lui. Il régnait dans la demeure un vrai capharnaüm, et une odeur désagréable de tabac et de sueur empestait les lieux. Un amoncellement de déchets, de nourritures périmées, de poussière et de linges sales trahissaient sans conteste le laissé allé dont était victime Tyler. Lorsque ce dernier l’invita à faire comme chez lui, Romain esquissa un sourire entre l’amusement et la moquerie. Chez lui, ça ne serait jamais aussi sale ! Dépression ou non !

« Je suis venu t’apporter les affaires de Scott. Elles sont dans l’entrée. » dit-il en enjambant quelques canettes de bière vides qui jonchaient le sol. « Si tu pouvais les remettre à sa famille quand tu auras refait surface, ça serait gentil. Je n’ai pas trop envie de les croiser pour l’instant. »

Debout devant la table basse du salon, Romain faisait face les bras croisés à Tyler. Il le détaillait d’un regard légèrement agacé, soupirant devant la loque qu’il était devenu en si peu de temps. Comment un homme tel que lui, qui s’était déjà dressé devant David au point de se battre contre lui, était-il tombé aussi bas ? Romain avait du mal à reconnaître la force de la nature qu’était ordinairement Tyler. Le décès de Scott avait dû être plus douloureux qu’il ne l’avait imaginé. Comme quoi, derrière sa carrure d’ours et sa gueule de tueur, se cachait bel et bien quelqu’un de sensible, et aujourd’hui de meurtri.

« C’est comme ça que tu passes tes journées ? A picoler et à fumer clopes sur clopes avachit comme une larve sur ton canapé ? » Romain planta son regard noisette dans les yeux bleus de Tyler, volontaire. « Tu crois pas qu’il serait temps de remonter la pante et de te bouger le cul ? Tu vis dans une porcherie Tyler. Ca ne m’étonnerait même pas qu’une colonie de blattes envahisse les lieux dans quelques jours. » Il souleva du bout des doigts, dégoûté, un caleçon qui traînait sur la télévision. « T’attends quoi pour te bouger ? » Il le lui lança au visage. « Allez, remue-toi ! »
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Message(#) Sujet: Re: N°1818 « Where does the good go. » [ENDED] N°1818 « Where does the good go. » [ENDED] EmptyLun 11 Oct 2010 - 18:21


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« Where does the good go. »


