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 Je ne vais pas me taire parce que tu as mal aux yeux ! (end)

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Je ne vais pas me taire parce que tu as mal aux yeux ! (end) Vide
Message(#) Sujet: Je ne vais pas me taire parce que tu as mal aux yeux ! (end) Je ne vais pas me taire parce que tu as mal aux yeux ! (end) EmptyVen 14 Mai 2010 - 21:14

Je ne vais pas me taire parce que tu as mal aux yeux ! (end) VM122-02 Je ne vais pas me taire parce que tu as mal aux yeux ! (end) Itl117
Je ne vais pas me taire parce que tu as mal aux yeux ! (end) Itl113 Je ne vais pas me taire parce que tu as mal aux yeux ! (end) VM218-02

    Il était rester un mois sans réellement avoir du temps à consacrer à ses pensées et ses désirs. Neal avait l’air de se sentir bien, ou mieux. De s’être enfin relever de son impasse. Il vivait une histoire étrange, mêlée de nouveauté et de rancune envers Cudy Butterfly. Pour combler son manque affectif, il rendait régulièrement visite à une femme avec qui il passait pratiquement toute ses nuits. De nombreuses disputes avaient alors éclatées avec Cudy, à ce propos. Mais il n’en tenait pas rigueur, elle savait autant que lui, que seul l’appât du gain renforce leur pseudo amitié. Et à l’aide de Lauren Huttinger il essaye de paraître comme un père à la hauteur. Nous pouvons dire que Neal Rowlands réussissait de jour en jour à se cacher derrière son masque. A le voir comme ça, il semblait être heureux et ne plus se soucier de ses problèmes. Pourtant, ses derniers demeurent encore bien présent. En descendant de voiture, il claqua la portière de sa voiture après s’être garé à sa place habituelle, sur le parking de la salle de sport. C’est-à-dire prêt des haies, juste à côté de la porte d’entrée. D’un pas assuré, il retira ses lunettes de soleil, en émettant un signe envers les personnes travaillant dans cette salle de sport. Neal était un habitué, et même si cela faisait un certain temps qu’il n’y mettait plus réellement les pieds, on le reconnaissait à chaque fois. D’une certaine manière, il semblait être apprécié et avait vu bon nombre de caissiers mais aussi de catchs défilaient. C’était à se demander si il n’aurait pas du tenter sa chance, pourtant cette idée avait juste, à une certaine époque, effleurer son esprit maladroit. Comme à son habitude, il ne faisait nullement attention aux personnes présentes dans la salle. Et vous dire qu’il aurait remarqué les autres serait mentir. Il venait faire du sport, et non pour rencontrer des gens. C’était donc sans mal, qu’il fût assez tôt absorbé par toutes ses machines, qu’il voulait essayé, sans en laisser une seule sur le carreau. C’était assez marrant à voir, mais il semblait comme un gamin entouré de ses jeux de voitures. Et ne croyez pas ce qui vient d’être dit, Neal était un enfant gâté de cadeaux à tout ses anniversaires, où d’ailleurs l’apparence d’une vie bien tranquille demeurait comme un masque. Il n’a jamais aimé qu’on se mêle de sa vie, ni qu’on veuille lui poses des questions. Et s’est souvent défendu contre ça, il avait besoin d’une certaine autonomie, et surtout qu’on se mêle pas de sa vie ! Même si quelque part, il n’a jamais été heureux dans sa famille, reconstitué.

      On m'avait dit que les hommes sont tous pareils,
      Y a plusieurs dieux, mais y' a qu'un seul soleil.
      Patrick Bruel - qui a le droit

    Quelques heures auparavant, il avait due emmener une vieille femme faire ses courses, et était allé chercher du pain pour l’une de ses voisines qui ne pouvait plus se déplacer. C’était avec un grand sourire qu’elle l’avait accueilli, alors que finalement le jeune homme y voyait plus comme un intérêt plus qu’autre chose. Mais n’est-ce pas le geste qui compte ? Tout comme à son habitude, le jeune homme avait disséminé sur son corps quelques bleues. Qui néanmoins s’apercevaient quand on le regarde de plus prêt. Ainsi que sur son visage. On ne l’avait pas loupé ! Que s’est-il passé ? Oh rien de grave. Une bagarre entre un homme et lui. Et pas n’importe lequel, Duncan Thomas. Neal eut même tenter de le tuer en l’étranglant, sous l’effet du plaisir que lui fournissait sa rage et sa rancœur. Mais par on ne sait quelle miracle, il n’était pas allé plus loin. Et ne l’avait par conséquent pas tuer… Hélas ! Neal espérait tout de même que la leçon avait fonctionner. Au pire, il recommencera… Jusqu’à ce qu’il comprenne que jouer avec Paname McCawley peut lui coûter la vie… En parlant de sa jeune amie, il n’en avait désormais plus de nouvelles, absorbé très certainement par le retour de Victoria à Ocean Grove. Il n’avait plus réellement envie de sortir le jour, et de prendre le risque d’être à nouveau confronter à la jeune femme. C’était une situation inexplicable, puisque quand elle n’était plus dans sa ville natale, le jeune Indien espérait la revoir. Mais leur dernière rencontre ne s’était pas passé comme il l’aurait souhaité. Et à ses yeux, il lui avait une nouvelle fois montrer sa faiblesse, alors qu’elle lui avait parler sèchement. Chose que visiblement le jeune Rowlands lui reprochait encore.

    Revenant peu à peu à la réalité, le jeune homme était en train de faire du vélo de sport. Le vélo qui ne sert pas à grand-chose soyons honnête. A part, travailler son endurance et perdre de l‘eau. Il venait tout juste de faire de la musculation avec les poids. Et d’aller dans la ‘station de musculation’ comme on l’appelle, cet engin pour les hamsters. Qui tourne, tourne à nous en faire perdre la tête, et ceci est encore plus marrant mais plus fatiguant quand on se trouve à l’intérieur. Neal pourrait fermer les yeux et vous dire exactement où sont placés chaque appareils, comme où sont les vestiaires. On ne pouvait compter les heures passées dans cette salle depuis son retour, en avril 2009. Et savoir qu‘il y revenait avec autant d‘enthousiasme, deux ans après ne pourrait que le satisfaire. Juste à côté de l‘allée des vélos, est disposé deux tapis, sur lequel sont disposés des punching ball. De l‘autre côté, la piscine de remise en forme. Mais ça le jeune homme ignorait complètement qui se tenait à côté de ses ‘ballon pour boxeur’.


Dernière édition par Neal Rowlands le Mar 8 Juin 2010 - 22:56, édité 1 fois
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Message(#) Sujet: Re: Je ne vais pas me taire parce que tu as mal aux yeux ! (end) Je ne vais pas me taire parce que tu as mal aux yeux ! (end) EmptyDim 16 Mai 2010 - 23:23


« Tu devrais faire du sport ; ça te ferrait du bien. » Voilà ce qu’on lui avait dit récemment. Qui avait dit ça à qui ? Un frère passablement déconcerté de voir sa sœur tourmentée, avec une tête surmenée et un brin hystérique. Il était aussi déconcerté de voir – ou plutôt, de ne plus la voir – qu’elle évitait soigneusement le quartier le plus possible. Il n’y avait qu’à voir ce rendez-vous qu’elle lui avait soumis. En ville. Non, pas la peine de discuter, elle ne viendra pas prendre un verre à la maison. C’est hors de question. Victoria Blythe était de retour depuis quelques semaines, trois, voire un mois – pourtant, elle n’avait pas perdu la notion du temps mais disons qu’elle avait d’autres calculs plus important à faire. Mais on ne la voyait plus à Ocean Grove. Hormis pour aller calmer les actes saugrenus et parler business avec Goldie. Oui, la Goldie Stewart avait qui elle se battait encore il y a quelques mois. Elles ne s’aimaient pas et pourtant. Cette amitié atypique ne semblait pas leur déplaire, au contraire. Même si elles étaient physiquement dans une même pièce, elles restaient dans leurs pensées à longueur de temps, ou presque. C’était assez étrange, tout de même, de se dire qu’elles arrivaient à se supporter dans une même pièce. Pour Victoria, en tout cas, ça l’était. Etant une des principales concernées, elle trouvait cela aussi étrange que les spectateurs de cette nouvelle alliance. La jeune Blythe venait donc de quitter la maison de Stewart, encore en pleins travaux et où le silence était digne d’une recherche pour trouver le St Graal. Victoria avait repris possession de sa voiture, qu’elle avait abandonnée à Ocean Grove le temps de son voyage à San Francisco. Après sa petite mésaventure avec les taxis en revenant, elle se disait que sa voiture lui était encore plus utile et précieuse qu’avant. Ses doigts tapotaient nerveusement sur le volant alors qu’elle se retrouvait en plein bouchon. C’était bien sa veine. Quelle idée d’habiter à l’hôtel qui se situe en plein centre ville, aussi. Coude relevé sur le rebord de la fenêtre, qui était ouverte, elle lâcha un soupir désespéré avant de profiter d’une avancée massive pour contourner une voiture, accélérer brusquement sur la voie vide – normalement réservée aux taxis et bus – avant d’obtempérer à un virage serré sur le côté. A croire que cette fille n’avait jamais eut de père qui est mort dans un accident de voiture ni même en a été victime il y aura bientôt deux ans de cela. Une petite folie passagère, Victoria relâcha un peu la pression sur l’accélérateur alors qu’elle dévalisait tranquillement la rue beaucoup plus calme que la principale. Voilà qui était bien utile de connaitre chaque recoin de la ville ; on pouvait facilement y prendre des détours que les autres ne connaissaient pas. Quelques minutes après, la demoiselle garait sa voiture sur le parking de l’hôtel. Elle eut un léger sourire au personnel qu’elle croisait maintenant tous les jours depuis un mois – portier, réceptionniste, maitre d’hôtel, femme de chambre, portier de nouveau – avant d’atterrir dans sa chambre. Balançant ses chaussures sans aucune délicatesse à travers la pièce, la jolie blonde jetait un coup d’œil à ses lettres avant qu’une en particulier attire son attention. Quand elle vit l’adresse de provenance, son visage blêmit et elle en délaissa les autres sur la commode pour ouvrir d’un geste fébrile le cachet. Quelques micros minutes après, l’enveloppe était tombée à terre et Victoria, la main devant la bouche. Heureusement que son lit se trouvait derrière elle pour réceptionner son fessier, ses jambes ne pouvant plus la soutenir sous l’effet du choc. Elle déglutit difficilement avant de s’agripper à la rambarde pour y poser son front soudainement chaud dessus. Sa gorge était nouée et pour un peu qu’elle se mettrait à chialer. Puis, dans un accès de rage, elle tapa de la main sur la rambarde avant de jeter la feuille à travers la pièce. Ce n’était pas possible, bon sang, non ! Se remettant sur ses pieds, tant bien que mal, elle se dirigea tant bien que mal vers la salle de bain. Le visage décimé, elle balança sa brosse sur le miroir tout en criant et en reculant légèrement, prise de tremblements, avant de glisser le long du mur de la pièce, les mains plantées à la racine de ses cheveux. Victoria s’interdisait de pleurer. Est-ce que lui avait pleuré ? Non. Alors elle ne devait pas pleurer. Pour que cette fichue éducation qu’il lui avait un peu transmise ne fut pas pour rien. Pour qu’elle ne l’ait pas détesté pour rien. Son regard se braqua quand elle entendit des coups à la porte. « Mademoiselle Blythe, tout va bien ? » La concernée se racla la gorge et se relève péniblement. « Oui oui, très bien. Pas besoin d’aide, merci. » S’accoudant à l’encadrement de la porte de la salle de bain, Victoria attendit presque patiemment le départ de la femme de l’autre côté, dans le couloir, qui avait dût certainement s’inquiéter d’entendre un cri pareil. Non, elle ne se faisait pas agresser, ni violer, ni quoique ce soit. Elle venait juste d’apprendre son arrêt de mort. La jeune Blythe eut un léger soupir avant de se diriger vers son armoire. Si elle devait se défouler, il y avait un endroit spécialement fait pour cela. En plus, par bonheur, on lui avait conseillé de faire du sport. Autant joindre l’utile à l’agréable, non ?

Elle ne connaissait personne, là-bas, hormis celui qui s’occupait de la salle de boxe. Pourquoi ? Et bien, avoir un frère qui a failli être un champion d’Etat de sa catégorie dans ce même domaine, ça ouvrait des horizons. Le maitre des lieux connaissait bien la famille Blythe et il a été autant éberlué qu’eux d’apprendre que Rhys ne pourra plus jamais pratiquer. Une bien triste histoire pour un semblant d’avenir plein d’espoir, pourtant. Mais bon, Victoria avait bien apprit que, dans le vie, on ne faisait pas toujours ce qu’on voulait et qu’il y avait toujours des imprévus qui vous guettent et prêts à vous pourrir la vie quand vous pensez que tout va bien. Oui, Victoria l’a bien vite compris, à ses dépens malheureusement. Alors Max, il s’appelle Terence Maxwell mais tout le monde l’appelait Max, fut bien surpris de la voir déboulée dans sa salle. Elle lui fait un bref signe de la main et de la tête, se montrant tout de même polie, avant de filer droit dans les vestiaires. Tout ceci pour bien stipuler qu’elle n’était pas là pour parler mais pour se défouler – même si elle ignorait si c’était rudement sain. Mais elle s’en fichait. De toute façon, à l’heure actuelle, elle avait vraiment quelque chose à perdre ? Plus vraiment. Et elle avait des ondes négatives à évacuer. Quelques minutes après, la demoiselle se bandait les mains comme elle avait vu faire son frère des maintes et maintes fois – les gestes professionnels qu’elle lui faisait aussi, parfois, quand le cœur le lui disait – avant de se laisser enfiler des gants. Quand elle fut face au punshing ball, Victoria fronça des sourcils. Ce n’était pas la première fois qu’elle se rendait ici et pourtant, aujourd’hui, ça avait un goût particulier. La masse lui faisait face et semblait la narguer. Son imagination lui jouant des tours, des espèces de tête flottaient sur le tissu solide rouge. Certainement pour l’énerver. Ce qui ne manqua pas. Déjà sensibilisée par ce courrier, son sang familial ne fit qu’un tour dans ses veines pour qu’elle cogne puissamment. Une fois, deux fois, trois fois, dix fois, quinze fois. Elle y prenait goût. La jeune Blythe comprenait mieux la frénésie que pouvait avoir Rhys sur un ring. Enfin, elle comprenait encore mieux en cet instant précis. C’était incroyablement libérateur. Frapper, encore et encore, limite à en perdre la tête et la raison. On pouvait clairement supposer que la demoiselle se laissait totalement prendre au jeu. Voire même un peu trop. Max lui en toucha un mot mais elle n’y fit pas gaffe. Quoi ? Parce qu’elle était une fille, elle ne pouvait pas faire comme les mecs, peut-être ? Au diable, leur foutu sexisme ! Dans un coup ultime, Victoria lâcha un cri avant de se laisser aller contre le rebord du ring, ses bras s’accrochant au filet et sa respiration étant accélérée. Effectivement, le sport, ça faisait un bien fou. La jolie blonde s’écroula à même le sol pour reprendre son souffle, des larmes de rage perlant sur le bord de ses yeux et des mèches s’étant échappées de son chignon étaient plaquées sur son front, notamment par la transpiration. Oui, on pouvait lire sur son visage une rage incontrôlable mais aussi une détresse certaine. Regardant un moment le plafond, Victoria se reprit rapidement et d’une façon qui se voulait énergique en se relevant brutalement. Trop brutalement. Vertige. Elle recula d’un pas, plissant front et yeux. Quand ce fut passé, elle reprit son activité. Avec une énergie incroyable, une précision étonnante et, surtout, une haine sans égale contre le monde entier.
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Message(#) Sujet: Re: Je ne vais pas me taire parce que tu as mal aux yeux ! (end) Je ne vais pas me taire parce que tu as mal aux yeux ! (end) EmptySam 29 Mai 2010 - 19:06

    Il existe de nos jours des moments inexplicables. Parfois entouré d’une brume, nous n’arrivons pas très bien à comprendre ce qui arrive. Ni ce qu’il se passe. Il n’y a encore même pas un an, il s’imaginait finir avec Victoria Blythe. Il pensait réellement faire la part des choses et ne laissait personne barrait son chemin. Il avait songé sans réellement en être convaincu, au mariage. Aux enfants, au bonheur qu’ils pourraient vivre à deux - même plus. Il était allé trop vite, et avait voulu sauter les étapes - pourtant important pour qu‘un couple fonctionne. Bien sur, le mariage n’était pas une chose essentielle à ses yeux. Néanmoins, Victoria était la seule personne avec qui il arriverait à faire la part des choses. Et ce n’est pas une question de croyance, étant athée. Mais pourtant, il s’estimait chanceux et était heureux à cette époque. Vraiment. Néanmoins à leur retour, les choses étaient différentes. Ils s’étaient bien plus rapprochés… Trop, peut-être… Et voyaient ils désormais certaines choses différemment. Il n’en doutait pas, elle l’aimait. Lui aussi. Mais ils se détruisaient, comme tout couple doivent le faire à un moment donné. Peut-être parce que rester ensemble sept jours sept, vingt quatre heures sur vingt quatre met un doute… Pourquoi sinon les gens divorcent quand ils se retrouvent à la retraite ? Quoi qu’il en soit, et même si aujourd’hui ils font vie à part, Neal ne l’oublie pas. Pire, il l’évite ! Nous pouvons noter d’ailleurs qu’il ne travaille pratiquement plus que pour Gabriel McAllister. La raison ? Celle de ne plus croiser Victoria en fait sans doute parti. En plus de l’appât de l’argent, de la popularité et de la vengeance. Gabriel représente tout ça à ses yeux, ainsi dire, Neal a bâtit sa vie sur ses principes. Perdre ce job, viendrait à l’enterrer une nouvelle fois. Mais rassurez-vous, personne ne s’en doute, pas même McAllister. Et même si les deux hommes ne s’aiment pas tellement, et qu’ils ne sont pas très proches. Neal n’en reste pas moins une personne intéressée par son nouvel ami et son nouveau travail. De l’intérêt, oui mais tant que l’intérêt est la, ça protège d’une certaine manière le sénateur. Et si dès le départ, la tension était palpable, très vite les deux hommes se sont ouverts l’un à l’autre. Seulement pour ne pas faire le chemin dans un silence glacial. Où seul les regards noirs fusaient à travers le rétroviseur. Aujourd’hui, ils s’apprécient sans doute un tout petit peu plus que le premier jour, même si avouons le, l’amour n’est certainement pas au rendez-vous… !

