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 But it's so obvious, it's bloody outrageous | Aleks

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But it's so obvious, it's bloody outrageous | Aleks Vide
Message(#) Sujet: But it's so obvious, it's bloody outrageous | Aleks But it's so obvious, it's bloody outrageous | Aleks EmptySam 25 Fév 2012 - 22:58

    L'enjeu d'un match ne tenait pas seulement au fait de savoir, à la fin, qui avait gagné et qui avait perdu, ce qu'Aaron avait très bien compris. Très bien assimilé aussi. Si sa vie avait été un enjeu, un titre à conserver, il aurait agit comme il le faisait au quotidien, comme s'il ne se préparait à rien d'autre qu'à ne pas la perdre. Il avait failli passer à côté une fois, et il était bien décidé à ne pas faire deux fois la même connerie. Ça en était désormais fini des blagues stupides en voiture, ou à proximité des gazinières, car, comme il le disait si bien, on n'était jamais trop prudent. Il en était de même dans un match, où l'on ne pouvait jamais être certain de la façon dont tout se terminerait. Il prenait donc toujours le temps de connaître l'adversaire, ses atout, ses points faibles, en prenant garde à ne pas sortir le grand jeu tout de suite. C'était une philosophie de vie autant qu'une tactique. Il savait qu'il passait parfois pour un idiot, quelqu'un d'un peu léger qui ne pouvait que s'estimer heureux d'avoir un physique susceptible de combler son intellect, mais au fond de lui il savait qu'il était capable de faire de grandes choses. Peut être pas de trouver comment soigner une maladie très grave, ou d'arriver à arrêter un conflit quelconque de part le monde, mais ce n'était pas à ça que se limitaient les réussites humaines, n'est-ce pas ? Il n'ambitionnait pas à recevoir un prix Nobel, un prix juste bon pour les snobs, ni même une médaille de la part du Président, mais il voulait pouvoir être fier de sa vie. Au moment de la quitter, pouvoir sourire une dernière fois à une charmante jeune femme dont le décolleté lui donnerait un regain d'enthousiasme, et se dire que, ouais, ça avait quand même été plutôt pas mal. Mais, d'ici là, Aaron prévoyait d'avoir encore quelques années devant lui à profiter de tout et n'importe quoi. Il n'en demandait pas des tonnes, juste assez pour rattraper le temps perdu pendant son coma et le compenser. Accessoirement, ça passait aussi par avoir la possibilité de battre, à la régulière, Aleks au tennis.
    Oh on pouvait rire, ce n'était pas un problème pour Aaron. Il savait qu'il y avait d'autres problèmes plus importants que celui-ci, et il en avait lui-même assez en tête pour être en mesure de relativiser, mais ça le travaillait malgré tout. Il était un bon basketteur, même s'il avait perdu par rapport à l'époque où il était au lycée, et ambitionnait à être au moins moitié aussi bon dans la plupart des autres sports. Il se défendait en course de vitesse et en natation, un peu moins un football et en baseball, mais compensait en course d'endurance. Pour le tennis, c'était un peu particulier. Il s'y était mis sur le tard, n'y ayant jamais trouvé d'intérêt avec qu'un élève de sa fac ne lui propose de jouer en double avec lui. Persuadé qu'il serait forcément d'un talent fou, il avait aussitôt accepté, et n'avait ensuite pas eu besoin de plus de 5 minutes pour comprendre qu'il n'en était rien. Il n'était pas mauvais, pas totalement, mais il n'avait pas assez de technique pour être un réel adversaire. Ce n'était qu'un petit échec, mais il n'avait pas apprécié. On s'en était pris à son intégrité en tant que sportif, et il était hors de question qu'il se laisse faire ! A son emploi du temps si cadré, il avait ainsi rajouté un créneau de tennis, chaque jour ou presque. Il avait certaines prédispositions, c'était indéniable, sinon comment expliquer qu'il progresse si vite ? Il aimait à répéter que c'était grâce au travail qu'il était arrivé à ce résultat, mais au fond de lui il ajoutait que c'était avant tout parce qu'il était bon. Et même s'il était loin de pouvoir écraser avec Aleks sur un set, ils avaient pris l'habitude de jouer ensemble, y trouvant tous les deux leur compte : Aaron avait affaire à un adversaire à sa hauteur, qui lui donnait envie de se surpasser, et Aleks... Disons qu'il devait bien avoir une raison lui aussi, même si l'étudiant en médecine n'était pas sûr de la connaître.
    Jamais encore il n'avait réussi à le battre, et c'était comme devenu son Graal. Il n'en rêvait pas la nuit, mais envisageait toujours tout un tas de coups qu'il pourrait tenter lorsqu'il se rendait au club, essayant ensuite de les mettre en pratique lors de la partie. Autant dire que ce jour là, lorsqu'il parvint à maintenir un niveau de jeu suffisant pour talonner Aleks jusqu'au point décisif, il comprit que quelque chose n'allait pas. Il avait beau se croire très doué, il savait faire la part des choses, et là ça n'allait pas. Il avait bien joué, soit, mais c'était surtout son adversaire qui avait fait n'importe quoi. Ca ne l'avait pas empêché de gagner, mais de justesse. Et l'égo d'Aaron n'appréciait pas ça. Il s'approcha donc de son ami, lui laissa le temps de boire un peu d'eau pendant qu'il faisait de même, et attaqua le premier. Alors c'est quoi le truc ? T'as pas mangé tes céréales, un caillou dans la chaussure, le soleil dans les yeux ? Je sais que c'est pas une jolie fille qui te fait de l’œil, j'ai vérifié, elles sont pas encore arrivées...
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But it's so obvious, it's bloody outrageous | Aleks Vide
Message(#) Sujet: Re: But it's so obvious, it's bloody outrageous | Aleks But it's so obvious, it's bloody outrageous | Aleks EmptyLun 27 Fév 2012 - 14:50

Le tennis n’est qu’un sport. Et pourtant, on a toujours à cœur de gagner un match. Un match ce n’est qu’une succession de points, de jeux, de sets, et vous pouvez ensuite crier victoire. Aleks avait toujours apprécié l’adrénaline de la victoire, ce qu’on ressent lorsqu’on a gagné un match épuisant et qu’on serre le point en explosant de joie. Et pourtant, alors qu’il aurait pu passer professionnel, et embrasser une carrière de tennisman, il avait choisi une vie bien différente. Une vie qui ne lui causait que des ennuis, et qui en devenait aussi agaçante qu’une défaite. On ne fait pas toujours les bons choix. Ainsi, le tennis n’était devenu qu’un moyen de se dépenser, de se détendre et de passer ses nerfs sur la balle jaune qui pliait sous le poids de ses coups. Il n’avait qu’un partenaire à Ocean Grove, et ça lui convenait très bien, bien que le jeune homme eut autrefois à baisser son niveau de jeu pour permettre à son ami Aaron de suivre. Aaron semblait prendre à cœur leurs matchs chaque semaine. C’était comme si gagner un match contre Aleks lui permettait de se prouver quelque chose. Et bien sûr Aleks ne lui rendait pas la tâche facile, s’amusant à chaque fois un peu plus à le faire courir et faire l’essuie-glace avant de lui assener un coup fatal dans un angle, qui vous envoyait directement dans le grillage si vous cherchiez à la rattraper. Le tennis c’était tactique, mais psychologique également. Parfois, vous perdez, mais vous gérez mieux un moment clé, où vous débreakez rapidement pour vous remettre dans le bain et finalement le set est votre. Si vous gérez la pression des points clés, alors vous l’emportez. C’est un peu la tactique de Mr Roger Federer à présent. Il est toujours là au bon moment pour marquer les points qui lui permettent de rester dans la course grâce à des points de génie. Pour Aleksei, ce n’était pas si important que cela de gagner un match maintenant, ce qu’il appréciait c’était surtout de se défouler comme il se doit.
Et aujourd’hui, ce n’était pas le cas. Il n’y était pas du tout. Il avait beau tout essayer, les coups qui passaient les autres jours s’écrasaient sur la bande du filet, ou sortaient de quelques millimètres. Il n’y était pas. Il pensait à tout autre chose, et le tennis ne lui permettait pas de se calmer. Sa blessure ? Complètement oubliée, même si la douleur se raviverait certainement une fois que les antidouleurs cesseraient de lui prodiguer leur effet miracle. La tête n’allait pas, par conséquent le corps ne suivait tout simplement pas. Le score était étonnant. Aleks ne gagnerait pas ce match, il s’y était résigné. Un tie-break et c’était la fin. Il perdit le match, et non content, il balança immédiatement sa raquette dans le sac. Finalement, ce n’était pas tant ce qu’il avait fait quelques jours plus tôt qui le contrariait, c’était bien plus le fait d’être loin d’elle, et de garder cette dispute en tête. Pourquoi diable était-il parti ? Il n’avait pas de nouvelles, elle n’avait pas cherché à l’appeler. Elle était donc surement soulagée qu’il ait pris ses affaires et qu’il soit parti. Elle avait du en avoir tellement marre de lui, qu’elle pensait déjà à refaire sa vie. A cette pensée, il voulut évacuer tout ça d’un bon coup de pied dans une balle, mais il ne le fit pas. Il avait du mal à extérioriser, et aujourd’hui c’était son corps qui le trahissait, car Aaron avait bel et bien compris que quelque chose n’allait pas. Ils étaient amis, ce n’était pas étonnant ; même si Aaron était loin de connaitre sa vie de A à Z. Au moins, il avait le mérite de le faire sourire avec sa réplique clinquante. Plus que les céréales, le caillou ou encore le soleil, c’était bel et bien la mention de la jolie fille qui le fit sourire expressément. Il n’avait pas épié la plastique d’une fille depuis des années. Il ne les comptait même plus. Il n’avait d’yeux que pour sa femme bien qu’elle en doute. Et même si Aaron lui expliquait à chaque fois que plusieurs femmes dans la vie d’un homme valait mieux qu’une, il ne changeait pas d’avis. Ainsi, le russe rétorqua simplement à son ami : « Si je t’expliquais, tu ne pourrais pas comprendre de toute façon. » Ca faisait très mélancolique et surtout affecté par sa pseudo-séparation. Il n’aimait pas qu’on ait pitié de lui. Il haussa alors les épaules. Il ne montrerait rien, ce n’était pas important de toute manière. « En tout cas tu peux être fier de m’avoir battu. Savoure bien ta victoire, ce sera la dernière. » L’art de changer de sujet, la seule chose qui maitrisait en fin de compte. Il lui tapa ensuite sur l’épaule : « T’as du manger autre chose que du lion…Faudra me donner la recette, à moins que tu aies des choses à me raconter petit cachottier. » Voilà, parler de l’autre pour éviter de parler de soi, c’était comme ça que ça fonctionnait.
