(#) Sujet: n°1200, Lemon Street ✗ RUSSIAN ROULETTE. Dim 13 Juin 2010 - 21:18
Russian Roulette
5, Juillet 2010. Comment en étaient-ils arrivés là ? Pour l'un des trois, c'était des démons intérieurs qui en étaient les responsables. Pour un autre, c'était l'obsession de l'argent. Pour le dernier, c'était la détermination de mettre enfin un terme à tout. Mais tous les trois étaient très exactement autour de cette table, à se regarder dans le blanc des yeux ou à éviter tout contact visuel, pour ressentir le frisson inégalable qui viendrait parcourir leur échine lorsqu'ils presseraient la gâchette.
Ce fut deux jours plus tôt que Sloan Weisel prit la décision de contacter d'abord Pride S. Berrington puis Esteban Carson et de leur confier de la manière la plus discrète possible l'idée de soirée qu'il souhaitait organiser. Il s'agissait d'invitations exclusives et sélectives et si en premier lieu la crainte de se faire repousser ou dénoncer avait submergé l'australien, il finit par se rassurer en pensant à la somme capable d'impressionner quiconque qu'il poserait sur la table. Un million de dollars. Bien sûr, ce projet comportait des risques, des risques même faramineux et incontrôlables mais Sloan était entièrement prêt à les prendre. Depuis quelques jours en effet, ses attentes globales de la vie n'étaient plus de corriger les copies de ses élèves ou de réfléchir à de nouveaux investissements pour sa fortune : la prison ne le répugnait plus, et même la mort n'avait jamais été aussi attirante. Ce genre de passage à vide, Sloan en connut de manière irrégulière mais toujours intense tout au long de son existence. Cela avait commencé à l'adolescence, s'était calmé à son arrivée aux États-Unis mais avait repris à ses vingt-et-un an pour ensuite disparaître un instant lorsqu'il sortait avec Bluenn Henighan avant de reprendre de plus belle à son emménagement à Ocean Grove pour enfin durablement se tasser grâce au soutien de Presley Clyde. Mais quel autre schéma que l'actuel pouvait donc se présenter en l'absence de cette dernière ? Parce que oui, Presley avait été l'unique élément qui avait réussi à redonner à Sloan le goût de la vie. Secret et discret sur ce qu'il pouvait éprouver et penser, Presley avait su s'immiscer dans sa vie et distiller une fraîcheur et une spendeur là où il n'y avait qu'obscurité. Maintenant qu'elle le haïssait probablement autant qu'il se haïssait lui-même, Sloan n'avait plus vraiment quoique ce soit qui vaille qu'il ne fasse pas de bêtises. Bien sûr, nous pourrions penser à ses élèves : une classe entière d'enfants qui comptent sur lui et cela aurait pu être un excellent argument si Sloan avait un jour éprouvé le moindre sentiment à leur égard. Malheureusement, ni eux, ni ses collègues, ni ses voisins n'éveillaient en lui autre chose que de l'ennui ou de l'irritation. Il avait bien Billy Johnson, sa meilleure amie, mais même sa pensée n'arrivait pas à le secouer, se convaincant qu'elle finirait bien par comprendre son comportement un jour, elle qui arrivait toujours à le comprendre quand personne d'autre n'y arrivait. Aussi, les prises de risques s'étaient accumulées et, porté par le vide intersidéral creusé en lui, il contacta les deux jeunes hommes qui se faisaient précéder de leurs sulfureuses réputations. L'un était un redoutable thésauriseur tandis que l'autre sortait tout juste de prison : en sommes, les partenaires idéaux. Lorsqu'ils acceptèrent tous les deux son offre, Sloan comprit que les choses sérieuses n'allaient pas tarder à commencer.
Un tour sans blessé venait d'avoir lieu. Assis à la table circulaire qu'il avait déplacé au centre du salon, Sloan remplissait une nouvelle fois les verres de ses convives. Ils ne s'étaient pas beaucoup parlés depuis leur arrivée il y a moins de deux heures : l'argent placé en liasses épaisses au centre de la table, couronné d'une arme à feu semblait parler pour eux. Le révolver n'était pas celui de Sloan : il l'avait emprunté à un antiquaire, un Nagant russe de 1895 tandis que son arme à lui reposait toujours dans le tiroir de son bureau, à l'étage. Aucun des trois n'avait touché à l'argent, mais le révolver, comprenant sept axes, était déjà passé entre toutes les mains. L'étau se resserrait donc pour ce nouveau tour qui assombrissait d'avantage les visages. Appuyé en arrière sur le dossier de son siège, n'ayant pas touché à une goutte d'alcool de toute la soirée, Sloan fixait longuement et à tour de rôle les deux jeunes hommes sans réellement réussir à lire sur leurs traits leurs sentiments. Au bout d'un moment, il rapprocha son buste de la table et glissa l'arme jusqu'au joueur suivant qui avait à présent une chance sur quatre de tomber sur la balle, tandis que le suivant en aurait deux et le dernier – trois sur quatre. « C'est reparti. Si tu souhaites poursuivre, bien entendu. » Le regard long et impassible de Sloan ne permettait même pas de savoir s'il s'agissait d'une réelle invitation à se retirer ou un défi lancé à continuer.
Dernière édition par Sloan Weisel le Ven 18 Juin 2010 - 11:25, édité 1 fois
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(#) Sujet: Re: n°1200, Lemon Street ✗ RUSSIAN ROULETTE. Dim 13 Juin 2010 - 22:31
« Bye bye black bird »
Un million de dollars. Il n'avait guère suffit de plus de mots pour convaincre l'agent vénal de céder à la tentation, quel qu'en soit le prix à payer : le nombre de zéros s'agglutinant les uns aux autres dans ce nombre faramineux n'avait pu qu'attiser la convoitise de Pride qui ce jour là avait accepté l'invitation d'un certain Sloan Weisel. Un inconnu dont le visage vous est familier, qu'on croise ici et là au détour d'une rue ou d'un événement, mais dont le nom vous échappe puisque son existence n'est pas rattachée à la vôtre : tant mieux, en un sens, car aucun sentiment ne devait entacher les règles du jeu. Règles morbides et sombres qui n'avaient pas rebuté le jeune homme, qui bien loin d'avoir un esprit suicidaire cependant, sentait l'attrait de l'argent obnubiler ses pensées d'une dépendance dangereuse. Pour certains l'alcool primait dans leur vie, pour les autres encore, ils vivaient soumis aux règles de la luxure engendrées par des femmes délicieuses et splendides, la drogue de Pride néanmoins était l'argent. De prime abord sceptique, il finit par suivre son instinct vénal et d'en oublier tous les principes moraux... En avait-il déjà eu, de toutes façons. Un million de dollars. Cela suffisait à étreindre et asphyxier toute autre pensée pouvant hanter son esprit, et l'invitation de Weisel avait vite éveillé les démons de l'ancien escroc qu'il était, obsédé par la réussite et les billets verts.
L'ambiance étrange des lieux se résumait en un flottement du temps, en une oppression qui n'en était pas une, en un flou brumeux qui semblait endormir les esprits comme l'opium vous endort les sens. Une mauvaise toile de fond de film d'action, en quelques sortes, avec pour thème trois hommes aux destinées croisées pour une soirée, et dont l'issue serait ce soir fatale. Avait-il peur de mourir... Pride fronça un instant les sourcils, son regard d'ambre posé sur les liasses de billets pris en otage par leur gardienne, une arme à feu de beau gabarit. Sa prestance légendaire ne ternissait pas, même sous l'effet mordoré des lumières tamisées, même sous la coupe d'une mort probablement imminente, le jeune homme gardait le menton levé, le regard pensif, mais l'assurance en étendard. Bien sûr, qu'il craignait de mourir ce soir, et pourtant cette peur fondée était annihilée par cette obsession plus brûlante encore de ce paquet d'argent. Les millions ou la vie ; Pride avait vite décliné son choix, et ce n'était pas sa propre existence qu'il souhaitait épargner. Considérant en effet qu'il avait dès lors tout à gagner et rien à perdre, la crainte d'une vie terminée sottement ce soir s'était envolée au fil des minutes, balayées par l'odeur aguicheuse de ces dollars narguant ses prunelles pénétrantes. Pensiez-vous vraiment que l'argent n'a pas d'odeur ? Pour Pride Berrington, il en a une, et sans doute est-elle meilleure que le parfum d'une femme.
« C'est reparti. Si tu souhaites poursuivre, bien entendu. »
Le regard noisette de Pride glissa sur la mine résignée de Sloan qui poussa d'un geste affirmé l'arme à feu vers lui, taciturne et déterminé. Le jeune homme ignorait le leitmotiv des candidats présents, il ignorait si Esteban et Sloan n'étaient pas simplement de ceux qui, trop riches pour ne plus s'ennuyer, cherchaient à pallier leurs heures creuses par un jeu morbide. La main de Pride attrapa l'arme d'une fermeté résignée, avant de venir se poser sur son verre qu'il porta à sa bouche. Non pour se donner du courage, mais quel sacrilège cela aurait été de venir frapper à la porte de Satan sans même avoir rendu hommage à ce whisky pur malt. Le tintement du verre ainsi reposé sur la table ronde, Pride eut enfin un sourire en coin, celui qu'il arborait toujours d'un naturel agaçant, celui qui se teintait de sombres desseins ou d'arrogance rude. Ce soir, c'était à la fatalité qu'il semblait vouloir sourire. « Je me demande... » fit-il de son murmure suave et épicé, rompant alors le silence religieux des lieux. « ... ce qui t'a poussé à organiser une roulette russe. J'ai trois hypothèses. » renchérit alors Pride, son regard sérieux accrochant les pupilles déterminées de leur hôte. « La première, et excuse-moi si je te vexe... » murmura-t-il avec un détachement décalé, digne d'un plus grand Tarantino en cet instant crucial. « ... serait lié à un profil psychologique pervers, névrosé et sado-masochiste. Si c'est le cas je ne serais pas surpris de trouver dans ta cave une demi-douzaine de jeunes vierges séquestrées pour tes pulsions de grand malade mental, et dans ce cas je serais contraint de sortir ma plaque de flic, de venir jouer les princes charmants, de libérer les donzelles et de te foutre en taule. La seconde, c'est que tu n'es qu'un suicidaire complètement taré et pas loin de la glauque-attitude qui pourrait faire froid dans le dos même aux gothiques détraqués. Dans ce cas je serais obligé de vous boucler tous les deux, l'un pour non assistance à personne en danger, l'autre pour abus de personnes. Et enfin ma dernière hypothèse... » continua-t-il d'un murmure toujours aussi posé et placide, « ...est que le jeu est truqué, et que tes pulsions meurtrières et cinglées te poussent à redécorer tes murs de cervelle fraîche. Dans ce cas je te boucle, juste parce que ta tronche me revient pas. » Un silence léger, teinté d'une méfiance que Pride laissait sous-entendre alors qu'il ne lâchait plus Sloan du regard, prêt visiblement à jouer sa carte de flic et de le dénoncer aux autorités. Le suspens sans doute, était à son comble lorsque le jeune brun se mit finalement à rire, soumis à un humour noir et tranchant, alors qu'il reprit dans un murmure amusé et cynique. « Je plaisante. » Très drôle oui... « Si Benjamin Franklin est de mon côté, alors ces billets sont pour moi. Messieurs... » D'une main ferme et résignée, Pride posa alors l'arme sous son menton, le palpitant plus agité qu'à la normale et pourtant étouffé de cette vénalité cuisante. S'il mourrait ce soir, alors il périrait d'une arme d'un magnifique gabarit ; d'un coup sec, il enclencha la gâchette... Le cliquetis se fit entendre sous un dernier souffle échappé de ses lèvres blêmes : aucun coup ne partit, et malgré cette obsession de l'argent, il venait de comprendre qu'il avait alors frôlé la mort, que sa vie s'était étrangement défilée sous ses yeux : une vie d'escroqueries, de fuites, de mensonges... Peu importait, car il ne s'était jamais senti aussi vivant. Posant l'arme sur la table de bois, Pride la fit alors glisser vers Esteban, son regard venant soutenir celui du joueur suivant. Faites vos jeux.
