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 Strange woman Ϟ NUALA

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Strange woman  Ϟ  NUALA Vide
Message(#) Sujet: Strange woman Ϟ NUALA Strange woman  Ϟ  NUALA EmptyMer 1 Fév 2012 - 12:54


Nuala & Stewart.



En tant que journaliste économique, Stewart ne pouvait pas passer à côté de la crise sévère qui s'abattait sur le pays. Et d'autres dans le monde aussi, mais là il n'en avait rien à foutre. C'était surtout embêtant au niveau du commerce internationale, mais savoir qu'il y avait plus de SDF dans tel et tel pays ne l'empêcherait certainement pas de dormir. Donc, pour son futur article il avait décidé de se plonger au cœur de la misère. Une situation pas toujours très évidente, mais qui était malheureusement nécessaire pour donner un peu plus de profondeur et de réalisme à ses articles, et pas seulement passer pour un économiste qui ne voyait le monde qu'à travers ses bouquins, ses théories et ses statistiques. Seulement voilà, approcher des gens qui ne se sont pas douchés depuis trois jours et qui vous racontent leurs malheurs n'étaient pas réjouissant. C'était même plutôt emmerdant et répugnant. Mais c'était son job et s'il y avait bien une chose que Stewart prenait au sérieux dans sa vie, c'était son boulot. Du moins celui de journaliste économique. Parce que celui de présentateur télé, je peux vous dire que ça lui passait loin au-dessus de la tête et qu'il n'hésitait pas à se montrer exécrable devant les caméras. Mais il passait bien à l'image, alors on le gardait quand même. Mais qu'importe, le sujet n'était pas là. Habillé classe, comme toujours, il quitta sa maison avec un bloc de papier et son stylo dans la main, paré pour une après-midi désagréable mais nécessaire. Il traversa tout Miami, jusqu'à se retrouver dans un coin plutôt... très défavorisé de la ville, ou se déroulait plusieurs fois par semaine une soupe populaire tenue par des bénévoles. Ça aussi ça le dépassait ! Comment pouvait-on faire une telle chose de façon... gratuite ? Ça s'appelait de l'esclavage ! Alors si les femmes étaient trop bêtes pour s'en rendre compte ça n'avait rien d'étonnant. Mais les hommes ! Il ne comprenait pas. Il gara son audi A8 aux yeux de tous, n'éprouvant aucune culpabilité à étaler sa richesse face à des gens qui n'avaient même plus de quoi se payer à manger. Hey ! Chacun ses problèmes. Il n'allait pas faire le dos rond parce que ces gens n'étaient pas capable de s'en sortir dans la vie. Tant pis pour eux, voilà tout. Il avança donc vers des gens dans la queue et se présenta, commençant à poser des questions à diverses personnes. Même si en apparence il semblait plutôt poli et correct, je peux vous garantir que dans sa tête, les remarques acerbes et les critiques cinglantes fusaient de tous les côtés. Surtout lorsqu'il interrogeait une femme. Il suffisait que l'une d'entre elle lui dise qu'elle avait perdu son job à cause de la crise pour qu'il pense aussitôt que c'était surtout parce qu'elle n'était qu'une incapable et que son patron ne devait pas être satisfait de son travail et que de toute façon, elle était mieux chez elle derrière ses fourneaux plutôt qu'à venir exhiber son cul au travail avant d'aller porter plainte ensuite de harcèlement sexuel de la part d'un de ses collèges, alors qu'elle l'avait cherché. Enfin bon, il gardait tout ça pour lui, continuant de noter les diverses réponses.

Après une bonne demi-heure, il décida de changer de catégorie. Il se glissa derrière les tables, du côté des bénévoles et recommença ses questions, d'un autre ordre évidemment. Il leur demandait notamment s'ils avaient remarqué une augmentation du nombre de personnes qui venaient, etc etc. Il parlait principalement avec les hommes, ne s'intéressant pas franchement aux femmes, leur passant devant comme si elles n'existaient pas. Mais en regardant un peu les lieux, il vit une jolie blonde un peu plus loin, en train de récupérer des stocks de nourriture. Un sourire étrange glissa sur les lèvres de Stewart, inquiétant. Il s'approcha d'elle, ne se gênant pas pour lui reluquer les fesses au passage. Mignonnes comme tout dit donc ! Il vint se placer à côté d'elle et lança : « Bonjour, Stewart Maxwell, je suis journaliste économique et j'effectue quelques recherches pour un article. Vous avez deux minutes ? » Sans même lui laisser le temps de répondre quoi que ce soit, il pencha la tête sur le côté et demanda avec beaucoup de sérieux : « Expliquez-moi ce qui vous pousse à venir travailler bénévolement ici ? » Ou autrement dit : êtes-vous cinglée, vous a-t-on forcée, ou est-ce pour rattraper vos péchés ? Il la fixait avec attention, en profitant pour observer son visage. Aussi engageant que son derrière ! Il n'était pour le moment pas désagréable car il bossait, mais ça pouvait venir à tout instant. Avec Stewart, on était jamais à l'abri d'un retournement de situation.