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Message(#) Sujet: Re: But it's so obvious, it's bloody outrageous | Aleks But it's so obvious, it's bloody outrageous | Aleks EmptySam 3 Mar 2012 - 23:52

    La seule chose qui pouvait distraire Aaron, lorsqu'il était en plein match, c'était une jolie fille. Rien n'avait changé depuis le lycée, où il était capable de rater un panier juste parce que l'une des pompom-girls commettait l'erreur de se pencher et de laisser voir ce que son uniforme essayait de cacher. Maintenant, il n'y avait plus de cheerleader pour l'encourager, mais les effets étaient les mêmes. A la piscine, il ne pouvait jamais s'empêcher de grimper au plus haut plongeoir avant de faire une démonstration de ses talents pour épater la galerie, et était ensuite capable de rater une marche en remontant l'échelle juste parce que certains maillots avaient la fâcheuse manie de se coller d'un peu trop près au corps de leur propriétaire. Inutile donc de parler de toutes les distraction qu'il pouvait trouver sur un cour de tennis. Ces petites jupettes qui volaient dans tous les sens, les queues de cheval en train de se balancer, ces poses lascives... Il ne pouvait pas dire que c'était juste à cause de ça qu'il perdait contre Aleks, mais ça avait aussi son importance. Il suffisait que le cour d'un côté soit occupé par deux charmantes demoiselles, et il était certain de se faire ridiculiser. Son adversaire en avait d'ailleurs conscience, et n'hésitait pas à se montrer impitoyable - plus qu'à l’accoutumée. Mais, pour une fois, toutes les conditions étaient réunies pour qu'Aaron gagne, et ça n'avait pas manqué. Ils étaient quasiment les seuls dans le club, il avait pris un bon petit-déjeuner et avait eu une nuit des plus appréciables, et personne ne risquait de le distraire pendant la partie. S'y ajoutait le fait qu'Aleks n'avait pas l'air d'avoir la tête à la partie, et ça avait été dans la poche ! Mais si Aaron aurait du s'en réjouir, ça ne lui plaisait pas tant que ça. Il avait l'impression que ce n'était pas juste, pas mérité, et il détestait les tricheurs. Ce n'était pas volontaire dans son cas, puisqu'il ne comprenait même pas comment il avait pu si bien se débrouiller, mais il soupçonnait quelque chose. Son aspiration à la vérité l'avait ainsi poussé à demander des explications, mais celle que son ami lui donna était loin de lui convenir. Il ne pourrait pas comprendre ? Ah bon. Monsieur avait des problèmes que l'on ne pouvait pas comprendre, c'était nouveau ça. Même si Aaron ne s'était jamais considéré comme la personne à aller voir lorsque l'on avait besoin d'aide, ce que la plupart des gens semblaient avoir compris d'eux-mêmes, il ne voyait pas pourquoi il ne pourrait pas comprendre. A moins qu'Aleks veuille dire "gênant", et qu'il n'ose pas en parler. Ça ça se tenait. Et Aaron aurait même été prêt à creuser le sujet si le Russe n'avait pas utilisé la ruse la plus sournoise qui soit, à savoir détourner la conversation en félicitant le gagnant du jour. Aussitôt, celui-ci se mit à sourire, fier de lui et du fait que l'on reconnaisse ses qualités. Il laissa dire que c'était la dernière fois qu'il remportait la victoire, persuadé que, au contraire, ce n'était que la première d'une longue lignée. Le plus dur, c'est de gagner une fois, pour le reste ça va tout seul. Il s'imaginait d'ailleurs Aleks reconnaître qu'il n'était plus le meilleur, ce qui ne manquerait pas d'arriver d'ici quelques semaines. Et il voulait savoir sa recette secrète ? Bon, il avait de la chance qu'Aaron soit de bonne humeur. Toujours la même bonne vieille recette. Un œuf à la coque, bio, avec des céréales complètes, et un jus d'orange pressé à la main. Y'a pas de secret, c'est juste le repas des champions. Et il prit une pose d'athlète, roulant des mécaniques pour faire admirer à Aleks la perfection de sa musculature. Pas un gramme de graisse, ou si peu, juste de quoi laisser les filles trouver ça "mignon". Bon et plus sérieusement, tu pensais m'avoir en me flattant ? Je suis pas ta copine, je tombe pas dans le piège, moi. Il ricana en voyant la tête d'Aleks qui n'avait pas l'air de s'attendre à ce qu'Aaron soupçonne son piège. Et ouais, raté. Fier de son petit effet, il regarda autour d'eux, et constata qu'ils étaient toujours seuls ; c'était l'inconvénient de venir jouer en matinée, quand toutes les jolies filles étaient encore en train de se pomponner...
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But it's so obvious, it's bloody outrageous | Aleks Vide
Message(#) Sujet: Re: But it's so obvious, it's bloody outrageous | Aleks But it's so obvious, it's bloody outrageous | Aleks EmptyDim 4 Mar 2012 - 23:45

Il se fichait bien de comment Aaron prenait cette réplique. A ses yeux, Aaron et lui étaient très différents : l’un cédait à la tentation de tout ce qui bougeait, et l’autre n’avait d’yeux que pour une seule femme bien qu’on lui ait fait un tas d’avances au courant de sa vie. Alors oui, il considérait qu’Aaron ne pouvait pas comprendre ce qu’il éprouvait pour sa femme, malgré les disputes, malgré les mots qui blessent, Aleks était on ne peut plus fidèle, et ne jurait que par elle. Il en avait pourtant eu des occasions de la tromper. A chaque fois qu’il repartait en Russie, il avait une brochette de femmes à sa disposition ; ou même dans son quartier. Faye Hassbender était apparue dans sa maison, et s’était dénudée devant lui sans que ça ne lui fasse le moindre effet. Il était comme imperméable à la tentation. Seule Mitha était capable d’avoir une emprise sur lui, même si parfois elle l’ignorait. Plus que le meurtre qu’il avait commis, c’était sa séparation avec Mitha qui le perturbait, le déroutait, et par exemple aujourd’hui, l’empêchait de jouer correctement au tennis. Une volée qui aurait été claquée sur la ligne un autre jour, sortait de quelques centimètres. Un revers lifté s’échouait dans la bande du filet, alors que quelques jours auparavant, il mettait son partenaire et adversaire à l’amende. Il y avait des jours comme ça, ou rien ne vous sourit : le cordage de sa première raquette lui avait même lâché en cours de partie. Une tuile, heureusement qu’il avait toujours deux raquettes dans son sac, mais ça ne lui avait pas permis d’empocher le set. En fin de compte, le jeune russe était à court d’idées, et avait le moral dans les chaussettes même s’il ne daignait pas l’avouer. Ca ne regardait personne. Ainsi, changer de sujet était la meilleure combine qu’il avait trouvé. Se penchant vers son sac, il y dénicha une grande bouteille d’eau et se mit à boire à grosses gorgées pour se désaltérer, jetant un coup d’œil à son ami qui était visiblement très fier de l’avoir battu aujourd’hui. Il avait même envie de dire qu’il était temps, après toutes ces parties qu’ils avaient disputées, mais trop occupé à boire, il ne dit rien. Aaron fanfaronnait. C’était normal après avoir battu ce bougre d’Aleksei Kolarov qui s’accrochait sur tous les points, même quand il n’avait pas le dessus. Comme dans la vie. Son adversaire du jour lui confia son secret : son petit déjeuner qui n’avait pas l’air appétissant pour le Russe, qui lui offrit une grimace pour lui montrer que ça n’était pas son truc. « On dirait un petit papi avec ses vieilles habitudes. » Lui ne mangeait jamais la même chose. Parfois il ne buvait qu’un jus de fruits, parfois il mangeait des tartines, ou alors une cuillère de nutella. En fait, il mangeait ce qu’il trouvait. « J’ai pas besoin d’un repas de champion pour t’écraser moi ! » Rétorqua-t-il en le défiant du regard. Il se foutait de sa gueule littéralement en laissant un rire sonore transpercer l’air. « T’as pas besoin de te la péter, y a personne à impressionner. » Et il n’était pas impressionnable pour deux sous. Aaron n’était pas non plus stupide, il avait compris la supercherie de son ami qui devait se résoudre à avouer le subterfuge et confier ses déboires et ses soucis. Mais il n’en avait pas vraiment envie. Rebouchant sa bouteille qu’il avait cessée de boire, il assura à Aaron : « C’est pas important, c’est juste un petit accrochage entre mariés. Tu peux pas comprendre parce que tu l’es pas. » Et puis remarquant qu’Aaron attendait surement la venue de viande fraiche à impressionner, il s’exclama : « Et arrêtes de te retourner, ta viande Charal est pas prête d’arriver. » Que faire en attendant ? Il se leva de son banc, et il posa un pied sur ce dernier afin de tendre la jambe et de s’étirer. Finalement, Aleks, qui n’était pas un moulin à paroles, se mit pourtant à parler : « Mais en fait je crois que t’as raison de vivre comme ça. Vaut mieux ne pas être casé. » Personne ne savait en plus que le jeune homme s’apprêtait à être père dans quelques mois, et la situation n’était pourtant pas au beau fixe. Il n’y avait qu’une solution, mais il ne souhaitait pas se plier aux exigences de sa femme qui souhaitait le transformer du tout au tout.
