(#) Sujet: and just like that, my life is broken. Sam 28 Aoû 2010 - 0:13
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♣ GIULIANA CARPENTER & WILLOUGHBY STANDHAAL ♣
'cause nobody wants to be the last one there 'cause everyone wants to feel like someone cares. someone to love with my life in their hands there's gotta be somebody for me like that.
Le réveil ne fut pas si facile ce matin-là. Tout simplement parce que je ne travaillais pas. Cela peut vous paraître bizarre, mais je n'aime pas ne pas travailler. Je suis avocat, et quand je le peux, je passe ma journée au travail. Mais il faut bien se reposer de temps en temps, et aujourd'hui était un jour de congé. J'avais eu du mal à me décider, mais tous mes proches me réclamaient un jour. Tout simplement parce qu'ils se faisaient du soucis pour moi. Je passais ma vie au bureau, et je faisais la fête jusqu'à pas d'heures. Ils savaient que quelque chose n'allait pas. Je n'étais pas ce genre de gars. Passer du temps avec mes amis, me changer les idées en faisant du sport, ne pas travailler... Ca, c'était mon attitude normal. Mais ça avait changé, depuis huit ans maintenant. Personne ne le savait, mais je n'avais pas changé du jour au lendemain par simple envie. Si je me suis réfugié dans le travail tout en devenant un homme à femmes et un fêtard, c'est pour l'oublier. Elle. Même huit ans après, je pensais toujours elle. Voilà pourquoi je n'aimais pas les journées où je ne travaillais pas. Car ma seule occupation était de penser, et je pensais forcément à elle. Alors qu'en travaillant, j'avais l'esprit ailleurs.
Posant un pied au sol, puis l'autre, je m'assied au bord de mon lit après m'être motivé à me lever. Je poussais un soupir et passais mes mains sur mon visage. Me levant, je me dirigeais vers la fenêtre. Ce que je vis me surpris. J'avais pris l'habitude de me lever aux aurores, et de voir une rue calme. Là, l'agitation était à son maximum, les oiseaux chantaient, et le soleil brillait. Je jetais un rapide coup d'oeil au réveil : 11h30. Wahou ! Ca faisait longtemps que ça ne m'était pas arrivé... Je me dirigeais alors vers la salle de bain pour prendre ma douche matinale. Après m'être préparé, je descendis au rez-de-chaussé, où se trouvait la cuisine, et pris une tasse de café. Je m'apprêtais à sortir, quand le téléphone sonna. « Allô ? (...) Oh, bonjour maman... (...) Oui, oui, ça va très bien. Je vais bien. (...) Non, j'ai pas eu de nouvelles. (...) Oui, tout va bien au travail. (...) Non, je travaille pas aujourd'hui, je suis en repos. (...) Oui, super. Bon, maman, c'est pas que je m'ennuie, mais il faut que je te laisse. (...) C'est ça oui, ce soir. Allez, au revoir. » Je raccrochais et sortis en vitesse dehors pour ne pas être stoppé par un autre coup de fil surprise.
Après avoir mangé en solitaire, je marchais dans les rues de Miami, sans pour autant savoir où aller. C'est alors que j'arrivais devant le zoo, ce qui me fit sourire. J'avais l'habitude d'aller au zoo avec mes parents lorsque j'étais petit, et je me rappelle de ce lieu comme un très bon souvenir. Je n'avais jamais posé les pieds à celui de Miami, et ça ferait quelque chose de mon après-midi. Après avoir payé l'entrée, je m'introduis alors dans le zoo. Marchant le long des différentes cages d'animaux, je me rapprochais des félins. Lions, tigres, panthères... Tout ça restait très impressionnant, même pour quelqu'un de 29 ans. La preuve. Je m'installais sur un banc en face de la cage des singes, et les regardais, comptant les minutes qui passaient. Ne voyant personne aux alentours, je m'autorisais à pousser la chansonnette, ce que j'aimais bien faire quand je me retrouvais seul. Généralement, je préférais le faire avec une guitare, mais en ce moment très précis, c'était légèrement impossible...
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(#) Sujet: Re: and just like that, my life is broken. Sam 28 Aoû 2010 - 14:24
But I don't have to make this mistake and I don't have to stay this way, if only I would wake. The walk has all been cleared by now, your voice is all I hear somehow. Calling out winter your voice is the splinter inside me, while i wait.
