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 Beware of the Chanel ♣ Pride

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Beware of the Chanel ♣ Pride Vide
Message(#) Sujet: Beware of the Chanel ♣ Pride Beware of the Chanel ♣ Pride EmptyJeu 23 Sep 2010 - 18:50

Beware of the Chanel ♣ Pride Banmeaghpride
© Bristish Cookie <33

Beware of the Chanel
Pride S. Berrington && Meaghan J. Fitzgerald
Les déjeuners d’affaires, quelque chose dont la jeune femme n’était pas loin d’avoir en horreur, tant cela devenait interminable. Donnant l’impression d’être dans une pièce de théâtre grandeur nature, Meaghan savait parfaitement que chacun de ses gestes étaient surveillés plus d’habitude, si cela était possible. Mais habituée depuis petite à la haute bourgeoisie, elle n’avait aucun mal à donner le change … à condition de pouvoir s’enfuir rapidement, impatiente qu’elle était. Le rythme de ces repas s’était enchainé depuis qu’elle était devenue officiellement le bras droit de son père quelques mois auparavant, si bien qu’elle avait aujourd’hui un air résigné sur son visage, accentuant particulièrement son mystérieux. Faisant un signe à la serveuse pour obtenir son attention, la Belle attrapa son sac à main siglé de manière si reconnaissable Chanel, signalant plus ou moins subtilement à son interlocuteur que l’interview était terminée. Edward Carter, qui était un journaliste plutôt réputé en Floride, était principalement connu pour faire et défaire les carrières de par ses critiques redoutées. Et la femme d’affaire avait compris depuis longtemps qu’elle ne pouvait se permettre de le compter parmi ses opposants, si bien qu’un petit jeu de la séduction s’était installé entre eux. A la fois insaisissable et femme fatale, elle dégageait quelque chose face à lequel rares étaient les hommes qui pouvaient y résister. Attachante et insupportable, sensuelle et douce, Meaghan avait un caractère paradoxal, la rendant d’autant plus attachante. Et pourtant, elle aimait revendiquer son indépendance, inspirant à la fois le chaud et le froid dans chacune de ses actions.

« Mettez tout cela sur ma note svp, » annonça-t-elle à la serveuse, désignant leur table d’un signe de la main.
« Je peux te payer le déjeuner, tu sais, » intervint Edward, piqué dans sa fierté.
« Je n’en doute pas. »

Un sourire irrésistible et elle se pencha pour déposer un baiser sur sa joue avant de s’éloigner, disparaissant comme elle était apparue devant lui. Traversant la place d’un pas dansant, la jeune femme ne put résister à l’envie d’entrer dans le Starbucks lorsqu’elle passa devant, elle qui avait toujours un cappuccino à la main. Passant commande rapidement, ce n’est qu’en sortant du magasin qu’une silhouette familière attira son attention, la faisant s’arrêter net. Hésitante un instant, l’homme finit par se retourner vers elle, enlevant ses derniers doutes et laissant place aussitôt à une vieille rancune, enfouie depuis longtemps mais loin d’être oubliée.



FLASHBACK ;

Las Vegas, la ville de tous les excès mais surtout, la ville où tout était permis. La jeune étudiante y était venue pour avec une de ses amies les plus proches, toutes deux bien décidées à s’amuser à outrance afin de fêter comme il se devait la fin de leurs études. Qu’elle était belle à cet instant, la jeunesse impétueuse de l’élite New Yorkaise. Mais autant Meaghan savait parfaitement respecter le rôle que l’on attendait d’elle, autant elle aimait vivre à cent à l’heure, participant aux soirées les plus poussées auxquels son statut lui permettait d’accéder. Ce fut donc sans grande surprise un réveil difficile ce matin là, à un tel point que son équilibre était extrêmement précaire tandis qu’elle tentait de s’habiller aussi rapidement qu’il lui était possible. Son jet privé était prévu pour la fin de la matinée, la ramenant vers Miami et ses responsabilités, un moment qu’elle attendait avec impatience tout en le redoutant. Son diplôme maintenant acquis, elle allait enfin entrer dans l’arène de jeu, où aucune erreur n’était permise. Autour d’elle, les restes de bouteilles de champagne et de nourriture jonchaient sur les différents meubles, cadavres restant d’une soirée peut être trop arrosée. Ayant déserté la soirée à laquelle elle était, la jeune femme avait rencontrée sa conquête d’un soir autour d’une table de black jack, avant que cela ne se termine dans la suite de ce grand palace. Si d’ordinaire la douce n’allait que rarement au-delà du jeu du flirt, elle s’était laissé séduire par les mots plein d’assurance du jeune homme. Il était parti bien avant son réveil, mais cela n’avait guère ébranlé la Belle, qui n’en avait attendu pas moins. La seule trace de son passage était la robe –somptueuse, elle-même se devait de le reconnaitre, qu’il lui avait offerte pour leur dîner. Ce fut dans cette tenue qu’elle sortit de la suite afin de rejoindre la sienne, aussi discrètement que possible. Etant élégante dans la vie de tous les jours, elle n’avait pour habitude de sortir sans être un minimum présentable –minimum qu’elle était loin d’atteindre à cet instant. Piétinant d’impatience devant l’ascenseur tout en jetant des coups d’œil furtifs autour d’elle, craignant de croiser quelqu’un, c’est avec un soupir de soulagement qu’elle accueillit l’ouverture des portes, s’engouffrant aussitôt dedans. Une silhouette féminine qui en descendait la stoppa cependant net, se plantant devant elle.