      ‘‘ Il ne fallait pas me quitter, tu vois; il est beau le résultat
      Je ne fais rien que des bêtises, des bêtises; quand tu n’es pas la… ’’

    Quand Neal se leva, il reprît sa serviette qu‘il posa sur son épaule. Et il bu quelques gorgés de sa bouteille. C‘était de l‘eau, pour les curieux. L‘alcool et le sport ne sont pas un bon mélange et Neal le sait parfaitement… Baissant son regard, il commençait à quitter le couloir des vélos pour se faire un petit plongeons dans l‘eau, et retourner aux vestiaires. Quand il releva son regard, machinalement, il aperçu son ex-petite copine. C‘était plus que son ex, et pourtant, entre eux l‘ambiance était froide et particulièrement tendue. « Tu… Qu‘est-ce que tu fais… Ici ? » Hésita-t-il à demander en la regardant néanmoins d’une mine sceptique. Elle mit un certain temps avant de lui faire face, sûrement peureuse de le regarder. Ou pour on ne s’est quelle raison. Victoria dans une salle de sport ? Il en aurait rêvé très certainement. Mais la jeune femme n’était jamais venue en faire à l’époque où ils sortaient ensembles. Même quand ils n’étaient que des gosses. Et cela ne lui avait jamais traversé l’esprit. A ses yeux, elle n’est pas une sportive, voila tout. Et le sport dans les salles, c’est pour les hommes ! Qu’importe, il apprécierait de la voir à l’œuvre. Et qui sait, finir dans les douches avec elle, en sueur. Cette image fit sourire le jeune homme, qui secoua négativement sa tête. Il a parfois de ses idées… De génie ! Et pourtant, il détourna son regard, comme gêné de penser cela. Oh gêné, pas tant que ça, seulement ça pouvait le mettre mal à l‘aise. Mais il ne reste qu‘un mec n‘est-ce pas ? « Est-ce que je peux te demander quelque chose ? » Osa-t-il ajouter, en souriant. Les yeux pétillants, d‘un quelconque règlement de compte. Comment se détester autant quand on s‘aime ? Lui qui ne semble pas avoir pris la décision de s‘arrêter en si bon chemin ? Néanmoins il l‘aimait. Ça en était certain. A s’en rendre malade, à renoncer à tout. Et elle avait toujours cet impact sur lui, de le faire sourire, de l‘apaiser. Mais il s‘interdisait de penser qu‘ils pourraient reformer un couple. Il était passé à autre chose. Il avait maintenant sa fiancée de son côté. Un fils. La différence était qu‘il ne les aimait pas… Oui il n‘aimait pas Nolan, il le haïssait très certainement. Pourtant, il ne trouvait la force de lui faire du mal. Il n‘était pas si mauvais que ça dans le fond. Il était seulement né dans la mauvaise famille, pauvre gamin ! Pourtant, Neal s‘en fichait. Juste, Nolan avait parfaitement compris que plus il restera loin de lui, mieux se sera. En voila un qui est intelligent… Comme quoi ça ne peut pas être le fils de Cudy Butterfly ! Le jeune homme se recula de quelques pas en saisissant à son tour des gants. Il en avait autrefois pratiquer, de la boxe. Et puis toute façon, sans avoir besoin de cela, il était connu et redouté pour avoir la droite facile. Mais encore, il n‘avait pas en tête de vouloir se battre ni de lui filer des coups. Pas sur elle. C‘était seulement histoire de parler, histoire qu‘elle se défoule. Lui avec… « On va voir si je te fais autant d‘effet que ce punching ball… » Cette phrase laissait un certain sous entendu ? Probablement oui. Neal n’a jamais été le genre de gars à faire des détours. Et il ne montrait aucune gêne à lui dire cela. Malgré tout le mal qu’il avait eu à remonter la pente, aujourd’hui, il peut estimer s’en être sorti. Plus ou moins. Enfin quand il ne passe pas ses soirées au bar ou dans le lit de la première venue. Ou encore dans le lit de Disturbia O. Brewston… C’était arrivé qu’une fois, mais après tout, qui sait on a très vite la volonté de répondre positivement à ce genre d’avance. Mais il reste encore une chose que Neal ignore de sa famille. Une chose qui pourrait l’enchanter, comme le détruire suivant son état le jour où l’apprendra… Néanmoins, prenant place sur le tapis, son regard ne détourna à aucun moment de ceux de Victoria. Il ne semblait pas forcément tendu, ou prétentieux. Et elle avait sans doute besoin autant que lui de parler. De se confier. Et ils avaient besoin de se conduire comme deux adultes le feraient. Même si cela devait passer par la douleur et la crainte de se dévoiler à l’autre. Ce qui n’a jamais été le fort chez Neal…
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Message(#) Sujet: Re: Je ne vais pas me taire parce que tu as mal aux yeux ! (end) Je ne vais pas me taire parce que tu as mal aux yeux ! (end) EmptyMar 1 Juin 2010 - 18:55


Plus ses poings cognaient et plus son esprit avait un semblant de liberté. Victoria ne relâchait pas la pression ni même la tension qui émanaient d’elle. Se défouler, voilà ce qu’elle aurait dût faire depuis longtemps. Elle aurait dût investir dans un punching-ball il y a des années de cela ; cela aurait été un investissement plus qu’utile. Pourtant, il y avait bien eut celui de son frère mais quand ce dernier avait fut tous ses espoirs de champion de boxe anéanti, il avait tout bonnement refusé de les garder dans son champ de vision mais aussi que quelqu’un d’autre que lui touche ses instruments. Mais cela faisait un bien fou. La jeune blonde sentait son mental se détendre un peu et pourtant, ses nerfs semblaient toujours à vif. C’était eux qui la poussaient à taper toujours plus fort sur le cuir de l’objet, qui remuait difficilement sous les poings de sa batteuse du jour. Mais cette dernière ne cherchait pas à battre un quelconque poids lourd qui est passé par là auparavant mais juste rechercher un semblant de plaisir personnel. L’adrénaline qu’elle ressentait la rendait folle mais elle ne voulait pas s’en extraire. Pas cette fois-ci, pas à ce moment là. C’était peut-être ridicule mais elle avait comme un sentiment de supériorité et de puissance face à ce punching-ball qui n’avait pas grand-chose pour se défendre – ce qui n’était pas plus mal en soi. Mais face à quelqu’un qui vous rend les coups, ça doit être différent, tout en étant un peu similaire. Victoria ne s’était jamais battue – ou peut-être une ou deux fois, avec des chiffonnées, sûrement. Mais ce n’était pas son genre de se battre. En général, Rhys le faisait très bien pour elle. Non, la cadette de la famille avait préféré peaufiner son endurance, c’était bien plus utile. Surtout quand on se rend dans des propriétés privées dans lesquelles on n’est pas invité ou dans des bars malfamés et louches pour régler quelques petites affaires qui ne sont jamais au goût de tout le monde. Oui, prendre ses jambes à son coup lui a été hautement utile. A de nombreuses reprises, d’ailleurs. Maintenant, elle pouvait cavaler aussi bien qu’un lapin. Victoria a connu une adolescence assez mouvementée et elle n’avait pas l’envie de rentrer chez elle en foutant l’inquiétude à ses parents et ses frères. Elle avait apprit à se défendre toute seule, et ce n’était pas une si mauvaise chose en soi. Le départ de Neal avait eut du bon, au final. Elle avait prit la sale habitude de se laisser couver, notamment par Neal ou Rhys – Maât étant plus là pour l’écouter que pour la défendre. Et il a suffit pour que Neal revienne pour qu’elle se sente de nouveau dépendante envers quelqu’un. Les choses seraient plus simples, tellement plus simples si cette personne ne lui avait pas caché un morceau assez important sur sa condition et, surtout, si elle avait accepté un minimum de discussion. Mais il fallait croire que Victoria n’aimait pas les choses faciles. Tomber amoureuse de Neal Rowlands ne lui a jamais vraiment traversé l’esprit. Sûrement parce qu’elle déjà sous le charme depuis toute petite – et ce n’est pas à neuf ans qu’on se rend compte réellement qu’on est amoureux de quelqu’un. En sept ans, elle n’avait pu faire une croix définitive sur lui. Évidemment, elle a déjà eut des relations. Mais toutes ont capoté. Victoria était considérée comme trop passive sur ses relations. Ses ex lui reprochaient souvent qu’elle ne leur accordait pas assez de son temps, qu’elle est souvent ailleurs, distraite et qu’elle n’avait envie qu’on la touche trop longtemps en public. Fuyante, ses ex avaient souvent eut l’impression que ce n’était que par procuration ou pour leur faire plaisir qu’elle était avec eux. Mais aucun d’entre eux n’avait réussi à attirer son attention, à éveiller en elle un intérêt quelconque. Il faut dire que les relations avec les autres n’avaient jamais été son fort. Trop méfiante, les séquelles de ses mésaventures à partir de ses douze ans sont encore bien ancrées dans sa peau. Et pourtant, tout cela est étonnant à savoir quand on sait qu’elle avait été d’une passion sans faille durant sa relation avec Neal. C’était bien simple ; elle avait l’impression de revenir à l’époque où il était encore à ses côtés. Elle avait donc retrouvé cette espèce de dépendance vis-à-vis de lui. Et voilà qu’une nouvelle fois, il l’avait lâché. Elle sentait que, pour cette fois-ci, elle devait y aller plus doucement. Plus écouter sa tête que son cœur. Parce que ce dernier lui avait fait faire une jolie connerie. Il était hors de question de se jeter dans la gueule du loup une seconde fois. Elle a voulu lui donner sa confiance, voilà le résultat. En plus, elle se retrouvait presque à fuir son quartier natal, ne serait-ce que pour éviter de le croiser. Même en ville – où le risque était assez faible, quand même – elle était ainsi craintive. C’était idiot mais elle ne voulait pas le revoir. Comme à chaque fois, à vrai dire.

Je suis un peu perdu, car j'aime un indécis,
Une promesse confuse, une lueur d'espoir
De tous les mots je l'accuse
J'ai du mal à te croire


Et comme à chaque fois, on lui jouait le tour inverse. Un mauvais tour, comme tiré d’une mauvaise blague qu’on lui refaisait sans cesse. « Tu… Qu‘est-ce que tu fais… Ici ? » Victoria décala sa tête sur le côté pour voir le jeune homme entrer dans la salle. Mais pourquoi il rentre dans cette salle, bon sang ? Oui, d’accord, c’était une pièce publique, ouverte à tous les abonnés. Mais pourquoi fallait-il qu’il soit ici en même temps qu’elle ? Et qu’il rentre, comme ça, avec un air stupide au visage. Oui, Victoria n’allait pas souvent au gymnase. Mais il fallait dire que, durant leur relation, elle n’avait jamais ressenti le besoin de se défouler – et même si elle l’avait voulu, elle n’aurait jamais pu. Et là, alors qu’elle ne devrait même pas être là, le voilà qui la regardait avec une expression surprise. De plus, il avait sûrement tenté de l’esquiver, autant qu’elle-même l’avait pu le faire. Après tout, elle n’était pas née de la dernière pluie et elle connaissait un minimum Neal, tout de même. De toute façon, la jeune Blythe avait rapidement récupéré sa voiture après son retour et l’épisode du taxi, qui logeait sagement dans le garage Blythe ; au moins, elle était certaine de ne pas le croiser à ce niveau-là. Victoria se remit à taper avec vivacité sur le punching-ball, faisant comme si cette apparition ne lui faisait pas plus de choses que cela. De toute manière, elle était toujours plongée dans ce courrier qu’elle avait reçu – et dont elle risquait de mettre un moment avant de s’en remettre. Mais ses coups s’intensifiaient un peu plus, de façon aussi rageurs que mécontents. « Oh, je me suis dit qu’il fallait que je m’use un peu pour pouvoir profiter du spa, après. » Dit-elle ironiquement, sans lui adresser un seul regard. Son attention s’était totalement reportée sur le punching-ball et elle espérait sincèrement que Neal comprenne les signaux qu’elle tentait de lui lancer. Autrement dit, de rebrousser chemin et de partir d’ici. Vu comment il l’avait traité la dernière fois, qu’il ne pense pas recevoir un accueil agréable. Le foutage de gueule, c‘était fini. Et l’émouvoir avec un sourire taquin pour mieux la rejeter après avec son bloc froid aussi. Elle ne voulait pas être un de ses jouets ou prise pour une conne. Il l’avait déjà assez fait pendant un an, mais maintenant, c’était fini. Et il était hors de question qu’il pense pouvoir la retrouver en un claquement de doigt. Elle ne songeait pas un instant lui refaire confiance. Et si elle ne pouvait plus faire confiance à son meilleur ami, à qui d’autre le pourrait-elle ? – enfin, même si maintenant, Neal est synonyme de bien plus que meilleur ami. « Est-ce que je peux te demander quelque chose ? » Victoria haussa un sourcil. Une question ? Elle reposa son regard émeraude sur lui, qui venait d’attraper des gants. Apparemment non, il n’avait pas reçu les signaux qu’elle voulait lui faire transmettre. Il comptait rester. Il était sérieux ? Ce fut un regard noir qui l’accueillit sur le tapis, alors que la jeune blonde avait encerclé le punching-ball de ses bras, pour le stabiliser. « Histoire que tu ne sois pas venu m’emmerder pour rien, vas-y. » Sa voix était mauvaise et ses paroles, peu aimables. Oui, ça l’emmerdait profondément de ne pas avoir la salle pour être toute seule – pour une fois – et, surtout, que ce soit lui qui soit rentré et pas un autre. Relevant ses poings gantés, Neal lui faisait face. « On va voir si je te fais autant d‘effet que ce punching ball… » Victoria arqua un sourcil ; il avait les yeux brillants, comme s’il voulait la narguer. Exactement comme ce punching-ball, il y a quelques minutes. Le truc qui la rendait totalement hors d’elle ; qu’on la mette au défi. En plus, il avait prononcé une phrase qui pouvait être hautement prise à double sens – si vous appelez cela de la perversité, c’est tout à votre honneur. Et ça l’exaspérait encore plus. « Tu me fais bien plus d’effets qu’un punching-ball, tu le sais très bien. » Déclare-t-elle, rentrant dans son jeu et soutenant son regard. Mais s’il lui donnait la possibilité de se défouler un peu sur lui, elle ne pouvait qu’en être ravie, non ? Oh oui. Et ce n’était pas son premier coup qui démontrait le contraire S’il osait se moquer, il s’en prendrait une belle. Et pas aussi douce que la dernière qu’il avait reçu. Victoria s’en fichait bien s’il était ravi ou non. Maintenant qu’elle l’avait sous le coude. Quand elle avait réussi une première fois à le repousser dans ses retranchées, elle posa son poing sur le torse du jeune homme, qui se trouvait contre le filet, son bras tendu, avant de pencher légèrement la tête. « T’es plus attractif, évidemment. Mais plus con, aussi. Forcément, un mec censé, ça n'existe pas, n'est-ce pas ? On ne peut pas tout avoir, malheureusement. »

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Message(#) Sujet: Re: Je ne vais pas me taire parce que tu as mal aux yeux ! (end) Je ne vais pas me taire parce que tu as mal aux yeux ! (end) EmptyJeu 3 Juin 2010 - 20:55