Dernière édition par Pride S. Berrington le Lun 14 Juin 2010 - 13:57, édité 1 fois
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(#) Sujet: Re: n°1200, Lemon Street ✗ RUSSIAN ROULETTE. Lun 14 Juin 2010 - 4:51
La prison n’avait pas été un centre de détente et bien qu’il ne l’ait pas avoué, il avait été soulagé de pouvoir enfin sortir. La liberté qui lui avait été rendue lui offrait maintes possibilités auquel Esteban ne pouvait s’empêcher de vouloir expérimenter. Par on ne sait quel hasard, Sloan était venu à lui offrant une soirée riche en émotion où les enjeux étaient cruellement mortels. Il y avait peu de choses qui étaient aussi alléchantes qu’un million de dollars. Et l’idée l’avait attiré au point où il avait accepté sans hésitations, un sourire aux lèvres. Peut-être était-il suicidaire au fond, déjà qu’auparavant il l’avait envisagé mais les choses étaient hors et déjà bien plus différentes. Il n’y avait aucun mal de vouloir pousser d’avantage le destin dans une activité ma foi malsaine mais qui pourrait lui amener une contribution plus que raisonnable. Ce n’était sans doute pas en se bousculant l’esprit avec des questions ou des doutes qu’il se serait retrouvé à tenter mesquinement le diable. Les yeux rivés sur Pride, Esteban guettait les signes qui le reliaient à son dernier souffle. Car le geste qu’il s’apprêtait à poser, seul le hasard pouvait décider ce qui adviendrait. « C'est reparti. Si tu souhaites poursuivre, bien entendu. » D’un égoïsme aberrant, Esteban en venait à souhaiter a ce que Pride n’aille pas la dite balle. Son tour arriverait et il voulait une deuxième fois jouer avec sa propre vie. Ce titillement dans ses entrailles ne le rendaient qu’un peu plus fébrile sur l’issue de cette soirée. Les doigts enroulés autour de son verre à moitié vide, Esteban tapa sur la table d’un geste un peu plus excité alors qu’il attendait comme un enfant de voir ce qui se passerait. Contrairement aux deux autres, Esteban semblait prendre la chose avec une insouciance de jeunesse à croire qu’il ne réalisait pas l’enjeu des choses. Il pouvait arroser le mur de sa magnifique cervelle et ainsi offrir un million de dollars à son cher compagnon de jeu. Mais le fait de ne connaître si se soir était le dernier où le début d’un renouveau amenait Esteban à vouloir se brûler un peu plus au jeu. Un rire s’échappa de ses lèvres alors que Pride énonçait ses hypothèses sous leur œil attentif. Les menaces de les foutres en taule ne semblaient aucunement impressionner Esteban, au contraire, il semblait s’en amuser tout en se demandant ce qui pouvait amener un flic à renchérir à une telle soirée. Sans compter qu’il ne cherchait pas à comprendre pourquoi Sloan avait organisé tout ça. Ce genre de jeux lui plaisait et sa vision s’arrêtait là. « Je plaisante. » Le jeune homme le regarda avant de déposer son verre devant lui avec un sourire. «Charmant, j’aime bien ce mec.» lança-t-il tout autant à lui-même qu’à Sloan. L’arme fut brandit un peu plus sérieusement sous les yeux de Carson qui retenait son souffle simplement à l’idée de voir quel pouvait bien être le sentiment de voir un homme prêt à mourir au prix de quelques billets. Il était convaincu qu’aucun eux n’aurait de remords à voir un homme s’exploser la tête en cette belle soirée. Après tout rien ne les liaient et c’était bien mieux ainsi. Un silence les envahis alors que la mort se posait sur l’épaule d’un de ses trois hommes jouant à provoquer le destin. Les chances diminuèrent en l’espace d’une seconde alors que Pride pouvait finalement abaisser le jouet de leurs essaims malsains.
Ce regard un peu plus convaincu, Esteban posa sa main sur l’arme tendue par Pride. Un sourire se dessina sur ses lèvres alors qu’il soupesait pour la deuxième fois l’arme. Il avait déjà calculé qu’il avait deux chances de ne pas tomber sur le mauvais sort. Deux minuscules chances qu’il avait bien envie de pousser jusqu’au bout. Dirigeant l’arme sous son menton, comme si ce n’était qu’un vulgaire jouet sans danger apparent, ses yeux se posèrent d’abord sur Pride puis sur Sloan. «Je me demande…» Esteban plaça son doigt sur la gâchette, prêt. «... qu’est-ce qui est digne d’être dit avant de mourir…? » Il marqua une pause avant de relever la tête fièrement. « Je n’ai jamais été très intelligent de toute manière.» Il déclencha la gâchette. Un cliquetis vit combler le vide alors qu’Esteban venait de réalisé qu’il avait été si prêt de la mort qu’il en avait le souffle coupé. Mais bien loin de lui de dissimuler son sourire en déposant l’arme sur la table. Le sort des choses allaient s’abattre sur Sloan, réduisant les probabilités à une sur deux. Les yeux excités par toute cette adrénaline qui le submergeait, Esteban glissa l’arme de quelques centimètres vers Sloan avant d’arrêter son geste avec un sourire mesquin. «Et si tu nous disais, d’où t’es venue cette idée? Personnellement ça me plait bien, mais j’suis soudainement curieux. Surtout sachant que je vais garder encore un petit moment ma cervelle là où elle est. » Si Esteban semblait sourire, il attendait surtout de comprendre à qui il avait à faire avant de laisser le destin à son libre court. Car si Sloan s’explosait la cervelle, Esteban serait surtout déçu de ne pas pouvoir rejouer un autre tour.
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(#) Sujet: Re: n°1200, Lemon Street ✗ RUSSIAN ROULETTE. Ven 18 Juin 2010 - 14:54
Décollant ses doigts de l'arme, l'attention de Sloan ne se détourna pourtant pas du visage placide de son camarade de « jeu ». C'était assez intriguant de pouvoir regarder dans les yeux un homme qui était peut-être en train de vivre ses dernières minutes. Que pensait-il à cet instant ? Et surtout, à qui ? Qu'espérait-il ? Tant de questions dont l'australien n'était même pas sûr de vouloir les réponses. Après tout, ce Berrington lui était aussi familier que la Reine d'Angleterre et même s'il se trouvait dans sa propre maison et que c'était lui-même qui l'avait sélectionné, il se fichait pas mal de ses (derniers ?) états d'âme. Il le vit alors boire une nouvelle gorgée de son whisky après avoir perçu dans son regard un regain de courage en ayant posé ses yeux sur les liasses de dollars qui trônaient devant eux. De toute évidence, le gain stimulait cet homme plus que n'importe qui, Sloan ne s'était pas trompé en le choisissant parmi la centaine d'habitants d'Ocean Grove. C'était comme si la garantie de ses billets verts lui assurait que cet homme irait jusqu'au bout, qu'il ne se dégonflerait pas comme pourrait l'être n'importe qui fasse à une arme à feu braquée sur la tempe. La réponse qu'obtenu finalement Sloan à son invitation à poursuivre brisa néanmoins son sentiment de contrôle. Jusque là, Berrington et Carson s'étaient montrés discrets et concentrés mais à présent, Sloan comprit que plus l'enjeu devenait grave et que l'alcool coulait dans leurs veines, plus ils étaient enclin à s'exprimer et surtout, à percer certains mystères de cette soirée que Sloan aurait réellement apprécier taire. Mais c'était tout à fait impossible et assez égoïste de sa part : comment espérer d'individus inconnus qu'ils agissent selon vos souhaits et vos plans ? C'était déjà assez impressionnant d'avoir réussi à les entrainer jusqu'ici et à les avoir fait appuyer une fois sur la gâchette pour espérer plus. Il écouta donc en silence les paroles de Pride et au fil et à mesure qu'il débitait son discours plein d'hypothèses tintées de menaces, le visage de Sloan se décomposait d'avantage. Ses traits ne présentaient déjà pas beaucoup de sympathie alors l'expression qu'il présentait maintenant à son voisin démontrait clairement la vague d'animosité qui le gagnait. Se fichait-il de lui ? Son air nonchalant, son ton suave, ses mots attaquants et son regard piquant avaient tout pour déstabiliser Sloan et ce dernier eut du mal à ne pas trahir sa soudaine nervosité. Psychopathe, menteur, tricheur, inconscient, sadique … Il l'était oui dans une certaine mesure mais pas plus que n'importe quel humain selon lui. D'ailleurs, il trouvait cela assez hypocrite de la part de son interlocuteur d'oser lui lancer la première pierre alors qu'il tenait entre ses doigts le revolver pour la seconde fois de la soirée malgré son insigne. Soutenant le regard de Pride, ne cillant pas une seule fois, Sloan essayait de deviner si l'homme était tout à fait sérieux ou s'il se jouait de lui parce que dans la première hypothèse, le jeu risquait de rapidement tourner court. Certes, pas au point que l'instituteur veuille s'emparer de l'arme et lui tirer dessus lui-même mais suffisamment assez pour le virer de sa demeure et retirer son offre d'un million de dollars. Le silence qui s'abattit sur eux lorsque Pride termina son bilan aurait pu sonner la fin de cette soirée mais Berrington finit par prononcer les deux mots qui traditionnellement pouvaient tout faire pardonner. Loin de se détendre réellement, Sloan fusilla l'homme du regard avant d'émettre un signe de la tête qui n'engageait pas vraiment à grand chose puisque sa mâchoire restait crispée et que son corps tout entier était encore tendu. Ce ne fut qu'une fois que Pride accepta de reprendre la partie et qu'il leva l'arme, la tournant vers lui que Sloan perdit toute rancœur à son égard pour laisser la place à une curiosité malsaine et une tension absolue. C'était reparti. N'émettant toujours pas un seul mot, Sloan se redressa et ne lâcha pas du regard Berrington jusqu'à l'instant où son doigt se replia sur la gâchette et qu'un cliquetis inoffensif se fit entendre. Décidément, il était chanceux. « Il » : Sloan bien entendu. Détournant très rapidement son regard comme si l'homme qui venait de risquer sa vie ne comportait plus le moindre intérêt, Sloan se mit à présent à analyser Esteban Carson dont les chances de survie s'affinaient dangereusement. Et pourtant, il ne semblait pas réellement affecté par ce détail. Mais avait-il seulement conscience qu'il avait une chance sur trois de casser sa pipe ? A en croire son air peu vif et son insistance à manier l'arme comme s'il s'agissait d'un pistolet à eau, sûrement pas. Mais quand il positionna le révolver sous son menton, il sembla gagner une aura que Sloan ne lui avait jamais vu. Incontestablement, flirter avec la mort transcendait. Quand il cessa alors ses élucubrations pour s'exécuter à son tour, l'australien retint son souffle une fois de plus et fixa de ses yeux clairs le visage fort et déterminé de Carson jusqu'au petit bruit caractéristique et libérateur. Une fois de plus, la balle n'avait pas souhaité s'exprimer. Poussant un soupire, alors que son cœur dans sa poitrine s'emballait comme jamais, Sloan comprit qu'il était temps. Une chance sur deux. Il y avait certes la possibilité qu'il ne l'obtienne toujours pas mais il n'y croyait pas : la chance l'avait quitté depuis plusieurs semaines à présent et de toute manière, il était prêt à tirer deux fois s'il le fallait. Il n'en pouvait plus et il n'allait pas laisser un aléa aussi capricieux que la chance décider pour lui. Il avait à présent son destin entre ses mains et il allait lui-même y mettre un terme. Ou pas tout à fait. En effet, Esteban ne semblait pas désireux de lui céder immédiatement l'arme. Suspicieux et agacé, Sloan le regarda et l'écouta sans comprendre son but. Il souhaitait véritablement que Sloan se lance dans une tirade alors qu'il était sur le point de se faire exploser la cervelle ? Quel fascinant manque de tact. Nerveux, l'australien tendit sa main avec l'intention de dérober le révolver mais c'était peine perdu : Esteban le tenait trop fermement, le couvant presque, pour qu'il puisse l'attraper. Comprenant qu'il était donc dans une impasse, Sloan tourna la tête vers Pride comme s'il espérait obtenir du soutien de sa part, mais évidemment, ce ne fut pas le cas. Tous les trois n'étaient rien l'un pour l'autre et leur seul point commun à cet instant semblait d'apprécier le spectacle de voir quelqu'un d'autre se torturer. Reposant alors son regard sur Esteban, Sloan prit la parole dans une colère froide. Lui qui n'aimait pas les questions, voilà que c'était la dernière chose qu'il obtiendrait avant de rendre l'âme. « J'ai toujours aimé les armes. J'ai beaucoup d'argent. Il m'a suffit de trente secondes pour trouver un jeu qui unisse les deux et qui réussirait à me combler, point » Alors qu'il aurait pu choisir de s'arrêter là, il choisit de poursuivre. « Ce n'est pas un caprice, ni un désir pervers ou une farce de ma part, je peux vous le garantir. J'attends ce jour depuis plusieurs années. Sans cesse repoussé mais toujours présent dans mon esprit et il est enfin temps d'arrêter de différer et d'assumer. Voilà ce qui m'a poussé à vous contacter. Maintenant, si vous n'êtes pas contents et si vous ne voulez pas toucher à vos millions, dites-le et quittez ma maison, ils trouveront bien preneurs, d'une manière ou d'une autre. » Son discours sonnait d'avantage comme celui d'un condamné que comme celui d'un naïf joueur et il en avait pleinement conscience. Il ne semblait même plus vouloir cacher son souhait de se suicider là et maintenant : après tout, il pouvait bien s'offrir le luxe d'être sincère dans ses derniers instants, même si cela devait se faire devant un public d'inconnues et de peu scrupuleuses personnes. Il tendit une nouvelle fois sa main vers Esteban mais cette fois en lui lançant un regard décidé, n'attendant plus que son invité lui rende enfin le Nagant.
