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 Puisque j'vous dis que j'l'ai vu !

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Puisque j'vous dis que j'l'ai vu ! Vide
Message(#) Sujet: Puisque j'vous dis que j'l'ai vu ! Puisque j'vous dis que j'l'ai vu ! EmptyJeu 10 Nov 2011 - 17:02

    Puisque j'vous dis que j'l'ai vu ! Tumblr_lrfomvVs3N1qervbxo1_500
    « Puisque j'vous dis que j'l'ai vu ! »

    L'aube éclairait paresseusement les Everglades et projetait de chauds reflets orangés sur les eaux stagnantes. Le calme inhérent à ce paysage de carte postale conférait aux lieux une atmosphère apaisante, relaxante...


    « Pampapalapaaaaam paaampapalapaaaaaaaaam pampapalapaaaam !!! »


    Romain lança à Gabriel un regard circonspect. Son mari devenait définitivement un autre homme, au volant de son bolide anglais. Il s'attira en retour un sourire narquois.

    « Quoi ? »
    « Tu brises tout le charme de l'endroit ! »

    « Moi ? Je brise le charme ? » Pied au plancher, la valeur décontractante était totalement passée à coté du sénateur. Le couple partait en trek. Qui disait trek disait, pas de voiture pendant plusieurs jours et disait par conséquent « Profites en au maximum tant que tu le peux ! »

    Mais le brun était aussi un homme charmant. Charmant, compréhensif et toujours prêt à écouter les doléances de sa douce moitié.

    « Je te croyais trop concentré sur tes bonbons pour t'intéresser au paysage. » riposta t-il en éteignant docilement la radio. Quoi, il ne brisait plus le charme là, non ? Alors pourquoi Romain le foudroyait-il du regard ? La culpabilité peut-être ? Autant tâter le terrain pour être sûr.

    « Bonbons, que tu as volé à notre fils. » avança Gabriel d'un ton plein de reproches sous-entendus.

    Avec ça, il allait très certainement s'attirer un dragibus lancé à pleine vitesse façon missile sol-air dans l'œil. En plus d'être un voleur, son époux pouvait très bien être un homme dangereux, capable de s'en prendre au conducteur d'une Aston Martin lancée à pleine vitesse dans les marécages.

    On était le premier novembre, le couple s'en allait fêter Halloween à sa façon. C'est à dire à la façon de Romain, l'amoureux des Everglades et sa fixette sur Samy et les sucreries dont il le privait. Ohhh les reproches de Gabriel étaient totalement feints, mais titiller Romain, le voir s'empourprer, s'emporter et partir dans les aigus avec son accent néo-zélandais... ça n'a pas de prix !
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Message(#) Sujet: Re: Puisque j'vous dis que j'l'ai vu ! Puisque j'vous dis que j'l'ai vu ! EmptySam 12 Nov 2011 - 10:19

    Assis confortablement au fond de son siège côté passager, Romain dégusta – accompagné de champagne – une nouvelle poignée de bonbons, l’air serein. Techniquement, Gabriel avait raison, il avait bien dérobé le butin récolté la veille par Samy, qui, comme tous les enfants du quartier, avait fait du porte à porte déguisé cette année en Simba du Roi Lion. Mais dans les faits, Romain voyait son acte comme une preuve d’amour à l’égard de son si mignon fils. Samuel le remercierait plus tard, lorsqu’il comprendrait que grâce à lui et à sa manie de veiller sur son équilibre alimentaire, il allait devenir aussi canon que son papa Gabriel et qu’il emballerait une à une toutes les filles de son lycée.

    « Sans moi, notre fils serait dodu, et ce à cause de toi et de ta manie de l’engraisser de pâtisserie comme un petit goret. » lança Romain en tirant avec les dents sur un lacet en sucre. « Il n’est pas question que notre fierté soit grassouillet, tu m’entends ? C’est un coup à ce qu’on lui demande de faire le bouffi-bouffon à l’école plus tard. Si je te laissais faire avec ma mère, il ne marcherait plus notre petit Samy : il roulerait ! » Un petit ourson à la fraise se fit trancher net la tête. « Et puis, tu sais tout comme moi que ces bonbons ne lui manqueront pas. Il a hélas hérité de ton gout prononcé pour la viande de viandosaure. Je n’ai jamais vu un enfant de trois ans réclamer autant de boudin, de jambon et de saucisson. Il me ferait presque tourner de l’œil à chaque fois qu’il dévore du salami. »

    Tout en fronçant les sourcils, Romain décrocha son regard de la route pour le planter sur le beau visage de son mari cramponné à son volant comme Sanatas dans les Fous du Volant. Il avait encore du mal à réaliser qu’il avait réussi à convaincre le Grand Gabriel McAllister de participer à ce trek décalé organisé par ses anciens collègues océanologues. Trois jours de marche déguisée dans les Everglades à ne vivre que d’aventures farfelues, d’alcool (Romain avait déjà – malgré l’heure très matinale – commencé à picoler d’ailleurs) et de conneries. Trois jours d’éclate pour Romain qui adorait ce genre d’excursion, mais sans doute trois jours de galère pour Gabriel, trop habitué à vivre confortablement installé le cul dans le luxe.

