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 N°1105 (Daphne Williams) - Do u want a drink ?

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Message(#) Sujet: N°1105 (Daphne Williams) - Do u want a drink ? N°1105 (Daphne Williams) - Do u want a drink ? EmptyDim 6 Juin 2010 - 19:21

Le temps passe. Irrévocablement. Aussi lentement que l’herbe pousse dans le jardin. Et parfois quelque chose ou quelqu’un nous surprend, et le temps se met à s’accélérer. Nous nous surprenons à avoir hâte d’être à demain. Et puis ça retombe, et nous vivons dans ce cercle infernal d’attente et d’ennui. Il était plus de quatre heures lorsque je me levais, mon rythme était totalement décalé. Je me dirigeais vers la douche et m’arrangeais les cheveux. Je me pris un rail qui me brûla le nez et descendis les yeux cernés, vers la cuisine ou je dénichais une pomme en guise de repas de midi à quatre heures. Je portais une robe dolce gabanna que je n’avais pas payé, grassement offerte par la maison, seule condition, que l’on me voit avec pour la vendre. Je sortis donc, munie d’une paire de lunettes de soleil et effectua ma promenade journalière. Comme d’habitude, je me mis à penser que j’aurai l’air moins bête à promener un chien que vagabonder dehors et faire demi-tour, toujours au même endroit. Mais comme chaque jour, j’étouffais cette pensée dans l’œuf en réalisant que je ne saurais pas m’occuper d’un chien. Je rentrais dans l’immense propriété que j’avais achetée et allumais mon ordinateur. Une centaine de mails s’étaient accumulés depuis deux jours. Des amies de NewYork qui me parlaient de leurs gloires et de leurs bonheurs. Des propositions de mannequinat auxquelles je ne lus que l’intitulé, et d’autres mails encore. Je fermais le serveur et allumais mon bon vieux traitement de texte. « Psychose et Paranoïa » m’attendais bien au chaud. J’écrivis environ cinq pages dont je supprimais le contenu après deux heures d’écritures intensives lorsqu’on sonna à la porte. Déposant mes lunettes et refermant le clapet, je me dirigeais vers l’entrée en traînant des pieds.
« Oh salut ! Entre, je t'en prie. »
Un léger sourire se fendit sur mon visage, sincère, rare. Quinn était une belle jeune femme, une grande brune aux yeux bleus, comme moi. Le genre de femme qui me plaisais, très probablement hétérosexuelle jusqu’au bout des ongles mais peu importe. Je l’invitais à me suivre dans le salon. Ma maison n’était pas immense, elle avait été achetée par mon agent avant que l’on cesse notre collaboration (j’avais décidé d’arrêté le mannequinat). Il avait décrété que puisque je n’aurais pas de bonnes (apparemment personne ne supportait de m’avoir au quotidien), il valait mieux prendre une maison susceptible d’être nettoyée par mes soins. Je ne faisais pas attention à la décoration, mais il semblait que j’avais acheté tout le mobilier de la page 5 d’Ikea. Ça n’avait pas d’importance.
« Tu veux boire un verre ? Ou manger un truc ? »
J’avais été élevée à l’américaine. Ce qui fait que j’avais pris l’habitude de manger à six ou sept heures. Du moins, quand je mangeais. Il n’était que six heures lorsque je lui proposais de boire un verre, il n’était jamais trop tôt ou trop tard pour boire. Je me dirigeais derrière le minibar et fouillais, je savais que moi, je voulais boire un verre. Je me servis donc du cognac dans un verre et l’interrogeais du regard.
« J'ai à peu près tout sauf de la bière. »
Je sortis plusieurs bouteilles que j’alignais sur le comptoir. Elle pouvait aller se servir. Je m’assis sur le canapé et dis.
« Qu'est-ce qui t'amènes chère Quinn ? »
Demandais-je affable.


Dernière édition par Daphne Williams le Ven 13 Aoû 2010 - 20:27, édité 1 fois
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Message(#) Sujet: Re: N°1105 (Daphne Williams) - Do u want a drink ? N°1105 (Daphne Williams) - Do u want a drink ? EmptyDim 6 Juin 2010 - 20:25

Installée près de mon piano je jouais les notes d'une mélodie que j'avais composer. Un morceau triste, pour ne pas changer, une hymne à celui qui fut, mon meilleur ami et mon âme sœur d'une certaine façon. Il était mon tout. J'étais pleine de nostalgie, repensant au temps où il fut. J'esquissais un sourire, l'imaginant franchir cette porte, s'installer près de moi et m'écouter jouer du piano. Il avait toujours adoré m'entendre jouer. C'est surtout grâce à lui que j'avais fini par croire en mon talent. Je fermais les yeux un instant, mes doigts sur le clavier, enivrée par cette image. Et puis, je les ré ouvrit, soudainement plus triste, car, il n'était pas là, car je savais qu'il ne reviendrait jamais. Il ne me restait plus que mes yeux pour pleurer et mes quelques souvenirs. C'est tout ce à quoi je pouvais me raccrocher. Je me demandais parfois comment je faisais. Pourquoi me levais-je tous les matins ? Comment trouvais-je la force de ne plus me droguer ? Pour lui, en sa mémoire ? J'avais parfois l'impression de sentir sa présence, comme si, de là où il était, il veillait sur moi. C'était peut-être ça qui me tenait en vie ? Je m'arrêtais de jouer, je ressentis le besoin de prendre un bol d'air. Deux mois plus tôt, j'avais débarqué à Miami, dans ce quartier résidentiel. Un lieu paisible où il fait bon de vivre. Enfin, la seule chose que j'aimais vraiment ici, c'est le fait que personne ne me connaisse. Les banlieusards avaient tendance à un peu m'exaspéré. Il faut dire, que je n'étais pas vraiment habituée à ce genre de fréquentations. En Californie, ma famille vivait dans un coin plutôt tranquille, mais j'avais toujours choisis de traîner avec les mauvaises personnes. Ce qui m'avait apporté bon nombre d'ennuis. La drogue entre autres. Je pense que ce n'est pas le pire...