« Mais c’est ma robe que vous avez là ! » s’écria la blondinette, désignant du doigt ce que portait Meaghan.
« Pardon ? »

Le ton froid et cassant, la jeune femme sentait déjà sa patience disparaitre au ton suraigu qui faisait écho dans sa tête. L’inconnue toucha le tissu sans aucune retenu, faisant Meaghan se reculer de quelques pas et lui taper sur la main, comme si elle n’était qu’une enfant capricieuse.

« Il s’agit de ma robe, » répéta l’importune d’un ton plus insistant. « Je la reconnais parfaitement, il n’y a pas deux modèles identiques chez ce couturier. Pride me l’a offerte pour notre rendez-vous d’hier soir avant de disparaitre avec. »
« Je suis désolée pour vous. »

Le ton pourtant contrastait grandement avec ses paroles et montrait clairement qu’elle se souciait du sort de cette fille comme de l’an quarante, étant bien plus concernée par le fait que ce cadeau n’était autre que du recyclage. Elle était héritière d’une célèbre maison de couture, si bien que ce geste était une insulte. Peut être était-ce son sens de l’exagération très prononcé, ou son côté sang-chaud, mais toujours est-il qu’elle se promettait déjà de trouver Pride dans le palace pour lui exprimer sa façon de penser.

« Rendez-moi la robe. »

Une demande sortie de nulle part, et bien que Meaghan n’avait pas envie de la garder en souvenir, elle avait encore moins l’intention de finir nue dans un ascenseur. Mais déjà la blondinette joignait le geste à la parole, et s’avança pour attraper le tissu bien trop fragile.

« Mais vous êtes malade, laissez moi passer. »

Lui donnant un coup de sac à main afin de la faire reculer, cela ne servit à rien face à la rapidité de l’inconnue –ou peut être était-ce la lenteur particulière qu’avait Meaghan ce matin là. Avant qu’elle ne puisse faire quoi que ce soit, le tissu céda sous la pression, dans un bruit de déchirure significatif. L’héritière ne put que laisser les portes de l’ascenseur se refermer sur elle, à moitié nue dans la cabine et fulminait en jurant vengeance envers le responsable de toute cette scène grotesque.



Restant immobile, elle semblait hésitante sur sa manière d’agir. Pride ne semblait l’avoir vue ou ne l’avait pas reconnue, mais cela n’importa peu la jeune femme. Elle ne l’avait pas vu depuis des années, mais elle était loin d’avoir oublié la façon dont cela s’était terminée. Son mauvais caractère prit brusquement le dessus, la faisant ignorer les personnes présentes autour d’eux, ou encore que les règles de bienséances condamnaient les réactions impulsives. Serrant fermement la lance de son sac à main, il ne lui fallut que deux enjambées pour se retrouver face à sa cible, l’interpellant pour attirer son attention. Avant même qu’elle ne puisse retenir son geste, le coup partit, faisant voler le Chanel pour atteindre Pride en plein sur l’avant bras.

« Comment oses-tu te montrer devant moi, espèce de troqueur de robe ? »

Un coup de sac Chanel tous les trois mots pour ponctuer sa phrase, le regard fulminant, c’est avec véhémence qu'elle s'était exprimée. Il n’y avait pas de doute, l’héritière ne plaisantait pas avec la haute couture.


Dernière édition par Meaghan J. Fitzgerald le Mer 29 Sep 2010 - 14:10, édité 1 fois
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Beware of the Chanel ♣ Pride Vide
Message(#) Sujet: Re: Beware of the Chanel ♣ Pride Beware of the Chanel ♣ Pride EmptyJeu 23 Sep 2010 - 22:02