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Message(#) Sujet: Re: But it's so obvious, it's bloody outrageous | Aleks But it's so obvious, it's bloody outrageous | Aleks EmptySam 10 Mar 2012 - 23:02

    Si certaines personnes étaient capable d'énumérer de tête la liste de leurs conquêtes, ce n'était pas le cas d'Aaron. Il pouvait citer les deux ou trois dernières, parfois avec approximations, puis se perdait tout seul dans les méandres de sa mémoire. A chaque fois, il accusait ce stupide accident qui l'avait plongé dans le coma, alors que la vérité était toute autre. S'il avait été un tant soit peu honnête avec lui même, il aurait reconnu qu'il ne se rappelait pas du nom de toutes ces filles parce qu'il ne prenait pas le temps de les retenir. Quel intérêt de toute façon ? Il ne les voyait pas pour devenir leur meilleur ami ou leur confident, juste pour coucher ensemble, et ce n'était pas le genre d'information dont il avait besoin. Soit, il leur demandait toujours comment elles s'appelaient en entrée en matière, mais plus par politesse, pour attiser leur intérêt qu'autre chose. Il lui arrivait d'ailleurs, de temps en temps, de draguer une fille avait qui il avait déjà couché, ce qui était mauvais pour lui parce qu'il savait alors qu'il rentrerait seul. Après tout, après s'être fait ridiculiser devant tout le monde, il savait bien que la seule chose qu'il lui restait à faire était de rentrer se glisser entre sens draps au plus vite, et de ne pas se prendre la tête. Il était plus que probable que ce genre de problème n'ait jamais concerné Aleks, ce qu'Aaron avait du mal à comprendre. Qu'il aime une femme, pourquoi pas, qu'il l'épouse à la rigueur, mais qu'il ne regarde et n'ait regardé qu'elle ? Un peu de sérieux voyons ! Est-ce qu'il avait envie de mourir en se disant qu'il n'aurait eu qu'une seule femme de toute sa vie, laissant disparaître sa jeunesse et le peu de temps qu'il avait à passer sur terre entre les mains de cette Mitha ? C'était quelque chose qu'il ne comprenait pas, aussi bien pour Aleks que pour tous les autres. Cette manie qu'avaient les gens de se caser lui passaient bien au dessus de la tête, comme une tradition d'un autre temps. Après tout, on avait bien arrêté de se balader en pagne avec un arc et des flèches dans les dos, à chasser le mammouth et le dinosaure, on aurait tout aussi bien pu s'arrêter de croire à la monogamie. Et si Aaron faisait de son mieux pour essayer d'ouvrir les yeux des gens autour de lui, rares étaient les conquis. Il avait laissé tomber avec Parfaite, qui mettait généralement fin à la conversation par elle-même en allant chercher l'un de ses horribles gosses qu'elle brandissait ensuite sous le nez d'Aaron. Il en avait à chaque fois des hauts le cœur, ce qu'il ne se gênait pas à lui dire. Pour Aleks, la situation n'était pas aussi désespérée, mais il n'en était pas loin. Quand il se mettait à parler de sa femme, Aaron affichait toujours la même tête, ce qui n'empêchait pas son ami de produire encore et toujours le même discours... Cette fois, pourtant, l'évocation de Mitha n'eut pas vraiment le même effet qu'à l'accoutumée. Dommage qu'Aaron n'ait pas eu la présence d'esprit de s'en rendre compte.
    Aaron ne réagit pas en entendant Aleks le traiter de papy, ayant l'habitude de ce genre de réflexion qu'il trouvait complètement fausse. Ce n'était pas parce qu'il avait un emploi du temps très cadré, qu'il suivait à la lettre, que l'on pouvait le comparer avec une personne âgée. Il n'en avait pas le physique, ou alors celui de particulièrement bien conservé et passé sur la table des meilleurs chirurgiens plasticiens, pas la mémoire, sauf lorsque les effets secondaires de son coma faisaient leur retour, et était loin d'avoir besoin que son médecin lui prescrive du Viagra. Il n'avait donc rien d'un papy, une démonstration qu'il aurait très volontiers formulée si Aleks ne l'avait pas brutalement ramené à la réalité. Il afficha une moue boudeuse. Ce n'était pas faut : même sans repas de champion il arrivait à le battre, ce qui n'était pas juste. Quant à la remarque d'Aleks suivante, elle ne lui tira rien d'autre qu'un soupir plein de regret. Effectivement, il n'avait personne à impressionner, et c'était bien dommage... Il acquiesça silencieusement en s'entendant rappeler qu'il n'était pas marié, ce qui était toujours une pensée qui le réconfortait. Ah, ok.Rien de plus que ces deux mots, puisqu'il ne voyait pas ce qu'il y avait de plus à ajouter. Il se demandait parfois s'il n'existait pas quelques avantages à la situation maritale, mais ces questionnements ne duraient jamais bien longtemps, juste le temps qu'il se rappelle tous les inconvénients que cela comportait : voir encore et toujours la même personne, devoir rendre des comptes en permanence, marcher sur des œufs pour éviter les scènes, devoir s'excuser pour des trucs sans intérêt, accepter de ne pas coucher tous les jours parce que madame a mal à la tête ou n'a pas envie ou n'importe quoi d'autre de plus désagréable... La seule idée d'être piégé dans le corps d'Aleks, ou de Basil, qui étaient les rares personnes mariées de son entourage, lui donnait des frissons. Tout sauf ça ! Et, pour s'en convaincre, Aaron s'agita, cherchant autour de lui une fille qui lui rappellerait qu'il était libre et qu'il pouvait aller voir là où il le voulait. Il était un étalon sauvage, une image qui lui correspondait bien de son propre avis, et il n'était pas dit que la première femme venue lui ôterait cette liberté ! Il s'arrêta lorsque Aleks le rappela à l'ordre. Sa "viande Charal" ? Il mit un instant à comprendre, et secoua la tête d'un air désolé. Mon pauvre Aleks, t'y connais vraiment rien... Je me contente pas de surgelé, je prends que le meilleur. Et dans la vie c'est comme au supermarché, quand tu veux le meilleur, faut se lever tôt. Il acheva sa phrase sur un sourire en coin. C'est pas con, hein ? Son sourire s'agrandit, preuve qu'il était fier de lui. Et le fait de s'entendre dire qu'il avait raison acheva de le contenter. Évidement que j'ai raison ! Ahah je te l'ai toujours dit, faut être dingue pour se caser, ou une bonne femme. Et comme je suis aucun des deux... Saisissant sa raquette à pleine main, il fit semblant de renvoyer une balle invisible, jubilant. Mais il est pas trop tard pour toi. En deux mots c'est bon, c'est fini, t'es libre. Je t'invite même au club de strip-tease pour fêter ça si tu veux ! C'est pas tous les jours qu'on devient un homme ! Et, pour bien marquer le coup, il fit un clin d'oeil en direction d'Aleks, pour qu'il soit sûr qu'Aaron n'était pas en train de plaisanter. De toute façon, il ne plaisantait jamais quand il était question de strip-teaseuses, c'était un sujet trop sérieux pour qu'on le prenne à la légère.
