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 The lost art of keeping a secret.

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Pamela Auber
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Pamela Auber

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Message(#) Sujet: The lost art of keeping a secret. The lost art of keeping a secret. EmptyVen 26 Fév 2010 - 10:36


LE SUJET SE DEROULE DEBUT MARS

The lost art of keeping a secret
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FEAT PRIDE S. BERRINGTON ; MICAELA CARECA & GABRIEL MCALLISTER

En sortant de chez elle pour aller chercher son courrier ce matin, Micaela s’étonna de voir un petit troupeau de commères sauvages stagner devant la maison du Sénateur McAllister. Les ménagères avaient des tasses de cafés et ce qui ressemblait à des magasines peoples entre les mains, guettant avec une insistance déplacée les fenêtres de Gabriel pour l’apercevoir alors qu‘il n‘était pas chez lui. La Mexicaine assista à la scène pendant quelques secondes, une moue déconfite sur le visage avant de foncer comme une furie vers le petit groupe de femmes. « Blythe a fait son démenti, cette histoire est terminée. Fichez lui la paix un peu! » S’énerva la brunette pour aborder ses voisines. « Oh, Micaela. Comme c‘est agréable de te voir. » Ironisa Margaret, une mère au foyer qui avait l’habitude de se donner de grands airs. « C’est attendrissant de te voir tenir la garde et veiller à la tranquillité de ton cher sénateur, mais on dirait que tu vas devoir te faire une raison… renchérit Nicole, une autre des mauvaises langues …tu manques de testostérone pour lui. » Micaela prit une profonde inspiration en se mordant la langue pour ne pas insulter les trois pestes, mais quoi qu’elle ait eu l’intention de dire, la dernière vipère reprit la parole. « Pas assez de testostérone pour Gabriel, et pas assez non plus pour le père de ton propre enfant! » ria-t-elle avec mépris. Pour le coup, voila qu’elle ne comprenait plus rien. Ses voisines comprirent vite que la Mexicaine était dépassée, ainsi l’un lui tendit son magazine avec une arrogance déconcertante. Il suffit à la jeune femme de lire quelques mots pour comprendre, maintenant ce n’était plus à Maât et Gabriel que la presse en voulait, mais à Gabriel et Pride. Micaela reste immobile pendant quelques instants, puis elle releva les yeux vers Margaret à qui elle envoya le magazine à la figure. « C’est n’importe quoi! Et si je n’étais pas enceinte, vous seriez toutes entrain de manger la pelouse! » La jeune Careca bouillonnait littéralement sur place mais décida ne couper court à la conversation, après tout ce n’était pas avec elles qu’elle devait en parler.

« Vous êtes bien sur la messagerie de Gabriel McAllister. Je ne peux pas vous répondre, laissez un message. » La future mère étouffa quelques grognements d’agacement et posa ton téléphone sur la table de la cuisine avec un peu trop de ferveur. C’était la quatrième fois qu’elle essayait de le joindre en moins d’un quart d’heure, et elle commençait passablement à s’impatienter. Son bon sens lui intimait de ne pas accorder d’importance à cette nouvelle rumeur infondée. Elle connaissait très bien l’habitude qu’avaient les médias d’inventer une vie à Gabriel, mais là il était question de Pride et cette alliance ne pouvait la laisser indifférente. Quand bien même il n’y aurait jamais eu de liaison amoureuse entre eux , comment leurs deux noms pouvaient être associés? Sur les milliers d’hommes qui habitaient Miami, pourquoi était-ce tombé sur Pride? Micaela n’était pas sûre de ce qu’elle préférait entre une relation sombre et nébuleuse ou une simple relation amoureuse, c’était comme lui demander de choisir de se couper un bras ou une jambe. Choisir d’unir les deux hommes de sa vie dans la passion ou l’immoralité. Plus elle réfléchissait, plus elle montait des scénarios rocambolesques, et ce, surtout à cause du souvenir d’une remarque de Pride « ... Mais tous les risques ne sont pas bons à prendre, ton fiancé le sait tout autant que moi... Oh tiens donc (…) Il semblerait que certains vilains secrets ont été gardés et n'ont pas été évoqués avec Mrs McAllister... » C’était il y a plus d’une année, et pourtant la voix du jeune homme résonnait si clairement dans son esprit qu’elle aurait juré qu’il était à ses côtés. La Mexicaine avait envie de se taper la tête contre un mur, mais elle fut extirpée de ses idées noires par la sonnerie de son téléphone. Elle se jeta dessus en espérant avoir Gabriel au bout du fil, mais au lieu de ça, c’est une voix qu’elle reconnu difficilement qui s’adressa à elle. « Micaela, je dois faire vite. C’est Clyde, va dire à Pride que les flics arrivent à cause de son histoire avec le sénateur. Je peux pas bouger du bureau et j’arrive pas à le joindre. Fais vite, merci. » Micaela cru rêver. « Quoi, quelle histoire ?! Allo ? … Clyde! Et Merde. Putain de merde! » jura-t-elle (chose très inhabituelle) en raccrochant. Une vague de stresse parcouru chaque veine de la jeune femme, tant d’émotions d’un coup n’était pas un état saint pour sa grossesse, mais il lui était impossible de se poser pour se calmer, surtout pas avec ses hormones en ébullitions depuis ces derniers mois. C’est donc animée par un flot d’émotions brûlantes que Micaela sorti de chez elle pour rejoindre la demeure de Pride. Sur le chemin, elle tenta de joindre Gabriel au moins une dizaine de fois encore, s’énervant un peu plus à chaque fois qu’il ne répondait pas. Elle ne fit pas même attention aux trois sorcières qui la regardait fixement en déblatérant sans doute tout un tas de méchancetés à son sujet, a vrai dire elle se fichait du monde entier à cet instant. Elle avait simplement envie d’étriper les deux hommes. Autant dire que se mettre sur son chemin à se moment là aurait été une très mauvaise idée.