En chemin, je décidais d'aller rendre visite à Daphne. C'était une femme que j'avais rencontré il y'a près d'un mois. Bizarrement, j'avais plutôt bien sympathisé avec elle. Nous étions amies, en quelques sortes. Elle n'était pas le genre d'amie à qui je me confierais, mais elle était marrante et il faut dire qu'on s'amusait bien ensemble. Elle arrivait même à me faire rire, c'est pour dire. Lorsque la porte s'ouvrit, je lui adressais un grand sourire. Je l'aimais bien. Elle me permettait de penser à autre chose qu'à ma vie merdique, mais je savais aussi, qu'il aurait été plus prudent de ne pas m'approcher d'elle. Elle se droguait, ça se voyait. J'ai pris des drogues pendant des années, alors cela ne m'a pas échappé. Immédiatement, elle me proposait quelque chose à manger où à boire. Je la regardais se diriger vers le bar, prendre des bouteilles d'Alcool. Je fixais les bouteilles, un instant. Je n'étais sortie de cure que depuis deux mois et demi. Depuis, je ne consommais ni alcools, ni drogues. Je pouvais très bien m'en passer, mais quand quelqu'un agite une bouteille devant vous, c'est un peu plus compliqué.

« Non, merci, ça ira...»

Je me raclais la gorge, puis balayais la pièce du regard. Je pris place sur le canapé, sans y avoir été invité. Après tout, si elle m'avait fait entrer, c'est qu'elle voulais bien de moi, n'est-ce pas ?

« Je me suis dit que tu t'ennuyais certainement de moi et dans un élan de bonté - ce qui arrive très rarement - J'ai décidé de venir t'honorer de ma compagnie... Tu en as de la chance, hein ? » - Je pouffais bêtement - « Tu pourrais au moins montrer ta joie... »
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Message(#) Sujet: Re: N°1105 (Daphne Williams) - Do u want a drink ? N°1105 (Daphne Williams) - Do u want a drink ? EmptyDim 6 Juin 2010 - 22:02

« Non, merci, ça ira...»
« Comme tu voudras. »
Je ne l’avais jamais vu boire un verre. Je la supposais abstinente. D’abord coincée mais j’avais vite compris qu’elle ne l’était pas lorsque nous avions dansé en discothèque, collées l’une à l’autre. Elle était si belle. Encore une que j’aurai bien mis dans mon lit. Mais quelque part j’avais l’impression qu’elle méritait mieux que ça. Mais avais-je envie de lui offrir mieux que du sexe ? Je me consolais en m’obstinant à penser qu’elle aurait été malheureuse avec moi. Je n’étais pas le genre à avoir des relations. J’avais ce besoin de faire ce que je voulais sans avoir à me justifier, coucher et manipuler qui j’en avais envie. Mais curieusement, Quinn était plus qu’un fantasme, elle représentait un idéal de perfection. Je l’enviais, autant que je la désirais.
« Je me suis dit que tu t'ennuyais certainement de moi et dans un élan de bonté - ce qui arrive très rarement - J'ai décidé de venir t'honorer de ma compagnie... Tu en as de la chance, hein ? » - Elle pouffa bêtement - « Tu pourrais au moins montrer ta joie... »
« Je m'ennuie toujours de toi. »
Répondis-je dans un murmure. Verre de cognac dans la main gauche, bras droit accoudé sur le canapé, je la dévisageais par-dessus ses cils, dans un élan de séduction dont je savais faire preuve. La perche était trop belle pour ne pas être saisie. J’eus envie de l’embrasser. Etait-ce le désir physique ou les effets à retardement de la poudre magique ? Je lui adressais un sourire charmeur avant de détourner le regard. Je me sentis ridicule. Elle était hétérosexuelle et je perdais mon temps. Mais ce qui m’agaçait au plus haut point c’était de la voir me déstabiliser sans qu’elle ne fasse rien. Je me sentais presque, dépassée par les évènements et je n’aimais pas ça. Je n’avais pas le contrôle de la situation, de notre relation. Ça me perturbait. Je perdrais de la confiance en sa compagnie. Comment s’y prenait-elle ?
« Si on commandait à manger ? »
Déclarais-je, dans un faible sourire. Il fallait faire des efforts n’est-ce pas ? Je détestais sourire, j’avais l’impression d’avoir l’air d’une conne à montrer mes dents dans le vide. Peu importe. Quinn était habitué à me voir commander. Elle savait que je n’avais pratiquement rien dans les placards. Ni dans le frigo d’ailleurs. Des fruits, des yaourts, des sushis, de l’alcool. Ca faisait mes repas. De toute manière les repas, comme le temps, n’avaient plus d’importance en raison de nombreuses substances que je prenais.
Ma vie ne me plaisait pas, mais elle ne me déplaisait pas non plus. Rien n’avait d’importance. Rien n’avait d’importance à part, humilier Novelie, énerver Logan. Rien n’avait d’importance à part la distraction, tout était prétexte pour me sortir de l’ennui. Dans un autre contexte ; Quinn. Je me surprenais à penser à elle ces derniers jours. Je m’interdisais ce genre de pensées.
« Tacos mexicains, ça te dis ? »
Je vidais mon verre, en habituée et me levais pour saisir mon iphone. Je n’avais pas de ligne fixe, par choix. Je cherchais le numéro du restaurant et appelais pour passer commande. Mon visage se refléta dans la glace, le visage émacié d’un ex-mannequin camé. Peu importe, encore une fois. Vu la manière dont Logan me prenais, ça ne devait pas le déranger. Pour lui non plus ça n’avait pas d’importance.
« Alors que se passe t-il dans la petite vie de Quinn Sawyer ? »
J’avais posé la question sans grande curiosité, plutôt pour meubler la conversation. Et surtout, pour penser à autre chose qu’à elle. J’allumais d’un mouvement bref les chaînes stéréos réparties tout autour de la pièce et réduis le volume du CD que j’écoutais. Du classique, une œuvre d’opéra. Un de mes préférés.
« The Flower Duet. L'un de mes préférés. »
Je lui tendis la main d’un regard que je voulais irrésistible. J’étais sincère. Je ne jouais plus. Et peut-être cela se lisait-il sur mon visage.
« Danses avec moi. J'ai cinq minutes avant l'arrivée du livreur pour te montrer l'un de mes talents. »
Je jouais sur un terrain dangereux. L'alcool avait réchauffé ma poitrine, et je me sentis soudainement plus confiante.
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Message(#) Sujet: Re: N°1105 (Daphne Williams) - Do u want a drink ? N°1105 (Daphne Williams) - Do u want a drink ? EmptyLun 7 Juin 2010 - 1:25