    A vrai dire, il ne s’attendait pas à la croiser ici. Si il y avait bien un lieu où il semblait en paix, c’était dans une salle de sport. Non seulement parce qu’il n’était jamais venu avec elle, mais aussi parce qu’il n’avait jamais eu l’opportunité de l’apercevoir dans une salle de sport, ou dans un gymnase. C’était en quelque sorte son endroit fétiche, son jardin secret. Mais aussi, parce qu’il n’a jamais connu Victoria sportive. Pas de son niveau du moins. Au contraire, elle trouvait d’autres remèdes pour se défouler, à son plus grand bonheur. En effet, cela lui faisait bizarre de la retrouver dans un tel endroit, même si il tentait d’éviter de lui montrer sa surprise. Cela devait tout de même se lire un minimum au coin de ses yeux. Ce n’est une surprise pour personne, mais ici Neal se sentait parfaitement chez lui. Alors que Victoria savait très bien qu’en venant ici, elle aurait plus de chance de le croiser que dans n‘importe quel autre endroit. Depuis petit, il a toujours aimé faire du sport et en a toujours fait. Alliant le gymnase et la salle de sport. Ou bien le terrain de basket de temps à autre. C’était son moment, un endroit où il avait le droit de se faire du mal sans qu’on le juge, où il avait le droit de se défouler à volonté sans qu’on le lui reproche. Et surtout, c’est la où il avait prit sa forme corporelle, qui plaisait désormais aux femmes. ‘‘ Tu me fais bien plus d’effets qu’un punching-ball, tu le sais très bien. ’’ Il le savait très bien ? Bien évidemment ! Mais il en jouait aussi. Il a toujours été un garçon sûr de lui, arrogant et prétentieux. Et ce n’était pas aujourd’hui qu’il changera. Victoria était sans doute la personne qui le connaît le mieux. Et pour qui, il a également montré le plus souvent une gentillesse et un côté protecteur sans faille. Il faut reconnaître à Neal un certain talent de persuasion, et de manipulation quand on touche à l’une de ses proches amies. Et sans nulle doute, Vicky remplit cette tâche sans confession. Et même si aujourd’hui, ils sont passés à autre chose, et qu’il ne la voit plus comme cette amie qu’il a toujours rêvé d’avoir; mais comme éventuellement celle qui saura faire de lui, l’homme le plus heureux de la terre - il ne l’empêchait pas de haïr chaque hommes croisant la route de la jeune femme. D’une certaine façon, ce n’est pas surprenant que de voir qu’il a encore énormément de mal à s’imaginer Victoria dans les bras d’un autre, ou embrassant un de ses idiots qui pensent pouvoir le doubler. Oui Neal, a ce côté macho qui pense être le meilleur de tous, vis-à-vis de Victoria Blythe. De toute manière, qui pourrait mieux la mériter que lui ? Entre autre, Dakota Wayhne avait essayé de lui passer par derrière, Duncan Thomas mais aussi et surtout Esteban Carson. Enfin eux parmi tant d’autres bien sur…

      ‘‘ J'aurais voulu te dire ce que je ressens pour toi,
      J'aurais voulu t'écrire mais je n'ai plus assez de pages.
      J'aurais voulu t'offrir ce que j'ai au fond de moi,
      J'aurais voulu agir mais je n'en ai pas eu le courage… ’’
      Kenza Farah - J‘aurais voulu te dire

    ‘‘ T’es plus attractif, évidemment. Mais plus con, aussi. Forcément, un mec censé, ça n'existe pas, n'est-ce pas ? On ne peut pas tout avoir, malheureusement. ’’ Sans doute, elle n’avait pas tout à fait tord. Neal dévisageait Victoria sans aucun sourire. La froideur et l‘ambition s‘étaient mêlés entre elles. Alors que Victoria ne s’était même pas retournée vers lui, elle s’amusait à l’ignorer. Comme pour lui faire comprendre que si lui n’avait pas tourné la page, elle l’avait fais pour lui. Neal avança d’un pas, puis d’un autre… Jusqu’à arriver à un mètre d’elle. Les gants sur ses mains, il était prêt à supporter ses coups, car à chacun d’eux, il lui crachera la vérité en pleine face. Et il était désormais prêt à l’affronter. Du moins, c’était ce qu’il pensait. La jeune femme avait réussie à s’approcher de lui sans trop de mal, elle lui tenait le torse de sa main, tandis que le jeune homme se laissa faire sans trouver un prétexte de résister. Mais voulant aller contre sa phrase, le jeune homme esquiva la demoiselle, en la repoussant non violemment mais d’une manière ferme. A croire que ce n’était pas elle qui menait la danse. Pas si facilement du moins. « Je ne peux plus reculer… Mon corps est tiens… » Ironisa le jeune Indien, trop sur de lui sans doute. Malgré tout, il semblait calme et serein. Il n‘avait pas peur. Il aurait de toute façon peur de quoi ? De savoir qu‘elle avait tournée la page ? De comprendre qu‘entre eux, ce n‘était plus cette magie d‘autrefois ? Et bien, tout ça le jeune homme l‘avait déjà bien compris. Il voulait se prouver qu‘il avait lui-même tourner la page, il aurait voulu se le prouver. C‘est ainsi qu‘il tentait le diable, quitte à en souffrir. Quitte à replonger ce soir dans l‘alcool. Quitte à prendre sa voiture et avoir un accident, comme il avait échappé à un bel accident il y a quelques jours précédemment. Et le pire était peut-être qu‘il n‘avait pas simplifié la vie de son sauveur. Il n‘était pas spécialement suicidaire, mais que voulez-vous, si il doit mourir, il ne se battra pas. Ou ne se battra plus. « J‘aimerais savoir ce qui t‘emmènes ici… Est-ce que par hasard… » Neal avança d‘un pas, certain de son acte et de ses paroles, il tendait ses bras en avant, comme pour dire qu‘il lui rendra la tâche agréable, qu‘elle pouvait y aller… Triste sort pour notre Indien, qui ne voulait ni se battre, ni se disputer. Juste la provoquer, la narguer et enfin lui montrer ce qu‘elle avait perdu en le jetant, comme jamais aucune fille n‘avait osé ! Victoria était une sale peste, et Neal ne comptait plus faire marcher arrière. « Tu avais besoin de me voir, Vicky c‘est ça ? » Le son de sa voix était nuancé, et parfaitement doux. Cela faisait bien longtemps qu’il ne l’avait pas appelé par son surnom, mais c’était un jeu auquel il commençait à s’habituer. Il l‘accusait de ne pas pouvoir résister à l‘envie de le voir après des semaines d‘absence ? Sans doute oui. Est-ce faux ? Tout le monde sait qu‘ici, c‘est son lieu, c‘est ici qu‘il passe le plus de temps, après son garage. Garage aujourd‘hui qui n‘existe plus, cela lui rappelle bien trop Chris Griffith-Matthews. Vous allez sans doute penser que c‘est bête. De renoncer à une passion parce que l‘un de vos amis vous a tout bonnement trahis. Peut-être. Et pourtant, Neal n‘avait pas idée du bien que cela lui ferait si il venait à reprendre cette activité. La blessure était encore trop vive, trop ancrée. Cette lettre, Victoria ne l‘avait toujours pas ressortie face à Neal. Et ce sera peut-être à ce moment la, qu‘il comprendra réellement les choses. Néanmoins osant le pas vers elle, il combla sans aucune difficulté le mètre restant. Sans aucune gêne possible, il souriait bêtement. Cruellement, il la dévisageait du regard, comme si rien ne s‘était passé dans la voiture, lors de leur dernière rencontre. Et dans un geste qui dût surprendre la jeune Blythe, il la fit reculer, jusqu‘à ce qu‘elle se retienne contre le poteau qui délimitait le ring. Se penchant vers elle, sa voix était chaude, et suave. Il lui chuchota à l‘oreille tout en lui effleurant le visage de son autre main - la droite - qui ne portait pas le gant. « Je sais que je ne pourrais jamais revenir en arrière, qu‘il y a les conséquences de certains gestes, et le mal de l‘absence qui reste… Mais sans toi, j‘ai mal… Je n‘aurai jamais pensé m‘en rendre compte. » A quelques millimètres d‘elle, le jeune homme parsema le visage de son amie de sa chaleur qui s‘émanait de son corps, inconsciemment. Et il était flagrant que le jeune Rowlands n‘était pas tout à fait à l‘aise, reconnaissons le. Néanmoins, sans savoir ce qu‘il faisait réellement, sa main gauche caressa celle de Victoria, à travers le gant tout en baissant le regard vers elle. Jamais, il ne s‘était tourné ou regardait ailleurs. Au contraire, il affrontait celui de la jeune femme sans aucune arrière pensée, ni sans aucune lâcheté. Il a toujours été très fort concernant les phrases, mais les actes eux sont plus difficiles à prouver.
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Message(#) Sujet: Re: Je ne vais pas me taire parce que tu as mal aux yeux ! (end) Je ne vais pas me taire parce que tu as mal aux yeux ! (end) EmptyVen 4 Juin 2010 - 19:47


Je t'ai quitté, ai-je eu raison ?
De bâillonner mon cœur, écouter mon intuition
J’dis pas que tu ne m'aimes pas, juste pas assez
Pour oublier les autres et faire de moi ta moitié.


« Je ne peux plus reculer… Mon corps est tiens… » Victoria le regardait d’un œil mauvais alors qu’il lui balançait son ironie en pleine face. Non, elle n’en voulait pas, de son corps, de toute façon. Ce n’était pas ça qui lui avait plu en premier, aux dernières nouvelles. C’était plus ce qu’il pouvait se trouver sous le crâne qui l’avait sûrement charmé – de toute façon, ça faisait tellement longtemps que c’était fait qu’elle ne pourra pas revenir sur exactement quels critères elle s’était basée. Certes, Neal avait un physique avantageux. Il le savait. Et il en prenait trop de confiance. Il pensait pouvoir se permettre tout ce qu’il voulait, rien que parce qu’il avait un physique plus qu’agréable. Si elle savait qu’il se tapait une fille différente quasiment chaque soir, ça ne la surprendrait pas. Ca la blesserait sûrement mais ça ne la surprendrait pas. Mais là, ce n’était pas qu’une histoire d’un soir. Ou qu’une simple histoire qui s’est mal finie. La jeune Blythe ne voulait pas retourner avec lui et pourtant, elle était persuadée que son esprit et son cœur ne pourront, malheureusement, jamais se satisfaire d’un autre que lui. Et cela l’agaçait profondément. Elle en avait plus qu’assez de se morfondre, de se sentir mauvaise, d’être d’une humeur soupe au lait à chaque fois à cause de lui. Mais maintenant, c’était fini. Il fallait que ça cesse. Elle n’avait que vingt ans. Elle a encore de quoi profiter de la vie. Elle devait en profiter. Elle était consciente que ça ne durerait pas. Alors il lui fallait mettre un point final car sinon, ça n’avait pas fini de la bousiller. Et elle en avait marre d’être bousillée. A cause de lui. Il avait beau réussir à la repousser, cela ne suffisait pas à la calmer. Victoria avait toujours les sourcils froncés, irritée de sa présence et du culot qu’il avait à se présenter devant elle. Sa bouche resta close, préférant ne pas perdre du temps – et de la salive – inutilement en lui répondant. Elle n’avait pas envie de parler en sous-entendu, aujourd’hui. Alors, qu’il le garde, son corps. Qu’il en fasse ce qu’il veut. Elle n’en avait plus rien à faire. Point final. Mais elle n’était pas au bout de ses surprises. « J‘aimerais savoir ce qui t‘emmènes ici… Est-ce que par hasard… » Victoria arqua un sourcil. Elle ne venait pas de lui dire la raison de sa présence il y a juste quelques secondes ? Certes, une raison plutôt ironique et franchement mensonger mais bon. En plus, il s’approchait. Lui offrant toujours la possibilité de le frapper. La jolie blonde n’avait même pas la foi, son esprit étant plutôt concentré sur le sens profond de sa demi-question. Evidemment, elle avait bien une idée sur le sous-entendu qu’il y avait mais elle trouvait cela complètement… Ridicule. Ridicule, vraiment. Comme si on ne pouvait pas profiter d’un espace public sans être accusé de quoique ce soit. Juste parce qu’elle n’avait pas l’habitude de venir ici. Si elle avait su que son passage au gymnase aurait créé autant de remous, elle serait venue avant. Maintenant, elle allait y prendre note. Depuis le temps que Rhys et Maât trouvaient leur sœur un peu trop sur les nerfs, ces derniers temps – il faut avouer qu’avoir une collaboratrice maniaco-dépressive n’aidait pas non plus pour garder le moral. Mais au moins, Victoria avait un semblant d’occupation, et utile, cette fois-ci. Elle n’allait plus croupir dans les bars ou les boites, pour finir quasiment ivre morte à la fin de la soirée. Non, elle avait décidé de prendre les choses en main et de ne pas se laisser abattre pour autant. La vie était courte et elle était bien placée pour le savoir. Alors, elle se réfugiait dans ce nouveau projet qu’elle avait en tête et qu’elle comptait bien mener à terme. Goldie était peut-être une folle alliée, Victoria ne pouvait pas nier qu’elle ne l’avait pas aidé. Au moins, cela lui occupait son esprit, ses mains et ses journées. Ce qui n’était pas une mauvaise chose. Elle avait au moins bien l’impression d’être et de se rendre utile, ne serait-ce que pour elle-même. Elle se satisfaisait elle-même et ça lui fait du bien. Mais là, le sous-entendu de Neal ne la satisfaisait absolument pas. « Tu avais besoin de me voir, Vicky c‘est ça ? » En plein dans le mille. Et en plus, il continuait à avancer. Victoria avait toujours ses poings levés mais elle reculait. Bêtement mais sûrement, elle reculait. Neal avait vraiment l’impression qu’elle était pour lui. Pour le voir. Il ne se prenait vraiment pas pour le nombril du monde. Vraiment pas. Et cela la dépassait totalement, en même temps que ça lui rajoutait un peu plus d’agacement. Il l’avait appelé par son surnom, en plus ! Alors qu’il y a un mois à peine, il utilisait son nom complet pour signaler la distance qu’il y avait désormais entre eux. Non, il la prenait réellement pour une idiote. Elle reculait toujours avant de se sentir bloquée contre un poteau du ring. Et merde, il fallait forcément que ça lui arrive ! Typique, banal, débutant mais terriblement efficace. Et cet idiot avait le chic d’en profiter. Il se rapprochait d’elle plus que de raison, première fois d’un tel rapprochement depuis qu’ils n’étaient plus ensemble. Et rajoutant un peu plus de toupet à son geste, Neal avança ses lèvres d’une de ses oreilles tout en rabibochant sa main contre la joue de la jeune fille. Cette dernière n’y croyait tout simplement et elle restait totalement statique, bien trop surprise parce qu’il était en train de faire. A quoi jouait-il, bon sang ? « Je sais que je ne pourrais jamais revenir en arrière, qu‘il y a les conséquences de certains gestes, et le mal de l‘absence qui reste… Mais sans toi, j‘ai mal… Je n‘aurai jamais pensé m‘en rendre compte. » Les sourcils de Victoria froncèrent de nouveau alors qu’elle tentait de reculer un peu plus son visage vers l’arrière, pour échapper un peu au souffle du jeune homme qui n’avait pas fini de lui caresser la peau. Ce rapprochement soudain la perturbait brièvement, tout comme les paroles qui allaient avec. Mais elle se reprit bien vite qu’il ne puisse réagir face à cela, en se redressant. Elle était peut-être plus petite que lui mais elle n’hésitait pas à le toiser du regard, le sien lançant des éclairs qui l’aurait grillé sur place. « Il fallait y penser avant. Ne comptes plus sur moi pour trouver un quelconque réconfort. Ne compte plus sur moi tout court. T’as mis un terme à tout ça. Subis les conséquences et oublie moi. » Sa voix était mauvaise et, avouons-le, c’était tout à son honneur. Elle aussi pensait sincèrement ce qu’elle disait. Même si c’était à l’encontre ce que voulait son cœur, Victoria était bien décidée à ne plus laisser parler et à laisser sa raison lui dicter sa nouvelle ligne de conduite. Elle ne voulait plus souffrir, elle n’avait plus le temps à cela. C’était fini et Neal devait se le mettre dans la tête. Il ne pouvait pas la rejeter, la casser et après, revenir en lui disant qu’il avait mal sans elle. Hors de question qui l’amadoue. Le physique ne faisait pas tout et la jeune Blythe avait perdu confiance en lui. Et puis, dans un sens, elle le faisait souffrir aussi, ce qui n’était pas forcément ce qu’elle voulait. Alors, il fallait mieux tenter de couper le cordon tout de suite. Même s’il est déjà très tard. Ses bras se débarrassaient de ceux que Neal avant de le repousser pour pouvoir passer, indifférente. « Je préfère quand même les punching-ball. Au moins, ils ne parlent pas. » Tête haute, ce fut dans une démarche rapide qu’elle sortit du ring, sautant sur le sol, avant de se débarrasser de ses outils de défoulement. Quand Victoria s’attaqua aux bandages qui lui compressaient furieusement les doigts – elle vient tout juste de s’en rendre, à défaut de ne plus pratiquer – elle se retourna vers lui, qui était toujours là où elle l’avait laissé, pour lui balancer à travers la salle. « Et sache que tu n’es pas le centre de mon univers, Neal. Si je suis venue ici, c’est justement pour me défouler. Maintenant, fiche-moi la paix et fais comme si j’avais jamais existé. Ce qui devrait pas être très compliqué à réaliser, vu que tu l’as fait de maintes et maintes fois. » La jolie blonde balança ses bandages dans la poubelle avoisinante et, sans un regard de plus à son encontre, tourna les talons et s’élança dans le couloir qui l’amènerait aux vestiaires. Pourquoi il était toujours là quand il ne le faut pas ?

