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 I JUST WANT TO GET OUT | LAWSON

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I JUST WANT TO GET OUT | LAWSON Vide
Message(#) Sujet: I JUST WANT TO GET OUT | LAWSON I JUST WANT TO GET OUT | LAWSON EmptyMar 7 Sep 2010 - 16:10




I JUST WANT TO GET OUT | LAWSON 33n89ye
I JUST WANT TO GET OUT
Lawson McArthur & Ella J. Nielson

« Nous vous souhaitons une agréable soirée et espérons vous revoir prochainement sur nos lignes. » Ella poussa un soupir alors que l'homme assis à côté d'elle, sur le bord du hublot, la bouscula pour passer devant elle et récupérer ses affaires dans le porte-bagage. Ils débarqueraient tous en même temps de toute façon, et devraient attendre en bas pour leur valise. Décidément, certains n'avaient pas encore compris le principe. Ella ne s'imposa donc pas et fut l'une des dernières à quitter l'avion, sac-à-dos sur ses épaules. On ne l'arrêta pas aux douanes et elle attendit une bonne dizaine de minutes avant de récupérer ses bagages. Quelqu'un était censé l'attendre ici, la travailleuse sociale; apparemment, elle n'y était pas. Heureusement que l'adolescente avait pensé foutre dans son sac à dos l'adresse de la dame qui l'hébergeait! Elle retrouva le papier et se dirigea vers la sortie, consciente que des taxis attendraient là.

« Alors! Où on va? » demanda le chauffeur après avoir glissé sa grosse valise dans le coffre et avoir repris sa place devant le siège conducteur. « Heu... 1526 Apple Road » C'était bien l'adresse qu'elle voyait sur le bout de carton et se mordit la lèvre en regardant le paysage défiler sous ses yeux. Elle ne connaissait pas grand chose de la dame, mais déjà, elle se sentait en confiance. Néanmoins, elle aurait bien aimé que quelqu'un l'accompagne, à croire que leurs paroles voltigeaient comme du vent! Ne t'en fais pas, quelqu'un sera là pour toi. Tu ne seras pas seule. Ouais, c'est ça. Lorsqu'enfin le taxi s'arrêta devant une belle maison, Ella serra un peu plus son sac contre son épaule, ses gestes nerveux trahissant son anxiété. Elle paya la course du taxi et se retrouva bientôt seule. Tirant sa valise derrière elle, Ella posa les yeux sur les chiffres dorés qui donnaient l'adresse et s'avança jusqu'à appuyer sur la sonnette, non sans un moment d'hésitation. L'attente lui sembla interminable alors que les rayons du soleil se faisaient pressés de s'évanouir au loin.

Elle regardait autour d'elle dans une ultime tentative pour se rassurer et poussa un soupir de soulagement lorsqu'elle entendit des pas venir vers elle. Toutefois, lorsque la porte s'ouvrit sur un homme, Ella entrouvrit légèrement les lèvres, surprise. « Oh, mon Dieu, je suis vraiment désolée. Je ne suis pas au bon endroit. » Confuse, elle regarda le bout de papier sur lequel elle avait inscrit l'adresse et reporta son attention sur l'homme. Le papier. L'homme. Le papier. L'homme. C'était quoi cette blague idiote? Tout d'abord, il n'y avait personne avec elle, et ensuite, on lui donnait une fausse adresse avec une fausse famille d'accueil? On voulait se payer sa tête, ou quoi? « Y'avait pas une femme qui vivait ici? Je suis presque sûre que c'était bien ça... » L'adolescente avait eu un mouvement de recul; un peu plus et elle faisait tomber sa valise pourtant en équilibre derrière elle. Décidément, cette journée était loin de se passer comme elle l'avait d'abord prévue.


Dernière édition par Ella J. Nielson le Sam 11 Sep 2010 - 23:23, édité 1 fois
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Message(#) Sujet: Re: I JUST WANT TO GET OUT | LAWSON I JUST WANT TO GET OUT | LAWSON EmptyMer 8 Sep 2010 - 1:43





Les derniers temps avaient été plutôt agités pour Lawson. Il avait débarqué en catastrophe à Ocean Grove pour l’enterrement de sa tante il y a de cela seulement une semaine. Il avait dû tout gérer, l’enterrement, les gens, et puis lui, sa douleur, sa tristesse, ses souvenirs. Elle faisait désormais partie de son passé. La seule personne de sa famille en qui il avait confiance, la seule qui avait cru en lui, qui l’avait poussé, soutenu, celle qui l’avait défendue, qui s’était battue pour lui, mais ne l’avait pas battu. Celle qui lui avait donné de l’argent pour l’aider à racheter son premier casino, pour l’aider à devenir l’homme puissant qu’il était aujourd’hui. Elle était celle qui lui envoyait une carte de vœux pour le jour de l’an, qui lui envoyait un colis pour son anniversaire. Et puis c’était celle qui venait de lui léguer toute sa fortune, celle qui venait de lui laisser sa maison, sa voiture, son chien, son courrier, ses bibelots, son amour. Celle qui était partie, mais qui resterait toujours là, parce que dans le fond, il aurait toujours besoin d’elle pour avancer, il le savait, il ne voulait pas la laisser partir pour de bon. Ainsi la semaine du garçon avait été mouvementée. Il avait quitté Las Vegas en catastrophe, avait amené avec lui toutes ses affaires. Il voulait quitter cette ville, c’était le bon moment, le moment parfait. Il commençait donc tout juste à s’installer, s’occupant de ses casinos à distance, lorsque l’on frappa à sa porte. D’abord, Lawson pensa qu’il s’agissait de voisin, venu lui souhaiter la bienvenue. Mais lorsqu’il ouvrit la porte, il se retrouva face à une petite dame qui ne tenait pas un panier rempli de gâteau, mais plutôt un classeur rempli de feuilles. Lawson la fit rentrer, et ils parlèrent pendant des heures. Jusqu’au moment où il la raccompagna et où elle lui dit: « Merci infiniment M. McArthur, vous êtes un homme bon, vous ne le regretterez pas, Dieu vous le rendra. ». Sur ces mots, Lawson referma la porte. Il ne savait pas à quoi il devait s’attendre, oh non, il ne savait pas dans quoi il s’était engagé.