J'avais invité Romain a entré et ce, sans grande conviction. Je ne savais pas ce qu'il me voulait et dans un sens je ne désirais pas le savoir. Rien que son regard et son jugement suffisaient amplement à me sentir encore plus comme un moins-que-rien que je ne l'étais déjà. Je regardais impassiblement Romain qui était planté devant moi, les bras croisés comme un mentor face à son apprenti bien que je ne me considérais pas comme tel. Pour ma part, j'étais face à un ancien ami qui n'avait pas osé me croire et qui avait passé outre de mes conseils concernant son défunt époux. « Je suis venu t’apporter les affaires de Scott. Elles sont dans l’entrée. Si tu pouvais les remettre à sa famille quand tu auras refait surface, ça serait gentil. Je n’ai pas trop envie de les croiser pour l’instant. »
« Hum. » Répondis-je concisément car je n'avais rien à dire face à son comportement. Maât était tout de même son meilleur ami, du moins, il l'était la dernière fois que Scott m'en avait parlé. Je ne comprenais pas mais je restais neutre. Je sentais qu'il allait y avoir une suite, que le jeune Parker ne s'arrêterait pas à ces simples mots. Je le connaissais. Je l'avais même bien connu à une certaine époque. Je savais comment il fonctionnait.
« C’est comme ça que tu passes tes journées ? A picoler et à fumer clopes sur clopes avachit comme une larve sur ton canapé ? » Il me fixa. Je ne le lâchais pas des yeux. Il me voyait peut-être dans un état pitoyable mais j'étais toujours le même. Je ne me laisserais pas marcher sur les pieds, surtout pas par lui. « Tu crois pas qu’il serait temps de remonter la pante et de te bouger le cul ? Tu vis dans une porcherie Tyler. Ça ne m’étonnerait même pas qu’une colonie de blattes envahisse les lieux dans quelques jours. » Je suivais du regard le docteur en biologie marine. Apparemment, l'un de mes caleçons l'attira. Je ne me sentais pas honteux ni par ce qu'il découvrait, ni par ce qu'il venait de me dire. « T’attends quoi pour te bouger ? » Le sous-vêtement trouvé par le jeune homme m'arriva au visage. Je le déposais sur ma droite comme si rien ne s'était produit. « Allez, remue-toi ! » Je ne daignais pas me lever. C'était comme impossible. Je ne pouvais pas le faire, je préférais me rallumer une cigarette et la fumer sur mon canapé, jambes croisés et avachi. Mes yeux bleus rencontrèrent le regard de Romain. C'était inévitable après ce qu'il venait de me dicter, de m'ordonner.
« Tu es mal placé pour me dire ce que je dois faire ou non , Romain. Si j'ai décidé de rester une larve pou la journée, je le resterais et tu n'y pourras rien. » J'avais pour qualité - voire défaut dans certain cas - d'être franc et direct. L'ancien colocataire de Scott savait que je ne restais pas assis tranquillement sur ma chaise, que j'avais le sang chaud, que j'étais impulsif, contrairement à mon meilleur ami. Scott était le plus doux, gentil et chaleureux de nous deux. Moi, j'étais le « vilain petit canard ». Celui à qui il n'arrivait que des conneries, qui se retrouvait toujours un mauvais endroit au mauvais moment. Heureusement pour moi, ces histoires étaient derrière moi bien que mon impulsivité soit toujours omniprésente. Je me levais. Romain pouvait au moins se réconforter de m'avoir fait quitter mon canapé car s'était bien de sa faute si je m'approchais de lui avec toujours ma clope entre mes doigts. Je pris une bouffée de ma cigarette et je rejetais la fumée en direction du visage de Monsieur lecompagnondusénateurMcAllister. Oui, je connaissais son secret. Scotty m'en avait aussi parlé avant notre dernier échange verbal. « Alors comme ça, c'est à moi que tu ramènes tout ça. » Lui demandais-je rhétoriquement en montrant d'un signe de tête les trois cartons posés dans l'entrée. « Tu n'as pas trouvé une meilleure poire que moi pour faire ton sale boulot, si j'ai bien compris. Très bien. Maintenant, casses-toi. »

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Message(#) Sujet: Re: N°1818 « Where does the good go. » [ENDED] N°1818 « Where does the good go. » [ENDED] EmptyVen 29 Oct 2010 - 19:39

Sans ciller un seul instant, Romain faisait face à Tyler. Malgré la large carrure de l’ancien meilleur ami de Scott, son air revêche et la fumée de sa cigarette qui lui picotait les yeux et les narines, il ne bougea pas. Tyler ne l’intimidait pas le moins du monde. Si à une époque, le policier l’aurait plus émoustillé que terrifier, aujourd’hui, Romain ne ressentait pour cet homme qu’une profonde déception. Tyler le décevait de jour en jours. Où était donc passé l’homme fort et sûr de lui qui s’était opposé à David ? Où était donc le gars qui s’était entiché de lui il y a quelques années ? Où était le meilleur ami de Scott sûr qui on pouvait toujours compter ? Romain n’arrivait plus à reconnaître l’homme qui se trouvait en face de lui. Il n’était plus que l’ombre de lui-même. C’était décevant.

« Tu joues à quoi ? » demanda-t-il en lui faisant effrontément face, les bras toujours croisés sur son ventre. « Tu crois me faire peur en remuant tes épaules de gorille ? Je pense que t’es bien placé pour savoir que j’ai fréquenté des types bien plus dangereux et plus impressionnants que toi. Je te trouve ridicule. » D’un main plaquée sur le torse de Tyler, Romain le repoussa légèrement en arrière. « Alors arrête de jouer le fauve en cage et reprends-toi en main. »

Dans un soupire, Romain contourna le policier. Il enjamba des détritus sur le sol et alla ouvrir les rideaux afin d’inonder de lumière le salon. Il en profita pour entrebâiller la fenêtre, histoire d’aérer un peu car entre la fumée de cigarette, la sueur de Tyler et le moisi de certaines boites de pizza, l’odeur n’était pas des plus avenante.