Careca fut vite arrivée à destination et ne prit pas la peine de frapper à la porte, elle entra directement et claqua la porte derrière elle dans une rage non dissimulée. « Berrington ! Où es-tu ? » s’exclama-t-elle avec agressivité tout en se dirigeant dans le salon, à sa recherche. Imaginez un peu sa surprise lorsqu’elle y découvrir Pride mais aussi Gabriel, tous deux trônant fièrement sur le sofa. Voila qui était à peine suspect, et tout à fait inespéré. La Mexicaine marqua une pause en les fusillant du regard, elle échappa même un souffle vif et irrité qui souligna sa mauvaise humeur. « Ho, Mais qui voila … Gabriel. Tu as un téléphone non? Décroche quand on t’appelle, c’est utile parfois! » cracha-t-elle avec hargne. Micaela était sur les nerfs comme c’était rarement le cas, au fond elle était tant tiraillée par l’énervement et la surprise que par l’inquiétude pour ses deux hommes. Elle croisa finalement les bras, s’adressant cette fois-ci à tout les deux. « La police arrive, pour vous deux. Soit vous m’expliquez pourquoi, soit on attend tous les trois ensembles qu’ils arrivent pour que je comprenne. » Quelle que soit la raison, ils étaient de beaux abrutis.
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Message(#) Sujet: Re: The lost art of keeping a secret. The lost art of keeping a secret. EmptyMar 9 Mar 2010 - 23:30

    « Gay ? »

    Un sourire amusé s'échappa des lèvres blêmes du jeune homme, aussitôt étouffé par un bref rire taquin. Sa silhouette vêtue d'un costume élégant passa devant la commode sur laquelle trônait le téléphone portable de Pride, inutilisable depuis sa dernière expédition qui lui avait valut de fendre en deux l'écran de son cellulaire dernier cri : qu'importait, le jeune homme en rachèterait un dans la matinée, pour le moment son temps libre matinal était investi par l'arrivée en trombe du sénateur chez lui. Une scène véritablement inhabituelle, surtout lorsque Pride et Gabriel semblaient devant tout le monde entretenir une relation houleuse ou pour le moins distante. Rien ne laissait paraître qu'entre l'ancien escroc et l'homme politique, un lien bien plus sournois encore qu'une simple relation neutre mais glacée les unissait. Pourtant cela demeurait véritablement bien le cas, la preuve en était de leurs attitudes l'un envers l'autre ; les deux hommes semblaient se connaître bien plus qu'ils ne le laissaient paraître, par leurs gestes débonnaires, par leurs regards laissant tomber les éthiques stupides de la politesse hypocrite, par les mots dont le vocabulaire s'employait plus de collègue à collègue que de sénateur à ex-détenu. Sa tasse de café à la main – devenu subrepticement un Irish Coffe par quelques gouttes de whisky glissées dans la boisson brune - , Pride alla s'adosser nonchalamment contre le bar, son regard rivé sur le journal du matin. Son sourire amusé n'était néanmoins pas partagé par Gabriel, semblant fulminer de rage, quand Berrington ne prenait guère le temps de s'alarmer de la situation.