Ainsi les jours défilèrent à une vitesse hallucinante sans que Lawson ne réfléchisse vraiment à ce qu’il allait devoir faire. Il ne s’était pas posé de question, ne s’était pas demandé comment il allait agir, pour lui c’était un jeu d’enfant, cela coulait de source. Il allait le faire, il le devait, il lui devait, oui à sa tante. C’était surtout pour elle qu’il le faisait, après tout, elle l’aurait voulu. Cette femme était définitivement bonne, et il lui rendrait hommage de la sorte. Finalement, le jour J arriva, Lawson sentait l’angoisse monter un peu plus en lui à chaque minute qui passait. Il semblait prendre conscience, peu à peu des difficultés auxquelles il devrait faire face. Et puis soudain, on sonna. Nerveux, il toussa doucement, puis après une forte inspiration, se dirigea vers sa porte d’entrée. Il l’ouvrit, un sourire qui se voulait chaleureux, accroché au visage. L’enfant qu’il allait accueillir, ou plutôt l’adolescente qu’il aurait à charge pendant une plus ou moins longue période, lui faisait face. Ou plutôt reculait sous le choc. Quoi ? On ne lui avait pas dis qu’il avait plus de 20 ans ? Plus de 30 ans ? Il avait une tête de psychopathe ? Il fronça les sourcils devant le visage mi surpris, mi inquiet de la demoiselle, et celle-ci parla enfin: « Oh, mon Dieu, je suis vraiment désolée. Je ne suis pas au bon endroit. » Lawson allait ouvrir la bouche, mais son petit manège qui consistait à regarder son bout de papier, puis à le regarder lui, puis une nouvelle fois son bout de papier, avait scotché notre grand gaillard. Et bien, ça commençait bien… « Y'avait pas une femme qui vivait ici? Je suis presque sûre que c'était bien ça... » Il faillit lui dire: « Si y avait bien une putain de femme, une comme t’en as jamais vu ! Une qui te fait rêver, et qui fait que tes rêves se réalisent. » Mais il tint sa langue. Elle allait le prendre pour un cinglé s’il parlait de la sorte. Il se passa une main dans la nuque, et d’une voix qui se voulait calme et rassurante il lui dit: « Tu ne t’es pas trompée. Il y a bien… Il y avait bien une femme ici. Je vais tout t’expliquer. » Devant le visage décomposé de la demoiselle, devant tant de méfiance et de crainte sur son visage, Lawson ajouta: « Allez entre Ella, je vais porter tes affaires. » Oui il connaissait son prénom, cela voulait bien dire qu’elle ne s’était pas trompé d’endroit. Il se décala, la laissa entrer, et prit sa valise qu’il porta dans le hall d’entrée. La maison était immense, Lawson était sûr qu’Ella arriverait à s’y faire…Enfin, si elle s’habituait au fait de vivre avec lui. Ne sachant pas vraiment comment agir, il lui montra le salon. Ella s’installa sur le canapé, tandis qu’il lui apportait un verre de limonade. Il s’installa en face d’elle. Il murmura pour lui-même, mais assez fort pour qu’elle l’entende sans qu’il ne le veuille vraiment. « Putain j’y crois pas qu’il lui on rien dit… » Devant le regard interrogateur de l’adolescente, Lawson reprit. « Cette femme, qui habitait ici, Karla Sparks. C’était ma tante. Elle est décédée, il y a une semaine. » Il avait du mal à contrôler sa voix, celle-ci tremblait. Evoquer la mort de sa tante était quelque chose de difficile pour lui. Il but une gorgée de limonade, et sur un ton qui se voulait enjoué, il ajouta: « Du coup, tu vas vivre avec moi ! Tu vas voir, ça va être génial ! »



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Message(#) Sujet: Re: I JUST WANT TO GET OUT | LAWSON I JUST WANT TO GET OUT | LAWSON EmptyMer 8 Sep 2010 - 3:01