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Message(#) Sujet: Re: Je ne vais pas me taire parce que tu as mal aux yeux ! (end) Je ne vais pas me taire parce que tu as mal aux yeux ! (end) EmptyVen 4 Juin 2010 - 23:51

    Neal était un garçon inconscient. Non seulement que cela engendrerait son moral que de connaître la réalité : Victoria Blythe qui essaye et arrive à tourner la page de leur histoire. Mais également, si on venait à la voir avec elle, cela pourrait mettre en péril son nouveau statut de couple. Ce n’est pas anodin, Neal ne va jamais vers les autres gratuitement. Mais plutôt par satisfaction personnelle ou pour manipuler les autres. Mais en quoi cela pourrait intéresser quelqu’un qu’il se remette à parler avec son ancienne amie ? Lui était-ce interdit ? Pas directement on est d’accord, mais connaissant le lien très proche qu’ils ont toujours entretenus, cela pourrait influencer certains pour gagner le plaisir de le remettre en place. Comme il l’a souvent fais avec d’autres habitants quand les rôles étaient inversés. Il avait réussi à installer un certain doute, voir même une distance entre elle et lui. Préférant ne pas instaurer une quelconque confiance, de peur que l’entaille soit encore ouverte. Certainement que oui, elle était encore ouverte. ‘‘ Il fallait y penser avant. Ne comptes plus sur moi pour trouver un quelconque réconfort. Ne compte plus sur moi tout court. T’as mis un terme à tout ça. Subis les conséquences et oublie moi. ’’ La jeune femme en face était bien décidé à tourner la page. D’une certaine façon, il n’en attendait pas moins venant d’elle, et ce fût alors dans un sourire, qu’il accueillie sa réponse. Un sourire dissimulé derrière une crainte. Il s’était attendu à ce genre de réaction, et aurait peut-être eu la même à sa place, qui sait. Tout comme Rowlands, Victoria est un sacré phénomène qui est têtue et qui aime avoir le dernier mot. Ronger par sa fierté, qu’elle arrive à dissimuler derrière un visage angélique. Mais détrompez-vous, la gentillesse n’a qu’un œil, et elle, elle en a deux ! Ça le jeune Indien ne l’ignore pas. « Okay… Tu as raison. » Conclut-il sans montrer son sourire. Il haussait les épaules, en levant les yeux au ciel, comme si c’était la seule chose à faire face à cette réplique de Victoria. Il aurait au moins essayé et pourrait se regarder dans le miroir dorénavant. Enfin même sans ça, ce n’était pas la le problème majeur. A l’heure actuel son souci était qu’il venait une seconde fois de se faire planter. Alors qu’aucune femme n’a eu véritablement l’occasion ni la chance de se comporter ainsi avec lui, il offrait à la jeune Blythe cette opportunité. Une deuxième fois. Qu’elle ne manquait d’ailleurs pas à l’appel, pour l’énerver davantage. Le poussant sur son passage, elle avança lentement mais sûrement afin de descendre du ring, sans que Neal ne vienne l’aider. Mais elle ne semblait pas avoir besoin d’aide.

      ‘‘ Les vrais délices, passent par le supplice.
      Baisse les armes; et donne tes larmes… ’’
      Mozart - le bien qui fait mal

    ‘‘ Je préfère quand même les punching-ball. Au moins, ils ne parlent pas. ’’ Observation qui aurait pu faire sourire Neal, dans un autre contexte. Mais qui néanmoins aujourd’hui, le laissa de marbre. Alors que Victoria se retrouvait sans qu’il ne puisse faire quoi que ce soit, prêt de la porte de sorti. Un vague soupire au coin des lèvres, mais il n’ajouta cependant aucune remarque. C’était comme si la scène le dépassait, ou qu’il en restait indifférent. A quoi bon avoir fais autant d’effort pour se retrouver à nouveau seul ? Allez savoir, et pourtant Neal n’en démordait pas. Si c’était à refaire, il le referait sans hésitation. Autant de fois qu’il y aura des opportunités, il réessayera. Encore et toujours, jusqu’à ce qu’elle craque. Jusqu’à ce qu’elle abandonne et qu’elle se donne corps et âme pour lui. Une fois de plus. Le regard perdu de Neal, et Victoria s‘arrêta un instant avant de rétorquer, mauvaise. ‘‘ Et sache que tu n’es pas le centre de mon univers, Neal. Si je suis venue ici, c’est justement pour me défouler. Maintenant, fiche-moi la paix et fais comme si j’avais jamais existé. Ce qui devrait pas être très compliqué à réaliser, vu que tu l’as fait de maintes et maintes fois. ’’ Neal se laissa un instant tomber contre les filets, prêt à passer par-dessus bord, que cela ne le dérangerait pas. Il venait tout simplement de se prendre une… Veste ?! Ou plutôt de se reprendre une veste, toujours par la même personne. Oh, elle ne voulait plus entendre parler de lui, ni le voir ? Très bien, mais il lui faudra de la patience et de l’acharnement. Car Neal Rowlands a pour réputation d’être borné quand une chose lui tient à cœur. Il n’est pas prêt de tourner la page, il n’est pas prêt à aller voir ailleurs. Du moins y être fidèle. Dans la vie il n’a été fidèle qu’une seule et unique fois, et cette période s’était déroulée entre décembre 2009 et janvier 2011. Autant vous dire que Victoria n’a pas finit d’entendre parler de son jeune ami, qui risque d’être très présent dans les semaines à venir. De s'imposer en force, qu'elle le veuille ou non. Surtout si elle ne le veut pas d'ailleurs ! Jusqu'à maintenant, il n’avait pas trouver le courage de revenir dans sa vie. Aujourd’hui, les choses ont changées. Le regard perdu, il revient peu à peu à la réalité, quand il se mit à rechercher Victoria dans la salle. Et qu’il ne la trouva pas. Fermant les yeux un instant, il frappa le rebord du ring d’un geste involontaire en jetant son gant à terre. Quelques enjambées ont suffit pour qu’il se retrouve à l’autre bout de la pièce et en sorte. Et puis un habitué du coin souriait bêtement. Neal n’avait pas tellement remarqué sa présence jusqu’à ce que ce mec vienne lui barrer sa route, en lui faisant signe vers le vestiaire. Neal fronça les sourcils, et passa rapidement sous la douche pour le raccourci. Quand il entendit la porte des vestiaires se refermait, le jeune Rowlands sorti de la douche, la serviette autour de la taille, l’air de rien. Il semblait être dans le vestiaire des… Filles, oups ! Mais sans gêne, il n’avait pourtant posé aucun regard envers Victoria - seule personne présente avec lui. Et puis en commençant par s’essuyer, dos tourner vers son amie, Rowlands commença d’une voix penaude. « Te rends-tu compte de ce que tu fais ? De tout ce que tu dis ? Mais tu as raison, nous sommes très bien chacun de notre côté… Toi avec un de ses abrutis comme Carson, ou Wayhne. Et moi, je vis un compte de fée avec Cudy Butterfly et… Notre fils ! » Avoua-t-il sans une once de remord, tout en se retournant vers elle. Sa voix était d’un cynisme à ne pas pouvoir en être égale, et le ton employé était certes ironique, mais il s’était tout de même confier. Parler de Cudy face à Victoria était quelque chose de puéril et d’idiot. Quelque chose d’abominable aussi, pour elle. Ceci dit, il avait affronter son regard sans aucun mal, se sentant en position de force malgré sa place peu confortable. A son tour, il recherchait à lui faire mal, à appuyer sur la corde sensible. Elle le savait, il n’avait jamais toléré qu’elle soit proche des autres garçons. Par égoïsme peut-être, mais surtout par jalousie. Et comme si cela ne lui suffisait pas, il avait eu besoin de parler de Dakota ou encore Esteban, ses deux ‘amis’ qui ont toujours eu un faible pour Victoria. Sans que Neal n’en connaisse véritablement la raison. Étais-ce pour le narguer, par intérêt ou par simple désir ? Mais une chose est sur, cela a toujours fais bouillir son sang chaud. Et si extérieurement, il montre à tout va sa puissance et sa confiance en lui, n’oublions pas qu’intérieurement, il est en perpétuel recherche d’assurance. C’est sans doute bête, mais Neal n’a aucune confiance en ses capacités. Bien sur, il le cache, et y arrive plutôt bien. Très bien même, car avant tout c’est un manipulateur hors pair, formé par son père. Puis l’univers dans lequel il baigne l’oblige à l’être. « Ça doit t‘amuser dans le fond hein… De me voir dans cet état, en train de te sous entendre que je pourrais te regretter… Mais tu ne m‘auras pas une seconde fois Victoria. Je te le promets, tu ne m‘auras plus ! » Reconnaissait-il, la défaite amère. Neal tourna le talon, sans plus attendre, la tête haute, les épaules droites. Prêt à ravaler sa fierté, bien trop grande pour qu‘il avoue concrètement qu‘il était encore fou amoureux d‘elle. Non, ce n‘était plus que du passé. Un lointain souvenir, agréable certes, mais souvenir tout de même. Avant de saisir toute ses affaires dans un effort invisible et se tirer aussi facilement. Il avait le don de fuir, toujours partir avant que la conversation tourne à son désavantage. Ce n‘était pas de sa faute, il n‘aimait pas devoir faire face à ses reproches. Empoignant la poignée, celle-ci restait coincée. De suite les nerfs à vif, le jeune homme le prit sur un ton plus que mauvais. « C‘est quoi cette connerie ?! HEY HEY HEY ouvrez-moi ! » Se mit-il à crier en s‘acharnant sur la poignée. C‘était une plaisanterie ou quoi ? Sans plus attendre, il arrêta un instant tout mouvement, parce qu‘il pensait avoir entendu un bruit juste derrière cette porte. Posant alors sa tête contre la porte, il se mit à soupirer fortement, tentant en vain d‘arriver à respirer. Mais quel horreur… Se retrouver bloquer avec son ancienne amie après lui avoir dis qu‘il était en couple avec Cudy Butterfly - source même de leur conflit. En effet, pour confirmer les dires de Victoria, il était complètement con. Du moins il se sentait con, à l'heure actuelle. Tapant contre la porte, de son coup de poing fatal, celle-ci ne plia guère, alors qu’un bruit sourd se fît entendre. Se laissant glisser le long de la porte, dos contre elle - et donc face à Victoria qu‘il ne regardait plus, le jeune homme était complètement perdu. Entre sa fierté et son arrogance à toute épreuve, et entre le fait que son cœur était différent maintenant que Victoria était dans les parages. C‘était comme si l‘adrénaline montait en lui, comme si son cœur se mettait à battre grâce à la présence de son amie. Chose qui lui déplaisait de s‘en rendre compte. Ramenant ses jambes contre son ventre, il entoura ses dernières de ses bras, le regard dans le vide. Du moins il fixait tout et n‘importe quoi, pourvu que ce ne soit pas Victoria Blythe !
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Message(#) Sujet: Re: Je ne vais pas me taire parce que tu as mal aux yeux ! (end) Je ne vais pas me taire parce que tu as mal aux yeux ! (end) EmptySam 5 Juin 2010 - 14:32


« Victoria ! »
« Quoi ? »
« C’est juste moi, calme-toi. Qu’est-ce qu’il t’arrive ? »
« Oh, salut Beth. Euh, rien, rien du tout. Je suis juste un peu… Fatiguée, c’est tout. Quel bon vent t’amène ici ? »
« Je retourne à Paris, cet été, je te rappelle. Alors, faut que je me prépare pour l’occasion. »
« Beth, tu sais qu’il n’y a pas de plages, à Paris, n’est-ce pas ? »
« Et alors ? Il y a quand même de beaux gars, là-bas. T’es sûre que tu veux pas venir avec moi ? »
« Non… Non merci. J’ai quelques trucs à faire ici. Mais peut-être que je te ferrai une visite surprise. »
« Ahah, en voilà une bonne nouvelle ! Tu me tiendras informer, de toute façon. »
« Yep. Bon, je vais y aller. »
« Au faites, Vicky… C’est normal que je te vois plus trop dans le quartier ? »
« J’habite au Four Seasons, pour l’instant. »
« Ah ? Pourquoi ? »
« Parce que… Parce que j’ai pas eut le temps de rechercher quelque chose. »
« Tu veux venir chez moi ? »
« Non, c’est gentil, mais non. »
« Comme tu veux. Bon, mon cours ne va pas tarder à commencer. Je t’appelle plus tard ! »

Victoria eut un léger signe de la main, signalant qu’elle avait reçu le message 5 sur 5, alors que sa rouquine d’amie s’éloignait rapidement pour rejoindre une des salles du gymnase. Effectivement, les vacances approchaient. Partir des Etats-Unis ne lui ferrait-il pas un peu de bien ? La dernière fois qu’elle était partit en vacances, ça ne s’était pas spécialement bien fini. Mais peut-être que pour cette fois-ci, elle pourrait y songer à plusieurs reprises. De toute façon, ce n’était pas encore dans ses priorités. Elle allait lâcher la fac et il fallait sérieusement commencer à lancer le projet qu’elle avait avec Goldie. Rome ne s’était pas fait en un jour. La faculté de criminologie avait toujours été son ambition première. Alors peut-être qu’elle agissait stupidement, sur un coup de tête, mais voilà un an qu’elle n’arrivait pas à suivre un cadre scolaire stable. Jamais là, quasiment toujours absente, ce n’était pas possible pour le rythme de l’université. Tant pis, elle pourra toujours reprendre ses études là où elle les avait arrêté. Mais la criminologie n’était plus ce qu’elle voulait faire et, comme si l’instinct familial revenait à la charge, c’était sur l’évènementiel qu’elle jetait son dévolu. Et Goldie avait l’air totalement emballé par l’idée – surtout qu’elle avait une liste de contacts non négligeables. Donc les vacances, ce n’était pas pour tout de suite, malheureusement. Même si ça lui ferrait du bien. Promis, elle garde bien au chaud l’idée d’aller faire un saut à Paris. La capitale française, elle avait dût y poser les pieds qu’une seule fois dans sa vie. Cela serait un voyage plutôt intéressant. Etant restée plantée en plein milieu du couloir, Victoria secoua légèrement la tête, comme pour reprendre ses esprits et ne pas succomber à la tentation de rattraper Beth. La jolie blonde tourna les talons et se mit à poursuivre son trajet, son esprit tout de même dans ses pensées, rendant sa démarche plus lente. Et puis, Paris, c’était assez loin de Miami. Voire même très loin. Mais pourquoi restait-elle bloquée sur cette idée ? Elle passa sa main sur son visage tout en lâchant un soupir ; voilà qu’elle mettait à programmer sa vie sur lui. Non, même si elle n’habitait plus à Ocean Grove, il était hors de question qu’elle fasse d’autres sacrifices pour tenter de l’éviter. D’autant plus que ce bougre venait la voir, fier comme un paon et faisant comme si rien ne s’était passé. Non non non, il était réellement pénible. De toute façon, pour les vacances, on verra plus tard. Victoria ouvrit la porte des vestiaires, l’air absent. Et ce fut toujours dans un air absent qu’elle ne se rendit pas compte que le loquet se bloqua. Elle se dirigea droit vers son sac, bien décidée à ne pas rester trois heures ici. De toute façon, elle n’était pas du genre à prendre sa douche dans les douches communes. Pas qu’elle soit trop capricieuse pour cela mais juste qu’elle n’aimait pas ça. Par contre, il fallait réellement qu’elle se change. Même si le trajet entre le gymnase et l’hôtel n’était pas très long, elle ne pouvait décemment pas rester comme ça, en âge et transpirante. Mais tout d’abord, Victoria s’installa sur le banc, attrapant son portable au passage pour vérifier quelques bricoles. « Te rends-tu compte de ce que tu fais ? De tout ce que tu dis ? Mais tu as raison, nous sommes très bien chacun de notre côté… Toi avec un de ses abrutis comme Carson, ou Wayhne. Et moi, je vis un compte de fée avec Cudy Butterfly et… Notre fils ! » Elle crut que son engin allait lui glisser des doigts tellement qu’elle était surprise. Déjà, il revenait à la charge. Il revenait lui parler, il revenait la voir. Il ne pouvait donc pas la laisser tranquille ? Apparemment non. En plus, et cela lui arracha un froncement de sourcils, il se pavanait en serviette. Il en faisait exprès, c’était sûr. Mais vu qu’il était dos à elle, il n’y avait pas de grand risque à ce qu’elle puisse fantasmer – de toute façon, elle n’en avait pas l’envie. Mais ce qui la laissait totalement perplexe, c’était ce qu’il venait de dire. Déjà, que venait faire Dakota et Carson dans l’histoire ? Il pensait qu’elle allait les voir pour calmer ses ardeurs, ou quoi ? Elle avait grandit, par pitié. Jamais Carson ne l’aura. Et Dakota non plus, d’ailleurs. Pourquoi fallait-il toujours qu’il remette ça sur le tapis ? Et si elle se rendait compte de ce qu’elle venait de dire ? « Quand je dis quelque chose, j’assume, moi. » Lui dit-elle, sans l’ombre d’un remord. Elle sous-entendait clairement la tendance qu’il avait de fuir les choses quand elles se présentaient face à lui. Un fils… Il avait un fils. Et une fiancée. Et ça… En l’espace de trois mois. Autant dire qu’elle l’avait mauvaise. C’était simple. Soit il lui avait caché l’existence de ce fils avant le début de leur relation. Soit il l’avait trompé. Mais pourquoi se fiancerait-il avec une femme aussi rapidement alors qu’avec elle… Il ne lui avait jamais dit clairement ses sentiments – elle non plus, vous me direz. Mais elle pensait qu’il n’y avait pas besoin qu’il le dise pour qu’elle le sache. Mais maintenant qu’elle y repensait, ça lui foutait un gros doute. Et s’il lui avait menti pendant un an ? Qu’il était allé voir ailleurs durant leur relation ? « Ça doit t‘amuser dans le fond hein… De me voir dans cet état, en train de te sous entendre que je pourrais te regretter… Mais tu ne m‘auras pas une seconde fois Victoria. Je te le promets, tu ne m‘auras plus ! » Ayant baissé la tête, Victoria la releva bien vite quand il reprit la parole. L’amuser ? Elle avait bien autre chose à faire que de s’amuser de lui, à ses dépens. « C‘est quoi cette connerie ?! HEY HEY HEY ouvrez-moi ! » La jeune blonde eut presque un rictus qui apparut sur ses lèvres alors que le jeune homme s’excitait sur la porte. Coincé, il était. Oh, dans le fond, ça ne la réjouissait pas plus d’être enfermée avec lui. Elle qui n’avait qu’une grande hâte, celle de rentrer pour se doucher, c’était raté. Mais au moins, le côté positif de la chose était qu’ils allaient peut-être enfin avoir une conversation un minimum censée. « Comme c’est dommage… Te voilà coincé ici. Et avec moi, en plus. Voilà qui ne pouvait pas mieux tomber. Puisque tu sembles d’humeur bavarde, en plus. » Dit-elle en reposant son portable et en se levant. Le jeune homme était assis par terre, passablement et sûrement mal de lui avoir lâché une nouvelle bombe sans pouvoir esquiver. Victoria avait eut un bon coup de main de la part du destin, pour une fois. Arrivant devant lui, elle croisa les bras alors que Neal ne semblait pas résigner à vouloir la regarder. C’était fou à quel point il s’ébranlait bien vite quand quelque chose tournait à sa défaveur. « Alors comme ça, tu as un fils… Tu vas peut-être apprendre à avoir des responsabilités, alors. » Sa voix était froide mais un peu nuancée par une certaine moquerie. Et pourtant, elle ne pouvait s’empêcher de se sentir de nouveau trahit et encore plus blessée. Il était supposé être la personne la plus proche d’elle. Si lui-même se mettait à lui cacher autant de choses, à qui pourrait-elle faire confiance, dorénavant ? De toute façon, c’était bien simple ; elle ne tentait plus que de regarder ses propres problèmes et ses propres histoires. Avant, elle voulait tout savoir. Maintenant, elle avait apprit que toutes les vérités n’étaient pas bonnes à dire. Et vu que le temps défilait vite, bien trop vite, Victoria avait décrété vouloir penser à elle en premier. Elle ne devait plus vivre sous la houlette des autres ou tenter de se soucier des autres. Il fallait presque à ce qu’elle devienne égoïste. Déjà qu’elle était méfiante. Elle se devait de reprendre foi en la vie et de profiter de chaque instant. Mais des personnes, c’était autre chose. Et quitte à être seule que mal accompagnée, Victoria préférait alors se la jouer solitaire. Ce n’était pas ça qui la dérangeait plus que cela. Voyant qu’il ne levait toujours pas les yeux vers elle, la jolie blonde s’accroupit devant lui, les mains jointes. « Je t’ai jamais demandé de venir me voir. Je t’ai jamais demandé de me regretter. Et je ne t’ai jamais dit que je voulais te donner une seconde chance. Jamais. Ce qui devrait te satisfaire, puisque tu vis un conte de fée avec ta fiancée. » Cela n’attirait pas plus son attention vers elle. Poussant un soupir et le visage fermé, Victoria attrapa le menton du jeune homme pour le forcer à la regarder. « J’ai été quoi, pour toi, Neal ? Un simple jouet, un passe-temps pendant un an ? » Voilà l’idée qu’elle pensait. Il y a un an et demi, il lui disait qu’il ne jouait plus. Avait-elle été assez idiote pour le croire ? Oui. Son regard était foudroyant mais ne perdait pas celui de Neal un seul instant. S’il voulait se rendre un minimum utile, qu’il répond au moins à cette unique question. Ne serait-ce que pour la rassurer un peu plus dans ses idées et la repousser un peu mieux dans ses retranchées. Neal ne répondit pas de suite et Victoria eut le temps de se relever. « De toute façon, c’est fini. » Cracha-t-elle, avant de tourner les talons et de se diriger vers son sac. Fini. Tout était fini.