    « Je sais bien que le journal est une source d'informations, mais en voici une que je ne connaissais pas sur mon compte... »

    Portant sa tasse à ses lèvres vermeilles, Pride darda l'article de la presse scandant ouvertement l'histoire d'amour cachée entre le sénateur et l'escroc. Sans doute que les journalistes peu scrupuleux avaient vu l'étrange rapprochement entre les deux jeunes hommes comme étant une idylle, depuis que la sexualité du sénateur avait été mise à jour. Ce genre d'article croustillant ne pouvait en vérité que demeurer une véritable mine d'or pour la presse à scandale, dont cette édition se vendrait non seulement par milliers, mais en plus stimulerait sans doute les médias télévisuels : quoi de plus excitant que de laisser passer au journal du 20 heures, la vie trépidante du sénateur de Floride ? Ainsi étaient faits les médias américains : du sexe, et du scandale.

    « Moi qui voulais rester discret... » toujours sur un timbre suave mais taquin, Pride fronça les sourcils sans jamais se soucier d'avantage de la situation. Certes apparaître sur le devant de la scène était pour le moment – et étrangement - , un fait dont il se serait bien passé, néanmoins le jeune homme était persuadé que l'affaire s'étoufferait d'elle-même dans les jours à venir. Un Président infidèle ou une rock star se piquant dans les toilettes d'un club occulterait aisément l'homosexualité d'un sénateur... Quoique. « Je démentirais. »

    Enfin, Pride arrêta de jouer avec les nerfs de Gabriel et laissa de côté sa taquinerie amusée, levant son regard noisette sur ce dernier d'une voix plus sérieuse. D'un soupir, sa silhouette vint se détacher du bar avant de s'approcher du sofa, s'asseyant auprès du sénateur et posant allégrement sa tasse sur la table basse. Pensif, il commença à peine à palper les informations de son esprit légèrement absent ; un Pride Berrington gay, voilà qui allait faire jaser, et en particulier si le compagnon était l'homme politique le plus influent de Floride. Fronçant un instant les sourcils sous la pensée succincte que les conquêtes féminines seraient alors potentiellement plus difficiles à attirer pendant un certain temps, il ne sortit de sa léthargie que lorsqu'il entendit le son brusque de la porte claquant contre le mur.

    « Berrington ! Où es-tu ? »
    « La joie d'un ton de voix mielleux dès le petit matin » souffla-t-il d'un soupir las avant de poser sa tête brune en arrière, crispant la mâchoire sous l'effet de l'atmosphère tendue se répercutant peu à peu sur sa sérénité d'esprit.
    « Ho, Mais qui voila … Gabriel. Tu as un téléphone non? Décroche quand on t’appelle, c’est utile parfois! » rajouta la jeune femme au bord de la crise de nerfs comme Pride redressa la tête, posant ses rétines durcies sur Micaela. « La police arrive, pour vous deux. Soit vous m’expliquez pourquoi, soit on attend tous les trois ensembles qu’ils arrivent pour que je comprenne. »
    « L'homosexualité est interdite en Floride maintenant ? »

    De sa réplique cynique, Pride tourna son regard sur Gabriel, avant de froncer les sourcils, légèrement appréhensif. Il ne saisissait pas pour le moment pourquoi l'autorité était en route pour eux ; ne reliant pas pour le moment tous les indices pour une potentielle arrestation, le jeune homme commença néanmoins à se poser des questions alarmantes malgré son visage de marbre mais terriblement plus sérieux. Il était impossible que la police ne vienne menotter un de leur collègue... Plus encore, il était impensable qu'ils ne s'en prennent au sénateur. Du moins le pensait-il.
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Message(#) Sujet: Re: The lost art of keeping a secret. The lost art of keeping a secret. EmptySam 27 Mar 2010 - 6:41

    Some men die beneath one infinite sky.
    There'll be war, there'll be peace.
    But everything one day will cease.
    All the iron turned to rust;
    All the proud men turned to dust.