Les jours passaient mais ne se ressemblaient en rien ; il lui semblait que le temps jouait contre lui, gardant en otage les moindres bribes de souvenirs qu'il aurait aimé récupérer lorsqu'il s'était éveillé dans ce lit d'hôpital. Mais rien n'était venu, pas même une sensation familière, pas même un parfum connu, une pensée agréable qui le renverrait à son passé : rien que le néant et l'écho d'un esprit qui ne se remémorait de rien. Puis au fil du temps qui demeurait son ennemi, Pride parvenait à le dompter et à le dresser en allié : la course des jours ne jouait plus contre lui, car le jeune homme avait fini par renoncer sans remords à tenter de retrouver son passé. Muse lui avait ouvert les yeux, lui semblait-il : pourquoi regarder derrière lui, alors qu'il avait tout à construire, que la possibilité d'une nouvelle vie lui était offerte ? C'était le nouveau départ parfait pour mieux s'élancer vers un avenir moins bancal que celui qu'on lui avait décrit s'il était resté lui-même. Lui, l'ancien Pride, avec ses problèmes, ses doutes et ses erreurs commises : ici et là, le jeune homme avait recueilli des informations sur ses actions passées, et au vu de ce qu'il en ressortait, il était loin d'être une personne appréciée. Bien sûr, son but n'était pas de devenir une autre personne grâce à l'abandon de son passé ; il demeurait un jeune homme arrogant, cynique et infréquentable tant son impulsivité le rendait inaccessible, cependant il jouait sur cet amour de l'irresponsabilité qu'il avait toujours eu. En gommant son passé, il effacerait également tous les doutes qu'il devait avoir auparavant dans son esprit : tant de problèmes avaient du fatalement lui assombrir l'esprit et compliquer sa vie. En choisissant la facilité et en reniant ses souvenirs, Pride avait la possibilité de redémarrer une nouvelle vie. Loin des proches qu'il avait aimés, loin de ce passé qui l'avait construit, loin des moments forts qu'il avait pu vivre. Il vivrait autre chose, fuyant son ancien lui, et se reconstruisant autrement aux côtés de Muse : cette femme lui avait donné goût à sa nouvelle existence. Celle qui lui procurait des plaisirs éphémères de fêtes et d'immaturité la plus totale. Mais plus encore, le jeune homme avait abandonné costumes sombres et autres habits d'homme d'affaire imposant : replongeant dans la seule mémoire qu'il lui restait vraiment, celle de ses années d'étudiant, il revêtait à présent des habits bien plus simples qui néanmoins ne le dépouillaient pas de son charisme fort. L'abandon était sans doute un geste lâche, mais le bien-être que Pride ressentait paradoxalement n'avait pas de prix.

Ainsi donc, ce fut un Pride abandonnant pour une journée le volant de sa précieuse Aston Martin qui sortit de sa boîte de striptease, profitant de la douceur agréable du soleil de Miami pour tenter une balade à pied. Ici dans les quartiers populaires, au milieu des badauds qui ne connaissaient sans doute pas ni les Louboutin mais plutôt convertis aux Converses, qui ignoraient l'existence de Burberry et se contentaient des fripes du coin, déambulait Pride Berrington, jean et T-shirt si bien accordés à la masse de la populace de base... Déjà, l'avancée pouvait paraître étonnante lorsqu'on connaissait le caractère vénal du jeune homme et son exaspération pour les personnes qu'il jugeait sans goût. Perdu dans ses pensées, l'ombre de son regard noisette vint se heurter distraitement sur la silhouette d'une jeune femme sortant d'un Starbucks ; la brève oeillade posée sur la demoiselle interloquée suffit à le faire