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Elle avait un hot dog à la main rempli de ketchup qu'elle lança au loin après l'avoir acheté au port, son chien accourut au loin pour le rattraper à la volée et l'enfourner dans sa gueule, sous le regard ahuri de sa maîtresse qui venait de faire le sport de son canin grâce à une saucisse. Panamee avançait à petits pas sur le long des quais du port avec les mains dans les poches – où était son fils ? avec Duncan – elle se mit soudainement à bailler en s'étirant de tout son long, sa journée avait été longue à l'hôpital. Puis, son chien lui coupant la route en zigzaguant autour de la jeune femme qui marchait, elle s'arrêta devant l'entrée du port avec un haut de cœur compréhensible qui se faisait ressentir au niveau de son ventre. La prise d'otages. Elle avait été en compagnie de l'un de ses voisins à l'époque pour le bal de charité, et tout ceci avait tourné en drame et en sang, elle se rappelait ses propres pleurs au sujet de ne jamais revoir son enfant et secouant la tête pour se sortir les idées de la tête, elle reprit la route. Panamee reposa ses yeux sombres sur Mowgli qui gambadait à quelques mètres de la jeune mère avec la langue pendue, il fit un tour sur lui même avant de se mettre à uriner sur l'un des bateaux en réparation dans le port. Elle eut une petite bouille d'exaspération en voyant son dogue d'un an faire ce que bon lui voulait, et se ramena jusqu'à l'entrée du port où de nombreuses personnes étaient entrain de longer l'océan. S'arrêtant au niveau de l'océan où elle regardait l'horizon avec son canin à ses pieds qui venait de s'allonger, elle ferma un moment les yeux en soupirant et respirant l'air frais de Miami mais fut rapidement prise de court par une voix qui la fit sursauter.




Alors qu'elle attrapait le plus gros pop corn de la boîte avec rapidité, elle sentit la main de Alistair qui vint aussi au contact du morceau de maïs et le contempla de ses yeux noirs en le fusillant du regard, resserrant tout d'un coup l'étreinte de l'aliment en polystyrène. Il le voulait, elle le voulait. Elle gardait sa main fermée en tentant de la sortir du paquet, mais il la saisit rapidement par le bras en forçant légèrement pour l'inciter à ouvrir la main et à lui donner le morceau de pop corn, elle secoua négativement la tête en lui faisait comprendre que ce maïs était sien. Assis tout deux sur le canapé de l'appartement de Panamee, avec en fond d'écran la dernière projection du film d'horreur 'saw' où elle fermait les yeux à chaque passage gore elle se mit soudainement à rire. Elle fut surprise de voir le jeune homme se jeter sur la demoiselle en faisant renverser le paquet de pop corn, elle fut soudainement allongée sur le canapé avec Alistair sur elle qui lui serrait les bras en ricanant.

ALISTAIR « Donne moi le pop-corn. »
PANAMEE « Nan. »
ALISTAIR « PANAM ! Donne moi ce pop-corn tout de suite. », avait il hurlé dans tout l'appartement en riant aux éclats alors qu'il la serrait de ses bras bronzés – revenu de Floride il y avait peu de temps – il approcha alors son visage du sien en fronçant les sourcils. « Dépêche toi. »
PANAMEE « Nan. »
ALISTAIR « Nan ? »
PANAMEE « T'as très bien compris. NAN !!! » Elle tenta de se reculer du jeune homme qui la serrait en la bloquant par tous les moyens possibles, rejetant ses bras en gardant le maïs soufflé dans ses mains elle fut rapidement rattrapée par les mains de Alistair qui la plaqua contre le futon en cuir. Elle tourna la tête sur le côté où la télévision fonctionnait encore et regardait le héros qui s'avançait dans la pénombre, tout d'un coup elle le vit se faire couper la tête par une machine à dents et sursauta tellement qu'elle enfourna le pop corn dans la bouche de son camarade. Panamee se mit à hurler au moment où le garçon cria à son tour, en voyant son amie commençait à monter fortement la voix à la réaction du film, il avait hurlé sans savoir pourquoi. Elle contempla alors l'attitude de la silhouette masculine qui ouvrait grands les yeux en cherchant pourquoi elle avait crié, et le voyant paniqué, elle éclata de rire en le repoussant du canapé le serrant contre lui jusqu'à la fin du film.




ALISTAIR « Je t’ai manqué Panamee ? », avait il dit avec amertume.

La jeune mère crut rêver et se retourna pour tomber nez à nez avec Alistair – non, elle ne rêvait pas – elle avait alors une boule au ventre en fronçant les sourcils ne sachant que dire, elle était restée pendant de longues secondes la bouche entrouverte à le contempler. Quatre ans. Elle ne savait plus où se mettre et ne comprenait pas la présence de l'homme à Miami, elle se frotta les yeux comme pour dévisager ce dernier et se prouver qu'il était réellement réel alors que tous ses vieux souvenirs revenaient à la surface.

PANAMEE « Que... euh que fais tu ici ? » Elle n'avait pas répondu volontairement à la question du garçonnet qui devait déjà se douter de la réponse, elle l'avait abandonné il y avait déjà plus de quatre ans, et quelque part elle se persuadait chaque jour que c'était pour le bien de leur amitié. Elle croisa les bras en les fourrant sous sa poitrine n'arrivant pas à se détacher du regard clair de son interlocuteur, elle aurait voulu vouloir l'enlacer et lui montrer que désormais elle était là pour le jeune homme mais tout n'était pas si facile. « Comment tu m'as trouvé Alistair ? », avait il ajouté sur un ton plutôt monotone avant de reprendre en secouant la tête. « Ca fait quatre ans Al, merde ! Comment pourrais tu penser ne pas m'avoir manqué ?! », elle avait alors décroché ses bras de sa taille pour voir le visage inexpressif de son 'ami' qui n'avait pas bougé d'un poil. « Dis moi que tu souris encore. Parce que je vais finir par pleurer comme avant si tu me fais pas une autre gueule que celle que tu es entrain de me tirer. », répliqua t elle avec un faible sourire pour détendre l'atmosphère.