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Message(#) Sujet: Re: Je ne vais pas me taire parce que tu as mal aux yeux ! (end) Je ne vais pas me taire parce que tu as mal aux yeux ! (end) EmptySam 5 Juin 2010 - 22:06

    Le jeune homme pouvait concevoir que l’image qu’il renvoyait en ce moment était loin de celle qu’il s’était toujours forgé. Il ne voulait jamais plié, et toujours remporté la victoire. Il avait besoin de montrer sa supériorité, pour ne pas qu’on le croit faible. Parce qu’il attachait encore trop d’importance à son image et ce que pensent les gens de lui. C’est sûrement du à la vie qu’il a toujours mené, la stricte éducation qu’il a eu. Et aussi son indépendance très jeune. Même si il se cachait derrière un masque, en prétextant qu’il n’avait besoin de rien, ni de personne - il a toujours aimé qu’on le craigne, qu’on lui obéisse. Pour cela certainement qu’il n’aime pas les garçons qui lui ressemblent, parce qu’ils sont une barrière à son autorité, et qu’ils ne se soumettent pas. Chose qui peut avoir tendance à enrager le jeune Indien, qui ne comprends pas pourquoi on lui tient tête. A moins d’être semblable à lui, mais la encore, ce genre de personne n’existe pas. Il est unique, et le seul à pouvoir commander, et diriger - selon lui. Le seul à maintenir une prestance et un culot indéniable. Un peu comme son nouveau patron, Gabriel McAllister. Mais nous pouvons noter des différences, comme que Gabriel est tout de même largement plus droit, et plus maniable que Neal. Plus tolérant aussi, et moins arrogant. Ou presque. D’une certaine manière, Neal est exactement ce qu’était Gabriel plus jeune, à coup sur, à croire que l’âge renforce la solidité et l’intelligence. En effet, Neal se conduit plus comme un gamin qu’autre chose, ce qui pourrait agacer certaines personnes. Enfin. Il permet juste un peu de fantaisie dans sa vie, et ainsi il fait travailler son ‘esprit d‘équipe’ et son originalité. Et des idées, il n‘en manque pas à notre Indien ! ‘‘ Quand je dis quelque chose, j’assume, moi. ’’ Et blablabla. Et blablabla. Victoria pourrait jouer du violon que ça rendrait la scène encore plus émouvante. Neal ne releva même pas son regard vers elle, préférant lever les yeux au ciel. Il faut arrêter de penser que le jeune homme n’assume pas. Déjà il en assume bien plus que beaucoup le supporterait. A croire que supporter les caprices de Cudy Butterfly et de ses parents soit une tâche facile peut-être ? Est-ce qu’il n’y a pas un ‘Dieu’ qui saurait remettre les choses à leurs places ? Non bien sur, celui-ci n’existe que pour les gens ayant assez d’imagination et étant un minimum naïve pour croire qu’un être remplie de traits de bienfaisance puisse exister, dans un monde aussi détaché et hypocrite que le nôtre. Peut-être d’ailleurs que ce fameux personnage ultra bienfaisant a préféré partir ailleurs, trop découragé de voir la méchanceté humaine, et préférant ainsi laisser cette race régler leurs soucis entre eux. Pourrait-on le lui reprocher ? Neal serait le dernier à lui jeter une pierre. Pourquoi ? Parce que cet être n’a jamais existé, et n’existera jamais. C’est un compte, une illusion pour endormir les gens, et à voir Rhys Blythe, cela fonctionne à merveille ! Installé sur le sol, il n’écoutait guère ce qu’elle avait à lui dire. Tentant par exemple de sauver la face mieux qu’il le pouvait. Il savait le faire, et l’avait fais à mainte reprise. Pourquoi aujourd’hui, il manquait cruellement à cet appel ? En avançant vers lui, elle ne pu se résigner à remuer le couteau dans la plaie… Pourtant, il ne semblait pas s’intéresser à elle, il était complètement indifférent à ses paroles. ‘‘ Comme c’est dommage… Te voilà coincé ici. Et avec moi, en plus. Voilà qui ne pouvait pas mieux tomber. Puisque tu sembles d’humeur bavarde, en plus. ’’ Toujours tête baissé, il se replia davantage sur lui-même, ignorant complètement son ancienne amie. Si elle voulait la guerre, elle l’aura elle aussi, qu’elle se méfie ! Il n’est pas bon de laisser Neal Rowlands ruminer dans son coin. Il n’est pas bon de l’affronter aussi directement sans pouvoir avoir une totale maîtrise de la situation. C’était en tout cas, ce que Rowlands déteste par-dessus tout. Être présent sans l’être réellement. Et ne pensez pas qu’il soit si facile de le berner ou de lui faire fermer sa gueule. Seule Victoria a toujours eu cette opportunité. Parce que quelque part, Neal lui en a toujours donné les moyens. Il n’a jamais voulu lui faire de mal, et physiquement il ne lui en a jamais fais. Aussi fougueux et prétentieux, pourtant, il n’est jamais arrivé à se montrer violent envers elle. Ce n’était pas faute de ne pas le vouloir, de ne jamais espérer, ne serait-ce que pour pouvoir la replacer sur le droit chemin, de temps en temps. Mais Victoria était une fille, lui un garçon. Victoria a toujours énormément compter à ses yeux, alliant le rôle de confidente, de meilleure amie, et d’amante depuis peu. Neal a toujours été d’une protection sans faille, et vouloir la viser mènerait à une destruction du jeune homme. Elle n’eut jamais besoin de parler pour dire quand quelque chose la perturbait. Elle n’eut jamais besoin de réclamer à Neal une protection renforcée, car celui-ci se menait bec et ongles pour ne pas qu’elle soit emmerder. Et ceux essayant une ruse, ou simplement en la bousculant, se faisait immédiatement anéantir par les mousquetaires en premier lieu, et si besoin, Neal surenchérissait une seconde fois. Alors il semblait évident que Rowlands pouvait comprendre mieux que quiconque l’abandon qu’à subit Victoria. Car non seulement de perdre son meilleur ami - celui qui nous comprenait le mieux, par un seul regard et qui savait nous faire rire à toute épreuve - elle avait aussi perdu son chevalier, celui qui la défendait, et son grand frère indirectement. Elle était devenue une brebis égarée que seule sa famille pouvait cajoler, en tentant de refermer la plaie.

      Si je fume, si je bois, si j'ai perdu du poids
      Si je sors, qui je vois, si je l'aime, si j'y crois
      Peu importe si j'ai mal - tant qu’ils ont les détails
      Amel Bent - ‘scandale’

    ‘‘ Alors comme ça, tu as un fils… Tu vas peut-être apprendre à avoir des responsabilités, alors.. ’’ Avoir des responsabilités, devenir père entraîne un tas de scénarios qu’il n’avait jamais imaginé. Ou plutôt qu’il n’avait jamais voulu s’inquiéter. Parce qu’il se disait être encore trop jeune, et que la seule avec qui il aurait désirer avoir un enfant n’était plus avec lui. Alors cela ne pouvait qu’arriver à un autre. Pas à lui. Il est vrai qu’il a toujours remit en cause l’identité du père. Pour être honnête, Neal ne sait même pas si c’est réellement lui le père. Il ne sait même pas si ce n’est pas un coup joué par Cudy pour pouvoir le faire souffrir, comme lui l’a déjà faite souffrir. Mais il s’est promis un jour, de le découvrir. ‘‘ Je t’ai jamais demandé de venir me voir. Je t’ai jamais demandé de me regretter. Et je ne t’ai jamais dit que je voulais te donner une seconde chance. Jamais. Ce qui devrait te satisfaire, puisque tu vis un conte de fée avec ta fiancée.. ’’ Honnêtement, elle était autant pathétique que lui sur ce coup. Mais jamais, il ne lui dira qu’elle a tord de penser cela. Pas directement du moins. Victoria devrait être assez intelligente pour le comprendre et voir qu’avec elle, il n’avait jamais joué. Il s’était parfois mal comporté, nous sommes d’accord. Il n’a pas toujours les gestes qui faut, des mots réconfortants - mais il n’a jamais joué avec elle. Même si Victoria ne le croirait sans doute pas, après tout il s’en fout, quoi qu’il dise, tout est trop tard. Et selon elle, il a toujours eu tord, et c’est elle la victime. Blablabla. Elle le déteste, lui ne veut pas s’ouvrir à elle. Voila comment un couple arrive à se détester, à se déchirer. Quand l’un n’est pas prêt à renoncer à sa solitude, chambouler sa vie paisible. Et quand l’autre ferme les yeux sur les rares qualités, préférant imaginer le pire, préférant ne voir que les défauts. « Tu ne connais pas les dernières potins du quartier ?! » Rétorqua-t-il, amer et ténébreux. Pourtant, il n’avait à aucun moment regardé la jeune femme. Il s’amusait avec facilité à la faire languir, à se faire désirer. Ou plutôt haïr, comme si c’était ce qu’il recherchait. Peut-être dans le fond qui sait. Prenant un maximum d‘air, le jeune homme entama une conversation dont il savait qu‘il n‘aurait jamais main prise. Chacun voudra tirer les ficelles pour se sortir vivant et la tête haute. Submergé par le trop plein d‘ego qui n‘était qu‘un allié à leurs yeux. « Pourtant une certaine lettre a éveiller quelques soupçons. Et pas que chez des habitants d‘OG. Non, puisque même dans le Michigan, on en parle ! » De quoi la faire virer à l’inquiétude. Victoria avait toujours su que la famille de son ex petit copain y était pour quelque chose. Elle a sûrement du avoir quelques échos comme quoi Neal n’était pas de bonne réputation à cause de cette dernière. Et ils ont toujours voulu le séparer d’elle, ce n’était pas nouveau. Ils auront bien réussis, qu’importe la manière dont ses parents s’en sont pris. Et Neal se laissait bien trop influençait par son père, qui aurait pu être aisément un dictateur si il était né dans une famille approprié. Mais comme le jeune Rowlands n’a jamais voulu rien dire, et ne laissait rien paraître, elle a du abandonnée, comme tout le monde. Aujourd’hui, il n’est plus sous son emprise. Du moins, c’est-ce qu’il veut se faire croire. « Victoria; je ne sais pas à qui est cet enfant, si c‘est le miens ou si c‘est celui du voisin, mais une chose est sûre, je vais être présent pour lui. Je me dois de l‘être, je ne veux pas être comme ma mère et je découvrirais si c‘est réellement mon fils, ou si tout ça n‘est que du pipeau ! » Il restait vague, trop vague. Pourtant, il était resté immobile comme une statut. S’étant fait abandonné par sa mère, il ne voulait pas reproduire la même chose, même si dans le fond, il n’était pas sur d’arriver au bout de cette histoire. Surtout qu’il n’avait pas spécialement d’affinités avec les gamins. Ses jambes toujours ramenées vers lui, son bras pendait le long de celle-ci, et son regard était distant et sombre. Il avait bien trop souffert à cause de sa famille, mais n’était pas décidé à tout dénoncer. Il n’en avait ni le droit, ni l’envie. Cela lui rappellera bien trop son passé. Une partie de son histoire qu’il essaye aujourd’hui d’oublier. Et Neal sait très bien que d’en parler, même à Victoria Blythe, ne lui ferait aucun bien spécial. Pire encore, elle s’en foutrait, comme elle ne cessait de vouloir lui montrer depuis les quelques minutes précédentes. Et peut-être que quelque part, ça l’arrangeait. « Vivre un compte de fée ? Oui, je crois que ce sont les mots que je viens d‘employer. Peu importe c‘est cette vie que je dois avoir aujourd‘hui. Parce qu‘on l‘a décidé à ma place… » Les bras croisées sur ses jambes, étais-ce indirectement l’effet de la défaite ? Un renoncement ? Oui, pour empocher un million de dollars, deux accessoirement, parce qu’il ne partagera rien avec Cudy. Finis le gars sympathique, et loyal. On venait de réveiller la bête qui sommeille en lui ! Malgré tout, Victoria restait en face de lui, il n‘avait porté aucun regard, aucune attention, et pourtant, par miracle il parlait. Trop, il lui donnait ses motivations, ses raisons, trop de tuyaux sur Cudy, ou sur la manière dont sa famille voit les choses. Cela devrait lui faire peur, devrait l‘alarmer. Mais rien, il gardait toujours cette statut imposante et digne d‘un Rowlands. Impassible, aucun trait ne le trahissait, pourtant dans le fond il se détestait. Droit, fière, imbus et solitaire. Un homme qui refuse toute aide, comme qui refuse d‘avouer une bonne fois pour toute sa venue ici, ou encore ses prochains plans. Pourquoi il est parti, pourquoi il est revenu, pourquoi tant de mystères. Tout ça pourtant reste lié à Cudy Butterfly. Tout démarre d‘elle, et il a peur que cela se finisse avec elle aussi… ‘‘ J’ai été quoi, pour toi, Neal ? Un simple jouet, un passe-temps pendant un an ? ’’ Relevant ses yeux vers elle, il affronta directement son regard dans le siens, sans gêne alors qu‘elle venait de l‘obliger à l‘affronter. C‘était ce qu‘elle avait voulu, et elle l‘a eu. Magnifiquement eu au passage, à tel point que ses yeux fusillèrent ceux de la jeune Blythe en la toisant. Déportant sa main sur celle de Victoria, qu’il effleura d‘une douceur pour quelques secondes après, la rejetait d‘un violent coup, où il se dégagea ainsi le menton. Quand elle se releva, il ne bougea pas, replongé alors dans le vide. Elle voulait quoi ? Partir ? Mais la porte est par la… Qu‘elle ne se gêne pas. Elle voulait parler ? Et bien les murs et les bancs lui seront d‘une écoute sans égale. Parce que c‘était certainement trop demander à Neal Rowlands. ‘‘ De toute façon, c’est fini. ’’ Il sorti de ses pensées, à cette phrase. En effet, elle avait raison, et il ne pourrait faire marche arrière. « Qui sait, peut-être as-tu été ni plus ni moins qu‘une relation parmi tant d‘autres… » Avoua-t-il alors en la regardant droit dans les yeux, et en détachant chacun de ses mots, comme pour lui faire encore plus de mal. Elle avait voulu savoir, il lui a tout simplement répondu. Ce n’est pas méchant ou prétentieux, non c’est tout simplement la réponse à laquelle elle devait s’attendre, elle avait besoin de l‘entendre de la bouche de Neal, chose faîte. Il ne lui confirma alors que ses pensées. Et si la prétention était à son comble, c’est accompagné d’un sourire faussement hypocrite qui s’était dessiné sur son visage mate. Des traits parfaitement bien dessinés, une posture sur laquelle, la jeune femme ne pourrait qu’avoir peur. Il s’était alors relever, pour montrer qu’il la dépassait de plusieurs têtes. Des éclairs dans les yeux, il fulminait, il était mauvais et sans scrupule. Et finirait par la blesser, si elle continuait. « Si tu n‘es pas capable de savoir ce que tu as représenté à mes yeux durant ses dernières années, ce que tu représentes encore pour moi aujourd‘hui, je ne peux plus rien faire pour toi Blythe. » Finit-il par avouer, d’une voix plus douce, mais accentuait par un regret évident. Elle avait besoin d‘entendre concrètement que Neal tenait à elle, et qu‘il serait prêt à tout pour elle. Du moins c‘était ce qu‘il pensait. Mais elle s‘obstinait à ne pas vouloir l‘écouter, ou à le rembarrer. Chose qu‘on pouvait comprendre, mais alors qu‘attendait-elle de lui, si n‘importe quoi de ce qu‘il disait, ne servirait à rien ? Elle voulait qu‘il lui confirme que tout était finis. Encore et toujours ? « Mais tout est finis, on est d‘accord la dessus… » Conclut le jeune homme, un air froid et passible. Il n‘était pas heureux de cette phrase, mais que pouvait-il dire d‘autre ? Elle en savait désormais trop, et il n‘était pas prêt à changer pour elle. Parce que cela voudrait dire qu‘il renonce à l‘idée de ce pactole. A l‘idée d‘avoir enfin ses parents dans sa poche… Il se laissa tomber sur le banc, n‘attendant pas spécialement de réaction venant de Victoria. Du moins, il s‘en foutait, il devait renoncer. Ou pas…
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Message(#) Sujet: Re: Je ne vais pas me taire parce que tu as mal aux yeux ! (end) Je ne vais pas me taire parce que tu as mal aux yeux ! (end) EmptyDim 6 Juin 2010 - 14:26