brièvement froncer les sourcils. Continuant néanmoins son chemin, Pride se retourna sur cette jeune femme brune visiblement estomaquée, avant de s'arrêter et de la détailler d'avantage. Outre son attitude étrange qui semblait présager qu'ils se connaissaient sans doute déjà, il lui semblait que cette femme venait piquer ses souvenirs enterrés sous les cendres de l'oubli. Le regard noisette de Pride se fit alors pensif, quand se noyant dans les prunelles satinées de la jeune femme, il comprit qu'il commençait à ressentir l'ébullition de sa mémoire revenant en surface : c'était bien la première fois depuis un mois, qu'il ressentait cette sensation familière. Il la connaissait... En bien ?

Bam. Un coup de sac vint violemment s'abattre sur son avant-bras qu'il ramena alors vers lui dans un réflexe instinctif. Visiblement non, la demoiselle ne semblait pas ravie de le revoir. Et c'était là un euphémisme au vu de l'attitude de la terroriste au sac Chanel qui s'acharnait sur lui sans qu'il ne puisse dire grand chose si ce n'était que de la fixer sceptique et complètement troublé. « Comment oses-tu ... » Nouvel impact haute-couture sur son avant-bras, « ...te montrer devant moi ... » Puis un autre. Par tous les dieux d'Hugo Boss, comment était-il possible de maltraiter ainsi un Chanel si raffiné ? « ... espèce de troqueur de robe ? » « Mais vous êtes qui, une serial-killeuse en mode Givenchy ? » Le jeune homme qui aurait pu trouver véritablement la situation amusante en l'instant s'il ne se sentait pas aussi perdu, jeta un coup d'oeil dubitatif à la jeune femme avant de reculer d'un pas. « Ne me dites pas que cette ville est constituée que d'aliénés mentaux qui ont cette manie de frapper tous les passants... Est-ce que vous êtes tous atteints d'une pathologie de sadiques tortionnaires, des sortes de troubles de l'Alzheimer ultra-développés, ou est-ce que le pays mène secrètement une étude scientifique sur tous les habitants de Miami auquel cas je vais sérieusement me mettre à croire ces conneries de Roswell... » Entre l'attaque Chanel, et les poings de ce Lawson lui étant tombé dessus au coin d'une rue sans crier garde, il lui semblait que Miami n'était constitué que des échappés de l'asile du coin... Appréhendant le silence soudain de la jolie brune, Pride esquissa enfin un léger sourire, charmeur et amusé, avant de reprendre avec superbe et arrogance. « Je n'ai pas une patience à toute épreuve, elle peut s'évaporer à tout instant, un peu comme vous et votre virginité que vous avez probablement perdu le soir de vos quinze ans quand effondrée par les affres ingrates de l'adolescence vous vous êtes jetée dans les bras de votre ami boutonneux Billie qui passait par hasard par là pour une simple accolade amicale et qui s'est pathétiquement finie sur la banquette arrière de sa voiture. Bam, envolée avant que vous n'ayez eu le temps de dire Chanel. » Une légère pause, un regard charmeur et vicieux, un souffle respirant la provocation à plein nez et il reprit enfin. « ... Alors je vous en prie, mademoiselle, contentez-vous juste de me donner votre prénom, vos explications quant à cette affaire de robe, et éventuellement votre sac qui me semble bien dangereux. » finit-il amusé par ses propres propos, accentuant avec arrogance sa formule de politesse, mais tout de même décontenancé par toute cette histoire incohérente.
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Beware of the Chanel ♣ Pride Vide
Message(#) Sujet: Re: Beware of the Chanel ♣ Pride Beware of the Chanel ♣ Pride EmptyVen 24 Sep 2010 - 16:29