« Tu ne t’es pas trompée. Il y a bien… Il y avait bien une femme ici. Je vais tout t’expliquer. Allez entre Ella, je vais porter tes affaires. » Malgré la voix rassurante de l'homme qui venait de lui ouvrir la porte, Ella était loin d'être convaincue. Pendant des semaines, elle avait vécu en s'enfonçant l'idée dans le crâne qu'elle habiterait avec Karla. Pendant des semaines elle avait espéré qu'on lui trouverait un endroit où habiter parce qu'elle refusait carrément de retourner chez elle. Pendant des semaines elle avait noté son appréhension dans un carnet, l'espoir s'amoindrissait de les voir lui trouver une famille d'accueil à Miami et plus l'enquête avançait, plus elle avait peur qu'ils jugent son cas sans trop de sévérité et qu'ils la renvoient avec sa mère. Mais lorsque la travailleuse sociale, une fois, lui avait dit qu'ils avaient trouvé quelqu'un pour elle, elle s'était avérée à la fois heureuse, curieuse et anxieuse. Néanmoins, l'anxiété prenait toute la place alors qu'elle n'osait pas faire un pas de plus à l'intérieur de la maison. Il connaissait son nom, ce n'était pas un psychopathe. Ella tentait de s'en convaincre, mais prit tout de même quelques instants avant de franchir la porte, retenant son sac sur l'une de ses épaules comme elle faisait toujours, même si c'était mauvais pour le dos. Elle aurait voulu lui dire de ne pas toucher à sa valise, qu'elle saurait la porter elle-même à l'intérieur, mais elle ne put prononcer un mot, encore sous le choc de la surprise. Elle détestait ça. On lui avait mentit, on l'avait bernée, elle en avait marre. Ils étaient les seuls à qui elle avait fait confiance! Les seuls! Et voilà qu'ils se foutaient carrément de tout ce qu'elle avait dit pour l'envoyer ici malgré tout.

Prenant place sur le canapé en posant son sac au sol, près d'elle, elle jugea que le verre de limonade n'était pas une menace en soi et en prit une gorgée. « Putain j’y crois pas qu’ils lui ont rien dit… » Apparemment, la situation lui était inconnue à lui aussi. « Ça m'étonne même pas. » Déçue, elle comprenait désormais que ce n'était encore que des conneries administratives. Ils se fichaient des gens, du moment que l'état leur redonnait de l'argent pour leur boulot, tant mieux! Pourquoi est-ce que personne n'avait été là pour l'accueillir à l'aéroport? Peut-être parce qu'ils se doutaient qu'elle serait ressortie de la maison en affirmant haut et fort qu'elle ne vivrait pas là. Or, elle n'avait plus trop le choix pour l'instant; elle ne connaissait ni le quartier, ni les gens et elle ne savait pas encore à qui elle pouvait faire confiance et à qui elle ne pouvait pas. Et puis... Les rappeler, eux, n'était pas une bonne idée. S'ils se foutaient d'elle une fois, ils pouvaient bien se foutre d'elle à longueur d'année que ça ne changerait rien dans sa vie. « Cette femme, qui habitait ici, Karla Sparks. C’était ma tante. Elle est décédée, il y a une semaine. » Oh, elle comprenait mieux pourquoi ils n'avaient pas cru bon de la prévenir. Elle aurait pu dire qu'elle était désolée pour sa tante, qu'elle était sans doute une femme bien, mais qu'est-ce que ça aurait changé à sa vie? Ella n'avait jamais été douée pour réconforter les gens et à la vue de sa voix qui tremblait, elle se mordit la lèvre en baissant les yeux.

« Du coup, tu vas vivre avec moi ! Tu vas voir, ça va être génial ! » Le ton enthousiaste de son tuteur - c'était bien comme ça qu'on l'appèlerait désormais? - suffit à lui faire relever la tête, les sourcils froncés. « Ça, j'en doute. » Anxieuse et sur ses gardes, elle comprit néanmoins qu'elle venait de commettre une erreur. Si elle devait cohabiter avec lui, ce n'était pas une bonne idée d'instaurer déjà un climat de méfiance. « Je suis là parce qu'ils m'ont envoyée là. » Néanmoins, son ton se faisait un peu plus doux, un peu moins abrupt. Ses mains tremblaient et elle serra son verre afin que ce ne soit pas perceptible, reprenant une gorgée de limonade en se tassant un peu sur le sofa de façon à mettre une imperceptible distance entre elle et son hôte. Elle fit le tour de la pièce des yeux non sans garder un oeil sur l'homme à ses côtés. Lorsqu'enfin elle reporta son attention sur lui, elle ne savait même pas encore son nom. Elle n'en avait que faire parce que si ça se trouvait, le lendemain, il rappèlerait les services sociaux pour leur dire de venir chercher cette gamine qui squattait chez lui. Et à bien y penser, Ella en serait soulagée. Glissant ses mains sur son jean, un peu nerveuse, elle replaça une mèche de ses cheveux blonds qui lui tombait devant les yeux. « Je peux savoir votre nom? » La curiosité l'avait finalement emporté sur ses appréhensions alors qu'elle désirait mettre un nom sur celui qui faisait le gentil avec elle. « J'ai déjà une chambre? » Elle n'était pas nécessairement fatiguée, elle avait un peu dormi dans l'avion, mais elle voulait simplement y emmener ses affaires afin de débarrasser le salon. Elle n'avait de toute façon pas vraiment envie qu'il fouille dans ses trucs non plus. Ce n'était peut-être pas son genre, mais elle ne le connaissait pas, elle ne pouvait en juger.
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Message(#) Sujet: Re: I JUST WANT TO GET OUT | LAWSON I JUST WANT TO GET OUT | LAWSON EmptyMar 14 Sep 2010 - 22:53