On ne pouvait pas toujours se rendre à l’évidence de quoi serait forgé demain, mais on pouvait peut être en apprivoisé la surprise. C’était bien trop compliqué pour raisonner ainsi et quelques fois on lâcher prise bien plus tôt que prévu. Ce matin là, la jeune avocate c’était levée de bonne heure - comme à l’accoutumée - effectuer un footing matinal histoire de reprendre correctement ces habitudes hors vacances. Ces dernières lui avaient fait le plus grand bien, elle ne reviendrait pas la dessus et puis un voyage en France qui irait contre cet avis ? Personne très franchement ! Seulement pour la Carpenter, vacances demeurait aussi synonyme de difficulté à reprendre les habitudes, et se pencher sur davantage de travail. Elle courrait donc dans quartier à un rythme régulier, la musique dans les oreilles afin de la motiver un peu à chaque minute. Un fait qui se vérifiait sans aucun problème. Les quelques voisins qui la connaissait la saluèrent d’un sourire ou bien d’une expression des plus amicales. D’ailleurs, elle n’avait jamais eu de discorde avec eux, et beaucoup d’entre eux la trouvait adorable et agréable habitante de voisinage. Tant mieux, Giuliana n’appréciait pas être l’objet d’ennuis contrairement à certains. Bifurquant dans l’allée de sa rue pour regagner la demeure de foyer, la blonde accéléra légèrement et poussa quelques secondes plus tard la porte principale de la maison. Se dirigeant vers la cuisine, elle ne fut pas surprise de voir une petite blonde à la chevelure ondulée manger déguster son petit déjeuner. Elle embrassa la fillette sur le front. « Alors ma belle, prête pour l’école ce matin ? ». La gamine esquissa un malicieux sourire en hochant vivement la tête. « Plus que prête, mais je crois que j’ai un peu mal au ventre. ». Sa figure maternelle émit un léger rire, et s’approcha doucement de la gosse. « Oh je crois simplement que tu es un peu angoissé à l’idée de retrouver tes amis, et ta maitresse voila tout ? Non ? ». La plus jeune lui répondit par un énième sourire, avant de lui faire un câlin. Parcourant la pièce du regard, elle s’interrogea pour savoir où se trouvait Alec, le père de Susie. Giulia ouvrit le frigo à la recherche d’une petite bouteille d’eau, dont elle but quelques gorgées. « Papa est dans la chambre, il est au téléphone … ». Lui avait elle dit en la devançant dans son raisonnement interrogatif. Cette petite était d’une intelligence et d’une perspicacité désarmante quelques fois. « Merci ma puce, je vais me doucher et m’habiller d’accord, alors en attendant tu sais ce que tu dois faire ? ». Susie répondit avec un sourire approbatif et poursuivit de manger son petit déjeuner. L’américaine se dirigea dès lors vers la chambre et comme prévu son mari était bien présent. « Ton footing s’est bien passé ? ». Sa voix était douce et calme. « Comme d’habitude, rien de spécial. ». Le chirurgien soupira doucement sans bruit et la toisa d’une œillade attentionnée. « On pourrait peut être sortir demain soir ? ». Giulia baissa légèrement la tête, soupirant à son tour. « Je ne peux pas Alec, j’ai une audience demain. ». Elle attrapa sa serviette et s’en alla prendre sa douce et se préparer.
Quelques instants plus tard, elle en sortit vêtu en fonction de ce temps quelques peu instable. Elle prit son sac qui trônait dans le couloir du premier étage, et s’attacha rapidement les cheveux en une queue de cheval rapide. Elle ne travaillait pas ce jour et pour une fois elle en fut satisfaite. Susie apparut au bout de couloir en criant quelques peu. « Maman, je crois que j’ai perdu mon doudou ! ». S’abaissant à sa hauteur, la jeune femme essuya les quelques larmes qui perlaient sur ses joues roses. Elle la considéra d’un sourire en la portant désormais dans ses bras, son sac en bandoulière sur son épaule gauche. « Tu es certaine ? Ecoute peut être que tu l’as perdu au parc du zoo hier après midi ? Je vais aller voir, pendant que tu es à l’école et ce soir, il sera de nouveau entre tes mains. Ca te va ? ». Susie sourit de toutes ses dents tandis que sa mère la posait par terre pour qu’elle puisse enfiler son manteau d’automne. Giulia en fit de même, et ouvrit la porte d’entrée. Alec en profita pour embrasser sa fille puis adressa un léger sourire à sa moitié. Une fois dans sa mini cooper noire, la blonde conduisit en direction de l’école du quartier, saluant quelques connaissances au passage. Un quart d’heure de route suffisait enfin pour la fille unique de la famille Carpenter-Blackwell se retrouve de l’enceinte de l’établissement scolaire. Un échange affectif et complice s’effectua entre la fille et la mère. Cette dernière prenant derechef la direction du parc afin de recouvrer la propriété du doudou de sa petite fille. Laissant sa voiture sur le parking du zoo, la mystérieuse entra après paiement dans l’enceinte même du zoo, et se mit à la recherche de la fameuse loutre en peluche. Préférant raisonner de manière méthodique, elle se souvint que Susie avait été insistante pour voir les singes, petits fripons quotidien. Elle marcha donc en direction des cages à singes, et comme elle l’espérait la petite peluche était bien là, gisant sur les rampes publiques. Elle le prit entre ses mains, et dès lors entendit une voix qui chantonnait non loin de là. Elle se retourna curieuse de voir de qu’il elle pouvait s’agir, et fut quelques peu surprise de voir l’image de Willoughby. « Will ? ». Un silence s’imposa à elle, ne sachant vraiment quoi lui dire et surtout par où commencer véritablement.