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Message(#) Sujet: Re: But it's so obvious, it's bloody outrageous | Aleks But it's so obvious, it's bloody outrageous | Aleks EmptyLun 12 Mar 2012 - 18:46

Aleksei était une grande énigme pour beaucoup. Ayant côtoyé les plus belles femmes durant toute sa vie, il était difficile pour les gens qui l’entouraient de se rendre compte qu’il n’y avait pas plus fidèle que lui. Aleks était russe. On disait des gens russes qu’ils se réchauffaient avec la chaleur humaine à cause du froid sibérien. Aleks n’en faisait rien. Ou du moins si, mais une seule femme avait connu l’effort charnel de sa part. Il ne changerait surement pas d’avis de sitôt, même si leur couple était au bord de la rupture. On pouvait le draguer, l’allumer au possible qu’il ne flancherait pas, et ne trahirait pas celle qui faisait battre son cœur depuis qu’il était enfant. Elle était une évidence à ses yeux. Elle le connaissait par cœur, ils avaient grandi ensemble ; aucune autre femme était capable d’en dire autant. C’était cette raison qui rendait l’allégeance d’Aleks honorable. Tous ces clubs de strip-tease dans lesquels il était rentré, n’avaient jamais eu raison de lui. Toutes ces femmes dévêtues, posant leurs cuisses sur ses genoux ne l’avaient fait que sourire, il n’avait jamais daigné pousser plus loin l’art qu’il maitrisait : la provocation. Il n’avait qu’à observer Aaron pour conclure qu’il était faible et incapable de résister à la tentation, quoi qu’il lui dirait que le meilleur moyen d’y résister c’est d’y céder, mais Aleks n’avait pas la même vision des choses. Mitha pouvait lui reprocher tout et n’importe quoi, elle ne pourrait jamais dire à ses amies que son mari était infidèle, et il n’était même pas sûr qu’elle ait un jour douté, tant l’attitude de son mari était évidente et limpide comme de l’eau de roche. Aaron lui, était fidèle à lui-même, à la recherche d’une paire de cuisses à écarter, et qu’il ne cherche pas à essayer quoique ce soit avec Mitha, ou le pauvre Waterson pouvait voir sa vie défiler rapidement. Mais Waterson ne semblait même pas intéressé par sa femme, en réalité il devait changer de plan cul comme de chemise. Ce qu’il lui rétorqua d’ailleurs quand il fit allusion aux femmes en les comparant à de la viande, puisque c’est ce que ça devait représenter aux yeux d’Aaron, lui fit pousser un soupir. Il était un cas plus que désespéré et presque exaspérant. « Tu fais jamais les soldes ? » rétorqua-t-il simplement avec un manque de sérieux. Reprenant son sérieux légendaire, il lui fit part d’un ton franc, du fond de sa pensée : « Elles mériteraient un peu plus de considération les femmes. Du moins, pour celles qui en valent la peine…Parce que pour les cruches que tu dois te taper, c’est sur, elles doivent toutes avoir un pois-chiche dans la tête. » Il sourit, amusé par l’attitude de son ami. « En tout cas, ça doit te fatiguer grandement de passer de femme en femme, car tu fatigues vite au tennis. » Même si ça ne le reposait pas de vivre avec Mitha puisqu’ils se disputaient très souvent, trop à son gout. Il reportait juste sa frustration sur son ami, ne cautionnant pas. Attention, il n’avait rien de féministe non plus, mais pour lui, les gens qui ne se casaient pas étaient juste incapables de se caser. Et Aaron le confirmait, même si Aleks avait dit la même chose un peu plus tôt, il ne le pensait pas franchement. Il se posait la question de savoir si son ami était déjà tombé amoureux, et d’ailleurs si c’est ça qui lui avait fait changer d’avis et changer son mode de vie, mais il ne souhaitait pas poser la question. Toujours assis sur son banc, il ne bronchait pas, au contraire de son ami qui faisait joujou avec sa raquette. Aaron lui fit une suggestion, aller au club de strip-tease. Ce n’était pas la première fois qu’il irait. L’idée n’était pas mauvaise, il pourrait décompresser. Mais hors de question de faire un impair. Bougon, il rétorqua. « A ta place je remettrais pas en cause ma virilité Aaron. Pour le club de strip-tease, je suis partant. » Histoire de lui prouver qu’il pouvait y aller, mais qu’il n’avait rien du mec des bas étages qui drague comme un balourd. Il ajouta d’ailleurs avec une pointe de malice : « Je t’apprendrais quelques trucs… J’suis un habitué. » Il se leva, et rangea sa raquette dans son sac, reprenant sa bouteille d’eau pour se désaltérer.
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Message(#) Sujet: Re: But it's so obvious, it's bloody outrageous | Aleks But it's so obvious, it's bloody outrageous | Aleks EmptyMar 13 Mar 2012 - 23:29

    S'il se fiait aux premières heures de la journée, Aaron pour être plutôt satisfait. Il avait joué au tennis, gagné qui plus est, et maintenant il se retrouvait à parler de l'un de ses sujets de prédilection, si ce n'est son sujet préféré : les femmes. Il ne se considérait pas comme un expert, sachant que d'autres avaient plus de pratique, plus d'expérience, plus de cette petite étincelle qui faisait la différence, mais il se plaçait tout de même parmi les bons, ce dont on enviait la classe sans oser se l'avouer. Car oui, Aaron n'était pas peu fier de lui. Il était parti de rien, gamin pas plus charismatique qu'un autre, sans trop d'amis, tout juste moyen à l'école, et était arrivé à de grandes choses. Multiplier les aventures ne l'avançait en rien dans la vie, à part en étant plus heureux. Il pouvait l'être de tout un tas de façon, qu'il avait explorées pour certaines, mais il n'avait encore rien trouvé de mieux que de rencontrer une fille, laisser l'alchimie opérer entre eux, et puis s'envoyer en l'air avec elle. C'était simple, pas prise de tête, et d'un bienfait qu'il n'aurait jamais imaginé quand il était petit. Et dire qu'il dénigrait les filles ! Qu'il disait qu'elles ne servaient à rien et qu'il ne les aiment pas, qu'il se voulait pas les approcher et qu'il ne serait jamais ami avec l'une d'entre elles... Parfois, il y repensait, et sa naïveté le faisait sourire. Il en avait quand même dit des conneries, et pensé aussi ! Mais cette époque était révolue, loin derrière lui, et pour rien au monde il n'y retournerait. Enfin si, pour le basket peut être, éviter son stupide accident et ces années de coma, mais pas pour retrouver son ancien "lui" qui détestait les filles. Il n'avait jamais réfléchi à ce qu'il aurait pu devenir s'il ne s'y était jamais intéressé, si Lizzie Potter n'avait pas croisé sa route pour l'initier aux charmes féminins, tout ça pour la bonne raison que ça lui semblait impossible. Il ne croyait pas aux histoires de destinée, d'univers parallèles et de battements d'ailes d'un papillon qui bouleverse la vie de milliers de personnes à l'autre bout du globe. Il en était persuadé, d'une façon ou d'une autre, ses gènes l'auraient rappelé à l'ordre ; et il y croyait drôlement, en la génétique, même s'il ne comprenait pas tout. Il n'aurait peut être pas couché avec les mêmes filles, peut êtres pas dans le même ordre, mais il s'y serait mis quand même. Après tout, que serait Aaron Waterson sans son quota de conquêtes hebdomadaires ? Rien, on était bien d'accord...
    La comparaison d'Aleks, si les femmes et la viande, lui passait un peu loin. Il était un sportif, puis un scientifique, autant dire que les figures de style n'étaient pas son truc. Il voyait en gros, même si, devant ses yeux, il voyait surtout des filles en viande hachée en train de se dandiner, essayant de rendre sexy des mouvements qui ne pouvaient pas l'être de par leur nature. Les soldes ? Tu veux dire des vieilles ? Il éclata d'un rire gras. Oh non mec, je m'approche pas des couguars, c'est vraiment pas mon truc ! Elles ont peut être plus d'expérience, mais je préfère quand même avoir une jeunette avec moi, c'est plus agréable ! Au fond, il n'en savait rien, puisqu'il n'avait essayé, mais ça ne lui disait pas d'y remédier. Après tout, il avait encore assez de choix devant lui avant de se rabattre sur les restes... Il en était convaincu, et ce n'était pas Aleks, avec ses beaux discours, qui allaient le faire changer d'avis. Il secoua la tête avec conviction en entendant son ami sous-entendre qu'il ne sortait qu'avec des demeurées. Mais bon, ce n'était pas bien grave. Ce qui le fit réagir, ce fut la remarque sur son jeu. Parce qu'en avoir qu'une ça te réussis peut être ? Tu tires une tronche de trois mètres de long et tu as joué comme un pied ce matin, mais à part ça tout va bien, ouais ! Parce que si ces filles me fatiguent, la tienne elle te réussit pas des masses... Voilà, c'était fait. Il ne connaissait pas Mitha, mais l'idée qu'il s'en faisait n'était pas terrible. De toute façon, l'idée qu'il se faisait d'une femme mariée était rarement flatteuse, si l'on exceptait Megan Fox ou Britney Spears - qui, de toute façon, auraient, quoi qu'elle fassent, toujours l'assentiment d'Aaron.
    Poursuivant ses petites jeux avec sa raquette, Aaron était persuadé qu'Aleks refuserait son offre d'aller au club de strip-tease. C'était comme ça avec les hommes mariés, ils avaient toujours tout plein d'excuses pour ne pas faire les choses, et tout ça à cause de leur "madame" qui leur imposait sa loi : et que je ne veux pas te voir approcher une prostituée, et que c'est vulgaire, et que je suis inquiète, bla, bla, bla... C'était d'un ennui ! Pourtant, son ami accepta, et un sourire jaillit aussitôt du visage d'Aaron. Ah, enfin quelque chose d'intéressant ! T'inquiète, c'est pas une compétition. Bon t'es hors jeu mais c'est pas vraiment ta faute. Je suis sûr que tu es très viril... Et il donna une tape sur l'épaule de son ami, comme pour le réconforter. Ouais, tu m'apprendras des choses. Comment cacher son alliance devant la strip-teaseuse qui te propose un lap-dance... Ca peut toujours servir ce genre de trucs. Je t'en apprendrai d'autres, peut être plus utiles en plus. Sur ce, il lança sa raquette en l'air et la rattrapa de la main gauche, le programme de la soirée commençant à défiler dans sa tête.