Dernière édition par Sloan Weisel le Lun 21 Juin 2010 - 17:28, édité 1 fois
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(#) Sujet: Re: n°1200, Lemon Street ✗ RUSSIAN ROULETTE. Dim 20 Juin 2010 - 0:11
Etait-ce le premier, ou le deuxième tour de table qui demeurait le tour le plus vicieux ? A ne pas en douter, c'était le second qui se plaçait en pôle position : la première fois que l'on tient l'arme dans la main, conscient de peut-être vivre ses derniers instants, on la soupèse, on l'admire, on en rit même, tellement cela nous paraît improbable. Et on actionne la gâchette, parce que le jeu est ainsi fait, parce que quoiqu'il arrive, il y aura six coups à partir et que statistiquement parlant la chance est de notre côté. Mais au deuxième tour, l'effronterie s'envole au profit d'un sérieux qui vous prend aux tripes, remonte à votre coeur et vous enserre la gorge d'une force brute et sèche : les mains sont moites, la salive se fait rare, l'attrait du gain est là et on sait pertinemment qu'il n'y a rien à perdre et tout à gagner, et pourtant on ne peut s'empêcher de penser aux êtres chers. Jaelyn, Casey, Clyde, Maddison, puis les autres, loin derrière... L'être humain n'est pas si égocentrique finalement, il est juste idiot. Ce fut donc dans un soulagement dissimulé que Pride tendit l'arme à Esteban, entre la conscience latente qu'il était encore en vie, et l'excitation malsaine de voir les deux autres camarades de jeu se torturer. Car prier pour sa vie, ne pas savoir si notre battement de coeur ne sera pas le dernier, affronter la mort avec tant d'insolence, était bel et bien une torture terrible qu'un être humain normalement constitué ne pouvait que redouter... Excepté les fous, ou les suicidaires, en somme les personnes bienheureuses se moquant éperdument de la vie. Les autres sont déjà en proie en la contagion des vivants, biologiques, durables, en vie, foutus, hors-jeu... Et c'est ainsi. Le regard noisette de Pride se posa donc sur le possible futur cadavre à la tête explosée qu'était alors Esteban, savourant le spectacle d'une lueur malsaine, à la fois hâtif de connaître la suite, comme assoiffé d'une envie macabre, et appréhensif quant à ce qu'il allait se passer. Faudrait-il ramasser le corps à la petite cuiller, que titront les journaux, que faire lorsqu'on ne peut pas planquer un cadavre, et s'il retournait en prison sous prétexte que Monsieur-je-me-mets-un-flingue-sur-le-menton n'avait pas la main chanceuse ? Pride plissa un instant le nez, impatient finalement de connaître la suite : tire qu'on en finisse, et ne t'explose pas la cervelle tant qu'à faire, le sang, ça tâche... Il ne put s'empêcher néanmoins d'adresser un bref sourire cyniquement amusé quant aux paroles fières d'Esteban, le temps d'une demi-seconde : c'était toujours ça qu'il pourrait offrir à un éventuel futur macchabée.
Le cliquetis se fit entendre, mais aucun coup ne partit. Les jeux étaient faits, et la victime à la cervelle dispatchée se prénommerait Sloan. Quoiqu'à présent que les cinq coups étaient tirés, il n'était pas nécessaire d'en tirer un sixième : Sloan avait perdu, et la règle du jeu n'impliquait pas le vice que tout se terminerait au premier mort. Le fait qu'ils savaient à présent que la balle était pour leur hôte, suffisait largement à suspendre le jeu, rafler les dollars et partir, l'adrénaline empourprant leurs palpitants. Posant ses yeux ambrés dans le regard de Sloan, Pride fut surpris d'y déceler une lueur de détermination farouche, faisant alors froncer les sourcils du jeune brun ténébreux, et éveillant d'avantage ses soupçons.
«Et si tu nous disais, d’où t’es venue cette idée? Personnellement ça me plait bien, mais j’suis soudainement curieux. Surtout sachant que je vais garder encore un petit moment ma cervelle là où elle est. » fit-il alors non sans avoir retenu l'arme entre ses mains au dernier instant, non sans arracher un regard impatient et agacé à Sloan, détail qui n'échappa pas à Berrington, attentif et observateur derrière son regard de prédateur aux aguets. « J'ai toujours aimé les armes. J'ai beaucoup d'argent. Il m'a suffit de trente secondes pour trouver un jeu qui unisse les deux et qui réussirait à me combler, point. Ce n'est pas un caprice, ni un désir pervers ou une farce de ma part, je peux vous le garantir. J'attends ce jour depuis plusieurs années. Sans cesse repoussé mais toujours présent dans mon esprit et il est enfin temps d'arrêter de différer et d'assumer. Voilà ce qui m'a poussé à vous contacter. Maintenant, si vous n'êtes pas contents et si vous ne voulez pas toucher à vos millions, dites-le et quittez ma maison, ils trouveront bien preneurs, d'une manière ou d'une autre. »
Le silence se fit alors, durant lequel le regard noisette de Pride vint se poser avec dureté sur la main tendue par Sloan. Esteban néanmoins resta immobile, sans doute soumis aux mêmes pensées que l'agent de police. Ce fut alors lui qui vint rompre le silence sacerdotal, de sa voix suave et grave teintée d'un sérieux soudain, alors qu'il leva ses prunelles pénétrantes sur Sloan.
« La règle du jeu n'implique pas de s'arrêter au premier mort tombé. Elle implique s'arrêter sur le malheureux qui héritera de la balle. Pas besoin d'être un génie de la déduction et des mathématiques pour savoir que le malheureux, c'est toi. Tu n'as même pas à te trouer la tête pour nous... » Une légère pause, et Pride hocha d'un geste à peine visible la tête, d'un signe négatif. « Tu me sembles bien impatient pour quelqu'un qui attend ce jeu depuis des années. C'est pas mal trouvé ceci dit, inviter des inconnus animés par l'envie du gain, et déguiser un jeu en un suicide... Je hais les gens suicidaires, ils n'ont pas assez de tripes pour affronter la vie et préfèrent la lâcheté d'une corde ou d'une balle. Ca me dégoûte... » Pure provocation bien sûr, qui sans doute n'avancerait à rien, à moins d'un miracle dû à un électrochoc... Et pourtant les paroles de Pride étaient desservies pour mieux organiser sa sortie de table : jetant un bref coup d'oeil à Esteban en espérant que ce dernier comprenne que le départ de Pride n'était pas une fuite mais bien une subtilité de plus pour aller chercher de l'aide, ce fut d'un pragmatisme assuré qu'il se leva avant de tourner ses yeux sombres sur Sloan. « Maintenant si vous voulez bien m'excuser, je crois que je vais aller vomir. » acheva-t-il d'une voix sèche et ferme, avant de tourner les talons, sortir de la pièce et sortir d'une main ferme son téléphone portable, à l'abri du regard des deux rescapés. Le suicidaire et le dernier rempart se tenaient dans la pièce d'à côté... Puisqu'une vie ne valait rien, mais que rien ne valait une vie, autant jouer, pour ce soir, le rôle des salvateurs.
