(#) Sujet: It's was time that you wake up - Daphne Mar 24 Aoû 2010 - 1:15
Elle s'était enfin éveillée. J'avais reçu un appel de l'hôpital me disant que Daphne Williams s'était réveillée, après avoir passé plus d'une semaine dans le coma. J'avais conscience du mal que j'avais fais et j'étais rongée par la culpabilité. La dernière fois que j'avais vu Daphne - la nuit de l'accident - J'avais mal agi. Les images défilaient en boucle dans ma tête. J'entendais de nouveau le son de nos voix, je la revoyais ingurgité son mélange de drogues et de cachets. J'assistais à la scène, impuissante. Essayant d'intervenir, en vint. Je m'étais fichue d'elle et de son addiction pour la drogue. Énervée, car elle avait osée m'en proposer. J'avais prétendu la laisser s'amuser. Elle l'avait mal pris. C'était stupide. J'étais stupide. Je connaissais la drogue. J'avais aussi eu cette dépendance. Cela n'avait rien d'amusant, ni de drôle. Daphne avait agit de manière stupide et très excessive, mais peut importe. C'était de ma faute à moi ! Elle avait fait une overdose par ma faute. Telle la bourrasque, j'avais tout dévasté sur mon passage...
Je frappais deux coups à la porte de la chambre d'hôpital. L'infirmière m'avait autorisée à aller lui rendre visite, a condition de garder une attitude sereine. Une boule s'était formée au niveau de mon ventre. J'avais peur. En faite, j'avais été inquiète toute la semaine. J'avais tant attendu ce moment. L'instant où le personnel de l'hôpital m'appellerait pour me dire qu'elle était réveillée. Oui, je m'en faisais pour elle et ce qui lui arrivait ne m'était plus égal. Cela ne m'était plus égal, car quoi que j'en dise et même si j'essayais de me persuader du contraire, je tenais à Daphne. Elle avait pris de l'importance dans ma vie. J'entrais dans la pièce, m'avançant vers elle. J'avais passé ma semaine ici pratiquement. J'étais restée à son chevet et lui avait dit des choses qu'elle ne se rappellerait pas. Je n'avais pas versé de larmes, mais la voir dans se lit me faisait énormément de peine. Il m'avait été aussi impossible de trouver le sommeil. Ce qui s'était produit était bien trop présent dans mon esprit.
« Bonjour... »
Dis-je simplement. J'avais peur de sa réaction en me voyant. Elle m'en voudrait sans doute. Je m'attendais à ce qu'elle m'envoie balader. Je l'aurais mérité. J'avais vraiment tout fait pour qu'elle me déteste. L'attirance que j'avais pour elle m'effrayait à tel point que je refusais de voir où d'écouter ce qu'elle me disait, préférant penser qu'elle se jouait de moi, que tout ce qu'elle voulait c'était me mettre dans son lit. « Je fais tout mon possible pour te montrer l'attirance que j'ai pour toi mais t'es aveugle ou tellement obsédée par ton hétérosexualité que même si je te disais que je t'aimais, tu ne m'écouterais pas. » - Ces paroles-ci m'étaient aussi revenus pas mal de fois à l'esprit. L'intérêt qu'elle avait pour moi était t-il donc réel ? Elle ne se moquait pas de moi ? Je repoussais toutes mes pensées pour me concentrer sur Daphne. Je lui adressais un sourire léger, avant de rompre le silence.
« Comment est-ce que tu te sens ? »
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(#) Sujet: Re: It's was time that you wake up - Daphne Mar 24 Aoû 2010 - 13:27
La vie passe. Inexorablement. Rythmée par le flot continuel de visages sans noms, d'actes et de pensées sans intérêt. Ma vie se résumait à ça. Finalement; à l'image de ma personne. C'est ainsi que je me réveillais, un triste matin d'Août 2011, étendue dans de longs draps aseptisés, sans odeur... et sans couleur. J'étais restée dans le coma plus d'une semaine. L'overdose avait entraîné un dysfonctionnement cérébral sévère. Décrit sommeil profond afin de ne pas me brusquer j'avais éclaté de rire. « Vous auriez dû me débrancher. » Après quoi, on avait envoyé le psychologue de service et le chargé d'admission en hôpital psychiatrique. Il était toujours là et pensait que je finirais par parler de mon gré. J'avais juré le haïr, de haïr ma mère, mon père, ma sœur, tout le monde. Excepté Quinn. Elle avait passé le plus clair de son temps à me veiller. Je ne sais ce qu'il cherchait mais il n'eut pas ce qu'il escomptait; une réaction de ma part. Que voulait-il que je fasse, que je dise, que je pense ? Que devais-je penser d'une femme qui ne connaissait rien à la drogue mais qui pourtant me jugeais tel un monstre, tel un semblant de vie, qui considérait mon addiction comme un jeu. Rien. Je ne dirais rien. Ça n'avait plus d'importance.