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Message(#) Sujet: Re: But it's so obvious, it's bloody outrageous | Aleks But it's so obvious, it's bloody outrageous | Aleks EmptyVen 16 Mar 2012 - 0:55

Aleks s’était toujours demandé à quoi ressemblerait sa vie si Mitha n’était pas là pour combler le vide qu’on avait laissé depuis sa tendre enfance, abandonné à cinq ans, pris sous l’aile d’un homme qui ne lui avait pas été seulement bénéfique, mais qui avait également laissé son empreinte sur lui, faisant de lui l’enfant terrible qu’il était aujourd’hui. Serait-il aussi déjanté qu’Aaron ? Sauterait-il sur tout ce qui bougeait du moment que la plastique était agréable à regarder ? Il n’en savait rien. Mais à présent qu’il y était confronté, il lui semblait que la réponse à ses questions était bel et bien négative. Il vivrait probablement sa vie seul, sans se préoccuper de rien n’y personne. Les regrets n’y seraient pas, et il ne serait probablement pas calculateur. En revanche, il se savait joueur, et il aurait probablement manipulé beaucoup de femmes, histoire d’aller dans son propre intérêt. Mais quel était-il au juste ? Il n’avait jamais pensé à son propre intérêt. Il avait appris à composer à mener une vie comme on lui dictait. Il était plus influençable qu’il n’y paraissait. Et pourtant, il avait l’air maitre de lui-même, ce qu’il ne constatait plus aujourd’hui dans son jeu. Les coups avaient été le reflet de lui-même. Il n’avait pas la tête à pratiquer le tennis, c’est bien que quelque chose n’allait pas. Mitha était le fil conducteur de sa vie, et apprendre à composer sans elle, c’était comme apprendre à marcher à un enfant de dix ans qui a passé sa vie à marcher en tenant la main de sa mère. Toutes ses pensées étaient focalisées sur elle, et depuis ce fameux soir, il ne se reconnaissait plus. Aleks n’était plus que l’ombre de lui-même mais refuser de l’avouer. Tant qu’il ne parvenait pas à faire avec, il se laisserait aller. La solution n’était pas là. Il était sensé être un cœur de pierre égoïste. Cette personne-là lui manquait actuellement. Et personne ne pouvait l’aider, c’était ainsi. Il devait maintenant apprendre à gérer cette mauvaise passe pour éviter d’ameuter le quartier. Dissimuler, c’est ce qu’il faisait de mieux.
Quand il avait mentionné les soldes, Aleks n’avait pas vraiment pensé à quelle catégorie il avait attribué ce sobriquet. Aaron lui, avait décrété qu’il s’agissait des vieilles, ce qui tenait la route vu que les soldes ne marchaient que sur des fins de séries et autres vêtements qui ne feront pas partie de la nouvelle collection. Il eut un petit rictus amusé par la réplique de son ami. « Pas même les femmes mariées ? Remarque t’as raison, elles sont trop compliquées les femmes mariées. » Et il ne parlait pas de la sienne qui était encore plus compliquée que toutes les femmes réunies sur Terre. Mais c’est peut-être pour ça qu’il l’aimait aussi. Il donna une accolade à son ami et le mit en garde : « Ne les prends pas non plus au berceau, car en plus d’être pots de colle tu risques d’aller au devant des ennuis. Les Américains ne rigolent pas avec ça. » Oui parce que les Russes avaient plus mauvaise réputation avec leurs réseaux dans les pays de l’Est et autres conneries en tous genres. « Je l’attendais celle-là. Saches que ça n’a rien à voir avec ma femme, on a tous des jours sans. Mais toi c’est quasiment tous les jours… » Une nouvelle pique pour couvrir son mensonge. Tout était lié, qu’il veuille se l’avouer ou non. Un bon point pour lui qu’Aaron ne songe pas aux femmes mariées, la sienne restait ainsi en sécurité.
En ce qui concernait la liberté d’Aleks et de ses mouvements, il en avait toujours eu. Ca n’effleurait même pas l’esprit de Mitha qu’il puisse aller voir ailleurs. A ce niveau-là, la confiance régnait, et il pouvait partir une semaine qu’elle l’attendait sagement à la maison. Ce lien de confiance n’avait jamais été ne serait-ce qu’ébranlé. Le club de strip-tease n’était pas le pire lieu où Aleks s’était retrouvé, et il n’avait encore jamais dérapé. Il savait qu’il avait surpris Aaron en acceptant sa proposition, et il se voyait en position de force. Il rit. Aaron apparaissait novice à ses yeux. « T’as pas besoin de la cacher. Les alliances plaisent aux strip-teaseuses, elles aiment dévergonder les gens qui ont une vie bien rangée. » Véridique. Il reprit ensuite : « Par contre tu comptes y aller bien sapé ? Parce que c’est pas comme si tu savais t’habiller correctement toi. » Entre eux, il n’y avait que de la moquerie et de la gaminerie peu blessante qui avait juste pour but de se vouer à une compétition avec acharnement. Cependant, il devrait passer chez lui à moins d’emprunter des vêtements corrects au colocataire de sa sœur qui devait avoir quelque chose de bien. Sinon il irait faire les emplettes. Dure la vie de mari parti de chez lui.
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Message(#) Sujet: Re: But it's so obvious, it's bloody outrageous | Aleks But it's so obvious, it's bloody outrageous | Aleks EmptyDim 18 Mar 2012 - 0:21

    Avec le temps, Aaron avait adopté une forme de routine qui lui convenait parfaitement, et il ne voyait pas de raison à la changer. Il avait eu ce passage à vide en sortant de son coma, où il ne savait plus quoi faire de sa vie, et quel avenir il pouvait encore avoir, mais toutes ses questions avaient trouvé une réponse. Ça avait pris du temps, mais il était plutôt satisfait de la tournure des événements. Il avait évité le piège du mariage précoce, celui des études ennuyeuses à en mourir, et celui des conneries adolescentes. Il n'avait jamais passé la moindre nuit blanche, n'avait jamais été ivre au point de faire quelque chose qu'il avait regretté, était incapable de tenir une discussion sur ses goûts musicaux ou cinématographiques plus de cinq minutes pour être incapable de citer plus de deux noms de groupes ou films qui l'avaient marqué, et ne pouvait pas dire quelle fille avec qui il était sorti avait le plus compté ; mais ce n'était pas grave, l'essentiel était là, en sa possession. Il ne croyait pas au destin, mais au mérite : ceux qui réussissaient étaient ceux qui s'en donnaient les moyens, un concept qu'il avait appliqué à la lettre depuis l'instant où il avait compris que c'était la plus grande vérité du monde. Il n'avait pas encore quatre ans, mais il en avait saisi l'idée en réussissant un empilement parfait de ses cubes, et elle ne l'avait jamais quitté. Les mauvaises langues pouvaient dire qu'il n'avait pas beaucoup évolué depuis cette époque de toute façon, et ce n'était pas totalement faux. L'enfant qu'il avait été n'était pas si éloigné de l'adulte qu'il était désormais. Un grand dadais uniquement concentré par ce qui l'intéresse, et qui ne voit pas de raison de faire des efforts pour le reste, presque asocial avec ceux qui ne trouvent pas grâce à ses yeux ; le genre de personne avec qui ça passe ou ça casse. Aleks faisait partie de la première catégorie, même si cela pouvait paraître étrange. La petite routine d'Aaron n'avait pas franchement beaucoup de place à offrir aux nouveaux venus, mais le Russe y été parvenu, et semblait bien installé. L'amour du sport avait toujours poussé Aaron à admirer ceux qui partageaient sa passion, et ils n'étaient pas aussi nombreux que l'on aurait pu le croire. Il ne comptait pas les amateur du dimanche, ceux qui allaient dans un club de gym après le boulot pour se vanter de faire quinze minutes de telle ou telle machine. Non. Eux ne méritaient pas que l'on s'intéressent à eux, à moins bien sûr qu'ils présentent d'autres qualités qui auraient pu ne pas sauter aux yeux tout de suite. Mais, pour Aleks, il n'y avait aucune ambiguïté possible, ils étaient sur la même longueur d'onde, et ça se voyait tout particulièrement lorsqu'ils jouaient ensemble. Ils n'avaient pas grand chose en commun lorsque venait le moment de discuter mais, une raquette à la main, ils formaient une bonne paire. Le charme se brisait une fois la partie terminée, mais il ne fallait pas trop en demander non plus, on ne pouvait pas tout avoir !