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(#) Sujet: Re: n°1200, Lemon Street ✗ RUSSIAN ROULETTE. Lun 21 Juin 2010 - 19:33
Peut-être était-il légèrement plus sadique qu’il ne l’aurait cru face au coup du destin ne laissant plus qu’une chance sur deux pour Sloan. Une pensée quelque peu idiote lui passa par la tête se demandant ce qui arrivait s’ils passaient un tour parfait. Recommenceraient-ils une seconde série de 7 balles ou se lasseraient-ils de se brûler face au voile de la mort? Car si le destin était apparemment clément, rien ne disait qu’il ne le serait au prochain tour. A moins qu’ils n’ajoutent une balle supplémentaire? C’était avec ses idées délirantes et macabres qu’Esteban semblait chercher de nouveau un moyen de vivre les sensations fortes. Frôler la mort en était une particulièrement délicieuse. Se concentrant un peu plus sur Sloan, qui avait beaucoup de chances de donner du fil à retordre à Pride et à lui-même afin de se débarrasser de jus de cervelle fraichement répandue, Esteban maintenait avec vigueur l’arme de jeu se sentant un peu plus en contrôle de la situation. « J'ai toujours aimé les armes. J'ai beaucoup d'argent. Il m'a suffit de trente secondes pour trouver un jeu qui unisse les deux et qui réussirait à me combler, point. Ce n'est pas un caprice, ni un désir pervers ou une farce de ma part, je peux vous le garantir. J'attends ce jour depuis plusieurs années. Sans cesse repoussé mais toujours présent dans mon esprit et il est enfin temps d'arrêter de différer et d'assumer. Voilà ce qui m'a poussé à vous contacter. Maintenant, si vous n'êtes pas contents et si vous ne voulez pas toucher à vos millions, dites-le et quittez ma maison, ils trouveront bien preneurs, d'une manière ou d'une autre. » Esteban était au contraire très content d’avoir été contacté pour ce jeu, bien qu’il savait que personne de ceux qu’il connaissait et qu’il côtoyait n’aurait compris se qu’il cherchait à prouver en jouant autant avec la chance. A croire que la vie était ironique, n’étant pas chanceux à son habitude, il lui suffisait de frôler la mort afin que celle-ci devienne clémente. Mais combien de temps allait-il tenir avant que cette chance l’abandonne? Le jeu pouvait continuer. Un million donc il se retrouverait propriétaire. Carson ne savait même pas ce qu’il pourrait en faire. Il avait son casino qui commençait à lui rapporter beaucoup… si on excluait les problèmes. « La règle du jeu n'implique pas de s'arrêter au premier mort tombé. Elle implique s'arrêter sur le malheureux qui héritera de la balle. Pas besoin d'être un génie de la déduction et des mathématiques pour savoir que le malheureux, c'est toi. Tu n'as même pas à te trouer la tête pour nous... » Vraiment? Pride était si habile dans les règles du jeu pour en avoir étudié tous les recoins. À croire qu’Esteban envisageait cette soirée comme une non prise de tête, jouant comme un enfant insoucieux. Une moue un peu déçue bien qu’il semblait se résignée à l’idée que Pride avant sans doute raison, Esteban releva le révolver observant d’un air soucieux l’arme de leurs discordes. « Tu me sembles bien impatient pour quelqu'un qui attend ce jeu depuis des années. C'est pas mal trouvé ceci dit, inviter des inconnus animés par l'envie du gain, et déguiser un jeu en un suicide... Je hais les gens suicidaires, ils n'ont pas assez de tripes pour affronter la vie et préfèrent la lâcheté d'une corde ou d'une balle. Ca me dégoûte... » «Tu t’attendais à quoi au juste en venant ici? C’est qu’un jeu…enfin, un peu plus dangereux que le badminton n’empêche…» lança Esteban bien que c’était inutile d’en rajouter. Ses yeux se tournèrent vers Pride alors que Sloan semblait insister un peu trop pour posséder l’arme entre ses mains. Carson resserra un peu plus fort sa poigne, comme si soudainement toute la charge venait de lui être confiée. Et ça ne lui plaisait pas du tout. Le sourire insouciant qu’il avait précédemment porté venait de se dissuader, laissant place à une mine plus réfléchie et grave. « Maintenant si vous voulez bien m'excuser, je crois que je vais aller vomir. » Vomir. Okay, Esteban eu du mal à tout assimiler les sous-entendus de Pride. N’avait-il donc pas compris qu’il n’était pas super intelligent et donc de lui parler en code morse ne pouvait pas lui assurer à cent pourcent le résultat qu’il tentait d’obtenir de sa part. L’ex soudeur-plongeur posa ses yeux sur Sloan alors que le silence venait de s’installer. Esteban ne connaissait pas Pride, mais il dût s’avouer que se mec était maître dans l’art de foutre des malaises. « Je sais qu’il est parti s’vider… » Il eut un sourire malicieux alors qu’il s’apprêtait à lui exprimer ses nouvelles idées. Autant combler le silence. «Si tu n’as pas la balle on recommence un tour? Une nouvelle série de 7 essais? » Il semblait détaché, comme si le fait que Sloan s’explose la cervelle était aussi palpitant qu’un match de football à égalité. «T’a des bretzels? Finalement frôler la mort, ça m’a creusé l’appétit… au lieu du crâne! Haha!» Esteban éclata de rire face à sa blague légèrement macabre. «Tu comprends ?» osa-t-il demander comme si Sloan n’avait pas compris la blague… Après tout, il ne semblait pas d’humeur à la rigolade surtout depuis la dégringolade de questions des deux autres protagonistes. Ce n’était peut-être pas la meilleure idée au monde de laisser Carson avec Weisel. Un des deux allait peut-être tuer l’autre avant de se flinguer lui-même… A moins que Sloan aille envie de se battre contre Esteban afin d’abréger le temps qu’ils passaient l’un avec l’autre. Qui sait.
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(#) Sujet: Re: n°1200, Lemon Street ✗ RUSSIAN ROULETTE. Mer 30 Juin 2010 - 20:14
Sloan était pleinement conscient que l'atmosphère venait de considérable changer depuis qu'il avait annoncé de manière à peine voilée ses véritables intentions. Et il s'en fichait éperdument. Il était tellement sûr de « son coup » qu'il ne s'attardait plus aux dégâts collatéraux qu'il produisait. Faire des deux hommes des témoins ou pire, des complices, de son acte ne semblait même pas le déranger. De toute manière, avec un million de dollars chacun, ils réussiraient à se payer de brillants avocats, voire même une liberté conditionnelle. Sloan avait tellement eu l'occasion d'évaluer la force de l'argent ces dernières années qu'il ne se faisait pas de soucis pour eux. Quand Pride prit la parole pour énoncer avec justesse l'aberration de son intention, Sloan poussa un soupire de lassitude. Oui oui oui, ce qu'il s'apprêtait à faire était immoral et disproportionné mais peu importe. Sa vie jusqu'ici n'avait jamais suivi les consignes, se construisant d'avantage sur un amas de mensonges que sur la rigueur des règles. Pour un enseignant, quel comble ! De toute manière, personne ne s'était jamais attendu à de l'exemplarité de sa part : trop obsessionnel, peu expressif, jamais tendre avec ses élèves, Sloan n'était pas apprécié dans le corps professoral pour son profil type. Son regard se durcit d'avantage cependant lorsque Pride déclara net et sans ménagement son animosité à son égard. L'australien ne lui en voulait pas réellement : ils ne se connaissaient pas et la franchise était donc parfaitement naturelle mais il aurait souhaité croire à un semblant de compréhension de sa part. A l'inverse, il passait pour puérile et faible, ce qu'il n'était absolument pas. Virant au rouge, Sloan releva les manches de sa chemise, dévoilant une partie des monstrueuses cicatrices qui bariolaient tout son corps et s'apprêtait à lancer à la ronde sa rengaine sur l'épisode qu'il passa à la guerre en Afghanistan, comme s'il espérait en tirer une justification mais fut stoppé dans son élan par la réplique d'Esteban. Son regard rebondissant sur lui, Sloan resta coït à le fixer longuement, se demandant sans doute comment cet homme réussissait à faire preuve d'autant de légèreté dans une situation qui s'y prêtait si peu. Soit il était excessivement brillant, proche du génie soit … totalement l'inverse. Affichant une expression navrée malgré lui, Sloan ne remarqua qu'une fois qu'il fut debout et en chemin pour la pièce voisine que Pride avait quitté la table. Il ne souhaita même pas le retenir, se disant qu'après tout, c'était peut-être mieux qu'il y ai de la distance entre eux deux car il serait dommage qu'une dispute autant verbale que physique constitue ses derniers instants. Seul le mot « vomir » réussit à faire frémir l'australien. Semblant un instant oublier son obsession première, il lança un regard suspicieux vers la silhouette qui s'éloignait déjà et ne put s'empêcher de lui lancer un « Vise bien la cuvette, et tire la chasse ensuite ! » comme s'il n'avait pas compris le second degré de sa phrase. A vrai dire, il savait très bien que Pride ne rendrait certainement rien du tout ce soir mais inutile de prendre un quelconque risque. Quitte à mourir, au moins que sa maison soit accueillante et étincelante quand les secours et la police débarqueront. Oui, chacun ses priorités. Reposant son regard sur Esteban, la main toujours tendue vers lui, Sloan écouta ce que ce dernier avait à lui dire et parut éberlué, une fois de plus. Ce type était vraiment trop bizarre : Sloan venait de lui dire qu'il allait se flinguer de bon cœur et voilà qu'il espérait encore que la partie continue de plus belle. Plissant les yeux et hochant doucement la tête, l'instituteur devait bien se rendre à l'évidence qu'il n'avait jamais croisé un homme comme lui de toute son existence. Esteban était à la fois l'homme à rencontrer au moins une fois dans sa vie et l'homme à fuir absolument : trop unique mais trop cinglé à la fois. Quand il lui demanda s'il avait des bretzels et surtout qu'il fit sa blague plus que douteuse, le visage ne Sloan ne broncha même pas. Déjà qu'il ne riait jamais, ce n'était pas sur la note d'un humour aussi déplacé qu'il finirait ses jours. Soudainement agacé, comme s'il n'était pas du tout content de la tournure dont prenait les choses (sans doute trop lente à son goût), il répondit à Esteban d'une voix un peu trop brusque, poussant des doigts le verre de son invité vers lui, comme s'il essayait de lui faire comprendre qu'il n'aurait droit qu'à ça, ce soir. « Non, désolé de ne pas avoir pensé aux apéritifs. Bois ça, c'est largement suffisant et tu retourneras auprès de ta mère pour le dîner manquant. » Toujours aussi nerveux et visiblement perturbé par ces contre-temps, Sloan effectua finalement un geste si vif en direction de l'arme qu'Esteban n'eut pas le temps de replier ses doigts dessus. La plaquant contre son torse, il prit une profonde inspiration, soulagé de la posséder enfin tandis que son visage indiquait maintenant qu'il était beaucoup plus détendu et rassuré. Esteban, de toute évidence excité par la partie, aurait été chiche de s'accorder deux tours de suite, mettant en péril son projet. L'arme blottit contre lui comme s'il s'agissait de la main de sa tendre et douce, il finit par prononcer quelques mots qui sonnèrent comme la sentence d'un condamné à mort – sauf qu'en l'occurrence, l'exécuteur et le condamné étaient lui-même. « Bien, c'est décidé. Lâcheté, culot, inconscience, appelez-ça comme vous le souhaitez, les mots n'ont plus réellement de corps à ce niveau du jeu. » Décollant l'arme de sa poitrine, ne prenant pas la peine de vérifier où se trouvait Pride, il vint braquer l'extrémité du révolver contre sa tempe. Ses mains étaient moites mais son visage lumineux. Son cœur bondissait contre sa poitrine mais sa respiration restait régulière. « Kuagana. » Adieu en swahili, langue maternelle de sa tendre Tanzanie où il vécut toute son adolescence. Il ne pensait à rien, strictement à rien dans cet instant fatidique, car il se l'était interdit depuis des jours, sachant pertinemment vers qui ses idées se dirigeraient s'il faisait cette erreur. Levant son index pour le placer en position, son ouïe fut soudainement attisée par un bruit provenant de l'avant de la maison. Apparemment, quand on est à deux doigts de claquer, les détails les plus discrets vous sautent aux yeux. Intrigué malgré la gravité de la situation, il fronça les sourcils et attendit que le bruit cesse pour poursuivre mais ce fut d'avantage l'inverse qui se produisit. Frôlant l'arrêt cardiaque quand il comprit que c'était sa porte d'entrée qui était en train d'être ouverte, il n'essaya même pas d'aller au devant de la situation pour voir qui s'introduisait, craignant trop pour l'arme qu'il tenait encore contre lui. D'un geste, il cacha l'arme en la plaquant sur sa cuisse tandis qu'il se rapprocha au maximum de la table, espérant que ses joues écarlates et sa chemise trempée de sueur de le trahissent pas. Cette première frayeur passée, ce fut la question de l'identité de l'individu qui pénétrait chez lui qui le tint sur les nerfs : il ne craignait pas un cambrioleur (avec Pride et Esteban en convives, ce serait ridicule) ou même un tueur en série (ça, ça serait un inespéré !) mais précisément quelqu'un qui pourrait compter pour lui. Et il n'eut pas tord, car ce fut la silhouette de celle qu'il ne voulait surtout pas voir dans cette maison qui se présenta dans l'embrasure du salon. Ses joues perdirent toutes couleurs tandis que ses yeux se tournèrent instantanément vers Pride et Esteban, comme s'il assistait à un match de tennis serré mais sans le moindre regard admiratif. Au contraire, ce furent des regards assassins qu'il leur lança en articulant nettement mais brutalement entre ses dents. « Bande d'enfoirés. »
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(#) Sujet: Re: n°1200, Lemon Street ✗ RUSSIAN ROULETTE. Mer 30 Juin 2010 - 21:25
Les voix des deux hommes résonnaient dans son dos alors qu'il quitta la pièce d'un pas résigné : loin d'aller régurgiter quelques verres de whisky comme soufflé dans ses menaces méprisantes et déroutantes, et ce malgré la réplique d'Esteban et celle plus cynique de Sloan, le jeune brun se dirigea dans le couloir de l'entrée. Sortant son téléphone portable dans un bref soupir, son pouce effleura un instant l'écran tactile, ses yeux noisettes et sombres se faisant pensifs quant à l'initiative qu'il allait prendre... Pour autant Pride n'ignorait pas que le temps était compté, et que chacune des secondes se figeant sur l'horloge pouvait être vitale et salvatrice vis-à-vis de ce suicidaire 'généreux' par ses millions qu'était Sloan. Pourquoi Pride ne s'était-il pas douté, au moment même de l'invitation faite par Weisel, que derrière ce jeu dangereux se cachait le désir glauque d'en finir avec sa vie ? Agacé contre lui-même de cette incapacité à être parfait et infaillible, Pride plissa un instant le nez, ses yeux ténébreux parcourant brièvement le répertoire de son cellulaire : allait-il pousser le vice de l'acte héroïque jusqu'à appeler les flics ? Pride n'était peut-être pas un salaud de la pire espèce en se fichant bien de Sloan et de son geste désespéré, mais il se refusait de retourner en prison pour une affaire stupide de jeu d'argent illégal. Redressant alors la tête, son regard fauve se tourna très brièvement vers le salon, où il pouvait entendre quelques blagues d'humour noir d'Esteban : au moins, il lui faisait la conversation... Tout alla si vite cependant pour le jeune agent qui dut réfléchir d'une intense rapidité ; il fallait bien après tout que sa précocité intellectuelle puisse servir à autre chose que compter ses billets verts et bluffer son monde, et pour une fois la mettre à profit pour d'autres personnes que lui-même. Attrapant le téléphone fixe de Sloan, Pride appuya sur la touche rapide du dernier appel passé, espérant que son hôte n'avait pas eu la stupide idée de téléphoner à un livreur de pizza pour son dernier coup de fil passé... Ce qui en soit était en toute logique improbable, car les personnes suicidaires, avant de passer à l'acte, avaient toujours tendance inconsciemment ou non, à se rattacher une dernière fois à la vie en se rappelant à leurs proches : si sa théorie psychologique était exacte, alors Pride devait tomber sur une personne chère au coeur du jeune fou prêt à s'exploser la cervelle. Le nom de Presley Clyde s'afficha alors sur le cadran de cristaux liquides avant qu'il ne le plaque doucement à son oreille, sa main curieuse venant balayer quelques paperasses de la table d'appoint sur laquelle avait été posé le téléphone fixe tandis que la sonnerie résonnait à ses tympans, découvrant une photo de la demoiselle en compagnie de Sloan, le laissant supposer à une relation amoureuse. Cette vision le rassura dans la capacité à son interlocutrice de venir leur prêter amplement secours.