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(#) Sujet: Re: and just like that, my life is broken. Sam 28 Aoû 2010 - 16:42
Le zoo est l'endroit préféré des enfants. Ils sont nombreux à insister auprès de leurs parents pour aller admirer les lions et autres animaux sauvages. Il faut dire qu'on ne les voit pas tous les jours, et que cela nous permet de nous évader pour quelques heures. Ca a toujours été magique pour les petits, et ça le restera jusqu'à la fin des temps. Le zoo est une valeur sûre, car jamais les animaux sauvages deviendront domestiques. J'en savais quelque chose de la magie du zoo. J'adorais y aller lorsque j'étais petit, et mon rêve était de construire un élevage de tigres. Mes parents avaient beau me dire que c'était impossible, j'y croyais dur comme fer. Mais au final, c'est eux qui avaient raison, et je m'en suis aperçu au fil des années, en grandissant. Ce fut une réelle déception, mais j'ai réussi à m'en remettre. J'ai continué à aller au zoo, et à 29 ans, j'adore toujours autant y aller. Pour certains parents, c'est une corvée. Moi, je suis pressé de fonder une famille et d'y amener mes enfants. Enfin, ce n'est pas pour tout de suite... Je préfère me concentrer sur mon boulot. Et en ce moment, je ne vois qu'une femme pour devenir la mère de mes enfants... Et elle n'est pas à mes côtés.
Assis devant la cage des singes, je me surpris à penser à mon enfance. Le zoo me rappelait toujours les bons moments passés avec mes parents. Je les adorais tellement. Le fait de ne pas avoir beaucoup d'argent nous a permis de nous serrer les coudes, d'être plus proches les uns des autres... Ca m'a également permis d'avoir un but et de tout faire pour l'atteindre. C'est comme ça que je suis devenu avocat. J'ai tout fait pour entamer des études de droit, et maintenant, je suis un avocat réputé et bien payé. Très bien payé, même. Mes parents sont fiers de moi. Penser à eux me fit prendre conscience à quel point ils me manquaient. Je n'avais pas envie de parler à ma mère ce matin, mais ça ne veut pas dire que je ne l'aime pas. Ils sont les deux personnes les plus importantes de ma vie. Je leur dois tout.
Secouant la tête, j'essayais de penser à autre chose. Les avoir dans mon esprit avait tendance à me déprimer. Depuis que j'avais décidé d'aménager à Ocean Grove il y a un an, je ne les avais pas vu une seule fois. J'espérais bientôt y remédier, d'ailleurs. Pour m'aérer l'esprit, je commençais à pousser la chansonnette. Cela me détendait. J'aimais bien chanter et jouer de la guitare. Mais je n'avais jamais pensé à faire carrière dans cette voie-là. Cela restait une passion comme une autre. Alors que je chantais, je ne remarquais pas la jeune femme qui venait d'arriver. C'est quand j'entendis mon prénom que mon coeur s'accéléra. « Will ? » J'aurais pu reconnaître cette voix entre mille. Tournant la tête, j'aperçut le visage de Giuliana. Je ne dis rien pour l'instant, sous le choc. J'étais venu là pour elle, je savais que je risquais de la croiser à un moment ou à un autre... Mais je ne m'étais pas imaginé ressentir "ça". « Giulia... Salut. » Généralement, je posais la fameuse question "mais que fais-tu ici ?". Mais je savais très bien ce qu'elle foutait dans cette satané ville. Je l'avais suivie jusqu'ici, après tout... Mon regard se posa alors sur le doudou qu'elle tenait entre ses mains. « C'est à ta fille ? » Réalisant ce que je venais de dire, je me pinçais les lèvres. Je n'étais pas censé être au courant qu'elle avait une fille. Quel abruti ! Je passais la main derrière ma nuque, signe que j'étais gêné. Elle connaissait très bien ce tic, et savait pertinemment ce qu'il signifiait... Je fourrais alors mes mains dans les poches de mon jean, et évita son regard.