    Leurs discussions tournaient majoritairement autour de deux sujets sur lesquels ils étaient intarissables : les femmes et le sport. C'était le duo gagnant d'Aaron, celui qui le faisait se lever le matin, voire se coucher le soir. Il y pensait quand il s'ennuyait, il y pensait lorsqu'il regardait la télé, lorsqu'il marchait dans la rue... Ce n'était pas de l'obsession, juste sa façon d'être et de réagir à son environnement, où il ne pouvait pas faire 100mètres sans croiser une jolie fille et entendre parler du résultat de telle ou telle rencontre. Lorsqu'il était au Vietnam, il n'avait quasiment pensé ni à l'un ni à l'autre de tout son séjour, mais à OG il ne pouvait faire autrement. Les femmes mariées ? Surtout pas ! J'ai pas envie de me mêler de leurs affaires et de m'attirer des problèmes avec les maris jaloux ! Et puis j'ai un minimum de morale quand même... Il haussa les épaules, faussement blessé par l'insinuation d'Aleks. Comme s'il était un briseur de ménage... Au lycée il avait peut être brisé un couple ou deux, mais ce n'était quand même pas de sa faute si les pom-poms girls lui faisaient du gringue et venaient le rejoindre, directement dans les vestiaires de l'équipe... Cette époque lui manquait quand même un peu, tout était tellement plus facile. Il secoua la tête à la mise en garde d'Aleks concernant les gamines. Ouais, je m'y risque pas non plus. Y'a un paquet de lycéennes qui se plantent à l'entrée de la fac et qui se cherchent un copain plus âgé, mais c'est pas pour moi. C'est dommage, y'en a des mignonnes, mais j'ai pas besoin de ça pour trouver mon bonheur. Un sourire salace s'afficha sur ses lèvres, qui s'agrandit un peu plus encore à la remarque d'Aleks. Ouais, c'est ce qu'on dit quand on se cherche des excuses. Défends ta femme, vas-y. Mais si j'ai des jours sans au tennis, c'est parce que j'ai que des jours avec pour le reste. T'aurais vu la fille que j'ai ramené hier, un canon pareil ça arrive qu'une fois dans la vie ! Et il fit semblant de défaillir au souvenir de cette fille. Une touriste de passage, à qui il avait fait voir du pays. Il n'avait pas retenu son nom, mais elle avait laissé des traces de rouge à lèvre un peu partout sur la chemise que portait Aaron. Ce détail l'embêtait d'ailleurs assez, puisqu'il savait par expérience que c'était le genre de tache difficile à faire partir, même avec toute la bonne volonté du monde. Les stip-teaseuses, au moins, avaient la présence d'esprit de ne jamais faire ce genre d'erreur, et il ne les en aimait que d'avantage. Elles ne posaient pas de questions, se contentaient de faire leur numéro et tout allait pour le mieux dans le meilleur des mondes. Et s'il pensait tout savoir à leur sujet, il ne pu cacher son étonnement face à Aleks, en apprenant ce petit truc concernant les hommes mariés. Sérieux ? J'ai jamais essayé... Il réfléchit quelques instant, une lueur au fond des yeux. Bon, faut que je me trouve une fausse alliance d'ici ce soir alors, que j'essaye. Merde, où je vais trouver ça moi ?! Il passait en revue toutes les hypothèses. Il n'en avait pas chez lui, et ne tenait pas vraiment à en acheter une - c'était un coup à commettre un impair avec une régulière. Aleks ne lui prêterait sûrement pas la sienne, et il ne voyait pas à quel autre homme marié demander. A Parfaite ? Non, il lui semblait que les alliances des hommes et des femmes n'étaient pas les mêmes, et puis elle ne serait probablement pas à la bonne taille. Bon, il aurait tout l'après-midi pour y penser et trouver une solution. Tu me prends pour un clown ? Je sais être classe pour les grandes occasions, le costume, la cravate, et tout le reste. Toi tu essayeras de te coiffer un peu, je sais pas si c'est ta femme qui s'en occupe d'habitude, mais là... Il aurait bien voulu faire une blague en fin de phrase, une pique quelconque, mais il ne trouva rien. Manque de vocabulaire, manque d'idée... Il avait beau faire des efforts depuis qu'il était entré à la fac, il y avait des moments où les vieilles habitudes reprenaient le dessus, et c'était actuellement le cas. Il opta donc pour la solution de facilité, et fit une grimace qui se voulait dégoûté. Dommage pour qu'il qu'il rigole autant en la faisant, brisant ainsi la portée dramatique de son petit jeu.
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Message(#) Sujet: Re: But it's so obvious, it's bloody outrageous | Aleks But it's so obvious, it's bloody outrageous | Aleks EmptyMer 21 Mar 2012 - 18:00

Aleksei n’avait jamais rien regretté dans sa vie avant ces derniers jours. Il n’avait jamais songé à faire quelque chose sans l’approuver, et il avait fini par le faire. Ne pas approuver un acte que l’on commet c’était comme accomplir une tâche sans être lui-même selon ses propres pensées. Elles seraient donc dictées par quelqu’un d’autre, et c’était justement ce dont il avait pris conscience. Il n’avait été qu’une marionnette depuis le début de sa vie, un simple pion lors d’une partie d’échecs, et il regrettait de ne pas l’avoir compris plus tôt. D’un autre côté, il avait adoré la vie qu’il avait menée avant de se rendre compte de tout ceci. Tout avait dégringolé depuis. Etre un pion lui avait permis de rencontrer Mitha, et si toutefois leur relation était chaotique, il n’en regrettait pas une seule seconde, sauf peut-être leur dernière dispute parce qu’il avait fini par partir, sentant que c’était ce qu’elle voulait. Et pourtant, elle portait leur enfant actuellement. Quel homme daignerait mettre les voiles alors qu’il allait être père ? Lui. Aleks était souvent dépeint comme un être immonde, mais ça n’avait rien à voir avec le bébé, ça n’avait rien à voir avec Mitha. Il se devait de faire le point sur sa vie, de se reconstruire. Depuis son accident tout tombait en ruines, il accumulait les erreurs, et il mettait sa femme en danger. Il le refusait. Il sentait aussi qu’il avait besoin de ressasser le passé car il y avait encore des inconnues dans sa tête. L’amnésie persistait sur certains points, même s’il avait quasiment récupéré tous ses souvenirs, certains demeuraient encore sombres à son esprit. Et il n’avait plus personne pour lui apporter ces réponses puisque la seule personne qui aurait pu l’éclairer sur ce sujet était morte. L’autre, c’était Mitha, mais elle ne lui en révèlerait pas plus, il le savait, parce qu’elle voulait qu’il se tourne vers l’avenir, qu’il change du tout au tout. Il ne s’imaginait pas faire ces efforts sans mettre la main sur la vérité dans un premier temps. Personne n’était au courant de son questionnement intérieur. Celui-ci le bouffait petit à petit, mais personne, pas même sa femme, n’était capable de déceler ça chez lui. Aleks se renfermait sur lui-même, bien qu’en apparence il apparaisse comme d’habitude, froid et cassant, mais savant aussi faire la causette histoire de lever tout soupçon sur sa tête. Aaron avait beau être un bon ami, il ne mentionnerait jamais la partie privée de sa vie. Il pouvait parler du fait de devenir père, et encore, il tairait probablement cet événement histoire de protéger sa famille, sachant que sa femme n’était pas vraiment appréciée dans le quartier.
Chassant ses idées noires, il reporta son attention sur son ami, reprenant un regard bien plus direct que les secondes précédentes. Un bon point à savoir : Aaron ne faisait pas la chasse aux femmes mariées. Aleks n’était pas un réel jaloux. Il n’en ferait jamais des tonnes s’il tombait sur Mitha discutant avec un homme, pas même en remarquant un flirt, mais il agirait dans l’ombre, comme si de rien était. Il fut bien surpris d’apprendre qu’Aaron avait de la morale, et il se plut à plaisanter : « Ah bon ? Moi qui croyait que tu étais tout ce qui avait de plus débauché…Je me suis trompé ! » asserta-t-il en levant les yeux au ciel, pas convaincu pour autant. Waterson souleva une question qui eut le mérite de faire tiquer Aleks : « C’est sauter des filles pour toi la définition du bonheur ? » Il sourit, comme amusé par cette éventualité. Il n’imaginait pas Aaron en ménage, c’était certain, ils étaient incomparables. Il se surprit à rire dans la seconde qui suivit. Aaron était décidément un gamin incorrigible, mais c’était toujours bien d’en avoir un dans son entourage. « Tu sais ma femme a vraiment pas besoin de moi pour la défendre. C’est pas pour rien que les voisines ne l’apprécient pas vraiment. Toi ton canon y en a des dizaines, mais une fille comme Mitha, t’en trouves pas. » Il lui tapota la joue. « Sois pas déçu, on peut pas tout avoir dans la vie. Quoique moi j’ai tout…Je suis beau, intelligent, russe, je joue bien au tennis, et j’ai une femme comme on n’en voit nulle part. Je t’en voudrais pas si t’es jaloux. » Aaron sort de ce corps. Il fanfaronnait. Ca lui permettait d’oublier le reste. Aleks avait à présent l’impression de coacher Aaron. S’il en savait un minimum sur le passé du Russe, probablement qu’il serait impressionné, mais hors de question d’en parler. « T’as pas besoin d’alliance nigaud. Si tu veux les attirer comme des mouches, tout se joue dans le regard. Faut suggérer ce que tu veux. » Il se transformait en professeur. Ca l’amusait. Une autre plaisanterie de la part de son ami. Oui, Aleks n’avait plus coupé ses cheveux depuis un moment, lui qui avait pourtant les cheveux très courts habituellement, avait l’air d’un débraillé. Ca le vieillissait un peu d’ailleurs. « Je t’emmerde, j’ai pas besoin d’être classe pour embarquer les filles moi. Je pourrais avoir l’air d’un clodo que j’en mettrais plus dans ma poche en un soir que toi en une semaine. » Et pourtant il passa sa main dans les cheveux pour se les arranger.
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Message(#) Sujet: Re: But it's so obvious, it's bloody outrageous | Aleks But it's so obvious, it's bloody outrageous | Aleks EmptyDim 1 Avr 2012 - 11:47

    Ces moments avec Aleks étaient d'une simplicité quasi enfantine, mais Aaron ne demandait rien de plus et ils lui convenaient tout à fait. Ils ne cherchaient pas à refaire le monde, ne se prenaient pas pour des super-héros mais débattaient en long, en large, et même en travers, de tout ce qu'il pouvait y avoir d'important dans la vie d'un homme. Après leurs entrevues, Aaron se sentait toujours de bonne humeur, ce qui n'était pas forcément le cas lorsqu'il voyait certains de ses autres amis. Il rentrait chez lui avec l'impression de ne pas avoir pas perdu son temps, ce qui était suffisamment rare pour être souligné, et un sourire qui mettait du temps à disparaître. Vu de l'extérieur, ce qu'il faisait avec Aleks aurait pu l'être avec n'importe qui d'autre dans le club, mais aux yeux du jeune homme c'était loin d'être le cas, il ne lui faisait d'ailleurs aucune infidélité. Il aurait pu, en particulier lorsque leurs emplois du temps ne coïncidaient pas, mais il ne jouait plus avec qui que ce soit d'autre qu'Aleks, et les rares fois où ça lui était arrivé il avait trouvé que le tennis n'était pas si amusant que ça lorsque l'adversaire n'était pas à la hauteur. Car c'était là tout l'intérêt qu'il trouvait à jouer contre le Russe : il avait quelqu'un avec un niveau suffisant pour lui tenir tête, et avec qui il pouvait ensuite discuter. Il y gagnait sur tous les plans, même si le score de la partie n'était pas en sa faveur. Après tout, il n'était pas mauvais joueur, il fallait bien le lui concéder.