« Hmm... » fit-il de sa voix suave et basse, dans un tic qui lui était propre, alors que la voix féminine eut le réflexe de décrocher dans un 'allô' furtif. « Je m'appelle Pride Berrington, j'habite à Lemon Street et je suis actuellement chez votre ami, Sloan Weisel. » Le jeune homme poursuivit de son timbre calme mais résigné, alors qu'il fronçait les sourcils avec assurance. « Nous avons besoin de vous ici de toute urgence, je doute que vous apprécierez de le revoir à la morgue. Je vous assure que je flinguerai bien votre ami moi-même quand je vois ce qu'il a pu orchestrer, mais j'ai comme l'impression que c'est à peu près tout ce qu'il recherche... » Il était fort élégant de pouvoir parler avec autant de prestance dans une atmosphère brumeuse à la Al Pacino, mais n'était-il pas plus aisé d'en venir en au but ? Alors qu'il sentait le choc maîtrisé de la jeune femme à l'autre bout du fil, Pride reprit alors de son murmure suave, résigné à parler comme le commun des mortels non sans plisser le nez d'une moue de mépris. « Il va mettre fin à ses jours, si vous ne venez pas tout de suite. »
Ce fut non sans comprendre que ladite Presley n'était justement pas loin dans les parages, que Pride raccrocha avant de sentir cette adrénaline enserrer son estomac et accélérer son rythme cardiaque. N'avait-il jamais vu un homme mourir, n'avait-il jamais tiré lui même sur un être humain, ne connaissait-il pas l'odeur âpre du sang et de la morbidité ? Bien sûr que si, et ce depuis qu'il était adolescent... Mais jamais, Pride n'avait eu affaire à un homme qui souhaitait délibérément mourir, et loin de trouver Sloan faiblard, un élan de compassion vint accabler le jeune brun quant au malaise que leur hôte devait éprouver pour ainsi tenter un geste désespéré. Tendant l'oreille pour suivre la conversation, Pride suivit les dires des deux hommes dans une attention concentrée qui ne fit qu'assombrir un peu plus les ténèbres de son visage.
« ...appelez-ça comme vous le souhaitez, les mots n'ont plus réellement de corps à ce niveau du jeu... Kuagana. » « ... Quel con, il va finir par tirer. » fut tout ce qui s'échappa de ses lèvres dans un soupir glacé, alors qu'il ouvrit la porte dans l'attente désespérée de voir arriver la silhouette de la salvatrice. L'insulte de Pride en question n'était guère pour dénoncer un peu plus la stupidité de son geste désespéré, mais trahissait au contraire son angoisse de ne pas pouvoir le sauver ce soir. Pourtant ce fut à ce moment là que Presley arriva, se détachant de l'obscurité de la nuit à pas rapides. Ce fut sans un mot que tous deux revinrent vers le salon à toute vitesse, pour se trouver nez à nez avec un Sloan visiblement mal à l'aise. « Bande d'enfoirés. » « Déconne pas et donne le flingue, Sloan . » murmura Pride posté à l'encadrement de la porte, son timbre se faisant calme mais légèrement strict alors que ses prunelles fauves accrochèrent les yeux résignés du jeune homme qu'il appelait pour la première fois par son prénom. « Tu ne peux pas faire ça. Pas à elle. » acheva-t-il alors, convaincu que seule Presley pourrait alors le raisonner, mais espérant gagner du temps et de l'avancée sur ce terrain glissant.
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(#) Sujet: Re: n°1200, Lemon Street ✗ RUSSIAN ROULETTE. Mer 30 Juin 2010 - 23:12
La vie n’avait décidément rien de prévisible. On peut se lever avec l’idée en tête de ce que sera notre journée et ce presque dans les moindres détails, ce serait oublier les imprévus, ces petites choses qu’on espère et redoute à la fois. Si Presley s’était levée en imaginant ce que serait sa soirée ? Oui sans le moindre doute, elle aimait tout contrôler, certainement le gène maternelle qui revenait à la charge. Elle aimait à penser que tout les projets auxquels elle avait fait allusion la veille, se dérouleraient dans le schéma précis qu’elle s’était mis en tête. Bien sur tout était bien souvent contrarié. Ça ne l’empêchait pas d’espérer inlassablement de parvenir à avoir le parfait contrôle des événements. Le cinq juillet, fut une journée des plus ordinaire pour la jeune femme. Forte de sa nouvelle année, elle s’était montrée à son travail balayant les soucis qui hantaient sa vie. Les mauvaises nouvelles se succédaient depuis le mois de juin. Des jours de plus en plus difficiles se profilaient devant elle. Rien de ce qu’elle pouvait souhaiter ne semblait se réaliser. Son inquiétude pour les personnes chères à son cœur s’agrandissait de jours en jours. De son cousin, à sa sœur de cœur, tous semblait avoir des problèmes des plus graves. Peut être le moyen idéal pour elle d’oublier les siens. Souriante, elle affrontait tout ce qui la frappait en pleine figure sans trop savoir comment. Elle tenait debout et faisait face, quoi faire d’autre ? Parce que oui, vous pouvez voir un sourire sur le visage de vos voisins, en ignorant parfaitement ce qui pouvait leur traverser l’esprit. Se sentant capable de commencer en quelque sorte à zéro, comme si c’était seulement possible. C’était tout aussi sûr d’elle qu’elle rentrait chez elle ce soir là, presque dans la plus grande insouciance de ce qui pouvait se passer derrière chaque mûr de ces maisons devant lesquelles elle passait quotidiennement. On pouvait très bien tenter d’imaginer, mais on serait sans doute très loin, à des kilomètres de la réalité. Un coup de téléphone plus tard, et le plateau télé devant un bon film ne serait plus qu’une fin de soirée utopique contrairement à ce qui l’attendait. Elle continuait sa route tranquillement, affichant quelques sourires pour les rares voisins qu’elle ne connaissait que de vue, elle fut interrompu par la sonnerie de son téléphone. Fébrile, lorsqu’elle vit le nom de « Sloan » s’afficher sur l’écran de son portable, elle ne s’attendait pas à ce qu’il l’appelle, plus depuis un moment. Pourtant intriguée, elle décrocha, d’autant plus surprise de ne pas reconnaître sa voix. Les explications arrivèrent rapidement, agissant sur elle comme un réel coup de fouet. Plus d’un an qu’elle redoutait ce genre d’appel, elle n’y avait pourtant pas penser durant ces quelques semaines, l’esprit orienté vers bien d’autres pensées. Balbutiant rapidement, tentant de garder le semblant de retenu qu’elle pouvait posséder elle répondit brièvement à son interlocuteur, lui affirmant qu’elle serait là rapidement. L’angoisse, le choc, elle ignorait ce qui était entrain d’animer les battements de son cœur aussi vite. Le peur sans doute, oui ça devait être elle, animant chacun de ses pas plus rapides les uns que les autres. Elle n’avait eut strictement aucune nouvelle de lui, ne l’avait pas revu, ni même entendu sa voix. Elle ignorait ce qu’elle verrait chez lui, elle savait surtout ce qu’elle ne voulait pas voir. Pride n’avait laissé aucun doute quand aux intentions de Sloan, il comptait en finir ce soir, cependant pourquoi n’était-il pas seul ? Rien n’avait de sens. Chaque pas qu’elle faisait la ramener vers lui, aussi douloureux que cela puisse être. Mais elle ne pouvait le laisser s’en tirer de cette façon, elle n’avait pas eut le cran d’aller le voir, d’aller tout éclaircir, elle n’était sans doute pas mieux que lui. Mais elle refusait catégoriquement de le voir faire un geste aussi stupide. Regardant les numéros des habitations de cette rue qu’elle connaissait si bien, elle s’arrêta net devant le 1200. La porte ouverte, un homme se tenait devant. Reconnaissant facilement la silhouette de Pride, un charisme qu’on ne pouvait pas oublier si aisément. Leurs regards se croisèrent une fraction de seconde, avant qu’ils ne se décident tout deux à partir en direction du salon lui étant si familier. La gorgée sèche, le ventre noué quand à la peur de ce qu’elle pourrait voir, elle suivit Pride pas à pas. Le cœur battant, elle vit Sloan là devant cette table, un homme était assit face à lui, dos à elle, elle ne le remarqua pas immédiatement. Son regard était bien trop concentré sur lui .. « Bande d'enfoirés. » A peine l’avait-il vu que son visage blêmit, laissant place à un regard coléreux et des paroles venimeuses à l’encontre de ses hôtes. « Déconne pas et donne le flingue, Sloan .. Tu ne peux pas faire ça. Pas à elle. » « Comme si ça l’avait retenu lorsqu’il avait mit son plan à exécution. » Pensa-t-elle. Elle en avait entendu des choses sur lui, mais jamais elle ne l’aurait cru capable d’agir de la sorte. Tout ce qu’elle avait entendu sur Pride, allait dans l’exact opposé. Elle ne comprenait pas la raison de cet acte, mais ne pouvait que s’en montrer reconnaissante. « Enfoirés ? Pourquoi parce qu’on m’a prévenu de ton idée stupide ? Donc j‘aurais apprit demain comme n‘importe quel autre habitant d‘Ocean Grove, que tu t‘étais suicidé au cours de .. De je ne sais quelle soirée morbide ? Sérieusement c‘était ça ton plan ? » S’approchant de lui, non sans ressentir son angoisse dans chacun de ses membres. Elle ignorait ce qui parvenait à la maintenir debout, l’espoir de le raisonner sans doute. Pourtant son regard la trahissait, si les traits de son visage étaient durcis par la colère, ses yeux noisettes transpirés la peur. « Donne-le moi ! » Croiser son regard, se retrouver face à lui dans de telles circonstances était plus difficile qu‘elle ne l‘aurait cru. Ignorant parfaitement l’argent sur cette table les hôtes, tout autant que le scénario qu’il avait mit en place. Sa seule inquiétude, la seule chose qui la faisait tenir c’était l’idée de parvenir à récupérer cette arme et lui ôter cette idée de la tête. Pas une seule seconde elle avait crut à une blague, connaissant trop Sloan, et ses tendances, qu’elle pensait pourtant bien loin de lui à présent. Visiblement, elle faisait fausse route.