Lawson sentait bien que les choses ne se passaient pas comme prévu. Les services sociaux n’avaient même pas pris la peine d’avertir la demoiselle de la mort de la femme qui devait s’occuper d’elle. Lawson comprenait parfaitement qu’Ella soit déstabilisée, énervée, blessée. Il savait mieux que quiconque à quel point cela pouvait faire du mal lorsque vous aviez du mal à vous confier, et qu’au final, la personne vous trahissait. Oh oui il la comprenait. Il ne savait pas pourquoi elle avait quitté sa famille, il ne savait même pas si elle en avait déjà eu une pour de vrai. Mais ce qu’il savait c’était qu’il en avait chier lorsqu’il était jeune, un père alcoolique, violent, humiliant, que demander de plus ? Une mère faible ? Oh non excusez-moi, c’était ce à quoi avait eu droit Lawson. Mais pour le moment, il se devait de se recentrer sur la demoiselle qui lui faisait face. Après avoir hésité, elle avait néanmoins accepté d’entrer dans la maison et dans le salon. La maison était spacieuse, et très lumineuse. Il y avait énormément de plantes dans la demeure parce que « les plantes c’est la vie Lawson, n’oublie pas, la vie. ». Alors Lawson avait gardé les plantes, il les avait arrosées, les avait bichonnées, et il continuerait de le faire, parce qu’elles ne devaient pas mourir. Installée face à la jeune fille, il pouvait l’observer sans passé pour un psychopathe, et le moins que l’on puisse dire, c’était qu’Ella semblait sur la réserve, ce qui était parfaitement normal. Mais concernant son physique, Lawson sourit en se rendant compte qu’elle était vraiment très jolie. Elle était d’une beauté naturelle, sans artifice, et quel bonheur pour lui, de se rendre compte qu’il n’avait pas une mini poupée Barbie sous son toit. « Ça m'étonne même pas. » Preuve qu’elle ne se faisait même plus d’illusions. Quinze ans, et elle n’espérait plus rien des adultes, du monde qui l’entourait. Lawson prenait peu à peu conscience que cela serait plus difficile que ce qu’il pensait de s’occuper d’une adolescente. Il ne suffisait pas de lui donner à manger et un toit, non il fallait la laisser grandir, mais surtout l’aider à le faire du mieux possible. Était-il prêt pour cela ? Il n’en savait rien, mais il n’avait de toutes façons, pas le choix. Il s’était engagé, et vu le nombre de personnes qui semblaient l’avoir trahie et abandonnée, il ne le ferait pas. Il ne la laisserait pas.

Pour le moment le moins que l’on puisse dire c’était qu’il ne se débrouillait pas très bien. Certes elle était entrée sans montrer trop de résistance, mieux elle avait même bu un peu de limonade, ce qu’il venait à l’instant de faire. Mais en attendant, le ton faussement enjoué, qu’on dirige vers des enfants de cinq ans pour qu’ils acceptent qu’on leur fasse une petite piqure, n’avait pas du tout fonctionné. Elle venait de lâcher un: « Ca j’en doute » qui avait rapidement remis en place McArthur. D’ailleurs celui-ci avait instantanément perdu son sourire. Il ne pouvait pas lui en vouloir, après tout, elle ne le connaissait pas. « Je suis là parce qu’ils m’ont envoyée là » ‘et non pas parce que je l’ai choisi’ c’était sans doute ce qu’elle aurait désiré ajouter, mais qu’elle n’avait pas fait. Et heureusement d’ailleurs, parce que Lawson était totalement déstabilisé par ce brin de demoiselle qui, clairement, ne voulait pas être là. Tandis qu’elle resserrait son verre pour cacher son angoisse et ses tremblements, Lawson passait sa main dans ses cheveux toutes les trente secondes, signe que lui aussi, n’était pas des plus à l’aise. Finalement il but une nouvelle gorgée, gardant le silence, il ne savait tout simplement pas quoi lui répondre. Et puis comme si le silence était trop pensant -et il l’était- elle ajouta: « Je peux savoir votre nom ? » Lawson se frappa le front. Quel con il ne s’était même pas présenté. Il lui dit avec un sourire: « Bien sûr excuse moi, je m’appelle Lawson McArthur. » Ne pas se présenter, il fallait quand même vouloir… Il n’eut pas le temps de s’éterniser sur son erreur qu’elle poursuivit: « J’ai déjà une chambre ? » Un sourire plutôt fier apparut sur le visage de l’homme. En effet elle avait une chambre, il s’en était occupé la veille. Il se leva, et avec un clin d’œil lui dit: « Allez suis-moi, je te fais visiter. » Il reprit la valise de la jeune femme, et ils partirent tous les deux à la conquête de la demeure. Ils passèrent dans la cuisine rouge et blanche, ultra moderne. Il lui montra où se trouvait sa chambre à lui, sa salle de bain, puis lui indiqua que sa chambre à elle, se trouvait à l’étage. Ils montèrent, et là, il ouvrit une porte qui donnait sur une pièce aux murs beiges, la chambre était vaste. La décoration était simple, épurée. On pouvait trouver un dressing, un lit deux personnes, deux tables de chevet, une étagère, un tapis. Il avait même posé un bouquet de fleurs sur une des tables de nuit pour lui souhaiter la bienvenue. Il se tourna vers elle et lui dit: « Maintenant c’est ta chambre, alors tu peux faire ce que tu veux ! » Il lui fit un sourire encourageant pour qu’elle entre et ajouta: « Je parlais de la déco bien sûr, si tu pouvais éviter d’y foutre le feu. » Il eut un petit rire après sa plaisanterie. Il espérait que même si elle n’était pas ravie de se retrouver dans cette maison, avec lui, elle essaierait de faire un minimum d’efforts pour que tout se passe bien. Il espérait vraiment qu’ils arriveraient à communiquer, et pourquoi pas au final, à s’entendre. Lawson avança dans la pièce et ouvrit une porte. Il pointa du doigt l’intérieur et murmura: « C’est ta salle de bain personnelle. » Pas la peine d’en dire plus. La jeune femme aurait sa propre intimité, pas question que Lawson la croise en sous-vêtement et vice versa. Finalement au bout de quelques minutes il lui dit: « Je vais te laisser t’installer. Quand tu auras finis, tu pourras me rejoindre dans la cuisine si tu veux. » Un nouveau petit sourire et il tourna les talons. Il se dirigea dans la cuisine et sortit tous les ingrédients pour faire des crêpes. Et tandis qu’il commençait à préparer la pâte, il ne pouvait s’empêcher de penser à la demoiselle qui se trouvait en haut, dans sa maison, dans la maison où une semaine plutôt Karla vivait encore. Et là, l’évidence sauta aux yeux du garçon: Oui tout se passerait bien, il le savait, Karla veillerait sur eux.