Dernière édition par Stewart Maxwell le Mar 21 Fév 2012 - 21:15, édité 1 fois
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Message(#) Sujet: Re: Strange woman Ϟ NUALA Strange woman  Ϟ  NUALA EmptyMar 7 Fév 2012 - 11:31

Depuis aussi longtemps que sa carrière avait commencé, Nuala travaillait à la soupe populaire le samedi matin. C'était une habitude qu'elle avait pris à Chicago, et que la demoiselle avait souhaité perpétrer en arrivant à Miami. Naturellement, les gens qui avaient pris l'habitude de travailler avec Nuala se demandait pourquoi elle faisait une telle chose à l'opposé de sa personnalité, de tout ce qu'elle pensait. La réponse était classique ; un air profondément choqué en échange de ses réflexions, et une longue explication sur le fait qu'il y avait une différence entre eux, et ses pauvres gens qui avaient véritablement besoin d'aide. La directrice artistique n'en pensait bien évidemment pas un seul mot ; chacun a ce qu'il mérite, et si ces gens se retrouvent dans la rue, ils y sont probablement pour quelque chose. Oui, évidemment, il y a la crise économique, les délocalisations, et tout le tralala, mais si ils avaient été les meilleurs, les plus intelligents, ou en tout cas, les mieux placés, le sort aurait probablement été différent. Et Nuala n'avait envie que d'exploser de rire lorsqu'elle voyait la société actuelle, et les gens aisés d'être coupable du sort des plus pauvres. Cependant, c'était ce que voulait entendre la société actuelle, et Nuala était décidée à jouer le jeu. Elle ne savait que trop bien combien l'opinion du public comptait, et puisqu'elle faisait partie de ce que l'on appelle « célébrité », l'opinion publique comptait également pour ses objectifs professionnels. Son magasine se vendait mieux si l'on ne la voyait pas afficher de manière trop indécente ses richesses – les plus pauvres achetaient également son magasine. Encore une fois, les gens avaient un sens des priorités qui dépassaient la jeune femme. Mais les choses étaient faites ainsi, et c'est habillée simplement mais avec toujours autant de classe que la demoiselle quitta sa maison pour se rendre au centre de bénévolat. Il lui fallut environ une demi-heure pour se rendre sur les lieux, et lorsqu'elle arriva, il lui sembla que les bénéficiaires de cette action se montraient... nerveux. La demoiselle poussa un soupir ; elle espérait que cela ne se finirait pas en bagarre, pas uniquement parce qu'elle venait d'acheter ce magnifique débardeur pour une petite fortune, mais aussi parce qu'elle avait un photoshoot le lendemain, et qu'elle refusait d'avoir le moindre bleu sur le corps, ou tout autre défaut. Rapidement, cependant, elle comprit que la nervosité s'apparentaient en l'occurrence plus à de l'excitation qu'autre chose. Un journaliste avait apparemment annoncé qu'il passerait dans la semaine pour faire un reportage. Dissimulant un sourire dans un bâillement, la jeune femme fut ravie d'apprendre une telle nouvelle. C'était la raison pour laquelle elle avait été si régulière dans son action, qu'elle n'avait jamais loupé un samedi. L'attention du journaliste ne se porterait pas nécessairement sur elle, la demoiselle en avait bien conscience. Mais cela finirait nécessairement par arriver – à vrai dire, la demoiselle savait exactement qu'elle pourrait attirer le regard du journaliste si elle le désirait réellement, mais pour cette fois, elle était décidée à laisser le destin jouer son rôle.

