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 « WHITE PARANOÏA IN THE VALLEY OF NEPTUNE »

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« WHITE PARANOÏA IN THE VALLEY OF NEPTUNE » Vide
Message(#) Sujet: « WHITE PARANOÏA IN THE VALLEY OF NEPTUNE » « WHITE PARANOÏA IN THE VALLEY OF NEPTUNE » EmptyMer 12 Mai 2010 - 18:33

    Pâris : « Elisabeth, c'était une mauvaise idée. »

    Les substances commençaient à bousculer ses activités neuronales.
  • La mescaline :
    - commençait à dilater ses pupilles, provoquait peu à peu une euphorie, déformait sa perception des corps humains, altérait sa mémoire immédiate et créait des hallucinations auditives.
  • La MDA (3,4-méthylènedioxyamphétamine) :
    - installait un sentiment de tranquillité, et augmentait sa vigilance/perception
  • L'amphétamine :
    - accélérait son rythme cardiaque, diminuait sa salive, crispait sa mâchoire, et le faisait halluciner.

    Le parc d'attraction l'agressait avec ses couleurs, ses enfants qui couraient avec une barbe-à-papa dans les mains. L'écrivain était légèrement plus grand qu'Elisabeth, et plus vieux ; il passait pour son frère, voire son père. Une ou deux mères plissèrent leurs yeux, se demandant si elles n'avaient pas déjà vu ce type quelque part. Posant sa main sur le dos de son amie, il l'invita à filer vers un autre stand.
    Les hot dogs commençaient à lui donner des nausées,
    ou bien était-ce le bupropione.



    TROIS HEURES PLUS TÔT

    Pâris dormait, à moitié couché sur son lit (et proche de la chute) lorsque son réveil sonna. Il n'était que seize heures de l'après-midi mais la nuit blanche avait posé des cernes qui formaient comme des lunes renversées sous les yeux de l'écrivain. Réveil difficile ; verre d'alcool entre les lèvres et bref détour à la case 'salle de bain'. Aucun éclair d'inspiration ne lui vint. Ni flash, ni vertige. Juste son corps qui se baignait dans la flotte, cherchant à se réveiller sans savoir ce que sa soirée allait bien pouvoir inaugurer d'intérêt. Peut être allait-il lire ; ou fumer, voire les deux. Passant sa serviette autour de ses hanches, il sortit de la cabine et plaça son visage fatigué devant le miroir de sa salle de bain. Son orteil droit cogna contre une mallette sous le lavabo, lui arrachant une plainte peu masculine qui le fit sauter à deux reprises sur un pied en arrière. Pâris ramena la petite valise à la lumière tout en étant envahi peu à peu par le passé. Un héritage de Bill ; un ancien dealer qui l'avait autorisé à traîner dans son ombre pour un roman qu'il comptait écrire, qu'il comptait toujours écrire. Bill était mort dans un règlement de compte le lendemain où il lui avait offert ce stuff. Pâris fit jouer les verrous et les produits scintillèrent devant ses yeux. La plupart des produits lui était inconnu. Des pilules, principalement. Il soupira et s'apprêta à ramener l'objet à l'obscurité lorsqu'une idée, comme un cancer, apparut à son esprit peu sérieux. Des "et si" qui naissaient et mourraient, vivant tout de même assez longtemps pour qu'il se dirige jusqu'au premier téléphone de son logement. Il composa brièvement les numéros, s'attendant à ce que personne ne réponde : mais on lui répondit. C'est Pâris, oui, l'alcoolique. J'ai retrouvé les fameux médicaments dont je t'avais touché deux mots. Un trip psychédélique dans le pays des merveilles d'Alice, ça te dirait? Quand?
    Maintenant.


    La grande roue lui paraissait encore plus grande, et tournait presque dans du sang venu de l'enfer. Chaque roulement était suivi par ses pupilles, le vertige commença même à le faire douter dans ses pas et sa respiration prit des octaves supplémentaires. Le jeu de la carabine lui vrilla un tympan tant il eut l'odieuse et désagréable sensation qu'un véritable coup de feu avait été tiré à six pas de là. Une foule importante mais bien répartie traînait dans les allées, riait, transportait des peluches grandiloquentes dont plus d'une semblait faire un clin d'œil à Pâris. Notamment l'ours, le fameux ours, qui avait toujours la vedette dans le cœur des adolescentes ; le petit-ami se dévouait pour en récupérer un dans la soirée, son objectif Alpha.

    Pâris : « Notre destination, c'est par là. »

    Il leva la main pour désigner ses pensées.

    UNE HEURE PLUS TÔT

    Pâris retrouva Elisabeth. Elisabeth retrouva Pâris. Et ils commencèrent leurs consommations excessives. A vrai dire, il avait été plutôt timide au début. De la poudre jusqu'à la pilule en passant même par des sirops, l'écrivain se demandait si Bill ne l'avait pas joué avec simplement du sucre et du sirop pour la toux. Psilocybine, méthamphétamine, ibogaïne, diménhydrinate, et cætera, commencèrent à s'imbriquer les uns aux autres alors qu'il roulait (avec pour co-pilote Eli') jusqu'au parc d'attraction en bordure de la ville. Les cinq derniers kilomètres furent difficiles. La route semblait être un serpent et les phares des autres conducteurs donnaient l'impression d'être des cavaliers de l'apocalypse. Il se gara malhabilement, posant l'arrière de sa crane sur l'appui-tête avant de donner le signal du départ. L'air frais lui picota les yeux. Pâris dissimula ce qu'ils n'avaient pas encore commencé dans les poches de sa veste, essayant de paraître présentable même si ses yeux faisaient de parfaits Judas. Eli' lui dit quelque chose qu'il ne comprit pas, il se contenta de comprendre un 'oui' et fut entraîné dans son sillage vers les stands.


    L'entrée du train fantôme coûtait cinq dollars. Par personne. Jouant le gentleman tant qu'il en avait et les moyens et la pensée, il banqua dix dollars et entraîna Eli' à l'assaut de la peur. Les wagons étaient en file indienne, les quatre premiers contenaient des couples, le cinquième deux amis : le sixième s'offrit à eux et Pâris eut un sérieux sourire par le simple fait d'être assis. La ceinture s'ensuivant dans la foulée. Elisabeth Potter était fascinante pour lui, son caractère atypique se mariait bien avec le sien et en de nombreux points elle paraissait être sa sœur. C'était grisant d'être en sa compagnie, ces jeux-là commençaient à ne plus être de son âge mais il persistait et continuait à flirter dans la folie à travers son regard.

    Pâris : « Promis, après, je me battrais pour que tu possèdes ton ours en peluche. »

    Il l'avait murmuré dans son oreille alors que les wagons partaient sur les rails. S'enfonçant dans l'obscurité de leurs peurs.

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