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 If we ever meet again — JAZZ

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If we ever meet again — JAZZ Vide
Message(#) Sujet: If we ever meet again — JAZZ If we ever meet again — JAZZ EmptyMar 8 Juin 2010 - 13:52

"Some people are here for a reason"

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L'avantage de beaucoup voyager, c'est que l'on a l'occasion de rencontrer une quantité de gens tous plus différents les uns des autres. Certains sont discrets, d'autres exubérants. Certains sérieux, d'autres drôles. J'en passe, et des meilleures. Certaines rencontres m'avaient marquées, et d'autres beaucoup moins. Mais c'est toujours ainsi. Certaines personnes entrent dans notre vie pour ne jamais réellement en repartir, même si ils n'en font plus physiquement parti. Certains sont là pour une saison. Vous les fréquentez régulièrement, tous les jours parfois, et puis un jour, les nouvelles s'épuisent, et l'on passe à autre chose. C'est aussi naturel que de parler, ça se fait, et cela ne nous perturbe rarement plus que ça. Et enfin, il y a ceux qui sont là pour une raison. On ne sait pas toujours laquelle, souvent ce n'est même que des années plus tard que l'on s'en rend compte. Certains gens sont là pour nous apporter quelque chose, nous aider à traverser une épreuve difficile de notre vie, ou encore pour nous apprendre quelque chose. Sans réellement comprendre pourquoi, je ressentais parfois que les gens pouvaient m'apporter quelque chose. Ne vous est-il jamais arrivé de voir quelqu'un à plusieurs reprises, sans jamais lui parler, sans jamais savoir son nom, mais d'avoir l'impression que cette personne pourrait avoir une influence dans votre vie ? Ou simplement d'avoir envie de la connaître ? C'était exactement ce qu'il s'était passé lorsque j'avais atterri à Cape Cod (Massachusetts). A plusieurs reprises, j'avais croisé une certaine Jazz Bergdorf. C'était une jeune fille au visage pâle, mais très lisse et accueillant. Elle souriait tout le temps, ou presque. Émanait de celle-ci une assurance rare, déconcertante. Je n'étais pas attiré par celle-ci au sens où on l'entend généralement. Pourtant, sans réelle savoir pourquoi, j'avais l'intime conviction qu'il me fallait aller lui parler. Alors, un soir, au détour d'une bière, nous avons fait connaissance. Nous nous sommes revus que deux ou trois fois avant mon départ, avec des amis qu'elle m'avait présenté ou sans, mais à chaque fois, nos rencontres étaient joyeuses et remplies de rire. Probablement est-ce la raison pour laquelle j'ai gardé contact avec elle par la suite. Oh, simplement quelques messages de temps en temps. Cependant, au fur et à mesure, les messages s'étaient espacés. Et je devais avouer que depuis que j'avais appris pour la maladie de ma mère, je n'avais pas pris la peine de répondre à son dernier message. Pourtant, lorsque je l'aperçus devant le Red Rocks Amphitheatre, attendant probablement comme moi le spectacle de Jeff Dunham, un sourire se dessina sur mes lèvres. Je ne m'attendais sincèrement pas à la retrouver ici, mais j'en étais heureux. Je n'avais pas croisé beaucoup de monde que je connaissais, et cela me convenait très bien. Mais le fait de retrouver Jazz ici signifiait forcément quelque chose. Elle était sûrement dans ma vie pour une raison. Je l'observais un instant, profitant du fait qu'elle ne me voit pas. Elle semblait avoir... grandi. Je ne savais l'expliquer, mais elle paraissait plus âgée, comme si elle avait perdu son innocence.

Au bout de quelques minutes, celle-ci m'aperçut cependant. Je n'avais donc plus le choix. Je marchais vers elle, un sourire aux lèvres. « Eh bien, Jazzy. Si il y a quelqu'un que je ne m'attendais pas à rencontrer par hasard, c'est bien toi. » A vrai dire, dans ma tête, elle avait toujours été à Cape Cod. Il n'y avait pourtant aucune raison qu'elle ne se déplace pas, je le faisais bien plus que de mesure. Pourtant, nous n'avions jamais réellement discuté de tout ça, nos conversations – ou plus exactement nos e-mails- tournant le plus souvent autour de choses plus sérieuses, et plus futiles à la fois. Notre rencontre fut célébrée par une accolade amicale. Si je souhaitais passer un maximum de temps seul en ce moment lorsque je ne pouvais être au chevet de ma mère, je remerciais intérieurement le ciel de m'avoir permis de retrouver Jazz, ici. Au fond, je n'avais plus d'excuses pour me lamenter sur mon sort. Je me sentais terriblement impuissant, et je savais que ce sentiment n'était pas prêt de me quitter, d'autant plus que les chances que ma mère se rétablisse s'amenuiser de jour en jour. Mais une soirée avec quelqu'un qui n'était au courant de rien, cela pourrait éventuellement m'être bénéfique. Evidemment, rien que le spectacle de cet humoriste talentueux m'aurait sans aucun doute permit de relâcher un minimum la pression. Mais renouer en plus de cela avait une personne que j'avais beaucoup apprécié par le passé, cela ne pouvait mettre que bénéfique. Du moins, je l'espérais. J'avais parfois l'impression que mon coeur allait exploser si je continuais ainsi. Je ne me laissais aucun répit. Chaque jour, je me levais en me reprochant de ne pouvoir rien faire pour sauver ma mère. Je mangeais peu, dormais peu. C'était comme si ma vie s'était mise sur pause simplement parce que j'avais à vivre ce que des tas de gens vivaient. Oh, je ne me considérais pas comme extrêmement fort d'une manière général, mais je me serai attendu à savoir mieux gérer les choses. J'avais appris à prendre des soins des gens lors de mon aventure « mormonne », à trouver les mots lorsque cela était nécessaire, et à ne faire qu'écouter lorsque cela pouvait les aider. J'avais pris plus de choses qu'il n'y avait de mots pour exprimer tout cela, j'avais appris ce que j'étais, ce que je n'étais pas. Ce que je voulais être, ce que je souhaitais changer. Pourtant, personne ne m'avait appris à continuer à vivre normalement lorsque vous savez que votre mère n'en a plus que pour quelques mois, au mieux. Comment fait-on pour survivre après la perte de quelqu'un qu'on aime plus que tout au monde ? Cette question me hantait constamment, et aucune réponse ne me venait en tête. Pourtant, devant Jazz, j'avais l'étrange impression qu'elle allait me l'apprendre.
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