Logan : "Mais par pitié ! Arrêtez de tuer cette scène. Les deux amants ne se sont pas vus depuis quelques temps, et enfin ils se retrouvent, donc montrez un peu plus d'enthousiasme pour les retrouvailles. Je veux un vrai baiser, du désir, de la passion, de l'amour. Pas un petit bisou timide entre deux collégiens coincés..."

Exaspérant... Les étudiants pour la plupart avaient beaucoup de talent. Mais à partir du moment où il ne faut plus être pudique, étrangement, il y a un grand blocage. Je les avais trouvé beaucoup trop sûrs d'eux. Voila pourquoi je voulais les tester afin de connaître leurs limites. Ainsi, j'avais décidé de leur faire improviser une scène où ils devaient jouer des amants enfin retrouvés. Malheureusement, la timidité faisait rage. Encore heureux que je ne leur demandais pas plus qu'un baiser, qu'ils s'estiment chanceux. De nouveau je m'asseyais dans un des fauteuils rouges foncés au premier rang, face à l'estrade, observant les deux étudiants avec sévérité et insistance, afin de leur faire comprendre que j'attendais beaucoup mieux de leur part.

Après quelques secondes d'hésitation de la part des deux étudiants, ces derniers s'approchèrent afin de se donner un baiser un peu moins timides, mais tout aussi pathétique. Le coude posé sur l'accoudoir, je passais ma main puissante sur mon visage, d'un air exaspéré. Finalement je me relevais, en agitant le script dans mon autre main, tout en lançant sur un ton désespéré :

Logan : "Ok on laisse tomber. Vous deux, je vous que vous bossiez sur cette scène et je vous fais passer de nouveau sur l'estrade au prochain cours."

Je me retournais vers les autres étudiants assis sur les fauteuils, qui observaient la scène, tandis que les deux autres descendaient de l'estrade, peu fiers d'eux. Soudain je fronçais les sourcils, faisant ainsi comprendre au groupe que je cherchais deux nouvelles victimes. Mes yeux noisettes ne tardèrent pas à se poser sur Melody. Comment ça j'étais sadique? D'accord, un peu, je l'avoue...

Logan : "Melody, à votre tour. Avec, mh... Lucas."

J'avais envie de tester ses limites et d'un autre côté, je ressentais une sorte de jalousie à l'idée qu'un autre homme que moi allait l'embrasser. Néanmoins je laissais un visage neutre, tandis que je les observais se lever.

Logan : "Et ne me décevez pas."

C’était toujours la même chose. À chaque fois que j’avais cours de théâtre, je me repasser inconsciemment les images de cette soirée, je ne nierais pas qu’à ce moment, elle m’a apporté un grand plaisir. Je voulais à tout prix effacer ces images ou du moins les oublier. Mais je n’arrivais pas à le faire et lui, qui était toujours là à me les faire rappeler à chaque fois qu’il le pouvait.


Aujourd’hui, on avait pour thème de notre cours : Les retrouvailles de deux amants qui s’auraient perdus de vues. Notre professeur, ça me fais tout bizarre de l’appeler comme ça, n’arrêtait pas de nous expliquer ce que les deux jeunes amants pouvait ressentir à ce moment là. Il nous parlait de leur passion qui les a réunis et de leur amour qui a survécu à leur séparation.


Il décida ensuite de nous faire passer sur scène pour improviser les rôles des deux amants. Il choisit deux étudiants et les fais monter sur scène, ils devaient s’embrasser, mais apparemment ils n’avaient pas vraiment " envie" de le faire ou du moins c’est l’impression que a eu tout le monde. Sur un ton exaspéré Logan, leur cria dessus. Il leur demanda d’essayer de le faire comme s’ils étaient des vrais amants… De montrer plus de réalisme, il avait raison car à les voire on se croire assister à un mariage forcé ! Pour les deux …