« Comment est-ce que tu te sens ? » « Ne soyez pas surprise si elle ne vous répond pas. Mais elle vous entend. » Sa silhouette grasse et trop ronde passait devant moi, tel un symbole de mauvais présage. La porte se refermait sans que je n'entende le bruit à mesure qu'un visage familier se rapprochait de moi, de mon lit et de ma pâle existence. Je n'arrivais pas à la regarder, je n'arrivais pas à lever la tête. J'avais la gorge sèche et les membres endoloris. Refusant d'avaler quoi que ce soit, on m'avait installé une perfusion visant à m'apporter de quoi faire vivre le corps. C'était désagréable mais sans plus. En fait, je ne le sentais même pas.
La police était venue, elle aussi. Elle voulait m'interroger sur la possession de drogue, le nom de mon fournisseur, si je fournissais également. Je n'avais pas répondu. Le médecin de garde les avais chassés. Ils reviendraient une fois sortie de l'hôpital. Je m'efforçais de ne pas penser à cette perspective. Pensant dans un délire psychotique que je finirais par les tuer, me tuer et flinguer la vie. J'avais peur. Peur de l'avenir. Peur de rêver encore à l'inconnu et de me désillusionner encore une fois. Peur de croire en la vie, en l'Homme. En Quinn. Et ses allées et venues me troublais. Je ne comprenais pas qu'on puisse m'accorder du temps, qu'elle ai passé son temps à me veiller, moi, me parler, qui sait. Sans que je ne lui réponde. Personne depuis mon départ à New York n'avait eu ce genre d'attentions. Connor m'aurait envoyé des bouquets de fleurs, des chocolats, des présents... serait venu une fois pour toute et serait reparti, énervé de ne pas avoir de réponse à ses monologues.
« De l'eau. » Murmurais-je, la voix rauque et fragile, clignant des yeux. Ca semblait irréel. Comme si, comme si j'avais une vie. Comme si je comptais pour quelqu'un. Se réveiller et avoir une visite, savoir qu'on nous a veillé. Avoir une quelconque importance, même faible pour quelqu'un. Voir un visage familier parmi ces décors blancs et froids. Percevoir la chaleur d'un être, distinguer un sourire bienveillant parmi une centaine d'employés uniformes... je tournais enfin la tête vers elle. Ma bien aimée.
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(#) Sujet: Re: It's was time that you wake up - Daphne Mar 24 Aoû 2010 - 20:40
« Ne soyez pas surprise si elle ne vous répond pas. Mais elle vous entend. »
Je lançais un regard au psychologue sans rien rétorquer. Je me contentais de hocher la tête en signe d'approbation. Cela me rappelait mon passé. J'avais aussi eu à faire à des psy. Après mon overdose, durant ma cure de désintox, après ma cure de désintox. Ils s'efforçaient à vouloir me faire parler, à m'analyser, chose inutile puisque j'avais décidé de rester silencieuse. Il avait toujours été hors de question de me confier à l'un d'eux. Ces gens n'étaient là que pour gagner leur vie. Il ne faut pas se leurré, pour la plupart, ils se fichent pas mal de ce qui nous arrive. Je me souvenais ne pas avoir parlé pendant des jours après mon overdose. Je ne m'attendais pas à ce que Daphne le fasse. J'attendais que le psychologue nous laisse seules avant de me retourner vers la jeune femme - « Tu as dû le supporter combien de temps celui là ? » - dis-je en parlant du psy. J'essayais de détendre l'atmosphère, surtout de me détendre. Daphne affichait une petite mine et son teint était très pâle. Je ne savais plus par où commencé. J'avais trouvé des tas de choses à lui dire lorsqu'elle était endormie, mais maintenant que je me trouvais face à elle, c'était plus difficile. La situation n'aidait en rien. Daphne devait me détester et elle devait même se demander ce que je faisais ici. Les infirmiers lui avaient t-ils dit que j'avais passé mes journées à son chevet ? Tant que les visites le permettaient, j'étais restée à ses côtés.