L'alcool... je ne pouvais plus y goûter, même pour simplement tremper mes lèvres dans un verre de cognac. Non, je ne pouvais pas. J'en avais bien trop bavé pour me débarrasser de mes addictions. Parfois, il m'arrivait de me demander ce que cela me ferait, juste une gorgée, une toute petite gorgée... C'est pour cela que je n'achetais pas d'alcool. Chez moi, il y avait principalement des soda, jus de fruit, de l'eau pétillante. Je voulais m'épargner de toute tentation. Les gens finiraient par se rendre compte que je ne buvais jamais d'alcool, et alors ? Je pouvais très bien être une de ces femmes qui ne touchent jamais à un verre.

« Je m'ennuie toujours de toi. » - me murmura t-elle, me dévisageant de son air de séductrice. Je savais qu'elle en était une. Bien sûr, je suppose qu'avec moi, il s'agissait plus d'un jeu que d'autre chose. Lorsque nous nous étions rencontrés, elle m'avait « draguée » et j'étais rentrée dans son jeu. Nous avions fini la soirée en nous déhanchant collé serrer au rythme de la musique. J'esquissais un sourire en me remémorant ce moment. Finalement, je m'étais assez bien amusée. J'avais laissé de côté mes démons, ma triste et tout le reste. C'était comme une dose d'évasion, sauf que désormais, je ne prenais plus de drogues ni d'alcool pour m'évader. Ce qui n'était pas plus mal. Je me souvenais de la sensation que l'on a lorsque l'on se drogue. J'étais tellement shootée, parfois, que je planais et je ne savais même plus ce que je faisais. Ce que je regrettais maintenant. J'avais vraiment fait n'importe quoi et j'en avais payé le prix. Si j'étais partie de ma petite ville de Californie, c'est aussi parce que je me sentais humiliée. Enfin bref. Je rendis son sourire charmeur à la jeune femme. J'étais consciente de lui avoir tendu une perche, c'était encore une fois l'un de nos jeux. Parfois, j'avais l'impression de ne plus jouer. C'est étrange, mais, ces derniers temps, je m'étais surprise à penser à elle. C'était ridicule. Elle revenait sans doute souvent dans mon esprit, parce qu'elle était l'unes des personnes avec qui je m'entendais le mieux ici. Ce ne pouvait pas être autre chose, en plus, c'est une femme et je suis hétérosexuelle, n'est-ce pas ? N'empêche que Daphne, était plutôt mignonne. Enfin bref. Je balayais toutes ces pensées de mon esprit, ayant conscience d'être en train de divaguer - « Il faut croire que tu ne peux déjà plus te passer de moi... » - répondis-je alors avec un sourire en coin. Je plaisantais, bien entendu.

Je la laissais nous commander à manger, approuvant son choix d'un signe de tête - « Alors que se passe t-il dans la petite vie de Quinn Sawyer ? » - me demanda t-elle. A vrai dire, rien de bien intéressant et je suppose que la réponse ne l'intéressait pas vraiment non plus. C'est le genre de question que tout le monde vous pose par simple politesse ou pour engager une conversation. La plupart du temps, ils ne vous écoutent même pas.
« Rien de bien palpitant, pour être franche... Et toi ? »
« The Flower Duet. L'un de mes préférés. » - J'esquissais un nouveau sourire, étonnée par ses paroles. Daphne écoutait du classique, elle aussi ? - « J'adore aussi...» - C'est alors qu'elle me tendit la main, me lançant l'un de ses regards envoûtant. Ne cesserais t-elle jamais de jouer ? Je saisis sa main et me relevais - « Très bien, alors montres moi ton talent caché, miss Williams » - répondis-je presque dans un murmure. Sans vraiment m'en rendre compte, je m'approchais de son visage un instant, puis m'éloignais - « Dansons... en revanche, je te préviens, la danse, c'est pas mon fort. Enfin tout dépend de quel genre de danse... »
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Message(#) Sujet: Re: N°1105 (Daphne Williams) - Do u want a drink ? N°1105 (Daphne Williams) - Do u want a drink ? EmptyLun 7 Juin 2010 - 19:08

« Il faut croire que tu ne peux déjà plus te passer de moi... »
J'appréciais sa répartie mais ne la gratifiais pas d'un sourire. J'avais déjà fournis - de faibles - efforts, ce que j'estimais déjà comme beaucoup. Elle rentrait dans mon jeu, jouant sur un terrain dangereux, oserait-elle poursuivre si je décidais de la prendre en chasse ? J'étais quasiment sûr de pouvoir la mettre dans mon lit, si je le décidais, peut-être cette infime partie d'hésitation m'agaçais. Parce que je n'étais pas habituée à ne pas tout contrôler, peut-être était-ce le jeu que j'appréciais, l'éventualité de perdre m'excitait. Elle était comme un nouveau défi dans ma vie et me sortait de l'ennui. Quinn avait tout pour plaire, une à priori hétérosexualité, des yeux magnifiques et un corps parfait. Ajouter à cela un sourire d'ange et un rire adorable. Elle me plaisait.