Cela la dépassait. Littéralement. Il venait la voir, deux fois de suite. Il lui imposait sa présence. Présence qu’elle tentait de refouler depuis plusieurs mois maintenant. Mais il avait le culot de faire l’indifférent face à ses paroles. Il avait le culot de faire comme si elle parlait à un mur ou, pire, à du vent. C’était comme nager dans de l’eau sans eau ou skier sans neige. C’était totalement inutile et carrément idiot. Victoria avait déjà un moral qui flanchait rapidement et il fallait que Neal en rajoute une couche. Ce jour-là, le 2 mai précisément, était un des pires jours de sa vie, c’était clair. Elle le sentait depuis ce matin, de toute façon. Et encore, Neal n’atteint pas encore le niveau du courrier qu’elle avait reçu. Courrier qui l’avait littéralement décimé. En faites, Victoria avait toujours vu sa vie comme toute tracée. Elle savait où elle allait, elle savait ce qu’elle avait à faire pour atteindre ses objectifs et elle ne laissait jamais personne se mettre en travers de sa route. Elle songeait que tout n’était pas si difficile à acquérir. Il fallait juste y aller. Foncer tête baissée et puis le tour était joué. Mais là, il fallait vraiment réfléchir une seconde fois à cette optique. Car là, c’était carrément tout qui fallait remettre en question. La jeune Blythe se retrouvait carrément paumée à partir du moment qu’on la délocalisait de son idée de base. Elle était plutôt instable, à vrai dire. Toujours changeante, jamais pareille d’un moment à un autre. En faites, elle ne savait pas ce qu’elle voulait. Elle ne savait plus. Elle avait vingt ans mais elle ne savait plus ce qu’elle souhaitait pour ses prochaines années. Années qui passaient tellement vite. La jolie blonde arrivait parfois à se demander comment ils en étaient arrivés là, Neal et elle. Ce n’était pas possible de connaitre, de vivre une relation aussi floue. Le genre de relation où, au final, on ne savait même plus quoi en penser, quoi faire, comment réagir, quoi dire. Où on ne savait plus s’il fallait tenter de se montrer compréhensif ou, au contraire, rejeter toutes formes de dialogue. Victoria marchait sur des œufs et pourtant, elle n’y allait pas spécialement de main morte. Elle l’avait plutôt mauvaise, certainement dût à l’accumulation des évènements de sa journée. Et là, c’était le pompon, le moment où il fallait mieux ne pas la déranger. Alors, avoir à faire à un mur ou l’impression de brasser du vent, non merci. Ce n’était pas ça qui allait attirer sa sympathie. Elle avait une certaine fierté, tout de même. Et c’était peut-être là leur plus gros souci. Ils avaient tous les deux un honneur à défendre et l’un ne peut pas blâmer l’autre pour cela puisqu’ils étaient tous les deux dans le même objectif. Victoria n’était pas décidée à plier les armes, et Neal non plus, semblerait-il. Et les gens qui les connaissaient bien ne pouvaient être surpris. Le jeune Rowlands a apprit à découvrir la mauvaise foi de son ancienne amie quand il est revenu la première fois. Et là, il l’a de nouveau en pleine face. Oui, Victoria ne l’avait jamais vu aussi froid avec qu’elle que comme il avait pu être. Mais, à l’inverse, il était rare aussi que Neal la voit aussi sèche envers lui. C’était donc à double tranchant. Ils étaient différents et pourtant, ils se ressemblaient terriblement, dans le fond. Et c’était cette ressemblance profonde qui bloquait l’avancement de leur relation, qui se foutait comme une barrière au milieu du chemin. De leur chemin. Et ils n’étaient même pas foutus d’y faire face. Tout simplement parce qu’aucun des deux ne voulait se déclarer vaincu. Se déclarer vaincu, c’était certainement ce qu’il pourrait être le pire. Ou le truc utilisé en cas de dernier recours. Mais pour l’instant, à ce stade du jeu, Victoria n’était pas encore prête à se laisser soumettre et encore moins à être considérée comme la faible de l’histoire. Elle n’avait rien à se reprocher. Elle était convaincue et persuadée qu’elle avait réagit comme il fallait et qu’elle n’était que la victime de l’histoire. Si elle y avait regardé à deux fois, la jeune blonde aurait pu trouver un peu de compassion au fin fond d’elle-même. La compassion pour ne pas blâmer celui qu’elle avait aimé et ne pas lui faire porter tous les maux du monde. Mais, malheureusement pour lui, Victoria n’avait pas le courage d’aller trifouiller très loin pour aller chercher cela. Elle ne le voulait pas, elle n’en avait pas l’envie. Au moins, elle pouvait se regarder dans la glace sans se sentir coupable de quelque chose. Ce qui était une bonne chose, en soit, car maintenant, elle était claire qu’elle ne se regardera plus jamais dans la glace comme avant. Et cela avait strictement rien avoir avec Neal. Le sentiment de faiblesse était un des pires sentiments au monde. Vous aviez l’impression qu’on pouvait vous écraser comme on écrase une mouche. Et pourtant, Victoria savait qu’elle se sentirait faible en regardant son reflet. Elle s’en sentira encore plus mal que sa fierté l’empêchera d’aller demander de l’aide. Elle n’avait pas besoin d’aide. Elle n’avait eut jamais besoin d’aide. On était jamais mieux servi que par soi-même, pas vrai ? Victoria ne savait pas où cette histoire allait l’amener. Mais tout ce qu’elle voulait, c’était de ne plus en pâtir les conséquences. Alors, pour cela, elle rejetait toute la faute sur Neal, ôtant ainsi une culpabilité qu’elle ne voulait pas subir. C’était beaucoup plus simple comme cela. Sa conscience restait tranquille et elle pouvait tenter de passer à autre chose. En théorie, c’était le plan parfait. Mais en pratique, c’était beaucoup plus simple. Comme on le dit, Rome ne s’est pas fait en un jour.

I go through guys like money flyin’ out their hands
They try to change me but they realize they can’t
And every tomorrow is a day I never planned
If you’re gonna be my man, understand


« Tu ne connais pas les dernières potins du quartier ?! » » Ironie du sort. Victoria roula des yeux, l’air plutôt emmerdé. Comment voulait-il qu’elle soit au courant alors qu’elle n’habitait plus dans le quartier cité ? Elle posa un regard froid sur lui. « J’y habites plus. Aux derniers potins. » Lança-t-elle, ironiquement. De toute façon, le quartier était bien habitué aux allés/retours de la jeune blonde, que certainement ils avaient fait carrément l’impasse sur ça. En plus, avec les cambriolages de plus en plus violents qui se font au sein du quartier, Victoria est presque heureuse de ne plus y habiter pour l’instant. Ocean Grove était pourtant un havre de paix et voilà que la sécurité de son quartier natal était remise en question à cause d’un cambrioleur violent peu scrupuleux et avide de richesse. On pouvait dire que c’était plutôt prévisible, puisqu’Ocean Grove est un quartier chic et réputé pour n’être accessible qu’aux salaires plutôt aisés. Mais bon, à Miami sévissait des problèmes de violence aussi donc, on n’était jamais à l’abri nulle part. Quoiqu’il en soit, la jeune Blythe retournait auprès de son sac, écoutant d’une oreille ce qu’il disait, tout en ôtant son haut qu’elle jeta sur le banc, juste à côté de son sac. « Pourtant, une certaine lettre a éveillé quelques soupçons. Et pas que chez des habitants d‘OG. Non, puisque même dans le Michigan, on en parle ! » Une lettre dont on parle jusqu’au Michigan ? Elle aurait manqué quelque chose ? A l’évidence, oui. Victoria fronça les sourcils à son sac, dos à Neal qui ne pouvait pas le voir et qui était toujours assis par terre. Elle trifouilla dedans avant d’y extirper un tee-shirt propre. « Et bien non, désolé de te décevoir mais moi, je n’en ai pas entendu parler. Pour tout t’avouer, je m’en fiche. » Elle passa sa tête dedans puis ses deux bras avant de tirer dessus pour recouvrir le reste de son buste. De toute façon, ce n’était pas comme si Neal ne l’avait jamais vu nue. Elle en profita pour retirer sa barrette et refaire un chignon plus serré et plus adéquat, tentant alors de retenir le maximum de mèches. « Victoria, je ne sais pas à qui est cet enfant, si c‘est le mien ou si c‘est celui du voisin, mais une chose est sûre, je vais être présent pour lui. Je me dois de l‘être, je ne veux pas être comme ma mère et je découvrirais si c‘est réellement mon fils ou si tout ça n‘est que du pipeau ! » » Si lui-même n’était pas foutu de savoir si ce gosse était le sien ou pas, comment elle-même pourrait-elle le deviner ? « Et bien, quand tu auras éclairé la question, appelles-moi. J’ai affreusement hâte de savoir le dénouement de cette passionnante enquête. » Oui, elle se foutait royalement de lui, parlant sans aucune gène avec moquerie. En tout cas, pour l’instant, il était clair comme l’eau que Neal était père. Elle n’allait pas chercher d’explications plus lointaines, puisqu’elle n’en avait pas la volonté. Elle aurait pu souligner d’une certaine bravoure quand il lui dit qu’il ne voulait pas l’abandonner mais non, elle ne le fit pas. Évidemment, c’était bien mieux si un enfant grandissait entouré de son père et de sa mère. Mentalement, c’était toujours le parfait équilibre. Mais le dire à haute voix reviendrait à presque féliciter Neal, ce qu’elle ne voulait absolument pas. Alors elle se contenta de ranger son haut et de sortir son jean pour le troquer contre son bas de survêtement. « Vivre un conte de fée ? Oui, je crois que ce sont les mots que je viens d‘employer. Peu importe, c‘est cette vie que je dois avoir aujourd'hui. Parce qu'on l‘a décidé à ma place… » Victoria fronça une nouvelle fois les sourcils tout en boutonnant son jean avant de se retourner vers lui, ouvrant les bras, signe d’incompréhension. « Et me le cacher aussi, on l’a décidé à ta place ? Et puis, ça veut dire quoi, ça, on a décidé à ta place de cette vie-là ? Je croyais que tu étais Neal Rowlands, indépendant et fier de l’être. » La tête droite, elle semblait furibonde. On ne lui avait jamais forcé la main pour lui mentir, aux dernières nouvelles. Elle n’avait pas à pâtir de son silence sur les sept longues années qui les avaient séparées. Il ne lui avait jamais vraiment parlé de ce qu’il s’était passé, au Michigan. Ni même pourquoi il avait dût partir. Et, respectueuse comme elle avait pu l’être, elle ne l’avait jamais harcelé de questions sur ça, ne faisant que profiter du moment présent sans avoir à subir un froid entre eux pendant quelques minutes. Alors elle avait laissé couler et Neal ne lui avait, au final, rien dit du tout, alors qu’elle s’était peut-être imaginée le contraire. Victoria avait naïvement cru qu’il aurait assez confiance en elle pour lui dire certaines choses, lui confier ce qui le tracassait. Mais non. Visiblement non, il n’avait pas eut assez confiance en elle. Et le résultat était qu’elle avait perdu confiance en lui. « Qui sait, peut-être as-tu été ni plus ni moins qu'une relation parmi tant d‘autres… » Neal s’était levé tout en ne mâchant pas forcément ses mots. Victoria ne cilla pas un instant, presque absente, retournant la phrase qu’il venait de dire dans sa tête. Elle qui aurait cru qu’elle en aurait été presque soulagé, c’était littéralement l’inverse qui lui arrivait. Peut-être parce que Neal se montrait un mauvais comédien quand il n’y mettait pas du sien. Restant de marbre, elle ne remarquait même pas qu’il s’était brièvement rapproché, la toisant de sa hauteur et sa corpulence. « Si tu n‘es pas capable de savoir ce que tu as représenté à mes yeux durant ses dernières années, ce que tu représentes encore pour moi aujourd‘hui, je ne peux plus rien faire pour toi, Blythe. » La concernée reporta son attention sur lui, les traits de nouveau crispés. Pourtant, Neal n’avait pas parlé d’une voix agressive. Mais ses paroles l’étaient. Dans un certain sens. Il cherchait quoi, au juste ? Il voulait la culpabiliser du fait qu’elle ne veuille pas l’écouter ? Il ne méritait que cela, de toute façon. « Mais tout est fini, on est d‘accord là-dessus… » Oh oui, tout était fini et ça, c’était la conclusion bien pensante et bien confortable que se faisait Victoria. A l’heure d’aujourd’hui, cela ne lui effleurait même pas l’esprit de retourner avec lui. Elle le détestait trop pour ça. Elle ne voyait que tout ce qu’elle détestait en lui et faisait carrément l’impasse sur ses bonnes volontés. Peut-être parce que, à l’heure actuelle, il ne les montrait pas forcément. Mais Victoria n’était que trop peureuse d’avoir à nouveau mal, d’être encore trahit et de voir encore une fois qu’il ne tenait suffisamment pas à elle, ni à eux pour tenter de se dévoiler un peu à elle. La jeune blonde ne pouvait décemment pas rester en couple avec quelqu’un qui refusait tout simplement de se confier voire même de discuter de choses importantes et de partager ce qu’il pouvait lui hanter l’esprit. Elle pensait qu’elle s’était montrée prévenante, attentive et presque maternelle pour lui, attisant ainsi un peu plus sa confiance. Mais non, rien du tout. Alors elle se retourna pour ranger ses affaires dans son sac avant de se diriger vers la porte verrouillée. Ce n'était pas en tapant dessus comme un bourrin qu'elle allait cédé. Elle était bien placée pour le savoir. « « Il faut dire que tu as tellement excellé dans les domaines amicaux et sentimentaux, ces dernières années. Entre le fait de n’avoir jamais tenté de me recontacter en sept ans et celui de me cacher des fiançailles qui sortent de je-ne-sais-où quand on était ensemble, il faut avouer que je suis entièrement rassurée sur ce que je représente pour toi. Rowlands. » Prononcer son nom de famille comme il l’avait fait il y a quelques secondes revenait à lui montrer qu’elle n’était pas plus terrifiée que cela. Neal avait peut-être la crainte des autres mais pas la sienne. La jolie blonde en avait presque mal de dire cela, son absence étant un des sujets sensibles chez elle, mais elle se cachait bien de le montrer. Tout en parlant, elle avait la main sur la poignée et se baissa vers le loquet pour voir ce qu’il clochait, comme si elle n’en avait rien à faire de ce qu’ils se disaient. Elle était tout de même Victoria Blythe, petite prodige pour ouvertures de verrou de n’importe quelle forme et n’importe quelle taille. Elle retourna vers son sac, fouillant dans celui à la recherche d’une pauvre épingle à nourrisse perdue. Quand elle réussit à mettre la main sur une qui gisait au fond, la jeune blonde ne remarquait pas la feuille qui glissait vers l’extérieure pour atterrir par terre, bien trop occupée à tourner les talons pour retourner vers la porte. D’une main experte et agile, elle enfonça l’épingle dans le trou et trifouilla un long moment avant d’entendre un déclic plus que convaincant. Actionnant la poignée, la porte se laissa ouvrir toute seule et Victoria eut un léger sourire de victoire. Au moins, elle n’avait pas perdu la main, c’était plutôt une bonne nouvelle. Puis, elle retourna auprès de son sac, qu’elle rangea rapidement et qu’elle embarqua sur son épaule. « De toute façon, tu fais ce que tu veux. Moi, j’ai plus de temps à perdre. Il y a des choses plus importantes. » Dit-elle, d’une voix indifférente, en se dirigeant vers la sortie des vestiaires, sans adresser un seul regard à Neal. Et en guise de choses importantes, Victoria en savait un rayon.
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Je ne vais pas me taire parce que tu as mal aux yeux ! (end) Vide
Message(#) Sujet: Re: Je ne vais pas me taire parce que tu as mal aux yeux ! (end) Je ne vais pas me taire parce que tu as mal aux yeux ! (end) EmptyDim 6 Juin 2010 - 19:29