Un son de voix faiblard et fragile retenti dans la pièce, la voix de Daphne. Je m'empressais d'attraper la carafe d'eau sur la table de nuit et d'en déverser dans le verre pausé à coté. Je lui tandis ensuite le verre - « Voilà. » - exprimais-je d'une voix claire. Je pris place sur le fauteuil installé à côté du lit et observait Daphne. Si vous pouviez savoir combien cela me soulageait, de la voir réveillée. Je me demandais ce qu'il adviendrait par la suite. Elle avait fait une overdose, les autorités ne tarderaient pas à intervenir à cause de la drogue. Je sentis un léger malaise. Je ne voulais pas que Daphne ait des ennuis. Je n'étais vraiment que source de problèmes, elle aurait probablement continué sa petite vie sans moi. Je me souvenais avoir pensé qu'elle était dangereuse pour moi, mais je l'étais certainement davantage pour elle. Cette overdose allait impliqué sans doute pas mal de choses. Je suppose qu'ils aillaient aussi vouloir l'envoyer en centre et lui faire suivre une cure. Elle tourna la tête vers moi, j'essayais de lui offrir un sourire rassurant.
« Je suis contente que tu te sois enfin réveillée. » - Je ne la quittais pas des yeux. J'étais sincère. Je me sentais concerné par ce qui lui arrivait et ça se voyait. Je laissais passé un moment de silence, avant de me lancer de nouveau - « C'était vraiment stupide... je veux dire ce que tu as fais. » - dis-je d'une voix anxieuse. Mon but n'était pas de l'engeuler ou de lui faire des reproches. Je n'avais même pas élevé le son de ma voix. A vrai dire, j'avais l'air plus inquiète qu'autre chose. C'était une façon de dire que je m'étais inquiété pour elle et qu'elle n'aurait pas dû me faire une telle frayeur. C'était inconscient et dangereux. Elle aurait pu y rester - « ... Mais je sais aussi que sans moi tu n'en serais pas arrivé là. » - C'est de ma faute, pensais-je une nouvelle fois.
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(#) Sujet: Re: It's was time that you wake up - Daphne Ven 27 Aoû 2010 - 0:26
« Je suis contente que tu te sois enfin réveillée. C'était vraiment stupide... je veux dire ce que tu as fais... Mais je sais aussi que sans moi tu n'en serais pas arrivé là. » « Une douleur désespérée se guérit par les langueurs d'une douleur nouvelle; que tes regards aspirent un nouveau poison, et l'ancien perdra son action vénéneuse. William Shakespeare. » J'appuyais la tête sur l'oreiller inconfortable après avoir ingurgité le verre entier. Elle n'avait rien à faire ici. Tout comme je n'avais rien à faire ici. Je dédaignais tourner mon visage vers le sien. « Il ne connaissait pas grand chose. Il n'avait pas dut vraiment souffrir. » Je ne lui décrochais pas une once de sympathie pour sa visite. Je la détestais. « Je suis riche mais pas stupide. Ce qui m'insupporte, ce sont les jugements hâtifs. Tu ne connais rien à l'enfer que je vis. A la drogue. Tu ne me connais pas. Tu as prononcé ces mots... tu les as dis. Que tu t'en veuilles ou pas. C'est arrivé. Mais je ne t'en veux pas pour ça, », je désignais les perfusions. « Je t'en veux pour les mots que tu as prononcé, presque crachés à mon visage. Et pour avoir, cruellement enfoncé le clou jusqu'à l'overdose. » Je m'étais trompée. Jamais elle ne s'était intéressée à moi. Elle ne me prenait que pour une droguée dont elle pouvait profiter en vue de ma fortune. Elle n'avait pas voulu m'aider, ni été alertée par mon comportement. Quinn avait tout bonnement décidé de m'abandonner, comme impuissante au lieu de m'aider à rendre. « Tu m'as laissé pourrir Quinn. Tu voulais que je meurs hein ? T'as raté ton coup. Comment j'ai put croire ne serait-ce qu'une seconde que tu pouvais t'intéresser à quelqu'un d'autre qu'à toi-même. Que tu pouvais t'intéresser à moi; que peut-être, tu pouvais m'aimer. » Je jetais le verre sur le mur d'en face. Il s'écrasa dans un éclatement de verre brisé. Éparpillant de nombreux morceaux dans la pièce. Je devais m'éloigner d'elle et de son emprise. Elle me consumait. Je la sentais au fond de mes tripes. Au plus profond de mon être. Et ça faisait encore plus mal. Encore plus mal d'aimer quelqu'un qui ne vous aime pas. « Je te déteste ! » Aimer et être aimé en retour est la plus belle chose qui soit au monde. Mais aimer... aimer sans être aimé en retour est la chose la plus douloureuse qui soit. Cette douleur vous prend aux entrailles, dans votre cœur, vous empêche de respirer, le souffle court et les pensées abjectes de l'autre. La destruction de l'autre. Désirer la fin de l'autre. De celui qui vous fait si mal... personne ne peut forcer quelqu'un à vous aimer. Mais ne pas vous aimer est le pire crime qui soit. Aimer et vous détruire...