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(#) Sujet: Re: and just like that, my life is broken. Sam 28 Aoû 2010 - 20:02
Lorsqu’elle était sortie ce matin, elle ne c’était pas attendu le moins du monde à croiser la personne pour laquelle l’amour était toujours présent, la personne qu’elle avait aussi fuit pour un problème qu’elle jugeait si important autrefois. Mais elle ne s’attendait pas à le voir en chair et en os devant elle, ainsi comme s’ils c’étaient quittés la veille d’une histoire vieille de trois années. Secouant la tête histoire de reporter son attention sur la situation actuelle, Giuliana l’observait d’une œillade discrète et heureuse intérieurement de voir qu’il se portait bien. « Giulia … Salut. ». Sa voix non plus - qu’elle chantonne ou non - n’avait pas changé pour un sous, son regard marron se releva vers le jeune homme et elle répliqua sur une voix quelques peu sous le choc. « Salut … Je ne m’attendais pas à te croiser ici, enfin c’est pas que … Je veux dire je ne savais pas que tu étais du coin ? ». Après tout, en huit années elle avait appris à connaitre les habitants du quartier, donc elle aurait eu malgré elle des nouvelles arrivées. Remettant une mèche derrière son oreille, elle s’aperçu qu’elle tenait toujours entre ses mains la petite loutre en peluche de sa fille, ce que le jeune américain lui fit remarquer. « C’est à ta fille ? ». Elle hocha le visage d’un geste approbatif, et rigola à la situation présente qu’elle trouvait étrange pour ne pas dit sortir de l’imaginaire. « Oh oui, on est sortit toutes les deux hier avant la reprise de la rentrée et elle la laisser ici alors je me suis dit qu’avec un peu de chance, je le retrouverai au même endroit. ». La Carpenter, finit par esquisser un énième sourire franc aux commissures de ses lèvres. Puis un nouveau silence passager s’installa de nouveau entre eux. Un laps de temps, cependant qui permit à Giulia de comprendre certaines choses, notamment l’interrogation de savoir comment il avait eu vent de sa situation de mère ? Et pourquoi est-il présent à Ocean Grove, alors qu’elle l’avait quitté il y a huit ans de cela sans un seul mot ? Il y avait anguille sous roche, elle ne le connaissait que trop bien et le temps n’y avait rien changé. Il y avait toujours cette gêne en lui, et son pressentiment ne la trompait jamais ou presque. Elle s’approcha alors de lui légèrement et poursuivit sur une intonation de méfiance. « Comment es-tu au courant de son existence ? ». La jeune n’était pas dupe de son visage angélique, et s’il était venu dans cette ville c’était pour quelques choses de précis, elle savait intérieurement et n’était pas prête de lâcher l’affaire, il la connaissait tout aussi bien sur ce point de vue là. « Tu n’es pas ici par hasard Will, toi comme moi, on le sait. Bien que je dois avouer que tu as toujours apprécié les petits singes. ». Finit-elle par dire dans un rire discret comme pour détendre l’atmosphère. Elle rangea la peluche si précieuse à sa petite gamine dans son sac bandoulière, et croisa les bras sur sa poitrine. Un léger vent frisquet joua dans sa chevelure d’un blond doré. Derechef, Giulia porta un regard neutre et quelques curieux sur son interlocuteur, s’interrogeant sincèrement sur sa présence ici, après tant d’années, tant de temps perdu finalement.