Dans une deuxième tentative, qui a été beaucoup plus… vrai mais toujours aussi pathétique que la première fois et le premier baiser. Non mais je les comprenais, ce n’était pas vraiment facile d’embrasser un étranger, ça aurait pu être plus aisé de le faire sous l’effet de l’alcool mais là je ne voulais certainement pas être à leur place.
Après avoir été désespéré de ce premier couple d’étudiants qu’il avait choisis. Il leur demanda de rejoindre leurs places puis se tourna vers nous et nous regardait. Je croisais les doigts mais ses yeux ne tardèrent pas à se poser sur moi, j’avais le cœur qui battait avec tant de force que j’avais l’impression que tout le monde pouvait l’entendre facilement. Sans hésiter une seconde il m’appela a monter sur scène, je regardais ses lèvres prononcer mon prénom, impuissante. Il me choisit un partenaire, un certain Lucas que je ne connaissais pas vraiment. En regardant son sourire malicieux quand il nous lança "Et ne me décevez pas.". Je me suis levé et d’un pas décidé je me suis diriger vers la scène.


Sur scène, je me suis mise en face de l’autre étudiant, il me regardait, mais je n’ai pas réussi à décoder son regard. Il était un peu éloigné de moi… j’ai hésité un moment puis je me suis rapproché de lui. Je ne savais pas ce qui m’arrivait, je sentais que mon cœur trembler de rage, j’avais envie de crier… « Je ne peut pas le faire, je ne peut pas le faire… » se répéter dans ma tête.


Puis à un moment j’ai pu reprendre mes esprits et oublier où j’étais. J’ai fermé mes yeux en me rapprochant de plus en plus de la personne en face de moi… je ressentais maintenant ses lèvres, elles s’étaient collées aux mienne… Et je l’embrassais !

Pour tout avouer, j'étais totalement incapable de m'extraire de la tête cette fameuse nuit passer avec elle. Je me souvenais de chaque détail, de chaque instant, de chaque baiser, de chaque caresse. D'ailleurs, en y repensant, l'envie de recommencer me prenait soudainement. Non. Non, ce n'était plus possible. Ce n'était plus possible dans la mesure où désormais, elle faisait partie de mes élèves. Il y a un peu plus d'un mois, lorsque nous avons passé la nuit ensemble, c'était en toute légalité. Nous étions deux êtres majeurs, consentants, désireux l'un de l'autre. Aujourd'hui, nous étions majeurs, certainement tout aussi concentants et désireux à la seule différence : nos statuts professionnels nous interdisaient ce genre de relations. Gâchis ! Non mais quel gâchis !

J'avais de nouveau pris place dans un des fauteuils du premier rang. le coude sur l'accoudoir, je caressais machinalement mon menton dont la peau était recouverte d'une très légère repousse de poils, comme lorsqu'un homme ne se rase pas pendant un ou deux jours. Mes yeux suivaient Melody, ses moindres faits et gestes. Lorsqu'elle fut dos à moi, le temps de monter sur scène, mon regard se déposa sur la chute de ses reins. Oui et alors? Je reste un homme ! Je me plaisais à l'imaginer nue, me rapellant de ce moment où elle l'était contre moi. Finalement je relevais la tête, afin que les étudiants ne se disent pas "Hey regarde comment il mate Melody !". Bande d'idiots écervelés. Je fronçais les sourcils en observant la scène. Elle semblait avoir une légère hésitation, ce qui m'arracha un sourire. D'un côté, je voulais l'énerver, et d'un autre, je ressentais de la jalousie. Après quelques secondes, elle s'approcha de lui et plaqua ses lèvres contre celles du dit Lucas, qui sembla surpris mais d'une façon bien agréable. J'haussais les sourcils. Sans parole? Elle l'embrasse comme ça, sans rien dire? Non mais regardez comme il en profite ce crétin ! Je serrais les dents, sourcils froncés, faisant d'autant plus ressortir ma ride du lion. Pourquoi je l'avais choisis elle et pas une autre?

Les secondes me parurent être des heures. Je croisais le regard d'un étudiant qui semblait étonné de l'expression sur mon visage. Oui, cette expression d'énervement avec une pincée de jalousie. Il fallait remédier à cela pour ne pas éveiller les soupçons. Ainsi je me levais et lâchais un :

Logan : "Stop ! C'est bon on a comprit !"

J'avais demander du désir, de la passion? Et bien le type était totalement dans son rôle et semblait beaucoup plus apprécier ce baiser que moi.

Logan : "J'ai dit stop Simplet, tu peux la lâcher !"