« Rien de bien palpitant, pour être franche... Et toi ? »
« Si tu entends par palpitant avoir une vie pour laquelle n'importe qui se damnerait, tu peux considérer que ma vie l'est. En ce moment, comme toujours d'ailleurs. »
Je ne décrochais pas un sourire, j'étais sérieuse, vantarde mais sérieuse dans la manière dont je l'avais dis. En réalité je mentais, mais je me finissais par me persuader du contraire dès que j'avais à jouer mon rôle de femme heureuse, épanouie et accomplie. Quinn n'échappait pas à la règle, j'avais besoin de lui montrer que ma vie était parfaite, je voulais la rendre jalouse.

« Dansons... en revanche, je te préviens, la danse, c'est pas mon fort. Enfin tout dépend de quel genre de danse... »
« Michel Audiard a écrit : La danse, c'est du pelotage : tout ce qu'on fait avec les pieds est parfaitement secondaire. Tout le monde s'en fout. Michel Audiard se ficherait bien que tu ne sois pas douée, ou que tu ai des palmes en guise de pieds. Le tout est dans le partenaire. »
J'esquissais un sourire avant de déposer mon bras sur taille et d'entremêler mes doigts dans les siens. Ses mains étaient douces et chaudes, son corps était près du mien, je mourrais d'envie de la prendre, mais je prenais goût à ce jeu du chat et de la souris, c'était trop bon pour aller directement au coeur des choses. Je l'entraînais dans une valse lente, guidant chacun de ses pas, menant la danse. Mon regard ne quittait pas le sien. J'estimais que cet être se rapprochait le plus de ma perfection et méritait donc mon attention. Je voyais dans ses yeux un vécût et j'aimais ça. Elle était particulière, Quinn Sawyer deviendrait bientôt l'une de mes conquêtes, j'en étais persuadée. Peut-être ne la séduisais-je pas vraiment par peur de cesser ce jeu. Trouver un objet accaparant mon attention relevait de l'épreuve. Et j'aimais cet objet. Une fois qu'elle serait dans mon lit, ce serait trop tard, je passerai à autre chose et au diable Quinn. Mais je voulais la garder encore un peu pour moi.

« C'est bien ce que je disais. Tout est dans la partenaire. »
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Message(#) Sujet: Re: N°1105 (Daphne Williams) - Do u want a drink ? N°1105 (Daphne Williams) - Do u want a drink ? EmptyLun 7 Juin 2010 - 20:32

« Si tu entends par palpitant avoir une vie pour laquelle n'importe qui se damnerait, tu peux considérer que ma vie l'est. En ce moment, comme toujours d'ailleurs. » - m'annonçait t-elle d'un ton sérieux. Elle l'était. Je ne connaissais Daphne que depuis un mois, mais cela avait été suffisant pour remarquer ses tendances vantardes. C'était une jeune femme assez hautaine et en y repensant, je me demande comment je faisais pour supporter cela. J'essayais de passer outre, parce que ce genre de comportement avait tendance à m'exaspérer. D'ailleurs, je ne rétorquais pas. Je pris un air détaché, donnant l'impression de me fiche totalement de ce qu'elle venait de dire ou de ne pas l'avoir vraiment écoutée. Parfois, il vaut mieux être sourd que d'entendre certaines choses. Qui se damnerait pour avoir sa vie ? Pas moi en tout cas. Il n'y avait pas de quoi la jalousée. Je n'échangerais nos destins pour rien au monde, ma vie n'était pas une réussite, mais la sienne ne semblait pas être mieux. Elle était quoi au juste ? Une ex mannequin camée ? Je m'étais retenue de lui dire cela, afin d'éviter de gâcher la journée. J'avais besoin d'elle pour m'amuser un peu et oublié mes soucis.

Je me laissais entraîner dans une valse, non sans sourire à ses répliques. J'essayais de suivre le mouvement comme je pouvais. J'étais véritablement une piètre danseuse, surtout lorsque la danse en question était une valse. Il y avait des tas de choses pour lesquelles mon talent était apprécié, mais ceci sortait de mon domaine de compétences. Toute fois, je réussis à ne pas trébucher, m'emmêler les jambes où lui marcher sur les pieds. Je me plongeais dans son regard bleuté. A quel jeu jouait t-elle ? J'avais du mal à comprendre. Dans quoi m'embarquais-je encore ? J'essayais de ne pas trop y réfléchir et puis ce petit jeu ne pouvais pas mener bien loin, j'avais le pouvoir de tout arrêter quand je le désirais. Je me fichais bien de la façon dont elle le prendrait. Quoi qu'il en soit, cette femme était une véritable séductrice et j'étais prête à pariée qu'elle se comportait ainsi les trois quart du temps. Elle savait qu'elle plaisait et en jouait.

« Tout est dans la partenaire, c'est bien ce que je pensais... tu as la chance d'en avoir une d'exception » - dis-je sans un sourire, bien que ma réplique soit ironique. Je n'allais pas lui faire de fleurs. Pourquoi la flatter ? Elle se flattait sans l'aide de personne. La fixant toujours, je jouais de mon regard. Je savais qu'il était un de mes atouts majeurs. Notre valse légère, fut interrompue par la sonnerie de la porte d'entrée. Comme si j'étais chez moi, j'allais ouvrir la porte au livreur, le saluais puis pris les sacs avant de retourner vers le salon. Je laissais à Daphne la joie de régler la note. Je n'avais pas emmené d'argent avec moi et puis, c'était son idée. Je posais la livraison sur la table du salon et m'installais sur le canapé, attendant le retour de celle-ci.