« Tu t’en veux ? T’as raison de t’en vouloir qu’il soit parti avec une image déplorable de toi en tête. Et je suis franchement content qu’il ne te voie pas dans un tel état. Toi qu’il idolâtrait comme l’homme fort en toute circonstance. »

Romain y allait un peu fort, mais il savait que ce n’était pas avec des câlins affectueux que Tyler allait remonter la pente. Il n’était pas ce genre d’homme. Il lui fallait un grand coup à l’orgueil. Qu’on lui mette une bonne fois pour toute la tête dans sa merde pour qu’il puisse enfin aller de l’avant.

« Si tu veux le fond de ma pensé Tyler… » ajouta-t-il alors qu’il récupérait quelques vêtements sales traînant sur le haut du canapé. « J’aurais très bien pu aller moi-même apporter ces caisses aux Matthews, mais j’estime que c’est à toi de le faire. C’est la moindre des choses que tu te bouges un peu pour Scott. C’est quand même en partie ta faute s’il n’est plus parmi nous. Tu as joué au connard avec lui, et voilà le résultat. » Il lui lança un regard méprisant. « Maintenant, je te laisserais bien là comme une merde sur ton canapé, mais ce serait allé à l’encontre de mes convictions. Je me dis que ce n’est pas en ne foutant rien de tes journées et en te laissant aller que tu vas la gagner ta rédemption. » Il pointa un index menaçant vers lui. « Car c’est bien ce que tu as intérêt à faire. Et tu sais pourquoi ? Parce qu’avec Scott, on croyait au pardon… même pour les connards dans ton genre. Alors bouge toi le cul, va prendre une douche et redescend une fois tes idées bien en place ! »

Si Tyler avait connu un Romain soumis et servile il y a quelques années, depuis l’accident qui avait coûté la vie à David (et la sienne en passant), il avait ouvert les yeux et changé radicalement de comportement. Romain ne se laissait plus facilement faire. Il s’affirmait et osait s’opposer. Tyler avait l’occasion de le voir.
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Message(#) Sujet: Re: N°1818 « Where does the good go. » [ENDED] N°1818 « Where does the good go. » [ENDED] EmptySam 30 Oct 2010 - 19:22


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« Where does the good go. »