    Combien d'humiliations devrait-il encore subir avant que les médias ne se lassent enfin de lui ? Combien d'énergie devrait-il gaspiller à préserver l'image de marque qui convenait à ses électeurs en dépit des réels problèmes qui méritaient son attention ? En clair, combien lui ferait-on payer le prix de sa relation avec Maât ? Assit sur le sofa, le dos voûté dans une expression fermée, Gabriel eut un soupir discret tout en massant sa tempe douloureuse de la migraine qu'il sentait poindre.
    « Je sais bien que le journal est une source d'informations, mais en voici une que je ne connaissais pas sur mon compte... »

    Il aurait aimé pouvoir prendre la chose avec humour comme Berrington, qui s'amusait de leur situation avec une légèreté presque irritante. Mué par une laborieuse retenue afin de ne pas céder à la colère, le sénateur rejeta doucement la tête en arrière, s'enfonça un peu plus dans le canapé et croisa les jambes, dans une pose méditative. Son expression toujours revêche altérée par le fantôme d'une lassitude grandissante, esquissa un pâle regard dépourvu d'une once chaleur en direction du jeune homme. Gabriel était effaré par l'effet papillon insolite que la révélation de sa liaison avec Maât était capable d'engendrer. Jamais il n'aurait suspecté que les médias soient capable de déterrer ses quelques entrevues discrètes avec Pride, et encore moins d'y voir là l'indice d'une idylle secrète. Après tout, lui même ne s'était jamais risqué à entrevoir une telle relation entre eux. Bien sûr, le jeune Berrington n'était pas dénué d'un charme à la fois obscur et magnétique qu'il mettait en avant dans la moindre de ses attitudes, jouant des plus petites nuances se trouvant entre l'espièglerie et la froideur implacable du prédateur. Pourtant si le sénateur se laissait volontiers bercer par la voix basse et profonde le temps de leurs entrevues, ce n'était que parce qu'il se l'autorisait et non pas parce qu'il fut piégé dans ses ensorcelants filets.

    « Moi qui voulais rester discret... » l'air sombre de Gabriel s'intensifia à cette nouvelle remarque. La désinvolture manifeste du ton employé mettait à mal ses nerfs fragilisés par le nouveau rebondissement médiatique de sa vie, et il s'en fallait de peu pour qu'il ne s'en prenne à Pride faute de meilleur exutoire. Toutefois, celui-ci reprit juste à temps « Je démentirais. » mettant ainsi fin à ce pénible échange. Gabriel parcouru attentivement le regard brun posé sur lui, désormais exempt de toute malice. « Merci. » répondit-il simplement après quelques secondes, tandis que le jeune homme prenait place à ses côtés.

    Démentir la rumeur au lieu de laisser couler, c'était tout ce qu'il souhaitait. Car si Pride ne risquait dans cette histoire que diverses railleries, voir quelques avances de la part de la gente masculine. Le sénateur pour sa part, voyait le jeu des apparences rythmer sa vie. Il portait le plus inaltérable des masques, devenu maître dans l'art de la comédie et il entendait que les choses demeurent ainsi. Finalement, toujours furibond contre la Terre entière, mais néanmoins apaisé par la coopération du jeune homme, Gabriel s'apprêtait à le laisser pour gérer la crise médiatique dans ses quartiers sénatoriaux. Lorsque tout à coup, le fracas d'une porte ouverte à la volée, immédiatement suivie de l'exclamation d'une voix trop familière mirent immédiatement tout ses sens en alerte. Il darda un regard dubitatif sur Berrington, qui ne semblait pas alarmé outre mesure. « La joie d'un ton de voix mielleux dès le petit matin » se contenta t-il de remarquer dans un soupir ironique. Puis Micaela apparue brusquement dans le salon, plus furieuse que Gabriel si c'était possible « Ho, Mais qui voila … Gabriel. Tu as un téléphone non? Décroche quand on t’appelle, c’est utile parfois! » L'interrogation vint froisser les sourcils bruns du sénateur, décontenancé par la hargne dont il était l'objet. Après quatre appels de Gérard et trois de Billy, il avait laissé son téléphone chez lui le temps de mettre les choses au point avec Pride. Aux dernières nouvelles, il n'y avait rien de criminel à se séparer une heure de son cellulaire. D'ailleurs la présence de la mexicaine dans la demeure de l'escroc soulevait bien des questions qui se bousculaient déjà dans la gorge de Gabriel, mais sa réplique suivante les balaya toutes d'un bloc. « La police arrive, pour vous deux. Soit vous m’expliquez pourquoi, soit on attend tous les trois ensembles qu’ils arrivent pour que je comprenne. » La police ? Pour eux deux ? Mais de quoi parlait-elle ? Se redressant sur le sofa, Gabriel capta le regard perplexe de Pride, capturant brièvement son attention « L'homosexualité est interdite en Floride maintenant ? » Il médita un instant sur la question. Essayant de faire les bonnes connexions dans l'afflux soudain de nouvelles rocambolesques entremêlées, pour y trouver un semblant de logique.
    Les autorités mêlées à une liaison entre Berrington et McAllister ? Autrement dit entre le sénateur et l'escroc. Ce même sénateur qui avait fait sortir l'escroc de prison pour une raison nébuleuse...Était-il possible que la police l'ai apprit ? Prouvant ainsi que les deux hommes buvaient au même calice. « J'ai bien peur que ce ne soit pas notre vie sexuelle qui nous attire les foudres de la police... » murmura t-il monocorde, énonçant d'une voix feutrée la sombre conclusion de ses conjectures. Puis après la stupéfaction, le doute s'empara de lui et ses yeux azurés passèrent de Pride à la métissée « Ça n'a pas de sens Micaela. Qui t'a dit une chose pareille ? Et puis d'ailleurs, qu'est ce que tu fais ici ? » Il oscilla entre elle et le jeune homme. Incertain. Avec l'impression désagréable que l'un comme l'autre, avaient respectivement omis -volontairement ou non- de lui signaler qu'ils se connaissaient.
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Pamela Auber
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Message(#) Sujet: Re: The lost art of keeping a secret. The lost art of keeping a secret. EmptyJeu 1 Avr 2010 - 22:44