    Comme à chaque fois qu'il l'annonçait à quelqu'un, Aaron constata qu'Aleks était surpris de l'entendre dire qu'il avait une morale et ne s'attaquait pas aux femmes mariées. Depuis le temps, il s'était fait à l'idée qu'on le prenait pour un séducteur sans aucune règle ni bon sens, mais il ne comprenait pas vraiment pourquoi les gens se l'imaginaient comme ça. Il n'avait jamais couché avec une fille qui était déjà avec un mec, les seules exceptions étant lorsque la fille passait gentiment sous silence ce type d'information... Et encore, ce n'était pas arrivé si souvent que ça, peut être deux ou trois fois, tout au plus. Il vit cependant qu'Aleks n'était pas convaincu, et peut être un peu déçu aussi. Et non ! Deuxième fois de la journée que tu te fais avoir. Je serais toi, je ferais gaffe... Il lui décrocha un sourire en coin, et enchaîna. Sauter des filles la définition du bonheur...? Il marqua un temps d'arrêt, plongé dans une intense réflexion. Il n'avait jamais vraiment réfléchi à ce que représentait le bonheur pour lui, à part quand son ancien psy lui avait posé la question quelques années plut tôt. Ouais, je crois. T'en connais beaucoup d'autres trucs qui donnent autant plaisir ? Y'en a pas des masses hein... Et il se replongea dans ses pensées. A part "coucher avec une fille", il pouvait rajouter "faire un sport", "sauver une vie" et deux ou trois autres bricoles, mais la tête de liste était loin devant. Même s'il avait arrêté le sport de haut niveau, il n'avait pas arrêté d'avoir des rencards, et il espérait bien continuer à en avoir, même le jour où il serait un vieillard sénile. C'était d'ailleurs là l'un des principaux points de désaccord entre Aaron et Aleks, le second s'entêtant à ne voir que sa femme, à ne parler encore et toujours que d'elle. Si seulement elle avait pu se pointer un jour, et montrer à quel point elle était si supérieure aux autres... mais ça n'était encore jamais arrivé, et Aaron avait l'impression que ça ne risquait pas de s'arranger de sitôt. Il n'allait néanmoins pas s'abaisser à le lui demander, pour la simple et bonne raison qu'il estimait qu'amener sur le cours sa femme ou une quelconque petite amie ne pouvait que gâcher la partie. Il aimait jouer sous le regard admiratif de jolies filles qui n'attendaient qu'à tomber dans ses filets, mais il en était tout autre pour les filles qu'il connaissait déjà. Il était cependant prêt à parier qu'Aleks avait un tout autre avis sur la question, mais là encore il préférait ne pas avoir à le vérifier. Il eut un mouvement de recul lorsque le Russe lui tapota la joue, une approche qu'il n'avait pas vue venir et qu'il était loin d'apprécier lorsqu'elle venait d'un autre mec. Entendre Aleks déblatérer sur sa propre perfection lui permis cependant de se débarrasser au plus vite de cette désagréable sensation, et il éclata de rire. Bien sûr, "je" suis jaloux. Si ça te fait plaisir de croire que t'es meilleur que moi vas-y, fais-toi plaisir ! Je te rappelle juste qu'avoir une seule femme, c'est être petit joueur, mais je comprends que tu aies peur de te mesurer à moi. Il jubilait, convaincu qu'il surpassait de loin Aleks sur suffisamment de domaines que ça aurait été puéril de tous les lister. Ou alors, pour le plaisir et dans le désordre : la classe, la beauté, le nombre de filles qu'il avait séduites, ses qualités en tant qu'amant, ses victoires sportives, ses études qu'il menait brillamment, la propreté de sa maison... Il n'y avait qu'au niveau de l'intelligence qu'il était prêt à céder, sachant pertinemment qu'il n'était pas un génie même s'il n'était pas complètement débile non plus. Et s'il aurait pu poursuivre sa liste pendant des pages et des pages, la perspective d'avoir à trouver une alliance dans un temps record l'obligea à s'interrompre pour l'instant. Une alliance. Une alliance. Une alliance. Il réfléchissait à une allure folle, s'en voulant un peu de ne pas y avoir pensé avant : c'était tellement simple le coup de l'homme marié, et il y en avait tellement dans le public du club, comment avait-il pu ne pas y penser ?! Il s'en voulait à point tel qu'il ne releva même pas le fait qu'Aleks venait de le traiter de "nigaud", ce qu'il n'aurait probablement pas apprécié. Parce que tu crois qu'elles savent pas ce qu'on veut ? T'en connais beaucoup des gens qui vont voir une strip-teaseuse pour autre chose que voir une fille à poil ? T'as un sérieux problème si t'y vas pour autre chose... Il gloussa à la fin de sa phrase, essayant d'imaginer les autres raisons que l'on pouvait avoir à venir dans ce genre de club. Profiter de la musique, du confort des fauteuils, se faire de nouveaux amis ? Ouais, fallait vraiment avoir un gros problème pour s'intéresser à autre chose que ce qui se passait sur la scène.
    Même plongé dans ses pensées, il remarqua qu'il avait touché un point sensible chez Aleks en lui parlant de ses cheveux, ce qui lui arracha un sourire. Tiens tiens, sujet sensible. Peut être que la merveilleuse Mirtha n'étais pas si douée que ça avec les ciseaux... Il jubilait déjà à cette révélation, mais ses yeux se mirent à briller lorsque le Russe osa comparer leur potentiel de séduction respectif. Ah ouais ? Tu vas parier ? Il croisa les bras, l'air brusquement sérieux, même si un petit sourire en coin faisait de la résistance sur son visage. Je te parie ce que tu veux que j'en récupère plus que toi en une seule soirée, sans même avoir à faire d'effort. Il me suffit de claquer des doigts, et c'est gagné. Et il claqua effectivement d'un doigts, puis regarda autour d'eux. Trois filles longeaient le cours et avaient les yeux fixés sur les deux jeunes hommes qui s'y trouvaient. Aaron leur fit un petit signe de la main, auquel elles répondirent aussitôt. La preuve. Je comprendrais que tu laisses tomber, c'est jamais drôle de se faire ridiculiser... Il avait dire ça, il connaissait suffisamment Aleks pour savoir qu'il ne se laisserait pas faire si facilement.