Grrr... je ne devais m'en prendre qu'à moi-même. Après tout, c'était moi que avait décidé de les faire monter sur scène. Comme mes paroles démontraient à mon avis un peu trop de jalousie, je décidais de faire preuve de sévérité sur le plan professionel.

Logan : "D'accord Boucle d'Or, j'avais pris l'habitude de lui donner ce surnom comme presque chacun en avait le droit à un ou plusieurs, le truc qui aurait été sympa, c'est que tu lui parles avant de l'embrasser. Enfin, d'accord, vous vous retrouvez, mais une communication autre que salivaire est la bienvenue."

Et la première fois que je l'avais appelé Boucle d'Or, c'était lors de cette fameuse soirée. Je secouais négativement la tête tandis que la sonnerie venait de chanter la fin du cours ains que de la journée. Soudain un brouhaha se fit entendre. Les étudiants se levaient et sortaient les uns après les autres du théâtre de l'université. Un rapide coup d'oeil vers la fenêtre pour constater que la nuit était déjà tombée depuis au moins une heure, que la pièce était déjà quasiment déserte.

Logan : "J'aurais presque pu être jaloux si ce type n'était pas un idiot finit."

Lançais-je avec arrogance à Melody qui se trouvaient près de la sortie, dernière personne présente dans le théâtre. Un fin sourire était dessiné sur mes lèvres.

Lorsque je lui avais dit que j'aurais presque pu être jaloux, j'avais fait quelques pas en avant afin de m'approcher d'elle. Rapidement elle se retourna et se retrouva face à moi. Un fin sourire arborait mon visage en voyant qu'elle m'observait en fronçant ses sourcils, visiblement prête à tout pour garder cette expression de défi. Cela m'amusait au plus haut point. J'avais envie de la pousser à bout. Quant à elle, elle souhaitait me prouver qu'elle pouvait résister.

Melody : "Il est peut être idiot mais il embrasse bien en tout cas"

J'haussais un seul sourcil - un grande habitude chez moi -, comme pour lui prouver que je doutais fortement de ses paroles. Tout de même... elle n'avait pas eu l'air d'apprécier plus que cela ce moment. Assez rapidement, je me comparais à ce type. Et oui, je reste un homme, et ce sentiment de compétition fait souvent rage en moi. Bien que j'avais désigner ce dit Lucas et qu'il n'avait aucune relation quelconque avec Melody, je me sentais obligé de me prouver que j'étais mieux que lui dans des domaines partagés avec cette demoiselle. Je refusais d'admettre qu'il embrassait mieux que moi. Je croisais mes bras légèrement dénudés car les manches de ma chemises étaient retroussées. Durant l'espace de quelques instants, j'observais Gray dans les yeux, avec insistance, lui montrant ainsi que j'essayais de déceller le mensonge dans son regard. Rapidement je me perdais dans ses deux perles d'un bleu étonnant et magnifique.

Je fronçais les sourcils suite à cette pensée. Je peux me contrôler tout de même !

Logan : "Vraiment? Je te rapelle que je sais comment tu réagis face à un baiser que tu apprécis. Et là, ce n'était absolument pas le cas."

J'eus un léger sourire en coin. Une façon comme une autre de lui rapeller notre nuit passée ensemble. D'ailleurs, à cette pensée, je reposais mon regard dans le sien, avant de le baisser sur ses lèvres. Quel supplice... Je rêvais de goûter une fois de plus à ces douceurs. Ce type, lui, y avait eu le droit. De nouveau je fronçais les sourcils. Melody ne devais pas comprendre ces expressions changeantes sur mon visage. Après tout, elle ne lisait pas mes pensées et ne pouvait donc pas être témoin de ce qu'il se passait dans mon esprit. Néanmoins une légère jalousie put se lire dans mon regard.

Mes yeux se reposèrent dans les siens. Pourquoi était-elle aussi charmante et aussi belle? Moi qui n'avait jamais été très attiré par les blondes, je ne pouvais nier que Melody me plaisait beaucoup. De toute façon, le physique n'est qu'une partie d'une personne parmis d'autres. Un très fin sourire se dessina sur mes lèvres, si discret qu'il fut pratiquement impossible de le voir.

Logan : "Aller, je ne te retiens pas plus longtemps. Tu peux partir."