Dressé devant Romain, je le regardais. Il me devait certaines explications concernant ces quelques cartons qui encombraient un peu plus mon entrées. Il avait les bras croisés. Il paraissait sérieux. J'aurais bien rigolé face à son comportement soudain. Cependant, je préférais prendre une bouffée de nicotine pour ensuite garder la clope au bec. Je pris exactement la même position que le jeune Parker lorsqu'il prit enfin la parole. Ce fut indifféremment et sans réel attention que j'écoutais l'ancien océanologue. Il me repoussa légèrement en appuyant sa main contre mon torse. Je ne répondis rien. Je restais stoïque et impassible même face au soupire d'un ancien ami qui se proclamait aujourd'hui conseiller. C'était déroutant en sachant pertinemment que j'avais eus exactement le même rôle quelques années plus tôt et que je m'étais fais gueulé dessus. Le jeune homme, ami de Scott, avait sans doute oublié cette partie de sa si petite vie. Je le suivais du regard et je ne pus m'empêcher de plisser les yeux lorsque ce dernier ouvrit les rideaux. La lumière... Cela faisait bien longtemps qu'elle n'était plus avec moi. Je vivais des jours obscurs et personne ne s'en souciait véritablement. C'était bien mieux ainsi. J'étais dans mon monde et eux dans le leur. J'avançais au ralenti pendant qu'ils vivaient leur vie à pleine vitesse. J'étais celui qui restait sur le quai de la gare pendant que les autres montaient dans le train et partaient vivre leur vie. Je ne disais toujours rien. Je subissais les foudres de Romain tandis que mon calme se perdait en chemin et au fil de ses paroles. Je serais les poings et mon visage se crispa. Comment osait-il me parler de Scott ? Comment pouvait-il se permettre cet écart ? Mon calme olympien disparaissait peu à peu pour laisser place à une soudaine colère que le docteur en biologie marine avait bien cherché. « J’aurais très bien pu aller moi-même apporter ces caisses aux Matthews, mais j’estime que c’est à toi de le faire. C’est la moindre des choses que tu te bouges un peu pour Scott. C’est quand même en partie ta faute s’il n’est plus parmi nous. Tu as joué au connard avec lui, et voilà le résultat. Maintenant, je te laisserais bien là comme une merde sur ton canapé, mais ce serait allé à l’encontre de mes convictions. Je me dis que ce n’est pas en ne foutant rien de tes journées et en te laissant aller que tu vas la gagner ta rédemption. Car c’est bien ce que tu as intérêt à faire. Et tu sais pourquoi ? Parce qu’avec Scott, on croyait au pardon… même pour les connards dans ton genre. Alors bouge toi le cul, va prendre une douche et redescend une fois tes idées bien en place ! » Trop, c'était trop. Je me suis approché rapidement de mon visiteur, l'arrêtant dans sa récupération de mes vêtements sales et abandonnant ma cigarette pour lui donner une leçon. Je l'ai attrapé par le cou, le poussant violemment contre le mur. Ma main se dressant sur son cou, attrapa son visage. Et c'est ainsi que d'un regard plus que noir, je me défoulais sur le jeune Parker.
« Qu'est-ce que tu crois ? Que je ne le sais pas ? Que je ne sais pas que c'est de ma faute ? Que je ne culpabilise pas ? Que je suis un idiot que ne se souci pas du sort de son meilleur ami décédé ? Que je ne suis qu'une simple larve que par plaisir ? » Lui hurlais-je au visage en secouant sa tête à chaque fois que ses yeux tentaient de regarder autres choses que les miens. « Tu te prends pour qui, franchement ? Tu oses me donner des conseils mais regardes-toi ! Tu n'es pas apte à le faire, vu ta misérable vie et les conseils que je t'ai avoué et que tu n'as pas suivis. Parlons de David, le gros salop de service qui n'en avait rien à foutre de toi. Un gros crétin qui ne savait pas la chance qu'il avait de t'avoir. Maintenant, on peut dire que tu as bien de la chance de t'en être tiré aussi facilement. Dieu bénisse sa mort, n'est-ce pas Romain ? Au moins maintenant tu n'es plus l'esclave d'un homme ! Mais suis-je bête... Tu es marié au sénateur qui se dit hétéro devant tout son état de Floride pendant que tu l'attends sagement comme un gamin pour qu'il te prenne et joue avec toi ! Tu as vraiment beaucoup de chance. J'attends impatiemment de voir ou cette relation secrète va te mener. Car, sincèrement, on ne peut pas dire que tes relations amoureuses se soient finis en un « Et ils vécurent heureux...». Je ne me trompe pas, je crois bien ? » Je relâchais mon emprise, soupirant à mon tour. Romain voulut jouer au plus malin et il avait éveillé la bête qui sommeillait depuis un certain en moi. Je tentais de me calmer. Mais je n'y arrivais pas. Je me suis retourné pour partir en direction de la cuisine. Sur le chemin, un miroir se dressa sur ma gauche. Je me suis regardé et se fut avec un désarroi profonds et une colère toujours aussi hargneuse que mon poing fracassa la glace. « Merde ! » Dis-je d'une vois puissante. Je continuais ma route marchant sur les débris sans me soucier du mal que cela ferait sur mes pieds. Mon poing était en sang. Quelques bouts du miroir étaient enfoncés dans ma chair. Mais je n'avais pas mal. Ma souffrance psychologique était bien plus grande que ma souffrance physique. Le manque de Scott et le vide qu'il laissait en moi s'agrandissait de jour en jour sans que je ne puisse rien faire.