A l’attitude de Pride, la jeune femme se stoppa, quelque peu interloquée. Peut être s’était-elle trompée de personne, auquel cas elle s’imaginait déjà devoir expliquer son attaque à coup de sac, qui, par dessus tout, commençait à attirer les curieux. Il fallait avouer que cela ne devait sans doute pas être courant de voir une femme en talons aiguilles et habillée en haute couture, utiliser son sac tout aussi prestigieux en guise d’arme. Mais lorsque l’on ne voulait pas réduire à néant sa manucure, il fallait savoir improviser. Femme des temps modernes, qui savait s’adapter aux changements de la société … ou peut être qui faisait tout simplement preuve d’une exubérance hors norme. Le ridicule ne tuait pas, et heureusement pour l’héritière à l’exagération débordante. Se redressant tout en replaçant une mèche de ses cheveux derrière l’oreille, Meaghan le dévisagea avec prestance, redevenant en une fraction de seconde la digne femme d’affaires qu’elle était. Elle semblait plus calme, mais rien ne laissait présager si cela allait durer, ou non. Une attitude qui contrastait grandement avec la précédente, mais qui n’était guère surprenant venant de la jeune femme imprévisible. « Mais vous êtes qui, une serial-killeuse en mode Givenchy ? » La description la fit sourire légèrement, lui donnant un air mutin et espiègle, mais son expression redevint aussitôt plus froide lorsqu’elle réalisa le petit jeu dans lequel il se lançait. Allait-il réellement prétendre de ne pas se souvenir de leur nuit ensemble ? Le fait qu’ils aient couché ensemble, cela passait encore, mais qu’il lui ait offert une robe recyclée et provoqué son humiliation public, c’était impardonnable. « Oh, je t’interdis de me sortir le coup du trou de mémoire ! C’est tellement classique comme excuse ! » Un coup de sac supplémentaire partit au même moment, accentuant son ton outré. Puis peut être que cela remettrait sa mémoire en place, dans tous les cas, elle estimait qu’il ne s’agissait que d’une moindre peine face à ce qu’elle avait subit. « Ne me dites pas que cette ville est constituée que d'aliénés mentaux qui ont cette manie de frapper tous les passants... Est-ce que vous êtes tous atteints d'une pathologie de sadiques tortionnaires, des sortes de troubles de l'Alzheimer ultra-développés, ou est-ce que le pays mène secrètement une étude scientifique sur tous les habitants de Miami auquel cas je vais sérieusement me mettre à croire ces conneries de Roswell... » Plissant les yeux comme elle tentait de déchiffrer les traits du jeune homme, Meaghan était cette fois-ci complètement perdue. Sans le savoir, elle se lançait dans un discours de sourd, bien trop aveuglée par sa rancune pour réellement voir ce qu’elle avait sous les yeux. Le Pride qu’elle avait ce jour là en face d’elle n’était plus le même que celui qu’elle avait rencontré… à quelques exceptions près. « Je n'ai pas une patience à toute épreuve, elle peut s'évaporer à tout instant, un peu comme vous et votre virginité que vous avez probablement perdu le soir de vos quinze ans quand effondrée par les affres ingrates de l'adolescence vous vous êtes jetée dans les bras de votre ami boutonneux Billie qui passait par hasard par là pour une simple accolade amicale et qui s'est pathétiquement finie sur la banquette arrière de sa voiture. Bam, envolée avant que vous n'ayez eu le temps de dire Chanel. » Lorsqu’elle était d’une telle humeur, la provoquer était comme jouer au poker. C’était quitte ou double, et l’on pouvait toujours s’attendre au pire. Ouvrant la bouche pour répliquer, elle fut coupée par Pride qui reprit sa tirade avec toujours autant de prestance, si bien qu’elle dut reconnaitre son talent d’orateur. « ... Alors je vous en prie, mademoiselle, contentez-vous juste de me donner votre prénom, vos explications quant à cette affaire de robe, et éventuellement votre sac qui me semble bien dangereux. » Cette fois-ci, elle ne put retenir un soupir exaspéré, tandis que l’idée de lui verser son café sur la tête avant de partir lui traversa l’esprit. Mais le cappuccino était une boisson sacrée, et on ne plaisantait pas non plus avec son gaspillage inutile. A la place, c’est d’une voix parfaitement calme et d’un ton se calant sur l’arrogance du jeune homme qu’elle parla. « Je te remercie de t’inquiéter de la perte de ma virginité, je ne te savais pas si soucieux des autres. Mais avant que cela ne te cause des nuits blanches et autres désagréments, je tiens à te rassurer : je suis loin d’avoir eu ce genre d’expérience … contrairement aux tiennes, au vue de tes dires. Saches également que je suis sincèrement désolée, et que j’espère de tout cœur que cela s’est arrangé pour toi. » Souriant avec une provocation exagérée, elle scruta ses pupilles noisettes un instant, avant de finalement céder à sa curiosité. Soit il ne se souvenait réellement pas d’elle, soit il était excellent comédien. Et si les trous noirs existaient après les soirées bien arrosées, ou s’il était facile d’oublier le visage de ses biens trop nombreuses conquêtes, son instinct lui soufflait qu’il ne s’agissait rien de tout cela. C’est de ce fait avec une expression sérieuse qu’elle reprit la parole, ayant déjà oublié son attaque de sac à main. « Je suis Meaghan Fitzgerald et pour cette partie, je veux bien croire que tu as oublié mon prénom. Après tout, je ne suis même pas certaine de connaitre ton nom ! Mais après notre nuit ensemble à Las Vegas, j’ai rencontré la véritable propriétaire de la robe que tu m’as offerte, qui n’était en réalité que du recyclage. D’après ses dires, tu l’aurais abandonné juste avant votre petite soirée, ce qui m’a valu un combat de chiffonnières au milieu du couloir. » Fronçant les sourcils aux images lui revenant en tête, la jeune femme secoua la tête comme elle aurait fait pour une catastrophe tragique, tout en passant volontairement sous silence la partie où elle avait terminée nue dans l’ascenseur. La joueuse qu’elle était se laissait toujours des cartes à abattre, et qui sait, cela lui permettrait peut être de se défouler à nouveau avec son sac à main. Sans aucun doute, Meaghan aurait du courir plus longtemps ce matin là, pour lui permettre d’évacuer ce trop plein d’énergie, auquel la présence de Pride n’arrangeait rien. « Est-ce que ces explications réveillent ta mémoire comme par enchantement endormie au moment idéal ? » Buvant une gorgée de sa précieuse boisson, elle attendit la réponse du brun ténébreux, une lueur taquine brillant au fond de ses pupilles. Finalement, tout portait à croire que la journée allait devenir intéressante, pour ne pas dire mouvementée pour certains.
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Beware of the Chanel ♣ Pride Vide
Message(#) Sujet: Re: Beware of the Chanel ♣ Pride Beware of the Chanel ♣ Pride EmptyVen 24 Sep 2010 - 19:07