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Message(#) Sujet: Re: I JUST WANT TO GET OUT | LAWSON I JUST WANT TO GET OUT | LAWSON EmptyMer 15 Sep 2010 - 4:50

« Allez suis-moi, je te fais visiter. » Elle lui emboita le pas calmement, portant de nouveau son sac sur son épaule en le laissant malgré tout s'occuper de sa valise. Son regard se posa sur les pièces qu'il lui montrait, la jeune fille tentant aussitôt de créer un plan dans sa tête afin de pouvoir se promener sans se chercher. Elle ne dit pas grand chose, se contentant de regarder et d'acquiescer à ses paroles. Lorsqu'enfin ils grimpèrent à l'étage et qu'il la conduisit à la chambre qu'elle occuperait, un semblant de sourire naquit sur ses lèvres alors qu'elle avait gardé une expression plutôt neutre depuis le début, concentrée. Le beige était salvateur et la chambre respirait le calme et la pureté. Elle finirait certainement par s'y sentir chez elle. « Maintenant c’est ta chambre, alors tu peux faire ce que tu veux ! » Elle posa un pied à l'intérieur et se dirigea nonchalamment vers le lit pour y déposer son sac, se retournant vers Lawson alors qu'il lançait avec « Je parlais de la déco bien sûr, si tu pouvais éviter d’y foutre le feu. » qui suffit à arracher un sourire à la jeune fille. « Je suis pas pyromane, non plus... » Son ton se faisait néanmoins un peu plus doux, alors qu'elle prenait conscience que Lawson ne connaissait rien d'elle. Elle aurait pu être ici pour délinquance qu'il n'en saurait sans doute pas grand chose. Elle voyait bien qu'il faisait des efforts pour se montrer aimable et elle se rendait compte de sa propre attitude. Ce n'était pas sa faute à lui, si on lui avait mentit. Elle tenterait, elle aussi, de faire de son mieux pour que tout se passe bien, même si elle ne pouvait malheureusement pas lui accorder sa confiance. Ça prend des années, à ce qu'on dit, pour gagner la confiance de quelqu'un. Mais ça prend quelques secondes pour la perdre à jamais.

« C’est ta salle de bain personnelle. » Elle y jeta un coup d'oeil de loin avec un petit sourire, ne parvenant pas à laisser sa réserve de côté pour profiter pleinement de cette rencontre. « Je me sens comme une princesse. » Son ton légèrement amusé laissait entrevoir qu'elle était un peu moins sur la défensive. Elle acquiesça d'un signe de la tête et se mordit la lèvre lorsqu'il disparut dans le couloir. Elle poussa un soupir en sortant de son sac quelques unes de ses affaires qu'elle alla poser dans l'armoire de la pharmacie, dans la salle de bain. Elle avait vraiment l'impression qu'elle venait de débarquer dans un manoir, quand on comparait à la petite maison dans laquelle vivait sa mère, à Manchester. Elle laissa néanmoins, pour le moment, ses vêtements dans sa valise et récupéra un cadre qu'elle posa sur l'une des tables de chevets, à côté des fleurs. La photo avait été prise il y a longtemps, lorsque son père vivait encore et que son frère jouait le rôle d'un emmerdeur. Elle défit la queue de cheval qui retenait ses cheveux et les démêla avec soin. Après une telle journée, ça faisait du bien. Elle les replaça d'un même côté de sa tête, mais hésita à se relever pour retrouver Lawson à la cuisine. De quoi avait-elle peur? Sincèrement, il avait l'air plutôt sympathique, malgré ses appréhensions. Il n'était sans doute pas vraiment préparé à l'accueillir, non plus. Elle se pencha sur les fleurs pour en sentir leurs effluves et se mordit la lèvre alors qu'elle se redressait finalement. De toute façon, elle n'avait rien à faire, pour le moment, autant essayer de faire connaissance.