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(#) Sujet: Re: and just like that, my life is broken. Ven 3 Sep 2010 - 22:42
Si j'avais déménagé à Ocean Grove, c'était pour retrouver Giuliana. Après sept ans d'absence dans ma vie, elle me manquait sérieusement. Depuis qu'elle avait subitement rompu avec moi, je ne l'avais pas revue. J'avais mis du temps à m'en remettre, et je n'étais pas totalement guéri, puisque je n'avais pas réussi à me remettre sérieusement en couple avec une autre. Elle occupait toujours mes pensées, et je n'arrivais pas à l'oublier, bien que j'essayais de toute mon âme. J'avais donc fais mes recherches, et j'avais appris qu'elle habitait à Ocean Grove, un quartier tranquille de Miami. J'y avais donc emménager, surtout que ça ne me déplaisait pas de vivre dans un endroit tel que Miami. Mais en arrivant, j'avais appris par le voisinage que Giuliana était partie à l'étranger, et qu'elle ne reviendrait qu'un an après. Au bout de quelques temps, j'ai également appris qu'elle s'était mariée et qu'elle avait un enfant. Une fille de deux ans. Cela ne m'avait pas fait plaisir de l'apprendre. Après tout, je la considérais comme la femme de ma vie, je n'avais pas réussi à l'oublier, et j'apprenais qu'elle avait refait sa vie avec un autre homme. Comment pourrais-je rivaliser avec le père de sa fille ? Puis après, j'ai réfléchi, et je me suis dis que si elle était heureuse, c'était le plus important. Après tout, je ne voulais que mon bonheur. C'était sûrement la raison pour laquelle je l'avais laissée partir si facilement, que j'avais attendu tant de temps pour la retrouver. Elle avait besoin d'espace, et je devais le lui donner. Mais j'ai appris par la suite qu'elle n'était pas heureuse en ménage, ce qui m'a donné une lueur d'espoir. Puis un an a passé, et elle est revenue. Du moins, c'est ce que tout le monde disait. Je ne l'avais pas encore revue, mais je m'y étais préparé mentalement. Sûrement pas assez, car en la voyant en face de moi à ce moment précis, c'est comme si mon coeur allait me lâcher. Elle avait tellement changé, mais en même temps, elle était restée la même. J'avais deux impressions : celle de la connaître par coeur, et celle d'avoir à faire à une étrangère... Je n'aimais pas du tout cette dernière sensation. « Salut... Je ne m'attendais pas à te croiser ici, enfin c'est pas que... Je veux dire je ne savais pas que tu étais du coin ? » Que pouvais-je répondre à ça ? Dès les premières retrouvailles, je n'allais pas avouer que j'étais là rien que pour elle, ça la ferait fuir. Je ne voulais pas qu'elle me juge. « Disons que j'avais besoin de changer d'air... J'ai un ami qui habite dans le coin. » Si l'ami en question était la femme dont j'étais amoureux et à qui je n'avais pas parlé depuis huit ans, je disais la stricte vérité... Je me sentais mal pendant un instant de lui mentir. Je n'avais jamais aimé ça. Et elle pouvait vite savoir que quelque chose n'allait pas, elle me connaissait par coeur après tout. Et cela me stressait encore plus... « Oh oui, on est sorties toutes les deux hier avant la reprise de la rentrée et elle l'a laissé ici alors je me suis dis qu'avec un peu de chance, je le retrouverai au même endroit. » Cette phrase me fit sourire inconsciemment. J'aimerai tellement voir la bouille de la petite. « Elle doit être magnifique, comme sa mère... » Nos regards se croisèrent, mais elle n'ajouta rien. Cependant, je vis son visage changer brusquement d'expression, et tout d'un coup, je fus pris d'une angoisse. Elle avait réalisé que j'avais dis quelque chose de louche : comment étais-je censé être au courant qu'elle avait une petite fille ? J'aurais voulu qu'elle ne relève pas, mais elle semblait décidée à avoir des explications. « Comment es-tu au courant de son existence ? » « Euh... » Je me sentis terriblement mal, et j'en perdais mes mots. J'étais incapable d'émettre le moindre mot, de sortir la moindre excuse valable. Elle m'avait pris la main dans le sac, et maintenant, pour cacher que j'étais là pour elle, c'était raté... « Tu n'es pas ici par hasard Will, toi comme moi, on le sait. Bien que je dois avouer que tu as toujours apprécié les petits singes. » Cette dernière phrase détendit quelque peu l'atmosphère, mais il vit dans le regard de Giuliana qu'elle attendait de sérieuses explications. Il lui devait bien ça... « Ce que j'ai dis, c'était vrai. J'avais besoin de changer d'air... Mais... » Enfonçant mes mains dans les poches de mon jean, je n'étais pas à l'aise du tout. « Je dois t'avouer que ta présence ici m'a décidé à quitter Los Angeles. Tu... Tu me manques, Giulia... Ca fait peut-être huit ans, mais quand tu m'as quitté, tu as laissé un immense vide dans mon coeur, qui ne s'est toujours pas rempli au fil du temps. Alors quoi ? Es-ce un crime de vouloir te revoir ? »