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(#) Sujet: Re: n°1200, Lemon Street ✗ RUSSIAN ROULETTE. Ven 2 Juil 2010 - 16:46
Déçu de se retrouver à alimenter seul le silence qui avait envahi les deux hommes, Esteban avait abaissé espace d’une seconde son attention. Après tout, Sloan avait semblé être totalement dénudé d’humour, considérant sans doute que la situation était assez morbide pour qu’ils conservent un visage de marbre. Mais le temps où Esteban aurait été capable d’une telle attitude avait été résolu, préférant maintenant jouer docilement avec la mort qu’attendre que la vie vous aille tout enlever. Esteban avait beau regarder Sloan, il ne comprenait pas ce qu’il pouvait bien rechercher en osant se suicider. Qu’est-ce qui l’avait amené à considérer que la vie ne valait plus rien? Son attention fût distraite pendant quelques secondes auxquels donc Sloan profita amplement afin de lui ravir l’arme. Oui bon, merde. Esteban était loin d’être le manieur par excellence des armes ayant rarement eu l’occasion d’en posséder une entre ses mains. Son sourire amusé qu’il avait gardé tout le long de la partie se transforma en une mine agacé et légèrement énervé. Suivant des yeux chacun des mouvements de Sloan, Esteban ne prit aucunement la peine de se lever de sa chaise considérant que ça ne changerait rien. Soi Pride faisait quelque chose comme il avait semblé vouloir le faire… ou Carson serait le seul témoin visuel de se suicide prémédité. Et il n’aurait rien fait pour le dissuadé d’avantage. Si c’était ce qu’il voulait… pourquoi pas? « Bien, c'est décidé. Lâcheté, culot, inconscience, appelez-ça comme vous le souhaitez, les mots n'ont plus réellement de corps à ce niveau du jeu. » « Ce n’est pas de la lâcheté, c’est simplement que t’es complètement effrayé. Pas étonnant que t’a dépensé autant d’énergie à ce plan, amusant certes, mais tu avais simplement besoin de te retrouver coincé contre le mur pour comprendre que tu pouvais plus reculer en arrière. Astucieux tout de même. » lança Esteban agacé. Empoignant son verre d’alcool qu’il avait soigneusement pris la peine de remplir à moitié, Esteban en ingurgita tout le contenu suivant d’un œil attentif Sloan qui venait de poser l’arme sur sa trempe. « Kuagana. » Convaincu que ce n’était qu’une question de secondes avant qu’Esteban ne pose les yeux sur de la cervelle répandue sur le sol, bien qu’il y avait une chance sur deux que tout ça n’aille été que de la fausse excitation, il soupira avant de repousser son verre une seconde fois et de chercher à le remplir. C’était tout ce qu’il avait finalement trouvé à faire, avant de voir que les événements ne se dérouleraient peut-être pas exactement comme son hôte l’avait prévu. « Bande d'enfoirés. » « Déconne pas et donne le flingue, Sloan. Tu ne peux pas faire ça. Pas à elle. » Se retournant vers l’entrée alors que Pride arrivait à la rescousse pour tenter une approche qui amènerait sans doute à plus de résultats que celle d’Esteban, celui-ci alterna son regard entre Sloan et Presley qui venait d’arriver. Finalement, Esteban n’aimait pas plus se déroulement des événements connaissant suffisamment Presley pour savoir qu’un jour où l’autre elle lui reprocherait sans doute d’avoir fait parti de cette soirée lugubre. L’habitude qu’on lui reproche toute sorte de choses, Esteban soupira alors qu’il écoutait Presley essayant de convaincre Sloan. « Enfoirés ? Pourquoi parce qu’on m’a prévenu de ton idée stupide ? Donc j‘aurais apprit demain comme n‘importe quel autre habitant d‘Ocean Grove, que tu t‘étais suicidé au cours de... De je ne sais quelle soirée morbide ? Sérieusement c‘était ça ton plan ? » À l’intonation de Presley, Esteban sembla comprendre quelque chose comme si Sloan comptait pour elle à un niveau plus élevé que celui d’un simple ami. Après tout, se serait-elle permit de crier à se point alors qu’il détenait encore son arme? Un regard dans la direction de Sloan, Esteban sentit qu’il était enragé contre eux d’avoir utilisé se genre ‘’d’arme’’ contre lui. Parce que Presley avait mille fois plus de chances de l’arrêter qu’eux. « Donne-le moi ! » Reculant lentement de la table, osant se relever pour être au même niveau que tout le monde, Esteban envisageait déjà les possibilités afin d’arrêter Sloan dans son délire suicidaire. Déçu que le jeu se termine de cette manière, Esteban ne voyait plus aucun intérêt à ce que le jeu continue. Exaspéré, il commença à envisager de lui balancer un coup de chaise si Sloan continuait d’être aussi chiant. «Sloan, sérieusement tu trouves pas que t’a l’air con en se moment? » Sa main se crispa sur le dossier de la chaise alors qu’il se tenait à ses cotés, immobile. Il détestait être sérieux, mais il semblait qu’il n’avait pas beaucoup de choix. Peut-être au fond étais-ce parce qu’il ne souhaitait pas que Presley aille à faire face à ça. Ce serait beaucoup trop pour elle. Une autre idée encore plus idiote lui passa par la tête, Esteban qui se demandait si menacer Presley aurait fait changer les idées à Sloan. Comme s’il cherchait à provoquer les choses pour réaliser s’il tenait vraiment à elle. « Presley, j’voudrais pas que tu m’en veuilles… mais j’crois pas que ce connard tienne à toi… » ajouta-t-il finalement le regard plongé dans celui de Sloan.
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(#) Sujet: Re: n°1200, Lemon Street ✗ RUSSIAN ROULETTE. Dim 11 Juil 2010 - 15:46
Le regard coléreux, Sloan fixa Pride et crispa d'avantage ses doigts sur l'arme reposée sur son genoux, en totale contradiction avec le souhait de l'homme. Son regard en disait long : il ne comptait absolument pas donner ce flingue, même si la situation devenait de plus en plus compromise. La panique le gagnait mais son envie de mettre fin à ses jours ne se dissipait pas pour autant. Tout était programmé depuis si longtemps qu'il ne comptait pas rendre les armes sans se battre d'avantage. Il sentit pourtant son cœur se serrer lorsque Pride eut le toupet de lui parler de Presley. Il la voyait très bien face à lui mais semblait déterminé à ne pas la regarder directement, comme s'il savait qu'un seul contact visuel suffirait à le faire flancher. Préférant garder toute son attention sur ses deux invités, il persistait à les fixer avec rage, incapable de se calmer. Tout ce qu'il réussit à répondre à Pride fut un « La ferme ! » coupant, espérant qu'il cesserait de parler de manière si pertinente. C'était vrai que maintenant que Presley était là, tout était reconfiguré : allait-il continuer sur sa lancée ou d'abord tout faire en sorte pour la faire fuir de cette maison ? S'agitant sur place, il semblait en proie à un véritable calvaire intérieur : une part de lui avait envie de tirer sur la gâchette maintenant et tout de suite, une autre avait envie de fracasser le visage de Pride et enfin une dernière, avait envie de s'écrouler dans les bras de Presley. Mais il ne fit aucun des trois, se contentant de rester dans cet état d'extrême nervosité. Ce fut alors à la jeune femme de prendre la parole et Sloan crut que son cerveau allait éclater. Sa voix transmettait parfaitement son état de révolte et elle était à présent encore plus en colère envers lui qu'elle ne l'avait jamais été. Osant un coup d'œil vers elle, son visage qu'il aimait tant lui fit pourtant tellement de mal qu'il ne réussit pas à soutenir son regard plus d'une poignée de secondes. Il écarta alors sa chaise de la table et se leva brusquement, reculant ensuite le plus possible jusqu'à percuter de dos son piano qu'il n'avait pas touché depuis des semaines. Le revolver toujours dans sa main droite, reposé en sûreté contre le flanc de sa cuisse, il ne semblait pas prêt du tout à donner l'arme à Presley comme elle venait de le lui demander. Les yeux incapables de se poser plus de cinq secondes au même endroit, l'australien faisait pourtant tout pour ne pas recroiser le regard de la jeune femme. Finissant par tourner son visage vers les rideaux impeccablement tirés, il articula avec difficulté « Arrête, s'il te plait. Sors d'ici. » Se tenant droit, fier, même si un poids immense pesait sur ses épaules, Sloan paraissait toujours aussi déterminé bien que son attitude trahissait une panique et le flot de doutes qui le submergeait de plus en plus. Ce fut alors les mots d'Esteban qui déclenchèrent une réaction soudaine chez lui. Levant les yeux vers l'homme, Sloan fronça les sourcils lorsqu'il le traita de con, ne semblant pas comprendre où il voulait en venir. Parce qu'il pensait qu'il faisait ça pour le show ? Il s'apprêtait à complètement ignorer sa remarque (de toute façon, Presley savait très bien que ses tendances suicidaires ne dataient pas d'hier et il n'avait donc rien à prouver) mais la dernière phrase de l'ancien taulard réussit à le faire sortir de ses gonds. D'un geste, il leva son arme et la braqua sur Esteban, bras tendu et ferme. Il n'y avait qu'une balle à l'intérieur, peut-être sortirait-elle là ou après, il n'en savait foutrement rien mais l'insinuation que l'homme venait de faire lui donnait presque envie que ça soit lui qui prenne cette balle. Fusillant Esteban du regard, il lui répondit alors en hurlant sans pour autant oser bouger de sa place. « Mais je t'emmerde, crétin ! Tu comprends pas que justement, si j'en suis là, c'est parce que je tiens trop à elle ? » Les mots étaient sortis sans qu'il n'y prenne garde et alors qu'il avait voulu rester digne jusqu'au bout, voilà qu'il se mettait à annoncer à la ronde qu'il craquait ce soir par amour. C'était d'ailleurs la vérité : Presley avait été le pilier qui avait réussi à le détourner efficacement de ses idées noires mais à présent qu'il l'avait trahie, déçue et probablement dégoutée à vie, il s'écroulait de nouveau. Le silence qui s'imposa dans la pièce après qu'il se soit emporté le troubla lui-même et il finit par baisser son bras armé mais sans relâcher le révolver. Il ne savait plus où il en était et c'était à présent une profonde angoisse qui le prenait. Reculant jusqu'au tabouret du piano, il s'y laissa tomber. Assis, il se pencha en avant et pris sa tête entre ses mains, l'arme à présent proche de son crâne mais l'extrémité non tournée vers lui. Pas encore. Comprenant pourtant rapidement qu'il devenait une cible facile, il leva sa main libre et la présenta aux trois jeunes gens, en signe de mise à distance. « N'approchez pas. J'vous jure que je tire si vous vous approchez. » La tête toujours penchée en avant, il avait à présent les yeux clos et faisait tout son possible pour retrouver son calme et son contrôle légendaires. Mais c'était peine perdue : son cœur battait la chamade et il ne pensait pas s'être senti aussi mal depuis des années. Dire que quelques minutes plus tôt il était proche du Nirvana, il était maintenant dans l'enfer de son esprit.