Elle s'engagea donc dans les escaliers, tentant de se faire aussi silencieuse que possible. Pénétrant dans la cuisine, elle glissa furtivement ses mains dans ses poches alors que Lawson s'apprêtait à mettre de la pâte dans une poêle. L'odeur lui arracha un nouveau sourire alors qu'elle s'approchait un peu, mal-à-l'aise. « Tu as besoin d'aide...? » Appuyée contre le comptoir, elle attrapa la cuillère avec laquelle il avait mélangé les ingrédients pour la lécher, son sourire se transformant rapidement en une grimace alors qu'elle la reposait dans l'évier. « C'pas si bon que ça! C'est même dégueu, de la pâte à crêpe. » Elle tentait du mieux qu'elle pouvait de détendre l'atmosphère, son rire emplissant la pièce alors qu'elle regardait la crêpe se dorer légèrement sous la chaleur. Il y avait longtemps qu'elle n'avait plus mangé de crêpes puisque sa mère détestait ça. Quelques bons souvenirs lui revinrent en tête alors qu'elle observait sans scrupule Lawson faire la cuisine. Elle se rappelait les matins où ils cuisinaient tous ensemble, la farine que son frère lui balançait sur le nez ou dans les cheveux, les cris qu'elle poussait en tentant de s'en débarrasser, les bulles de savon qui virevoltaient lorsqu'ils en venaient à faire la vaisselle. Elle se rappelait les sourires qui égayaient le visage de son père lorsqu'il voyait ses deux enfants s'amuser autant.

Un peu dans les vapes, Ella secoua légèrement la tête afin de chasser de ses esprits ses souvenirs et fronça légèrement les sourcils. « C'est dingue, quand même, que t'aies décidé de faire des crêpes, maintenant! J'en ai pas mangé depuis des années! Mais... C'pas le matin, d'habitude? » Légèrement moqueuse, elle laissa son regard se poser sur ce qui composait la cuisine et ne put qu'admirer le choix des couleurs et l'organisation. Néanmoins, lorsque le crépitement du four attira son attention, ses lèvres s'étirèrent en un sourire amusé alors que dans un murmure, elle affirmait: « Tu sais, quand tu t'installes devant les fourneaux, faut que tu t'en occupes, de tes crêpes! » Elles n'allaient certainement pas se tourner toutes seules! Or, si ça se trouve, elle avait parlé trop vite et la crêpe serait parfaitement dorée!
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Message(#) Sujet: Re: I JUST WANT TO GET OUT | LAWSON I JUST WANT TO GET OUT | LAWSON EmptyMer 13 Oct 2010 - 23:08





Peu à peu, Lawson prenait conscience du manège qui était en train de se jouer chez lui. Il était là, debout, devant les fourneaux, en train de préparer une pâte à crêpes. Depuis combien de temps n’avait-il pas fait ce geste pourtant si anodin ? Il avait beau fouiller dans sa mémoire, il n’en gardait pas le moindre souvenir. Et pourquoi faisait-il cela ? Ou plutôt pour qui ? Pour une jeune inconnue, au doux nom d’Ella, qu’il venait tout juste d’accueillir chez lui. A cette pensée, il eut un petit sourire. La situation pouvait être vraiment cocasse si on y réfléchissait bien. Oui, vraiment cocasse. Mais elle ne l’était pas, toute cette histoire était sérieuse, et Lawson s’en rendait compte plus les minutes et les secondes s’égrainaient. Il pensait à cette petite poupée qui se trouvait désormais dans sa chambre. Il espérait qu’elle se plairait ici, mais surtout qu’il assurerait. Il ne savait que trop bien ce que cela faisait d’être seul, de n’avoir aucun parent sur lequel s’appuyer, oh oui, il l’avait vécu lui aussi, et jamais il ne pourrait l’oublier. Alors qu’il mélangeait la farine avec le reste de la préparation, il repensa attentivement aux dernières minutes qui venaient de s’écouler. Il repensa au minuscule sourire d’Ella lorsqu’elle aperçut sa chambre, son premier sourire ici. Il ne l’oublierait pas. Non, jamais. C’était incroyable, mais pourtant, dès qu’il avait croisé son regard, il avait compris à quel point elle allait devenir importante pour lui, à quel point il allait s’attacher à elle. Il espérait au plus profond de lui-même, ne pas être déçu. Après tout, il ne la connaissait pas. Peut-être qu’elle était une adolescente rebelle, commettant des actes illégaux à tout bout de champs. A cette pensée il leva les yeux au ciel. C’était juste impossible. Ses petites plaisanteries lui revinrent alors à l’esprit: « Je suis pas pyromane, non plus... » et puis bien sûr: « Je me sens comme une princesse. » Elle l’avait dis d’une voix douce, tout en posant ses affaires sur son lit, signe qu’elle ne comptait pas mettre les voiles tout de suite. Il considérait donc qu’il était en période d’essai, et espérait secrètement que celle-ci s’éterniserait le plus longtemps possible. Oui, tout se passerait bien, il en avait décidé ainsi.