La demoiselle resta un instant perplexe sous les répliques acides du jeune arrogant qui néanmoins conservait également un air dubitatif. Partagé entre le comique de la situation, et le trouble dans lequel il nageait complètement, Pride ignorait où en donner de la tête. Malgré sa confusion, il n'hésitait pas à noyer son interlocutrice sous un flot de paroles ; parce qu'il se sentait vacillant sous l'attaque surprise de la terroriste au sac Chanel, il éprouvait le besoin inconscient de déstabiliser la belle en retour. Cette dernière resta coi quelques secondes, le dévisageant avec perplexité, comme tentant de démêler la vérité de potentiels mensonges quant à son comportement. Et non pas que Pride était surpris d'avoir malmené autant de personnes en si peu d'années, puisque son adolescence – dont il se souvenait encore – avait été jonchée de jeux malsains et de manipulations, mais il se demandait comment lesdites personnes faisaient pour le retrouver, pile au mauvais moment. L'ironie qu'il manipulait si bien quotidiennement, semblait vicieusement se retourner contre lui : quel magnifique coup du sort. La demoiselle fit preuve d'une répartie à toute épreuve néanmoins, allumant une flamme d'intérêt dans le regard joueur de Pride malgré lui : malgré la situation gênante, le jeune brun ne pouvait s'empêcher de jouir malsainement de cette joute verbale piquée au vif. Plus on arrivait à lui ternir tête subtilement, plus il estimait la personne avec grande parcimonie cependant. Déblatérant sur sa virginité avec aisance – n'y avait-il pas plus délicieux sujet de conversation dans une rue remplie de badauds curieux ? – , la belle finit enfin par s'annoncer, sa voix résonnant dans un flux cristallin et aussi charmant que son tailleur haute couture. « Je suis Meaghan Fitzgerald... » Non, effectivement ce doux prénom ne le rappelait en rien à aucun souvenir précis. Quel dommage cependant, lorsque l'on savait que la beauté de la jolie brune volcanique était tout à fait le type de Pride, ayant pour lui quelques critères du canon esthétique bien en tête. « ... et pour cette partie, je veux bien croire que tu as oublié mon prénom. Après tout, je ne suis même pas certaine de connaitre ton nom ! Mais après notre nuit ensemble à Las Vegas... » L'arrogant jeune homme la détailla d'un oeil affamé de haut en bas, un sourire condescendant au coin des lèvres, appréciant par la même la bonne nouvelle qu'elle lui soufflait alors. Ainsi donc, il avait eu quelques relations charnelles avec l'accro au cabas, ce qui avait malheureusement le don de lui apporter une once de satisfaction vicieuse. « ...j’ai rencontré la véritable propriétaire de la robe que tu m’as offerte, qui n’était en réalité que du recyclage. D’après ses dires, tu l’aurais abandonné juste avant votre petite soirée, ce qui m’a valu un combat de chiffonnières au milieu du couloir. » D'abord surpris par une annonce dont il ne s'étonnait pas tant, au final, Pride esquissa un léger rire qui s'échappa de ses lèvres vermeilles avant qu'il ne pose son regard amusé au sol quelques brèves secondes. Glissant de nouveau ses prunelles noisettes sur la belle Meaghan, son amusement arrogant ne dura gère longtemps, lorsqu'il comprit qu'un petit groupe de badauds curieux s'était formé autour d'eux, montrant du doigt cet affreux goujat tout en murmurant quelques mots choqués quant à l'histoire croustillante de la demoiselle. Pride fronça alors un instant les sourcils, tandis que la belle reprit ses aises, un sourire au coin de ses lèvres désirables, laissant allégrement la situation s'inverser. « Est-ce que ces explications réveillent ta mémoire comme par enchantement endormie au moment idéal ? » « Je vous avoue malgré moi que je le souhaiterais. » souffla le brun ténébreux d'un murmure suave mais sérieux, se penchant à son oreille avant de se redresser avec prestance. Malgré son attitude presque impassible, il lui semblait qu'il s'enfonçait dans les affres de l'incompréhension totale et noire : c'était dans ces moments précis qu'il ignorait qui il était vraiment, qu'il tentait de retrouver les pièces perdues du puzzle de sa mémoire, qu'il s'asphyxiait sous un trouble certain, tissé de cette crainte intangible de se confronter à une personne connaissant tout de lui, quand lui ignorait tout. Fuir, demeurait l'unique solution face à cette situation gênante : moins il parvenait à contrôler une situation, et plus Pride la fuyait avec plus ou moins de subtilité. D'où ses difficultés sérieuses de s'engager sentimentalement, ou d'en venir simplement à la violence... Ainsi, d'une oeillade avisée, il toisa rapidement ces passants trop curieux qui le jaugeaient d'un regard inquisiteur... Comment se dépêtrer de cette situation donc, tout en s'assurant que la belle demoiselle ne trouverait rien à redire, et qu'il n'attiserait pas d'avantage les murmures de commères et les regards inquisiteurs de ces passants attroupés qui le prenaient comme coupable dans ce procès en plein air ? Une lueur joueuse s'alluma dans les prunelles ambrées de Pride qui esquissa un sourire à sa charmante interlocutrice et qui ne pouvait que comprendre la suite de ses pensées : le jeune homme s'attelait à sortir de cette situation tout en la retournant contre elle. « Combien de fois devrais-je te le dire, je t'ai dit non. » A quoi jouait-il, lui ce jeune homme esquissant un faux air de dégoût, de lassitude et d'exaspération, endossait-il un rôle digne des plus grands acteurs hollywoodiens ? Tournant alors les talons, il s'éloigna de Meaghan non sans lever nonchalamment une main dans les airs et de répliquer d'une voix plus forte qui fit s'arrêter un peu plus de passants : « Je ne coucherais pas avec toi Meaghan, arrête de me harceler comme tu le fais. » Légère oeillade amusée, accompagnée d'un divin sourire joueur vers la jolie brune qui attirait à son tour le regard des curieux, avant de reposer ses yeux pénétrants droit devant lui, et de murmurer pour sa propre personne, d'un souffle cynique et amusé. « J'ai eu ma dose de nymphomanes. » Tentative de fuite sans s'entacher réussie. Enfin il semblerait.
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Beware of the Chanel ♣ Pride Vide
Message(#) Sujet: Re: Beware of the Chanel ♣ Pride Beware of the Chanel ♣ Pride EmptySam 25 Sep 2010 - 19:26