Ravie d'avoir choisi des ballerines et non une paire de talons pour la journée, Nuala se dirigea ensuite vers la salle où était stocké tous ce qui était distribué ici des assiettes en cartons aux stocks de nourritures sans oublier les boissons. Ce n'était pas vraiment ce qu'elle préférait faire lorsqu'elle était ici, mais puisque de toute façon, ce n'était vraiment pas le moment préféré de sa semaine, être à la distribution, ou aux stocks ne changeait pas grand chose à l'état d'esprit de la demoiselle. Elle était entrain de déposer un carton de pain près des tables où s'effectuaient la distribution lorsque le dit reporter vient l'interrompre. La jeune femme se redressa, et lui offrit un sourire qu'elle qualifiait de « bénévole », les gens bien trop gentils pour se rendre compte que tout n'était pas qu'amour – au contraire. Essuyant ses mains sur son tablier, elle tendit l'une d'elle au journaliste pour se présenter à son tour. « Nuala Parker, enchantée. » Elle ne précisa pas sa profession ; cela aurait été un moyen de se faire remarquer, et qui plus est, si son visage n'était pas connu de tous, son nom avait plutôt une belle réputation. Peut être pas pour les reporters qui s'occupaient de ce genre d'articles cependant... « Je vous écoute, mais j'ai encore quelques cartons à déposer, ça vous gêne de me suivre ? » Elle n'attendit pas réellement sa réponse, et retourna chercher quelques cartons de pain. A vrai dire, elle n'aurait pas craché sur une pause bien méritée – elle venait de commencer, certes. Mais c'était pour toutes les pauses qu'elle ne pouvait pas prendre habituellement. Elle se motiva cependant en pensant à sa magnifique réputation, et au fait qu'elle devait avoir l'air aussi impliquée que possible. Un léger sourire se dessina sur les lèvres de Nuala en entendant la question du reporter. Classique mais efficace. « Oh, vous savez, ils sont pouilleux, et pas très polis. Mais au final, ils nous servent bien. C'est bon pour notre réputation, et certains diraient que cela vous ferait déculpabiliser d'être aussi riche puisque vous faites quelque chose pour les aider. Perso, c'est surtout pour qu'on parle de moi en bien... Chacun son truc. » Non vraiment... Lui répondre la vérité n'était pas une bonne idée. « Je ne me suis jamais posée la question à vrai dire... » Sourire, air niais. Faire comme si c'était une véritable passion, quelque chose de naturel. Comme si cela pouvait être le cas. « Je suppose que c'est agréable de avoir que à mon échelle, je peux aider et essayer de changer les choses. » Même si j'ai plus envie de m'occuper de leur style vestimentaire que de leur estomac. Quoique j'oserai jamais mettre du Gucci sur des trucs pareils. « Tenez, aidez moi avec ce carton. » dit-elle en lui en tendant un. Elle ne lui laissait pas vraiment le choix, et savait pertinemment qu'il était délicat de refuser ce genre de choses dans un centre de bénévolat. Ce n'était pas parce que ce journaliste était entrain de l'aider malgré lui à parfaire sa réputation, qu'elle ne pouvait pas se servir de lui pour alléger sa charge de travail - et peut être rentrer plus tôt chez elle, tiens.
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Message(#) Sujet: Re: Strange woman Ϟ NUALA Strange woman  Ϟ  NUALA EmptyVen 17 Fév 2012 - 16:38