Lawson était en train de mélanger la pâte lorsque la demoiselle fit son apparition dans la cuisine. Elle avait été si silencieuse qu’il n’avait même pas remarqué sa présence. Lawson prit une louche pour verser de la pâte dans une poêle lorsqu’il entendit: « Tu as besoin d'aide...? » Il sursauta, fit un sourire stupide à Ella, et versa le contenu de la louche au bon endroit. Une fois que ce fut fait, il reposa la grosse cuillère dans le saladier et lui dit sur un ton faussement réprobateur: « Tu m’as fait super peur ! » Il allait falloir qu’il s’habitue à tout ça, au fait de ne plus être seul chez lui, au fait de se retrouver tous les jours dans la même pièce qu’une adolescente. Il lui répondit enfin: « Tout est sous-contrôle chef, j’aurai juste besoin d’aide au moment de les manger ! » Il eut un nouveau sourire, cette fois pas si stupide que ça, et observa Ella se pencher sur le plat pour gouter le liquide. « C'pas si bon que ça! C'est même dégueu, de la pâte à crêpe. » Le rire du jeune McArthur se joignit à celui de l’adolescente tandis qu’il la regardait grimacer. Il prit soudain un air paniqué et lui dit: « Peut-être que j’ai raté la pâte, ça se trouve mes crêpes vont être dégueulasses ! Je te préviens, si elles sont infâmes, tu te forces à les manger quand même, sinon je serai vexé, et c’est pas bon quand je suis vexé… » Il avait pris une mine sérieuse, mais son regard rieur le trahissait. Il mentait évidemment. Bien sûr que si ses crêpes étaient dégueulasses elle ne serait pas obligée de s’empiffrer. Il remarqua rapidement que la jeune fille s’était perdue dans ses pensées, respectant son silence, il continua à préparer les crêpes, les retournant et les mettant dans un plat lorsqu’elles étaient cuites. Et puis enfin, la voix mélodieuse d’Ella retentit à nouveau dans la pièce. « C'est dingue, quand même, que t'aies décidé de faire des crêpes, maintenant! J'en ai pas mangé depuis des années! Mais... C'pas le matin, d'habitude? » Oui c’était dingue, bien sûr que cela l’était. Mais qu’est-ce qui ne l’était pas dans cette situation. La présence de Lawson à Ocean Grove n’était-elle pas dingue ? Le fait qu’Ella vienne vivre ici ne l’était-elle pas non plus ? Non sincèrement, qu’est-ce qui était normal dans cette scène ? Lawson lui répondit alors d’une voix douce: « Tout est un peu dingue avec moi, tu vas vite t’en rendre compte. » Et puis il fronça les sourcils et d’une voix taquine lui répondit: « Et puis Mlle, vous apprendrez qu’il n’y a pas d’heure pour manger des crêpes ! Du moins, pas chez les McArthur. » Il lui fit un petit clin d’œil, oubliant qu’il avait une crêpe sur la plaque. C’est alors qu’Ella se moqua gentiment de lui, en lui rappelant que…« Tu sais, quand tu t'installes devant les fourneaux, faut que tu t'en occupes, de tes crêpes! » Lawson se retourna vivement, juste à temps pour… Observer sa crêpe partir en fumée ! « MERDE ! » Il retira rapidement l’objet non identifié qu’il jeta dans l’évier. Il se retourna vers Ella et lui dit: « Bon, on va faire comme si rien de tout ceci ne s’était produit. Garde l’image de moi comme étant un parfait cuisinier ! » Finalement, il entreprit de préparer la fin des crêpes. Une fois que ce fut fait, il déposa le plat au milieu de plan de travail central, et alla chercher de la confiture, du Nutella, du sucre en poudre, et plein d’autres aliments dans le même genre. Il plaça tout sur la table, et tandis une assiette à Ella. Il lui dit alors: « Dans cette maison y a une règle: Tu es chez toi, tu fais donc comme chez toi, c’est-à-dire que tu te sers quand t’en as envie. » En gros, elle ne devait pas se gêner, ni même lui demander la permission pour manger ou boire quand elle en avait envie. Lawson se tartina une crêpe de Nutella et ajouta: « Evidemment, si tu veux pas devenir obèse je te déconseille de te lever au milieu de la nuit pour t’empiffrer, bon après évidemment tu fais ce que tu veux. » Il lui fit un petit sourire et gouta sa crêpe, à sa plus grande satisfaction, elle était plutôt bonne, pour ne pas dire bonne. Alors qu’il dégustait ce petit encas, il regardait Ella, et s’étonnait de voir avec quelle facilité il parvenait à lui parler de façon naturelle, et sans la moindre gêne. Elle était dans sa maison depuis à peine deux heures, et voilà qu’il était déjà plutôt à l’aise avec elle. Evidemment, ce n’était que le début, les problèmes d’éducation allaient forcément apparaitre un jour ou l’autre. Lawson qui considérait qu’il fallait qu’ils apprennent à se connaitre lui dit: « Je te propose un truc, je te pose une question sur toi, tu me réponds, et inversement, tu me poses une question sur moi. » Il attendit sa réaction et voyant qu’elle ne s’y opposait pas, lui demanda: « Tu vivais où avant ? »