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Message(#) Sujet: Re: N°1105 (Daphne Williams) - Do u want a drink ? N°1105 (Daphne Williams) - Do u want a drink ? EmptyLun 7 Juin 2010 - 22:19

Nos regards s'accrochaient, sans jamais se lâcher, mais ses mains quittèrent les miennes dès que la sonnette retentit. Elle se dirigea vers la porte et prit la livraison, j'étais habituée, n'empêche, pas gênée la jeune femme. Je sortis quelques billets et les tendis au livreur sans prêter attention à la somme. Celui-ci me dévisagea, gêné. Je fronçais les sourcils et aboyais : « Quoi ? » - Heu, il y a trop je crois, c'est 37 dollars m'dame. « Pardon ? » - 37 dollars m'dame. « Madame ? » Si il y avait bien une chose qui m'énervait c'était cette appellation : Madame. D'abord, je n'en étais pas une et de plus, ça me rappelais mon complexe, j'allais avoir 26 ans le mois prochain, soit quatre ans de moins que la trentaine, ce que je redoutais. Ma carrière, comédie, musique, mannequinat, bref, dans n'importe quel domaine, ce serait la fin. Ma bouche se plissa. Je le poussais hors de l'entrée et haussais le ton. « T'es bien élevé, on t'as appris à appeler tes aînés par des appellations. C'est mignon quand t'as douze ans, maintenant ça passe pour un manque cruel de tact. J'ai pas l'âge d'être ta mère alors ne m'appelle pas madame ! » - Eh mais vous êtes hum...ah si je vous ai déjà hum...attendez, je vous ai déjà vu à la télé ! « Ah oui ? » C'était plus fort que moi, j'étais flattée. Mon hostilité avait laissé place à un large sourire. Je m'appuyais contre l'embrasure de la porte. - Silver ? « Daphne. C'est bien mieux que Silver, si tu veux mon avis. » Pour le coup, ma réponse fut sèche, j'étais vexée. - Ah Daphne, d'accord, cool ! Heu, je peux avoir une photo ? C'est juste heu, pour les copains... « Laisse-moi réfléchir gamin...hum, non. » - Oh allez juste une ! « M'obliges pas à te foutre dehors avec un coup de pied au cul ! »
- En tout cas ravi de vous avoir rencontré ! Je claquais la porte et me dirigeais vers le salon. Je m'assis sur le sofa et autorisais d'un geste de tête mon invité à commencer. Je n'avais pas spécialement faim. Je me rapprochais d'elle et déposais mon bras le long du canapé. Elle était si belle.

« Dis, durant les mois prochains, je bouge, j'étouffe à Miami. Je pense aller à St Barth. Ça te dirais de venir profiter de l'été avec moi ? J'ai un petit bateau et des jet-skis, ça pourrait être sympa. A moins que tu bosses. »
J'étais bel et bien paumée. Je savais qu'elle était auteur-compositeur -sans jamais toutefois avoir vu ou entendu ses compositions- et ignorais la manière dont elle vivait. Les interprètes passaient-ils commandes ? Faisait-elle pour n'importe qui ? J'ignorais même si ça marchait. Mais je m'en fichais. Ça non plus ça n'avait pas d'importance.
Je me levais instinctivement pour me servir un verre dans la réserve. Du regard j'interrogeais Quinn. Pas de verre ? Je n'écoutais pas la réponse et revins avec deux cocktails (je ne faisais pas cela particulièrement bien mais c'était buvable) que je déposais sur la table. Qu'elle fasse sa coincée ou pas, elle finirait bien par boire ce verre ce soir !
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Message(#) Sujet: Re: N°1105 (Daphne Williams) - Do u want a drink ? N°1105 (Daphne Williams) - Do u want a drink ? EmptyLun 7 Juin 2010 - 23:14

J'allais encore passer pour une sans gênes, mais c'est tout à fait ce que je suis, non ? J'attendais patiemment que miss Williams vienne me rejoindre. Celle-ci me parût assez longue. Il y avait juste à lui tendre de l'argent, le remercier et fermer la porte, ça prend quoi ? Même pas cinq minutes. J'entendais des voix, sans pour autant comprendre ce qui se disait. A vrai dire, je m'en fichais un peu. Seulement, j'espérais qu'elle lâche son nouvel ami pour venir me tenir compagnie. J'étais son invitée n'est-ce pas ? Enfin, je m'étais invité moi-même à l'improviste, mais tout de même. Quelques instants plus tard, je l'entendais claqué la porte et revenir vers moi. Je ne sais pas si c'est une idée que je me faisais ou si c'était le cas, mais elle me paraissait assez mécontente. N'étant pas véritablement curieuse, je ne relevais pas.

« Dis, durant les mois prochains, je bouge, j'étouffe à Miami. Je pense aller à St Barth. Ça te dirais de venir profiter de l'été avec moi ? J'ai un petit bateau et des jet-skis, ça pourrait être sympa. A moins que tu bosses. » - Je semblait réfléchir un instant, avant de répondre.
« Tu es sérieuse ? Tu m'emmènerais vraiment avec toi à St Barth ? J'espère que tu ne plaisantais pas, parce que maintenant tu vas être contrainte de m'avoir sur le dos. Partir quelque temps de Miami me fera le plus grand bien et puis, mes voisines, comment dire... elles sont flippantes. Tu sais dans le genre, bonnes femmes parfaites. Le cliché de la banlieusarde Américaine. »

Je pouvais bien me permettre de prendre quelques jours de vacances. Je n'avais aucune contraintes en ce qui concerne le travail et j'avais suffisamment d'argent de côté. D'ailleurs, en parlant de boulot, je me demandais ce que faisais Daphne de son temps libre. Elle m'avait dit être ex-mannequin. Donc que faisait t-elle désormais ? Elle vivait avec l'argent qu'elle avait gagné ? En y pensant, je n'avais jamais entendu parler d'elle dans les journaux, à la tv, nul part. Je ne m'intéressais pas vraiment à ce genre de chose et pour être franche, j'avais été bien trop occupé entre deux rails de coke et la bouteille de whisky. Lors que j'étais en centre de désintoxication, ils ont bien essayé de me passer quelques magasines, mais je préférais de loin, écrire des chansons.