Je ne souhaite à personne d'aimer... pas même à mon pire ennemi. Et j'aimais Quinn. Autant que faire se peut. « Vas t-en. Et attention au verre. »
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(#) Sujet: Re: It's was time that you wake up - Daphne Ven 27 Aoû 2010 - 17:30
« Je suis riche mais pas stupide. Ce qui m'insupporte, ce sont les jugements hâtifs. Tu ne connais rien à l'enfer que je vis. A la drogue. Tu ne me connais pas. Tu as prononcé ces mots... tu les as dis. Que tu t'en veuilles ou pas. C'est arrivé. Mais je ne t'en veux pas pour ça, Je t'en veux pour les mots que tu as prononcé, presque crachés à mon visage. Et pour avoir, cruellement enfoncé le clou jusqu'à l'overdose. » « Pourquoi vouloir m'entraîner dans ton enfer, alors ? » - Tellement de fois, Daphne avait eut l'air de s'amuser de tout cela. Elle me proposait de partager son poison, comme si cela pouvait me faire plaisir. « Fais-toi plaisir » m'avait t-elle dit la dernière fois, tout en me donnant un tube de poudre blanche. A cet instant là, elle avait eu l'air de prendre la chose avec une telle légèreté. C'est elle-même qui m'avait poussé à croire qu'elle s'en amusait - « Ce qui m'insupporte, c'est que tu oses m'en proposer, comme si c'était un jeu alors que tu sais très bien ce que c'est !!! Pourquoi ? » - Je commençais à élever le ton. J'étais sortie de la drogue, de cet enfer et je ne laisserais personne m'y entraîner de nouveau. J'avais trop honte de ce passé. La drogue, ça ne m'avait apporté que des ennuis. Cela n'avait été qu'une maudite addiction ! Je tâchais de retrouver mon calme. Ce n'était pas le moment de m'énerver. Daphne sortait d'une overdose, bien qu'elle semble avoir assez de force pour s'énerver sur moi. Enfin, je m'y étais attendu. Je poursuivais, alors sur un ton plus calme - « Il n'y a rien de ce que je pourrais dire qui changera les choses ! J'ai beau être désolée et me sentir coupable, le mal est fait. J'ai mal agit et je le sais. Je n'ai pas imaginé une seconde que tu irais jusqu'à l'excès, mais peut importe. Tout est de mon entière faute. »
« Tu m'as laissé pourrir Quinn. Tu voulais que je meurs hein ? T'as raté ton coup. Comment j'ai put croire ne serait-ce qu'une seconde que tu pouvais t'intéresser à quelqu'un d'autre qu'à toi-même. Que tu pouvais t'intéresser à moi; que peut-être, tu pouvais m'aimer. » - Elle jeta le verre contre le mur, visiblement pleine de rage. J'avais beau avoir tous les tort dans cette affaire, je n'étais pas coupable de ce dont elle m'accusait. Je ne l'avais pas laissé pourrir et sa mort était la dernière chose dont j'avais envie. J'avais tenté de l'aider du mieux que je pouvais et c'est moi qui avais appelé les secours. J'étais montée dans l'ambulance avec elle, je l'avais accompagné pour ne pas la laisser seule. J'avais passé pratiquement tout mon temps à son chevet cette semaine. Manger, dormir m'avait été quasiment impossible, car je m'inquiétais trop de son état. Je l'avais poussé à l'overdose, mais je ne l'avais laissé pourrir ! Je m'arrêtais sur sa fin de phrase qui me fit clairement comprendre qu'elle s'intéressait à moi. Je compris alors sa colère. Elle était blessée. Je l'avais blessée. Mes craintes à propos de Daphne m'avaient rendu aveugle et j'avais passé tellement de temps à croire qu'elle se moquait de moi. Maintenant, il n'y avait plus de doute possible. Daphne ne se fichait