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Message(#) Sujet: Re: I JUST WANT TO GET OUT | LAWSON I JUST WANT TO GET OUT | LAWSON EmptyJeu 14 Oct 2010 - 5:41

« Bon, on va faire comme si rien de tout ceci ne s’était produit. Garde l’image de moi comme étant un parfait cuisinier ! » Ella baissa les yeux afin de taire un léger rire et reporta des prunelles rayonnantes sur Lawson, qui s'occupait aux fourneaux. La surprise égaya néanmoins ses traits lorsqu'elle le vit déposer sur le plan de travail une multitude de choses, toutes censées garnir les crêpes. Hésitante, elle ne savait que choisir et elle se décida finalement à couper sa crêpe en quatre afin d'avoir différentes saveurs. « Dans cette maison y a une règle: Tu es chez toi, tu fais donc comme chez toi, c’est-à-dire que tu te sers quand t’en as envie. » Elle acquiesça d'un léger signe de tête alors que tout était encore trop nouveau pour qu'elle accepte de suivre la règle à la lettre. Elle essaierait, pourtant, elle essaierait vraiment.

Elle eut un sourire à le voir tartiner sa crêpe de chocolat, un haussement de sourcils ponctuant les paroles de Lawson. « Tu sais, c'est en mangeant trop de nutella, que tu vas devenir gros! » Elle fit le geste d'un ventre un peu bedonnant avant de reprendre le pot qu'il avait déposé à côté de lui. Il n'y avait aucun doute, Ella pouvait bien manger tout ce qu'elle voulait, elle resterait toujours aussi menue. Elle n'avait jamais une faim d'ogre et parfois, on devait la pousser à manger un peu sinon elle laissait tout, sans y toucher. C'était une mauvaise habitude qu'elle avait prise, elle ne savait même plus pourquoi.

Elle déposa un peu de nutella sur son quart de crêpe et l'étendit avec un couteau avant de goûter également, levant le pouce avec un sourire afin de lui dire qu'elles étaient parfaitement réussies.

« Je te propose un truc, je te pose une question sur toi, tu me réponds, et inversement, tu me poses une question sur moi. » Ella baissa les yeux en se mordant la lèvre, peu excitée à l'idée de ce «jeu», qui ne ferait que dévoiler davantage sa vie à Lawson. Pourtant, il ne la connaissait pas, c'est elle-même qui s'en plaignait quelques minutes auparavant. Il ne la connaissait pas donc il ne pourrait jamais comprendre. Elle joua un instant avec sa crêpe avant d'acquiescer doucement, redressant les yeux vers lui. Après tout, c'était ainsi qu'ils apprendraient à se connaître, en posant les bonnes questions, petit à petit, en cohabitant. « Tu vivais où avant? » Facile. Elle eut un léger haussement d'épaule avant de saisir le pot de confiture. « Manchester. Dans le New Hampshire. C'est vraiment loin. » Elle étendit un peu de confiture sur son morceau de crêpe, incertaine quant à l'issue du jeu. Elle n'avait pas envie de lui déballer sa vie, comme ça, maintenant, simplement parce qu'il posait des questions. Elle voulait que ça se fasse naturellement, qu'elle puisse lui raconter des parcelles de son existence et qu'il puisse en faire de même.

« Si je te retourne la question, ça compte pas pour ma question, hein! Donc en plus... » Elle laissa son regard dériver un moment, à la recherche d'une question à lui poser. « Tu... as quelqu'un dans ta vie? » Pas que la vie amoureuse de Lawson l'intéresse particulièrement, surtout pas aujourd'hui, mais elle voulait tout de même savoir si elle devrait bientôt rencontrer la future promise, même si avec les dires de son tuteur, elle en avait conclu qu'il vivait seul. Soudainement intéressée et tentant surtout de détourner la conversation sur un sujet qui ne la concernait pas, elle demanda vivement: « T'as quel âge, au fait? » Elle se rendit néanmoins compte qu'elle venait de poser une question de trop et fit la moue en enfouissant un morceau de crêpe dans sa bouche. Ce ne fut que lorsqu'elle eut avalé sa bouchée qu'elle releva les yeux sur lui, consciente que Lawson ne résisterait pas longtemps à sa moue faussement attristée. C'était ce qu'on récoltait, pour avoir trop regardé Shrek ces deux dernières années! « Désolée. Une question. Tu m'en poseras deux? » Un sourire amusé naquit sur ses lèvres alors qu'elle tentait vainement de l'amadouer, consciente que la question de l'âge était parfois un peu tabou. Or, Ella n'en avait rien à faire, elle-même se vieillissant de quelques années lorsqu'elle en avait l'occasion, ou lorsqu'elle en avait besoin, surtout. Elle n'avait pas encore compris que c'était dès lors qu'on passait le cap de la trentaine qu'on commençait à compter les années dans l'autre sens!
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