« Donc, carrément, je suis partante… »

J'esquissais un sourire, visiblement réjouit par cette escapade. J'en étais moi-même étonnée. Pourquoi est-ce que cette perspective me plaisait t-elle autant ? Et était-ce réellement une bonne idée ? Partir en vacances avec une droguée alcoolique étais-ce une bonne idée ? Après tout, c'est elle qui se droguait, pas moi. Je n'étais plus la même qu'avant. Je pouvais résister maintenant. Il le fallait. Je ne voulais pas redevenir celle que j'avais été. Cette fille faible sans aucune dignité. Elle déposa un verre d'alcool sur la table, devant moi. Je l'ignorais. Il était hors de question que je touche à une goutte d'alcool. Je me redressais afin d'attraper la nourriture et commençait à manger.
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Message(#) Sujet: Re: N°1105 (Daphne Williams) - Do u want a drink ? N°1105 (Daphne Williams) - Do u want a drink ? EmptyMar 8 Juin 2010 - 17:06

« Tu es sérieuse ? Tu m'emmènerais vraiment avec toi à St Barth ? J'espère que tu ne plaisantais pas, parce que maintenant tu vas être contrainte de m'avoir sur le dos. Partir quelque temps de Miami me fera le plus grand bien et puis, mes voisines, comment dire... elles sont flippantes. Tu sais dans le genre, bonnes femmes parfaites. Le cliché de la banlieusarde Américaine. »
« Exactement fillette. Toi et moi à St Barth. Ne t’en fais pas, la résidence est si grande que je ne serai même pas obligée de te croiser si je ne te supportes plus. » Je ne plaisantais pas. Peut-être ne la supporterai-je plus après plusieurs jours d’affilée passés en sa compagnie. On ne sait jamais, vaut mieux prévenir que guérir. Je la vis se servir un tacos et commencer à le manger, savait-elle qu’elle était incroyablement sexy ainsi ? Je me mordis la lèvre et repris mon verre, sirotant la boisson pour combler le silence.

« Tu composerais pour moi ? », demandais-je, détachée. Peut-être ne suscitais-je pas assez d’intérêt à ses yeux pour qu’elle fasse cet effort. Cette perspective m’agaçait. J’étais intéressante, elle aurait dut composer pour moi. Je me servis un tacos que je trempais dans la sauce sans grande conviction. Je tentais de faire le point entre la raison et mes désirs. Mais il semblait que les idées se confondaient en un point unique : Quinn. J’aimais ce défi. Séduire une hétérosexuelle. Mais j’avais sans doute bien plus peur de m’ennuyer après avoir réussis que peur d’échouer. Qui représenterait un défi après elle ? Personne. Ma carrière, Logan, tout cela était secondaire. Je n’avais même pas besoin de lui, je ne savais pas pourquoi je le laissais me former, car persuadée de pouvoir réussir seule, j’avais gardé quelques contacts qui auraient put. D’un point de vue stratégique, il pouvait m’offrir une crédibilité non négligeable auprès des demandeurs. Un ex-mannequin n’est –la plupart du temps– doué que pour se dandiner sur les podiums. On leur accordait peu de confiance, quelque soit leur niveau dans la matière. Les réalisateurs se fichaient de la mode, les agents non. Et mon agent avait été licencié lorsque j’avais décidé de faire une pause, un break. Mais je me sentais seule sans cet assistance. On m’apportait café, nourriture, vêtements…et conseils surtout. Je pouvais également hurler sur une personne qui ne m’enverrait pas balader, sous peine d’être renvoyée.

« Je viens de penser à un truc ! » Je me levais dans un mouvement brusque, pris de frénésie par une idée. J’étais comme ça, impulsive, guidée par mes envies et mes pulsions. Pourquoi n’y avais-je pas pensé plus tôt ? Quinn était auteur-compositeur n’est-ce pas ? Et moi, interprète. Oui ça faisait beaucoup n’est-ce pas ? Mais n’est-ce pas le propre d’un artiste, d’être polyvalent ? C’était une qualité non négligeable de savoir jouer sur tous les tableaux, le milieu du show-business était un univers rempli de requins, prêt à vous tuer à n’importe quelle occasion. J’y étais habituée, et je voulais réussir une nouvelle fois, c’était la seule perspective qu’il me restait, quand je décrétais que ça avait de l’importance. J’avais pris des cours de piano au conservatoire, mais hélas, je n’avais qu’une formation classique et n’avais pas pris le temps pour m’exercer en loisir. Ma technique était beaucoup trop académique. Autant je jouais avec toute la technique possible, autant je ne jouais pas avec mes émotions, si j’en avais, cela dit. Je comptais également sur Logan pour m’aider dans l’interprétation. Mais je réalisais qu’en plus de l’interprétation, ce qui me fallait vraiment, c’était quelque chose qui me ressemble. J’ouvris le clapet d’un magnifique piano à queue qui n’avait pas beaucoup d’usage, un magnifique Steinway qu’on m’enviait. Diverses partitions étaient éparpillées dessus, des valses de Chopin…et plus récemment…

« L'elegie de Rachmaninoff. » Je me dirigeais fièrement vers le piano et m'assis sur la banquette et commençais à jouer cette monstrueuse pièce. Une prouesse technique incomparable. Lorsque j'interprétais un rôle, jouais un morceau, il s'avérait que je changeais. Je devenais interprète, mon agent me répétait souvent qu'avec un talent fou dans tous ses domaines, je pouvais aller très, très loin, mais que mon caractère d'enfant gâtée doublée de caprices, m'empêcherait d'y parvenir. Mes doigts pianotèrent avec grâce, j'avais certes beaucoup de technique, on me l'avait répété au conservatoire, je le savais bien, mais pas d'interprétation. Je ne jouais pas les accords avec mélancolie mais seulement par conscience de leur place au sein de la portée.