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But it's so obvious, it's bloody outrageous | Aleks Vide
Message(#) Sujet: Re: But it's so obvious, it's bloody outrageous | Aleks But it's so obvious, it's bloody outrageous | Aleks EmptyDim 8 Avr 2012 - 23:07

Aleks ne pouvait pas dire qu’il avait eu beaucoup d’amis durant sa vie. Dans son travail, il s’était toujours méfié de tout le monde et à part Mitha, il n’avait fréquenté personne. Il faisait partie de ces personnes solitaires qui se complaisaient bien dans leur solitude et leur vie très secrète. Il avait été montré du doigt plusieurs fois, ayant un caractère réservé qui ne laissait personne pénétrer dans son petit monde. Etonnamment, depuis qu’il avait mis les pieds à Ocean Grove, et c’était peut-être du à son amnésie, il semblait qu’il soit bien plus apprécié qu’à l’ordinaire, et il avait vu Mitha décriée bien plus d’une fois contrairement à lui. C’était assez surprenant pour lui, mais il ne s’en souciait pas plus que ça. Malgré tout, il restait méfiant à l’égard des gens qui l’entouraient. Même sa sœur, et même Aaron. Il l’appréciait grandement, il n’y avait rien à redire sur ce point. Mais il ne lui accorderait probablement jamais sa totale confiance, et ne lui confierait rien sur sa vie passée. Il serait à son tour montré du doigt, et vu ses dernières frasques évidentes, il serait bien vite rattrapé par son passé. Le tennis avec Aaron avait un effet thérapeutique sur lui, puisqu’il évitait de penser à toutes ces choses qui pourraient le ronger mais qui ne l’affectaient même plus. La seule chose qui le contrariait était la situation avec sa femme, et ça, il pouvait le mentionner, même s’il n’en démordait pas, Aaron n’y comprendrait jamais rien, ou du moins tant qu’il n’était pas dans l’optique de faire sa vie avec quelqu’un. Mais à vrai dire, il ne verrait presque plus l’intérêt de parler à Aaron si ce dernier venait à changer car c’était ce qui lui plaisait chez son ami : il était authentique et incorrigible. C’était amusant de le voir baver sur tout ce qui bougeait, détournant son attention de leur partie de tennis. Ainsi, il n’avait jamais cru que le jeune homme serait du genre à avoir des principes qu’il respectait avec les femmes. Il aurait cru le voir sauter sur tout ce qui bougeait, mais ce n’était pas le cas, et il était déjà rassuré quant à sa femme. Il n’était pas déçu, juste surpris d’apprendre une telle chose venant d’un homme qui se montrait pourtant très libertin. « Pas besoin de faire gaffe, disons que j’avais une vision de toi un peu erronée. Mais ça me fait penser que du coup tu passes à côté des plus gros morceaux. Car toutes les filles casées sont valables. » Et il jouait avec le feu ? Non. Parce qu’Aaron savait surement au fond de lui qu’il valait mieux éviter de contrarier le Russe et le premier qui osait s’approcher de sa femme était un homme mort. Vint ensuite la question qui faisait débat. Si Aleks était convaincu que la définition du bonheur était plus profonde que le phénomène de luxure, Aaron lui pensait tout autrement. Pourtant la question l’intéressait, alors il écouta l’argument de son ami avant de s’exprimer à son tour : « Je vois ça différemment. C’est bien sur le moment. Mais je crois que c’est encore mieux quand t’aimes la personne. Et partager ta vie avec une femme, je t’assure que c’est bien. Même si y a des hauts et des bas. » Il rapportait toujours tout à sa propre expérience malgré lui, car il n’avait connu que Mitha et il avait tout vécu avec elle, et il savait que ça lui apportait tout le bonheur du monde. En même temps, il ne pouvait pas dire qu’autre chose pouvait lui en apporter plus puisqu’il n’avait pas expérimenté la chose. Il continuait de fanfaronner. « Oui je le pense, t’en fais pas. Pas besoin de ton approbation. Et puis les femmes ne sont pas une compétition. » Il était parfait, il n’avait rien à se reprocher. Evidemment c’est ce qui coinçait avec beaucoup de personnes. Et ses dires allaient un peu en contradiction avec ce qu’il disait la plupart du temps. Peu lui importait. En revanche, il voyait bien que son ami n’était pas du même monde que lui. Il avançait des choses au sujet des strip-teaseuses qui le firent rire un bon coup. « Bah voyons. Elles sont payées pour se trémousser mais dans un club de strip-tease y a pas que des gars qui viennent pour ça. Y a des hommes qui y vont juste pour regarder, d’autres qui parlent affaires là-bas car ils savent qu’ils ne seront pas écoutés, et d’autres qui y vont en pensant qu’ils vont être plus adultes aux yeux de la société. C’est juste un spectacle, pas une attraction. En revanche si tu veux qu’une des demoiselles se trémousse sur toi, faut lui suggérer, et pas y aller comme un gros boulet du genre ‘tu me viens dessus ? T’es boooooonne !’. » Il lui sourit, oui il en avait fréquenté des tas et des tas. Lui n’avait fait attention aux strip-teaseuses que rarement, trop occupé à parler affaires. Aaron cherchait à rendre le jeu plus amusant. Il voulait qu’ils draguent des femmes et en récolter un maximum. Aleks était contre. Totalement contre. Ce n’est pas une chose qu’il ferait à Mitha, pas même en ce moment. En revanche, il se savait persuasif, et pouvait ramener un tas de filles sans qu’il ne les touche. La preuve : Faye Hassbender avait été le cas parfait. « D’accord. Mais tu sais tu devrais te méfier. J’ai rien fait pour, mais j’ai une femme qui s’est incrustée chez moi à poil, sur mon canapé et qui me suggérait un tas de choses. » Et il n’en rajoutait pas. Ca l’avait d’ailleurs surpris. Mais ça n’était pas allé bien loin puisqu’il lui avait fait peur. Et il renchérit : « Et qui te dit qu’elles te regardent toi ?! » Il eut un rictus. Ca se savait, les femmes préfèrent les hommes qui leur résistent plutôt que ceux qui leur mangent dans la main.
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Message(#) Sujet: Re: But it's so obvious, it's bloody outrageous | Aleks But it's so obvious, it's bloody outrageous | Aleks EmptySam 14 Avr 2012 - 22:34

    Sa raquette à la main, Aaron s'amusait à la faire tourner, enchaînant mouvement sur mouvement en prenant soin à ne pas la laisser tomber, ni heurter qui que ce soit. Il savait que ce n'était pas un objet bien lourd, mais qui pouvait cependant faire mal si l'on se donnait au coup avec à un mauvais endroit. Il avait expérimenté ce type de douleur à plusieurs reprises, les premiers temps où il jouait au tennis, et il ne tenait pas à renouveler l'expérience. Au contraire, il avait découvert que l'on pouvait faire des choses bien plus intéressantes avec une raquette, et il pouvait désormais rajouter un item de plus à sa liste : gagner contre un bon joueur. Même s'il avait eu le temps de digérer sa victoire, et que leur discussion avait dérivé sur d'autres sujets, il restait une part de fierté dans son regard, et l'on pouvait être certain qu'elle y resterait encore quelques heures de plus. Il n'allait pas pouvoir s'en vanter en grand monde, ne serait-ce que parce qu'il ne parlerait pas à grand monde susceptible de comprendre d'ici la fin de la journée, mais ça suffirait à le laisser de bonne humeur. Et ce n'était pas le fait de découvrir qu'Aleks avait une image toute fausse de lui qui allait y changer quelque chose. Est-ce qu'il avait vraiment cru qu'il sautait sur chaque fille passant un peu trop près de lui, qu'il avait une belle liste de toutes ses conquêtes et tout l'attirail du parfait petit prédateur sexuel ? Cette pensée lui arrache un sourire. Il était si naïf. Comme si tous les hommes qui s'intéressaient aux filles avaient quelque chose qui n'allait pas chez eux, alors qu'ils étaient simplement doté d'un minimum de bon goût... Car c'était ainsi qu'Aaron voyait les choses. Il comprenait que l'on n'ait pas envie de faire des rencontres, pas envie de s'amuser, mais de là à essayer de lui faire croire que c'était mener une vie plus saine que la sienne, il y avait plus qu'un gouffre ! Ca c'est ce qu'on dit quand on est casé et qu'on va pas voir plus loin. Je te garantie qu'il reste encore du choix, et que tu as moins d'emmerdes avec en plus ! Et oui, point important. Puisqu'il n'avait pas d'engagement à tenir, il n'avait pas besoin de se prendre la tête pour tout et n'importe quoi, et arrangeait sa vie comme il le voulait. Le fait d'avoir une colocataire dans sa propre maison lui suffisait amplement, une petite femme à lui serait de trop. Des hauts et des bas ? Vu comme tu en parles, j'ai l'impression qu'il y a surtout des bas ! Il ricana, et reprit son sérieux en voyant le regard assassin que lui lançait Aleks. La vie maritale du Russe était toujours un point sensible, et s'il l'oubliait ce n'était jamais longtemps. Ca va, je rigole. Je suis sûr que ta femme est très bien, qu'elle te reprise tes chaussettes et te fais de bons gâteaux pour fêter ton retour à la maison... C'est juste qu'on a pas la même vision du bonheur. Voilà, le mot était lâché. Bonheur. Et celui que cherchait Aaron n'était pas franchement le même qu'Aleks, même s'ils avaient quelques points d'accord. Si ça te fait plaisir de le croire... Il fit un geste de la main pour montrer qu'il n'était pas dupe, mais il préférait laisser tomber, sachant qu'ils n'arriveraient pas à se mettre d'accord. Chacun prétendrait être le plus beau, le plus séduisant, le plus doué, le meilleur sportif, le meilleur amant, l'homme idéal et plus si affinités. Ils avaient déjà cette conversation à plusieurs reprises, et à chaque fois elle s'était terminée de la même façon, alors à quoi bon la recommencer ? Et puis la perspective de parler de strip-teaseuses le titillait suffisamment pour qu'il préfère se concentrer là dessus. Parce que tu crois que je fais ça ? Moi ? Oh putain, je sais pas quelle vision tu as de moi, mais c'est pas brillant ! Il partit d'un rire gras, bien qu'avec le recul il devait bien admettre que ce n'était pas si drôle que ça. Il était en train de passer pour un abruti fini, incapable de contrôler ses hormones et de savoir se comporter dans un lieu public. Bon, il ne se serait jamais prétendu un homme du grand monde, mais il y avait quand même des limites. [color=#808000]Je sais très bien qu'il y en a qui viennent pour autre chose, mais je trouve ça dommage. C'est comme aller au restaurant, et pas manger ce que tu commandes. C'est du gâchis.[color] Il avait un air très sérieux pour dire ça, comme s'il s'agissait d'une grande cause mondiale à défendre, au même titre qu'une famine ou une épidémie mortelle. A ses yeux d'ailleurs, il n'y avait pas de grande différence.
    Il écouta Aleks se vanter avec une certaine satisfaction. Une femme nue, chez lui, sur son canapé, en train de lui faire une proposition indécente ? Allons, ce n'était quand même pas comme ça qu'il pensait l'impressionner... Pauvre bichonnet... Evidemment, il se moquait, et il ne le cachait même pas. A voir la tête d'Aleks, il comprit pourtant que le Russe n'avait rien inventé et tenait cet épisode de sa vie comme quelque chose d'important, peut être même d'intéressant. J'aurais pas cru que môsieur fidélité avait ce genre d'aventures. Tu as su y faire ? Là, il se foutait ouvertement de sa gueule, mais c'était plus fort que lui. Il ne fallait pas le lancer, il ne pouvait pas résister. Et, quitte à raconter des histoires graveleuses, il pouvait faire mieux que ça. D'ailleurs, si Aleks avait envie d'en entendre une ou deux, Aaron se ferait un plaisir de faire partager son savoir. Qu'elles me regardent moi ? Oh, c'est facile. Il se pencha vers Aleks. Tu vois celle de droite ? Vu ce qu'on a fait la semaine dernière, je vois mal pourquoi elle te regarderai toi... Il se recula ensuite et fit un petit signe de la main à cette fille, qui répondit avec enthousiasme. L'autre avait l'air moins emballé, mais ce n'était pas vraiment le problème d'Aaron.
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