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(#) Sujet: Re: n°1200, Lemon Street ✗ RUSSIAN ROULETTE. Dim 11 Juil 2010 - 20:24
Son cœur battait à tout rompre, tambourinant avec insistance contre sa poitrine, devenant presque douloureuse sous l’angoisse pesante. Elle avait déjà été confronté à des situations aussi stressantes, mais jamais elle n’avait été aussi terrorisé qu’en cet instant. La simple idée que Sloan puisse aller jusqu’au bout était insoutenable et elle ne savait pas si elle saurait gérer la situation comme elle le devrait. Mais elle n’avait pas le temps de se poser de question, il était là une arme à la main il pouvait céder à son envie à tout moment, elle ne pouvait plus réellement réfléchir, il fallait qu’elle fasse quelque chose et rapidement. Mais quoi ? Il ne semblait pas vouloir abandonner si facilement, il avait tout prévu et ne compter pas laisser un imprévu tout foutre en l’air. Elle le voyait s’agiter, devenir de plus en plus nerveux alors qu’elle ne l’avait vu que rarement perdre son calme légendaire. Son regard fuyait tout contact visuel avec elle, tant est si bien qu’elle craignait de n’être d’aucune utilité ce soir. Après tout, après ce qu’il avait fait, était-elle vraiment la personne la plus « qualifié » pour l’aider, pour l’en empêcher ? En théorie peut être pas, elle était si en colère contre lui qu’elle aurait été capable de lui lancer cette idée avec fureur. Et encore, même pas, parfaitement consciente de ses tendances suicidaires, elle n’aurait jamais put dire une chose pareil. Depuis qu’elle le connaissait elle avait toujours fait attention à ce qu’elle disait ou faisait. La crainte que leur idylle tourne au cauchemar était toujours présente, certes elle s’estompait avec le temps, se faisant moins présente, elle pouvait parfois l’oublier. Mais elle ne disparaissait pas, et pour cause, elle avait plutôt raison. Ce soir ce n’était plus simplement leur couple qui était en danger et malgré sa colère, elle n’allait certainement pas le laisser faire une chose aussi stupide. Que ça soit avec elle ou non, il méritait une vie sans l’ombre d’une pensée morbide de ce genre. Mais il ne semblait pas enclin à les écouter, refusant d’abord de confier son arme à Pride, contre qui il était visiblement en colère. C’était ensuite à Presley qu’il refusa de céder. « Arrête, s'il te plait. Sors d'ici. » Comme si elle pouvait réellement tourner les talons, rentrer tranquillement chez elle en sachant ce qu’il s’apprêtait à faire. « Non. Je reste avec toi. » Son regard porté sur lui, même si elle avait la sensation que son cœur se brisait de part en part. Sa voix plus calme, elle savait que piquer une crise de colère maintenant, n’était pas bien venu. Elle s’apprêtait à faire un pas de plus vers lui, avant qu’Esteban ne réplique, elle ne l’avait pas reconnu tout de suite en arrivant, et se demandait de plus en plus ce qui avait été prévu ce soir pour qu’il ait face à lui deux témoins pour son suicide. Si au début elle aurait pu l’insulter, elle n’était pas en totale désaccord avec le reste. Elle aussi doutait de ses sentiments pour elle, mais elle ne s’était pas attendu à ce que cela provoque une aussi vive réaction chez Sloan. Pointant son arme vers Carson, le regard emplit de rage, arrachant un sursaut à la jeune femme qui n’aurait jamais cru le voir réagir de cette façon. « Mais je t'emmerde, crétin ! Tu comprends pas que justement, si j'en suis là, c'est parce que je tiens trop à elle ? » Son cœur se serra, les larmes lui montèrent aux yeux bien trop facilement, sa respiration se faisant plus rapide, elle tentait tant bien que mal de garder son calme. Personne n’osait bouger ou même parler, tous fixaient Sloan avec intensité. Avant que quiconque n’ait eut l’opportunité de réaliser ce qu’il venait de se passer et de prononcer le moindre mot, il laissa retomber son bras, tenant toujours son arme aussi fermement, presque comme s’il était en possession d’un objet précieux. Le voyant assit là, elle n’avait qu’une envie, le serrer dans ses bras et le supplier de rester près d’elle. Mais quelque chose en elle l’en empêchait, avant que l’australien ne les menace de tirer si l’un d’entre eux s’approchait. Comprenant que les deux hommes mettaient Sloan dans un état de nerfs et de colère trop grand, elle conclut qu’elle devait régler ça, seule. Continuant à fixer le jeune homme du regard, elle s’adressa pourtant à Pride et Esteban qui n’avaient toujours pas bougé. « Partez, je vais m’en occuper et gérer sa seule. Vous pouvez rentrer chez vous. » Bien qu’employant un ton ferme et sans équivoque, les deux hommes eurent du mal à laisser la jeune femme seule avec Sloan, elle finit pourtant par les convaincre, lâchant le jeune homme du regard durant une poignée de secondes, le temps de leur adresser un remerciement notamment à Pride qui l’avait prévenu de la situation. Seule à présent avec celui qu’elle aimait, elle devrait trouver les mots juste pour le convaincre, pour qu’il sache que la vie, la sienne, ne méritait pas d’être gâchée, quelque soit la raison. Debout face à lui, n’ayant pas fait le moindre geste depuis, elle portait toujours son regard brillant de larmes sur lui. « J’aurais presque eu envie de te gifler. Tu tiens à moi et c’est pour ça que tu fais ça ? » elle restait calme, elle chuchotait presque tentant de masquer les tremblements de sa voix. S’approchant précautionneusement, craignant qu’il ne réagisse trop brusquement. Elle ne fit qu’un ou deux pas vers lui avant de se stopper une nouvelle fois. « Je ne te comprends pas. J’essaie crois-moi, mais là, je n’y arrive pas. Tu peux pas dire que tu tiens à moi, pas après ce que tu as fais et pas non plus alors que tu penses à mourir … S’il y a bien une personne sur terre que je refuse de perdre, c’est toi. Quelques soient tes raisons Sloan, je t’en supplie, renonce. » Jetant un bref coup d’œil chez lui, elle cherchait désespérément quelque chose, un argument, n’importe quoi, qui pourrait le ramener à la raison. « Tu ne veux pas mourir, j’en suis convaincu .. Tu as eu tellement l’occasion de passer à l’acte, et tu n’as rien fais. Tu as sans arrêt reculé ce moment. Tu tiens plus à ta vie que tu ne sembles près à l’avouer. Je de le demande encore une fois, s’il te plait, donne moi cette arme. »
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(#) Sujet: Re: n°1200, Lemon Street ✗ RUSSIAN ROULETTE. Mar 13 Juil 2010 - 0:12
Esteban n’avait pas à se poser beaucoup de questions, qu’il arrivait à comprendre simplement en regardant le regard de Sloan que celui-ci semblait avoir une envie irrésistible de lui tirer dessus, quitte à devoir retrouver un second chargeur pour pouvoir ensuite se liquider lui-même. Les mains d’avantages crispées sur la chaise qu’il tenait toujours, son cerveau analysait à cent mille à l’heure les minces possibilités pour lui de s’en sortir sans un second trou dans la peau. Oui, Esteban préférait devoir avoir le choix et de s’exécuter lui-même que de laisser reposer sa propre vie entre les mains de quelqu’un d’autre. Le regard bien plus sérieux qu’il n’avait montré depuis la seconde où il avait mit le pied dans cette maison, Esteban n’osait plus aucun mouvement. Il n’avait malheureusement pas le talc ou la diplomatie requise afin de pouvoir arrêter Sloan de mettre fin à ses jours. En même temps, plus la situation ne tournait au dramatique et au mélodrame… plus qu’Esteban avait envie de mettre fin aux jours de Sloan par lui-même. « Mais je t'emmerde, crétin ! Tu comprends pas que justement, si j'en suis là, c'est parce que je tiens trop à elle ? » S’il avait pas eu peur que Sloan lui tire dessus, Esteban aurait sans doute eu maintes réponses… mais l’arme toujours braquée sur lui l’en dissuadait assez facilement. La gorge serrée s’improvisant des scénarios où il était peut-être entrain de savourer ses derniers instants, son cœur semblait battre si fort qu’il aurait pu jurer que n’importe qui dans la pièce l’entendait avec ce silence. Un silence lourd, où Esteban aurait bien apprécié que quelqu’un dissuade Sloan, espérant presque égoïstement que Presley allait se jeter devant lui tel Indiana Jones. Rien. Pas un geste ni un mouvement. Il retena sa respiration avant de voir Sloan baisser son arme. Esteban ne savait pas si c’était de la rage ou encore du soulagement qui le submergea en premier, mais il se garda bien défaire une seconde réflexion mal placée observant que les doigts de Sloan se tenaient toujours sur le révolver. Ayant perdu un peu le fil de la situation, restant plutôt soulagé de ne pas avoir reçue une balle, Esteban revit à lui en entendant Presley. Et dire que Sloan se permettait de lui imposer ça à elle. Si son mariage n’avait pas été un si abominable échec, jamais Esteban ne se serait permis d’agir de cette manière. « Partez, je vais m’en occuper et gérer sa seule. Vous pouvez rentrer chez vous. » S’il n’avait pas été aussi stressé compte tenu de la situation, Esteban aurait bien éclaté de rire. Mais la seule chose qui lui semblait normale était de prendre Presley par les épaules et de la balancer dans la rue avant que Sloan lui tire dessus accidentellement. Comment pouvait-elle vouloir à tout prix se dévouer corps et âme pour un type dans son genre, alors que c’était clair pour Esteban que ce que faisait Sloan c’était que de la manipulation. « Pas question. » répliqua-t-il après avoir balancer la chaise dans un coin de la pièce comme si ce seul geste avait l’avantage de lui faire libérer la colère qu’il gardait pour lui. «J’te laisse 5 minutes Presley. 5 petites minutes pour convaincre se petit con qu’il mérite de t’avoir.» Il s’approcha de leur table de jeu, empoignant en main le 1 million de dollars qui lui revenait de droit qu’il fourra dans sa poche de jean. Esteban se mit à se reculer comme s’il avait aucune confiance en Sloan, ce qui était le cas, puis il posa son regard sérieux sur Presley. Arrivé dans le cadre de la porte, Esteban empoigna son cellulaire en le montrant à ceux-ci. « Après, si Presley n’est pas sortie d’ici, je défonce cette maison avec ma voiture, j’y mets le feu et j’appelle la police. » C’est avec le mauvais pressentiment que quelque chose de pas bien allait se passé qu’Esteban balança un coup de pied dans la décoration de l’entrée qui se répandit sur le sol marquant sa sortie hors de la maison. Refermant la porte en la claquant, Esteban jeta un œil à sa montre marquant les premières secondes avant qu’il agisse. Pas question d’avoir sur les bras deux cadavres.