« C'est toi qui m'as incitée à jouer cette pièce. » Murmurais-je en m'arrêtant à la fin du système. « Je me disais que puisque tu étais auteur-compositeur...qu'on aurait put travailler ensemble. »
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Message(#) Sujet: Re: N°1105 (Daphne Williams) - Do u want a drink ? N°1105 (Daphne Williams) - Do u want a drink ? EmptyMar 8 Juin 2010 - 19:04

« Exactement fillette. Toi et moi à St Barth. Ne t’en fais pas, la résidence est si grande que je ne serai même pas obligée de te croiser si je ne te supportes plus. »
« Tant mieux, j'ai besoin d'espace aussi ! » - répondis-je sur d'un ton neutre. Je suis quelqu'un d'indépendant, qui à besoin de ses moments de solitude. Les vacances à St Bart avec Daphne, une idée plutôt plaisante, cependant, je n'étais pas certaine de réussir à la supporter longtemps. J'avais beau l'apprécié et la trouver amusante, ils y'a certaines choses chez elle qui m'exaspérait. Ce qui n'était pas très gênant ici. Je ne la voyais pas tout les jours, mais après plusieurs jours d'affilés, il y avait de forte chances que cela commence à m'agacer sérieusement. J'avais alors commencé à manger, tandis-ce qu'elle sirotait son verre. Je terminais ce que j'étais entrain mâcher avant de reprendre la parole - « Hum... délicieux. Tu devrais vraiment manger, nymphette. » - dis-je accompagnée d'un sourire. Je l'avais nommé nymphette, car la jeune femme avait une silhouette très fine. Enfin, je suppose que je n'étais pas beaucoup plus grosse qu'elle.

« Tu composerais pour moi ? » - me demanda t-elle, je la regardais, étonnée. Je n'avais jamais songé ne serais-ce qu'une seconde à composer pour elle. D'ailleurs, elle avait beau avoir un piano, je ne l'avais jamais vue à l'oeuvre. Daphne et moi ne nous connaissions que très peu. Elle ne savait rien de moi et je ne savais rien d'elle. Tout ce que j'avais appris, c'est que c'était une ex mannequin et qu'elle se droguait. Elle semblait aussi affectionné l'alcool - « Tout dépend de ce que tu vaux... je ne donne pas de mon temps et de mon talent pour des personnes qui n'en valent pas la peine » - lâchais-je, sans un sourire. J'étais sérieuse. Je ne cherchais pas à être brutale, mais je disais ce qui est. Si elle avait du talent et qu'elle réussissait à me convaincre, à montrer qu'elle en valait vraiment la peine, j'étais prête à l'aider, en revanche, si je n'étais pas convaincue, je refuserais. Ce n'est pas parce que c'était une de mes « amies » que je lui ferais un traitement de faveur.

Je l'écoutais commencer à jouer. L'élégie de Rachmaninoff. Un morceau que je connaissais, que j'aimais et que j'avais joué. On ne peut pas dire qu'elle avait choisi la mélodie la plus simple. Je me relevais du canapé pour venir la rejoindre près du piano. Je m'asseyais à ses côtés, sans un bruit ne désirant pas la perturber. Je regardais ses doigts se déplacer avec grâce sur le clavier. Je devais admettre qu'elle ne manquait pas de technique, elle en avait même trop. C'était dérangeant. Elle jouait bien et c'était tout. Il ne se passait rien. Aucune émotion, aucune interprétation, rien. C'était dommage, avec l'émotion en prime, cette femme pourrait aller très loin. J'en étais certaine.

« C'est toi qui m'as incitée à jouer cette pièce. » - murmura t-elle en s'arrêtant à la fin du système.
« Moi ? Comment ça ? » - demandais-je, intriguée.
« Je me disais que puisque tu étais auteur-compositeur...qu'on aurait put travailler ensemble. »
« Tu as de la technique, c'est certain... mais c'est tout ce que tu as. Il ne se passe rien d'autre lorsque tu joues. Ce que j'attends d'un bon interprète, c'est qu'il réussisse à faire vivre son morceau ou sa chanson. Tu es bien trop concentré sur ta façon de jouer pour faire passer de l'émotion et il est là ton problème. C'est l'une des choses essentielles en musique. Je veux bien qu'on travaille ensemble, mais il faut que tu travailles là-dessus. Sinon, personne ne s'intéressera à ce que tu fais et j'aurais perdu mon temps... »
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Message(#) Sujet: Re: N°1105 (Daphne Williams) - Do u want a drink ? N°1105 (Daphne Williams) - Do u want a drink ? EmptyMer 9 Juin 2010 - 14:20

« Tout dépend de ce que tu vaux... je ne donne pas de mon temps et de mon talent pour des personnes qui n'en valent pas la peine. » « Alors que fais-tu ici ? » Demandais-je, sourcil levé en guise d'interrogation. Je ne comprenais pas son animosité soudaine. D'une part, elle jugeait sans avoir entendu -ce qu'un véritable compositeur ne ferait jamais- et d'une autre, elle me dénigrait avec hypocrisie. Pour qui se prenait-elle ? Comme si elle ne s'était pas déjà enfoncée, elle ajouta.

« Tu as de la technique, c'est certain... mais c'est tout ce que tu as. Il ne se passe rien d'autre lorsque tu joues. Ce que j'attends d'un bon interprète, c'est qu'il réussisse à faire vivre son morceau ou sa chanson. Tu es bien trop concentré sur ta façon de jouer pour faire passer de l'émotion et il est là ton problème. C'est l'une des choses essentielles en musique. Je veux bien qu'on travaille ensemble, mais il faut que tu travailles là-dessus. Sinon, personne ne s'intéressera à ce que tu fais et j'aurais perdu mon temps... » « Alors tu es comme ça », demandais-je dans un rictus, « tu me parles de vivre et d'émotion mais tu parles de ton art comme on parle de la météo. » Ce fut à mon tour de lui dire ce que je pensais réellement.