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(#) Sujet: Re: and just like that, my life is broken. Jeu 9 Sep 2010 - 22:01
Si autrefois elle avait dû choisir entre le laisser partir et prendre le temps de l’écouter une énième fois, la jeune femme aurait bien évidement écoutait son cœur et une fois de plus elle aurait usée de patience envers son petit ami de l’époque. Une époque qu’elle regrette intérieurement, mais sans son départ de Los Angeles l’existence de sa petite fille de quatre ans - bientôt - ne serait guère possible. Un petit individu pour lequel elle donnerait sa vie entière sans la moindre hésitation, donc elle malgré les regrets intérieurs elle ne refoulait pas cette décision d’avoir quitter sa ville natale. Et pourtant depuis tout ce temps, ses sentiments pour Will ne c’était jamais tût, à croire qu’il la suivait partout : dans ses pensées comme géographiquement parlant. Sa présence à Ocean Grove la surprenait légèrement au début de leur échange, mais plus les minutes défilaient plus elle trouvait cela étrange. Dès lors, Giuliana l’interrogea alors sur ses attentions pour cette ville et il lui répondit quelques peu hésitant au premier abord. « Disons que j'avais besoin de changer d'air... J'ai un ami qui habite dans le coin. ». Elle serra ses lèvres en une ligne mince et hocha lentement le visage de manière à lui faire comprendre qu’elle comprenait, après tout elle était partie une année elle-même pour prendre l’air, loin de son lieu d’habitat, à des kilomètres de son mari et prendre un bon mètre de recul. Une véritable bouffée d’oxygène il n’y avait que cela de vrai pour s’en sortir dans l’existence, du moins elle se forçait à y croire. « Tu as bien raison, rien de mieux que de prendre le large pour reprendre ses esprits. ». Lui avait elle glissait dans un rire amusé et tout à fait compréhensif. « Elle doit être magnifique, comme sa mère... ». Replaçant une de ses mèches rebelles derrière son oreille, la mère de famille lui expliqua brièvement la raison de sa présence puisqu’il semblait s’attardait sur la loutre en peluche de sa fille, un sujet qui l’interpella une fois de plus. Il avait donc eu vent de sa condition de mère, ce que le voisinage pouvait être beau parleur quelques fois, ce n’était pas croyable ! Giulia reporta son regard marron sur son interlocuteur et garda ses lèvres scellé tout en le couvant d’un regard neutre, calme et quelques peu perdu à la fois. Elle finit néanmoins par baisser son visage sur l’herbe actuellement fertile qui dominait une partie du zoo de la ville, histoire de ne pas croiser le regard intense de son amour d’antan - bien qu’elle continuait à l’aimer au travers de leur rupture déjà passée -. « Ce que j'ai dis, c'était vrai. J'avais besoin de changer d'air... Mais... Je dois t'avouer que ta présence ici m'a décidé à quitter Los Angeles. Tu... Tu me manques, Giulia... Ca fait peut-être huit ans, mais quand tu m'as quitté, tu as laissé un immense vide dans mon coeur, qui ne s'est toujours pas rempli au fil du temps. Alors quoi ? Es-ce un crime de vouloir te revoir ? ». Surprise de savoir qu’il était revenue pour la revoir, qu’il ne l’avait pas oublié depuis huit années, qu’elle lui manquait, tout cela la rendait quelques peu silencieuse. Vous dire qu’elle était malheureuse, serait mentir car elle était heureuse de le voir ici avec elle et présentement son désir intérieur était agréable, entendu et sans aucune accroche. Bras serrés contre sa poitrine, elle s’autorisa à poser de nouveau ses prunelles sur celui du brun, et elle finit par soupirer doucement. « Je ne vais pas te jeter la pierre, car je suis heureuse de te revoir vraiment. ». Sa voix était douce et joyeuse. Elle s’approcha de lui et le pris dans ses bras, comme pour lui montrer qu’elle était réellement contente de cette rencontre hasardeuse et quelques peu provoquée en un sens. La Carpenter se recula de quelques pas, et le considéra d’un sourire consciente qu’elle ne pouvait guère laisser Will sans réponse face aux mots qu’il venait de prononcer un peu plus tôt. Main dans les poches désormais, elle plissa légèrement les yeux et poursuivit. « Si je te disais que depuis huit ans je n’ai pas pensée à toi, cela serait un mensonge. Et si je te disais également que mes sentiments pour toi sont différents alors je te mentirais aussi. En dépit, du fait que je suis ménage et que ma vie à changé : toi aussi tu m’as manqué. Alors pour te répondre, non ce n’est pas un crime mais une agréable surprise ! ». Elle rigola d’un bruit cristallin tout en secouant son visage pour masquer son amusement, mais c’était avant tout pour ne pas le regarder et jauger son expression.