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(#) Sujet: Re: n°1200, Lemon Street ✗ RUSSIAN ROULETTE. Mar 13 Juil 2010 - 14:00
Évidemment que Presley n'accepterait pas de suivre son ordre de partir. Elle n'était pas venue pour admirer le spectacle et repartir avant le final. Toujours assis, il n'entendit pas lorsqu'elle demanda aux deux jeunes hommes de s'en aller. Un bourdonnement incessant occupait son esprit et il aurait tout donner pour le faire cesser. Ce ne fut qu'une fois qu'Esteban balança une chaise dans le décor que Sloan se redressa et, la mine tétanisée, ce dernier fixa l'homme comme s'il le découvrait pour la première fois. Le désordre qu'il venait de mettre dans son intérieur sembla achever l'australien qui, déjà bien perdu, semblait à présent totalement ailleurs. Il ne se leva pourtant pas pour aller ramasser la chaise, se contentant de chercher du regard la seule qui réussissait à gérer son obsession. Malheureusement, par la même occasion, ce contact visuel le chamboula d'une manière différente et il se remit en position recroquevillée comme s'il s'agissait de la seule solution pour lui de rester calme et de ne pas braquer une nouvelle fois quelqu'un. Il entendit vaguement la menace d'Esteban d'appeler les flics si Presley ne le rejoignait pas dans cinq minutes mais Sloan ne s'en inquiéta pas vraiment : il était persuadé que l'homme ne composerait jamais le fameux numéro, tenant trop au million qu'il venait de chopper. Une minute plus tard, il entendit le mouvement des deux jeunes hommes qui sortaient puis la porte claquer violemment mais ce n'était pas sur ces bruits violents que se portait son attention mais sur les mots que Presley prononçait à son adresse. L'intonation de sa voix trahissait son émotion ce qui rendait Sloan encore plus mal à l'aise. Il aurait tellement souhaité qu'elle parte avec Pride et Esteban ! Mais d'un autre côté, il devait reconnaître que l'entendre parler lui faisait du bien et même si elle souffrait visiblement de cette situation, il était soulagé qu'elle n'ai pas encore fui. Quand elle lui souligna l'absurdité de son raisonnement, Sloan passa une main derrière sa nuque et serra les doigts de son autre main autour du révolver. Pour lui, sa logique tenait debout : il l'avait perdu alors à quoi bon persister à arpenter une vie qu'il haïssait depuis des années ? Il entendit ensuite le claquement de ses pas sur son parquet et il releva enfin son visage pour la regarder s'approcher, l'air méfiant même si les battements de son cœur triplaient à chacun de ses pas. A présent droit comme un piquet, il avait reposé l'arme sur sa cuisse mais la tenait toujours avec adresse, comme s'il avait plus d'une fois tenu entre les doigts une arme. Son regard s'affola quand elle se mit à lui demander qu'il renonce, comme elle aurait demandé une grâce à un guillotineur. Leur relation était tellement tendue ces dernières semaines que l'entendre admettre qu'elle tenait encore à lui le frappa de plein fouet. Il n'était pas idiot au point de croire que sa mort la ravirait mais il ne pensait pas qu'elle puisse ressentir autre chose que de la colère à son égard après que les photos de lui dans les bras d'une autre se mette à tourner sur internet. Il avait essayé à plusieurs reprises de s'expliquer, de donner sa version des faits pour la garder auprès de lui mais le langage des images semblait bien plus convaincant et percutant. Presley en vint alors à remettre en cause son réel désir de mettre fin à ses jours et elle n'avait pas tord. Une immense partie de lui voulait en finir mais une autre gardait espoir et persistait à ralentir tous ses gestes. C'était là que tout le dilemme prenait place. Levant des yeux assombris, le visage décomposé et le front perlant légèrement, l'australien la regarda longuement quand elle lui demanda l'arme une nouvelle fois. Il s'agissait là de son unique et dernière chance de se faire exploser la cervelle, c'était un souhait qui le stimulait depuis des jours si ce n'était pas des années mais la présence de Presley en face de lui réanimait la phase d'espoir qui s'était endormie chez lui. Il savait que peu importe la décision qu'il prendrait, il regretterait le choix opposé mais quitte à regretter quelque chose, autant que ça soit en étant vivant, non ? Il ne lâchait pas Presley des yeux, comme si elle était le seul élément sur cette Terre qui vaille la peine d'être regardé et, la gorge serrée, se demandant inlassablement s'il faisait le bon choix, lui dit à demi-mot, la voix brisée « Okay. » Sa mâchoire se crispa finalement tandis que sa main armée se leva mais cette fois de manière lente et précautionneuse. Il tendit l'objet meurtrier à la jeune femme sans le regarder une seule fois, craignant qu'un coup d'œil le fasse changer d'avis. Tremblant légèrement, Sloan se battait à présent contre lui-même pour ne pas bousculer un meuble à son tour ou pire, fondre en larmes. La voix blanche, il articula difficilement mais avec une telle implication dans son ton que c'était comme si c'était son cœur et son âme entiers qui parlaient à travers ses lèvres. « Je t'en supplie pardonne-moi. Je n'ai jamais voulu te faire souffrir et encore moins te voir t'éloigner de moi. »
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(#) Sujet: Re: n°1200, Lemon Street ✗ RUSSIAN ROULETTE. Mar 13 Juil 2010 - 22:20
Elle savait qu’elle aurait le droit à des protestations, que sa demande n’allait satisfaire aucun des deux hommes. Néanmoins elle ne s’était pas attendu à une réaction aussi vive de la part d’Esteban. Il était pourtant imprévisible et pouvait être parfois incontrôlable, mais elle ne pensait pas qu’il en viendrait à saccager le mobilier. Si pour elle ça n’avait pas la moindre importance elle savait pourtant que pour Sloan c’était une vraie torture, et elle jugeait qu’elle n’avait peut être pas eut tord de leur demander de s’en aller. Peut être que la situation s’en serait retrouvée aggravée. Elle ne pouvait pas vraiment le savoir, mais se doutait que le jeune homme ne pourrait supporter tout ça plus longtemps. Presley ne s’inquiéta pas de la mise en garde d’Esteban, elle était convaincu que ce n’était qu’une parade pour faire peur peut être à Sloan. En faite elle n’en savait rien et ce n’était pas ce qui l’inquiétait le plus. Lorsqu’elle reporta son attention sur lui alors qu’elle venait d’entendre la porte claquer brusquement, elle fut prise d’une certaine angoisse. Le voir dans cet état était douloureux, à moins de ne pas avoir de cœur, c’était impossible de voir une personne qu’on aimait souffrir sans se sentir mal à son tours. Au-delà de la terreur qu’elle ressentait, de sa peur de ne pas pouvoir le raisonner, elle devait endurer de le voir souffrir sans savoir si elle serait capable de l’apaiser. Si seulement elle avait put le détester, ces derniers jours elle n’avait souhaité que ça, pouvoir le regarder et ne garder en mémoire que cette indifférence comme s’il n’avait jamais existé. Mais elle en était totalement incapable, sa colère était à la mesure de son amour pour lui, et elle ne pouvait se résoudre à le regarder différemment. Si elle lui en voulait ? Oui c’était certain, il avait tout gâché sans qu’elle n’en comprenne les raisons, peut être n’avait-elle pas été assez à l’écoute lors de ses tentatives. Peut être avait-elle peur de savoir. Sa terreur de savoir qu’il pourrait en réalité ne plus l’aimer et décider de la quitter une bonne fois pour toute, l’empêchait de raisonner de manière dite normale. Pourtant lorsqu’elle apprit qu’il ne faisait ça que parce qu’il pensait l’avoir perdu, une vague de doutes déferla sur la jeune fille. Complètement perdue face à lui, le regard suppliant, elle ne pouvait se résoudre à le laisser aller jusqu’au bout. Il pensait égoïstement, il voulait se sentir bien, hors de tout ses problèmes n’affrontant plus rien, libre de tout ça. Et bien elle avait cette même logique égoïste, elle ne voulait pas le perdre. C’était à elle qu’elle pensait lorsqu’elle le supplia de renoncer, elle pensait à sa vie s’il n’était pas là. Elle en avait eut un avant goût et ne voulait plus revivre ça, encore moins en ayant la certitude de ne jamais le revoir. Alors qu’un long silence c’était imposé entre eux, elle s’apprêtait même à le supplier de nouveau pour qu’il cède et lui donne son arme, mais il finit par réagir. Tendant le bras avec précaution, elle sentit son stresse retomber doucement, elle n’était pourtant pas encore pleinement rassurée. Une fois en possession de l’objet, elle s’empressa d’en retirer la seule et unique balle qu’il y avait dans le chargeur. Qu’importe où elle avait bien put apprendre à se servir de ça, ce n’était pas vraiment le moment pour y réfléchir. Fourrant la balle dans sa poche, et posant l’arme sur la table, elle reportant son attention vers lui. « Je t'en supplie pardonne-moi. Je n'ai jamais voulu te faire souffrir et encore moins te voir t'éloigner de moi. » Son cœur se serra instantanément, cherchant dans son regard une réponse à chacun de ses doutes. Si sa colère ne s’était pas estompée pour autant, le manque lui grandissait à chaque seconde. Les jours qu’elle avait passé sans lui, lui revenait douloureusement en mémoire. Ce besoin qu’elle avait de le retrouver se faisait de plus en plus pressant, mais elle n’arrivait pas non plus à oublier ou ne serait-ce que mettre de côté ce qu’il lui avait fait. Noyée en plein doute, elle saisit pourtant sa main, l’emprisonnant de ses dix doigts, il avait suffit de se contact pour qu’elle réalise à quel point elle avait besoin de lui dans sa vie, de sa présence, d’un geste, un regard, n’importe quoi. Elle n’avait pas prononcé le moindre mot et c’était contentée de le regarder avec intensité, les yeux humidifiés par les larmes qui menaçaient de couler, elle était complètement perdue et tiraillée entre toutes les solutions qui s’offraient à elle. Devait-elle refuser et tout ça par orgueil dans le fond ? Parce que son amour pour lui était bel et bien intact. Posant l’une de ses mains sur la joue du jeune homme, l’ombre d’un sourire se dessina sur son visage. « T’es un idiot .. » se penchant doucement vers lui, elle approcha son visage du sien, savourant le plaisir de sentir de nouveau son souffle. Alors qu’elle contenait toujours ses larmes, elle scella ses lèvres aux siennes dans un tendre et doux baiser qu’elle regretta d’avoir abrégé si vite. « .. Mais je t’aime. Je te demanderait qu’une seule chose … soit franc avec moi. Même si je préférai que tu passes toute ta vie avec moi, si un beau matin tu veux tout changer, dis-le moi. Et oublis toutes ses idées noires, personne ne pourra rien changer à ton passé, mais la vie continue et je la trouve pas si horrible que ça. » Peut-être était-elle trop accroc pour mettre un terme à tout ça, peut-être était-ce une erreur qu’elle finirait par regretter. Mais elle était sur d’une chose, si ce soir elle était sortie de cette maison sans avoir laissé une autre chance à leur couple, elle aurait pas put s’en remettre. Parce que malgré la colère qu’elle ressentait, bien que ça ne soit pas toujours facile de vivre avec ses obsessions, ses mystères, elle l’aimait plus qu’il ne saurait le deviner, et elle était prête à se battre jusqu’au bout pour ça.
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