pas de moi - « Je te déteste ! Vas t-en. Et attention au verre. » « Non ! Je ne partirais pas ! » - Dis-je avec fermeté. Je me relevais et m'approchais du lit - « Tu as tort. Je ne m'intéresse pas qu'à moi-même et je ne me fiche absolument pas de ce qui peut t'arriver... Je tiens beaucoup à toi Daphne, seulement, je craignais que tu ne fasses que jouer... » - Exprimais-je avec sincérité. C'était la première fois que je lui parlais avec mon cœur. C'est vrai que je suis d'une nature peu expansive - « Tu comptes pour moi et je suis sincèrement désolée pour tout le mal que j'ai fais. Je suis vraiment une terrible personne par moments et tu as toutes les raisons du monde de me détesté. »
Spoiler:
Je suis pas fière de mon post
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(#) Sujet: Re: It's was time that you wake up - Daphne Jeu 2 Sep 2010 - 19:31
Je n'y comprenais rien. Mais c'était pourtant simple. Je l'aimais. Mais je ne supportais pas l'idée; l'idée même, folle et monstrueuse d'avancer à deux, de risquer de perdre l'être auquel nous nous attachons pour trois fois rien. Pour un homme. Quinn n'était ni lesbienne, ni bisexuelle et chaque seconde passée avec elle m'éloignait un peu plus d'elle et me rapprochait de la raison. La raison même de ce qui fut, de ce qui est.
Elle m'avoua alors tenir à moi aussi implicitement que put se faire en ces termes. Je la croyais. Mais je savais que tôt ou tard, elle ne supporterait plus l'idée d'être avec une femme. Cette vision la révulserait et elle me quitterait. Elle m'abandonnerait et réduirait à néant tout ce que nous aurons bâtit. Je ne voulais pas tenter la chose. Et pourtant, elle se tenait là, à côté de moi, sans sourciller devant le verre brisé, ni surprise, ni choquée, plutôt accablée. Accablée de remords et de tristesse.
« Je me suis intéressée à toi, c'est vrai. Mais je réalise que ce désir est révolu. C'est trop tard, je suis désolé. »
Lâchais-je, impassible dans le désir qu'elle s'en aille, referme la porte en la claquant tiens ! Qu'elle me témoigne un semblant d'intérêt et qu'elle m'insulte au passage afin que je réalise la teneur de ses sentiments envers moi. Je ne me voyais que comme une amie proche à ses yeux. Qu'un intérêt vague et soudain parce que je déclarais m'être intéressée à elle. Qu'une curiosité méritée mais purement amicale. Comment avais-je put imaginer une seule seconde que nous aurions eu une chance, qu'elle m'aurait laissé le loisir de lui prouver que j'avais raison. Que je pouvais la rendre heureuse et la combler plus qu'un homme ne pourrait jamais le faire. Lui montrer que je valais mieux que tout le reste. Mais cette frénésie soudaine de prouver se dissipa en colère.
Je détestais ma vie. Je les détestais tous. Me lever chaque matin dans l'effroyable singularité similaire des jours précédents. Quel paradoxe... ils se ressemblaient tous mais étaient à la fois plus douloureux et plus étranges que les précédents, tout comme ma vie. Je désirais qu'on me laisse seule, seule avec mes démons. Me droguer et qu'on n'appelle pas d'ambulance, qu'on me laisse partir. Je voulais juste qu'on me laisse le choix, que l'on m'autorise à m'en aller, à choisir mon destin. Que la vie soit plus clémente et exauce mon dernier souhait. Et je ne voulais que mourir. Ma plus grande peur se réalisait. Je me réveillais... avec l'envie soudaine de me tirer une balle.