    « Es-tu en train d’essayer de me faire culpabiliser afin que je te dise qu’il faut faire demi-tour ? Car si c’est le cas mon amour, ça n’arrivera pas. » Il porta à ses lèvres son verre de champagne pour en boire une gorgée. « Tu t’es engagé à faire ce trek avec moi alors tu vas le faire jusqu’au bout McAllister, compris ? »

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Message(#) Sujet: Re: Puisque j'vous dis que j'l'ai vu ! Puisque j'vous dis que j'l'ai vu ! EmptyLun 14 Nov 2011 - 21:44

    Gabriel arborait ce sourire agaçant du type qui a réussit à faire piailler son époux sans discontinuer pendant 5 minutes en à peine deux phrases. Romain n'entrait pas seulement dans son jeu, il sautait dedans les deux pieds joints. Une main sur le volant, il écoutait d'une oreille. Samy roulait comme un boudin par sa faute, et ce en se gavant de salami, ou quelque chose comme ça.

    « Es-tu en train d’essayer de me faire culpabiliser afin que je te dise qu’il faut faire demi-tour ? Car si c’est le cas mon amour, ça n’arrivera pas. » Gabriel lâcha la route du regard une demi seconde. Le temps de poser un regard scandalisé sur Romain, qui reprit de plus belle. « Tu t’es engagé à faire ce trek avec moi alors tu vas le faire jusqu’au bout McAllister, compris ? »

    « Jamais je me défilerais Parker ! » s'écria t-il outré. Non mais savait-il seulement à qui il avait affaire ? Gabriel et son ego. Gabriel qui ne se défile jamais (sauf pour les séances shopping à rallonge). Gabriel qui préfère crever la gueule ouverte que de reculer même quand il sait pertinemment qu'il a tort ? « J'ai accepté de participer à ce trek, et j'y passerai les trois jours, heure pour heure ! Quand bien même une horde de crocodiles géants sortiraient des marais pour nous boulotter, toi, ma voiture, moi et tes joyeux amis les campeurs ! » Les futurs victimes ayant bien sûr été citées par ordre de priorité dans la tête du sénateur.

    Il lui envoya un sourire narquois, et ajouta, par simple soucis de vengeance. « Encore que celui qui va te becter sera sûr d'attraper un sérieux diabète aussi sec. »

    Après quoi, il lui rafla sa coupe de champagne et l'avala cul sec.

    Sûr de ses capacités d'as du volants, Gabriel ne jetait, comme toujours, qu'un regard négligeant sur la route. Voir même aucun, le temps de finir de sa coupe (celle de Romain d'accord). Mauvaise idée. C'est à cet instant qu'un crocodile (jusque là tout va bien), muni d'une cape (?) et d'un chapeau (!) à plume (?!) se jeta littéralement sous les roues de son Aston Martin.

    Gabriel pressa fortement la pédale de frein en donnant un violent coup de volant sur le côté. Par réflexe, digne d'un pilote de F1, il fit un appel puis un contre-appel pour éviter de faire un tête à queue. Le bolide parti dans un drift impressionnant, souleva un nuage de poussière sur sa route, marqua de larges sillons noirs sur le bitume, pour finir hors de la route, dans le sol boueux des marécages.

    Une fois la manœuvre achevée. Gabriel tourna doucement la tête vers Romain. Les bonbons avaient volés dans la voiture, le jeune homme avait épousé la vitre pendant le virage, mais il avait l'air en forme.

    Le brun haussa les sourcils, décontenancé par le crocodile, et ravi à la fois de son petit drift.

    « Y'avait un crocodile. » expliqua t-il, comme si les mots sortaient de sa bouche sans passer par la case cerveau. « Il portait une cape et un chapeau. »
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Message(#) Sujet: Re: Puisque j'vous dis que j'l'ai vu ! Puisque j'vous dis que j'l'ai vu ! EmptySam 26 Nov 2011 - 22:45

    Le cœur battant à tout rompre dans sa poitrine, la tête en vrac et le corps épousant toujours la vitre du l’Aston Martin, Romain fixait Gabriel de ses grands yeux marrons. Choqué par cette sortie de route, le jeune homme n’avait réussi qu’à sauver la bouteille de champagne en la callant fermement entre ses cuisses. Ses bonbons, eux, n’avaient pas eu de chance. Ils avaient valsés partout à l’intérieur de l’habitacle du véhicule. Bon sang ! Quelle mouche avait piqué son mari ? Pourquoi diable avait-il braqué si brutalement la voiture ? Un crocodile ? De quel crocodile parlait-il ? Avec une cape et un chapeau en plus ! Le prenait-il pour un con ?

    « Non mais t’es pas bien McAllister ? » tonna Romain sur un coup de sang. « T’as failli nous faire tuer ! »

    Avec colère, le jeune homme aux cheveux bruns, aux yeux noisette saveur écureuil, mesurant 1 mètre 80 pour une soixantaine de kilos, et joliment déguisé en Ellie Sattler de Jurassik Park : mini short, chemise rose et caterpillar aux pieds, s’attela à ramasser les bombons éparses tant sur le sol moquetté que sur le tableau de bord. Des rouges. Des jaunes. Des bleus. Des ours. Des grenouilles. Des bouteilles de coca cola… Un à un, il les récupéra, bien décidé malgré leur chute à les finir. Gabriel passait suffisamment l’aspirateur dans son bolide de la mort digne de Boulevard de La Mort, pour pouvoir bouffer de la choucroute à même le sol.

    « Tu sais mon amour, je trouve ça moyen de te la jouer Supermâle, jamais j’me défilerais même sans jambes et un oeil crevé, et d’essayer la minute qui suit de provoquer un accident afin d’éviter de tenir tes engagements. » Il lui balança au visage un ours en sucre. « T’es pas un politicien véreux pour rien toi ! » Un deuxième bonbon en forme de grenouille. « Un crocodile avec une cape et un chapeau ! L’excuse pourrie. »
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Message(#) Sujet: Re: Puisque j'vous dis que j'l'ai vu ! Puisque j'vous dis que j'l'ai vu ! Empty

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