Intriguée. Voilà l’état d’esprit dans lequel se trouvait Meaghan, tandis qu’elle observait le comportement du jeune homme. Elle aurait pu choisir de se détourner aussitôt son acte d’attaque accompli, dn’ayant rien d’autre à dire à cet homme qu’elle n’avait vu qu’une fois dans sa vie. Elle avait pris sa revanche, lui rendant un peu de l’humiliation publique qu’elle avait elle-même subit quelques années plus tôt. Pourtant, sa répartie la stoppa, tout comme sa façon de parler avec autant d’assurance. Elle aimait les fortes personnalités, ceux qui étaient capables de la déstabiliser et de la surprendre jour après jour, elle qui était parfois aussi dissipée qu’une enfant. Ce qui était le cas aujourd’hui, tandis qu’elle était partagée par sa rancœur envers Pride, et son envie de s’amuser en se rendant absolument insupportable. Cela donnait un résultat explosif, dont avait fait les frais le jeune homme à l’air si étonné. Son rire grave et surpris calma son caractère de feu, la faisant penser que peut être, il était possible qu’il ne se souvienne réellement pas d’elle. Qu’il ait subit un lavage de cerveau, ou qu’il se soit fait enlevé par de petits bonhommes verts ne l’importait peu, tant elle trouvait la situation d’autant plus divertissante. Le voyant se pencher vers elle, son premier réflex fut de vouloir reculer pour reprendre une distance raisonnable. On ne pouvait jamais être sûr de rien, si jamais il venait lui-même à cacher une arme aussi improbable qu’un sac à main, elle serait perdue. Sans compter qu’elle passait bien trop de temps le matin à attacher ses boucles brunes dissipées avant de commencer une journée de travail, pour se permettre de voir réduit à néant le pseudo chignon qu’elle avait. Mais remarquant la foule s’attroupant autour d’eux, c’est avec un sourire d’autant plus amusé qu’elle accueillit la confession que lui souffla Pride d’une voix suave. Ainsi, il n’aimait guère attirer l’attention sur lui. « Je vous avoue malgré moi que je le souhaiterais. » Finalement, il venait enfin de réussir à la piquer au vif, son trouble lui faisant pratiquement oublier tout le reste. Elle se souvenait de lui en tant que quelqu’un de très charismatique, et possédant un charme qu’on ne pouvait ignorer. Ce n’était pas pour rien qu’elle lui avait cédé quelques années plus tôt, alors que la jeune femme se voulait très difficile pour ses conquêtes d’un soir, qui se faisaient extrêmement rares. Trop passionnée pour ne vivre quelque chose qu’à moitié, elle aimait se plonger dans les affres de l’abandon total, si bien qu’elle se révélait être insatisfaite pour les histoires d’une seule et unique nuit. Mais cet air perdu qui ne quittait pas ses prunelles noisette ne correspondait pas au reste du personnage qu’il était, calmant l’impulsivité de Meaghan. Elle restait quelqu’un de foncièrement sensible, une façade d’elle qu’elle ne montrait pratiquement jamais tant elle contrastait complètement avec son caractère de feu et que cela pouvait devenir dangereux pour elle, au vue du monde dans lequel elle évoluait. Fait que de requins, les personnes de confiance ne se comptaient que sur les doigts d’une seule main. « Moi aussi, » fit-elle en retour dans un souffle à peine audible, remarquant tout juste qu’elle avait dit ces mots à haute voix. Le calme entre les deux jeunes gens ne fut cependant que de courte durée, et c’est avec un froncement de sourcil qu’elle accueillit la nouvelle humeur joueuse de Pride. Et c’est avec stupeur qu’elle le vit renverser la situation avec brio, fut-elle obligée de reconnaître. « Combien de fois devrais-je te le dire, je t'ai dit non. » Ecarquillant les yeux lorsqu’elle comprit là où il voulait en venir, elle secoua la tête devant son jeu ’acteur parfait, à un tel point qu’elle venait à se demander s’il n’avait pas répéter cette scène. C’était peut être un complot, ou une caméra cachée, allez savoir. « Je ne coucherais pas avec toi Meaghan, arrête de me harceler comme tu le fais. » L’envie de lui envoyer son cappuccino en pleine tête fut plus forte que jamais à cet instant précis, mais sa cible étant de dos, elle y renonça. Autant faire un maximum de dégâts avec ce genre d’action, après tout, elle n’aimait pas faire les choses à moitié. Se mordant les lèvres pour ne pas répondre au sourire du jeune homme ténébreux, il l’intriguait décidément de plus en plus. « J'ai eu ma dose de nymphomanes. » Sa dernière phrase acheva de faire retomber l’attention des badauds sur elle, si bien qu’elle dut s’interdire de les regarder. Il était hors de question qu’elle laisse Pride fuir de la sorte. « Une nymphomane, est-ce comme ça que tu m’appelles auprès de tous nos amis maintenant ? » La voix tremblante, laissant croire qu’elle n’était qu’une femme brisée au bord des larmes, c’est de manière suffisamment audible que la Belle s’exprima, afin d’être certaine que ses mots soient parfaitement compréhensibles. « Nous étions fiancés pourtant, et tu m’as fait un enfant ! » Levant un sourcil provocateur à l’adresse de Pride, elle laissa son visage n’exprimer rien d’autre que de la tristesse, tandis qu’elle pouvait presque entendre le choc des passants face à sa pseudo-révélation. « Je ne te demande pas d’argent, et je t’ai même fourni le test de paternité comme tu me l’as demandé. Tout ce que je souhaite, c’est que tu aimes ton fils. Ce n’est qu’un enfant ! » Ses prunelles émeraude brûlant d’une lueur indéchiffrable, elle n’était pas prête de laisser la situation s’inverser si facilement. Personne ne pouvait condamner une femme élevant seule son enfant, n’est ce pas ?