« La joie d'un ton de voix mielleux dès le petit matin » Ironique et taquine, Micaela reconnu distinctement la voix grave de Pride qui n’avait pas l’air de s’inquiéter pour deux sous. « L'homosexualité est interdite en Floride maintenant ? » Avait-il même terminé sur un ton lassé. Vraiment, c’était lui le surdoué de la pièce? Pour le coup la furieuse mexicaine en doutait fortement. Elle soupira lourdement pour ne pas répondre et se mordit la langue en observant la scène qui se jouait sous ses yeux. Pride jeta un regard intriguant à Gabriel et sembla lui poser tout un tas de questions silencieuses au sénateur. Tout comme Pride, Gabriel était resté calme et si ce n’est son regard qui jonglait rapidement entre les deux futurs parents, il ne s’agitait pas le moins du monde. Alors que Pride c’était amusé de la situation avec un détachement que Micaela espérait feint, Gabriel resta silencieux quelques secondes avec la grimace contrariée d’une personne qui se force à réfléchir rapidement. « J'ai bien peur que ce ne soit pas notre vie sexuelle qui nous attire les foudres de la police... » Intervint-il finalement. Micaela arqua un sourcil en marquant un geste presque imperceptible de recul. Aucun des deux n’avait démenti, au contraire, ils s’étaient accommodés de réponses à double sens, toujours dans le flou. Était-ce un complot pour le rendre complètement dingue ? Le visage de la mexicaine se durcit d’inquiétude alors qu’elle était trop déconfite pour répondre. Elle était partagée entre deux états d’âme. Une voix forte lui répétait calmement de ne pas s’emballer, qu’une histoire amoureuse entre eux était impossible, qu’il n’y aurait jamais plus entre eux que des affaires sombres -et visiblement illégales. Pourtant il y avait un souffle très fin, un murmure qui lui intimait de se méfier, parce que qu’après tout elle avait déjà vécu ce genre de situation une fois et se devait de ne plus tomber d’aussi haut. Finalement, Gabriel la sortit de ses pensées. « Ça n'a pas de sens Micaela. Qui t'a dit une chose pareille ? Et puis d'ailleurs, qu'est ce que tu fais ici ? » La brunette comprit alors que son ami ne pouvait saisir la raison de sa présence chez Pride. Micaela et Gabriel avaient parfois parlé de lui mais jamais elle n’avait nommé Pride puisque, persuadée que Gabriel ne le connaissait pas, elle n’en voyait simplement pas l’intérêt. « Clyde m’a appelée, il m‘a juste dit de prévenir Pride! » Commença-t-elle en s’agaçant de le voir remettre en doute ce qu’elle disait et d’en profiter pour détourner le sujet. Elle ne se justifia pas plus et lança un regard à Pride pour essayer de déchiffrer une quelconque réaction mais elle n’en tira rien. A part ses sourcils qui se fronçaient un peu plus au fur et à mesure que le temps passait, il était aussi expressif qu’une cuillère à café. Les lèvres rosées de Micaela se pincèrent alors qu’elle détournait à nouveau ses yeux pour les poser sur Gabriel. Les prunelles sombres de la mexicaine ne cachaient rien de son énervement ni de l’exaspération qui animait chacun de ses gestes. Aucun des deux n’avait reprit la parole, elle soupira alors et s’adressa à Gabriel. « Le monde est petit n’est-ce pas ?! » commença-t-elle avec une ironie particulièrement amère. « Il se trouve que l’homme avec qui tu vas aller à l’ombre est aussi le père du bébé … Au moins j’ai l’avantage de ne pas risquer la prison pour autant, moi. » Les paroles vives et tranchantes de la brunette furent accompagné d’un geste paradoxalement doux lorsqu’elle posa sa main droit sur son ventre.