En la voyant s'essuyer la main sur son tablier avant de la lui tendre, Stewart eu une mimique de dégoût. Dieu seul savait où avait trainé ces mains et ce n'était pas quelques coups sur un tablier qui allait les nettoyer. Mais il inspira un grand coup et prit sur lui afin de ne pas retirer sa main au dernier moment, malgré l'envie bien présente de le faire. « Nuala Parker, enchantée. » Ne l'écoutant qu'à moitié, le journaliste n'avait même pas percuté son prénom et l'avait déjà oublié. De toute façon, qu'est-ce que ça pouvait lui foutre qu'elle s'appelle Hélène ou Kelly ? Ça pouvait éventuellement être dérangeant lors de l'acte, il avait remarqué que les femmes n'aimaient pas vraiment que l'on cri un prénom différent du leur. Ce qu'elles pouvaient chipoter parfois ! Enfin bref. Ce fut d'ailleurs une des raisons pour laquelle il ne releva pas son nom et la renommée qui allait avec. De toute façon, Stewart ne connaissait aucun nom de femme journaliste. A quoi bon ? Elles écrivaient de la merde en boite à tous les coups, ce serait une perte de temps que de prêter attention à leurs... "écris" que Stewart jugeait plus de divertissements à vrai dire. Mais qu'importe, le sujet n'était pas là. « Je vous écoute, mais j'ai encore quelques cartons à déposer, ça vous gêne de me suivre ? » Euh à vrai dire, il aurait préféré être posé à une table devant un bon café ou une quelconque autre boisson, plutôt que de suivre quelqu'un parmi de la bouffe très certainement avariée. Les clodos ont l'estomac solide ! Cependant, il ne partagea pas ses quelques pensées et se contenta de lui offrir un sourire néanmoins crispé en déclarant d'une voix trop doucereuse pour être vraiment sincère : « Allons-y. » Et il lui emboita le pas. Calepin en main, il posa donc sa première question, curieux de voir ce qu'elle allait répondre. Un petit silence s'en suivit, l'intriguant. Mais finalement, la jolie blonde déclara avec aisance et conviction : « Je ne me suis jamais posée la question à vrai dire... » Stewart faillit répondre que dans ce cas, il était normal qu'elle soit là alors. Toute personne censée se rendrait rapidement compte qu'il y avait bien plus intéressant à faire que ça. Comme je ne sais pas moi... regarder la télévision ! Ou prendre un bain par exemple. Mais il resta silencieux, l'incitant alors à détailler un peu. Il fallait dire qu'avec une telle réponse, il n'allait pas pouvoir écrire grand chose dans son article, et il devrait inventer et après l'on viendrait encore se plaindre de ses mensonges. Tsss ! « Je suppose que c'est agréable de avoir que à mon échelle, je peux aider et essayer de changer les choses. » AH-AH ! Pathétique. Stewart lui offrit un petit sourire compréhensif et répondit : « J'imagine, oui. » Non, il n'imaginait pas du tout. Tant de niaiseries, ça lui donnait la nausée ! Elle lui tourna alors le dos le temps d'attraper un carton et il en profita pour écrire quelques mots sur son carnet tout en grimaçant de dégoût. C'était typiquement le genre de discours qu'il haïssait. Ces femmes qui se croyaient importantes et qui pensaient qu'en s'occupant d'autrui elles pourraient réchapper à l'Enfer ! Sornettes, elles y finiront toutes, sans exception. Sauf les catins, elles, iront au paradis (et bien oui, il fallait bien de quoi divertir tous les hommes qui y seront !).

Elle se retourna brusquement en tendant vers lui un carton. Oui, c'était un bien joli carton... Mais qu'est-ce qu'elle voulait qu'il en fasse ? C'est là qu'elle déclara : « Tenez, aidez moi avec ce carton. » Ah non alors, c'était trop fort. Stewart la fixa quelques secondes, silencieux et stupéfait. Et finalement, il échappa un ricanement moqueur, tout en secouant la tête de gauche à droite. Comme s'il allait participer ne serait-ce que de façon minime au bien-être d'idiots de SDF. Jamais de la vie, plutôt mourir ! Il recula d'un pas et la fixa avec ses grands yeux, l'air de dire "t'es cinglée ma pauvre fille !" et expliqua : « Écoutez, si j'avais eu l'âme d'un sauveur je serais en train de vous aider et non pas en train de faire un article sur les conséquences de la crise économique. Je refuse d'aider des gens feignants qui se sont fait virer et qui profitent sans culpabiliser du système. Alors reprenez votre carton et débrouillez-vous. » Il secoua la tête en souriant du genre "non mais j'hallucine wah !" Puis il ajouta : « Alors on va reprendre où on en était, d'accord ? Je fais mon boulot et vous faites.. euh... ce que vous êtes en train de faire. » On ne pouvait de toute évidence pas appeler ça un travail, alors afin de ne pas donner d'importance à cette stupide soupe populaire, il préférait encore ne pas la nommer. Il demanda : « Ça fait longtemps que vous travaillez ici ? Je veux dire, avant la crise déjà ? Si oui, vous avez vu des changements depuis ? » Il planta son regard dans le sien, parfaitement à l'aise et nullement honteux ou perturbé parce qu'il venait d'énoncer. Pourquoi le serait-il après tout ?




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Message(#) Sujet: Re: Strange woman Ϟ NUALA Strange woman  Ϟ  NUALA EmptyMer 14 Mar 2012 - 21:05