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(#) Sujet: Re: and just like that, my life is broken. Ven 17 Sep 2010 - 22:12
Lorsque je repensais à notre rupture, à son départ, je m'en voulais. Après tout, je l'avais cherché. Je m'étais comporté comme un gamin avec elle. Irresponsable, fêtard, je n'en faisais qu'à ma tête. Je l'aimais comme jamais je n'avais jamais aimé personne. Elle m'apportait une sorte de stabilité, mais je ne voulais pas que tout le monde croit que j'étais dépendant d'une fille. Alors je continuais mes conneries, malgré ses nombreuses menaces de partir. Vu qu'elle ne passait jamais à l'acte, je m'étais dis qu'elle ne partirait pas, que notre amour vaincrait. Et pourtant... Du jour au lendemain, elle m'a laissé seul, sans se retourner une seule fois. Jamais elle ne m'a rappelé pour prendre de mes nouvelles, jamais je ne l'ai revue après ça. C'était sans doute une bonne chose, maintenant que j'y pense. Si je l'avais revue après notre rupture, je ne sais pas ce dont j'aurais été capable de faire ou de dire pour essayer de la récupérer... Et je sais qu'elle n'aurait pas du tout apprécié. D'ailleurs, je me demande encore comment elle a pu me supporter pendant trois ans.
Je n'avais jamais été du genre à cacher mes sentiments, je disais toujours ce que je pensais. Pourtant, une fois face à elle, lorsqu'elle me demanda ce que je faisais à Ocean Grove, je n'osais pas lui répondre franchement. Devais-je lui avouer que j'étais revenu pour elle ? Je n'en étais pas sûr... Maintenant que j'étais face à elle, j'avais peur de tout foiré, peur qu'elle ne m'en veuille, peur qu'elle n'accepte pas... Alors je lui avouais qu'un ami vivait aussi. Ce n'était pas vraiment la vérité, sauf si on considérait que Giuliana était l'amie en question. « Tu as bien raison, rien de mieux que de prendre le large reprendre ses esprits. » Je lui souris. Elle n'avait pas l'air de prendre mal le fait de me revoir, ce qui me détendit légèrement.
Cependant, pendant une seconde, je crus que tout allait foirer. J'avais évoqué sa fille. Sa petite fille de trois ans, dont je n'étais pas censé connaître l'existence. Elle avait ce regard qui me perturbait. Elle voulait la vérité. Elle savait que je n'étais pas ici par hasard, et j'étais obligé de me livrer à elle. Je ne pouvais pas lui mentir. Je n'en avais jamais été capable, c'était stupide de ma part d'avoir cru qu'après huit ans, tout aurait changé. Je me mis alors à nu, lui révélant les vrais raisons - ou du moins en partie - de mon arrivée à Ocean Grove. Inutile de lui préciser toutes les recherches que j'avais fait pour la retrouver. Même la mère de Giuliana m'avait aidé. En même temps, elle m'avait toujours approuvé en tant que gendre. Pendant quelques secondes, mon coeur s'arrêta de battre. Après cette mini-déclaration, Giuliana m'avait regardé, sans rien dire, avant de baisser la tête. J'avais peur, peur de comment elle pouvait réagir. « Je ne vais pas te jeter la pierre, car je suis heureuse de revoir vraiment. » A ces mots, je relevais la tête, plein d'espoir. Elle était vraiment heureuse de me revoir, et je n'avais pas besoin de plus pour être heureux à ce moment précis. Elle aurait pu me tourner les talons et repartir à sa vie. Une vie qu'elle avait choisi de vivre sans moi. Elle m'avait quitté d'une telle façon que la perspective qu'elle ne veuille plus me voir n'était pas exclue... Alors que j'allais commencé à parler, elle prit la parole. « Si je te disais que depuis huit ans je n'ai pas pensé à toi, cela serait un mensonge. Et si je te disais également que mes sentiments pour toi sont différents alors je te mentirais aussi. En dépit, du fait que je sois en ménage et que ma vie a changé : toi aussi tu m'as manqué. Alors pour te répondre, non ce n'est pas un crime mais une agréable surprise ! » Alors ça pour une surprise, c'était une surprise. J'en étais bouche-bée. Qu'est-ce que tout cela voulait-il dire ? Qu'elle ne m'avait jamais oublié ? Qu'elle ressentait toujours quelque chose pour moi ? Je préférais ne pas trop me poser de questions. Je lui souris suite à l'entente de son rire, qui m'avait tant manqué. « On... On marche un peu ? » Lorsqu'elle acquiesça, je mis les mains dans les poches et continua la chemin que j'avais interrompu. Passant devant divers animaux, je n'y prêtais aucune intention, beaucoup plus à l'affût des paroles de Giuliana. « Alors... Qu'est-ce que tu es devenue, depuis ce temps ? » Bien qu'il savait la plupart des choses concernant sa vie présente, il préférait entendre sa voix douce et mélodique qui lui avait tant manqué.