Micaela posa un œil sur Gabriel qui restait hébété face à sa toute récente révélation. Elle n’avait pas mesuré l’impact qu’auraient ses paroles, elle s’était laissée emporter par le flot d’émotions intenses qui la submergeait en se fichant bien des retombées. Ainsi, elle ne quitta pas Gabriel du regard pendant quelques secondes comme si elle lui ordonnait silencieusement de passer aux explications à son tour. Il n’en fit cependant rien. Exaspérée elle croisa à nouveau les bras sous son buste en maudissant la terre entière. « Vous allez m’expliquer ce qui se passe ici ? » s’impatienta-t-elle en s’adressant particulièrement à Pride. Alors qu’elle avait porté toute son attention sur lui, elle se dissipa soudainement en commençant à entendre les sirènes de police. Micaela resta immobile pendant quelques instants avant de passer nerveusement sa main dans ses longs cheveux bruns. Son visage tiré par l’énervement se grava soudain d’inquiétude, comme si le son strident les sirène l’avait sortie de sa colère pour lui faire envisager l’avenir des deux hommes d’une toute autre manière. Elle soupira alors en se mordant la lèvre et laissa sa main emmêlée dans ses cheveux se caler derrière sa nuque. Prenant soin d’éviter le regard des deux hors-la-loi, la mexicaine reste aussi droite qu’un « i » en attendant toujours, mais d’un oreille distante, d’avoir une réponse. Elle sentait sa carapace d’énervement s’effriter et ce n’était définitivement pas une bonne chose.
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Message(#) Sujet: Re: The lost art of keeping a secret. The lost art of keeping a secret. EmptyMar 13 Avr 2010 - 21:09

    Visiblement les deux autres protagonistes ne semblaient guère apprécier l'ironie mordante de Pride sur une potentielle mise à l'ombre pour simple tendance homosexuelle... Ou bien était-ce le jeune homme qui prenait les choses trop à la légère, persuadé à tort qu'il ne lui arriverait rien. Car son statut de policier particulier semblait le mettre hors des routes carcérales, vivant dès lors dans un univers où pots de vins et relations influentes jouaient la majeure partie des grandes cartes. La vie finalement ne s'apparentait qu'à une immense table de Black Jack, le jeu préféré du sombre jeune homme dont le côté calculateur n'avait néanmoins pas anticipé cette éventuelle arrestation dont parlait Micaela. Visiblement néanmoins, Pride n'avait pas assuré un bon comptage et ne possédait pas toutes les cartes en main, pas plus que Gabriel dont la déconvenue se lisait sur son visage. Trop d'assurance semblait néanmoins mener Pride dans une attitude néfaste qui n'était pas assez défensive : la menace était belle et bien présente, et pourtant la conviction du jeune homme faisait qu'il la prenait presque comme une plaisanterie... Malgré lui. Il lui était par ailleurs presqu'impensable que les autorités ne remontent ainsi à des histoires d'argent sale pour une simple campagne quand le monde entier – du moins les moins naïfs – savait pertinemment que la politique n'était affaire que de business et de sombres malversations. Quel homme politique n'était pas corrompu, et quel gouvernement pouvait ainsi déclarer la guerre à de tels trafics alors que fermer les yeux lui était bénéfique ? … Sans doute un gouvernement qui avait une dent contre l'un de ses sénateurs... Réfléchissant alors à toute vitesse, ses pensées vives et pointues se lisant dans l'alcôve de ses prunelles mordorées, Pride se leva brutalement dès lors que la belle mexicaine prononça le nom de Clyde : si ce dernier, travaillant au FBI, avait pris la peine d'informer au petit matin son ancienne amante, c'était que le danger était bien plus imminent et alarmant qu'il ne pouvait le laisser paraître. Clyde, monstre de mutisme et de pragmatisme cinglant, était aussi bien monté intellectuellement que les ordinateurs complexes qu'il se plaisait à analyser : s'il donnait l'alarme, c'était que le guêpier n'était pas une simple virée entre policiers venant prendre des nouvelles de leur sénateur et de son soit disant amant au nom de Pride.