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Beware of the Chanel ♣ Pride Vide
Message(#) Sujet: Re: Beware of the Chanel ♣ Pride Beware of the Chanel ♣ Pride EmptySam 25 Sep 2010 - 23:02

Il éprouvait cette irrésistible envie de savoir, de connaître les plaintes de son interlocutrice et les crimes dont elle l'inculpait : cette zone d'ombre l'intriguait, néanmoins la jouissance du jeu mesquin qui avait pris place entre les deux protagonistes prenait bien plus d'importance dans ses priorités. Vivant par amour du jeu, Pride envisageait la vie tel un immense casino où chaque lancer de dés avait son importance, d'où son besoin presque vital de toujours garder les bonnes cartes en mains. Plus encore, le jeune brun ténébreux jouissait du fait d'avoir retourné la situation contre la demoiselle qui avait osé l'humilier en public : si Berrigton aimait se donner à la vue de tous, il préférait autant briller par sa prestance que par sa goujaterie. Ainsi donc persuadé d'avoir gagné, et ne demandant pas dans l'immédiat plus d'explications, le jeune homme prit le chemin inverse avec arrogance, jusqu'à ce que la voix de la brune volcanique ne résonne derrière lui. « Une nymphomane, est-ce comme ça que tu m’appelles auprès de tous nos amis maintenant ? » Amatrice. Voilà le mot qui fut soufflé en son esprit amusé sans qu'il ne se retourne sur la jolie brune attirant à présent nombre de regards. « Nous étions fiancés pourtant, et tu m’as fait un enfant ! » Enfin, Pride fronça les sourcils avant de se stopper, se retournant lentement vers l'adversaire de taille : un sourire fin, presque méprisant malgré l'étrange lueur respectueuse luisant en son regard noisette, vint naître sur ses lèvres alors qu'il planta ses yeux ambrés sur la silhouette de la féline Meaghan. Il l'avait donc sous-estimée, car la jeune femme, impeccablement bien vêtue, la coiffure délicatement arrangée, droite et élégante dans ses habits haute-couture de femme d'affaires, était loin d'être une de ces pimbêches sans répartie aiguisée. Plissant un instant les yeux face à la réplique inattendue de la demoiselle, Pride fronça le nez d'exaspération lorsqu'il sentit les regards des badauds se poser à présent sur lui. Il lui semblait être au beau milieu d'un court de tennis, soumis au jugement de spectateurs stupides se contentant de suivre de leurs yeux ternes la balle allant de joueur en joueur. Pride se retourna complètement, entrouvrant les lèvres et prêt à cracher son venin pour mieux surenchérir : il ne s'agissait même plus de connaître ce qui lui était reproché, car oubliant le pourquoi de cet échange acide, il s'était mis en tête à présent d'avoir le dernier mot. Comme toujours. Pride Berrington ne pouvait pas vivre sans couper le sifflet de ses interlocuteurs, quelqu'en fut le contexte. « Je ne te demande pas d’argent, et je t’ai même fourni le test de paternité comme tu me l’as demandé. Tout ce que je souhaite, c’est que tu aimes ton fils. Ce n’est qu’un enfant ! » Restant muet face à ses mots forts bien trouvé, Pride esquissa une moue frustrée avant de reprendre prestance, malgré les murmures accusateurs des passants indignés. « Je vois, sweetheart, que tu as encore oublié de prendre tes médicaments. » souffla-t-il sans jamais lâcher son regard du sien, alors qu'il revenait vers la jeune tigresse qui ne semblait pas se laisser abattre. « Tu fais encore une crise de délire... » Ou comment accuser l'interlocutrice d'être atteinte d'une mythomanie aiguë, bien que son sourire saluait la performance de la demoiselle alors qu'il se planta devant elle. « Tu devrais appeler le médecin... Tu permets ? » Et le jeune homme de se pencher à son oreille d'un sans-gêne évident, laissant son souffle suave venir caresser sensuellement sa peau d'albâtre, quand d'une main agile il vint s'emparer du téléphone portable dépassant légèrement de la poche du veston bien coupé de Meaghan. Se redressant alors lentement, Pride esquissa un sourire amusé quand il se prit à imaginer la tête indignée de cette dernière, son regard noisette posé sur le cellulaire qu'il tapota alors : composant son propre numéro depuis le téléphone de la demoiselle, il attendit qu'une sonnerie discrète n'émane de sa propre poche avant de raccrocher. Technique quelque peu vicieuse et forcée de laisser une empreinte de ses coordonnées à la brune incendiaire ayant attisé son intérêt. « Si tu veux jouer au docteur... » murmura-t-il vicieusement, non sans garder un oeil sur le maudit sac qui demeurait bien trop près, glissant le portable de Meaghan dans la poche de cette dernière. « ... Du moins si l'envie te prends de venir boire un verre avec moi, pour que tu m'expliques cette histoire de robe, appelle-moi. » Et le jeune homme de la toiser une dernière fois, d'un regard charmé et charmeur, avant de tourner de nouveau les talons et d'incliner la tête tel un acteur avant le tomber de rideau. « Mesdames et messieurs, merci d'avoir suivi notre performance. Miss Fitzgerald qui travaille pour la compagnie de casting sauvage de Miami sera ravie de prendre vos coordonnées si vous pensez que le métier d'acteur est fait pour vous. » Et le jeune homme de s'avancer, échappant à la foule qui se précipita vers Meaghan dans l'espoir de devenir sans doute la nouvelle star hollywoodienne, se retournant une dernière fois vers la belle demoiselle dans un sourire joueur, taquin et triomphal. Il espérait fortement revoir cette tigresse qui avait osé relevé son défi.
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