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(#) Sujet: Re: and just like that, my life is broken. Mer 22 Sep 2010 - 17:42
Il y avait les sentiments des enfants, et puis les amours d’adolescents, ceux que l’on croit éternels au fond de nous même. Cela peut paraitre stupide, voir complètement candide à souhait, mais y croire c’est avant tout y mettre de l’espoir. L’espoir, la jeune femme en avait toujours et en usait toujours lorsqu’elle était en couple avec le jeune homme, et encore aujourd’hui, elle tendait à croire que leur relation pouvait aller en s’améliorant. Elle se souvient encore des propos que lui avait dit sa mère lors de son mariage avec Alec, mais elle ne l’avait aucunement écouté, histoire de laisser le passé appartenir au passé. Proverbe bien plus facile à dire qu’à faire en toute réalité. Lorsque Giuliana appris la vérité sur sa véritable présence ici, elle ne pouvait que sourire, heureuse de constater que lui non plus ne l’avait guère oublié. Étaient ils sur la même longueur d’onde de sentiments ? Avaient ils les mêmes espoirs intérieurs et personnels ? Pouvaient ils réellement s’entendre comme autrefois ? Autrefois … Tout était une question de passé, une époque révolue pour laquelle ils ne pouvaient plus faire grand-chose, mais après tout l’avenir à toujours beaucoup de surprises. Alors qu’elle venait de lui dire en toute honnêteté ce qu’elle pensait sur sa provenance à Ocean Grove, la blondinette baissa légèrement les yeux afin de ne pas commettre de faux pas en croisant une fois de plus le regard de son interlocuteur. Ce dernier semblait être connaisseur sur pas mal de point de son existence : la naissance de sa petite de trois années notamment. Soudain, elle se questionna sur l’aide qu’avait pu lui apporter sa figure maternelle, elle qui avait - et a - toujours porté Will en haute et sympathique estime. Elle esquissa un rire amusé, en visionnant la réaction de sa mère. Dès lors, la voix coutumière et calme de Will la ramena sur la réalité actuelle des faits. « On … On marche un peu ? ». Hochant vivement son visage, l’avocate suivit le rythme de marche de brun, d’un pas tranquille. Les prunelles rivaient au loin, quelques peu levées vers le ciel, la Carpenter respirait doucement l’air frais de ce temps voulu instable pour un début d’automne. « Alors … Qu’est ce que tu es devenue, depuis tout ce temps ? ». La tête toujours fixée droit devant elle, Giulia glissa ses mains dans les poches de sa veste de saison et commença d’une voix posée. « Après mon départ de Los Angeles, je suis retournée quelques temps chez ma mère, histoire de terminer l’année à l’université. Une fois le diplôme en poche j’ai fini par quitter la ville, j’avais réellement du mal à me faire à l’idée de tout oublier alors j’ai pris le taureau par les cornes et j’ai fait ce qui me semblait le mieux. Je suis partie pour Ocean Grove où mon père bosse. La clinique c’est un peu toute sa vie, il n’a pas changé pour un rond. ». Derechef, elle émit un léger rire. Il était vrai que son chirurgien de paternel demeurait un grand homme de la médecine et pour cause il régissait la clinique de la ville avec ses idées révolutionnaires mais parfois grandement efficace. « Enfin bref, c’est ici que j’ai rencontrée Alec et tout s’est enchainé un peu vite, peut être même trop vite. On avait chacun nos métiers respectifs mais on arrivait à gérer sans soucis. Et puis deux années après la naissance de Susie … ». Le silence semblait parler pour elle, après tout il devait avoir également eu vent que son mariage battait de l’aile, mais elle n’aimait pas trop dialoguer la dessus puisqu’elle n’était pas du genre à s’apitoyer sur son sort. « Il m’a trompé avec sa secrétaire, le classique de l’existence en somme. ». Elle le considéra d’un fin sourire maladroit et le regarda d’une œillade interrogatrice. « Et toi, alors tu as réussit dans ce que tu as voulu devenir ? Un brillant avocat ? ». De nouveau elle souriait mais d’une sincérité évidente, il n’y avait pas à redire.
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(#) Sujet: Re: and just like that, my life is broken.
and just like that, my life is broken.
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