    Le jeune homme s'approcha à grands pas vers la baie vitrée, le coeur en déroute et l'affolement dans son regard habituellement si serein. La voix même de Micaela lui revenait en échos dont il n'en saisissait pas le sens, flou et volubile ; seuls quelques mots parvinrent à ses oreilles sans qu'il ne s'y accroche néanmoins. 'Ombre', 'père', 'bébé', 'prison'... L'essentiel y était, et le heurt de ces mots d'apparence banale à sa propre conscience vint alors lui soumettre le déclic que tout était réel et concret, qu'il n'était ni question d'un cauchemar, ni d'une plaisanterie. Les rétines fauves de Pride accrochèrent alors la silhouette de deux voitures de police, sifflant leurs alarmes avec fierté et attirant l'oeil des badauds du dehors. Toisant les deux bolides se garer face à sa demeure, les prunelles piquetées d'ambre et d'acier du jeune homme se durcirent en une oeillade mauvaise et glacée, comme il se retourna non sans garder de son calme et de sa prestance.

    « Ils sont là. »
    « Vous allez m’expliquer ce qui se passe ici ? »

    Les obsidiennes de Pride accrochèrent les pupilles du sénateur, d'un regard qui n'avait plus d'équivoque. Ils savaient tout, ils avaient les cartes en mains, et plus encore c'était le destin des deux hommes qu'ils possédaient dans leurs paumes autoritaires. La brève réplique du jeune brun sonnait comme un « ils savent », presque fatal mais résigné, quand bien même nombre de questions vint se bousculer dans l'esprit de ce dernier. Pourquoi, comment... qu'adviendrait-il d'eux. Plongé dans sa léthargie, Pride ne prit pas même le temps de répondre à Micaela, ne daignant pas poser sur elle ne serait-ce qu'un regard qui aurait pu se faire rassurant, quand il n'était que trop préoccupé. Passant devant cette dernière, laissant dans son sillage un parfum épicé, la première réaction du policier qu'il demeurait, était de se diriger vers la commode abritant son arme à feu : instinct de survie ou geste habituel sans doute, Pride se ravisa néanmoins lorsqu'il comprit que cet automatisme ne servait à rien. C'est alors que la porte s'ouvrit à la volée, laissant entrer une masse agitée de policiers armés à outrance, et semblant toiser les deux hommes comme si ces derniers portaient sur eux des bombes à retardement. Les yeux sombres de Pride s'attardèrent avec une ironie glaçante sur l'un des jeunes policiers présent, l'un de ses inférieurs hiérarchiques quand bien même Berrington n'était pas véritablement un flic, mais la tête pensante du service secret des fraudes... Un peu de cynisme, c'est un excellent tonique sanguin.

    « Mr Berrington... » salua le jeune garçon non sans déglutir difficilement et se sentir mal à l'aise sous le regard brûlant de son supérieur.
    « Mr McAllister, et Mr Berrington, vous êtes en état d'arrestation. » scanda d'une voix bourrue un homme avec trop d'embonpoint, ne s'étant guère fait prié pour s'inviter lui et sa troupe dans le salon. « Pour blanchiment d'argent sale, fraudes, détournement de fonds, et escroqueries. » fit-il non sans tourner sa tête brune vers Pride lorsque ce dernier mot vint franchir la barrière de ses lèvres. « Vous avez droit d'avoir recours à un avocat. »

    Serrant la mâchoire, le mutisme froid de Pride n'avait d'égale que sa prestance et la haine farouche qu'il vouait à l'autorité... Retour à la case départ.
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