« Tu es une personne intéressée. Tu travailles donc par intérêt et non par plaisir. Tu n'as pas compris que le jugement artistique est subjectif. » Je ne me jugeais pas ainsi, mais je compris qu'elle refuserait de composer pour ses amis, sa famille, si elle jugeât que ces personnes ne méritaient pas son attention. Elle considérait le fait de composer pour une quelconque personne, comme une perte de temps. Je pensais qu'elle aimait composer pour composer, mais ce ne fut pas le cas. C'était une personne intéressée. Voilà ce qui faisait la différence entre un auteur-compositeur de talent et une jeune femme un peu trop sûr d'elle.

« Maintenant, si tu considères passer un peu de temps avec moi pour faire de la musique comme une perte de temps, tu peux aller te faire foutres Quinn. » Je fixais son regard avec beaucoup d'intensité. La connaissant, elle aurait sûrement refusé le gite et le couvert à Joseph et Marie, sous prétexte qu'ils n'avaient qu'à réserver. Quinn paraissait beaucoup plus intéressée et égocentrique que moi. Je pouvais me permettre de me comporter ainsi, j'avais fais mes preuves -du moins sur un podium ou lors de shooting photos-, avait-elle, fait ses preuves ? Quinn me montra un nouveau visage, elle semblait détestable. Si c'est bien le propre d'un auteur-compositeur, et surtout dans le milieu de la musique, c'est d'admettre que le jugement est subjectif. Peut-être n'ai-je pas beaucoup d'interprétation, mais l'évolution existe n'est-ce pas ? Elle devrait le savoir, mais peut-être n'est-elle pas assez professionnelle pour se permettre de juger autrui. Que je sois concentrée soit normal, Rachmaninoff demandait de l'attention, je connaissais la partition monstrueuse par cœur. Techniquement, je pouvais affirmer que ma prestation était parfaite, flexibilité et grâce, sens du rythme, implacable. Mes doigts étaient mécaniques, ils connaissaient le morceau de fond en comble, aucun pin. Oui peut-être manquait-il de l'interprétation, mais quelque part, je ne supportais pas que l'on puisse me juger négativement. Je parlais de faire de la musique ensemble, de passer du bon temps toutes les deux, et cette petite sotte avait immédiatement pensé à son temps et son argent -je présume-. Ne fait-elle jamais de buff avec ses amis ? Peut-être n'en avait-elle pas...
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Message(#) Sujet: Re: N°1105 (Daphne Williams) - Do u want a drink ? N°1105 (Daphne Williams) - Do u want a drink ? EmptyMer 9 Juin 2010 - 15:38

« Alors que fais-tu ici ? » - me demandais t-elle. Je me demandais si ma façon de lui parler l'avait offensé. Les gens... Ce n'était que ma façon de lui demander de me montrer son talent, de jouer pour moi. C'est vrai, j'avais tendance à être brutale, mais elle devrait s'y faire. Je décidais de ne pas me justifier, après tout, je n'avais pas à le faire. Cette femme était incapable de supporter la critique, je le compris lorsqu'elle me répondit

« Alors tu es comme ça » - elle émit un rictus - « tu me parles de vivre et d'émotion mais tu parles de ton art comme on parle de la météo. Tu es une personne intéressée. Tu travailles donc par intérêt et non par plaisir. Tu n'as pas compris que le jugement artistique est subjectif.»
« Pourquoi est-ce qu'il faut que tu sois aussi susceptible ? Un vrai artiste sait écouter la critique, qu'elle soit bonne ou mauvaise. C'est ainsi qu'on avance... » - Elle me jugeait comme quelqu'un d'intéressé, mais qui était t-elle pour se permettre de parler de moi ainsi ? Elle ne me connaissait pas et elle ne savait rien de moi ! Alors, elle était comme ça ? Elle ne supportait pas la critique et se trouvait obligé de rétorquer par la critique. Je ne pensais vraiment pas qu'elle aurait réagit de la sorte. C'était la preuve qu'elle n'avait pas réellement envie d'évoluer. Tant pis pour elle. Peut-être se croyait t-elle trop parfaite pour avoir des défauts. Peut-être me croyait t-elle trop inférieur à elle pour avoir le droit d'émettre une critique. Qu'elle aille se faire foutre ! Si elle le prenait de cette façon, ce n'était pas la peine d'essayer de faire de la musique ensemble. Je n'hésitais pas à lui faire part de mes pensées - « C'est quoi qui te dérange au juste ? Qu'une personne ne te dise pas que tu es parfaite ou c'est simplement le fait, que tu pense être bien trop supérieur à moi pour accepter mes critiques ? Tu n'as retenu que ce que tu voulais retenir, car, si tu avais écouté la totalité de mes paroles, tu te serais aperçu qu'elle n'était pas si négative que tu le crois. » - C'est vrai, j'avais tout de même souligner la technique parfaite dont elle faisait preuve. Elle manquait d'émotion, mais cela pouvait évoluer.

« Maintenant, si tu considères passer un peu de temps avec moi pour faire de la musique comme une perte de temps, tu peux aller te faire foutres Quinn. » - me lançais t-elle avec un regard froid. Cette espèce de petite bourge commençait vraiment à m'agacer. Qu'elle n'accepte pas mes critiques et qu'elle se montre méchante passe encore, mais je m'appréciait pas qu'elle me manque de respect. Elle avait dépassé les limites et puisque c'était ainsi, qu'elle aille aussi se faire voir. Je me relevais d'un bon et attrapais ma veste sur le canapé - « Je serais ravie de passer du temps avec toi pour faire de la musique, mais je t’ai assez vue pour aujourd’hui. A plus tard ! » - Je lui lançais un regard glacial, avant de me diriger vers la porte d'entrer et de sortir.

[HJ : Fin du topic]
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