    La belle vie de Neal n‘était qu‘un mirage, qu‘une illusion. Bon nombre d’habitants le détestaient à cause de cela. Il n’a jamais rien demandé à personne, c’est un garçon calme et posé. Bien que parfois, il lui arrive de s’emporter, quand on s’en prends à Victoria, ou à Tabitha sa cousine. Ou encore à Panamee. Mais il reste à part ses rares scènes démoniaque, un être à part entière. Qui a besoin de se sentir épauler, et apprécier. Il a besoin qu’on insiste, qu’on le fasse rire, qu’on le dorlote. Et Victoria l’avait de suite comprit, et est allée taquiner le petit joueur qui se cache en lui. Voila pourquoi ils se sont toujours si bien entendu. Il n’est pas méchant, ou stéréotypé. Il n’est pas spécialement capricieux ou suicidaire. Mais il aime avoir sa tranquillité, et à force de réclamer sa solitude, il a finit par s’y enfermer comme une routine. A tel point qu’aujourd’hui, les trois quart des habitants le détestent. Et même ses rares alliées n’ont pas su saisir son appel au secours. Vous me direz, ‘tant pis pour lui, c’est de sa faute’. Et vous n’aurez pas tord, oui. Et alors, peut-on le blâmer pour ça ? N’as t’on jamais le droit à une seconde chance ? N‘as-t‘on jamais le droit de faire une erreur ? Doit-on nécessairement payer le prix fort ? ‘‘ Et bien, quand tu auras éclairé la question, appelles-moi. J’ai affreusement hâte de savoir le dénouement de cette passionnante enquête. ’’ Neal n’avait pas besoin de la regarder pour savoir à quel point elle se foutait de sa gueule. Ouvertement, en face de lui. Il referma aussitôt sa bouche, montrant alors soudainement son mépris. Il détestait voir Victoria comme ça, comme elle devait le détestait le voir ainsi avec elle. Mais c’était plus fort qu’eux, plus fort que cet amour semble t’il. Ou ils ne sont peut-être pas prêt à tourner la page, à aller de l’avant. Alors ils se déchirent, comme pour avoir un semblant rapprochement. Mais un jour, Neal espère arrivait à faire une croix sur Victoria, ou ravaler sa fierté et pouvoir s’excuser. Bien plus que cela, lui montrait qu’elle pouvait encore avoir confiance en lui, que seulement le temps lui donnera cette chance. Et peut-être un coup de pouce du destin. Il se mettait à croire au destin aujourd’hui ? Peut-être, il était prêt à croire en tout pour ce qui concerne Victoria Blythe. Néanmoins, il n’était pas naïf. Et ils se connaissaient suffisamment pour savoir qu’aussi bien l’un que l’autre, attendrait que son interlocuteur fasse le premier pas. Il n’était pas prêt à faire marche arrière, à effacer ses erreurs et ses doutes. Il n’était pas prêt à redonner sa chance avec Victoria. Peut-être parce qu’il avait en ce moment trop de problèmes pour se vouer corps et âmes à elle. Et que donc, il estimait foirer ce coup de pouce plus que de se redonner une nouvelle chance. Voila pourquoi il allait la laisser partir, et vivre sa vie. Voila pourquoi il allait tout faire pour oublier cette mise en scène et se préoccuper de Cudy, et de Nolan son fils. En barrant tous les obstacles qui pourraient se mettre au travers de son chemin. « En fait, tu te fous de savoir, n‘est-ce pas ? » Il n’avait pu éviter de poser cette question. Et inutile qu’elle lui réponde, il la connaissait que trop bien. Elle serait trop orgueilleuse et fière pour avouer le contraire. Il devait se mettre à cette idée tout simplement. Se mettre en tête qu‘elle ne lui pardonnera pas facilement. Et seulement à condition qu‘il fasse des efforts, chose qui semblait ne pas être dans ses priorités. « C‘est pas grave Victoria. Je peux comprendre. Ce n‘est que ce que je mérite. Mais tu veux que je te dise quelque chose ?! » Avoua-t-il sans crainte. Un sourire sur son visage mâte. Une manière de vouloir lui prouver qu‘il la connaissait encore assez bien, trop pour pouvoir l‘oublier, mais peut-être pas assez pour la comprendre. Ils n‘avaient jamais eu besoin de décodeur pour se dire les choses essentielles, et même après une dispute, ils continuaient à se lire dans les yeux, dans les pensées. Même si aujourd’hui, cela semble être un obstacle. « Si il y avait bien une personne à laquelle j‘aurai pensé qui aurait pu ne serait-ce que chercher à comprendre, ça aurait été toi. Je me suis trompé, c‘est pas grave. » A ses yeux, cette histoire n’était pas grave. Ou ne l’était plus. Pourtant il s’était adouci, calmé. Il n’était pas énervé, mais jusque la, ses phrases étaient tendues, la tension palpable. Et il se sentait en danger, à chaque fois qu’elle insistait trop sur une question. Heureusement cette conversation ne tourna finalement pas en son désavantage. Parce qu’elle s’était faite déjà une opinion sur lui. Et parce qu’elle estimait que le pardon était trop tard. Elle n’avait pas tord, il la comprenait. A ses yeux aussi, tout était trop tard. Il avait trop changé, il avait eu besoin de se rapprocher de certaines personnes par pur intérêt, et s’était éloigné en contre parti de ses meilleurs amis, pour en faire la balance. Il s’était mal conduit avec certains d’entre eux, jugé d’autres personnes trop rapidement. Il avait grandie, pas seulement dans le bon sens du terme. Et aujourd’hui, cela se répercutait sur Victoria. C’était triste peut-être, mais c’est la vie. Il n’y peut rien.

      Ce que je vais te dire n'est pas facile,
      C'est toujours plus dur quand on aime.
      J'ai pesé le pour et le pire ;
      Mais avec toi c'est toujours pareil…
      Amel Bent - ‘désolée’

    ‘‘ Et me le cacher aussi, on l’a décidé à ta place ? Et puis, ça veut dire quoi, ça, on a décidé à ta place de cette vie-là ? Je croyais que tu étais Neal Rowlands, indépendant et fier de l’être. ’’ Il souriait. Neal souriait. Avide de pouvoir, il avait été reconnaissant vis-à-vis de son père qui lui avait inculquer une méfiance innée envers les inconnus. Son père lui avait même apprit à se méfier de sa propre famille. Et de ne jamais dévoiler ses mystères à quiconque. Neal s‘était perdu dans ce jeu de mensonge. Ce n‘était pas qu‘une question de confiance, mais aussi de savoir vivre. Il n‘estimait pas avoir besoin d‘aide, alors pourquoi en faire part à Victoria ? Pourquoi l‘inquiétait alors qu‘il connaissait mieux que quiconque les réponses à ses questions ? « ‘Indépendant et fière de l’être’ » Reprit-il d’une voix moqueuse et plus aigu que la sienne comme si il avait chercher à refaire la voix d’une fille. « Bien sur, ce n‘est que ce que tu vois. Tu crois peut-être que c‘est facile tous les jours, de porter ce masque ?! » Avoua-t-il sans gêne. Loin de lui de vouloir se plaindre, mais elle n‘avait jamais chercher à en connaître davantage. Oh ce n‘était pas spécialement grave, seulement elle devait le reconnaître. C‘était tout ce qu‘il voulait. Ou peut-être qu‘il voulait qu’elle l‘ignore, de toute manière, que pouvait-elle lui dire ? Il n‘y avait rien à dire, le plus important y étais déjà. « De toute manière, mes problèmes ne t‘ont jamais dérangés. Tu as toujours su fermer les yeux sur ce qui te déplaisait… Alors continues comme ça ! » Un revers de médaille. Mais le jeune Indien n’était pas colérique, et cela pourrait l’étonnait lui-même, mais il paraissait extrêmement calme. Sa voix n’était ni brusque, ni alarmiste. Non, au contraire, sa respiration était d’une netteté et sans coupure. Elle ne pourrait pas l‘accuser d‘avoir eu tord. Mais il avait participé à tout ça, il était autant fautif qu‘elle, voir plus. Il était d‘accord sur ça, mais dire qu‘il était à 100% le fautif, la par contre il ne fallait pas abuser. La jeune femme ne semblait pas s‘arrêter pour autant, qui plus est, elle était détachée, et continuait à ranger ses petites affaires. Pendant que lui était assis sur le banc, à ses côtés, et qu‘il fixait aucun point particulier. ‘‘ Il faut dire que tu as tellement excellé dans les domaines amicaux et sentimentaux, ces dernières années. Entre le fait de n’avoir jamais tenté de me recontacter en sept ans et celui de me cacher des fiançailles qui sortent de je-ne-sais-où quand on était ensemble, il faut avouer que je suis entièrement rassurée sur ce que je représente pour toi. Rowlands. ’’ Neal ne lui donnera pas le plaisir de lui en dire plus. Il en était hors de question. Et puis quoi encore ? Il préférait encore se quitter sur ce malentendu, mais lui dévoiler une part de son passé lui était encore inimaginable. Et surtout ça remettrait tous ses efforts à l‘eau. Chose qu‘il ne voulait pas, il était si prêt du but… A quelques mois près. ‘‘ De toute façon, tu fais ce que tu veux. Moi, j’ai plus de temps à perdre. Il y a des choses plus importantes. ’’ Et elle partie. Le laissant debout, seul dans les vestiaires. Son regard fixait la porte, sans pour autant qu’il s’en approche. La franchir viendrait à mettre cette entrevue de côté. Chose qu’il redoutait plus que tout. Il regrettait ses paroles, il regrettait d’avoir été odieux avec elle. Mais que pouvait-il être d’autre que ce garçon méprisant et hautain face à cette femme moqueuse et ironique ? Une feuille sur le sol attira néanmoins son attention. Se baissant pour la ramasser, non il ne pouvait pas la regarder. Cela serait lui attacher encore trop d’importance. (…) Oh et puis mince à la fin, fermant les yeux, il prit une bouffée d’air frais. Et ouvrit la lettre pliée en deux. Elle venait de l’hôpital.

    Spoiler:

    La feuille tremblait, parce que sa main ne cessait ses tremblements. Sans réfléchir, il quitta les vestiaires sans se changer. La serviette toujours autour de la taille, torse nu. Victoria avait refermé la porte de l‘entrée de la salle de sport derrière elle. Et elle était presque arrivée à sa voiture, quand Neal cria son prénom pour la retenir. Le temps qu‘elle mette son sac dans le coffre, le jeune homme arriva à sa hauteur, gardant une certaine distance. Les yeux tremblants, le regard fuyant. Son poux s‘était accéléré mais l‘envie de connaître la vérité était présente. Il devait savoir, elle devait lui dire. Il lui tendit la feuille, sans être certain de faire le bon geste. « Victoria, qu‘est-ce que c‘est ? Tu… Tu l‘as fais tomber dans les vestiaires. » Demanda-t-il par mesure de sécurité. Il avait peur, il était inquiet de savoir ce que cela signifiait. Ou peut-être le savait-il, mais il ne voulait pas s‘en apercevoir. Ils avaient sans doute eu tord de partir en vacances cette année la, dans ce pays. Mais si seulement il aurait pu éviter tout ça. « C‘est une plaisanterie ?! Pourquoi tu ne m‘en as pas parlé… » Le comble. Neal lui a si souvent caché la vérité que ce n’était pas surprenant qu’elle le lui cache à son tour. Sauf qu’à cette période, Victoria n’était pas censé savoir ce qu’il lui cachait. Elle l’avait donc fais en connaissance de cause, à ses risques et périls. Elle aurait pu mourir, elle aurait pu y laisser sa vie. Pourquoi ? Pour sauver celle de Neal, qui avait préféré donner la sienne que celle de Victoria. Alors, il ne la comprenait pas. Même si ce geste était chevaleresque, gentil et attentionné. Mais ce n’était pas à elle à donner sa vie. A mourir pour lui. Elle, elle était une femme, une innocente et qui mérite de vivre. Il essayait de la comprendre, mais il n’y arrivait pas. Il ne pouvait pas se faire à l’idée de la perdre… « Et pourquoi tu as mis ta vie en danger pour me sauver alors que tu étais malade à l‘époque ?! Pourquoi ?! » Il essayait de se calmer. Non il était PARFAITEMENT CALME. Même si sa main tremblait de colère, ses yeux n‘arrivaient à détacher cette feuille seulement pour se réfugier dans le regard de Victoria qui semblait perdue. « Je suis navré Victoria, je ne voulais pas m‘emporter. Mais c‘est un geste irresponsable. C‘était à moi de te protéger, pas à toi. » Malgré sa haine, sa peine, sa colère, il venait de la prendre dans ses bras. Elle installa sa tête dans le creux de son cou, alors que Neal effleurait son dos. Cette seule présence l‘aidait à comprendre, l‘aidait à surmonter cet obstacle qu‘il avait toujours ignoré jusqu‘à maintenant. Elle n‘aurait jamais du lui sauver la vie, il en avait la certitude. Il ne savait pas ce qu‘il voulait, mais il sait ce qu‘il ne veut pas : la perdre.
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Message(#) Sujet: Re: Je ne vais pas me taire parce que tu as mal aux yeux ! (end) Je ne vais pas me taire parce que tu as mal aux yeux ! (end) EmptyLun 7 Juin 2010 - 19:26


« En fait, tu te fous de savoir, n‘est-ce pas ? » Non, elle ne se foutait pas vraiment de savoir. Elle aurait juste aimé le savoir en temps voulu, quand il le fallait, au début de tout ça. Et non d’avoir besoin d’une stupide lettre venant d’une femme paumée du quartier et avide de potins le jour de la St Valentin. « C‘est pas grave Victoria. Je peux comprendre. Ce n‘est que ce que je mérite. Mais tu veux que je te dise quelque chose ?! » Au moins, il commençait à saisir l’idée qu’il le méritait. Mais bon, tous les moyens étaient bons pour le repousser. Victoria était blessée dans son amour propre et, en même temps, elle voulait aussi le repousser volontairement. Alors, elle n’avait pas trouvé meilleur que de ne pas parler, le laisser dire et l’ignorer. « Si il y avait bien une personne à laquelle j‘aurai pensé qui aurait pu ne serait-ce que chercher à comprendre, ça aurait été toi. Je me suis trompé, c‘est pas grave. » La jeune blonde eut un léger soupir qui sortit de ses lèvres, montrant alors son désaccord. Oui, elle aurait pu chercher à comprendre. Chercher la petite bête, le truc qui clochait et qui rendait cette histoire illogique. Son bon sens aurait pu intervenir et se montrer alors un minimum plus curieuse dans l’histoire. Après tout, Victoria était aussi réputée pour avoir un sens de la curiosité assez aiguisée. Mais là, à l’heure actuelle, elle ne faisait pas preuve de bon sang et c’était en son âme et conscient. « Bien sur, ce n‘est que ce que tu vois. Tu crois peut-être que c‘est facile tous les jours, de porter ce masque ?! » La jeune fille fronça les sourcils ; un masque ? Mais qui lui avait demandé de porter un masque, de toute façon ? Cette histoire pouvait la rendre sans dessus dessous, c’était sûr. Elle en avait pas fini d’en apprendre, apparemment. « De toute manière, mes problèmes ne t‘ont jamais dérangés. Tu as toujours su fermer les yeux sur ce qui te déplaisait… Alors continues comme ça ! » Voilà au moins qui a eut l’effet douche froide. Alors comme ça, il pensait que leurs problèmes ne l’avaient jamais dérangé ? Non mais, est-ce qu’il s’était regardé avant de parler ?! La jeune fille n’y croyait pas ses oreilles. Elle était presque sidérée et ça avait eut le chic de la stabiliser deux secondes avant de reprendre définitivement sa route. Il avait un culot monstre. Le trajet jusqu’à sa voiture se fit avec des paroles grincheuses et menaçantes à son encontre. Les gens qui la regardaient bizarrement eurent droit à un regard noir de sa part, tellement qu’il venait de la pousser à bout. Fermer les yeux sur ce qui lui déplaisait… Non mais quel culot ! S’il savait ce qu’elle avait fait pour lui, qu’elle n’avait jamais bronché une seule fois en six mois, il ne dirait pas cela. C’était plutôt lui qui fermait les yeux sur leurs problèmes, oui ! Lui qui n’arrivait pas à y faire face et encore moins à les lui avouer. Lui qui lui avait menti depuis le début. Lui qui n’avait pas eut assez confiance en elle pour lui avouer une telle chose. C’était lui, lui, lui et encore lui, et toujours lui. Mais inutile de revenir en arrière. Non, elle ne tournera pas les talons pour s’excuser. S’excuser de quoi, d’ailleurs ? D’agir comme elle pense bien le faire ? Non. Victoria en avait plus qu’assez de toute cette histoire. Fatiguée, lassée, blasée, blessée et énervée. Et même si elle pensait que la nouvelle arrivée par courrier était la pire de toutes et qu'elle ne pourra pas connaitre pire, visiblement, elle s'est amèrement trompée.