Machinalement, je tirais les perfusions - les arrachais - et me mis sur le côté, la vision floue surmonté d'un mal de crâne. Je n'allais pas me démonter pour ça. Sans demander mot, je tentais de me lever dans l'espoir de trouver mes vêtements que je cherchais à tâtons avec l'infime conviction qu'on me laisserait sortir, ni vu, ni connu.
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(#) Sujet: Re: It's was time that you wake up - Daphne Dim 5 Sep 2010 - 19:26
Après ma révélation, j'essayais d'affronter son regard. C'était étrange de m'être dévoilée un peu et c'est tout ce dont je ne voulais pas. En arrivant à Ocean Grove, je m'étais promise de ne pas le faire et de ne surtout pas m'attacher. Je n'avais pas eu l'intention de rester. Je n'étais que de passage... un passage qui durait depuis quatre mois maintenant. J'avais rencontré Daphne peu de temps après mon arrivée. Quelques mois étaient passé et on peut le dire, notre relation était loin d'être de tout repos. C'était même assez explosif par moments...
« Je me suis intéressée à toi, c'est vrai. Mais je réalise que ce désir est révolu. C'est trop tard, je suis désolé. »
Je restais-là, immobile face à ces mots. Je venais de lui avouer plus ou moins clairement que je m'intéressais à elle et elle m'avouait que c'était passé. Je ne pouvais m'empêcher de penser que si elle m'avait désiré, cela n'avait pas duré bien longtemps. La jeune femme s'était vite désintéressée de moi. C'est à cet instant précis qu'une sensation étrange m'envahissait de l'intérieur. Je ne m'en fichais pas. Elle ne s'intéressait plus à moi et finalement, cela me touchait. Je voulais qu'elle s'intéresse encore à moi et qu'elle me désire. Je le voulais même si je savais que les choses seraient impossibles entre nous. Il y avait cette part de moi qui aurait voulu essayer avec Daphne, mais l'autre partie, la raison disait que c'était tout à fait hors de question. Je ne devais en aucun cas m'attacher davantage à Daphne. Je devais partir et m'éloigner d'elle. Pour son bien et pour le mien. Une relation avec Daphne était bien trop dangereuse, mais vous ne savez pas à quel point ce danger peut aussi être attirant. Mon esprit plein de contradictions s'embrouillait. Qu'importe de toute façon ? Le désir de Daphne était résolu. C'était sans doute un signe, je devais suivre la raison.
« Trop tard ? Alors t'es comme ça ? C'est maintenant ou jamais. Tu aurais voulu que je m'intéresse à toi quand toi tu le voulais, mais désormais c'est trop tard ?! Tout cela n'était en réalité qu'un caprice, car tu n'es qu'une gosse capricieuse. Tu veux que les gens aillent dans ton sens quand tu en as envie et tant pis pour eux si ils prennent un peu plus de temps. » - je marquais un court silence - « Tu te trompes encore, tu ne t'es pas vraiment intéressée à moi. Ce n'était qu'une de tes lubies passagères. » - je soupirais avec exaspération.
J'étais en colère et le ton de ma voix s'en était ressenti. J'attrapais mon sac et quittais la chambre de Daphne. Je claquais la porte derrière moi. Je me sentais tellement idiote. Je regrettais soudain de lui avoir avoué la vérité. A quoi cela m'avançait ? Daphne se fichait pas mal moi maintenant. Elle ne tenait pas réellement. J'ouvrais la porte quelques instants pus tard, toujours aussi remontée contre la jeune femme.
« Tu... » - je m'arrêtais net en constatant que la jeune femme s'était levé et avait retiré ses perfusions - « Tu comptes vraiment rentrer chez toi, là maintenant. Une petite fugue de l'hôpital incognito, comme dans les films et après quoi ? Tu vas retourner boire où te droguer ? » - Instinctivement, je m'approchais d'elle - « Non. Tu vas retourner dans ton lit ! » -dis-je sur un ton autoritaire.
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(#) Sujet: Re: It's was time that you wake up - Daphne
It's was time that you wake up - Daphne
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