Nuala ne savait pas si le journaliste était là par obligation, par souci pour sa réputation, ou parce qu'on lui avait ordonné de faire un reportage sur ce petite centre d'aide aux plus démunis. Peu lui importait, en réalité, puisque elle-même n'était pas là pour l'intérêt qu'elle portait à la bonne cause. D'ailleurs, si le sourire qui illuminait son visage avait tout de sincère, c'était tout simplement parce que tous les efforts qu'elle avait pu faire ces deux dernières années en se forçant à venir ici chaque samedi payaient enfin. Elle avait envisagé plusieurs fois d'abandonner, mais enfin quelqu'un s'intéressait à cette cause perdue, et peut être que cela serait là synonyme d'une montée en flèche pour la réputation de Nuala Parker. Peut être que cela ne serait pas le cas, il n'était absolument pas dit que ce Stewart Maxwell décide de garder son témoignage. Mais dans le doute, elle avait intérêt à se montrer convaincante, et pleine de compassion. Même si toute cette saleté lui donnait envie de vomir, et de filer prendre une bonne douche – ce qu'elle ne manquait d'ailleurs jamais de faire, y passant un bon quart d'heure après chaque bonne action réalisée. Elle observant plus qu'attentivement les mimiques du jeune homme, mais il semblait réellement compatissant. Peut être était-il simplement bon acteur, peut être pas. Dans le doute, Nuala devait encore plus parfaire son rôle – mais ne pas tomber dans le pathétisme non plus. Nuala détesterait que les gens décident qu'ils voulaient être amis avec elle parce qu'elle n'était pas si « terrible », si « garce » que cela, et se mettent à vouloir l'inviter à des dîners à tout va. Il fallait que cela soit bon pour son image, mais aussi pour sa vie personnelle. Une étrange balance, un équilibre qu'elle espérait que ce journaliste l'aiderait à trouver.
L'air avec lequel il la regardait lorsqu'il lui demanda de l'aider permit à Nuala de mieux cerner le personnage. Le rire qui s'échappa de ses lèvres n'avait rien de joyeux, ni de compatissants. Et à la réponse qu'il lui offrit, aussi longue qu'argumentée, Nuala devina qu'il était là pour les mêmes raisons qu'elles. Ou, en tout cas, que lui aussi se moquait bien du sort des petits gens. Une bonne chose, selon Nuala, parce que si il venait quand même ici, c'est qu'il avait sans doute une réputation à tenir – en tant que présentateur de journal télévisé, il devait même tenir une réputation de quelqu'un d'agréable, et accessible si il ne voulait pas se retrouver renvoyer, parce que le public préférerait regarder le journal d'une chaîne plus compatissante. Cela voulait également et surtout dire qu'elle pourrait peut être le laisser entrevoir la vraie Nuala, et par conséquent, se servir de lui bien plus ouvertement – ce qui était bien plus drôle, avouons-le. Elle garda le carton dans ses bras, mais n'avait aucune intention de se débrouiller avec celui-ci. Ne bougeant pas d'un poil, un sourire perfide sur le visage, Nuala laissa Stewart finir son laïus, et même lui poser une ou deux questions avant de prendre la parole. Elle finit par reposer le carton, prenant un air outré afin de bien faire comprendre aux autres bénévoles qu'elle n'avait absolument pas apprécier les commentaires qu'il venait de faire ! Comment osait-il avoir de tels propos ? Semblait-elle penser aux yeux de tous. Elle s'approcha légèrement de lui, et dit sur un ton assez fort pour qu'il comprenne bien chacun de ses mots, mais aussi bas pour qu'il soit le seul à l'entendre. « Qui vous parle d'avoir l'âme d'un sauveur ? Je ne vous demande pas de compatir, ne pensez pas que ce soit mon cas. On a la vie qu'on mérite. » Elle jeta un coup d'oeil à ses cotés afin de s'assurer que personne ne les écoutait, puis reprit. « Je doute que votre chaîne soit ravie d'apprendre que vous portez ses propos à qui veut l'entendre, cependant, et je suppose que vous tenez un minimum à votre carrière. Alors, prenez ce carton, souriez, et aidez-moi. Ca sera bon pour votre image, et pour mes bras. » Elle recula légèrement, et reprit un ton normal, afin que n'importe qui se trouvant dans un rayon d'un mètre puisse les entendre. Un ton normal de conversation, en somme. « Vous ne vous rendez probablement pas compte de ce qu'ils traversent, et du travail que certains doivent fournir pour essayer de s'intégrer de nouveau dans la société, M. Maxwell. Essayez d'y mettre du votre, vous en sortirez grandi. » clama-t-elle, reprenant son rôle. « Je travaille ici depuis deux ans. » dit-elle en poussant le carton du pied vers lui, et feignant un air toujours agacé. « Depuis la crise, c'est la folie. Je suis arrivée au début de la crise, mais les choses ne font que s'empirer, et la fréquentation du centre ne fait qu'augmenter malheureusement. » Poussant un soupir, plus pour le travail supplémentaire que cela impliquait pour elle que pour la tristesse des événements, Nuala attendit quelques secondes, puis reprit. « Ces pauvres gens... On ne se rend pas compte de la chance qu'on a. »
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