I've been waiting for someone like you
But now you are slipping away
What have you done now
Why, Why does fate make us suffer
There's a curse between us
Between me and you


Victoria ne réagit pas quand elle entendit son prénom à travers le parking, bien trop occupée à mettre son sac dans son coffre de voiture. La jeune blonde faisait ce qu’il pensait qu’elle savait faire, autrement dit, fermer les yeux sur ce qui lui déplaisait. Alors, elle l’ignora royalement, même quand il s’approcha. « Victoria, qu‘est-ce que c‘est ? Tu… Tu l‘as fais tomber dans les vestiaires. » Bon, elle fut tout de même obligée de regarder ce qu’il lui tendait. A la vue du cachet visible de la provenance, à savoir l’hôpital, elle blêmit d’un seul coup tout en lui arrachant littéralement le papier des doigts. Son regard vert était devenu fuyant et elle se retourna vers son sac pour y ranger la feuille. Ses gestes étaient rapides et maladroits mais surtout alarmés. Pourquoi lui ? Pourquoi fallait-il que ce soit lui qui ramasse cette feuille ? Mais pourquoi elle n’avait pas fait plus attention, aussi ? Quelle bougresse, vraiment ! Stupide et idiote tu es, pensa-t-elle. « C‘est une plaisanterie ?! Pourquoi tu ne m‘en as pas parlé… » Ses yeux restaient bloqués sur la vision de l’intérieur de son coffre, pas décidée pour un rond de se tourner vers lui. Ses lèvres se serraient et elle sentait qu’elle tentait de retenir ce qui lui chatouillait la bordure de ses yeux. Elle n’avait pas pu lui en parler. Il était tellement mal, à cette époque, qu’elle n’avait pas voulu le lui dire. Quand il s’était réveillé, tout ce qu’elle avait fait, et tout ce qu’elle avait été capable de faire, c’était d’être là, rassurante et souriante du mieux qu’elle pouvait. Elle avait apprit qu’elle était peut-être malade il y avait à peine deux semaines quand on lui avait faire des analyses et autres prises de sang mais sentir les doigts chauds qui tentaient de se renfermer tant bien que mal autour des siens lui avait vite fait balayer ses tracas à elle. Il était en vie et c’était tout ce qui importait. La jolie blonde s’était sentie obligée de le materner et, pour ne pas l’inquiéter, avait décidé de ne rien lui dire. Victoria pensait avoir bien agit, et pour tout avouer, elle pense encore. Et puis, elle avait préféré faire le test à la Baptist Hospital, pour être bien sûr que le résultat était positif. Malheureusement, il l’était. « Et pourquoi tu as mis ta vie en danger pour me sauver alors que tu étais malade à l‘époque ?! Pourquoi ?! » Victoria glissa sa lèvre inférieure entre ses dents tout en fermant les yeux avant de secouer la tête et de se retourner brutalement vers Neal. « Parce qu’il le fallait ! » Cria-t-elle. Les questions qui lui posaient augmentaient un peu plus son abattement et ce n’était pas forcément la chose la plus agréable à vivre. La demoiselle regarda le sol tout en passant une de ses mains dans ses cheveux, tentant de masquer de plus en plus difficilement le mal-être qui la prenait. « Je suis navré Victoria, je ne voulais pas m‘emporter. Mais c‘est un geste irresponsable. C‘était à moi de te protéger, pas à toi. » » Pourquoi rabâchait-il toujours le même discours ? Pourquoi il tenait tellement à vouloir qu’elle ne fasse rien ? Victoria n’était plus une gamine. Et il était peut-être tant que Neal se le mette dans le crâne. Dans certaines situations, on ne pouvait pas toujours avoir le contrôle partout. Et là, dans celle présentée actuellement, il était clair que Neal n’avait pas été en position de force, bien au contraire. La jeune Blythe n’avait pas eut à y réfléchir deux fois. Dès que le médecin avait annoncé la solution ultime pour le sauver, il était clair qu’elle a accepté de suite. Et elle n’avait jamais regretté sa décision, malgré sa phobie incroyable pour l’hôpital et les blocs opératoires. Inconsciemment, Victoria se laissa entrainer contre Neal, contact d’apaisement qui avait eut le chic de la faire littéralement fondre en larmes. Il était rare que la jeune fille se laisse autant submerger mais là, c’était plus fort qu’elle. Neal aurait été la dernière personne sur cette terre à qui elle l’aurait dit ; le voilà être le premier à le savoir. Les bras ballottant le long de sa silhouette, la jeune Blythe agrippa cependant une de ses mains sur son épaule. « T’étais pas en état de protester, de toute façon… C’était le seul moyen. Et j’aurai culpabilisé tout le reste de mon existence si j’étais restée sans rien faire. » Dit-elle vainement en essayant de calmer sa crise de larmes. A l’époque, elle savait que c’était la seule chose à faire. Alors non, Neal n’arrivera pas à lui faire dire qu’elle avait prise la mauvaise décision et qu’elle aurait dût le laisser mourir. La jeune fille préfère encore tenter de l’éloigner d’elle mais le voir vivant que de se rendre au cimetière pour quelqu’un d’autre que son père. Victoria décolla et éloigna légèrement son visage, la tête baissée et ses mains essuyant ses yeux tout en tentant de reprendre son calme. Puis, elle releva la tête et ses yeux rougis par les larmes vers Neal. « Neal… Tu dois m’oublier. Il le faut. Dans vingt ans maximum, je ne suis plus là. La maladie d’Huntington n’est pas facile à vivre et je ne veux pas t’imposer ça. S’il te plait… Oublie-moi. Je ne veux que tu souffre plus tard. Et je ne veux plus avoir mal non plus. » Sa voix était suppliante ; elle voulait qu’il s’éloigne d’elle. Victoria ne voulait plus prendre le risque de perdre de nouveau sa confiance. Et elle ne voulait pas non plus lui imposer son départ qu’elle savait prématuré. Elle relia ses mains entre elle pour éviter de succomber à la tentation de caresser sa joue et la lisière de sa mâchoire. Elle se risqua de le regarder dans les yeux, brièvement, avant de rompre tout contact, que ce soit physique ou visuel. La jeune Blythe se retourna pour fermer le capot de son coffre avant de contourner la voiture pour rejoindre la portière.
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Je ne vais pas me taire parce que tu as mal aux yeux ! (end) Vide
Message(#) Sujet: Re: Je ne vais pas me taire parce que tu as mal aux yeux ! (end) Je ne vais pas me taire parce que tu as mal aux yeux ! (end) EmptyMar 8 Juin 2010 - 21:41

    Neal ne se sentait pas totalement à son aise. Il savait qu’il était le coupable dans cette histoire. Il savait que tout était parti à cause de lui. Et même si quelque part, il pourrait être flatté du geste de Victoria, il ne pouvait pas s‘empêcher de penser qu‘elle n‘aurait jamais du le faire. Même si jamais, il ne lui avait traversé l‘esprit de vouloir un jour mourir. Il n‘a pas l‘âme d‘un suicidaire. Il ne l‘avait pas eu ce mois d‘août deux mille dix, où il avait vécu une magnifique histoire qui avait durer une année. Même avec ses hauts et ses bas. Il en gardait un très bon souvenir. Pourtant, ils auraient peut-être mieux fais de rester dans leur ville natale, ou de partir dans une autre destination. Ceci dit, aucun d‘eux ne pouvait prédire l‘avenir, et ainsi éviter ce drame. Il ne lui avait jamais dis, mais il avait été très reconnaissant de ce qu‘elle avait fais pour lui, du comportement qu‘elle avait eu envers lui. Une vraie mère poule, et il s‘était laissé dorloter sans trop avoir le choix. Pourquoi s‘en plaindrait-il même si il n‘était pas à l‘aise dans ce rôle de victime ? ‘‘ T’étais pas en état de protester, de toute façon… C’était le seul moyen. Et j’aurai culpabilisé tout le reste de mon existence si j’étais restée sans rien faire. ’’ Victoria était égoïste, autant que Neal l‘était. Parce que si elle avait peur de culpabiliser plus tard, lui que devait-il penser aujourd‘hui ? En le sauvant, les rôles sont inversés, et Neal ne pouvait le supportait. Mais elle avait raison. Il n‘avait pas été en état de protester, et heureusement pour elle, il ne lui aurait pas faciliter la vie. Il le sait très bien, autant qu‘elle. Mieux qu‘elle. Déposant sa main sur le front de la jeune femme, il lui caressa le dessus de ses cheveux d‘une main affectif. Mais il ne pouvait s‘empêcher d‘être dans ses pensées, et d‘imaginer une autre fin : celle qui lui semblait être la plus juste pour eux deux. A quoi bon continuer de vivre si ils devaient rester l‘un comme l‘autre, séparé de sa moitié ? A ses yeux, cette histoire aidé à la destruction de son couple. Ce n‘était pas l’unique chose fautive, mais elle y participé. Malheureusement. Revivra-t-il ses anciens moments de rigolade ? Revivra-t-il comme durant cette période, où il prenait confiance en lui, et aux autres ? Peut-être pas suffisamment pour tout partager, mais n’a pas tous quelques secrets ? « Et maintenant, c‘est à moi de culpabiliser… » Avait-il chuchoter, plus pour lui que pour elle, alors qu’il resserra l’étreinte autour de la jeune femme, par pur réflexe. Malgré tout, il ne pouvait pas la blâmer, il aurait fais la même chose à sa place. La différence c’est que c’était à lui de la protéger, et non à elle. Plus les semaines passées, et plus ils se découvraient des choses qu’ils ne pensaient pas l’un de l’autre. Sorte de secrets, de ‘nouvelles’ pas forcément réjouissante. Mais ils étaient obligés de les accepter.

      Toi & moi gagneront ce combat;
      Notre amour, notre seule arme…
      Face à la vie et tous ces obstacle,
      Ta lueur - mon espoir

    Il se tenait debout, à côté de la voiture de Victoria. Les mains chaudes, le regard perdu. Immobile, seul, avec une impression de lassitude. Il était énervé, et fatigué. Jamais, il n‘avait pensé pouvoir un jour la perdre. Parce qu‘elle est jeune, et belle. Parce qu‘elle respire la vie. Parce qu‘elle lui permet de vivre encore aujourd‘hui. Et pourtant, il se sent affreusement responsable. Cette opération la tue à petit feu. Mais il n‘y trouvait que du courage dans ce geste. Du courage et de la gentillesse. C‘était certain, elle n‘aurait jamais du. Elle aurait du continuer sa vie de son côté, et le laisser la bas. Elle n‘aurait jamais du mettre sa vie en péril. Mais si le jeune Rowlands ne comprenait pas ce qui lui arrivait, la réaction de Victoria lui faisait affreusement peur. Il voulait être fort. Il le devait seulement pour elle. Mais il avait peur de la perdre, de ne plus l’avoir à ses côtés, respirer et rigoler. Que deviendrait-il si un jour il la perdait ? Deviendrait-il fou au point de tuer ses pires ennemis et de se donner la mort après ? Mourrait-il seul et sans que personne ne le sache ? Et on le découvrirait des jours trop tard. Ou continuerait-il à vivre comme si Victoria n’avait jamais existée ? En serait-il capable ? Beaucoup de questions se bousculaient dans sa tête. Il n‘aimait pas ne rien maîtriser. Il n‘aimait pas être dans cette faiblesse instable. Il n‘aimait pas cette offre qu‘elle lui avait donné sans qu‘il ne puisse choisir. Son regard s‘était durcit, ses poings étaient fermés, et il restait sans voix. Son corps se mit à trembler de rage, alors qu‘il tentait de se contenir. Il voulait être fort. Encore et toujours. Mais c‘était au dessus de ses forces. Il avait trouvé le courage de la prendre tout de même dans ses bras, de lui caresser ses cheveux. Il avait trouvé la force d‘affronter son regard, de l‘épauler. Mais pas de courage pour surmonter ses épreuves et pour lui dire que tout ira bien. A quoi bon lui mentir une nouvelle fois ? A quoi bon se mentir ?! C‘était voué à l‘échec. Il devait s‘y remettre. Mais pas sans se battre. Neal avait juste besoin de temps. Du temps pour réfléchir à une guérison possible, du temps pour le mettre en situation. Du temps pour se venger… Et pour faire regretter à quiconque qui s‘approche trop près de Victoria ou de lui, de vivre. ‘‘ Neal… Tu dois m’oublier. Il le faut. Dans vingt ans maximum, je ne suis plus là. La maladie d’Huntington n’est pas facile à vivre et je ne veux pas t’imposer ça. S’il te plait… Oublie-moi. Je ne veux que tu souffre plus tard. Et je ne veux plus avoir mal non plus ’’ C’était un cauchemar ?! Il ne l’abandonnera jamais. C’était certain. Si elle avait besoin de rester loin de lui pour sa paix, il le ferait. Mais Neal continuerait à la protéger. Il continuera à se battre à ses côtés. Pourtant à cet instant, ses pensées étaient dédiées à l’alcool. « Parmi tous les sacrifices, je refuse celui-la… » S‘énervait-il au fond de lui, malgré tout. Jamais, il ne pourrait l’oublier, ou ne serait-ce que la mettre de côté. Cela lui semblait impossible, et il ne le voulait de toute manière, pas. Aussi égoïste qu’on pourra le traiter. Sa voix n‘avait aucune colère flagrante, mais elle était sèche et dur. Il n‘était pas décidé à l‘oublier, à tourner la page. Il n‘en était pas prêt. Et ne le sera très certainement jamais. « Je vais te laisser partir. Mais, je veux être tenu au courant de ta santé, je veux… Que tu prennes soin de toi, et que si besoin, tu m‘appelles. Je serais toujours la pour toi Victoria. Toujours. » Sa main se referma dans le vide, alors qu‘il se pinçait la lèvre. Il savait qu‘il ne devait pas la laisser repartir, que cela était un risque. Et pourtant, il la laisserait partir. Il n‘avait pas le choix, il ne voulait pas l‘avoir. Très certainement, qu‘il envisageait de retourner la voir quelques jours plus tard, de prendre des nouvelles, ou ne serait-ce que d‘aller rendre visite à Scott Matthews pour qu‘il surveille Victoria de plus prêt et qu‘il le tienne informer de son état de santé. Il y avait encore de nombreuses possibilités, et Neal ne les connaissait pas toute. Besoin de temps pour tout analyser et choisir sa meilleure tactique. Mais jamais, il n‘abandonnera Victoria. Il avait accompagné la jeune femme jusqu‘à sa portière, et lui avait lâché la main en soupirant vaguement. Il était embêté, mais face à la nouvelle, ça ne se voyait pas tant que ça. Quand elle démarra, il ne bougeait pas. Neal préférait regarder la voiture s‘éloignait doucement, mais sûrement; avant de rentrer dans la salle de sport pour se changer et récupérer ses affaires.

        END
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